Dès que t’auras fini de regarder la nouvelle saison de Top Boy, série produite par Drake, t’auras juste envie de t’envoler pour Londres. Histoire de parfaire ton argot. Wah Gwaan, fam ?
[Assure-toi d’avoir regardé la saison avant de lire cet article, s’il te plaît ! ]
The Wire, of course, Game Of Thrones, hormis les derniers épisodes de la huitième et dernière saison bâclée, mais aussi Insecure, dans une autre mesure, ou encore Ozark, meilleure série originale Netflix, etc. Rares sont les séries dont la qualité demeure intacte dans le temps, au fur et à mesure que les personnages vont et viennent devant l’écran. Alors quand il y a la nouvelle saison d’une série qui appartient à cette catégorie, tu t’empresses de mettre ton portable loin de tes mains baladeuses, puis activer le mode silencieux afin de t’envoyer en l’air le plus tranquillement du monde avec celle-ci : Top Boy ! À peine le temps de reprendre ton souffle avec l’incroyable final inattendu que tu penses déjà à la prochaine saison, la cinquième. Mais en attendant, voici 10 choses à retenir de la saison IV.
TOP BOY OU QUAND LA MUSIQUE EST BONNE !
Une série dont le premier morceau qui claque dans les oreilles est signé Burna Boy est forcément une bonne série ! Point à la ligne.
En effet, au moment où Jamie (interprété par Michael Ward, vu dans Blue Story) sort de prison, tout content à l’idée de pouvoir à nouveau toucher ses frères et ces billets enroulés avec des élastiques, c’est Gbona que tu entends.
Puis tout au long de cette saison et ces 8 épisodes, c’est surtout de la drill UK que tu écoutes. Aven9ers, Loading, etc.
Attention à ne pas trop en écouter en boucle ! Sinon, tu risques de finir à la salle en train de soulever des poids ; le tout en étant méchant, méchant !
NOUVELLE SAISON : MONSIEUR JAMIE TOVELL, VOUS ÊTES LIBÉRÉ DE PRISON !
Lors de la 3ème saison de Top Boy, la 1ère diffusée sur Netflix, le jeune et ambitieux Jamie, qui voulait être le prince de la ville, était tombé dans le piège tendu par Dushane Hill (Ashley Walters). Et avait donc atterri en prison.
Cette fois-ci, il est dehors donc. Mais ses moindres faits et gestes sont questionnés/scrutés/remis en question par Dushane et surtout Sully (Kane Robinson aka Kano). Que ce soit en Espagne où il tente de régler un deal en train de capoter ou chez lui à Londres, Jamie va devoir faire ses preuves. Affaire à suivre.
Capable de bastonner sa propre sœur Lauryn, dont la grande gueule la dessert systématiquement, avant de l’envoyer loin, très loin pour échapper au courroux de Sully, Jaq a toujours renvoyé cette image de « meuf badass », autant insensible à la douleur qu’au charme de la gente masculine.
Mais apparemment, la jeune femme qui démarre au quart de tour a un cœur et qui bat en plus.
Que ce soit pour sa nouvelle petite amie, pour Sully à qui elle livre des sacs remplis d’oseille sur sa péniche, et surtout pour sa maladroite de sœur. Qui a le chic de se mettre dans pain, dans problème, comme farine dans recette de cuisine testée un dimanche après-midi avec de petits apprentis-cuisiniers qui goûtent davantage la pâte qu’autre chose.
À la fois taiseux et franc, dur-à-cuire et bonhomme au cœur d’artichaut, Sully est un paradoxe ambulant qui marche le plus souvent : capuche sur la tête, mains dans le coupe-vent et surtout chagrin au cœur.
Cette saison bien plus que dans les autres, l’autre boss de Summerhouse, et ces logements sociaux sur le point d’être détruits pour le plus grand plaisir d’entrepreneurs anonymes et véreux, a le cœur lourd entre la mort de son pote Dris, qui ne passe toujours pas, et l’absence dans sa vie de sa fille Tash pour laquelle il est naturellement prêt à tout. Sans parler de son conflit avec Dushane.
La seule personne qui lui apporte finalement un peu de douceur, dans cette vie de gangster à deux doigts de se rendre chez un psy, loin devant sa sotte de nièce Pebbles (Erin Kellyman, The Falcon and The Winter Soldier), c’est sa voisine de palier. Ou plutôt de péniche.
Après avoir vu dans ses yeux toute la peine du monde, elle finira par faire craquer le « Drake de Londres ». Certified Lover Boy.
Appartement de rêve dont la décoration épurée et moderne serait le parfait cadre pour le shooting d’une personnalité publique, désireuse d’alimenter son Instagram, petit corps trapu mais musclé et jolie petite amie, Shelley, à ses côtés, Dushane mène la Dolce Vita à Londres. Mais le parrain n’oublie pas pourtant d’enfiler ses gants juste avant de tirer ou encore d’utiliser sa voix basse pour bien proférer des menaces dans un endroit bondé. Le tout, les yeux dans son interlocuteur.
Pour la 4ème saison, même si les attaques multiplient, il ne plie pas.
Mention spéciale pour cet épisode où tout s’enchaîne. Ou plutôt se déchaîne contre lui : entre le vol de sa marchandise, la trahison à venir de son poste Ruben et la mort de sa mère. Chapeau, l’artiste !
FAMILY OVER EVERYTHING
Paraît qu’« on ne choisit pas ses parents, qu’on choisit pas sa famille ». D’accord. Sauf qu’il arrive que ce soit la famille qui nous choisisse.
Dans ces trépidants épisodes qui durent en moyenne 1 heure, beaucoup sont ainsi choisis par les leurs, ces frères de sang et/ou de cœur.
Ainsi, pour échapper à son taré de boyfriend, Curtis, qui vend des armes vintage, Lauryn appelle sa sœur Jaq. Histoire de fuir Liverpool et rejoindre Londres.
Dernier de la famille, Stef, qui a pris le chemin de je m’en fous pour se retrouver au village de si je savais, appelle son gangster de grand-frère Jamie.
Ensuite, les deux nouveaux associés de luxe se retrouveront dans une situation où ils devront choisir entre famille et « famille ».
Oui c’est vrai qu’ « on ne choisit pas sa famille » mais quand tu vois les retombées, tu demandes si juste si ça serait pas mieux de pouvoir le faire.
TOUT LE MONDE A UN SQUELETTE DANS LE PLACARD
Des trois premières saisons, les deux premières ayant été diffusées sur Channel 4 de 2011 à 2013, tu avais surtout retenu que tout le monde un squelette dans le placard. Et tu pensais même que les deux frères ennemis, Dushane et Sully, en avaient le monopole.
Mais ça, c’était avant que Shelley, dont le salon de coiffure tourne à plein régime, ne soit victime de chantage de la part d’une vieille connaissance qu’elle a aidée dans le passé. Wow !
C’est assez marrant et bien vu de voir que Mme sainte nitouche, la chérie de Dushane, elle aussi a des secrets enfouis six pieds sous terre.
LA SORCELLERIE N’EST JAMAIS FINIE
Paraît que : « Tous les sorciers ne sont pas au village ! »
Ils l’auraient quitté pour rejoindre la ville.
Si ces faits-là sont laissés à l’appréciation souveraine de chacun, force est de constater que dans Top Boy, quelques sorciers sont à Londres.
Que ce soit Pebbles, la nièce de Sully qu’elle vient implorer de l’aider après avoir manigancé le vol d’une mini-cargaison de drogue, mais aussi Kit, qui a comploté dans le dos de son pote Jamie, le mettant par conséquent dans une situation embarrassante, ou encore Lauryn, jamais à court de mauvaises idées, la sorcellerie n’est jamais finie.
L’AMITIÉ, C’EST PAS PRISE EN CHARGE
Par ces temps de fin du monde qui courent, avec l’invasion russe en Ukraine, il est toujours bon de rappeler certains principes.
Notamment celui-ci : « L’amitié, c’est pas (une) prise en charge ! »
Il faut parfois couper les ponts avec certains amis.
Demande à Jamie, avec son pote Kit, ou encore Dushane et son vieil Ruben, à deux doigts de le balancer en échange d’une immunité totale, et ils vous diront la même chose.
Si malgré toutes ces choses à retenir, tes amis doutent que la nouvelle saison de Top Boy soit bonne, voire très bonne, dealer de changer.
Comprendre le conflit russo-ukrainien, c’est être capable de saisir que c’est en réalité une lutte géopolitique et économique qui oppose les blocs civilisationnels traditionnels à l’agressif bloc occidental (symbolisé par l’OTAN, les institutions de breton Woods, etc). En effet, un monde multipolaire se dessine et s’avère être inévitablement le seul remède contre l’uniformisation du monde sous doxa américaine. Dans cette recherche du partage des pouvoirs entre les blocs civilisationnels, quel devrait être la place et le rôle de l’Afrique subsaharienne ? Autrement dit, un nouvel ordre africain n’est-il pas nécessaire dans un monde multipolaire ?
Le grand échiquier de Zbigniew Brzézinski : un nouvel ordre africain menacé par le nouvel ordre mondial
Dans notre précédent article intitulé « ‹‹Le grand échiquier ›› (partie 1) : comprendre les enjeux des États-Unis dans la grande Eurasie et en Afrique », nous avons évoqué l’unipolarisation du monde sous la doxa des USA. Sans émotion aucune, nous avons démontré à travers l’ouvrage, ‹‹ le grand échiquier : l’Amérique et le reste du monde ››, de Zbigniew Brzézinski, que les USA demeurent, depuis l’éclatement de l’URSS, le plus grand empire à l’échelle mondiale. Des domaines clés tels que, le militaire, la technologie, l’économie, etc, lui ont permis de maintenir cette hégémonie sur le monde où ils dictent effroyablement leurs lois.
Nous avions mentionné que le nouvel ordre mondial sous doxa américaine porte d’autres noms tels que : universalisme, mondialisme, globalisme, etc. Qu’en était-il ?
Zbigniew Brzézinski
Kemi Seba explique que : « le mondialisme ultralibéral poussait au déracinement et faisait en sorte, trop souvent, que des peuples à la base traditionalistes et sédentarisés, finissaient pas être babelisés (cf. tour de Babel), et, de ce fait, identitairement éradiqués, le métissage globalisé entraînant la disparition des particularismes des familles humaines enracinées ». Il poursuit en rappelant que » le mondialisme n’avait rien de naturel, et partait d’un projet précis, d’une doctrine maçonnique, qui voulait que tous les hommes soient citoyens d’un monde uniformisé, sans repères identitaires, ni sexuels ni religieux, soit la négation absolue des règles de la nature ».
Le penseur russe Alexandre Douguine ira dans le même sens. Il précise que : « dans le même temps, la civilisation occidentale se présente comme unique et universelle, assimilant ses valeurs et attitudes à celles de l’humanité entière. Voilà le racisme occidental profond, qui était à la base du colonialisme classique et qui demeure – mais seulement un peu plus voilé – dans les projets du mondialisme »
Au demeurant, il faut aussi préciser que l’analyse politique du monde se repose sur la géopolitique. L’idéologue principal de la nouvelle Russie sous Poutine, Alexandre Douguine, le définit comme une branche distincte de l’analyse stratégique… Elle peut-être définie comme une discipline qui étudie les relations et les interactions entre les espaces (territoires), les États, les civilisations, les peuples et l’économie « . Ainsi les histoires de gauche et de droite ne sont plus viables pour appréhender le monde dans toutes ses complexités.
