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Affaire Michael Jackson : les accusateurs ont menti

Société

Affaire Michael Jackson : les accusateurs ont menti

Par Mathieu N'DIAYE 25 juin 2021

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Mike Smallcombe, l’un des biographes de Michael Jackson a remis en doute les faits présentés par les prétendues victimes du Roi de la Pop.

Affaire Michael Jackson : les accusateurs ont menti

Calomnie (nom féminin du latin calumnia) :

-> Accusation grave et volontairement mensongère ; diffamation.

Les ingrédients d’une calomnie

Si nous commençons cet article par une telle définition, c’est justement parce qu’il y sera question de fausses accusations, de mensonges éhontés, et d’inventions farfelues n’ayant pour seul but que celui de nuire à la réputation et à l’honneur du Roi de la Pop. En effet, rappelez-vous, le sur HBO, Leaving Neverland le film documentaire 100% à charge contre MJ, produit et réalisé par le britannique Dan Reed.

Ce coup marketing surfe de manière obscène mais opportune sur le 10ième anniversaire de la tragique disparition de Michael Jackson. Pour ce faire, le réalisateur habitué à des sujets polémiques et/ou graveleux, a pris le parti de placer l’émotion (pour ne pas dire la pleurniche) au centre de son documentaire. Tout les ingrédients les plus abjects sont donc réunis dans Leaving neverland : Star planétaire, jeunes enfants innocents et pédophilie, et moult détails d’ordre pornographique. Tout y est !

Le trio mensonger : Wade Robson, Dan Reed, James Safechuck

Présomption de culpabilité

Alors qu’il est de coutume de laisser les morts reposer en paix, certains à l’instar de Dan Reed, Wade Robson et James Safechuck, préfèrent s’acharner sur ceux qui ne sont plus là pour répondre. Rappelons que Michael n’a pas été condamné par la justice de son pays pour les faits immondes qu’on lui reproche. Ainsi, après plus d’une décennie d’enquête, le principal service fédéral de police judiciaire et service de renseignement intérieur américain n’a rien eu à lui reprocher [2].

Mais bon, que voulez-vous? Mort comme vivant, le Roi de la Pop est toujours aussi vendeur… Ainsi donc, avec Leaving neverland, Dan Reed a fait appel à des menteurs récidivistes en mal de reconnaissance afin qu’il se rependent en affabulations, bobards et autres contrevérités. D’ailleurs, comme l’ont si bien expliqué les ayants droit de Michael Jackson en janvier dernier, par voix de communiqué de presse :

« Les deux accusateurs ont témoigné sous serment que ces événements ne se sont jamais produits. Ils n’ont fourni aucune preuve indépendante ni aucune preuve à l’appui de leurs accusations ». [3]

Safechuck le mytho

Mardi 2 avril dernier, Mike Smallcombe, l’un des biographes de Michael Jackson est intervenu pour rétablir un peu de vérité dans ce nœud de mensonges. Ce dernier a relevé une incohérence dans le témoignage de James Safechuck.

Mike Smallcombe

Dans le long-métrage, diffusé en France le  sur M6 (avec une piètre audience de 8,8 % [4]), l’homme âgé de 41 ans, prétendait avoir été violé dans la gare du ranch de MJ. Toutefois, Mike Smallcombe a révélé mardi 2 avril, que celui-ci avait menti. En effet, il affirme qu’au moment de la supposée agression, cette gare n’existait pas… Oups, la boulette ! Manque de pot pour le sieur Safechuck, cette gare ne verra le jour qu’en 1994 [5]. Il n’a donc pas pu y être violé par le Roi de la Pop jusqu’en 1992, comme il le déclare dans le documentaire.

Dan Reed, le réalisateur du film, a été obligé de reconnaître que l’année donnée par la prétendue victime était bien erronée. Il affirmait pourtant il y a quelques semaines encore, être certain de la véracité de toutes les révélations énoncées dans son documentaire, travaillées et recoupées « pendant plus de deux ans » : « J’ai fait une vraie enquête, j’ai même interviewé des policiers et des enquêteurs » [5]. Nous laisserons à la sagacité de nos lecteurs l’appréciation du niveau recherche de Dan Reed.

Robson le baratineur

Smallcombe a déclaré qu’il était prouvé que Robson avait menti à plusieurs reprises au sujet de Michael Jackson. Il avait d’ailleurs été considéré comme un « témoin peu fiable » lorsqu’il avait été interrogé au sujet des accusations de pédophilie. Smallcombe a déclaré que Wade Robson s’était décrit lui-même comme un « maître de la tromperie » et qu’il avait tenté de « forcer Jackson à conclure un règlement financier« , afin de ne pas divulguer publiquement ses prétentions. Smallcombe a répété que « le juge n’avait pas tenu compte de ses déclarations sous serment » et que Robson avait « été surpris à mentir à plusieurs reprises« .

Interrogé sur ses souvenirs de ses premières nuits à Neverland avec l’interprète de Thriller, Robson a déclaré au juge du procès qu’il ne savait pas « si son souvenir de cette nuit venait de (sa propre mémoire) ou qu’il lui avait été raconté par quelqu’un d’autre. »

Smallcombe a déclaré :

« Dans un courriel, il a énuméré plus de 20 questions différentes posées à sa mère pour lui demander des précisions sur ses interactions avec Jackson »

Parmi celles-ci:

« Pouvez-vous expliquer tout ce dont vous vous souvenez de cette première nuit à Neverland? Que s’est-il passé lorsque nous sommes arrivés en voiture? Qu’avons-nous fait? Et ce premier week-end à Neverland? « 

A l’époque, l’avocat de la succession de Jackson, Howard Weitzman, avait déclaré que Robson « essayait de dissimuler des preuves avant que ses affaires ne soient classées« .

Smallcombe affirme également que Weitzman aurait déclaré que :

 »Robson a menti sous serment en déclarant que, hormis un bref courriel de fin 2012, il n’avait eu «aucune communication écrite» avec qui que ce soit (autre que ses avocats) à propos des accusations nouvellement mis au point pour abuser Jackson. »Cela s’est avéré être un mensonge complet et absolu. Robson avait en fait acheté un livre sur ses allégations l’année précédant le dépôt de sa plainte, un livre qu’il avait essayé de cacher à la succession. »

Que ce soit l’un au l’autre des accusateurs, il est avéré qu’ils ont menti à un moment donné. Ceci ne met certes pas en doute l’entièreté de leurs déclarations, mais laisse planer un doute certain sur leur crédibilité ainsi que leur motivation…

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Notes et références

[1] Mensonge, dictionnaire Larousse en ligne

[2] « La justice californienne blanchit Michael Jackson« , liberation.fr, publié le 14 juin 2005

[3] « Leaving Neverland, un coup marketing pour HBO ?« , nofi.media, publié le 21 mars 2019

[4] « Leaving Neverland : échec d’audience pour le documentaire choc diffusé sur M6« , telestar.fr, publié le 22 mars 2019

[5] « Leaving Neverland : le réalisateur admet qu’un des deux accusateurs aurait menti« , ladepeche.fr, publié le 4 avril 2019