Je vous propose de découvrir Franck Salin, alias FRANKITO, un artiste guadeloupéen que j’ai eu le plaisir d’interviewer à Paris. Ancien journaliste spécialiste de la Caraïbe et de l’Afrique, il se consacre aujourd’hui à la création.
À la fois écrivain, réalisateur et metteur en scène, Franck Salin est l’auteur de plusieurs films documentaires, romans et pièces de théâtre. Sa dernière œuvre, « Zantray », interprétée par Irène BICEP et Christian JULIEN, traite des violences conjugales et intrafamiliales. Elle paraissait dernièrement sur les planches de l’Auguste Théâtre, à Paris, les 17, 18 et 19 décembre 2021.
Fidèle à la ligne éditoriale de notre émission, je me suis entretenue avec lui sur la dimension politique de son travail. Une dimension qui se retrouve, en particulier, dans ses films « Sur un air de révolte » (2013) et « Camarade Jean » (2020) qui traitent de l’histoire contemporaine de la Guadeloupe. Dans le premier, il revient sur la tradition des chants de lutte qui ont accompagné les mouvements sociaux de l’île, des massacres de 1967 à la grande grève de 2009.
Dans le second, il raconte l’histoire du mouvement indépendantiste guadeloupéen, des années 60 aux années 80, à travers le témoignage de Louis THEODORE (dit Camarade Jean) et de ses compagnons de lutte. Des sujets qui trouvent un écho singulier dans l’actualité du moment.
Engagé sur les questions mémorielles, Franck Salin a aussi réalisé « Citoyens bois d’ébène » (2016) dans lequel il suit en Ile-de-France, en Guadeloupe et au Bénin, Emmanuel GORDIEN, le président de l’association CM98, sur les traces de son aïeul Georges « Bouriki », un esclave africain affranchi à Port-Louis en 1848. Je l’ai interrogé les raisons qui l’ont poussé à vouloir traiter des thèmes de la traite et de l’esclavage.
Plusieurs de ses films, comme ses pièces de théâtre « Bòdlanmou pa lwen » (2017) et « Zantray » (2021), ont été écrits et réalisés en créole. Pourquoi a-t-il fait ce choix ? Est-il plus difficile de produire dans cette langue ? Le public est-il au rendez-vous ? Autant de sujets passionnants que j’ai eu le plaisir d’aborder avec Franck Salin dans l’Écrin Politique.
Mes créations traitent des violences conjugales et intrafamiliales, de l’histoire du mouvement indépendantiste guadeloupéen, des questions mémorielles
Toute cette agitation autour de Kurt Zouma, alors que le racisme remplit des tribunes chaque week-end.
Il y a des héritages qui pèsent lourd depuis des siècles et des siècles, depuis que des Égyptiens auraient eu la bonne idée, entre deux constructions de pyramides, d’associer «les mathématiques à l’astronomie » pour obtenir la journée de 24 heures puis le calendrier de 365 jours. Déjà deux sacrés héritages !
Mais le plus gros, le plus visible, parce qu’il court sur quatre pattes au quotidien, ce sont les chats. Depuis que certains de ses hommes et femmes ont autrefois eu la bonne idée d’en faire des « Dieux », de ces animaux qui te regardent comme si vous étiez félins l’un pour l’autre, ils ont une place à part.
Malheureusement, il y a quelqu’un qui s’il l’ignorait encore, l’a vite appris à ses dépens : Kurt Zouma, défenseur de l’équipe de France et de West Ham. Suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo, dans laquelle il maltraite son chat, de trop nombreuses voix s’élèvent pour réclamer sanctions et même expulsion de chez les Bleus, éliminés en huitièmes de finale de l’Euro 2021 malgré un but magnifique de Paul Pogba. Le geste du footballeur indexé est condamnable. Mais là, chat suffit maintenant !
Avant qu’il ne fasse l’objet d’attaques gratuites/disproportionnées/racistes, sur son profil Instagramnotamment, que d’autres, fraîchement diplômés, en droit animalier, option protection rapprochée, ne se jettent sur lui après avoir découvert seulement quelques secondes auparavant son existence, Kurt Zouma faisait régulièrement le bonheur d’une séduisante équipe anglaise des Hammers de West Ham (4ème au classement devant Arsenal) et de temps en temps celle de l’équipe de France de Didier Deschamps ; lequel aurait d’abord trouvé le comportement de son joueur, « intolérable » et aurait plus tard décidé de ne pas l’appeler pour les prochains matchs notamment celui face à la Côte d’Ivoire, éliminée elle aussi en huitièmes d’une compétition continentale.
Certes avec Presnel Kimpembe, lui aussi dans la sauce pour une autre sombre histoire, Raphaël Varane ou même Jules Koundé, l’entraîneur français dispose déjà de solides arguments en défense centrale mais il se prive d’un profil particulier : celui d’un des meilleurs joueurs de tête au monde. Le meilleur à en croire une étude publiée, il y a deux ans, par l’Observatoire du football CIES.
Après une course poursuite entre les deux équipes, réfugié derrière le gardien brésilien Alisson Becker qui juge mal la trajectoire du ballon, Kurt Zouma le reprend de la tête inscrit le troisième but de son équipe pour le plus grand bonheur de ses supporters. Mais ça, c’était avant la désormais fameuse vidéo qui fait une entrée fracassante au panthéon de l’Académie des Oscars du Football, catégorie drame.
FROM APPLAUDISSEMENTS TO HUÉES REAL QUICK
La bonne entente entre ses supporters et le joueur sous contrat avec le club londonien jusqu’en juin 2025 est désormais terminée. La faute ou plutôt à la suite de la diffusion de ladite vidéo sur les réseaux sociaux.
INJURES RACISTES
Titularisé malgré le bouillonnement viral, l’emballement médiatique autour de sa personne, le natif de Lyon est conspué par son propre public. Ce n’est pas la première fois que l’ancien joueur de Chelsea est pris en grippe par des (télé)spectateurs. Il y a quelques années de cela, lorsqu’il jouait encore avec la tunique bleue sur la verte pelouse de Stanford Bridge, il avait été victime d’injures racistes
Mais c’est la première fois où cela prend des proportions inimaginables.
Alors qu’on se le redise encore, oui maltraiter les animaux c’est mal : d’accord. Mais c’est « la partie du film » où un footballeur est cloué au pilori uniquement pour ça, qui est dérangeante.
T’as jamais autant eu de personnes unanimes sur un même footballeur qui défraie malgré lui la chronique !
De Didier Deschamps donc à Frank Leboueuf, sorti inutilement de sa tanière alors qu’il aurait pu l’appeler, en passant par David Moyes, le propre entraîneur du joueur, rares sont ses personnalités qui se privent de la fermer.
Sur les réseaux sociaux, où Ils sont avocats/juges/bourreaux, c’est pire ! Morceaux choisis.
Kurt Zouma on veut plus te voir sur un terrain de football. Jamais.
🗣 "Qu'est-ce que tu fais là ? T'as craqué ou quoi ? Qu'est-ce que tu caches ?!"
⚡ Choqué par la vidéo dans laquelle Kurt Zouma frappe son chat, Frank Lebœuf interpelle le défenseur français sur ses réseaux. pic.twitter.com/H1X5201kxy
Even their Prince is accused of sleeping with underage girls. But hey, let us cancel Kurt Zouma, a black player for kicking a cat. Their hypocrisy stinks to the high heavens.
Tu aurais/on aurait/nous aurions aimé que Adidas fasse preuve de la même dureté/fermeté/sévérité quand le « Twilight Urugayen » avait écopé non pas d’un mais de huit matches de suspension, après avoir proféré des injures racistes envers Patrice Évra.
LE MONDE NE TOURNE PLUS ROND, LE MONDE EST STONE
Vraiment, tu aurais/on aurait/nous aurions aimé que la marque allemande rompe aussi les liens avec cet avant-centre sud-américain raciste qui a finalement mordu plus souvent des êtres humains que Robert Pattinson dans toute sa carrière de vampire au teint pâle et éclatant, aussi cinématographique soit-elle.
Mais voilà, tu vis/on vit/nous vivons dans un monde il est plus facile pour un président en exerce de la FIFA de dire qu’apparemment une coupe du monde tous les deux ans « […] pourrait donner de l’espoir aux Africains afin qu’ils n’aient pas besoin de traverser la Méditerranée […] » que de s’occuper des vrais problèmes qui gangrènent le football (cadence infernale, corruption généralisée dans certaines fédérations, drôles de transferts, racisme, etc.)
Voilà, c’est le monde dans lequel tu vis/on vit/nous vivons. Le monde est stone.
Même si l’international français aux 11 sélections s’est excusé en ces termes suivants : « Je tiens à m’excuser pour mes actions. Il n’y a pas d’excuses pour mon comportement, que je regrette sincèrement. Je veux également dire à quel point je suis profondément désolé pour tous ceux qui ont été bouleversés par la vidéo. Je tiens à assurer à tous que nos deux chats vont parfaitement bien et sont en bonne santé.», la vitesse à laquelle il a été traité est étonnante. Surtout quand deux affaires pourtant plus graves avaient récemment été débattus sur la place publique différemment.
Considéré par de très nombreux spécialistes comme « l’autre grand futur prodige anglais » avec Phil Foden, avec lequel il avait d’ailleurs été exclu de la sélection anglaise pour avoir ramené des jeunes femmes dans leur hôtel, Mason Greenwood est lui aussi au cœur d’une tempête depuis que des photos et fichiers révélant des faits de viol ont circulé. Le vingtenaire est accusé d’avoir abusé sexuellement de son ancienne compagne. Interpellé par la police fin janvier, l’attaquant, dont un célèbre équipementier à la virgule a mis un point final à son contrat, est lui aussi poursuivi pour des faits de viol. Quant à la jeune femme, elle s’est depuis exprimée sur son compte Instagram pour remercier « ceux qui lui ont envoyé des messages et d’encouragement. »
LE POURQUOI DU COMAN
À ces histoires, tu aurais pu ajouter celles des internationaux français : Kingsley Coman, placé en garde à vue puis condamné à 5 000 euros pour des faits de violences conjugales, mais aussi, Lucas Hernandez, menacé d’emprisonnement pour non-respect d’une mesure d’éloignement après des faits…de violences conjugales, etc. Sans parler d’Antoine Griezmann qui un soir de décembre 2017 fit une blackface.
Alors oui « comparaison n’est pas raison » mais contrairement à c cas-là, personne n’avait demandé – sauf erreur – que notamment les joueurs n’enfilent plus la liquette bleue de l’équipe de France.
Et c’est la manière avec laquelle Kurt Zouma, dont l’amende de deux semaines de salaire, soit environ 300 000 euros, pourrait créer des tensions éventuelles au sein d’un vestiairequi aurait ainsi découvert qu’il était « le mieux payé au club », a été traité qui est choquante/exaspérante/troublante.
L’un des rares à avoir publiquement et intelligemment pris sa défense, devant des journalistes que tu imagines aphones et étonnés, c’est Michael Antonio, son attaquant de coéquipier à West Ham.
« J’ai une question pour vous. Pensez-vous que ce qu’il a fait est pire que du racisme ? Je ne tolère rien de ce qu’il a fait, je ne suis pas du tout d’accord avec ce qu’il a fait, mais il y a des gens qui sont condamnés, qui sont allés au tribunal pour racisme, et qui ont rejoué au football après ça. » La question est vite répondue.
Dire que tout ça a démarré parce que certains des Égyptiens ont autrefois cru bon d’en faire des « Dieux », de ces animaux qui te regardent comme si vous étiez félins l’un pour l’autre.
« C’est maman qui commande » de la gabonaise Scheena Donia aborde le sujet de la parentalité tout en honorant les mamans africaines sur le ton de l’humour.
« La maman parfaite n’existe pas et l’enfant parfait non plus » affirme Scheena Donia. Mère de quatre enfants, l’influenceuse gabonaise installée à Paris depuis dix ans partage son quotidien et celui de ses enfants dans sa première Bande dessinée« C’est maman qui commande ». Un ouvrage qui se moque de l’enfant roi, mais qui rend également hommage aux mères africaines avec amour, humour et fermeté.
Pourquoi avoir abordé le sujet de la parentalité ? Et pourquoi l’avoir traité sous forme de bande dessinée ?
Je voulais raconter nos histoires. Et, étant donné que ce sont des histoires de famille, je souhaitais que les petits comme les grands puissent la lire. La BD était donc le bon compromis. Je voulais quelque part écrire un livre que les enfants et les parents peuvent lire ensemble. Il fallait évidemment de belles illustrations. Mon inspiration c’était TomTom et Nana, avec lesquels j’ai grandi. Il s’agit d’un frère et d’une soeur très espiègles, dans un univers où l’on ne voyait jamais les parents. Je souhaitais donc que le parent soit aussi au cœur de l’histoire et pas n’importe lequel, la maman. Au final, c’est elle qui, au quotidien, est le plus souvent au contact des enfants. C’est elle qui gère les choses drôles et moins drôles de la journée, et elle a besoin de se faire obéir pour que ça roule. Un peu de parents, les enfants, et on a un livre que tout le monde peut lire.
Pourquoi avoir choisi le titre “C’est maman qui commande”?
C’est simplement la façon dont j’élève mes enfants. Je défends le bien derrière cette manière d’être ferme avec eux dans les choses essentielles. C’est comme cela que j’ai été élevée par beaucoup de mamans, par ma mère, mes tatas, les amies de ma mère, les cousines de ma mère et mes grands-mères. J’ai toujours remarqué que les femmes de chez nous avaient de la poigne. Il n’y avait pas de “attend quand ton père va rentrer”. Donc dans mon quotidien, la mère est l’autorité. On ne la conteste pas. Je regardais beaucoup d’émissions comme Pascal le grand frère et c’était souvent les mamans qui étaient dépassées par les enfants. Mon réflexe était toujours de me dire : “à quel moment nous on va fatiguer notre maman comme ça là ?”. C’est ainsi que m’est venu le “C’est maman qui commande”.
Comment vous est venue l’inspiration pour tous les épisodes de la BD ?
Tous les épisodes sont des anecdotes vécues avec mes enfants. Ce sont des petites choses qu’ils ont dites ou faites. Souvent, les enfants ont des petites phrases magiques sorties de nulle part. J’avais pris l’habitude d’en faire des postes Facebook sur mon portable par exemple “on était au super U et puis Nathan a fait çi ça bla bla”. Par la suite, beaucoup de parents commentaient et rigolaient de mes postes. Facebook a tendance à nous ramener à des souvenirs postés des années auparavant. Un jour, l’application m’a renvoyé un souvenir de ma fille qui allait à l’école maternelle pour la première fois. Je me suis dit “oh mon dieu ma chouchoute”.
J’ai alors regardé tous les autres souvenirs et c’était un régal, je riais tellement. Je me suis dit “mais c’est fou, je peux en faire un livre”. J’ai donc commencé à copier/coller toutes ces petites histoires et à les noter dans un document word. Je me disais qu’elles racontaient un quotidien différent de celui que l’on pouvait voir dans Super Nanny : la maman qui est fatiguée de ses enfants. Ici, c’est plutôt la maman qui fatigue ses enfants. Et oui, on aime bien les fatiguer, il n’y a aucun mal à cela. C’était aussi aussi une manière de dire à ces mamans-là qu’elles ne sont pas seules et que la meilleure maman du monde n’existe pas.
Qu’aimeriez-vous que les enfants retiennent après avoir lu cette BD ?