Aussi, les blocs civilisationnels traditionnels se mobilisent pour concrétiser le projet de la multipolarité du monde. Dans cette nouvelle donne géopolitique, quel bloc civilisationnel constitue l’Afrique ? Il est évident que ce projet de multipolarité du monde favorise un nouvel ordre africain viable capable d’affirmer la souveraineté du continent mère.
Le nouvel ordre africain dans un monde multipolaire
La figure principale – à l’échelle des sociétés civiles africaines, pour l’heure – de la manifestation du concept de la multipolarité, a un nom : Kemi Seba. En 2018, Kemi Seba publia chez ‹‹ New African Cultures Éditions ›› un livre intitulé ‹‹ L’Afrique libre ou la mort ››. Il y traite du mondialisme et du concept de la multipolarité, tout en les replaçant aussi dans le contexte africain. Rappelons qu’il avait également, auparavant, traité de long en large la question du mondialisme dans son livre intitulé ‹‹ Black Nihilism ››.
En effet, le multipolarisme est considéré comme la ‹‹ Quatrième Théorie Politique ›› qui incarne naturellement l’alternative au libéralisme, au fascisme et au communisme. En substance, selon Kemi Seba, on attend par ‹‹ monde multipolaire ›› « le fait que le pouvoir mondial soit partagé par plusieurs pôles nommés ‹‹grandes puissances ››. Ce multipolarisme se repose fondamentalement sur l’idée d’une pluralité de civilisations et de cultures.
Des partisans de la multipolarité du monde, de l’Afrique en Russie passant par l’Amérique latine, sont unanimes que les différents types de blocs civilisationnels – non occidentaux – sont :
– africain subsaharien (symbolisé et représenté par le projet du panafricanisme – doxa souverainiste)
– russe (orthodoxe-eurasienne)
– indien (pas encore agissant en tant que pôle indépendant)
– islamique (multipolaire et multi vecteur lui-même)
– chinois (assez unifié et maintenant politiquement formalisé )
– latino-américain (en construction)
Kemi Seba précise que : « quant à l’Afrique subsaharienne, elle constituait un bloc civilisationnel précis, illustré par la doctrine du panafricanisme. Et tous (les autres blocs civilisationnels traditionnels, ndlr) devaient s’unir d’une certaine façon, pour lutter contre le danger de l’uniformisation du monde promue par le bloc globaliste de l’Occident »
En outre, l’apparition de plusieurs pôles de puissances signifierait à coup sûr la perte d’hégémonie de l’universalisation du nazisme libéral. C’est aussi la perte de l’influence d’un Occident où triomphent illégitimement les Rothschild, Bill Gates, Zuckerberg, Georges Soros et compagnies.
Par ailleurs, précisons que les pays africains pris individuellement sont loin d’être viables pour résister au mondialisme ultralibéral occidental. Faudrait-il que l’Union africaine soit réorientée de façon pressante dans cette reconfiguration idéologique et géopolitique du multipolarisme. Ceci lui éviterait d’être passive et inexistante dans ce nouveau partage des pouvoirs entre les puissances. Elle deviendrait, par là, une réelle puissance capable de s’affirmer et de survivre.
Écrit par le stratège juif américain Zbigniew Brzézinski, ‹‹ le grand échiquier : l’Amérique et le reste du monde ››, est un livre géopolitique mettant en lumière les manœuvres favorisant la mainmise des États-Unis sur le monde, précisément sur le bloc de ‹‹ l’Eurasie ››. Quelle place occupe le conflit actuel russo-ukrainien dans ce livre d’actualité ? Une tutelle facile sur l’Afrique ?
Le grand échiquier de Brzézinski: un impérialisme affirmé des États-Unis d’Amérique
Zbigniew Brzézinski, auteur du livre: ‹‹ le grand échiquier : l’Amérique et le reste du monde ››
À la lecture de cet important ouvrage, reconnaissons que Zbigniew Brzézinski s’est distancé de l’hypocrisie intellectuelle et politique des élites occidentales. Il soutient ouvertement avec clarté un impérialisme américain. À la page 88 de son ouvrage, il affirme en toute franchise que « L’Europe de l’Ouest reste dans une large mesure un protectorat américain et ses États rappellent ce qu’étaient jadis les vassaux et les tributaires des anciens empires ».
Contrer la ‹‹ Grande Eurasie ›› : l’enjeu principal des États-Unis
» Qui domine le heartland européen domine le continent eurasiatique, et, par la suite, le monde ». En affirmant cette remarque, Zbigniew Brzézinski, s’inspire plus tard des enseignements du géographe britannique Halford Mackinder. Il était en réalité dans la quête effrénée de stratégies permettant de sauvegarder l’hégémonie des États-Unis d’Amérique sur le monde.
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain, le président Joe Biden
Pour y arriver, selon lui, les USA doivent absolument maintenir dans leur mouvance l’Europe de l’Ouest qu’il désigne d’ailleurs comme étant la ‹‹ tête de pont géographique fondamentale ››. L’Europe occidentale, précisément l’Union européenne devient une ‹‹ vassale ›› du projet hégémonique des USA. Brzézinski confirme que « la défaite et la chute de l’Union soviétique ont parachevé l’ascension rapide des États-Unis comme seule et, de fait, première puissance mondiale réelle. Alors, par la suite, selon Brzézinski, elle devra s’étendre en direction de l’Est. Évidemment, elle ne devrait pas permettre la naissance de la Grande Eurasie (Russie, Chine, l’UE avec la France et l’Allemagne en tête, etc.). Cette hégémonie aura à sa disposition le puissant bras militaire des USA : l’OTAN.
« Toute puissance qui le (le plus grand continent – Eurasie – NDLR) contrôle, contrôle par là même deux des trois régions les plus développées et les plus productives. Un simple regard sur la carte suffit pour comprendre comment la mainmise sur l’Eurasie offre presque automatiquement une tutelle facile sur l’Afrique et confère une position géopolitique périphérique aux deux Amériques et à l’Océanie », conclut Zbigniew Brzézinski.
Quels rôles devra jouer l’Ukraine contre la Russie au profit des États-Unis ?
Géographiquement, historiquement et culturellement, l’Ukraine est une porte d’entrée en Russie. Selon Zbigniew Brzézinski, il faut, pour l’hégémonie des USA, encourager l’Ukraine à maintenir son ‹‹ indépendance ›› vis-à-vis de la Russie. L’objectif est d’empêcher cette dernière de reconstituer un empire néo-soviétique. Autrement dit, les États-Unis font tout pour garder l’Ukraine dans leur camp. Ceci étant, la Russie, relativement, ne deviendrait jamais un empire puissant à l’échelle mondiale au même titre que les USA. Autrement dit, pour Brzézinski, les USA doivent éviter à tout prix le rétablissement de l’hégémonie de la Russie sur ses anciennes ‹‹ arrière-cours ›› d’Asie centrale tels que le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, etc. Il faut souligner que cette zone géographique est importante d’autant plus qu’elle est densément riche en ressources minières. Zbigniew Brzézinski précise que « l’apparition d’un concurrent en Eurasie, capable de dominer ce continent et de défier l’Amérique, remettrait en cause ces objectifs (intérêts fondamentaux de l’humanité, NDLR) ».
Zbigniew Brzézinski
Par ailleurs, la suprématie dont disposent aujourd’hui les USA, fait d’eux le plus grand empire qui n’ait jamais existé à l’échelle mondiale. Cette superpuissance se fait sentir dans les importants domaines : militaire, économique, technologique et culturel. Tellement puissants qu’ils peuvent se permettre de prendre des sanctions – régulièrement illégitimes – contre n’importe quel pays, aussi puissant que ce dernier puisse paraître.
Empêcher la constitution d’autres blocs géopolitiques
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien, Volodymyr Oleksandrovytch Zelensky
Le conflit russo-ukrainien est aussi une puissante guerre économique. Il révèle au grand jour le rêve américain de ne jamais voir l’Union européenne dépendante du gaz et pétrole russes. Notons que « l’UE consomme plus de 14 % de l’énergie mondiale et n’en produit que 6,5 % ; elle importe 85 % du pétrole et 67 % du gaz qu’elle consomme, et plus de la moitié dépend des approvisionnements de la Russie », détaille le site Atalayar.
Il faudrait pour les États-Unis de créer des tensions variables en Europe et en Asie afin d’empêcher la constitution du bloc économique de la Grande Eurasie comportant principalement : la Chine, la Russie, l’Allemagne, la France et l’Union européenne en général. La constitution d’un tel bloc économique menacerait la suprématie mondiale des États-Unis. D’où le maintien du globalisme économique à l’échelle du monde en faveur des USA.
Ce globalisme économique s’associe désormais au globalisme sociétal pour conduire l’humanité dans un gouffre sans précédent. Ce globalisme sociétal devient l’autre nom de l’universalisme américain. Il fait appel à la dilution forcée des identités dans les sociétés traditionnellement ancrée au profit de la dégénérée civilisation occidentale. Or, tous sont convaincus que, partout où l’Occident agresseur ait fouiné son nez, les sociétés présentes sont tombées dans l’abîme. En fait, toutes les sociétés traditionnelles sont tenues de marcher à quatre pattes devant les normes décadentes de l’Occident.
Et l’Afrique dans tout ça ?
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Retrouvez une sélection de 5 séries incontournables à visionner sur +D’AFRIQUE, le service de replay du Bouquet Africain.
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MAMI WATA (Gabon)
Avec “Mami Wata, le mystère d’Iveza”, les friands de suspens et d’horreur seront servis. La production gabonaise, qui remportait le 2e prix de la meilleure série lors de la 27e édition du Fespaco à Ouagadougou, retrace la quête d’Oliwina, une journaliste qui retourne dans sa ville natale d’Agouwé au Gabon pour mener l’enquête sur la disparition de son jeune frère. Dans cette ville située au bord d’une lagune, la célèbre légende panafricaine Mami Wata est sur toutes les lèvres. Serait-elle liée aux multiples décès et disparitions recensés aux alentours de la ville ? Entre ambiance mystique et rites initiatiques, plongez dans les eaux troubles de “Mami Wata, le mystère d’Iveza”.
MAN PIKIN (Nigéria)
Inspirée des sitcoms des années 80-90 tout en adoptant une narration contemporaine, la comédie nigériane “Man Pikin” s’adresse à un public familial. Drôle, léger et consensuel, ce programme de divertissement raconte le quotidien d’Ignatius Nnadi et de ses 5 enfants après le décès de son épouse. Détrompez-vous. Malgré cette tragédie, la famille Nnadi ne manque pas de piquant. Avec chacun leur personnalité, Keturah, Stanistulus, Innocentiana, Modestus, Eusebius et Ignatius enchaînent les situations rocambolesques. Authentiquement nigérianne, la série crée un moment de partage intergénérationnel autour de l’humour et du burlesque, fous rires à l’appui.
