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Pierre-Emerick Aubameyang aka Black Panther!

Sport

Pierre-Emerick Aubameyang aka Black Panther!

Par Redaction NOFI 29 mai 2019

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Par Georges Dominique. S’il continue à enfiler le masque de Black Panther, Aubameyang pourrait bien finir par remplacer Chadwick Boseman…

« À vos marques ! Prêts ? Partez ! » entend-on couramment sur l’asphalte abidjanais. À  l’écart, un bambin à la mine trop sérieuse donne le signal de départ à ses amis, alignés côte à côte, la bouche ouverte. Puis, ils se mettent à courir aussi vite que ce joueur gabonais à l’accélération foudroyante : Pierre-Emerick Aubameyang. Quand il ne remporte pas les tests de vitesse dans son club d’Arsenal, l’attaquant véloce célèbre ses buts façon Black Panther. Ce soir, en finale de la Ligue Europa face au rival londonien Chelsea, Aubam pourrait avoir l’occasion de la faire.

Explosion chez les Verts

Aubameyang, sous les couleurs d’Arsenal (Wikipédia)

Avant de croiser les bras puis de les relâcher le long de son corps, façon T’Challa, après ses buts, le natif de Laval a emprunté un long chemin tortueux.

Milan AC, Lille, Monaco, le fils de Pierre Aubameyang, ancien footballeur professionnel, enchaîne les clubs avant d’atterrir chez les Verts en 2011 : d’abord sous forme de prêt avant de signer un contrat de quatre ans. Si la première reste famélique (2 buts en 11 matches), les deux autres qui suivent le propulsent en haut de l’affiche. Lors de sa dernière saison stéphanoise (2012-2013), l’attaquant supersonique inscrit 19 buts. Cette saison-là, Saint-Étienne et lui remportent la Coupe de la Ligue avant qu’il ne s’en aille au Borussia Dortmund.

En jaune et en Noir

Dans cette ville située dans l’ouest allemand, et sous les yeux d’un public considéré comme l’un des plus chauds d’Europe, avec celui de Liverpool, la flèche gabonaise rate rarement sa cible. Longtemps présenté comme « un joueur qui pousse le ballon avant de courir pour le rattraper », P.E.A. enfile les buts comme des perles.

Des buts, des buts, encore des buts

Les changements d’entraîneurs successifs (Jürgen Klopp, Thomas Tuchel, etc.) impactent peu sa progression. Meilleur joueur du championnat allemand, la Bundesliga, en 2015-2016 puis meilleur buteur du championnat avec 31 buts, la saison suivante, le « Sonic gabonais » marque des buts et les esprits avec ces célébrations.

Poignées de main, salto et départ à l’anglaise

Poignées de mains travaillées, salto avant sans les mains s’il vous plaît, masques de Batman ou de Spiderman, ce footballeur acrobate maîtrise comme peu de ses collègues l’art de la célébration. Malgré tout, l’histoire d’amour avec les jaune et noir finit mal. Désireux de partir, cet amoureux du bling-bling aurait notamment « sauté des réunions d’équipe avant les matchs ou refusé de courir pendant la dernière séance d’entraînement », selon son ancien entraîneur Peter Stöger. Celui-ci a néanmoins reconnu que son ex-attaquant vedette se serait excusé une fois le transfert à Arsenal réalisé.

Black Panther, comme une évidence

Aubameyang enfile son masque. (Rex Features)

« Je voulais inscrire mon nom dans la légende d’Arsenal », a révélé l’avant-centre des Gunners à RMC Sport. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est sur la bonne voie.

Depuis le 31 janvier 2018, date de son arrivée dans le club londonien, le « joueur le plus cher de l’histoire d’Arsenal », acheté pour 63,5 millions d’euros, casse la baraque :  32 buts en 49 matches et surtout un titre de meilleur buteur cette saison à égalité avec l’Égyptien Mohamed Salah et le Sénégalais Sadio Mané (22 buts).

Le masque lui va si bien

S’inspirant de Didier Drogba « qui a détruit la Premier League à son arrivée », selon ses propres termes, Aubameyang a ajouté une nouvelle célébration à son Arsenal : celle du Black Panther.

Le 14 mars dernier, 8ème de finale retour : Arsenal affronte Rennes, qui l’a battue à l’aller (3-1).

72ème minute, le coéquipier et bro d’Alexandre Lacazette, que Deschamps ignore de sa liste malgré de solides performances régulières, marque le troisième et dernier but, file récupérer un sac caché derrière un panneau publicitaire, en sort un masque et l’enfile : Black Panther is in the building !

« Vous savez, il me fallait le masque qui me représente, alors c’est une panthère noire. En Afrique, au Gabon, nous appelons l’équipe nationale les Panthères du Gabon, c’est ce qui me représente. C’est tout. » commente-t-il après le match victorieux.

Nul ne sait s’il refera cette démonstration de joie ce soir, mais il y a fort à parier qu’il est prêt à se lancer avant même d’avoir entendu « À vos marques ! Prêts ? Partez ! ».