Love and Basketball: le casting all stars

Si Love and Basketball est un classique, c’est aussi pour sa réalisation, signée Gina Prince-Bythewood et la puissance de son histoire, portée par un casting de choix. Focus sur les carrières de ces rôles principaux.

Gina Prince-Bythewood:

Gina Prince-BytheWood Crédit photo: MTV

Chez les Bythewood, le cinéma est une affaire de couple. En effet, Gina est depuis 1998 l’épouse du réalisateur, auteur et acteur moins connu du grand public Reggie Rock By the Wood (New-York Undercover de 1994 à 1997; Gun Hill, 2012). Ils ont souvent collaboré sur des projets principalement à destination de a télévision. En plus de Love and Basketball (2000), on lui doit notamment la série The Bernie mac Show (2003) ou encore Tout le monde déteste Chris (2005), qui met en scène l’enfance du comédien Chris Rock. Comme productrice, elle nous a notamment offert le film Biker Boyz, une intrigue située au coeur de la vie d’un gang de Bikers noirs, avec Laurence Fishburn en vedette. On retiendra également Beyond the lights, sorti en 2014, qui raconte le tortueux parcours de la chanteuse à succès Noni Jean (Gugu Mbatha-Raw: Belle d’Ama Asante, 2013; Un raccourcis dans le temps d’Ava Duvernay, 2018)-qui s’amourache de son garde-du-corps, à la Body Guard- Kaz Nicol (Nate Parker: The Birth of a Nation, 2016). 

Regina Hall
Crédit photo: indépendant UK.

Regina Hall

Alors qu’elle se destinait à une carrière de journaliste, c’est finalement dans l’acting que Regina Hall écrira sa success story. Dans la bande des afro de Hollywood, on la retrouve dans tous les long-métrages à succès de la culture populaire afro-américaine, à partir de la fin des années 1990. C’est-à-dire dans quasiment tous les films de l’architecte du genre, Malcolm D.Lee.  De Le Mariage de l’année à Girls trip, revenons sur la filmographie de Regina Hall (Lena Wright dans Love and basketball) à travers trois de ses rôles emblématiques:

Brenda Meeks (Regina Hall) dans Scary Movie 1.

Brenda Meeks dans la saga Scary Movie:

Une lycéenne déjantée, meilleure amie de l’héroïne Cindy Campbell (Anna Farris) et petite amie de l’étrange joueur de football et gay refoulé Ray, aka Shawn Wayans. Elle est également la grande soeur du toxicomane Shorty (Marlone Wayans). Le premier volet, réalisé par Keenen Ivory Wayans, sort en 2000. Comme ceux qui suivront, il s’agira d’un mix intelligent et délirant de parodies des meilleurs succès du box-office: Scream; American Pie; Souviens-toi l’été dernier; Projet Blairwitch… Le succès est tel que le film devient culte, avec 277 600 428 $ de recettes mondiales. Parce qu’on ne change pas une équipe qui gagne, Regina Hall rempile pour le second Scary Movie, du même réalisateur, qui parodie entre-autres Drôles de dames et  Poltergheist.

Regina Hall dans Scary Movie 2.

La réalisation change à partir de Scary Movie 3, de David Zucker (Ghost, Y a t-il un pilote dans l’avion ?, Mon boss sa fille et moi). Le principe reste toutefois le même, bien que l’on constate à partir de là moins de références à des films d’horreurs pour des références plus larges incluant également l’actualité (le scandales des prêtres pédophiles, l’affaire Michael Jackson). Regina Hall et Anna Farris sont le noyau dur de l’intrigue. Lorsque le projet change de mains, les frères Wayans  disparaissent au profit de guests tels que Charlie Sheen (Mon oncle Charlie); Queen Latifah ou encore Kevin Hart. Zucker change également de décor et l’on retrouve une Cindy et une Brenda adultes, l’une reporter, l’autre enseignante. The ring; Signes, Y’ a-t-il quelqu’un pour sauver le président ?, 8mile.. 220 673 217 $ de recettes mondiales pour cette troisième suite.  La saga continue avec deux volets supplémentaires, dont le dernier, Scary Movie 5 (2013) est réalisé par Malcolm D.Lee !