LES COUPS DE LA VIE (Côte d’Ivoire)
Une production n’aura jamais aussi bien porté son nom. Tirée de faits réels, la série d’anthologie ivoirienne “Les coups de la vie” est un véritable récital d’histoires authentiques et singulières ralliées sous la même bannière dramatique. Elle conte des situations douloureuses et inattendues qui bouleversent l’existence de ses personnages. Amour, religion, trahison, remise en question, prostitution et bien d’autres thèmes sont abordés par cette production ivoirienne qui vous offre une bonne dose de drama.
EMPRISES (Sénégal)
C’est bien connu, une mère a le rôle de protéger ses enfants envers et contre tous. Mais a-t-elle le droit de contrôler leurs moindres faits et gestes ? Produite par Marodi, la série sénégalaise “Emprises” expose les stratagèmes d’une mère oppressive et surprotectrice qui prend en otage la vie de ses trois enfants. Obsédée par leur réussite, cette mère ne recule devant rien pour assurer leur avenir. Mais à quel prix ? Cette série, portée par des acteurs sénégalais de renom, vous obligera à choisir votre camp dans une bataille qui oppose soumission à libération.
POD ET MARICHOU- SAISON 3 (Sénégal)
La série à l’immense succès “Pod et Marichou” n’est pourtant plus à présenter. Elle retrace l’histoire de deux jeunes Sénégalais qui tombent amoureux suite à un coup de foudre. Malgré leur union, chacun sera rattrapé par son passé, qui deviendra un obstacle à la pérennité de leur mariage. Au-delà de la romance, “Pod et Marichou” aborde des sujets de société ancrés dans la culture africaine tels que la polygamie, la politique ou encore les problèmes de caste.
De plus, la vie réelle de plusieurs acteurs concordent avec celle qu’ils interprètent à l’écran, certains étant de la même famille dans et hors de la série, créant ainsi une alchimie qui crève l’écran. Si vous raffolez des histoires d’amour semées d’embûches, “Pod et Marichou” est fait pour vous.
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Depuis la souveraine décision malienne de chasser l’armée d’occupation française du Mali , les médias franco-atlantistes ont accéléré une ouverte campagne de manipulation médiatique et de désinformation visant clairement à saboter les louables efforts des forces armées maliennes et du gouvernement de la transition. Une puante manipulation médiatique propre à ces pseudo médias face à laquelle le gouvernement malien devrait davantage agir.
Contexte de la manipulation médiatique franco-atlantistes contre le Mali
L’armée française a débarqué au Mali en 2013 en prétextant combattre le ‹‹ terrorisme ››. Neuf ans après ce discours officiel des autorités militaro-politiques françaises, il a été dramatiquement constaté que les bases de terroristes ont poussé tels que des champignons sur le sol malien. Des milliers de forces armées maliennes et les populations ont été assassinées par des ‹‹ terroristes ››, parfois interviewés par la presse française. Au finish, le Mali a également perdu plus de 80% de son territoire. Selon les affirmations du premier ministre Choguel Maïga, le haut commandement militaire français de barkhane a été appréhendé entrain d’évoquer fièrement la partition du Mali. Suite à ces évènements dont la France n’a pu laver son honneur – s’il en existait –, les autorités maliennes de la transition ont cédé à la volonté manifeste des populations de chasser l’armée d’occupation française du sol de Mobido Keïta. Ainsi, le 18 février 2022, les autorités maliennes ont ordonné le ‹‹ retrait sans délai ›› de Barkhane et Takuba du territoire national malien sous la supervision des autorités maliennes.
En outre, l’ambassadeur français au Mali serait impliqué dans des tentatives de discrédit et de renversement des institutions républicaines maliennes. C’est ainsi que le gouvernement malien, le 31 janvier, a pris ses responsabilités en ordonnant l’expulsion sous 72 heures de l’ambassadeur Joël Meyer, du sacré territoire malien. Toutes ces courageuses décisions venant du Mali ont monté la fureur des médias français à plus que jamais chercher à en découdre avec les autorités transitoires et le peuple malien.
Quelques stratégies de manipulation et de désinformation contre le Mali
Partout où la France passe en Afrique, ses sournoises stratégies de déstabilisation des régimes hostiles à la politique françafricaine ne changent pas trop. Dans les faits, elle consiste à :
* Opposer les populations les unes contre les autres en agitant le spectre ethnique
* Opposer les populations aux patriotes forces armées maliennes
* Faire croire au maliens que l’armée régulière ne peut vaincre le ‹‹ terrorisme ›› sans le soutien des mercenaires de Barkhane
* Saper le moral des forces armées maliennes (FAMA)
* Jeter le discrédit sur les considérables efforts des FAMA au front
* Faire passer les terroristes pour des populations civiles à qui donner la parole, etc.
Le rôle médiatique de ces stratégies est confié à RFI, France 24, Le Monde, Jeune Afrique, etc. Ce sont eux qui depuis ce lundi 14 mars ont recommencé une série de reportages non justifiés, mensongers et diffamatoires contre l’armée et les autorités maliennes.
Le média Malijet dénonce « une coordination étroite entre les militants de la Katiba Macina et les organisations pro-occidentales ». Une coordination qui « se manifeste dans la rhétorique de discrédit des Fama face à la communauté internationale. Le fait même que des médias français aient été les premiers à diffuser ces informations non vérifiées indique indirectement l’intérêt de la France à discréditer l’armée malienne, affirme encore Malijet, et à retarder au maximum son retrait du pays, voire à rester ?
Le gouvernement de la transition devrait faire le ménage
Il est bien vrai que les populations maliennes – africaines en général – arrivent aujourd’hui facilement à déceler les mensonges des médias français. Toutefois il est souverainement admis que le gouvernement malien devrait prendre ses responsabilités face à toutes ces tentatives françaises de déstabilisation du Mali. Il ne devrait avoir le choix que de suspendre dans l’immédiat les activités belliqueuses et non professionnelles de ces pseudo médias.
D’ailleurs, dans le conflit russo-ukrainien, les GAFA ont déloyalement censuré les médias russes. À cet effet, l’UE a décidé, le 27 février, d’interdire la diffusion ses médias russes RT et Sputnik. » le but de cette censure de la russosphère est que, pas une voix ne vienne démentir les médiamensonges de l’OTAN sur une soi-disant ‹‹ victoire de l’Ukraine ›› et ‹‹ effondrement de l’armée russe ›› « , commente le site Podcastics. En réponse, la Russie a ordonné la fermeture de facebook et, une restriction de twitter et instagram.
Le gouvernement malien de la transition ne devrait-il pas aussi suspendre ces médias afin d’enrayer à l’avance leurs plans ? Aussi, en le faisant, ces médias français auront une fois la possibilité de se prononcer sur les flamands, les bretons, etc. Ces derniers sont français quand même.
Lorsqu’on essaie d’analyser les maux du continent africain, il est essentiel de ne pas oublier d’aborder les idéologies sur lesquelles l’Afrique s’est alignée pour tenter d’émerger dans l’échiquier géopolitique.
L’absence d’une indépendance idéologique
Dans les années ’60, les nations africaines ont obtenu leur indépendance, mais pas de facto. Être indépendant ne signifie pas seulement avoir le contrôle de sa propre primauté territoriale. Il faut pouvoir appliquer un paradigme singulier dans la perspective d’une multipolarité géopolitique. Ceci a été le problème fondamental de l’Afrique, ce de s’être enracinée dans des idéologies exogènes conçues par d’autres, pour d’autres, et donc qui ne sont pas en adéquation avec les réalités du continent africain. Après la colonisation, plusieurs nations africaines ont adopté des idéologies comme le libéralisme, le communisme, le socialisme, le capitalisme, la social-démocratie, etc.
La volonté d’un socialisme afro-endogène pour une renaissance africaine
Drapeau panafricain
A l’époque, le monde était divisé en deux blocs bipolaires : à l’est le bloc communiste soviétique et à l’ouest le bloc capitaliste occidental. Dans ce contexte de guerre froide, les néo-nations africaines ont été contraintes de choisir une position bien précise afin d’être reconnues et soutenues face à un mal qui émergeait, à savoir le néo-colonialisme occidental. On ne peut nier que l’Union soviétique sous la direction de Nikita Khrouchtchev a apporté un grand soutien aux mouvements anticolonialistes de libération en Afrique, mais cela s’est fait d’un point de vue purement idéologique, puisqu’il fallait répandre les ingrédients du marxisme-léninisme partout sur le continent africain. Des respectables personnalités panafricaines comme Ahmed Sékou Touré (premier président de Guinée), Kwame Nkrumah (premier président du Ghana) ou Mathie Kérékou (premier président de la République populaire du Bénin suite à un coup d’état) ont opté pour cette voie. Cependant, tous les dirigeants africains n’ont pas accepté le marxisme-léninisme, car ils estimaient que c’était une pensée trop limitée pour les besoins et réalités des Africains, à l’exception de certains idées, qui sont l’essence de l’humanisme panafricain, telles que la solidarité, l’anticapitalisme, la souveraineté populaire et l’anti-impérialisme. Le rejet de l’éternelle lutte des classes et l’acceptation de la religion comme partie intégrante des sociétés africaines traditionnelles, constituaient le principal point de séparation entre le socialisme africain et le marxisme soviétique. C’est cette dynamique qui a conduit certains dirigeants africains à instaurer un socialisme endogène africain. Parmi ceux-ci on peut citer Julius Nyerere (premier président de Tanzanie) qui a théorisé dans le livre »Ujamaa : Essays on socialism », un modèle de socialisme sans marxisme et sans capitalisme. Sa conception d’Ujamaa devait être basée sur le communautarisme, car il considérait que les sociétés africaines étaient communautaires, et non communistes, sans pour autant, que les principes d’égalité, solidarité, partage et fraternité soient oblitérés.
» L’Africain n’est pas communiste dans sa pensée ; il est – si je peux utiliser une expression – communautaire – . » Julius Kambarage Nyerere
Pour Nyerere, l’éternelle lutte des classes en Afrique n’avait aucun sens, car l’homme ne pouvait pas être divisé en groupes (en l’occurrence en classes). Le socialisme devait mettre la personne au centre de la communauté et du village. Cette réflexion n’effacera en rien sa dynamique anticapitaliste viscérale. Pour lui, le peuple devait s’opposer au capitalisme international et ne pas s’opposer à ses semblables dans des sociétés où les classes n’ont jamais existé (contrairement à l’Europe). Il y a eu, historiquement, des castes traditionnelles qui harmonisaient la vie de la ville ou du village, qui pratiquaient la cohésion sociale de manière équitable, mais il n’y a jamais eu de subordination d’un groupe spécifique sous un autre.