J’aimerais que les enfants de la diaspora, surtout ceux qui sont nés ici, en France, se disent plusieurs choses. La première est qu’on les voit. Ces enfants qui ont une maman et une vie similaire, on les voit. La deuxième est que leur vie, leur quotidien est si intéressant qu’on veuille les raconter en BD. Beaucoup de mamans m’ont écrit pour me dire que leurs enfants se sont identifiés aux miens. Je souhaiterais que les enfants qui lisent “C’est maman qui commande” se disent que le champ des possibles pour eux est infini, que si une maman de 42 ans se lève pour écrire une BD, ils peuvent en faire de même. Se lancer dans des métiers créatifs, peu importe leur âge.
En quoi ce livre redéfinit la parentalité moderne ?
Les médias mainstream ne nous décrivent que des mamans douces, dont les enfants sont bien blancs et qui ont de belles maisons instagrammables. La parentalité y est décrite comme Disneyland, sans hauts et bas. La réalité est que dès la grossesse, ce sont les montagnes russes entre les nausées, l’accouchement et les premiers mois. Je trouve qu’on ne donne pas souvent la parole aux parents, et notamment aux mamans qui avouent qu’il est difficile d’être parent. Pour moi, la parentalité c’est de parler du fait d’être parent de manière honnête, sans la saupoudrer de mensonge. Évidemment, c’est la chose la plus gratifiante et noble que j’ai faite dans ma vie. Mais c’est également la chose la plus épuisante physiquement, mentalement et financièrement.
Il y a des jours où je me dis : “mon dieu est-ce que je ne peux pas les abandonner sur une île quelque part, foutre le camp en Australie et devenir chanteuse, j’en ai marre”. Et il y a surtout les jours où j’adore mes enfants, je les regarde et je me dis juste qu’ils sont trop mignons. La maman parfaite n’existe pas et l’enfant parfait non plus, et on peut en rire. C’est pour ça que la BD est avant tout humoristique. Elle se moque de mes enfants, de moi-même, mais elle se moque aussi de l’enfant roi à qui l’on ne peut pas dire non.
Lorsque l’on donne la parole à des parents d’enfants de tous âges et de toutes origines, on se rend compte qu’il n’y a pas qu’une seule façon d’être parent. Donc je pense que parler de parentalité de manière moderne, c’est aussi être plus inclusif.
Quels éléments de votre culture gabonaise avez-vous inclus dans la BD ?
J’ai inclus parfois le fang, ma langue maternelle. Ensuite, si l’on regarde bien la décoration de la maison, il y a des masques du Gabon. Sur la couverture même de la BD, il y a un hommage au Gabon que les férus de politique reconnaîtront. Il s’agit du fauteuil de Louis XIV. Je me souviens que quand le président Omar Bongo avait des audiences, il y avait ce salon avec ces fauteuils qui signifient l’autorité même. Quand je cuisine dans « C’est maman qui commande”, on retrouve aussi des petites choses d’origine africaine et gabonaise comme la pâte d’arachide, le gombo, LA bouteille d’huile, la boîte de tomate entière qu’on met dans le poulet… Dans le parler aussi, il y a un épisode ou à la fin je dis à ma fille “si je trouve le sac là je te fais quoi ?”. Si on est Gabonais et qu’on le lit, on le lit avec l’accent, on l’entend même. Ma correctrice pensait que je m’étais trompée et que je voulais dire “Si je trouve ce sac je te fais quoi là”. J’ai mis aussi un “lèlèlè” et un “kinguinguin”. Les gabonais qui sont ici et qui la lisent se reconnaissent.
Scheena Donia et sa fille
En quoi “C’est maman qui commande” est aussi une ode à la femme africaine?
Pour les mamans africaines, tout n’est pas toujours facile. Elles portent le poids du monde sur le dos en plus de porter leurs enfants, parfois les enfants de leurs sœurs, de leur neveu, de leurs enfants. Combien de mamies nous ont élevées ? Je voulais célébrer ces femmes-là parce que j’ai l’impression que le monde ne les met pas en avant, ne les magnifie pas, on les caricature. On la moque pour sa peau, ses cheveux etc… Mais, la mère africaine elle est tellement digne, forte, résiliante. C’est une éponge, elle aspire tout et elle repart. Je pense que pour quiconque a été élevé par une maman en Afrique, une grand-mère ou des tantes, ce sont des personnes qui te marquent à vie, qui te nourrissent humainement en termes de principes. Et c’était ma manière de leur dire merci, je vous vois, je vous célèbre avec humour. Peut-être que visuellement, je ne vous ressemble pas, mais je suis le fruit de la continuité de ce que vous faites et même si je vis loin de chez nous, je vais perpétuer ce que vous nous avez appris. Il est hors de question que je rompe cette manière de faire.
Envisagez-vous une suite à « C’est maman qui commande » ?
L’un des prochains tomes est intitulé “C’est maman qui commande et tata c’est pas mieux” car j’élève mes enfants avec la certitude que mes sœurs et mes amies sont aussi leurs mamans. Si ma fille demain a du mal à me confier quelque chose, j’aimerais qu’elle se dise qu’elle peut aller chez maman « telle » qui pourra peut-être mieux l’écouter. C’est un hommage à ces tatas là.
Lors du 35e sommet des chefs d’États et de gouvernements africains à Addis Abeba, le président sénégalais Macky Sall a pris l’importante présidence de l’Union Africaine. Mais l’on se demande s’il demeurera serviteur des agendas français au détriment de ceux africains à la tête de la plus grande organisation africaine. Autrement dit, à quoi faut-il s’attendre d’un pion français à la tête de la plus considérable organisation africaine ?
Macky Sall, un « esclave » volontaire de la France !
En effet, c’est son prédécesseur le président Abdoulaye Wade qui affirmait justement que Macky Sall est un esclave. Les pensées et actions de ce dernier n’ont jamais prouvé le contraire de ce triste état d’esclave.
Absolument, pour qui connaît l’adepte de la faucheuse « International Libéral », il aime la France plus que la France ne s’aime elle-même. Il a toujours soutenu la colonisation tout en cherchant aussi à diviser subtilement les Africains. « Avec la colonisation française, nous avons eu des choses positives, notamment les élections. On a des relations particulières […] et ils ont toujours respecté les Sénégalais parce que le régiment des tirailleurs sénégalais était dans les casernes, ils avaient droit à des desserts pendant que d’autres africains n’en avaient pas », avait fièrement déclaré le président Macky Sall en 2020.
Pour illustrer sa pensée en actions, il va favoriser l’accaparement des commerces par des entreprises gaullistes telles que Auchan au détriment des commerçants sénégalais. Il accorde à ces entreprises françaises de faramineux avantages fiscaux qu’aucun entrepreneur sénégalais ou africain ne bénéficie. Pour Macky Sall, le Sénégal — l’Afrique en générale — est un prolongement de l’État français. Sous sa regrettable présidence, les surfacturations et les sous-facturations sont quotidiennement dénoncées par la société civile sénégalaise. La répression des opposants et des manifestants disant non à sa révision opportuniste de la constitution sénégalaise…
Interrogé sur France 24 en marge du même sommet précité, le président du Sénégal, Macky Sall, partisan et soutien des coups d’État constitutionnels, a paradoxalement fustigé les coups d’État successifs au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.
« Je condamne fermement ces coups d’État. » clamait le président sénégalais. »On ne peut pas tolérer l’intervention des armées dans les processus politiques, quelles que soient les raisons », a-t-il également martelé au micro de France 24.
Il a sans aucune surprise apporté son soutien aux sanctions néocoloniales décidées par la France et l’Union européenne par l’entremise de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). « Les sanctions sont l’arme ultime », a-t-il estimé.
« Jamais la Cédéao n’avait essayé de sanctionner d’emblée des dirigeants comme elle l’a fait au Mali par exemple » poursuit-il. En effet, le seul tort du Mali, connu de tous, c’est d’avoir courageusement et dignement décidé de se responsabiliser sur les questions de sa souveraineté pour la « refondation du Mali ».
Au demeurant, avec ce sinistre profil d’« esclave » de Macky Sall, ayant tout le temps interdit et parfois réprimé les manifestations antifrançafricaines, ce serait alors illusoire d’attendre de lui une meilleure gouvernance dans le cadre des luttes souverainistes africaines. En outre, la domination de la France dans certaines importantes parties de l’Afrique pourrait se renforcer…
Il n’y que DJ Kerozen qui puisse s’asseoir à la même table que le néo champion d’Afrique, Edouard Mendy, et dire qu’il a galéré plus que lui.
Contrairement à son adversaire du soir, l’Égyptien Mohamed « Gabaski » Gabal, accusé de « sorcellerie » par de naïfs internautes découvrant que les tirs au but se préparent méticuleusement, au point d’écrire les préférences des tireurs sur une bouteille d’eau, recouverte ensuite d’une serviette blanche, Edouard Mendy, lui, n’inspire pas la crainte. Non, le talentueux gardien sénégalais, pourtant « premier africain à être désigné meilleur gardien de l’année », par la FIFA, dégage une étonnante et apaisante sérénité. Celle-ci est si facile à méprendre pour de la faiblesse qu’il est malheureusement sous-estimé. Et, c’est quelque chose qui n’est pas nouveau dans la carrière serpentueuse du néo-champion d’Afrique, notamment passé par une période de chômage avant de décrocher quelques années plus tard une Champions League avec Chelsea où il a mis sur le banc Kepa, « le gardien le plus cher du monde ». Portrait de Mendy, Edouard aux mains d’argent.
Dans les locaux de Netflix, situés en Californie, où des brainstormings sur la vie mouvementée de célèbres sportifs deviennent finalement de fausses bonnes idées, comme ce documentaire sur « Neymar Jr : le chaos parfait », ils sont probablement en train de s’agiter, de se dire qu’il faut absolument retracer la vie inspirante d’Edouard Mendy qui a commencé, dans le nord de la France il y aura bientôt 30 ans, dans une famille d’une demi-dizaine d’enfants selon nos informations.
C’est à Montivilliers que le futur gardien des Lions de la Téranga, auxquels le président Macky Sall aurait offert une prime de 50 millions de francs CFA et deux terrains, après le sacre continental, voit le jour. Pour la petite histoire, il est le fruit d’une union entre un père bissau-guinéen, défunt, et une mère sénégalaise.
VIENS, VIENS À L’ÉCOLE DES CHAMPIONS
Comme la plupart des petits montivillions, « Edou » tape dans le ballon et c’est à l’âge de 13 ans que ses parents l’inscrivent dans le centre de formation du Havre ; sorte d’École des champions où sont passés pêle-mêle : les Marseillais Dimitri Payet et Steve Mandanda, le Mancunien Paul Pogba, etc.
Mais voilà, le pré-adolescent n’a d’yeux que pour le poste le plus médiatisé, le plus clinquant : celui d’attaquant. Sauf qu’un de ses entraîneurs de l’époque décide, lui, de l’envoyer dans les buts au plus grand désespoir du gamin.
« Je commence sur le terrain mais je vois très vite que sur le terrain, ça ne va pas être forcément possible. Et j’ai un entraîneur qui me met dans les buts, raconte-t-il devant la caméra de Brut. À cette époque, non ça me faisait pas rêver du tout, moi j’avais envie de courir, marquer des buts, célébrer avec mes potes. » Qui pourrait vraiment lui en vouloir de détester un poste où dans des parties dominicales, sur le terrain goudronné ou vert, c’est le moins doué techniquement qui file droit au but ? Personne.
Mais, personne ne se douterait non plus que Mendy s’y plairait au point de devenir l’un des meilleurs gardiens actuels, surtout après tous ces gestes-barrière que la Vie a utilisées pour le stopper dans son élan.
Le premier stop dans sa carrière, il se le mange quand Le Havre décide de choisir comme gardien titulaire Zacharie Boucher plutôt que lui.
« Ce sont des choses qui brisent le cœur. Ça t’énerve. Tu es frustré. Tu te dis que c’est comme ça, mais moi, je n’accepte pas. […] » expliquera-t-il à Outsider France quelques années plus tard.
Pour pouvoir aller plus haut, le futur goalkeeper de Chelsea, qu’il a rejoint en septembre 2020, descend dans les divisions inférieures : d’abord le CSP Municipaux du Havre (2006 – 2011) puis l’AS Cherbourg.
LES REIMS SOLIDES
C’est dans cette ville normande que le deuxième coup d’arrêt, quasiment fatal, celui-là, intervient.
Après y avoir grandi loin sur le plan professionnel et surtout humain, loin du cocon familial, le calme portier agile se retrouve libre de tout contrat le 1er juillet 2014. Dans les faits, il peut s’engager où il veut mais finalement c’est la galère qui s’offre ses services.
VOTRE CORRESPONDANT NE PEUT ÊTRE JOINT
Faute de bonnes nouvelles de son agent, qu’il ne réussira jamais à joindre, le « sans club » se tourne alors vers la machine à broyer corps et âme : Pôle Emploi.
« En 2014, c’est la fin de ma troisième année à Cherbourg, toujours face à la caméra Brut. Quand je me retrouve sans club, c’en en discutant avec mes proches, c’est ma mère qui me dit d’aller faire un dossier à Pôle Emploi pour percevoir mon allocation chômage. C’est la désillusion ! On se dit que c’est un rêve qui s’effondre, un objectif qui sera inatteignable parce qu’on part de trop loin. On se dit que, bah, c’est peut-être pas fait pour nous. »
Imagine un instant la scène : Mendy, du haut de ses 195 centimètres, qui pénètre dans le hall froid et glacial de ladite agence, prend ensuite un ticket, patiente des heures et des heures afin qu’un conseiller ne le reçoive. Imagine un seul instant.
Et comme si ça ne suffisait pas, à cette période de sa vie, sa compagne attend un…heureux événement. La belle histoire ne dit pas si Ça qui l’a motivé, poussé, mais toujours est-il que le Sénégalais n’a littéralement rien lâché ! Tel un mort-de-faim, il a redoublé d’efforts, comme le relate parfaitement une vidéo signée Oh My Goal. Selon ce média, il serait retourné dans son Havre de paix, s’y serait entraîné deux fois par jour pendant une année soit à priori un total 730 séances.
PRÊT-À-PORTER UN NOUVEAU MAILLOT
Et au moment où celui qui « a pensé à arrêter le foot » s’apprête à signer dans une boutique de prêt-à-porter, il reçoit un appel d’un ami qui lui que l’Olympique de Marseille cherche un gardien. La nouvelle émeut sa mère.
« Oui, j’ai vu ma mère pleurer parce qu’elle était contente pour son fils. Elle savait qu’il avait une chance de se relancer, qu’il allait avoir un contrat, qu’il allait pouvoir subvenir aux besoins de sa famille. » Cette famille, ce père de deux enfants, est finalement assez discret dessus.
À partir de là, de cette chance qui s’offre à lui, Édouard Mendy, après avoir fait étalage de ses qualités aux entraînements de l’Olympique de Marseille, en tant que 3ème gardien, signe son premier contrat professionnel d’une durée de deux ans à Reims toujours en tant que remplaçant. Mais les choses vont vite et bien pour lui.
MENDY OU L’ART DE PRENDRE LES RENNES DE SON DESTIN
1er août 2016, Amiens – Reims, au stade de la Licorne.
Le gardien titulaire rémois, Johann Carrasso, est expulsé au bout de cinq petites minutes de jeu ! Alors, Édouard Mendy, avec une crête dans l’ère du temps, remplace le milieu de terrain Grégory Berthier et débute ainsi à l’âge de 24 ans sa carrière professionnelle avec ce numéro 16 collé au dos ! Devenu titulaire par la suite, il est sacré champion de France de Ligue 2 et rejoint à l’été 2019 le Stade Rennais pour la modique somme de 7,6 millions d’euros selon Transfermarkt.