Regina Hall (Brenda) et Anna Farris (Cindy) dans Scary Movie 3.

De ce block-buster polygone découleront d’autres parodies, des parodies de parodie telles que Spoof Movie (1996), des frères Wayans, qui se concentre sur les films emblématiques de la culture noire: Boyz N The Hood, Save the last dance et Super Hero movie (2008) dans lesquels l’actrice est également impliquée. A Hollywood, quand on repère le talent, on ne le laisse pas s’échapper ! Ainsi, Regina Hall retrouvera les frères Wayans dans Naked (2017).

Regina Hall (Candace Murch) et Sanaa Lathan (Robin) dans « Le mariage de l’année: 10 ans après.
Crédit photo: Allociné

Candace « Candy » Murch

dans Le mariage de l’année (1999), de Malcolm D.Lee ainsi que sa suite Le mariage de l’année, 10 ans après(2013). Elle incarne une femme en quête de réhabilitation. Strip-teaseuse dans sa jeunesse, Candy a une réputation de femme vulgaire et facile. son mariage avec Julian (Harrold Perrineau: Oz, Lost; The Best Man Holliday)  l’un des piliers de la bande, ne semble pas influencer l’opinion du reste du groupe. Même lorsque 10 ans plus tard, elle devient la respectable directrice d’une école privée super cotée, elle doit continuer de faire ses preuves.

Regina Hall et Harold Perrineau dans « Le mariage de l’année: 10 ans après ».
Crédit photo: Allociné.

Ce film, qui remporte le NAACP Image Award du meilleur film, marque la première collaboration cinématographique entre Regina Hall et Sanaa Lathan. Lee, ainsi que les autres réalisateurs du black Hollywood, réussissent l’exploit de porter des histoires universelles, avec des castings prestigieux 100% Noirs.

Ryan/ Lisa Carter

Durant sa première décennies sur grand écran, Regina Hall campe essentiellement des rôles de femmes déjantées. Des personnages à caractère fort sciemment exagérée pour les besoins de la comédie. Avec elle on rit, et on la craint aussi. Pourtant, à partir de 2010, on la découvre dans un tout autre registre: celui d’une femme ordinaire, parfois réservée, en proie aux drames de la vie courante. Ainsi, nous placeront ex-aequo sa performance dans la peau de Ryan, dans Girls Trip avec celui de Lisa Carter dans The Hate you give de George Tillman Jr.

Ryan (Regina Hall) Dans « Girls trip » de Malcolm D.Lee
Crédit photo: Allociné.

Ryan incarne un idéal de réussite. Belle, riche, elle réussit brillamment dans les affaires comme dans sa vie sentimentale. C’est d’ailleurs en utilisant son propre modèle qu’elle fait carrière, dispensant ses conseils à travers le monde en tant que conférencière ultra-sollicitée. Pour occuper cette position, elle a dû faire de nombreux sacrifices, notamment sur le plan de l’amitié. Sa vie de rêve, en théorie, bat pourtant de l’aile. Au sommet, elle doit faire face aux infidélités de son amour d’enfance, partenaire en privé et en affaires. Le festival Essence, espace dédié à la célébration de la femme noire influente, sera l’occasion de renouer avec sa bande d’amies, et de prendre les décisions qui s’imposent. Dans ce rôle, Regina Hall est une femme brisée qui tente de faire bonne figure. Aucune crise, aucun cri, elle encaisse et toute l’exubérance est intelligemment laissée à la révélation Tiffany Haddish, alias Deena, cette amie que vous aimez profondément mais qui vous fait parfois honte. Dans Girls trip, on retrouve par ailleurs une partie du casting de Le mariage de l’année !

Regina Hall et Russel Hornsby (Lisa et Maverick Carter) dans « The hate U give ».