Julius Kambarage Nyerere
Une pensée parallèle peut être trouvée dans l’ouvrage » Consciencism » de Kwame Nkrumah. Ce dernier a eu sa phase marxiste-léniniste, mais il n’a pas accepté ses principes pleins et entiers. Pour lui aussi, la religion faisait partie de la vie de l’Africain. Des personnalités comme Nyerere, Nkrumah et d’autres contemporains panafricains avait donc tenté de s’engager dans une voie alternative aux schémas idéologiques issus du monde occidental et soviétique. Le socialisme dans ses diverses variantes africaines a fonctionné tant que le soutien du pouvoir soviétique ne manquait pas à l’époque. Les dirigeants africains avaient vu dans ce dernier un allié fondamental dans l’opposition au bloc capitaliste occidental et impérialiste. Mais quand l’URSS a commencé à » boiter » politiquement parlant, à mettre en œuvre une certaine libéralisation et une ouverture vers le bloc atlantiste (fait qui a entrainé vers l’effondrement du mur de Berlin le 9 novembre 1989 et la dissolution de l’Union soviétique le 26 décembre 1991) , les nations africaines sont devenues des orphelines idéologiques et abandonnées à leur sort. Les relations n’étaient plus les même que pendant la guerre froide.
L’Afrique orpheline sur le plan idéologique : Quelles solutions ?
En 1945, le nationalisme dans sa dérive chauviniste et impérialiste qui a caractérisé l’Europe, a été vaincu face à l’axe libéral. Depuis ce moment, la diatribe idéologico-politique était devenu bipolaire entre le libéralisme et le communisme/socialisme. L’effondrement du mur de Berlin et la décomposition de l’URSS ont fait place à la dernière idéologie qu’est celle atlantiste-libérale. Dans ce contexte de post-bipolarisme, l’Afrique s’est retrouvée perdue, orpheline, sans singularité idéologique et elle a intégré le néo-libéralisme dans son paradigme de civilisation. La social-démocratie (socialisme réformiste avec libéralisme modéré) s’est rapidement imposée en opposition aux micro-nationalismes et socialismes révolutionnaires des indépendances africaines. Il y a donc une ligne politique et économique qui soutient des concepts qui ne correspondent pas à nos réalités africaines. La seule voie à suivre est celle du panafricanisme, sur les traces des pères des indépendances, adapté aux réalités de notre époque. Une personnalité, à savoir Kemi Seba, figure de proue de la résistance africaine au XXIe siècle et président-fondateur de l’ONG Urgences Panafricanistes que je représente en Italie, y fait allusion dans son livre » L’Afrique libre ou la mort ».
Aujourd’hui nous avons besoin d’une philosophie politique africaine ni communiste, ni libérale, ni micro-nationaliste, ni mondialiste, ni social-démocrate, mais 100 % panafricaniste et endogène. Une philosophie qui sera centré sur l’Ubuntu (humanisme africain), l’entraide, l’identité africaine, le fédéralisme en vue de la création d’un bloc de civilisation souverain et anti-impérialiste, le refus du capitalisme, la Tradition Primordiale quelle que soit notre sphère religieuse et la Femme Noire, car elle est le moteur et la matrice, ainsi que le pilier de nos vies. Tous cela selon nos réalités.
On peut résumer ces concepts sous le nom d’ »Afrocratie ». Pourquoi Afrocratie ? Car c’est dans ces réalités cités qui réside le sort de notre véritable pouvoir. La décolonisation économique et politique est vitale, mais celle idéologique est un facteur urgent pour une nouvelle renaissance africaine.
Du 5 au 7 mars, Fashion Division et l’agence One vision collaborent pour faire briller la diversité dans la haute couture internationale.
A l’occasion de la journée internationale du droit des femmes, la société Fashion Division s’est associée à l’agence de communicationOne visionpour honorer la diversité dans la haute couture internationale. Les 5, 6 et 7 mars, en pleine période de la Fashion Week parisienne et devant plus de 800 invités, l’événement s’est tenu au sein du salon impérial du luxueux hôtel Westin, situé place Vendôme, pour un défilé de haute couture. Pendant ces trois jours, des stylistes indonésiens ont eu l’occasion de dévoiler leurs créations à public européen sur le podium, mais aussi dans un pop-up store qui leur était dédié.
Un style indonésien
“Les créateurs indonésiens ont voulu exporter leurs modèles et les présenter aux européens. C’est un pays qui regorge de stylistes reconnus sur le continent asiatique” affirme Derancy Louyebo, cofondateur de One Vision agency, connue pour son engagement dans la promotion des cultures. Avec l’appui de l’ambassade d’Indonésie en France, 13 marques originaires du pays se sont succédées dans l’immense salle de l’hôtel Westin. Dans une ambiance éclectique, les invités, dont plusieurs personnalités publiques telles que la ministre Elisabeth Moreno, le styliste de Rihanna Jahleel Weaver ou encore l’influenceuse beauté Justine Kamara, ont pu découvrir les différents styles, coupes et tissus traditionnels indonésiens pendant le week-end du 5 mars.
Le lundi 7 mars, l’événement s’est délocalisé au 51 rue de Turenne à l’occasion d’un pop-up store où les invités avaient la possibilité d’observer des modèles de plus près. Certaines créations se sont détachées du lot de par leur originalité. C’est notamment le cas de la marque Mulls, qui en plus de présenter des vêtements, a exposé des oreillers dont le tissu est capable de traiter les problèmes de peau durant la nuit.
La diversité, une richesse
“On a voulu célébrer la diversité culturelle car c’est une richesse. Qui plus est, la mode d’aujourd’hui est inspirée par cette diversité. De grands créateurs comme Virgil Abloh ou Olivier Roustaing y sont issus” affirme Dreyfus Louyebo, également cofondateur de One vision Agency. Ce dernier souligne le fait que la mode de luxe “s’inspire depuis plusieurs années des codes de la culture “urbaine””. Face à ce constat, certaines personnalités ont été minutieusement choisies afin d’assister à l’évènement. “Nous avons choisi des personnes passionnées et engagées dont la ministre Elisabeth Moreno Elle incarne la diversité d’aujourd’hui dans l’égalité entre les hommes et les femmes”.
D’après Derancy Louyebo, l’Afrique “pourra être représentée” lors de prochains défilés “si l’occasion d’échanger avec des créateurs de renoms se présente”. En attendant, One vision se penche sur un prochain événement très attendu, les hip hop music awards. Le projet, qui verra le jour à l’automne 2022, permettra d’assembler musique et mode, toujours sous la bannière de la diversité. Selon Dreyfus Louyebo, “aujourd’hui on ne peut rien faire sans inclusion, sans mixité. La diversité est une chance pour la France”.
Aya Nakumara featuring Damso c’est le duo que personne n’avait vu venir mais que tout le monde a regardé avec la sortie de « Dégaine ».
La Terre porte déjà sur sa grande surface cabossée les traces du réchauffement climatique avec les monstrueux incendies australiens, la fonte des glaces bien sûr, mais aussi certains villages comme celui de Lahou Kpanda, située dans le sud de la Côte d’Ivoire qui pourrait disparaître avant la montée des eaux.
Et puis, y a ces choses moins visibles mais que tu entends en boucle comme la sortie du tube de l’été bien, mais alors bien avant l’heure. Ils sont deux à l’avoir fait pour le coup.
Aya Nakamura et Damso ont surfé sur les vagues du global warming pour balancer Le tube estival : « Dégaine ». Point météo.
Cette association faisait déjà plus saliver sur le papier que : celle entre le futur madrilène Kylian Mbappé, seul à avoir surnagé dans le naufrage parisien, et Karim Benzema. Ou encore celle Omar Little & Brother Mouzone dans la meilleure série de tous les temps : The Wire.
Balancée il y a à peine quelques jours seulement, la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. Et les deux artistes ont parfaitement jeté de l’huile sur le feu en balançant des messages crypto-Monet sur la Toile.
Ainsi le samedi 5 Mars 2022, Aya Nakamura poste sur Twitter le signe de Dems : doigts écartés. Vie sur elle, vie sur nous.
De son côté, « l’autre chanteur belge préféré de Booba », juste avant Stromae, retweete la publication. Simple mais efficace. Du Damso quoi !
Puis au fur à mesure des heures, des jours qui passent, le projet prend forme, prend vie, se précise jusqu’à une date et une heure : mercredi 9 mars 2022 à 17 heures. Le rendez-vous est pris.
CHACUN DANS SON COULOIR ET TOUT SE PASSERA BIEN
Boudée par un partie de la presse française qui curieusement bute sur son nom alors qu’elle arrive parfaitement à dire/écrire/lire Dostoïevski, « la Nakamurance » maîtrise son domaine celui d’un genre musical, mélange entre zouk et pop, calibrée pour jeunes femmes qui veulent s’ambiancer sur des histoires d’amitié et/ou d’amour qui finissent mal en général. Et elle le fait si bien que son nom a été mentionné dans le reboot du Prince de Bel-Air.
Ou encore qu’elle devienne « la première artiste francophone à avoir 5 titres ayant cumulés plus de 100 millions sur Spotify ». Qui aux dernières nouvelles fonctionnerait à nouveau, après la panne
En un mot, Aya sort rarement des projets qui partent en Sucette.
De son côté, William Kalubi Mwamba, ou si tu préfères Damso, est un spécialiste de l’écriture noire; celle dont les paroles sombres et rudes t’apportent la lumière tel un groupe électrogène en pleine coupure de courant. Vie sur lui !
Et c’est parce que chacun est resté dans son couloir, a fait ce qu’il sait faire de mieux qu’il y a de fortes chances que cette chanson caracole en tête des charts. Déjà plus de 750 000 vues sur YouTube en moins de 24 heures !
AYA NAKAMURA ET DAMSO, DIALLO DE SOURDS
Parce qu’elle a une « taille mannequin mannequin sans forcer », Damso a kiffé la dégaine. Normal !
Englué dans ce « sombre personnage », avec cette barbe hirsute et ses trous dans lesquels les carrières de certains rappeurs dorment, le vrai-faux néo-retraité a encore été fidèle à sa réputation de bon featuring. Celle qu’il a acquise sur « Pinocchio », « Sobali» et plus récémment « Démons » avec Angèle.
L’homme qui « maîtrise les 4 éléments »est venu/a vu/et est parti après avoir fait le boulot. Sale !
Normal quand on « rappe/chante/produit et écrit pour les gens ! »
Vexé qu’il ait « pris son numéro chez la cousine des Diallo », de son côté, l’artiste qui a récémment collaboré avec Fortnite fait la sourde oreille aux avances du barbu. Dialogue de sourds.
Au final, Aya fait du Nakamura : chanter pour sa base, ces jeunes femmes pour lesquelles tu serais prêt à rassembler ton courage à deux mains et les inviter à danser sur ce titre zouk.
Mais bon ligaments croisés, tu connais…surtout que y a plus de session zouk au pays du coupé-décalé et du rap ivoire.
Ce n’est pas clairement pas « la chanson de l’année » et puis au fond est-ce que c’est ce que tu attendais d’un duo plus commercial que musical ? Mais c’est déjà « la chanson de l’été » et ça par ces temps de réchauffement climatique qui courent, c’est déjà pas mal !
À moins que Dycosh ne joue au milieu de terrain, Paris, qui reste sur une défaite face à Nice (0-1), risque d’avoir du mal au milieu face au Real Madrid en Champions League.