En terre bretonne, le Sénégalais « franchit tous les palets » et surtout multiplie les parades que ce soit dans les pieds d’attaquants adverses, sur la ligne ou sur pénalty.
Ces nombreux arrêts, son agilité, sa capacité à garder ses cages inviolées (9/24 matchs) n’échappent pas au sélectionneur sénégalais Aliou Cissé, qui un jour s’est déplacé pour le voir à sa plus grande surprise.
« C’est quelque choses que je n’imaginais même pas deux mois avant. Et donc je le vois et il a même pas besoin de parler, toujours Brut, parce qu’il venait prêcher à un convaincu. »
Contrairement à ces futurs internationaux, ces binationaux qui piochent à tort ou à raison dans un tiroir d’excuses pour décliner une sélection, Mendy ne l’a pas fait.
« […] Oui, c’est vrai que j’aurais pu jouer aussi pour la France. Mais c’est comme je l’ai toujours dit. Moi, depuis tout petit, c’est pour le Sénégal que mon cœur penche. […] »
Et régulièrement, l’international sénégalais, depuis une première sélection le 17 novembre 2018, et un match face à la Guinée Équatoriale, fait pencher la balance en faveur de son pays.
Comme lors de cette séance de tirs au but, désormais fameuse.
CHAMPION D’AFRIQUE, FRÈRE !
Sénégal rekh !
Lorsqu’il s’avance vers son futur destin tragique, l’Égyptien Mohamed Lasheen, auteur du pénalty manqué, n’ignore probablement rien de l’homme d’en face : Edouard Mendy, qui traîne des records à la pelle.
Tous ces titres collectifs et individuels qu’il a glanés, ces records qu’il a battus, Mohamed Lasheen les sait probablement quand il s’apprête à tirer. La peur est dans son camp et la sérénité se lit sur le visage noir, de celui que beaucoup de ses ex-coéquipiers rennais décrivent comme « un grand homme ».
Mendy plonge sur sa droite, stoppe le tir et se relève. Comme il l’a toujours fait dans sa vie. La suite, tu la connais : Sadio Mané transforme le dernier pénalty et le Sénégal ramène la coupe d’Afrique à la maison, pour la première fois de son histoire !
Et son gardien humble, qui aurait préféré que ce soit Gabaski qui décroche le trophée de « meilleur gardien de la CAN 2021 », repart avec deux nouveaux trophées.
Le best goalkeeper in the world, que « Personne à part N’golo Kanté ne connaissait dans le vestiaire de Chelsea !», s’est d’abord refait une santé mentale et physique puis ensuite un nom : Edouard aux mains d’argent.
À part DJ Kerozen, personne ne peut s’asseoir à la même table que lui et affirmer avec conviction : « Quand je pense à mon passé et tout ce que j’ai traversé, je me mets genoux à terre pour rendre gloire à Dieu ! ». Iyolélé oh ! Sa vie a changé !
Et si au lieu d’utiliser le mot « esclaves », nous utilisions les mots « personnes réduites en esclavage ?
Aujourd’hui, la plupart des historiens parlent de personnes réduites en esclavage, au lieu d' »esclaves ».
En passant de l’utilisation du mot « esclave« » à « personne réduite en esclavage« , nous renvoyons l’idée de l’humanité, de la façon dont cette personne est un être humain et non une propriété – comme on le considérait autrefois.
De plus, utiliser le mot « personne réduite en esclavage » permet de décrire que l’esclavage était une condition dans laquelle on se trouvait (dont on pouvait s’évader) et non une identité ou un état de nature.
Pour mieux décrire ce concept, je vais vous raconter cette histoire qui s’est réellement passée.
Jovan Bradshaw
Pendant le Black History Month 2019, Jovan Bradshaw, une enseignante de sixième année du Mississippi pour donner un enseignement important à ses élèves, a affiché sur la porte de la classe :
« Chers étudiants, ils n’ont pas volé les esclaves. Ils ont volé des scientifiques, des médecins, des architectes, des enseignants, des entrepreneurs, des astronomes, des pères, des mères, des fils, des filles, etc., et les ont réduits en esclavage. Honnêtement, vos ancêtres »
Lorsqu’on lui a demandé comment l’idée était née, elle a répondu :
« Tout a commencé quand un de mes élèves a prononcé la phrase « Les esclaves n’ont jamais rien fait car ils ne savaient ni lire ni écrire. »
Et elle a ajouté :
« Beaucoup de nos étudiants afro-américains ne savent pas d’où ils viennent. Tout ce qu’on leur apprend, c’est que l’esclavage était la servitude, dans les champs de coton.
Ils doivent savoir qu’ils étaient grands bien avant l’esclavage. Qu’ils ont construit un pays avec notre sang, notre sueur et nos larmes, et la force de leurs ancêtres, c’est pourquoi ils peuvent être formidables aujourd’hui.
Aujourd’hui, nous voyons la Maison Blanche et nous disons « Wow ! » mais nous ne savons pas que ce sont nos ancêtres qui l’ont construit ou l’Université de Harvard et nous ne savons pas qu’il a été construit en 1817 par Isaac Royall Jr., un esclavagiste et sa fortune provenait du travail des Africains sur les plantations de canne à sucre.
On compte que bon nombre des monuments que nous voyons aujourd’hui aux États-Unis ont été construits par des Africains réduits en esclavage et grâce aux profits de l’esclavage.«
l’enseignante poursuit :
« J’enseigne les mathématiques, mais je me lève chaque matin et je veux réveiller chaque élève qui passe dans les couloirs ils doivent savoir sur les inventions de leurs ancêtres, sur les découvertes scientifiques, ils doivent savoir que ce n’est pas vrai qu’ils sont descendants de » esclaves » et ce n’est pas vrai que leurs ancêtres n’ont rien fait « .
« Esclave » est un mot qui manque d’humanité, personne ne naît naturellement esclave mais un peuple, un être humain peut être asservi.
L’esclavage est une condition dans laquelle les gens ont été forcés d’être.
Utiliser les mots « personnes réduites en esclavage » au lieu de « esclaves » signifie reconnaître l’humanité de nos ancêtres, qui avant d’être des esclaves étaient avant tout des personnes. Bref, à partir d’aujourd’hui au lieu de dire « C’étaient des esclaves » essayons de dire « C’étaient des Africains rendu esclaves« .
Et qu’en pensez-vous Nofi People ?
Notes et références
Cet article est rédigé par Sarah Kamsu, fondatrice de la plateforme afro We Africans United
Jusque-là, le Sénégal n’avait pas de CAN mais ça c’était avant. Avant Édouard Mendy puis Sadio Mané.
Précédés d’immenses cris d’une joie libératrice et de courses folles, où le petit doigt de pied manque de cogner la table basse, de nombreux feux d’artifices déchirent le ciel étoilé. Ces bambins qu’on a envoyés au lit, malgré d’âpres négociations onusiennes pour voir la finale de la Coupe d’Afrique des Nations, ses prolongations puis ses tirs au but, ne les voient pas mais les entendent. Les plus futés l’auront compris et surtout les plus vieux, ces grands enfants qui y a encore quelques années tapaient dans le ballon rond, eux, l’ont vécu en direct. Il est un peu moins de 22 heures GMT, en Côte d’Ivoire où la prochaine CAN aura lieu. Ça y est ! Le Sénégal ramène la coupe d’Afrique à la maison, pour la première fois de son histoire. Retour sur une longue soirée historique.
La coupe que tu remportes, quand tu as trophée de bonnes choses.
TRIBUNES PRÉSIDENTIELLES
Assis dans le fond, dans les tribunes présidentielles, qui n’ont jamais aussi bien porté leur nom, le président de la FECAFOOT Samuel Eto’ose fait voler la vedette par Chantal et surtout Paul Biya, dont les quarante ans au pouvoir (en novembre prochain) l’empêcheront de remettre en bonne et due forme le trophée aux Sénégalais. Qu’importe, puisque c’est ailleurs que les vraies choses se passent.
DAVID CONTRE GOLIATH
Sur la verte pelouse praticable du stade d’Olembé, située à Yaoundé, le Sénégal, au palmarès vierge, affronte l’Égypte, septuple champion d’Afrique ; la dernière remontant à 2010, déjà.
C’est aussi l’affrontement entre les deux derniers finalistes malheureux : les Pharaons face aux Lions Indomptables de Vincent Aboubakar, auteur du but victorieux ce jour-là, et les Lions de la Teranga face aux Algériens ; champions en titre néanmoins sortis dèsle premier tour par la Côte d’Ivoire.
Mais c’est surtout un mano à mano entre les deux coéquipiers liverpuldiens.
À gauche, Sadio Mané : 2 passes décisives, 3 buts, depuis cette 33ème CAN, et une vraie influence certifiée sur le jeu sénégalais. Manque plus que la pastille bleue, pour confirmer.
À droite, Mohamed Salah : 1 passe décisive, 2 buts et un brassard apparemment trop serré pour qu’il fasse autre chose que disparaître des matchs avant de réapparaître comme si de rien n’était.
C’est une finale qui sur le papier a donc tout pour plaire et également plaire à tout le monde. Sauf au trouble-fête, l’invité surprise de cette CAN 2021.
LE SÉNÉGAL BUTE SUR LA PYRAMIDE GABASKI
Depuis qu’il a stoppé le pénalty d’Éric Bailly, puis ceux de James Léa Siliki et Harold Moukoudi, rentrés pendant la demi-finale face au Cameroun, le gardien autrefois remplaçant Mohamed « Gabaski » Gabal jouit d’une confiance inébranlable.
SALAH, LA FIN JUSTIFIE LES MOYENS
Et comme si ça suffisait, en ce very beginning de la première mi-temps, la 7ème minute pour être précis, le portier égyptien stoppe le pénalty tiré en force par…Sadio Mané ; lequel marche ainsi sur les traces d’un certain Didier Drogba, auteur d’un pénalty manqué lors de la finale de la CAN 2012 face à la redoutable et terrible Zambie.
Sadio Mané 1 – Gabaski 0. Merci Mohamed Salah, qui quelques instants auparavant, lui a à priori indiqué où est-ce que son coéquipier sénégalais tirerait. Vivement le retour à Liverpool !
Ensuite par deux fois, l’ailier droit Ismaïla Sarr, que son club Watford a d’ailleurs félicité sans vergogne après avoir refusé de le libérer pour cette même compétition, prend le dessus sur son adversaire, centre dangereusement sans que personne ne reprenne le ballon. Les Sénégalais profitent finalement assez peu du fait que le défenseur égyptien Abdelmomem ait été averti après le pénalty.
C’est l’un des rares fois où M. Victor Gomes, l’arbitre sud-africain de la rencontre, porte son sifflet à la bouche. Puisqu’il fera preuve d’une étonnante clémence, envers les Égyptiens quand ceux-ci commettront des fautes ; un drôle de traitement qui n’échappera à la Toile.
À quelques minutes de fin de la première mi-temps, où Gabaski prouve encore en mondovision qu’il serait capable à lui tout seul « d’arrêter le conflit israélo-palestinien », Salah oblige Édouard Mendy à réaliser une parade décisive. Mi-temps : Sénégal 0 – Égypte 0.
Que ce soit au niveau du score ou des cartons, les Pharaons, et leurs nombreuses fautes d’antijeu récurrentes, s’en sortent finalement bien.
SADIO MANÉ OFFRE LA COUPE À SON PAYS
La seconde mi-temps est un copier-coller, beaucoup mieux réalisé que celui d’un étudiant obligé de procéder ainsi pour terminer son travail en retard, de la première mi-temps.
Aux Sénégalais les occasions, aux Égyptiens les solutions.
PLANS DE JEUX
Et ce peu importe la situation : ils arrivent toujours à contenir les assauts !
Il faut dire que depuis le début de la seconde phase du tournoi, les hommes de Carlos Queiroz, présent dans les tribunes après son pétage de plombs face au Cameroun, les Pharaons s’appliquent uniquement à bien défendre, colmater les brèches, tendre les nerfs de leurs adversaires, excédés par leur roublardise, et surtout attendre la séance de tirs au but. Là, leur gardien, qui sera élu « homme du match », fait le reste.
C’est d’ailleurs comme ça qu’ils ont éliminé la Côte d’Ivoire (On l’a déjà dit mais ça fait encore mal…).
En un mot, les Sénégalais jouent et les Égyptiens les font déjouer.
Si bien que le spectre d’une troisième finale perdue se profile à l’horizon, après celle de 2002 face au Cameroun, où l’actuel sélectionneur Aliou Cissé manque le dernier pénalty, puis celle de 2019 donc.
Les changements opérés en seconde mi-temps par le sélectionneur au masque noir assorti à ses dreadlocks, avec entre autres l’entrée du virevoltant attaquant Bamba Dieng, ne changeront rien : ni à la fin du temps réglementaire, ni en prolongations.
ÉDOUARD MENDY RASSURE LES SIENS…
Pis encore par deux fois, le nouvel entrant échouera face à Gabal. Encore et toujours lui ! Mais, il était dit/écrit/inscrit quelque part, dans son incroyable parcours semé d’embûches, avec un passage par la machine à broyer corps et âme Pôle Emploi en 2014, que c’est le gardien d’en face, superbement protégés par Kalidou Koulibaly et Abdou Diallo, qui serait le plus décisif : Édouard Mendy.
D’abord à la 117ème minute, lorsque le coéquipier de N’golo Kanté repousse des poings le ballon frappé par Marwan Hamdy.
Mais particulièrement lors de la séance des tirs au but.
Avant que le joueur, « dont le cœur penche pour le Sénégal depuis tout petit », ne réalise la désormais fameuse parade décisive, il eut un moment de chance et d’angoisse.
…AVANT QUE SADIO MANÉ NE LES DÉLIVRE
De la chance quand le tir de Mohamed Abdelmomem trouve le poteau et que le portier de 29 ans a la bonne idée, le bon réflexe de baisser la tête pour éviter un potentiel contre son camp.
De l’angoisse quand Bouna Sarr manque le sien. Les Égyptiens égalisent ensuite 2 tirs au but partout ! Ensuite, Bamba Dieng leur donne un avantage. Balle de match !
Sûr de son talent, Édouard Mendy n’a pas besoin qu’on le hype.
Quelques mois auparavant, il a été méchamment ignoré/oublié/snobé pour le trophée Yachine du Ballon d’Or, récompensant le meilleur gardien de but de la saison. Il s’agit d’un oubli encore plus scandaleux que le 7èmeBallon d’Or du marcheur blanc : Lionel Messi. Game Of Thrones vie.
Depuis qu’il joue sur la verte pelouse magnifique de Stanford Bridge, Édouard Mendy sait que : « Hype means nothing » La hype, ça veut rien dire en VOSTFR.
Alors, calme et serein, il le reste quand Mohanad Lasheen avance vers lui : il déploie ses 194 centimètres et repousse son tir. Premiers cris de joie aussi forts que ceux que des fans de feu DJ Arafat appelés…la Chine.
C’est maintenant autour de « l’autre grand footballeur sénégalais à évoluer en Angleterre ».
Houpette qui le gêne assez peu finalement, épaules croulant sous le poids des mains moites et tremblantes d’un peu moins de 17 millions d’habitants (chiffres de 2020, publiés par la Banque Mondiale), mais aussi images de l’échec de la dernière édition qui passent en boucle, le futur « meilleur joueur de la CAN 2021 » Sadio Mané, réconforté après son raté puis « béni » par ses coéquipiers, a la pression.