Lisa Carter. Dans l’adaptation du roman éponyme d’Angie Thomas, The Hate u Give, Regina Hall tient un rôle beaucoup plus discret mais néanmoins essentiel. Elle est l’épouse de Maverick Carter (Russel Hornsby: Get rich or die trying, Fences; Creed 2) . Ensemble, ils ont grandi dans un quartier difficile.Très tôt, ils ont fait le choix d’un meilleur environnement, non-loin de là, pour élever leur famille à l’abri. Maverick, conscient et admiratif des Black Panthers, élève sa tribu dans le règles de l’émancipation des Noirs et du panafricanisme. Avec Lisa ils ont le petit Sekani (Tj Wright: Comment élever un Super-Héros) et Starr (Amandla Stenberg: Colombiana), 16 ans, à laquelle ils offrent l’opportunité de faire de bonnes études en l’envoyant dans une belle école, exclusivement blanche. En femme aimante et miséricordieuse, elle a acceptée l’incartade de son mari et Seven (Lamar Jonson: Kings), l’enfant qu’il a eu avec sa maîtresse. Au coeur du drame, lorsque le monde de Starr s’écroule, elle fait office de pilier compréhensif et patient.

Tout au long de sa carrière, Hall aura donné la réplique à Terrence Howard, Morris Chesnut (avec lequel elle formera même un couple dans When the bough breaks en 2016); Chris Rock; Nia Long; Taraji P.Henson; Queen Latifah; Jada Pinkett Smith; Martin Lawrence; Ice Cube; Kevin Hart. Entre autres célébrités. Le public est ravi qu’on lui ait refusé à deux reprises d’entrer dans un couvent pour devenir none !

Harry Joseph Lennix III daans la série « Blacklist ».
Crédit photo: Deadline

Harry Joseph Lennix III

Monsieur Nathan Whrigt, le père très effacé de Monica. Essentiellement dévoué à son travail (on se dit qu’habiter ce quartier doit coûter extrêmement cher), on l’apercevra très peu durant l’intrigue. Chez les Wright, l’économie du foyer et l’éducation des enfants incombe à Madame(Alfre Woodward ). Le cinquantenaire, natif de Chicago a pourtant mené une carrière prolifique sur petit et grand écrans. Peu de ses rôles sont connus Outre-Atlantique mais Lennix a tout de même fait parti des équipes de Urgences (1997); Matrix Reloaded (2003); Chi-Raq (2015) pour ne citer que ces productions.

Sanaa Lathan
Crédit photo: Geffen Playhouse

Sanaa Lathan

On peut dire que les chiens ne font des chats ! Sanaa Lathan était quelque peu prédisposée à officier dans le monde artistique. Sa mère était danseuse à Broadway et son père, Stan Lathan est réalisateur et producteur de cinéma et de télévision. Officiant depuis la fin des années 1960, on lui doit plusieurs shows, notamment la série Moesha (1996), qui porte à l’écran la chanteuse Brandy; The Steve Harvey Show (1996) ou encore Beat Street (1984). Sportive dans sa jeunesse, c’est finalement le théâtre qui l’emportera. Jusqu’à la fin des années 1990, elle fait quelques apparitions dans des séries télévisées, mais c’est Le mariage de l’année qui lancera officiellement sa carrière. Son interprétation du personnage de Monica Wright dans Love and Basketball, son premier rôle important, sera celui de la consécration. La vie sentimentale et sportive d’une adolescente un peu timide et pas très féminine, qui réussit néanmoins à voler le coeur du playboy du lycée. Pas moins de trois récompenses pour « La meilleure actrice ». En dehors de ses essais cinématographiques et à la télévision, Sanaa Lathan a tout de même accroché de beaux rôles à son palmarès. Avec un éventail plus restreint de registres, on peut saluer le fait que les réalisateurs qui font appel à elle réussissent à la faire se glisser dans la peau de femmes en accord avec sa personnalité. Voici trois d’entre eux:

Wesley Snipes et Sanaa Lathan dans « Act of love ».
Crédit photo: Pressrooms

Zora Banks

Sous la direction, une fois de plus, de Gina Prince-Bythewood, dans Act of love (2001), Sanaa devient une professeure de piano épileptique. Toujours aussi réservée et ravissante, elle fait la rencontre e Franklin Swift (Wesley Snipes), ouvrier dans le bâtiment. C’est la seconde fois qu’elle retrouve l’acteur sur le plateau, après être apparue dans Blade quelques années auparavant. Zora vit seule et s’est habituée à cette existence d’ermite et d’abstinence. Franklin lui, est beaucoup plus expérimenté et déterminé. Il parviendra à la séduire, cependant, l’enjeu de cette histoire d’amour finalement ordinaire, réside dans la difficile capacité de Zora à accepter de laisser un homme faire partie de sa vie. Entre craintes, confiance et découverte, la love story se soldera néanmoins par un happy end. Par ailleurs, le film offre des scènes d’amour particulièrement hot ! Son exposition est discrète et en France, il n’est disponible qu’en DVD.

Leah Vaugn (Sanaa Lathan) et David King (Morris Chestnut) dans « The perfect Guy.
Crédit poto: GoodFon.com

Leah Vaugn

Dans ce thriller haletant signé David M.Rosenthal, The perfect guy (2015), Sanaa Lathan est entourée de deux des specimens masculins les plus sexy d’Hollywood: Morris Chestnut (Boyz In da Hood, 1991; Magic Baskets, 2002; Bus 657, 2015)  et Michael Ealy (Barber Shop 2002, 2004; Think like a man 1 et 2 en 2012 et 2014; For colored girls, 2010). Dans un contexte d’opulence et de réussite professionnelle, Leah partage la vie du très ambitieux et séduisant David King (Morris Chestnut). Elle a tout ce qu’une femme peut désirer excepté un enfant et… un petit ami prêt à s’engager. En effet, Leah rêve de mariage et de grossesse alors que David, lui, aime la situation telle qu’elle est. Leah prend alors la douloureuse décision de mettre fin à cette relation. C’est en sortant dans un club à la mode qu’elle fait la rencontre de Carter Duncan ou Robert Adams. La rencontre est sensuelle, sur le tube « Welcome to Jamrock » de Damian Marley. Contrairement à David, Carter (ou Robert) est prêt à s’engager tout de suite. Il sait lui dire tout ce qu’elle a besoin d’entendre. Seulement, Carter est un psychopathe possessif et manipulateur qui n’en n’est pas à sa première victime. Un physique angélique pour un cerveau dérangé. Tout ce qui brille n’est pas de l’or et Leah va en faire les frais.

Leah Vaugn (Sanaa Lathan) et son futur agresseur (Michael Ealy) dans « The perfect guy ».
Crédit photo: Time Magazine.

Le film rapportera 26 millions de dollars de recettes lors de sa première semaine d’exploitation, soit près de deux fois son budget. Il a également été présenté en avant-première en France lors d’un événement organisé par la chaîne de télévision Afrostream, qui en avait fait l’acquisition.

Violet Jones

Traduit en français par Une femme de tête, Nappily ever after, de Haifaa al-Mansour sort en 2015 sur Netflix ! On découvre pour la première fois une Sanaa Lathan hystérique, passive-agressive. Violet Jones est certes, un modèle féminin d’accomplissement, mais surtout , une femme névrosée. L’inatteignable perfection comme leitmotiv, elle court après un idéal insensé, au point de se lever aux aurores chaque matin afin de se recoucher fraîche comme une rose et bien coiffée auprès de son fiancé. Une comédie qui met en lumière l’épineuse question du cheveu chez la femme afro descendante et le poids de la société sur les standards de beauté féminins. A force de pression, Violet va connaître la chute et faire le choix de l’acceptation.

Violet Jones dans « Nappily ever after » (en français « Une femme de tête »).