Victorieux d’un Real Madrid sans projet ni idées, le Paris Saint-Germain l’a emporté grâce à un but de l’inévitable Kylian Mbappé.
Il s’agit de son 5ème but en 7 matchs en Champions League.
Depuis, la vie a repris son cours au sein du club de la capitale entre rumeurs de transfert du natif de Bondy et surtout déséquilibre.
En effet, depuis le départ de Thomas Tuchel pour Chelsea où il a notamment retrouvé le Sénégalais Edouard Mendy et ses mains d’argent, l’Argentin Mauricio Pochettino peine à trouver le fameux équilibre avec ses Avengers Saint-Germain.
En poste depuis janvier 2021, il aurait aligné 120 formations différentes selon nos informations !
Alors, plutôt que de le laisser continuer sur cette piste glissante qui pourrait précipiter son départ maintes fois annoncé vers Manchester United, l’heure est venue d’appeler un spécialiste en la matière : Dycosh. Équilibre !
DYCOSH OU L’ART DE SOIGNER SA PRÉSENTATION
De son vrai nom, Christian Nsankete, le YouTubeur Dycosh est célèbre pour ses savoureuses vidéos drôles. Celles où le comédien enfile les chaussures du sapeur congolais : Éli Kitengé !
Mais avant de le faire, il soigne sa présentation.
Couvre-chef original pour que Pharrell Williams lui tire son chapeau, blazer croisé pour éviter de se faire attraper le col de la veste par la Fashion Police, mais aussi pantalon sauté en hommage à toutes ces heures de sommeil manquées, chemise col boutonné fourré comme pain au chocolat et enfin le meilleur pour la fin : les chaussures sorties tout droit du frigo.
LA FRAÎCHEUR, C’EST IMPORTANT !
« Je garde mes chaussures dans le réfrigérateur comme ça quand je sors, je suis frais ! » balance-t-il face caméra. Équilibre !
Les parisiens peuvent clairement s’inspirer de ça et conserver eux aussi leurs crampons dans le réfrigérateur avant d’entrer sur la verte pelouse du nouveau stade Santiago Bernabeu.
Histoire de jeter un froid parmi les spectateurs. Avant que Kylian Mbappé, dont la vraie fausse blessure a permis à certains pseudos-supporters parisiens d’étaler leur bêtise sous le compte Instagram du champion d’Afrique Idrissa Gana Gueye, accusé d’avoir volontairement blessé son…coéquipier, n’enfonce le clou avec le but de la victoire. Équilibre !
S’ENTOURER DES MEILLEURS !
Selon un proverbe africain : « Si tu veux aller vite, marche seul mais si tu veux aller loin marchons ensemble. »
Dycosh ou plutôt Éli Kitengé l’a si bien compris qu’il se promène dans les rues parisiennes avec ses deux acolytes : El Tchoko peau claire, et sa barbe à Papa, et aussi Farid Potter.
En face de ce trio magique, se tiennent : Mackenzy le faroteur, coupé-décalé avec son introduction à rallonge, et surtout Pitchou de Castelbajac. Ouais, c’est bon !
Bien vrai que ces sapeurs auraient fière allure au Paris Saint-Germain habillé par la maison Dior. Mais de là à les recruter, il n’y a qu’un pas que le Qatar Saint-Germain ne doit pas franchir !
À l’inverse, Paris doit plutôt recruter un voire deux milieux de terrain capables de défendre/attaquer/se projeter. Bref, des milieux box-to-box comme en fait en Angleterre.
Ça tombe bien ! Il y en a un plutôt pas mal balle au pied, accessoirement champion du monde 2018 et même partant : un certain Paul Labile Pogba. Après un début tonitruant et ses 4 passes décisives face à Leeds United (5 – 1), le natif de Roissy-en-Brie peine à tirer son épingle du jeu.
Tantôt milieu relayeur, tantôt meneur de jeu derrière le Portugais Bruno Fernandes, comme lors de cette cinglante défaite (4 – 1) face au rival mancunien, le joueur est régulièrement balloté telle une urne remplie à ras bord pendant des d’élections frauduleuses que la communauté internationale s’empressera pourtant de valider.
Après 6 ans chez les Diables Rouges où il a signé le 9 août 2016, pour la modique somme de 105 millions d’euros selon Transfermarkt, le temps est venu pour lui de mettre les voiles.
Selon nos informations, le Francilien serait très tenté à l’idée de rejoindre les bords de Seine. Affaire à suivre !
L’autre milieu de terrain qui serait lui aussi sur les tablettes parisiennes, c’est l’Ivoirien Frank Kessié ; dont la sortie sur blessure lors du 8ème de finale face à l’Égypte avait précipité l’élimination des Éléphants.
Mais celui, qui arrive au terme de son contrat avec le Milan AC en juin prochain, aurait déjà reçu une offre du FC Barcelone : 6,5 millions d’euros, selon nos informations.
Aucun doute sur le fait que la puissance financière parisienne suffira à le convaincre. Dix millions, c’est quoi ? C’est pour payer alloco ?
ET POURQUOI PAS MENDY ET KOULIBALY, AUSSI ?
Toujours dans le but de trouver ce fameux équilibre, les dirigeants qatari devraient éventuellement songer à faire un échange entre le champion d’Europe Gianluigi Donnarumma et le meilleur gardien du monde Edouard Mendy.
Et surtout penser à remplacer le tout-le-temps blessé Sergio Ramos.
Le solide défenseur sénégalais, capitaine des champions d’Afrique, Kalidou Koulibaly ferait l’affaire. Et bien plus même encore !
L’ÉQUILIBRE OU LA QUÊTE DU SAINT-GRAAL
Dycosh n’est pas le seul à ne jurer que par l’équilibre !
De nombreux entraîneurs eux aussi sont adeptes de ce « courant de pensée ».
Tels des salariés, noyés sous les découverts et les agios, ils sont à la poursuite de ce bonheur.
Plutôt que d’aller chercher les intouchables entraîneurs Jürgen Klopp, adepte du gegenpressing, ou encore Josep « Pep » Guardiola, toujours prêt à faire jouer n’importe quel joueur à n’importe quel poste, Paris devrait simplement penser à recruter Dycosh. Oui, oui, tu as bien lu !
Quitte à chercher l’équilibre, autant prendre un spécialiste.
Et surtout vu la bouillie – de mil – que l’Argentin sert matin/midi/soir, y a peu de chances que le comédien fasse pire. Équilibre !
Récemment, Vladimir Poutine traitait les actuels dirigeants ukrainiens de « néonazis toxicomanes ». Tout semble lui donner raison. En effet, à Dakar, l’ambassadeur ukrainien a eu la fâcheuse idée de publier un communiqué visant l’enrôlement des sénégalais – ivoiriens, guinéens, etc – pour aller servir de chair à canon dans un conflit opposant l’Ukraine à la Russie.
Un acte illégal de l’ambassadeur ukrainien à Dakar
À travers un communiqué de presse, le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur dit avoir appris, ce jeudi, « avec étonnement », la publication, sur la page Facebook de l’ambassade de la République d’Ukraine à Dakar, d’un appel aux citoyens étrangers à venir à l’aide à l’Ukraine avec à l’appui un formulaire d’inscription. C’est ainsi que les services de Me Aissata Tall Sall ont immédiatement convoqué Yurii Pyvovarov, Ambassadeur d’Ukraine au Sénégal, au ministère, aux fins de vérification et d’authentification de cette extrême publication. Il a effectivement confirmé l’existence de l’appel et « l’inscription de 36 candidats volontaires ».
En effet, les agissements de ce monsieur constituent un mépris pour l’humanité des Africains. Ils rappellent aux Africains l’histoire douloureuse de ce qu’on a appelé ‹‹ les tirailleurs sénégalais ›› ayant lutté pour la libération de la France du nazisme hitlérien. On ne saurait rester à l’étape de ‹‹ rappel à l’ordre ›› face à un acte offensant la dignité humaine des Africains surtout en Afrique. Il faudrait comme le dirait chasser cet individu.
Chasser ces « néonazis toxicomanes » ukrainiens, une nécessité prioritaire !
Ce faisant, l’Ukraine à travers son ambassadeur veut impliquer les Africains dans une guerre dans laquelle les autorités ukrainiennes au pouvoir sont des marionnettes de l’OTAN pour menacer la sécurité de la Russie. Et pourtant le Sénégal s’est stratégiquement abstenu, mercredi 02 mars, lors du vote à l’Assemblée générale de l’ONU, d’une résolution pour « exiger le retrait des forces russes d’Ukraine », comme l’ont rapporté justement les médias.
« Au regard de la gravité de tels faits », selon un communiqué publié par le site Seneweb, le ministère condamne « fermement » cette pratique, et précise « que le recrutement de volontaires, mercenaires, et combattants étrangers sur le territoire sénégalais est illégal et passible de peines prévues par la loi ». Une loi, au demeurant, qu’on devrait systématiquement appliquer à monsieur l’ambassadeur pour lui rappeler le respect des lois du pays d’accueil.
D’ailleurs, la convention de Vienne sur les relations diplomatiques précise l’obligation de respect des lois et règlements de l’État d’accueil.
Son article 9 dispose que ‹‹ L’État accréditaire peut, à tout moment et sans avoir à motiver sa décision, informer l’État accréditant que le chef ou tout autre membre du personnel diplomatique de la mission est persona non grata ou que tout autre membre du personnel de la mission n’est pas acceptable.
L’État accréditant rappellera alors la personne en cause ou mettra fin à ses fonctions auprès de la mission, selon le cas. Une personne peut être déclarée non grata ou non acceptable avant d’arriver sur le territoire de l’État accréditaire ››.
Ignorait-il ces lois ? Absolument pas ! Ce qui l’a animé à commettre un tel extrême forfait, c’est la prétention de toujours considérer les Africains comme des ‹‹ sous-hommes ›› ne méritant aucune considération et humanité. Telle demeure la puissance et l’arrogance puantes de l’imaginaire suprématie blanche.
En conformité avec les lois sénégalaises et la Convention de Vienne, faudrait-il appliquer ‹‹la loi›› à ce supposé diplomate ukrainien. Ceci découragerait tout autre étranger en Afrique qui tenterait à nouveau de tels actes belliqueux bafouant le respect au peuple de la terre nourricière.
Le racisme anti-noir en Ukraine prend des proportions inquiétantes. Les Africains sont empêchés de se mettre en sécurité. Les ukrainiens à qui le gouvernement a distribué des armes pour défendre le pays contre les russes représentent de potentiels menaces contre les Noirs. Que font les pays africains et l’Union Africaine pour évacuer et protéger les Africains des ukrainiens armés par les pays de l’OTAN et leur président Zelinsky ?
L’éternel racisme anti-noir des ukrainiens armés
À travers de nombreuses vidéos publiées dans les médias sociaux, des Africains affirment avoir été empêchés de monter dans les trains rejoignant la Pologne.
« Ils ne laissent pas passer les Africains. Les Noirs qui n’ont pas de passeports européens ne passent pas… Ils nous refoulent juste parce qu’on est Noir ! », témoignait ainsi auprès de France 24 un étudiant rencontré à la gare de Lviv, dans l’ouest du pays.