A Abidjan ça lance des feux d’artifices pour la victoire du Sénégal 🇸🇳. C’est ça on appelle pays de l’hospitalité, « la partie de la vraie fraternité » 💪🏿
Sadio Mané a porté son équipe, masquant parfois les défaillances collectives (et ça ne date pas de cette CAN).
Rarement un leader n'aura autant assumé sur le terrain. Toujours présent (même quand il rate). L'assurance pour tirer le dernier penalty, ça montre tout. Grande !
BRAVOOO LE SÉNÉGAL 🇸🇳 JE SUIS TRÈS HEUREUX POUR VOUS ! J’ai été ravi de partager ce moment historique avec certains d’entre vous !! Sénégal rek ♥️#senegal#canpic.twitter.com/8wt6nX5Noa
Et pendant ce temps-là…précédés de tohu-bohus, synonymes d’une ivresse enfouie puis enfin libérée, et de dérapages contrôlés, où le petit doigt de pied manque de cogner la table basse, de nombreux feux d’artifices abidjanais déchirent le ciel étoilé. Sénégal rek !
Le Sénégal en liesse ce soir après avoir remporté sa première Coupe d’Afrique des Nations. Sadio Mané son héros !
Tout au long du mois du Black History Month, Nofi diffusera des articles de feu Runoko Rashidi qui explorent la richesse et la diversité des vies des Noirs du monde entier, de nos jours et dans le passé Aujourd’hui, le cas Ramsès le Grand !
La récupération pour le monde africain de l’ancien héritage kamite, qui comprend la connaissance de souverains héroïques tels que Ramsès le Grand, doit être considérée comme une partie intégrante du mouvement de libération des Noirs. Il nous inspirera et nous guidera. Le Kmt était le cœur et l’âme de l’Afrique, et il nous suffit de jeter un coup d’œil à ses nobles traditions, à sa dignité, à son humanité et à sa splendeur royale pour mesurer notre véritable chute du pouvoir.
Statue de Ramsès II, le « jeune Memnon ». Provenant du Ramesseum, Thèbes, Egypte, 19ème dynastie, environ 1250 av. British Museum, Londres.
Bien que ce soit le Soudan africain – l' »Éthiopie » (Terre des Noirs) des temps anciens – qui ait donné naissance à la plus ancienne civilisation, c’est au Kmt (Égypte ancienne), enfant de l’Éthiopie et plus grande nation de l’Antiquité, que l’essentiel des recherches historiques a été effectué. Pour l’instant, du moins, le Kmt reste le point central de nos recherches centrées sur l’Afrique, et sera probablement l’objet d’une grande partie de nos études pendant un certain temps encore. Non seulement les origines de l’Égypte ancienne étaient africaines, mais tout au long de l’âge dynastique et pendant toutes les périodes de réelle splendeur depuis l’unification initiale de la Haute et de la Basse Égypte au quatrième millénaire avant notre ère, les hommes et les femmes à la peau noire et aux cheveux laineux régnaient pratiquement en maîtres.
Dans la lutte intense et incessante pour établir et prouver scientifiquement les fondements africains de la civilisation égyptienne ancienne, le regretté chercheur sénégalais Cheikh Anta Diop reste un champion des plus féroces et ardents. Diop, 1923-1986, comptait parmi les plus grands égyptologues du monde et occupait le poste de directeur du laboratoire de radiocarbone de l’Institut fondamental d’Afrique noire à Dakar, au Sénégal. La gamme de méthodologies employées par le Dr. Diop dans le cadre de ses travaux approfondis comprennent notamment l’examen de l’épiderme des momies royales égyptiennes récupérées lors de l’expédition Auguste Ferdinand Mariette pour vérifier la teneur en mélanine ; des mesures ostéologiques précises et des études méticuleuses dans les domaines pertinents de l’anatomie et de l’anthropologie physique ; des examens et des comparaisons minutieux des groupes sanguins modernes de la Haute-Égypte et de l’Afrique de l’Ouest ; des études linguistiques détaillées ; l’analyse des désignations ethniques employées par les Kamites eux-mêmes ; la corroboration de traits culturels africains distincts ; la documentation des témoignages et références bibliques concernant l’ethnicité, la race et la culture ; et les écrits des premiers érudits grecs et romains pour les descriptions de l’apparence physique des anciens Egyptiens.
Cheikh Anta Diop (1923- 1986), scientifique, historien, anthropologue, chimiste, homme politique sénégalais.
Diop croyait fermement que « le point culminant de l’histoire égyptienne était la dix-neuvième dynastie de Ramsès II« .
Le règne de soixante-sept ans de Ramsès le Grand fut pour Kmt une ère de prospérité générale, de gouvernement stable et de grands projets de construction. Les anciennes divinités comme Ptah, Rê et Seth furent élevées au rang de divinités de haut rang. L’adoration d’Amon fut restaurée et ses prêtres réintégrés. Des guerres importantes sont menées contre les Libyens, les Hittites et leurs alliés. De la Nubie au delta égyptien, de merveilleux temples sont creusés dans les falaises nues. De splendides tombes sont construites, rénovées et embellies dans les collines de l’ouest de Waset et d’Abydos. La nouvelle ville égyptienne de Pi-Ramsès fait des débuts impressionnants.
Ramsès a été déifié de son vivant et, grâce à la projection incessante de sa personnalité incomparable, le nom de Ramsès, le fils d’Amon-Rê, est devenu synonyme de royauté pendant des siècles. Ramsès II était vraiment grand. Il était la figure dominante de son époque et a établi les modèles et les normes que les autres ont utilisés pour gouverner.
En ce qui concerne l’ethnicité du grand Ramsès, Cheikh Anta Diop a jeté le gant sans hésiter, et a parlé de lui dans un langage d’une fermeté et d’une certitude sans équivoque :
« Ramsès II n’était pas leucoderme et aurait pu être encore moins roux, car il régnait sur un peuple qui massacrait instantanément les roux dès qu’il les rencontrait, même dans la rue ; ces gens étaient considérés comme des êtres étranges, malsains, porteurs de malheur et inaptes à la vie….Ramsès II est noir. Laissons-le dormir dans sa peau noire, pour l’éternité ».
Malheureusement, la momie de Ramsès II a été plus que dérangée. Au cours de la XXIe dynastie, les momies de Ramsès II et de Seth Ier, ainsi que d’autres momies royales, ont été retirées de leurs tombes et réinhumées dans les falaises de Deir el-Bahari. C’est là que les momies ont été découvertes par le Département des Antiquités en 1881 et transportées au Caire.
Le grand roi ne fut pas non plus autorisé, comme le souhaitait Diop, à « dormir dans sa peau noire« . Il fut soumis à de nombreuses observations et expériences récentes. À propos de ces dernières, Ivan Van Sertima fait un certain nombre d’observations extrêmement fascinantes :
« L’une des choses qui m’a le plus frappé chez Diop en tant que personne était son honnêteté absolue. Il n’avait jamais peur de critiquer quelque chose d’africain ou de noir dès lors que cela méritait une critique. Je ne l’ai jamais trouvé dans une quelconque équivoque ou exagération. Il m’a dit à deux reprises, à Londres et à Atlanta, que la noirceur ou l’africanité de Ramsès II ne faisait aucun doute. Il m’a dit qu’il avait vu la momie, et que la peau de la momie était aussi noire que sa peau. Il a dit, cependant, qu’après avoir été soumise aux rayons gamma, la peau avait un aspect grisâtre. Elle avait perdu sa couleur sombre d’origine. Pourtant, il a estimé qu’il aurait quand même été possible d’établir son appartenance ethnique grâce à sa méthode, le test de dosage de la mélanine.
Une méthode similaire est maintenant utilisée aux États-Unis. Il a déclaré que les scientifiques impliqués avaient utilisé beaucoup plus de rayons gamma que nécessaire pour leur expérience. Il a demandé la permission d’examiner un spécimen de la peau et des cheveux de la momie, mais cette permission lui a été refusée. Les autorités ont déclaré que cela endommagerait la momie. Plus tard, après une certaine découverte qui a été dissimulée, les scientifiques ont abandonné la momie, supprimé tous leurs rapports et fait circuler une rumeur selon laquelle il ne s’agissait pas vraiment de la momie de Ramsès II. »
RAMSÈS LE MILITARISTE : LA BATAILLE DE KADESH
Ramsès II pendant la bataille, tuant un ennemi tout en piétinant un autre (relief à l’intérieur du temple d’Abou Simbel).
Ramsès II ne se lasse pas de relater la bataille de Cadès. Le récit officiel de la bataille de Cadès est inscrit sur les temples d’Abydos, d’Abou Simbel, du Ramesseum, de Karnak, de Louxor et sur deux papyri hiératiques. Elle s’est déroulée la cinquième année de son règne, près de l’Oronte, dans la vallée de la Bekaa. À cette époque, l’armée kamite était organisée en quatre divisions, chacune portant le nom d’une des divinités principales du royaume : Rê, Ptah, Seth et Amon. Le contingent égyptien comprenait le lion de compagnie du roi et deux des fils du monarque.
Trompé par de faux rapports de renseignement, Ramsès, qui ne disposait que d’une petite garde personnelle, se retrouva bientôt loin devant le gros de ses troupes, et c’est précisément à ce moment-là que les ennemis de Kmt attaquèrent. Près de la ville syrienne de Kadesh, la bataille s’engagea, et ce n’est que la valeur personnelle et le courage de Ramsès qui sauvèrent l’armée de Kmt d’un désastre total. Rassemblant un petit groupe autour de lui, Ramsès chargea dans les lignes hittites pas moins de quatre fois et maintint sa petite force jusqu’à ce que la division Ptah de son armée arrive sur les lieux pour sauver la situation. Le monarque a suffisamment apprécié cette bataille pour la commémorer sur des monuments dans toute la Terre Noire. Se retirant vers l’ouest, les Kamites signèrent finalement un traité avec les Hittites qui prévalut pour le reste du long règne de Ramsès.
LA GRANDE NEFERTARI
Néfertari sur la paroi de son tombeau.
Pour Ramsès II, la reine Néfertari était « la belle compagne« . Les deux principaux titres de Néfertari étaient « la grande épouse du roi » et « la maîtresse des deux terres« . Le temple de Het-Heru, le temple nord d’Abou Simbel, a été construit par Ramsès II pour honorer cette épouse préférée, la reine Néfertari. Entre les statues de Ramsès II se trouvent celles de Néfertari, et la taille de ses statues signifie qu’elle sera honorée presque au même degré que son mari dans sa relation avec les divinités. Les deux temples d’Abou Simbel étaient utilisés comme entrepôts pour les trésors et le tribut exigé de la Nubie, combinant ainsi la fonction essentiellement religieuse des temples avec une fonction éminemment pratique.
On trouve deux inscriptions de construction, l’une dans la salle principale, l’autre sur la façade. La première se lit comme suit :
« Ramsès, il l’a fait comme monument pour l’épouse du Grand Roi, Néfertari, aimée de Mout – une maison taillée dans la montagne pure de Nubie, en grès blanc fin et durable, comme une œuvre éternelle. »
La deuxième inscription dit :
« Ramsès-Meriamon, aimé d’Amon, comme Rê, pour toujours, a fait une maison de très grands monuments, pour l’épouse du Grand Roi Néfertari, belle de visage….Sa Majesté a ordonné de faire une maison en Nubie taillée dans la montagne. Jamais rien de tel n’avait été fait auparavant. »
Après sa mort, la reine Néfertari a été vénérée comme une Osirienne divine, ou une âme qui s’était déifiée, et sous les attributs d’Asr (Osiris), Seigneur des morts, elle était adorée comme un dieu. Néfertari était logée dans une tombe de 5 200 pieds carrés, la plus splendide de la Vallée des Reines.
RAMSÈS LE BÂTISSEUR : ABU SIMBEL
Vue de la façade du grand temple d’Abou Simbel.
Ramsès II a commandé plus de bâtiments et a fait construire plus de statues colossales que tout autre roi kamite. Il a également fait graver son nom ou sculpter des reliefs sur de nombreux monuments plus anciens. Ramsès a lancé d’énormes activités de construction en Nubie. Il fit construire des temples à Beit-el-Wali, Gerf Hussein, Wadi-es-Sebua, Derr, Abou Simbel et Aksha en Basse-Nubie, et à Amara et Barkal en Haute-Nubie. Le temple d’Abou Simbel, l’une des plus grandes structures rocheuses du monde, est sans aucun doute une œuvre architecturale unique. Il est taillé dans une montagne de roches gréseuses sur la rive gauche du Nil qui était considérée comme sacrée bien avant que le temple de Ramsès n’y soit taillé. Il était dédié à Re-Harakhte, le dieu du soleil levant, qui est représenté comme un homme à tête de faucon portant le disque solaire. C’est un chef-d’œuvre de conception architecturale et d’ingénierie. L’objectif et la position du temple étaient entièrement consacrés à l’adoration du soleil à l’aube, et ce n’est qu’au lever du soleil, à certaines périodes de l’année, que le vaste intérieur était illuminé, lorsque la lumière pénétrait dans le sanctuaire. Ce devait être pour les anciens une expérience inoubliable que de se tenir dans la salle principale à l’aube et de regarder la lumière vivifiante du soleil pénétrer progressivement dans le sanctuaire intérieur, le Saint des Saints, d’une foi ancienne.
Sur la façade du temple d’Abou Simbel se trouvent quatre statues colossales assises, taillées dans la roche vivante. Les statues assises, deux de chaque côté de l’entrée, représentent Ramsès II portant la double couronne de Kmt. L’entrée s’ouvre directement sur la grande salle où l’on peut voir deux rangées de piliers quadrangulaires. Sur l’avant de ces piliers se trouvent quatre gigantesques statues debout du roi, portant à nouveau la double couronne. Chacun des colosses assis fait soixante-cinq pieds de haut, plus grand que les colosses de Memnon. Sur les murs de la grande salle, qui font trente pieds de haut, on trouve des scènes et des inscriptions concernant les cérémonies religieuses et les activités militaires du monarque contre les Hittites.
Le petit temple d’Abou Simbel, contemporain du grand temple, était dédié à l’ancienne et illustre déesse Het-Heru et à la reine Néfertari. Entre 1964 et 1968, les deux temples ont été déplacés vers leur nouvel emplacement, environ 210 miles plus loin du fleuve et 65 miles plus haut, pour un coût de quelque 90 millions de dollars.
PI-RAMSES
Pieds d’une statue colossale de Ramsès II trouvée à Pi-Ramsès
Pour les préoccupations internationales de Kmt et pour la reconquête de l’empire, il fallait une capitale proche de l’Asie et de la Méditerranée. À Memphis des Murs Blancs et à Waset, Ramsès eut l’ambition et l’énergie d’ajouter un nouveau centre urbain éblouissant. La pièce maîtresse de Pi-Ramsès était l’ancien palais d’été de Séthi Ier, qui fut complété et enrichi par Ramsès II. Pi-Ramsès était également un lieu où les soldats et les chars de Kmt pouvaient être logés pour être prêts à intervenir militairement.
Ramsès portait un grand intérêt personnel à l’ornementation de la ville et était constamment à la recherche de nouvelles ressources à cette fin. Il se félicitait de l’intérêt qu’il portait aux ouvriers qui y travaillaient. Il récompensait le contremaître avec de l’or en signe d’honneur pour avoir trouvé un bloc et l’avoir préparé pour son usage ; il assurait également les ouvriers qu’il avait rempli l’entrepôt à l’avance afin que « chacun d’entre vous soit pris en charge chaque mois. J’ai rempli le magasin de tout, de pain, de viande, de gâteaux, pour votre nourriture, de sandales, de linge et de beaucoup d’huile, pour oindre vos têtes tous les dix jours et vous habiller chaque année.«
LE COMPLEXE DU TEMPLE DE KARNAK
Vue d’une partie de l’enceinte d’Amon-Rê avec la salle hypostyle (au centre).