Comme ses consoeurs, tout au long de sa carrière, Sanaa Lathan a partagé les plateaux de tournage avec les plus connus, de Megan Good à Omar Epps en passant par Eddie Murphy et Laurence Fishburn.

Debbie Morgan
Crédit photo: Philadelphia tribune.

Debbie Morgan

Nona McCall dans le classique Love and Basketball, est une actrice de la vielle école. Née en 1951, elle commence sa carrière au début des années 1970. Elle aura un long parcours, pour le moins discret et essentiellement sur petit écran. Issue d’une génération plus ancienne, elle évolue, plus que les autres, presque exclusivement dans ‘industrie de la Blaxploitation. Cependant, elle n’a jamais eu aucun rôle phare ni emblématique, mais peut toutefois se targuer d’avoir participer à des productions à succès: Hurricane Carter, de Norman Jewison (1999); Mon vrai père et moi, de Greg Glienna (2006) ou encore la série Power de Courtney A.Kemp (depuis 2014).

Alfre Woodward
Crédit photo: Le Sérigraphe.

Alfre Woodward

Madame Wright s’est tournée très tôt vers des études de théâtre, abandonnant ses pom-pom de cheerleader. Engagée, entre ses tournages et les films qu’elle a produit, elle trouve le temps, à la fin des années 1980, de fonder avec plusieurs autres célébrités dont Danny Glover, une association pour la lutte contre le Sida et l’avancement des droits pour les citoyens d’Afrique du sud, Artists for a New South Africa. Elle lui donne également la réplique à l’écran dans l’adaptation du spectacle musical  Bopha! (1993), produite par Morgan Freeman. Peu présente également dans Love and Basketball, Alfre Woodward est néanmoins l’une des coqueluches d’Hollywood. Beauty Shop, Twelve years a Slave, Le roi Lion; Desperate Housewives; Luke Cage…On la retrouve dans de nombreux longs-métrages à grosse distribution. Parmi ses rôles figure celui de l’histoire très intéressante de miss Juanita, dans Juanita de Clarck Johnson (2019), diffusé sur Netflix :

Alfre Woodward dans « Juanita ».
Crédit photo: Allociné

Juanita s’ennuie. Mère de famille dépassée, luttant dans les quartiers pauvres de Colombus, dans l’Ohio, elle tente de subvenir aux besoins de ses enfants. Délaissée par un compagnon déserteur, elle est en proie aux soucis quotidiens des populations défavorisées américaines. Grand-mère sous son propre toit, elle a depuis peu à charge le bébé de sa fille aînée. Juanita en a assez, elle n’est pas heureuse, pas satisfaite, elle rêve de mieux, de plus ? Sur un coup de tête, elle décide de prendre le large, laissant à ses grands enfants la responsabilité de leur propre personne. Durant ce road-trip en direction du Montana et une fois débarquée, Juanita va renouer avec elle-même et se découvrir. Depuis combien de temps n’avait-elle pas été égoïste ? L’amour, les loisirs, la nature, Juanita retrouvera sa famille après avoir fait peau neuve.

Dennis Haysbert.

Dennis Haysbert

Zeke MCCall obtient dans ce récit de Gina Prince-Bythewood un rôle bien plus discret que tout au long de sa filmographie. Zeke, star du basketball en déchéance, emménage dans un quartier résidentiel de Los Angeles avec sa femme Nona (Debbie Morgan) et leur fils Quincy (Omar Epps). Malgré une relation plutôt bonne avec sa progéniture, il est très peu impliqué dans la vie de famille et dans les expériences sentimentales de ce dernier. Zeke, en effet, est occupé à être infidèle et à le cacher. Sinon, après quelques apparitions sans grande envergure au cours des années 1970, Haysbert devient incontournable sur le petit écran  au cours des années 1980, notamment grâce à  son rôle dans Magnum et L’incroyable Hulk. Il a incarné des personnages intemporels  dont les deux suivants:

Le président David Palmer (Dennis Haysbert) dans 24h Chrono.
Crédit photo: Allociné.