Ruqqaya, étudiante en médecine originaire du Nigeria, suivait des cours à l’université à Kharkiv, dans l’est du pays, lorsque la ville a été attaquée. Elle n’a pas pu se faire transporter jusqu’à la frontière occidentale et a dû marcher pendant 11 heures toute la nuit avant d’arriver au poste de Medyka samedi matin. « Quand je suis arrivée ici, il y avait des Noirs qui dormaient dans la rue », a-t-elle raconté à la BBC. Un haut fonctionnaire du ministère sud-africain des Affaires étrangères, Clayson Monyela, a déclaré sur Twitter que des étudiants sud-africains et d’autres Africains ont été maltraités à la frontière entre l’Ukraine et la Pologne.
La BBC a interviewé de nombreux étudiants africains qui affirment aussi avoir été empêché de quitter l’Ukraine et pourtant, le gouvernement ukrainien aidé par les pays atlantistes a distribué des armes à sa population civile pour se défendre face à » l’invasion russe ».
Isaac, un Nigérian essayant d’entrer en Pologne avec qui la BBC a parlé, a déclaré que le personnel des frontières lui avait dit qu’ils « ne s’occupaient pas des Africains ».
« Nous avons été chassés en arrière, nous avons été frappés par des policiers armés de bâtons lorsque nous avons essayé de faire pression et de pousser en avant », a-t-il déclaré à la BBC.
« Ils ont distribué les fusils, les ont chargés pour nous et nous voilà », dit Iouri Kortchemniï qui n’avait jamais tenu une arme de sa vie avant de rejoindre jeudi un bataillon de civils prêts à défendre Kiev pied à pied face à l’ennemi russe. « On nous a donné des armes au bureau d’enregistrement militaire. Maintenant la situation est telle qu’on ne peut pas attendre une convocation », explique un autre volontaire, Volodymyr Moguila, à l’AFP.
L’Union Africaine désormais « préoccupée » par le traitement raciste subi par les Noirs
Auparavant, les organisations africaines restaient muettes face aux difficultés que rencontrent les Noirs dans les pays non africains, laissant les organisations de la société civile panafricaine s’organiser comme elles pouvaient. Ces dernières, pendant ces récentes années, ont énormément mis la pression populaire sur les organisations et les dirigeants africains par rapport à leur condition à l’extérieur du continent.
Aux dernières nouvelles, ces pressions populaires ont visiblement payé. En effet, quelques pays africains et l’Union Africaine ont réagi face à la dramatique situation que vivent actuellement les Africains en Ukraine. Ces derniers essaient de fuir vers les frontières de la Pologne et autres proches de l’Ukraine. Mais des gardes de frontières ukrainiennes les empêchent de se sauver au moment où des blancs sont autorisés et aidés à fuir les combats. Une situation face à laquelle l’Union Africaine a réagi. « Les rapports selon lesquels les Africains sont montrés du doigt pour un traitement différent inacceptable seraient choquants et racistes et violeraient le droit international », déclare l’UA dans un communiqué publié lundi.
« Toute personne a le droit de franchir les frontières internationales pendant un conflit (…) quelle que soit sa nationalité ou son identité raciale », rapporte un communiqué de l’Union africaine (UA). Elle s’est dite « préoccupée », lundi 28 février, de la façon « choquante et raciste » dont affirment avoir été traités des ressortissants africains qui cherchent à fuir l’Ukraine.
Un traitement « raciste » qui « violerait le droit international », précise -t-elle. Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l’UA, et le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, ont dit être « particulièrement préoccupés par les informations rapportées selon lesquelles les citoyens africains, se trouvant du côté ukrainien de la frontière, se verraient refuser le droit de traverser la frontière pour se mettre en sécurité ».
Parlant d’une seule voix, les pays membres de l’UA estiment qu’un « traitement différent inacceptable » aux Africains serait « choquant et raciste » et « violerait le droit international ». Ils « exhortent tous les pays à respecter le droit international et à faire preuve de la même empathie et du même soutien envers toutes les personnes qui fuient la guerre, nonobstant leur identité raciale ».
« Tous ceux qui fuient une situation de conflit ont le même droit à un passage sûr en vertu de la Convention des Nations Unies, et la couleur de leur passeport ou de leur peau ne devrait faire aucune différence », a déclaré le président du Nigéria, M. Buhari dans un tweet .
»Les mauvais traitements infligés aux peuples africains aux frontières de l’Europe doivent cesser immédiatement, qu’il s’agisse des Africains qui fuient l’Ukraine ou de ceux qui traversent la Méditerranée », a déclaré lundi Martin Kimani, ambassadeur du Kenya auprès des Nations unies.
En outre, des démarches sont déjà menées par des pays africains pour aider les Africains à quitter l’Ukraine en toute sécurité.
Un mois après le All Star Game français, le All Star Week end américain (le vrai) a eu lieu. À cette occasion, mon collègue a publié un papier, que j’ai d’ailleurs apprécié, et que vous pouvez trouver ici : Lire l’article
Néanmoins, une section m’a interpellé et je vous la remets ici :
Michael Jordan a naturellement volé la vedette à toutes ces autres superstars avant de prendre dans ses bras cet autre natif d’Akron, celui qui « a toujours voulu être comme lui plus grand » : un certain Lebron James.
Dommage que certains pensent sincèrement que c’est lui « le meilleur de tous les temps ». Oh honte !
Alors oui, Air Jordan a un jour été le GOAT NBA, greatest of all time pour ceux qui n’ont pas la ref. Mais à un moment, il faut bien savoir accepter, et rien n’est éternel, même pas le statut de GOAT. Demandez au roi Pelé (et faut faire vite ! Too soon…).
Les bagues dans le débat du GOAT NBA ? Non valide.
Si on en reste aux victoires NBA, la polémique est grande, car même si your Airness possède 6 rings, soit deux de plus que LBJ et une de plus que le Black Mamba (feu Kobe Bryant), il n’est en réalité pas le joueur le plus titré de l’histoire. Kareem Abdul-Jabbar en possède 6 aussi, et Thanos ou plutôt Bill Russell en a stocké 11 pour sa part et sur 13 ans. Donc même les threepeat ne sont pas au niveau.
Et pourtant, Jojo (pas Embiid) est considéré comme le GOAT. Parce que l’on considérait qu’il avait révolutionné le jeu. Et c’est vrai. Michael Jordan a changé le game. Les gens voulaient être comme Mike. Sa marque en est l’image même. Mais, parce qu’il y a un mais, c’était avant. Qu’on se le dise, LeKing, LeCoach, LeGM est actuellement le meilleur joueur de l’histoire.
Les deux GOAT sur le même parquet durant la saison rookie de LBJ
J’en entends grincer des dents et pour cause. Leur idylle avec la star de Space Jam premier du nom dure depuis des années. Et quand les choses se passent ainsi, on a tendance à fantasmer ou idéaliser la relation. On la vit avec des œillères. Et c’est dommage de fermer les yeux sur les accomplissements du Kid from Akron.
Numbers don’t lie, people does. La concurrence aussi !
LeBron James domine Jordan dans quasiment tous les compartiments du jeu. S’il marque légèrement moins que MJ23, son midrange ainsi que son 3pts sont plus précis. Il délivre plus de caviar et prend plus de rebonds en moyenne par match. Et c’est seulement côté moyenne. Car LBJ6 est maintenant 6ème au niveau des all times passeurs là où son rival n’apparaît même pas dans le top 25.
Au scoring, il est 3e, suivi par nul autre que Kobe, PUIS Jordan. Au niveau des stats, James continue, à 37 ans, à battre les records. Maintenant, il faut en arriver à la comparaison de la compétition. MJ a joué l’une des équipes connues comme étant les plus bads de l’histoire. Les Pistons de son ennemi juré Isiah Thomas. Et ça, on ne peut lui enlever. Mais dans les autres équipes, la compétition ne suit pas. Quelques superstars par-ci par-là, mais pour la plupart, dans son ombre, ou en fin de carrière.
Les statistiques en playoffs
Il est important de rappeler qu’avant le déclin de certains de ces joueurs de légende, MJ n’atteint jamais la finale NBA. Et quand il l’atteint, c’est pour se faire renvoyer à la maison par Detroit, jusqu’à la fameuse année 91 durant laquelle, enfin, il se venge en sweepant ses bourreaux des années précédentes. Mais beaucoup attribue ce changement au team up avec Scottie Pippen, un autre all time great.
De son côté, LeBron James rate les playoffs durant ses deux premières années (2003, 2004), mais après ça, il ne les ratera plus jusqu’à 2020. La place en final est sienne 9 ans durant la décennie 2010-2020. LeBron change le game aussi. Il apporte une dimension nouvelle. On le compare à un éléphant capable de se déplacer comme une ballerina.
LBJ affrontera durant sa carrière le big three de Boston, composé de Kevin Garnett, Paul Pierce et son futur collègue Ray Allen, les Spurs de Tony Parker, Ginobili et Tim Duncan. On n’oubliera pas qu’il se cassait aussi les dents contre les Mavs de Dirk Nowitzki, une année durant laquelle le géant allemand sort le grand jeu après avoir sorti les Lakers. Mais sa plus grande rivalité (déso à KG et Paul Pierce) naîtra avec l’émergence de Steph Curry et des Golden State Warriors.
Pour son retour à Cleveland, LeBron joue des finales compliquées par les blessures de ses deux généraux, Kyrie Irving et Kevin Love face à des Warriors qui n’ont pas froid aux yeux. Et s’il perd trois de ses quatre confrontations, celle de 2016 reste historique. Considérées par beaucoup comme les plus belles finales de l’histoire. Cleveland et son enfant du pays opèrent un comeback clinique sur un 3-1 qui semblait désespéré. CLEVELAND THIS IS FOR YOU!
Les Warriors, cette année-là, prennent le record All Time de saison, le plient et le jettent. 73-9, soit une victoire de plus donc une défaite de moins que les Bulls de MJ et pourtant, après la plus belle saison de l’histoire, l’amertume de l’échec face au King poussera l’équipe à joindre ses forces avec l’un des scoreurs les plus efficaces de l’histoire de la NBA, Kevin Durant.
Si on parle objectivement, LeBron James aura fait face, dans sa carrière, à certains des meilleurs joueurs de l’histoire. Chef Curry est le talent talent d’une génération. Il a révolutionné le basketball. Avec lui, le second splash bros, Klay Thompson, shooter létal. Et l’ancien des sonics KD.
MJ jouait avec le shooter le plus précis de son époque en la personne de Steve Kerr, coach de GSW. Mais avec son all-time combo Pippen, sans qui, il n’a jamais gagné. Avec Dennis Rodman, qui avait quitté l’ennemi juré Detroit.
Alors on ne lui enlève rien à notre MJ, mais LeBron James est déjà un meilleur All Around player. En dehors des parquets, il est plus impactant que ne l’a jamais été Mike. La longévité du King est sans pareil. Mais Dozilet, il est temps d’accepter que l’ancien GOAT a fait son temps !