Commencé bien avant l’époque de Ramsès II, le complexe du temple de Karnak s’est développé pour devenir l’un des plus grands sites sacrés du monde, englobant plus de 250 acres. La partie la plus célèbre et la plus spectaculaire du complexe du temple de Karnak est la grande salle hypostyle. Ramsès II a achevé cette salle de façon merveilleuse, et elle apparaît comme une stupéfiante forêt de colonnes – exactement 122. Les plus hautes de ces colonnes mesurent environ soixante-quinze mètres de haut, et nombre d’entre elles sont décorées de hiéroglyphes profondément incisés qui sont devenus une véritable signature de Ramsès II.
LE COMPLEXE DU TEMPLE DE LUXOR
Pylône des Luxor-Tempels à Luxor, en Égypte.
Le magnifique temple de Louxor se trouve à un peu plus d’un kilomètre au sud du temple principal de Karnak. À Louxor, Amon était vénéré sous la forme ithyphallique du dieu de la fertilité intemporelle connu sous le nom de Min. Le temple est appelé Louxor, de l’arabe el-Qusur, qui signifie les châteaux, nom donné au village qui s’est développé sur le site. Le temple est en grande partie l’œuvre d’Amenhotep III et de Ramsès II, qui ont ajouté une cour à colonnades et deux obélisques devant le temple. L’un subsiste, l’autre est à Paris, transporté en France en l’honneur du déchiffrement des hiéroglyphes kémétiques par Jean François Champollion. Ramsès avait également fait ériger à Louxor six statues colossales à son effigie. Aujourd’hui, seules quatre de ces statues subsistent, deux assises et deux debout.
LE RAMESSEUM
Ramesséum
Le Ramesseum est le temple funéraire de Ramsès II situé sur la rive ouest du Nil à Louxor. Il était appelé « La maison des millions d’années de Ramsès II dans le domaine d’Amon« . Dans la première cour du Ramesseum, il a érigé une statue de granit de cinquante-six pieds de haut, à peine plus petite que les Colosses de Memnon. Le gigantesque monolithe a été extrait à Assouan, puis transporté par ferry jusqu’à Waset, déchargé, transporté sur plusieurs kilomètres jusqu’au temple et érigé sur le site. Son poids d’origine a été estimé à environ 1 000 tonnes, soit environ trois fois le poids de l’un des obélisques d’Hatchepsout à Karnak. C’est dans le Ramesseum que le poète anglais Percy Bysshe Shelley (1792-1822) a puisé l’inspiration pour le sonnet dans lequel il écrit :
« Je m’appelle Ozymandias [Ramsès II], roi des rois ; regardez mes œuvres, puissants, et désespérez ! ».
Aujourd’hui, il ne reste que la tête, le torse et les jambes de la statue. Le reste a été détruit par des moines chrétiens déterminés à éradiquer ce qu’ils considéraient comme de l’idolâtrie.
L’IMMORTEL RAMSÈS
Après avoir vécu vigoureusement pendant plus de neuf décennies, Ramsès II mourut au deuxième mois de sa soixante-septième année de règne. Dans la pensée africaine, il n’y avait cependant pas de mort définitive, mais seulement un déclin progressif et un renouvellement périodique. L’Égypte a peut-être été la première nation à formuler clairement les notions purement africaines de résurrection et d’immortalité. Comme l’a déclaré succinctement un auteur, dans le contexte de l’Égypte, « si Osiris, le Nil et toute la végétation pouvaient ressusciter, l’homme aussi« . L’homme pouvait ressusciter, mais seulement s’il faisait en sorte que les paroles de Dieu, qui étaient vérité, justice et droiture, se manifestent sur terre. Ceci était fondamental pour la vision du monde africaine (dans ce cas, kaméenne).
Lorsque nous examinons la civilisation de Kmt, nous constatons ce qui est peut-être la réalisation la plus fière dans toutes les annales de l’histoire humaine. Nous devons voir dans le Kmt la connaissance que ce que le peuple africain a fait, le peuple africain peut le faire. De cette façon, les grandes actions de nos illustres ancêtres, y compris l’incomparable Ramsès II, sont ressuscitées, et l’histoire ancienne embrasse à la fois ce qui est et ce qui peut être, et jette les bases du mouvement vers l’avant du peuple africain.
Notes et références
*Ce bref essai est extrait de l’ouvrage de Runoko Rashidi, « Uncovering the African Past : The Ivan Van Sertima Papers », Books of Africa scheduling (2015).
Réunis en session extraordinaire sur le Burkina Faso ce jeudi 03 février, les dirigeants décident que la CEDEAO change de stratégies après les multiples « erreurs » dont ils ont honteusement fait preuve jusque-là, surtout dans le cas malien.
Après avoir exclu la Guinée, le Mali et désormais le Burkina Faso, la CEDEAO ne prend pas de sanctions supplémentaires contre ce dernier comme dans le cas malien. Mais pourquoi ?
La CEDEAO semble se raviser dans le dossier Burkina Faso
Contrairement aux illégitimes sanctions contre le Mali, la CEDEAO demande simplement à Ouagadougou « l’élaboration rapide d’un chronogramme raisonnable pour le retour à l’ordre constitutionnel », a déclaré lors d’une conférence de presse, le président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou.
Se raviser pour survivre
Pour avoir été —à raison — considérés comme les vassaux des intérêts français dans l’espace ouest-africain, les dirigeants semblent se raviser pour certainement la survie de l’organisation sous-régionale.
En effet, le dernier président ayant lu le communiqué des néocoloniales sanctions contre le Mali au nom de la CEDEAO, c’était l’ex-président du Burkina Faso, Rock Marc Christian Kaboré. Par la suite, il a été renversé par des militaires de son pays, signe probablement du fossé entre lui et les aspirations populaires sous-régionales.
Ce nouveau coup d’État dans la sous-région aurait certainement fait comprendre aux dirigeants restants de la CEDEAO, que sanctionner les pays ayant subi des coups d’État militaires, ne fait qu’envenimer la situation politique et sociale en sa défaveur. Cela pourrait susciter des mécontentements dans le rang des militaires de leur pays respectif.
D’ailleurs, ce qui est reproché aux dirigeants renversés par les militaires se passe dans tous les autres pays de l’organisation encore sous domination française. Il s’agit, à titre illustratif, de l’injustice sociale exacerbée, de la corruption de l’élite dirigeante et surtout de la dramatique crise sécuritaire liée au terrorisme. Des maux issus de françafrique que dénoncent les populations, pour lesquels les militaires semblent rester aussi sensibles.
Alors les dirigeants de la CEDEAO auraient craint de creuser le fossé entre les peuples et l’élite dirigeante qu’ils incarnent. Ce qui, par conséquent, justifie la souplesse des sanctions contre le Burkina Faso se limitant simplement à son exclusion des instances de l’organisation, avec les vœux d’accompagner le gouvernement de la transition au retour de l’ordre constitutionnel.
Vincent Aboubakar n’aurait pas dû saisir la perche tendue, après le défaite du Cameroun face à l’Égypte.
« […] On a une grosse équipe. Chaque fois qu’on essaye de jouer collectif, on gagne toujours. Et aujourd’hui, chacun voulait montrer de quoi il est capable et voici ça !Ça paie, ça paie le football. Ça ne ment pas ! » allumant la première mèche de la soirée.
Puis relancé par un journaliste conscient de la future portée explosive des propos de l’interviewé à chaud, déçu d’avoir perdu à domicile dans le stade d’Olembé aux tribunes présidentielles bien garnies avec entre autres Samuel Eto’o et Gianni Infantino, respectivement président de laFECAFOOT et de la FIFA, l’attaquant camerounais rajoute :
« Chaque fois qu’on joue collectivement, qu’on est bien collectivement : on gagne ! Mais à partir du moment où chacun essaye de faire ce qu’il veut on passe à côté. Le résultat, il est là aujourd’hui. »
Avant de conclure : « C’est ça le problème, c’est ça ! Chacun pense à lui et ça nique tout. Malheureusement c’est ça ! » puis d’exécuter un geste de la main, un au revoir pour se retirer.
Ainsi parla Vincent Aboubakar, capitaine des Lions Indomptables du Cameroun.
https://www.youtube.com/watch?v=v64Kko0g4SE
Retour sur ce match tendu Cameroun – Égypte, perdu aux tirs au but (1 – 3), sur Vincent Aboubakar et ces maux plein la bouche, qui résonnent depuis hier au Cameroun tandis qu’à Abidjan, des supporters ivoiriens savourent leur revanche après avoir été traité de tous les noms ou presque.
Seigneur, tu sais qui je supporte finalement dans ce match ! Agis, ils doivent pleurer , ils doivent vite dormir
Avant qu’il ne prenne maladroitement la parole devant les caméras de Canalplus Afrique, qu’il verse « l’eau qui ne peut plus être ramassée », le meilleur buteur de la compétition (6 buts en 5 matchs) avait notamment répondu aux questions de Radio France Internationalet dit ceci à propos de son adversaire du soir Mohamed Salah :
« […] Je le vois comme avant. Il fait une super bonne saison en Premier League, il aide son pays à avancer dans la compétition. Je lui souhaite beaucoup de chance. Que le meilleur gagne ! Il ne m’impressionne pas beaucoup. […] C’est un bon joueur, il marque beaucoup mais il ne produit pas énormément de trucs dans le jeu. […] » Ainsi parla Vincent Aboubakar, Capitaine des Lions Indomptables du Cameroun.
Bien que ces mots soient d’une certaine justesse tant le Capitaine des Pharaons d’Égypte est moins flamboyant qu’avec Liverpool, où il joue aux côtés de son futur adversaire en finale Sadio Mané, la VAR n’oublie rien. Encore moins quand le résultat est mauvais.
Mais avant tout ce trashtalking, le natif de Garoua, qui « veut marquer les esprits[1]», avait dominé la compétition de la tête et des épaules, posant déjà ses mains sur le trophée de « meilleur joueur de la CAN 2021 ».
VINCENT, LE LION INDOMPTABLE ET DISCRET
Deux pénaltys lors du match d’ouverture face au Burkina Faso (2 – 1), sous les yeux de Paul Biya, deux autres contre l’Éthiopie (4 – 1) puis un autre face au Cap Vert (1 – 1) pour conclure un premier tour à l’issue duquel il sera logiquement désigné par la CAF : « meilleur joueur ».
Le trentenaire qui, selon ses proches dont les propos ont été publiés sur So Foot, est « un monsieur très simple » est alors sous les feux des projecteurs. Chose assez rare pour ce joueur discret issu d’une grande fratrie : il est le cinquième d’une famille de huit enfants.
DE VALENCIENNES À PORTO EN PASSANT PAR LORIENT EXPRESS
Comme de très nombreux footballeurs, Neymar Jrpar exemple, l’avant-centre d’Al-Nassr Riyad, club saoudien, a grandi dans une famille défavorisée qui a naturellement placé ses espoirs en lui quand le petit Vincent brillait dans les compétitions de jeunes.
Mais il faudra attendre la CAN U17, en 2009, pour que ses rêves de footballeur professionnel se réalisent. « […] Tous mes grands frères l’ont suivi, explique l’un d’entre eux toujours dans cet article de So Foot. Ils lui ont apporté un peu d’aide financière. »
Quelques années plus tard, le Camerounais débarque à Valenciennes, située dans le nord de la France. Double choc à la fois thermique et culturel pour celui qui n’avait encore jamais mis les pieds sur le Vieux Continent. Après trois années passées là-bas, la plupart du temps en solitaire, il rejoint Lorient entraîné par Christian Gourcuff, l’homme qui ne jurait que par le 4 – 4 – 2.
C’est dans cette ville de l’ouest de la France que l’avant-centre camerounais, que son entraîneur « devait parfois freiner pour ne pas entamer sa fraîcheur » explose : 16 buts en 34 matchs, lors de la saison 2013 – 2014. Le deuxième meilleur total qu’il partage avec Edinson Cavani, André-Pierre Gignac, Wissam Ben Yedder et Salomon Kalou.
Habitué à repérer les bons joueurs sur lesquels il réalise ensuite une plus-value, le FC Porto le recrute en 2014 pour 12,3 millions d’euros selon Transfermarkt.
Même s’il y marque esprits et buts, notamment ce golazo face au FC Bale en 8ème de finale de la Champions League, en mars 2015, il y fait régulièrement la navette sous forme de prêt entre le club portugais et le club stambouliote de Besiktas jusqu’en 2020 où il rejoint définitivement les bords du Bosphore.
Mais ce fameux but face aux Suisses n’est rien comparé à celui victorieux qu’il inscrira deux ans plus tard lors de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations face à l’Égypte (2-1).
Numéro 10 sur le maillot, short taille basse, Vincent Aboubakar, qui « […] est fasciné par l’espèce humaine, le cosmos, les atomes ou l’existence. […] », entre sur le terrain. Le tableau affiche alors 1 – 1 entre les deux équipes nationales les plus titrées du continent africain.
La suite appartient à l’Histoire, celle que Roger Milla et Samuel Eto’o avaient écrite auparavant.
Décollage dans les airs, amorti de la poitrine puis reprise de volée, certes écrasée, mais qui finit au fond des filets : Cameroun 2 – Égypte 1.
Vincent Aboubakar devient alors celui qui a offert la 5ème étoile sur le maillot vert du Cameroun.
Hier, celui, qui écrit depuis des années, a noirci sa légende au terme d’une rencontre âprement disputée.
CAMEROUN INEFFICACE VERSUS ÉGYPTE STOÏQUE COMME SPHYNX
De la rencontre Cameroun – Égypte, disputée dans une ambiance électrique, où des fans égyptiens, déguisés en pharaons, détournaient de temps en temps l’attention des téléspectateurs, on ne retiendra pas grand-chose ; si ce n’est que les Lions Indomptables ont eu des occasions mais les ont ratées. La faute à une Égypte bien organisée et malicieuse, à un pied adverse par-ci, un poteau par-là, ou une mauvaise décision comme celle de Zambo Anguissa qui tente de réaliser un exploit individuel alors qu’il s’était déjà ouvert le chemin des filets en seconde mi-temps.
Du temps réglementaire, on retiendra que Carlos Queiroz, l’ancien entraîneur deManchester United et du Real Madrid dans les années 2000, a été justement expulsé par M. Bakary Papa Gassama.
En bon capitaine, c’est Vincent Aboubakar, qui le premier affronte le spécialiste Mohamed Abou Gabal dit « Gabaski ». Mais l’ascendant psychologique que l’Égyptien a sur ses adversaires, après avoir notamment stoppé le pénalty d’Éric Bailly, n’empêche pourtant pas Aboubakar de marquer. Ça sera le seul et unique tir au but réussi côté camerounais ! Le seul et unique ! L’affaire est si vite expédiée, façon Chronopost, que Mohamed Salah n’aura même pas eu besoin de tirer le sien.
Dès le raté de Clinton Njie, dont la frappe passe à côté du héros du soir, qui en a stoppé deux, certains pleurent, d’autres rient. Notamment ces fans ivoiriensqui n’ont pas oublié mais alors pas du tout que leurs « meilleurs ennemis » avaient hué leur hymne, leurs supporters, etc.
Chez eux, la vengeance est un plat qui se mange chaud. Show devant !