David Palmer

Premier président américain noir avant Barack Obama, les experts s’accordent à dire que la fiction 24h chrono, de Joel Surnow et Robert Cochran a fortement inspirée la réalité politique de 2008. David Palmer est le président que s’échine à protéger Jack Bauer (Kieffer Sutherland). Parce que bien écrite et justement construite, la série de 204 épisodes parvient à rendre crédible dans l’esprit de chaque télé-spectateur, la possibilité d’un homme noir à la tête de la plus grande puissance du monde. Un charisme incroyable, du sang-froid et une sagesse hors du commun, le président Palmer a mis tout le monde d’accord. Les chiffres le disent, car entre 6 et plus de 13 millions de foyers ont suivi les aventures de l’insomniaque Bauer entre 2001 et 2014.

Nelson Mandela (Dennis Haysbert) et James Gregory (Joseph Fiennes) dans « Goodbye Bafana ».
Crédit photo: Allociné.

Nelson Mandela

Président un jour, président toujours. Dans l’interprétation du parcours et de la longue incarcération de Madiba, Bille August choisi Dennis Haysbert pour incarner le père de la Nation arc-en-ciel, Nelson Mandela dans Goodbye Bafana (2007). Le réalisateur a opté pour se focaliser sur la vie en prison du héros sud-africain et sa relation particulière avec le gardien James Gregory (Joseph Fiennes). Une histoire vraie adaptée de ses souvenirs regroupés dans Goodbye Bafana: Nelson Mandela, My prisoner, My friend paru en 1995. En effet, Gregory a surveillé Mandela de 1964 à 1990, le suivant dans les différents lieux de son emprisonnement. Selon lui, au fil des années, une fois la confiance gagnée, il devint son confident et même son ami. Haysbert, dans les traces de Mandela, incarne un leader calme et plein d’espoir. Salué par la critique, le film génèrera 6 227 227 de dollars de recettes mondiales.

Omar Epps.
Crédit photo: Ew.com

Omar Epps

Le quarantenaire est chanceux. Les bonnes opportunités au bon moment lui ont offert d’apparaître dans quasiment tous les films indispensables de la culture populaire. Gangster le plus souvent, ce qui participe à accroitre son aura, il gagne l’occasion après deux tentatives de se montrer en jeune homme sérieux et socialement intégré dans le rôle du docteur Eric Foreman, dans la série télévisée Docteur House, de David Shore, entre 2004 et 2012. Quincy McCall est l’un de ses personnages les plus sympathiques qu’il lui est donné d’incarner avec celui de Malik Williams dans Fièvre à Colombus University de John Singleton (1995). Avec Prince-Bythewood, il est le jeune lycéen fanfaron et maladroit en amour qui succombera au charme atypique de Monica Wright (Sanna Lathan).

Malik Williams (Omar Epps) dans « Fièvre à Columbus ».

Avant ça, avec Singleton, il fut un étudiant de Columbus, plein de rêves et déterminé à s’en sortir. Sur le campus, il découvre d’autres jeunes assoiffés de connaissances comme lui, originaires d’autres états d’Amérique et même d’ailleurs dans le monde. Il découvre également la diversité des parcours et des ethnies et comment celles-ci cohabitent dans un même espace. Surtout, il y découvre d’autres types de femmes et fait la rencontre de Deja, interprétation qui marque les tous premiers pas du mannequin Tyra Banks dans sa carrière d’actrice.  Il peut compter sur cette étudiante consciente et pleine de bon sens pour booster sa motivation ainsi que sur le professeur Maurice Phipps (Laurence Fishburn). Deja sera abattue par balle après qu’une émeute ait éclaté dans la fac. Ironie, les deux tourtereaux se retrouveront, en amoureux, cinq ans plus tard dans Love and Basketball.Omar Epps, c’est aussi:

Omar Epps aka Quincy Q dans Juice.