Vous êtes d’accord et vous avez aimé lire cet article ? Ou vous n’êtes absolument pas d’accord, mais vous avez tout de même apprécié ?
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Élections au Mali, pourquoi ne faut-il pas surtout se précipiter ?
Depuis l’arrivée du pouvoir militaire au Mali, la France et ses alliés, à travers la CEDEAO et l’Union africaine par procuration, mettent la pression pour le retour du pouvoir aux mains des civils à travers l’organisation – précipitée – d’élections. Un vœu qui visiblement ne semble pas être, d’un point de vue africain, à l’avantage des enjeux politiques, sécuritaires et géopolitiques du Mali et du Sahel.
Rappel du contexte de l’arrivée des militaires au pouvoir
Le Mali –in extenso le Sahel –vit une crise sécuritaire et globale de souveraineté depuis des décennies. Ces crises à multiples dimensions se sont accentuées et perdurent surtout au lendemain du déploiement d’impressionnants dispositifs militaires français et onusiens. Officiellement ces déploiements militaires visaient à éradiquer le terrorisme au Mali et au Sahel. Mais derrière ces discours officiels, sembleraient se dissimuler des agendas de partition « progressive » des pays du Sahel, de l’accès sécurisé aux ressources naturelles par les puissances militaires occidentales présentes. Rapporté par Maghreb Émergent, le premier ministre malien Choguel Maïga soutien que « La France œuvre à la partition du Mali ».
Interview du Premier Ministre de la République du Mali, Choguel Kokalla Maïga dans un des salons de la résidence officielle, située non loin de la Primature en commune III, le samedi 16 octobre 2021 à Bamako au Mali.
« Après (un) temps d’allégresse en 2013, l’intervention s’est muée dans un deuxième temps en une opération de partition de fait du Mali qui a (consisté dans) la sanctuarisation d’une partie de notre territoire, où les terroristes ont eu le temps de se réfugier, de se réorganiser pour revenir en force à partir de 2014 », a poursuivit Choguel Maïga devant les diplomates réunis à sa demande à la Primature en février 2022.
Notons déjà que les « civils » ont lamentablement échoué dans la gestion – à tous les niveaux – des pays africains. Au-delà de la corruption dont ils sont royalement champions avec leurs complices occidentaux, cette caste d’intelligentsia africaine était devenue une vassale assumée au service de l’impérialisme français et occidental, bénéficiaires du chaos sahélien.
colonel Assimi Goïta
Face à tout ce chaos, est survenu le « coup de grâce militaire » –sans effusion de sang– porté par le courageux colonel Assimi Goïta. Ce dernier, avec le minutieux travail de son fidèle gouvernement, a organisé les « Assises nationales de la refondation » qui a fortement recommandé la prorogation de la transition pour cinq ans, selon les informations du site Mali.actu.
‹‹ C’est donc l’occasion et le lieu de rassurer le peuple malien sur notre engagement et notre détermination quant à la mise en œuvre des résolutions issues de ces assises souveraines ››, a avancé le Président Assimi Goïta le 30 décembre 2021 à l’issue des assises.
En outre, l’autre événement important, c’est la révision approuvée ce lundi 21 février 2022, disposant que la durée de la transition sera conforme aux recommandations formulées à l’issue de consultations nationales qui ont eu lieu en décembre 2021. Ces « assises » préconisaient une transition de six mois à cinq ans. Ainsi le Conseil National de Transition a approuvé par 120 voix pour, aucune voix contre et aucune abstention, le projet de loi présenté par le gouvernement transitoire et révisant la charte de la transition, ont constaté les correspondants de l’Agence France Presse. Une légitimité des institutions de la transition plus que jamais renforcée, en effet.
Civils ou militaires au pouvoir au Mali ?
Civils ou militaires au pouvoir ? Ce qui intéresse les Africains, c’est la bonne gouvernance axée sur les défis de restauration de la souveraineté – à tous les niveaux –. Et tout porte à croire aujourd’hui que seuls les militaires au pouvoir semblent incarner légitimement ces aspirations souveraines.
D’ailleurs, l’enjeu malien dépasse de loin les histoires d’organisation d’élection (enjeux visiblement de la France avec comme sous proxy la CEDEAO des dictatures). Moins de cinq ans de transition au Mali à l’heure de multiples enjeux géopolitiques et sécuritaires pourraient même sembler énormément insuffisants avec un ‹‹ Goïta ›› Président dont plus personne n’ignore désormais la ligne de conduite politique et géopolitique. Ce sont quand même des militaires au pouvoir en Libye depuis près de 10 ans et au Tchad depuis quelques temps sans que la France ne fasse pression pour l’organisation des élections. Visiblement, ces pouvoirs militaires font ses affaires en Afrique, contrairement à celui malien orienté à l’autodétermination et à la souveraineté.
Au demeurant, cette transition de cinq a été acceptée par les Maliens à travers les « Assises », par les Africains en général, et désormais entérinée par l’organe représentatif qu’est le CNT. Alors il n’y a point de raisons de se précipiter pour le passage du pouvoir d’État aux civils… Cette transition pourrait bien être un laboratoire d’essai de retour du patriotisme africain et panafricain dans la sous-région ouest-africaine pour la conquête et la préservation renforcée des leviers de la souveraineté malienne.
Le All star game est au basket ce que les Avengers sont au cinéma : un rendez-vous immanquable. Hier encore, ça a été le cas.
ALL STAR GAME 2022 : STEPHEN CURRY DANS LA SAUCE
0. Comme le respect que certains « fans » de Cleveland, ville majeure de l’état de l’Ohio, ont témoigné au meilleur shooter de l’histoire : Wardell Stephen Curry. Pendant une bonne majeure partie de ce All-star weekend, ils l’ont sifflé, lui l’enfant du pays, avec sa femme Ayesha venue parler de leur TV show : About Last Night.
Résultat : le natif d’Akron, situé dans ce même état de l’Ohio, a pris ça personnellement. Comme un certain Michael Jordan avant lui.
0bis. Endeuillé suite à la disparition de sa grand-mère et par ailleurs blessé, Captain Kevin Durant, le meilleur basketteur du monde, était absent des parquets et de la cérémonie du 75ème anniversaire de la NBA. Pour rappel, la NBA avait publié pour l’occasion une liste polémique des « 75 plus grands joueurs de l’histoire », il y a quelques semaines de cela. Sans certains joueurs comme Klay Thompson, particulièrement.
1. Présent au milieu des Giannis Antetokoúnmpo, Ray Allen, qui n’aurait pas salué Kevin Garnett son ex-coéquipier avec qui il est en beef, mais aussi Kareem Abdul-Jabbar, Earvin « Magic » Johnson et bien d’autres encore, Michael Jordan a naturellement volé la vedette à toutes ces autres superstars avant de prendre dans ses bras cet autre natif d’Akron, celui qui « a toujours voulu être comme lui plus grand » : un certain Lebron James.
8 & 2. Venu effleurer les parquets avant de repartir pour cause de blessure, Chris Paul, le meneur des Phoenix Suns, a quand même eu le temps de soulever un trophée et pas n’importe lequel : « Kobe & Gigi Bryant WNBA Advocacy Award ».
Il s’agit d’une récompense attribuée à ceux qui mettent en avant le basket féminin. Une chose à laquelle le défunt Kobe Bryant s’adonnait avant sa disparition tragique dans un accident d’hélicoptère où Gigi, sa basketteuse de fille y était. Repose en paix, champion.
10/10. Vexé apparemment par la qualité lamentable d’un pseudo concours de dunk, dont la principale attraction a été le fait qu’un des participants enfile des Timberland, à la place de baskets, pour dunker, Ja Morant s’est offert son propre concours de dunk. Avec notamment un alley-oop arrière. Vivement l’année prochaine pour que le meneur des Memphis Grizzlies remette les pendules à l’heure en remportant ledit concours.
ALL STAR GAME 2022 : ET À LA FIN, C’EST CURRY LE CHEF BANDIT
16/27. Hué, Stephen Curry a répondu comme il fait depuis le début de sa carrière : sur les parquets. Résultat : le double MVP a établi un nouveau record à trois points. 16/27 ! Avec une scène hallucinante, où comme souvent, le meneur des Golden State Warriors regarde le public pendant que le panier transperce le filet avant que la foule en délire n’exulte. Toujours bien de fermer quelques bouches au passage avec la manière, qui plus est.
50. Soit le nombre de points inscrits par le MVP de la soirée : Stephen Curry.
100%. Comme chaque année pour bien coller à l’esprit de fête qui circule durant le All-Star Game, avec ses stars et/ou starlettes qui font des apparitions remarquées, les joueurs ont décidé de pérenniser la chose en organisant une journée portes ouvertes. Un match placé sous le signe de l’attaque pour un spectacle 100% garanti.
163 – 160. Soit le score final. C’est Lebron James, en personne, qui a offert la victoire à sa team. 5 victoires en tant que capitaine et zéro défaite ! Encore un petit effort et il pourra éventuellement rejoindre « le sommet des sommets » : Jordan. Message reçu 5/5 !
237. Actuel meilleur scorer de la NBAavec 29,6 points/match, le Camerounais Joel Embiid ne donne le pas lait à ses adversaires, ne blague pas. Hier encore, il a terminé deuxième meilleur scorer avec ses 36 points. Prochaine étape : caresser dans le sens du poil son nouveau coéquipier James « The Beard » Harden.
Les populations ont dignement et souverainement chassé l’armée française d’occupation du Mali. C’est à cette suite que la France et ses alliés ont convoqué leurs relais dirigeants africains pour décider à leur tour du retrait de Barkhane du Mali. Mais il semble à tout point de vue que ce serait un simple effet d’annonce ou un repli stratégique sur les autres pays de la sous-région ouest-africaine pour mieux encercler cette immense réserve de richesses — en tout genre – dénommé ‹‹ Sahel ››.
Retrait de barkhane du Mali : L’importante précision du contexte
La France veut faire croire aux esprits fébriles que c’est elle qui a décidé en amont et par sa propre volonté du retrait de ses importants dispositifs militaires et soldats. Pas vrai.
En effet, les populations africaines, maliennes dans ce cas précis ont toujours à raison estimé que la présence militaire française (occidentale dans un cadre large, Takuba) en Afrique est le signe d’une recolonisation armée jusqu’aux dents de l’Afrique. Légitimement pour les populations, la France n’était pas militairement en Afrique pour combattre le terrorisme, d’ailleurs qu’elles estiment être créé par cette même France pour des objectifs économiques et stratégiques. Plus de neuf ans après, cette compréhension avant-gardiste des populations sur ce militarisme français de l’Afrique s’est révélée vraie. La France n’a pas pu — volontairement — endiguer ce terrorisme qu’elle prétendait combattre. Pire, sa présence militaire a fait avancer considérablement le terrorisme dans toute la sous-région. Des communautés qui vivaient en harmonie et en complémentarité ont été manipulées pour s’entretuer. Des milliers d’Africains sont assassinés au quotidien. Des déplacés en cascade pour essayer de fuir les exactions.