Voici un gars qui vient de barrer sa go car elle a osé dire que le Cameroun allait perdre. 🤧Même si c'était moi #TeamCameroon
D’autres auraient voulu que Salah enfonce le clou.
L'élimination du Cameroun serait fêtée en Côte d'Ivoire avec des feux d'artifice. Quelle émulation ! La CAN est sensationnelle. Que cela soit juste de fair-play. pic.twitter.com/xA0FSzai2d
Le feu, c’est le feu. Celui qui n’a pas peur, de la Côte d’Ivoire, n’a pas de courage.
Avoir le mental ivoirien n’est pas donné à tout le monde. On gagne on gnan, on perd on gnan. C’est pourquoi même chez nous on a une sauce qu’on appelle « GNANGNAN ». C’est amer mais ça soigne le palu 😌
La contre-déclaration de Toko-Ekambi, après celle de son franc-tireur de capitaine, « […] Il pense ce qu’il veut. Il dit ce qu’il veut. Moi, je vais pas polémiquer sur ça. […] », n’y changera rien non plus.
Tel un invité qui refuse de payer son écot, Vincent Aboubakar a réussi l’exploit de se faire remarquer. La faute à ses maux plein la bouche.
« […] On a une grosse équipe. Chaque fois qu’on essaye de jouer collectif, on gagne toujours. Et aujourd’hui, chacun voulait montrer de quoi il est capable et voici ça !Ça paie, ça paie le football. Ça ne ment pas ! »
[1]Toujours au micro, de Radio France International.
La 53e édition des NAACP Image Awards auront lieu le 26 février prochain. Retrouvez la liste complète des nominés de la cérémonie qui met à l’honneur les talents afro-américains.
Avec les NAACP Image Awards, la communauté afro-américaine est toujours à l’honneur. Initiée en 1967, la prestigieuse cérémonie récompense chaque année les meilleurs films, séries, musiques, livres etc… ainsi que les meilleures personnalités de la communauté afro-américaine dans plus de 80 catégories.
Le public a pu assister à l’annonce de cette 53e édition le 18 janvier dernier, lors d’une évènement virtuel sur la page instagram de laNAACP (association nationale pour la promotion des gens de couleur) animé par l’actrice Kyla Pratt, la chanteuse Tinashe et l’acteur Marcus Scribner. Les futurs gagants seront annoncés pendant une émission télévisée de deux heures, diffusée le samedi 26 février à 20h sur BET. La cérémonie sera présentée par Anthony Anderson, sept fois lauréat des NAACP Image Awards, et se déroulera sans public en raison du Covid-19.
Netflix, H.E.R et Insecure en tête
Netflix a raflé la majorité des nominations dans les catégories télévision et cinéma pour les films “The Harder They Fall”, “Passing, Bruised”, “The Upshaws” et “Maid” et leurs acteurs nominés.Côté télévision + streaming, la série de HBO, “Insecure” s’est vue accorder 12 nominations. La chanteuse H.E.R. a reçu le plus grand nombre de nominations dans les catégories d’enregistrements musicaux. RCA Records a reçu le plus grand nombre de nominations sur les maisons de disques. Amistad mène des nominations dans toutes les catégories littéraires.
Crédit : Site officiel NAACP Image Awards
Vous pouvez retrouver la liste complète des candidats aux NAACP Image Award ci-dessous :
Artiste de l’année
Jennifer Hudson
Lil Nas X
Étalon Megan Thee
Regina King
Tiffany Haddish
Film exceptionnel
« Judas et le Messie noir » (Warner Bros. Photos)
« Roi Richard » (Warner Bros. Photos)
« Respect » (Metro Goldwyn Mayer Pictures/United Artists Releasing)
« Plus ils tombent difficiles » (Netflix)
« Les États-Unis contre Billie Holiday » (Hulu Original / New Slate Ventures / Lee Daniels Entertainment / Roth-Krischenbaum Films)
Acteur exceptionnel dans un film
Denzel Washington – « La tragédie de Macbeth » (Apple TV+ / A24)
Jonathan Majors – « Plus ils tombent difficiles » (Netflix)
LaKeith Stanfield – « Les Judas et le Messie noir » (Warner Bros. Photos)
Mahershala Ali – « Swan Song » (Apple TV+)
Will Smith – « King Richard » (Warner Bros. Photos)
Actrice exceptionnelle dans un film
Andra Day – « Les États-Unis contre Billie Holiday » (Hulu Original / New Slate Ventures / Lee Daniels Entertainment / Roth-Krischenbaum Films)
Halle Berry – « Brunisé » (Netflix)
Jennifer Hudson – « Respect » (Metro Goldwyn Mayer Pictures/United Artists Releasing)
Tessa Thompson – « Passage » (Netflix)
Zendaya – « Malcolm & Marie » (Netflix)
Acteur de soutien exceptionnel dans un film
Algee Smith – « Judas et le Messie noir » (Warner Bros. Photos)
Daniel Kaluuya – « Judas et le Messie noir » (Warner Bros. Photos)
Delroy Lindo – « Plus ils tombent durement » (Netflix)
Idris Elba – « Plus ils tombent difficiles » (Netflix)
LaKeith Stanfield – « Plus ils tombent dur » (Netflix)
Actrice de soutien exceptionnelle dans un film
Aunjanue Ellis – « Roi Richard » (Warner Bros. Photos)
« Ayez de la miséricorde » – Chlöe (Columbia Records / Parkwood)
« Laissez la porte ouverte » – Silk Sonic (Atlantique / Aftermath)
Album exceptionnel
« Une soirée avec Silk Sonic » – Silk Sonic (Atlantique / Aftermath)
« Back of My Mind » – H.E.R. (RCA Records / MBK Entertainment)
« Certified Lover Boy » – Drake (Republic Records)
« Heaux Tales » – Jazmine Sullivan (RCA Records)
« Quand tout est dit et fait… Prenez le temps » – Givēon (Epic Records)
Bande sonore/album de Compilation exceptionnel
« Comeing 2 America (Amazon Original Motion Picture Soundtrack) » – Eddie Murphy, Craig Brewer, Kevin Misher, Randy Spendlove, Jeff Harleston, Brittney Ramsdell (Def Jam Recordings)
« Judas and the Black Messiah (Bande originale du film) » – Mark Isham et Craig Harris (WaterTower Music)
« Respect (Bande originale du film) » – Jason Michael Webb et Stephen Bray (Epic Records)
« The Harder They Fall (The Motion Picture Soundtrack) » – JAY-Z et Jeymes Samuel (Geneva Club / Roc Nation Records, LLC)
« Les États-Unis contre Billie Holiday (Musique du film) » – Salaam Remi, Andra Day, Raphael Saadiq, Warren « E » Felder, Downtown Trevor Brown (Warner Records)
« Unbound : My Story of Liberation and the Birth of the Me Too Movement » – Tarana Burke (Macmillan / Flatiron Books)
« Non protégé : un souvenir » – Billy Porter (Abrams Press)
« Jusqu’à ce que je sois libre » – Keisha Blain (Beacon Press)
« Will » – Will Smith (Penguin Random House)
Travail littéraire exceptionnel – Instructionnel
« La diversité ne suffit pas : une feuille de route pour recruter, développer et promouvoir les leaders noirs en Amérique » – Keith Wyche (Kandelle Publishing)
« Nourrir l’âme (parce que c’est mon affaire) » – Tabitha Brown (éditeurs HarperCollins)
« Permission de rêver » – Chris Gardner (Amistad)
« Enseigner l’histoire des Noirs aux Blancs » – Leonard N. Moore (Presses de l’Université du Texas)
« La conversation : Comment la recherche et la vérité sur le racisme peuvent transformer radicalement les individus et les organisations » – Robert Livingston (Penguin Random House)
Travail littéraire exceptionnel – Poésie
« Perfect Black » – Crystal Wilkinson (University Press of Kentucky)
« Playlist pour l’Apocalypse » – Rita Dove (W. W. Norton & Company)
« Une telle couleur : poèmes nouveaux et sélectionnés » – Tracy K. Smith (Graywolf Press)
« Le renard sauvage du Yémen » – Threa Almontaser (Graywolf Press)
« Ce que l’eau sait : poèmes » – Jacqueline Jones LaMon (Northwestern University Press)
Le 24 janvier, le magazine Forbes sortait son classement des milliardaires africains les plus riches de 2022. Retour sur les profils des plus grandes fortunes noires de cette année.
84,9 milliards de dollars. Il s’agit de la somme cumulée des 18 milliardaires africains recensés sur le continent, contre 73,9 milliards de dollars en 2021. Selon le classement du magazine Forbes sorti le 24 janvier, les plus grandes fortunes africaines n’ont jamais été aussi riches depuis 2014. Cette année, sept pays africains sont représentés dans le classement. L’Egypte et l’Afrique du Sud comptent cinq milliardaires chacun, suivis du Nigéria et du Maroc avec respectivement trois et deux fortunes africaines. On vous présente les profils des milliardaires noirs les plus riches d’Afrique en 2022 selon leur place dans le classement.
#1 Aliko Dangote (13,9 milliards – Nigéria)
Akintunde Akinleye/Reuters
Pour la 11ème année consécutive, le nigérian Aliko Dangote est la personne la plus riche d’Afrique avec une fortune estimée à 13,9 milliards de dollars. Il a fondé Dangote Cement, le plus grand producteur de ciment du continent. Présent dans 10 pays d’Afrique, le ciment Dangote produit près de 48 millions de métriques par an. La nouvelle raffinerie pétrolière du Groupe Dangote, en construction depuis 2016, est bien partie pour devenir l’une des plus grandes raffineries de pétrole au monde.
#5 Abdulsamad Rabiu (7 milliards – Nigéria)
Crédit : Forbes
Abdulsamad Rabiu est le fondateur deBUA Group, un conglomérat nigérian actif dans la production de ciment, le raffinage du sucre et l’immobilier. A la tête d’une fortune de 7 milliards de dollars, Rabiu a fusionné sa société privée Obu Cement avec la société cotée en bourse Cement Co. Au début de cette année, le magnat a introduit à la bourse nigériane sa société de sucre et de produits alimentaires BUA Foods.
#6 Mike Adenuga (7 milliards – Nigéria)
Deuxième homme le plus riche du Nigéria, Mike Adenuga a bâti sa fortune dans la production de télécommunications et de pétrole. Il a fait de son réseau de téléphonie mobile, Globacom, le troisième opérateur le plus important du pays avec 55 millions d’abonnés. Il a gagné son premier million à 26 ans en vendant de la dentelle et des boissons gazeuses.
#9 Patrice Motsepe (3 milliards – Afrique du sud)
Crédits : Reuters
Devenu milliardaire en 2008, Patrice Motsepe est le fondateur et président d’African Rainbow Minerals, une société minière basée en Afrique du Sud. En 2016, il créait African Rainbow Capital, une entreprise de capital-investissement axée sur l’Afrique. Investi dans le sport, il a été élu président de la Confédération africaine de football. Il est également président et propriétaire d’un club de foot sudafricain le Mamelodi Sundowns Football Club.
#10 Strive Masiyiwa (2,8 milliards – Zimbabwe)
Homme d’affaires mais aussi philanthrope, Strive Masiyiwa est le fondateur et président exécutif du groupe technologique international Econet Global. Le zimbabwéen a vu ses avoirs doubler à 2,7 milliards de dollars à janvier 2022, contre 1,2 milliard de dollars en janvier 2021. Les actions de sa société Econet Wireless Zimbabwe, ont augmenté de plus de 750% au cours de 2021. Il est à l’origine du premier réseau de fibre optique d’Afrique reliant le Cap au Caire, puis Dakar-Dar Es Salam.
La sitcom Man Pikin retrace avec humour le quotidien d’une famille bouleversée à la suite d’une tragédie. Chris Ihidero, producteur de la série et Cédric Pierre-Louis, directeur de la programmation de chaînes africaines de fiction chez THEMA , expliquent en quoi cette comédie parvient à s’adresse à un plus large public.
Man Pikin est l’histoire d’une famille pas comme les autres. Après le décès de son épouse, la vie d’Ignatius Nnadi et de ses enfants est bouleversée. Malgré le chagrin et les difficultés de la vie, cette famille ne manque pas de piquant. Ignatius est un père sarcastique entouré de ses cinq enfants avec chacun leur personnalité. L’ambitieuse Ketu, Stan qui rêve de devenir rappeur, Tiana la princesse et le petit intello Albert et l’ainé Eusebius.
Qu’est-ce qui différencie Man Pikin d’autres sitcoms nigérianes , qu’est-ce qui en fait sa force ?
Chris Ihidero :Man Pikin s’efforce d’être authentiquement nigériane de toutes les manières possibles. Man Pikin a été créée avec une solide compréhension des cultures nigérianes et cela se reflète dans la conception de ses personnages ainsi que dans les histoires qui traversent les épisodes. Man Pikin est à la fois un retour en arrière vers la grande télévision nigériane des années 80 et 90, et une avancée vers la narration nigériane contemporaine. La force de Man Pikin réside dans le fait qu’elle est racontable, non seulement pour les Nigérians, mais aussi pour les autres Africains et la diaspora africaine.
Quel est le public visé par cette production ?
Chris Ihidero : Les émotions humaines sont universelles, donc Man Pikin s’adresse à tout le monde. En termes spécifiques, Man Pikin veut que nous vivions mieux et que nous riions plus, à la fois de nous-mêmes et des autres. Les personnages de Man Pikin appartiennent à de nombreux groupes ethniques nigérians, ce qui lui confère un attrait national. Les problèmes qu’il aborde sont les réalités de nombreuses personnes sur le continent et au-delà.
https://youtu.be/5EJi5qgbfzI
Cédric Pierre-Louis : La série vise très clairement un public familial. Nous souhaitions créer un moment de partage intergénérationnel autour d’un divertissement drôle, léger et consensuel auquel notre audience pourrait s’identifier. Que l’on soit un parent strict ou tolérant ou un adolescent modèle ou plutot rebel, tout le monde devrait pouvoir s’y retrouver en regardant Man Pikin. Quant au message d’unité et de résilience qui s’illustre tout au long de la première saison.
Quelle a été votre inspiration pour les différents personnages ? Qu’est-ce qui a motivé votre choix concernant leur personnalité ?
Chris Ihidero : Une bonne série télévisée fonctionne mieux avec des personnages uniques vivant dans un monde spécifique. Je voulais avoir des personnages qui soient uniques individuellement mais qui se marient bien collectivement. La plupart des personnages me sont venus pendant la création de la série à partir de ce que j’ai vécu dans la vie.
Retrouvez les saisons 1 et 2 de « Man Pikin », une série qui apportera joie et énergie, rendez-vous sur My Bouquet Africain et avec le code NOFI23 bénéficiez d’une remise de 50% pendant 3 mois !
Dans « Neymar : le chaos parfait », la seule chose que tu retiens c’est que ce sont ses amis qui teignent ses cheveux.
Autant te le dire tout de suite : ce documentaire est beaucoup plus vide que le palmarès de Neymar Jr!
À l’aube de ses 30 ans, le 5 février prochain, Neymar da Silva Santos Júnior dit Neymar Jr. dit « Ney », a un palmarès bien fourni ; dans lequel, tu retrouves pêle-mêle : 1 Copa Libertadores avec Santos (2009 à 2013), puis 1 Coupe du Monde des Clubs, 1 Champions League, 2 Liga entre autres avec le FC Barcelone (2013 – 2017), mais aussi 3 titres de Champion de France avec le Paris Saint-Germain. Mais encore 1 médaille d’or aux Jeux Olympiques (2016), 1 Copa America (2019) sous la Seleção do Brasil.