Quincy Q

Les amoureux de hip-hop américain n’ont pas pu passer à côté de l’un des rares films affichant Tupac à leur casting. Juice, c’est le long-métrage non pas dramatique mais tragique de Ernest R.Dickerson sorti en 1992. Pour info, Dickerson a démarré sa carrière comme directeur de la photographie sur les films de Spike Lee. On lui doit notamment Bones (2002); Thee L World (2004) et 3 épisodes de la série Urgences (entre 2005 et 2006). Juice donc, c’est l’histoire d’une bande de quatre potes pré-ados, évoluant dans la violence de la Harlem des années 1980.Comme beaucoup d’autres jeunes de leur âge, ils veulent grandir vite, se prouver et prouver aux autres habitants du quartier qu’ils sont des hommes. Pour ce respect, ils commencent à flirter avec l’illicite, imitant les grands. Cependant, parce qu’ils sont de gentils garçons, ils ne sont pas prêts pour autant à basculer du mauvais côté. Du moins, ni Raheem (Khalil Kain), ni Steel (Jermaine Hopkins) ni Quincy Q. Bishop (Tupac), lui, dont on ne sait s’il refoulait jusqu’alors sa vraie nature ou s’il s’est trop laissé prendre au jeu, révèle une facette inquiétante de sa personnalité. Il veut aller jusqu’au bout, au point de voir en ses amis d’enfance des traîtres qu’il va traquer un à un pour les éliminer.

Omar Epps.
Crédit photo: Grantland.

Greg Yance

Dans cette fiction de Charles S.Dutton, sortie en 1997, Omar Epps est Le révolté. Evoluant dans la pauvreté et la violence aveugle des ghettos américains depuis l’enfance, Greg Yance ne parvient pas à trouver sa voie dans la vie. Dealer, comme dans une vielle rengaine, il se pavane dans ses rues, en chef de bande exhibant des signes extérieurs de richesse financés par l’argent de la drogue. Perdu, le torse bombé, il est en colère contre sa réalité. Le couperet tombe lorsqu’il est arrêté et inculpé pour vol. La justice lui fait alors une proposition pour sa réhabilitation: la prison haute-sécurité (dans laquelle peu ont une chance de réellement s’en sortir) ou un camp de redressement militaire. Il opte pour le camp et va donc devoir relever le défi de la discipline. Un chemin compliqué pour un rebelle qui déteste les ordres.

Luther Saw (Omar Epps) dans « Dans les cordes ». Crédit photo: Premiere.

Luther Saw

Etoile montante de la boxe, arrogant et bourreau des coeurs, Luther Saw est un athlète difficile à encadrer. Un parcours incroyable, des victoires et des pronostics à ne plus savoir qu’en faire et un tempérament de feu. Prête à relever le défi, la jolie Jackie Kallen (Meg Ryan), devient son manager. Souvent irrévérencieux, impulsif et obstiné, Luther Saw est aussi un grand charmeur. Parce que son activité les oblige à se côtoyer constamment, les deux professionnels vont développer une relation étrange, mêlée de retenue, d’agacement et d’irrésistible attirance. Des rapports qui vont également perturber Saw, peu habitué aux femmes à la fois forte et d’apparence fragile, qui de plus résistent à son charme. Cette idylle sur les rings c’est Dans les cordes, de Charles S.Dutton, sorti en 2004. 

En plus de figurer parmi les quarantenaires et cinquantenaires les plus sexys de l’industrie du cinéma, ces acteurs et actrices poursuivent de brillantes carrières. En ces temps de confinement, que diriez-vous de vous faire ou de vous refaire leurs filmographies complètes ?

 

VOUS AIMEREZ AUSSI:

SK
SK
SK est la rédactrice/ journaliste du secteur Politique, Société et Culture. Jeune femme vive, impétueuse et toujours bienveillante, elle vous apporte une vision sans filtre de l'actualité.

Recently posted

Inscrivez vous à notre Newsletter

Pour ne rien rater de l'actualité Nofi !

You may also like