Et, tu peux même ajouter les titres honorifiques de : « footballeur le plus cher », avec les 222 millions déboursés par le Qatar Saint-Germain deKylian Mbappéet aussi l’autre plus officieux, celui-là de « footballeur ayant changé le plus de coiffures depuis David Beckham ».
Aucun doute, Neymar est un grand joueur, un joueur à part, qui apporte souvent le chaos parfait pour déstabiliser les défenses adverses ou son entourage lui-même. Petit florilège de ces choses à retenir de la mini-série : « Neymar : Le chaos parfait », disponible depuis le 25 janvier dernier.
C’EST UN AUTRE GRAND SPORTIF QUI DERRIÈRE TOUT ÇA
Les trois épisodes de la mini-série, qui durent en moyenne 50 minutes – 1 heure, ont été produits par Netflix donc en collaboration avec Uninterrupted, le média fondé par Maverick Carter et un certain Lebron James.
Sur le compte Instagram dudit média, tu peux d’ailleurs retrouver des morceaux bien choisis d’athlètes qui s’expriment sans interruption, Uninterrupted donc.
En tentant de recréer l’ambiance barbershop américain, plutôt que celle de Château d’Eau par exemple, où des rabatteurs zélés lancent cris et compliments maladroits dès que tu sors ta tête mal coiffée de la bouche de métro, l’arrière des Los Angeles Lakers a raté l’occasion de faire de ce court documentaire une sorte de The Last Dance bis. Michael Jordan 1 – Lebron James 0.
NEYMAR SR, EX-FOOTBALLEUR DEVENU MANAGER
Au cas où tu poursuivrais des études de management du sport pour encadrer des sportifs, tu peux d’ores et déjà faire une croix sur Neymar Jr.
C’est Neymar Sr, son père qui s’en occupe depuis qu’il a rangé ses crampons de footballeur avant d’enfiler des gants pour travailler sur des chantiers.
Et même si les relations entre le père et le fils sont compliquées, voire tendues au point où, à un moment donné, le papa envisage sérieusement de confier les rênes de l’entreprise au fils, les deux hommes sont trop proches pour que tu puisses éventuellement t’immiscer entre eux, même sur un malentendu. Essaye plutôt avec d’autres footballeurs comme ce Gabonais parti pour rester à Arsenal vu que Barcelone était incapable de l’incorporer dans ses rangs au moment où ces lignes étaient écrites.
Ça risque de faire mal à tous ceux qui croient encore au Père Noël et que des joueurs signent pour « l’amour du maillot », mais le numéro 10 brésilien aurait très bien pu jouer pour ce club espagnol qu’il ne pourra pas affronter, à moins d’un miracle, le 15 février prochain : le Real Madrid.
Certes ce n’est encore qu’un adolescent, dont les cheveux très courts recouvrent son crâne lisse, à l’époque, mais il est déjà considéré comme un futur grand. Malgré la présence de stars comme David Beckham avec il posera, le gamin dépaysé décide de rentrer au Brésil avec son père qui l’a accompagné. Sa carrière aurait pu prendre un autre tournant.
MILLIONAIRE À QUATORZE ANS !
Placé très tôt sous les feux des projecteurs, « le Justin Bieber du ballon rond » n’était plus totalement un Baby quand il toucha son premier million.
D’après « Neymar : le chaos parfait », il l’aurait touché à 14 ans.
Selon un récent classement Forbes, il serait le « 6ème sportif le mieux payé du monde » avec des revenus extra-sportifs (76 millions de dollars) aussi importants que sa rémunération sportive (95 millions de dollars)
Autant dire qu’il y a longtemps qu’il peut s’offrir un plat d’alloco.
Lors de la Coupe du Monde 2014, disputée sur le sol brésilien, Neymar est victime d’un terrible accident : une béquille dans le dos réalisée par le Colombien Zúñiga. À quelques centimètres près, deux pour être précis, le natif de Mogi das Cruzes, située dans cet état du sud-est du pays, São Paulo, aurait pu être paralysée. À deux centimètres près, sa carrière était morte et enterrée. Et ses buts, ses gestes d’anthologie – qui ont suivi après l’incident – n’auraient jamais existé.
SIGNER À PARIS POUR AIDER LA LIGUE 1
Si tu en crois son père, le footballeur qui n’a encore jamais remporté le Ballon d’Or aurait signé à Paris, à l’été 2017, pour « aider la Ligue 1 à atteindre un palier » et non pour les pétrodollars.
C’est vrai qu’avant lui, le championnat de France n’avait jamais eu de stars comme Nicolas Anelka, George Weah, seul et unique africain à avoir un jour soulevé le Ballon d’Or, mais aussi Ronaldinho Gaucho ou même Zlatan Ibrahimović, etc.
Oui, c’est vrai qu’il y aura eu un avant et un après Neymar mais faut pas abuser non plus.
L’information avait été avancée/diffusée/partagée mais n’était pas sorti de la bouche des intéressés eux-mêmes en mondovision comme ça.
Oui, Neymar Jr était bien prêt à payer 20 millions d’euros ( ?) de sa propre poche pour rejoindre son ancien club : le Barça.
Finalement, c’est l’Argentin qui marche sur le terrain comme s’il était Jesus, qui l’a rejoint. Pour le faible résultat que tu vois depuis.
Montrer Neymar, loin de cette image de fantasque génie incompris, était une bonne idée.
Montrer Neymar, avec des morceaux de vie privée, mélangée avec des strass et paillettes, sans complètement rentrer dans ses 6 mètres, dans sa vie privée, était une fausse bonne idée. Dommage.
Passing, c’est exactement le genre de film que tu as négligé avant de te rendre compte qu’il valait le coup.
[Assure-toi d’avoir vu le film avant de lire l’article, s’il te plaît !]
« Y a un film sur Netflix-là… » démarrent très souvent de multiples soirées en tête-à-tête, avec la lumière d’une pièce éloignée, en guise de chandelles. Chacun économise l’énergie pour sauver la planète comme il peut.
La plupart du temps, après des heures et des heures de recherche infructueuse pour savoir quel long-métrage récémment sorti finalement regarder, le choix se porte sur un plus ancien mais toujours d’actualité : Passing.
Filmé en black and white, ce drame met côte-à-côte : Irene et Clare, deux jeunes femmes métisses qui pour se fondre dans l’Amérique blanche et raciste des années 1920, pré-Krach boursier, se font passer pour des…blanches. D’où le terme…Passing. On s’y croirait presque dans ce « pays des droits de l’homme » où par exemple selon une enquête réalisée par SOS Racisme, il y a quelques années, une personne originaire d’Afrique subsaharienne aurait 38% de chances en moins d’obtenir un logement et doit donc utiliser des subterfuges.
Lumière/caméra/action sur Passing, film en noires et blancs.
Mère au foyer de deux garçons, Irene (Tessa Thompson, aux côtés de Michael B. Jordan dans Creed), fait très souvent des courses des quartiers blancs et ces boutiques très bien achalandées. Puis, il lui arrive de prolonger l’expérience solitaire dans un de ces cafés-restaurants où des couples heureux se mangent littéralement la bouche plutôt que les délicieux mets chers qu’ils ont commandés. C’est dans l’un d’entre eux que la jeune femme rencontre une vielle connaissance du Lycée, une amie qui lui veut tout de suite un peu trop de bien : Clare (Ruth Negga, Loving).
Sophistiquée et extravertie, Clare semble être heureuse dans sa vie mais voilà, la jeune métisse cache un lourd et terrible secret y compris à son raciste de mari riche John (Alexander Skarsgård, Tarzan) : c’est une noire qui se fait passer pour une blanche. Ce terrible et lourd secret que la femme menue porte à même sa peau claire l’empoisonne depuis des années. Alors, à la faveur de sa rencontre avec Irene, ou encore cet espèce de flirt avec Brian, le mari de sa vieille copine, (joué par le très bon André Holland vu Moonlight), elle diffuse le poison emmagasiné dans son cœur et son esprit au point de bouleverser la vie de sa camarade, puis de sa famille, etc. Avant que sa mort tragique et suspicieuse ne soit pas élucidée.
Plus Housewive que Desperate, Irene est l’archétype de la parfaite petite épouse qui prend soin d’elle-même et de sa famille ; le genre qui plairait par exemple à ceux qui pensent que « La place de la femme est à la cuisine ! » et nonla Quizzine. Dommage !
Campé par Tessa Thompson vu aussi dans Dear White People ou Thor : Ragnarok, Irene est à la fois gentille et désagréable, sûre d’elle et tourmentée ; c’est Clare, sa boule d’énergie de copine, qui dévoile ces faces de la même personne.
Portée à l’écran par la sublime Ruth Negga que tu as aussi aperçue dans l’adaptation gênante du jeu vidéo World of Warcraft, Warcraft : le commencement, ou encore dans le malaisant Le Samaritain, avec Samuel L. Jackson, Clare, c’est ce petit bout de femme à priori inoffensif mais qui au final chamboule tout sur son passage.
Longtemps en guerre contre elle-même et sa peau claire qui fait automatiquement d’elle une super minorité dans cette very White America des twenties, la rencontre avec sa partenaire des pistes de danse, sur lesquels des gens endimanchés cassent carreau, dansent énergiquement, la fait revivre un peu/beaucoup/intensément.
Tel François, cette dépensière mène la Vie de Lougah, la brûle par les deux bouts, avant de mourir sur le froid et enneigé sol new-yorkais.
La vision de ce petit corps sans vie dans la neige blanche et surtout le fait que son mari fortuné, furieux d’avoir découvert le pot-aux-roses, ait voulu ensuite se jeter sur elle mais ne sera finalement que très peu interrogé, fait penser au cas tragique de Lauren Smith Fields.
Cette jeune afro-américaine de 23 ans retrouvée morte sur le sol de son appartement après un date avec un homme blanc dont « le côté sympathique aurait empêché la police d’enquêter sur lui ». CQFD.
Autour ce duo tragique d’amies, tournent le mari Brian, interprété par un André Holland au jeu toujours aussi délicat et extrêmement beau à voir, mais aussi John, le mari blanc et raciste, ou encore Bill, l’ami gênant joué par Bill Camp, brillantissime dans la très bonne mini-série The Night Of.
Mais si ce film d’abord diffusé au Sundance Film Festival, début 2021 puis sur Netflix, quelques mois plus tard, est beau esthétiquement, il l’est aussi dans sa fine manière de raconter à la fois une supercherie qui a longtemps existé aux États-Unis : le Passing. Ou l’art de se faire passer pour un Blanc. Mais aussi un thème toujours d’actualité : la dépigmentation.
MAIS AU FOND, QUI VEUT LA PEAU NOIRE ?
Du film Le Majordome, et l’histoire cet afro-américain qui a servi plus d’une demi-douzaine de présidents des États-Unis, à Concrete Cowboy, coup de projecteur sur des cowboys noirs, en passant par BlacKkKlansman : J’ai infiltré le Ku Klux Klan, comédie noire sur l’histoire vraie de ce policier noir qui a infiltré la blanche organisation suprémaciste, plusieurs pans de l’histoire afro-américaine sortent lentement mais sûrement.
La plupart du temps, ce sont des réalisateurs noirs qui portent ses projets à l’écran.
HARLEM RENAISSANCE
Avec Passing, les choses sont différents puisque c’est l’actrice Rebecca Hall, petite amie naïve de Ben Affleck dans The Town, qui l’a réalisé ; il s’agit de son premier film par ailleurs basé sur l’ouvrage du même de Nella Larsen. Sorti en 1929, son roman s’inscrit dans laHarlem Renaissance; période de l’entre-deux-guerres où l’arrivée de Noirs, autrefois confinés dans les états sudistes et racistes, crée un bouillonnement culturel, festif et musical dans de grandes villes comme New-York.
Bien que blanche de peau, l’actrice – bientôt quadragénaire – née à Londres a un côté afro-américain par le biais de son grand-père maternel.
Et la réalisation de ce film qui dure 1 heure et 38 minutes est assurément un moyen de plonger dans sa propre histoire.
NE RESTE PAS À TA PLACE !
Mais pendant sa plongée dans les eaux troubles de cette Amérique du début du 20ème siècle, où pour échapper aux lois ségrégationnistes de Jim Crow, des Noirs se faisaient donc passer pour des Blancs, en mentant sur leurs origines par exemple, Rebecca Hall ramène à des réalités malheureusement bien contemporaines. Tels que ces combats menés par la brillante et bouillonnante journaliste Rokhaya. Bien qu’elle soit énormément critiquée à chaque prise de parole quasiment, l’auteure de Ne reste pas à ta place – Comment arriver là où personne ne vous attendait pousse au dépassement de soi pas au blanchiment de la peau comme très bien expliqué dans un article de France Culture.
C’est tout le contraire que Clare fait dans ce film dont le titre français, Clair-obscur, efface la dimension historique du comportement déviant de l’autre héroïne, ce refus d’acceptation de soi.
LA CÔTE D’IVOIRE, CHAMPIONNE DANS LE DOMAINE
Bien qu’interdits par le législateur ivoirien en 2015, les produits de dépigmentation connaissent toujours autant de succès. Déjà en 2019, Le Monde Afriquemettait en évidence le fait qu’à Abidjan, une femme sur deux s’éclaircissait la peau. Aujourd’hui encore, nombreux sont ceux et celles qui achètent des produits sur des réseaux sociaux tels qu’Instagram pour ensuite le faire. L’idée est d’avoir un teint « plus clair, plus propre », synonyme de réussite social depuis la nuit des temps grâce à un imaginaire mal construit mais populaire. Le colorisme, ou le fait de privilégier des personnes plus claires de peau au détriment d’autres plus noires, n’étant lui qu’une version moins extrême, moins flagrant que la dépigmentation.
C’est dans cette même bulle qu’Irene qui se fait de temps en temps passer pour une blanche, elle aussi, mais surtout Clare évoluent. La qualité de film Passing provient du fait que des faits survenus cent auparavant font écho à ceux commis par des personnes noires, si insecure, qu’elles-mêmes se faire la peau. Passing n’est pas un vieux film mais plutôt d’actualité qui commence parfois par : « Y a un film sur Netflix-là… »
Le président américain Joe Biden souhaite nommer la première femme noire à siéger à la Cour Suprême des Etats-Unis.
« Cette personne sera la première femme noire jamais nommée à la Cour suprême »
Une première dans l’histoire de la Cour suprême des Etats-Unis. S’il en avait déjà fait une promesse de campagne, le président américain Joe Biden a déclaré jeudi 27 janvier, vouloir nommer la première femme noire à siéger à la Cour suprême. Cette décision intervient suite à la démission du juge progressiste Stephen Breyer, qui a l’intention de prendre sa retraite pour la fin du mois de juin. Magistrat le plus âgé de la Cour suprême à 83 ans, il avait été nommé par Bill Clinton en 1994.
C’est donc à Joe Biden de choisir son successeur et d’obtenir sa confirmation au Sénat avant les élections de mi-mandat en novembre. “Je n’ai encore pris aucune décision, sauf une : la personne que je vais nommer sera une personne dotée de qualifications, d’un caractère, d’une expérience et d’une intégrité exceptionnels, […] et cette personne sera la première femme noire jamais nommée à la Cour suprême. Une chose qui aurait dû être faite depuis longtemps” a expliqué le président américain lors de la présentation officielle de démission de Stephen Breyer.
Qui sont les prétendantes au poste ?
Photographie officielle de la Cour suprême des États-Unis, en novembre 2018, à Washington
Photo Kevin Dietsch/CNP/Zuma/Réa.
Deux femmes noires espèrent remplacer Stephen Breyer. Leonda Kruger, 45 ans, une magistrate de la Cour suprême de Californie et Ketanji Brown Jackson, 51 ans, juge de la Cour d’appel des Etats-Unis pour le circuit de Washington DC, une des juridictions les plus puissantes du pays.
Diplômée du Harvard College et de la Harvard Law School, Ketanji Brown Jackson est la grande favorite dans cette course à la Cour suprême. En 2012, Barack Obama l’avait nommée juge du tribunal de district dans la capitale. Pendant les huit années passées sur le banc de la Cour de district fédérale, la juge a également travaillé sur des affaires qui ont engendré une certaine attention politique et médiatique.
Si elle est élue, Ketanji Brown rejoindra les deux autres femmes déjà présentes à la Cour suprême. Seules cinq femmes sur 115 juges ont siégé à cette cour depuis sa création : quatre blanches et une hispanique. L’institution a eu pour la première fois un magistrat noir, Thurgood Marshall, en 1967. Actuellement, le seul afro-américain à y siéger est le juge Clarence Thomas.
Considéré pour être le parrain du groupe Wagner, Evgueni Prigojine salue une « nouvelle ère de décolonisation » au Burkina Faso à la suite du coup d’État contre le président Rock Kaboré. La Russie, son pays, se dit aussi prête à accompagner le pays d’origine de Thomas Sankara.
Evgueni Prigojine et Wagner se proposent
Evgueni Prigojine, réputé proche de Vladimir Poutine et serviteur de Moscou en Afrique, s’est félicité du coup d’État à Ouagadougou. Il, a salué mardi 25 janvier le putsch au Burkina Faso comme le signe d’une « nouvelle ère de décolonisation » en Afrique.
« Tous ces soi-disant coups d’État sont dus au fait que l’Occident essaie de gouverner les États et de supprimer leurs priorités nationales, d’imposer des valeurs étrangères aux Africains, parfois en se moquant clairement d’eux », a déclaré à raison M. Prigojine dans un commentaire publié sur le réseau social russe VK par sa société, Concord.
Comprenant parfaitement la volonté affichée des populations ouest-africaines à l’autodétermination et à la souveraineté de cet espace africain, l’homme d’affaires russe affirme qu’« il n’est pas surprenant que de nombreux États africains cherchent à se libérer. Cela se produit parce que l’Occident essaie de maintenir la population de ces pays dans un état semi-animal ».
Pour M.Prigojine, surnommé, le « cuisinier de Poutine », le putsch des militaires au Burkina Faso symbolise ce « nouveau mouvement de libération » ayant actuellement lieu en Afrique, ainsi qu’une « nouvelle ère de décolonisation ».
Il est considéré aussi comme un très proche financier du groupe paramilitaire « Wagner » dont la présence a été rapportée avec succès en Ukraine, en Syrie, en Libye et dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne.
En entretien publié par le journal « TV5 Monde » ce 26 janvier, Antoine Glaser précise sans qu’on en doutât que « Wagner, c’est un leurre, bien sûr que c’est la Russie qui est derrière ». Oui, les Africains ne l’ignorent point, et estiment de façon soutenue que tous les moyens sont bons pour venir à bout de cette gangrène françafricaine constituant un obstacle à l’émancipation du continent Mère.
D’ailleurs, Alexandre Ivanov, connu pour être l’un des représentants des « instructeurs » russes en Centrafrique, a lui aussi loué dans un communiqué publié sur Twitter les putschistes de Ouagadougou, estimant que la France n’avait obtenu « aucun succès » dans la lutte antiterroriste dans la région, nous rapporte le journal « Le Monde ».
Il s’est dit prêt à « partager l’expérience » des « instructeurs » russes en Centrafrique pour la formation de l’armée du Burkina Faso si les autorités en faisaient la demande, informe à nouveau « Le Monde ».
Une Russie toujours prête à accompagner une Afrique libre et souveraine
Lundi 24 janvier, le ministère russe des Affaires étrangères s’était dit « préoccupé par la complication considérable de la situation politique interne » au Burkina Faso, disant « espérer une stabilisation rapide » du pays.
En effet, pour l’équilibre géopolitique dans le monde, la Russie de Poutine a compris qu’il faut réduire considérablement, quitte à l’enrayer, l’influence de la nuisible « françafrique ».
Antoine Glaser dans le même entretien publié ce 26 janvier par « TV5 Monde » précise que : « La France est dans un piège et c’est là que se trouve l’anachronisme historique. Du temps de la guerre froide, avec ce qu’on appelle la Françafrique, la France était complètement dominante. Elle cooptait des chefs d’État au pouvoir et avait beaucoup de bases en Afrique. Elle dominait sur les plans politique, financier et économique avec ce qu’on appelle la Françafrique dans les anciennes colonies.
Même ses propres partenaires occidentaux lui laissaient gérer l’ensemble de la politique des prébendes, du pétrole, de l’uranium, etc. La seule chose qui reste de cette Françafrique à l’ancienne, c’est finalement l’armée. L’armée française apparaît comme étant seule au front, malgré les efforts d’Emmanuel Macron pour l’européaniser ». Que l’Afrique soit débarrassée de la françafrique —et ses affidés — à tout point de vue pour son autodétermination et sa souveraineté ; c’est le combat des Africains et des souverainistes du monde.
En vrai, il n’y que la CAF qui puisse sauver Tariq St. Patrick.
« Faut le laisser ! » presse-t-on celui qui tend la main encore et encore, malgré les coups de poignards dans le dos/coups fourrés/traîtrises.
Ces gens que tu as beau aimés et aidés mais qui continuent de s’enfoncer dans les sables mouvants, et toi avec, à un moment donné, tu dois renoncer. Et, laisser d’autres personnes leur venir en aide.
Exactement la même chose qui devrait être faite avec Tariq St. Patrick.
Depuis qu’il a sa propre série, Power Book II Ghost et cette fin de saison prévue pour le premier week-end de février, l’enfant-ci est plus dangereux qu’une ex-puissance coloniale qui déploie des trésors d’ingéniosité pour éviter de rendre ceux qu’elle a pillés jusqu’à ce qu’elle le fasse…finalement.
Tariq « Riq » St. Patrick, fils de feu James « Ghost » St. Patrick et Tasha St. Patrick née Green, protecteur de Yasmine St. Patrick, étudiant intermittent à l’Université de Stansfield, dealer de drogues dures à temps plein et vrai-faux séducteur qui force pas, viens ici. Voici 7 personnes qui peuvent encore te sauver.
Des têtes brûlées, la charismatique avocate Annalise Keating en a géré dans How To Get Away With Murder durant 6 longues saisons que tu peux voir et/ou revoir sur Netflix ! Alors de l’expérience, elle en a.
Mais la chose qui l’aidera probablement à ramener le garçon sur le droit chemin, c’est qu’elle ne blague pas.
D’ailleurs, aucune chance, que ces rodomontades d’humoristes noirs en manque d’idées, qui grossissent les traits de mamans noires, ne la fassent rire. Aucune chance non plus que « Riq » ne réussisse à l’entourlouper puisqu’elle est « Maman de ça ! »
Experte en relations publiques et en je-porte-des-manteaux-épais-couleur-crème, Olivia Pope est la papesse des missions impossibles.
D’ailleurs s’Ils cherchent une femme noire pour remplacer Tom Cruise, elle est là.
Avec cette arrangeuse qui a plus de doigté que Bebi Philip, l’arrangeur audoigté recherché d’après feu Arafat, aucun problème n’est insolvable.
Quelqu’un qui a du composer avec Elijah Pope, commandant de père, et Maya Lewis, maman tueuse à gages revenue d’entre les morts, ne peut pas avoir peur d’un futur vingtenaire (Il serait né le 11 novembre 2002).
Elle est tellement doué qu’elle réussirait à redorer son image désastreuse après le procès pour le meurtre de son enseignant dont il est accusé, avant de le faire élire à la tête du « pays des droits de l’homme ». Il y a ceux qui ont les maux plein la bouche et ceux qui en bouchent un coin avec leurs mots.
Après être rentré sur la piste, quitté le quartier ou encore pris quelques dos d’âne avec sa Lamborghini, Booba a toujours la délicatesse d’un oursin. Qui s’y frotte, s’y pique.
Plutôt que de faire un featuring avec Tariq, tu vois plutôt Élie Yaffa l’utiliser comme sparring-partner en cas de combat avec un certain Okou Gnakouri dit Kaaris. Oh clique !
Depuis son Matuidi Charo, sorti il y a déjà 7 ans, Georges Stanislas Malif Dinga-Pinto, dit Niska, est régulièrement en tête des charts. Et de là-haut, l’homme, qui aurait déjà vendu plus d’un million d’albums, sait que Le Monde est méchant. Méchant méchant même. Qui mieux que lui pourrait aider le fils St. Patrick à ENFIN le comprendre et arrêter les bêtises ?
Davantage connu pour des faits extra-sportifs que pour ses exploits balle au pied, l’ancien prodige Mario Balotelli a tout connu : des hauts et débats.
Surtout lorsqu’il était le coéquipier de Yaya Touré à Manchester City.
L’Italien de 31 ans, qui joue aujourd’hui chez le club turc d’Adana Demirspor, manquait rarement une occasion de marquer puis de faire remarquer dans la foulée.
Rappelé aujourd’hui chez les champions d’Europe après une longue absence de plus de trois ans, par son ancien entraîneur à City Roberto Mancini, qu’il avait prodigieusement agacé un jour de d’été, l’attaquant – souvent victime de racisme – dispose aujourd’hui d’une nouvelle chance pour rappeler au monde entier que Balotelli est toujours Super Mario.
Hâte de le voir, après ça, jouer le rôle de grand-frère avec le petit St. Patrick.
LEBRON JAMES, MORE THAN AN ATHLETE
Quadruple champion NBA, quadruple MVP, troisième meilleur scoreur de l’histoire de la NBA, double champion olympique, etc. Lebron James a tellement de records à la pelle qu’il faudrait une grue de chantier pour tous les ramasser. Son seul défaut : penser qu’il est le meilleur basketteur de tous les temps devant un certain Michael Jordan.
Hormis cela, le joueur angeleno est More Than An Athlete, plus qu’un athlète. Notamment avec I Promise School, cette école gratuite qu’il a ouverte en 2018 dans sa ville natale d’Akron, ville de l’Ohio, état de l’est des États-Unis. T’en connais un qui aurait besoin de ses cours même s’ils s’adressent aux plus jeunes.
L’ORGANISATION INTERNATIONALE QUI NE SERT À RIEN
LA CONFÉDÉRATION AFRICAIN DE FOOTBALL, MÈRE SANCTIONS
Bien avant le fameux Cameroun – Comores, remporté 2 à 1, par les Lions Indomptables, tu te doutais déjà que la Confédération Africaine de Football servait finalement à pas grand-chose.
Depuis que ladite organisation a eu la superbe idée de les condamner à verser 10 000 dollars pour ne pas avoir respecté le protocole sanitaire.
En effet, les Cœlacanthes – surnom de l’équipe comorienne – serait entrée de force dans les vestiaires du stade Olembé pour affronter le Cameroun. Plus une amende de 5 000 dollars parce que Chaker Alhadhur a disputé la rencontre avec un maillot mal floqué sur lequel le numéro 16 d’Ali Ahamada apparaissait.
Vivement que Tariq St. Patrick se rende lui aussi inutile en allant y faire un stage photocopie !
Si malgré tout cela, l’enfant-ci continue à chercher les problèmes extra-scolaires, mieux vaut alors écouter cette voix qui te dit : « Faut le laisser ! »
De passage à Pointe-à-Pitre, j’ai voulu partir à la rencontre des artistes guadeloupéens en lutte qui ont investi le chantier abandonné du Centre des Arts. J’y ai retrouvé Florence Naprix, chanteuse libre et engagée, passionnée et militante.
Née en Hexagone, Florence Naprix fait partie de cette génération d’ultramarins qui ont choisi de revenir sur la terre de leurs ancêtres par ce que c’est la leur, pour pouvoir l’investir et contribuer à son rayonnement culturel. Son dernier spectacle musical, « Dans la peau de Mano » raconte en chansons le destin tragique de Manuéla Pioche, chanteuse de biguine, guadeloupéenne et féministe avant l’heure, très injustement oubliée.
Pour les caméras de « L’Écrin politique », Florence Naprix nous dévoile ses influences culturelles et ses convictions politiques, ses aspirations pour un avenir meilleur et sa confiance dans le peuple guadeloupéen. Elle nous parle de ses combats au sein d’Alyans Nasyonal Gwadloup, pour la mise en place d’une vraie politique culturelle pour la Guadeloupe ou contre les violences faites aux femmes (qu’elle poursuit, loin des projecteurs du star system, avec sa série de podcasts « [Re]belle est la bête »).
En l’écoutant, j’ai retrouvé chez elle ce qui m’avait fasciné chez les grandes artistes émancipées afro-américaines comme Billie Hollyday ou Nina Simone. Alors, comme moi, j’espère que vous tomberez sous son charme combattif !
Après la sortie du dernier opus de James Bond, le choix de son successeur intrigue les fans. Si aucune décision n’a encore été prise, Idris Elba pourrait bien enfiler le costume du célèbre espion britannique.
Mais qui sera finalement le prochain James Bond ? Après avoir passé quinze ans dans le rôle du charismatique espion britannique, l’acteur Daniel Craig a rendu son costume après la sortie de “Mourir peut attendre”, dernier opus de la saga sorti en octobre dernier. Depuis, les spéculations vont bon train quant à son prochain successeur.
Certaines rumeurs autour d’acteurs comme Regé-Jean Page (La Chronique des Bridgerton), Tom Holland (Spider-Man) ou encore Tom Hardy (Venom) dans le rôle de James Bond circulent sur la toile. Mais le choix des producteurs semble se porter sur Idris Elba, préssenti depuis maintenant trois ans.
Durant un entretien avec le média hollywoodien Deadline, Barbabra Broccoli, productrice de la saga James Bond, a confirmé que des “discussions avaient eu lieu avec Idris Elba” pour reprendre le flambeau de l’agent 007. Après avoir évoqué la difficulté d’un choix d’acteur final, la productrice a tout de même déclaré : « Nous connaissons Idris, nous sommes amis, c’est un acteur magnifique », a expliqué l’Américaine. « Vous savez, il a fait partie des discussions pour le rôle, mais c’est toujours difficile d’avoir une conversation quand vous avez encore quelqu’un en place. »
En 2019, lorsque Daniel Craig annonçait raccrocher le rôle de James Bond, Idris Elba était présenté comme un prétendant sérieux. Cependant, la nouvelle n’avait pas fait l’unanimité auprès de nombreux internautes à cause de la couleur de peau de l’acteur qui avait par la suite déclaré ne plus vouloir interpréter le rôle.
Dans une interview accordée àVanity Fair la même année, Idris Elba dévoilait les raisons de son refus : “Quand des gens affirment que vous ne pouvez pas jouer le rôle à cause de votre couleur de peau, c’est décourageant. Et si j’avais eu le rôle, et que le public n’avait pas aimé? Ou bien adoré? Là aussi, ça aurait été à cause de ma couleur? Il n’y avait que des coups à prendre dans cette situation ».
Si Idris Elba semble être l’un des acteurs favoris en lice pour incarner James Bond, le choix final des producteurs est encore incertain. Le seul indice révélé au média Deadline par une source de l’équipe de production serait qu’une “information intéressante” soit communiquée durant la prochaine cérémonie des Oscars se déroulant le 27 mars prochain. Cette même source a ajouté qu’il y aurait également “une possibilité d’entendre un nom”.
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