De ce fait, les populations ont décidé de se mobiliser énergiquement contre l’occupation militaire. Des manifestations de blocage des convois militaires français se sont déroulées à plusieurs reprises dans certains pays comme le Mali ou le Niger. ‹‹ plusieurs manifestants accusaient les soldats français de transporter des armes pour les groupes djihadistes qui terrorisent depuis des années plusieurs pays du Sahel et sont combattus sur le terrain par l’armée française dans le cadre de l’opération Barkhane ››, rapporte TV5 Monde.
‹‹ Le convoi de près d’une centaine de véhicules avait déjà été bloqué au Burkina pendant plus d’une semaine à la suite de manifestations anti-françaises. Après des négociations avec les organisateurs de ces manifestations, il avait pu reprendre sa route pour le Niger où il est arrivé vendredi ››, relatait TV5 Monde. « Le convoi s’est arrêté hier soir à Téra. Ce matin, quand ils ont voulu reprendre leur progression vers Niamey (à 200 km de là, ndlr), ils ont été arrêtés par un millier de manifestants et un groupe violent parmi eux a tenté de s’emparer des camions », a détaillé le porte-parole de l’état-major français, le colonel Pascal Ianni. « Les forces de sécurité nigériennes étaient sur place et ont réussi à maintenir les manifestants à distance du convoi avec des gaz lacrymogènes », a-t-il expliqué. Mais après un moment de calme, « vers 10 h 30, la tension est remontée chez le millier de manifestants. Les gendarmes nigériens et le soldat français ont effectué des tirs de sommation », a poursuivi le porte-parole.
Au demeurant, la France donne l’impression qu’elle a volontairement quitté le Mali. La réalité est qu’elle a été chassée du Mali par les populations.
Des effets d’annonce de la France pour gagner du temps
Dans le communiqué final relayé par les médias occidentaux à l’issue du 6e sommet UA-UE de ce 16-17 février 2002, il est précisé sans visiblement consulter la partie malienne, que barkhane et takuba ont encore six mois pour se retirer définitivement du Mali. Mais pourquoi 6 mois et non quelques trois ou quatre semaines au plus ? Il semblerait que la France voulait gagner du temps pour faire chanter les autorités maliennes et déstabiliser le Mali par la suite. L’antécédent encore trop frais dans les mémoires collectives est l’annonce spectaculaire de la fin du FCFA.
En effet, le journal Le Monde affirmait que ‹‹ Le franc CFA a reçu son coup de grâce samedi 21 décembre (2019, ndlr), près de 60 ans après les indépendances africaines. Emmanuel Macron et Alassane Ouattara ont annoncé à Abidjan la disparition du Franc de la Communauté financière africaine ››. Il était même prévu lors de cette annonce que la nouvelle monnaie dénommée ‹‹ ECO ›› sera en circulation dès 2020. Nous sommes en 2022, mais une nouvelle monnaie n’est plus imminente à l’agenda. Ce serait le même effet d’annonce pour le retrait de Barkhane du Mali annoncé par la France afin de gagner du temps pour ses objectifs inavoués…
L’inévitable punition du Mali par la France en guise de ‹‹ leçon ››
L’histoire enseigne que chaque fois où se manifeste la volonté d’émancipation du ‹‹ rendu colonisé ››, la France par réactivité a toujours organisé des plans de sabotage des efforts du valeureux colonisé, et au pire des cas activer son assassinat. Cette France impérialiste a toujours perçu la volonté d’émancipation des Noirs comme un affront et une humiliation. De Haïti à la Guinée de Sékou Touré passant par le Ghana de Kwame Nkrumah, l’humiliation et la chasse à l’homme ont été organisées par la France pour décourager toute autre velléité d’indépendance Noire.
« Nous devions déstabiliser Sékou Touré, le rendre vulnérable, impopulaire et faciliter la prise du pouvoir par l’opposition. (…) Une opération de cette envergure comporte plusieurs phases : le recueil et l’analyse des renseignements, l’élaboration d’un plan d’action à partir de ces renseignements, l’étude et la mise en place des moyens logistiques, l’adoption de mesures pour la réalisation du plan. (…) Avec l’aide d’exilés guinéens réfugiés au Sénégal, nous avons aussi organisé des maquis d’opposition dans le Fouta-Djalon. L’encadrement était assuré par des experts français en opérations clandestines. Nous avons armé et entraîné ces opposants guinéens, dont beaucoup étaient des Peuls, pour qu’ils développent un climat d’insécurité en Guinée et, si possible, qu’ils renversent Sékou Touré. (…) Parmi ces actions de déstabilisation, je peux citer l’opération “Persil”, par exemple, qui a consisté à introduire dans le pays une grande quantité de faux billets de banque guinéens dans le but de déséquilibrer l’économie », confirmait Maurice Robert, « Ministre » de l’Afrique. Entretiens avec Alain Renault, Seuil, Paris, 2004.
Les autorités maliennes de la transition doivent se préparer aux représailles de la France et de ses alliés les temps à venir. Outre, les populations africaines doivent constamment aussi assurer la veille pour soutenir par tous les moyens le Mali et les autres pays ayant emprunté la voie de l’autodétermination africaine.
Avant, c’était Félix Houphouët-Boigny. Aujourd’hui, c’est son filleul, Alassane Ouattara qui organise les plans de déstabilisation du Mali pour les intérêts françafricains. L’échange téléphonique intercepté entre Boubou Cissé et lui, n’est que le vœu qui se cachait derrière les sanctions des putschistes constitutionnels regroupés au sein de la CEDEAO.
Contenu explosif de l’échange
Dans un échange téléphonique intercepté entre le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara et l’ex-premier ministre malien, Boubou Cissé, on entend des deux personnalités tournées en dérision l’engagement des autorités maliennes de transition et annoncer leurs chutes prochaines. Le chef de l’Etat ivoirien à l’origine de l’appel, alors qu’il souhaitait se renseigner sur la situation réelle au Mali sous sanction de la CEDEAO, dans l’échange va déclarer que la Russie ne peut venir en aide au Mali sous embargo des pays ouest-africains.
L’ancien Premier ministre d’IBK Boubou Cissé avait déjà été accusé par la justice malienne de « complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté de l’État ». (Image d’illustration) MICHELE CATTANI / AFP
Pour l’ancien Premier ministre, les jours des militaires au pouvoir sont comptés, malgré ce qu’il considère comme une solidité apparente. « Malgré tout ce qu’ils veulent faire croire, la situation reste très difficile pour eux. Ça va être extrêmement difficile de tenir encore deux à quatre semaines financièrement. La pression, elle est vraiment là. Elle est réelle et elle monte. Les prix ont flambé et les denrées alimentaires… Difficile de se procurer du riz, du sucre au prix normal… Au prix moyen. Tout ce qui est ciment aussi a été affecté. Donc même la main d’œuvre commence à se plaindre par rapport à l’activité. Je crois qu’ils ont beaucoup de pressions et essaient de gérer », répond en tout début Boubou Cissé à Alassane Ouattara suite à sa demande de précision sur la situation réelle dans le pays plus d’une semaine après l’adoption des sanctions.
‹‹ Punir pour servir de leçons aux autres ›› : stratégie françafricaine
L’objectif pour la France et ses marionnettes africaines, c’est de punir les pouvoirs anti françafricains afin qu’ils ne servent d’exemples aux autres pays de la sous-région encore sous domination française. Félix Houphouët-Boigny était reconnu pour avoir été le serviteur de la France qui orchestrait la chute de tous les régimes souverainistes anti françafricains de son époque. C’est sur ses dangereux pas que marche depuis toujours son filleul Alassane Ouattara.
L’antécédent de 2010 en Côte d’Ivoire ne s’oublie pas. ‹‹L’étranglement financier tenté par Alassane Ouattara et ses alliés extérieurs contre Laurent Gbagbo pour le forcer à céder le pouvoir en Côte d’Ivoire commence à affecter durement le régime en place, mais contribue aussi à une sérieuse dégradation de l’économie du pays››, note le journal LePoint.
Le président ivoirien Alassane Ouattara (au centre) et Laurent Gbagbo (à gauche), à Abidjan, le 27 juillet 2021. afp.com/Issouf SANOGO
D’ailleurs en janvier dernier, les sanctions de la France – et de l’Union européenne – à travers la CEDEAO des putschistes constitutionnels africains contre le peuple malien, visaient en effet, à essouffler l’environnement socioéconomique. Fermeture d’entreprises, chômage technique, inflation, opérations d’import-export ralenties, etc sont les conséquences prévues par ces sanctions comme ce fût le cas en Côte d’Ivoire en 2010.
Autrement dit, le but est de pousser plus tard les populations à se rebeller contre le pouvoir de la transition. Les sous-fifre de la françafrique l’avaient fait contre Gbagbo en 2010-2011, et la résistance de ce dernier avait amené la force militaire française ‹‹ licorne ›› à venir déloger le président Laurent Gbagbo en le remplaçant par Alassane Ouattara.
Au demeurant, les temps ont changé. Oui, les temps où l’impérialisme français manipulait médiatiquement les populations africaines est révolu. La déstabilisation de la Côte d’Ivoire et surtout de la Libye par les forces d’occupations étrangères sont encore fraîches dans la mémoire collective des africains.
La première expression fait référence à un tube d’il y a quelques années à peine : Allons à Gagnoa et cette délicieuse partie mythique :
« […. ] Sije dis pas son nom, le morceau sera pas chic : Koudou Laurent Gbagbo ! » Mais ça, c’était avant que la chape de plomb qui pesait sur la tête de certains des supporters inconditionnels de l’ancien président ivoirien ne disparaisse le 17 juin 2021 ; le jour du retour du « Woody de Mama ».
La seconde quant à elle est un running gag tout droit sorti de la bouche d’un habitant du village bhété de Zakoua, par ailleurs situé à 5 kilomètres de cette ville de l’Ouest : Daloa.
Interrogé par la télévision ivoirienne, il a eu le malheur de dire :
« […] Saint-Valentin, on dirait c’est devant hein. Parce qu’ici, c’est Zakoua. »
Il n’en fallait pas plus pour qu’une nouvelle formule, dans un pays où 90% des moins de 15 ans – filles et garçons, compris – étaient encore analphabètes en 2020 selon la Banque Mondiale, soit consacrée. Ainsi naquit : « Saint Valentin ou Zakoua ? »
Ce qui à la base était un attachement, une boutade en nouchi, est devenu aujourd’hui un mode de vie pour ces célibataires qui ne célèbrent donc pas la fête des amoureux. Alors : allons à Zakoua !
La pluie qui fait des va-et-vient, obligeant ceux qui doivent sortir ce dimanche matin à en faire de même entre leur placard et leur miroir, pour trouver La bonne tenue, donne des idées à des couples qui assumeront 9 mois plus tard.
GODO GODO POUR LA VIE
Avec l’averse de bons plans, menus concoctés uniquement pour deux, mais aussi tenues pas chères et autres promotions commerciales Made In Saint-Valentin, beaucoup ont l’embarras du choix ! Des panneaux publicitaires d’une célèbre compagnie, prise en flagrant délit de newsjacking, jetteront encore un peu plus d’huile sur le feu.
Si l’amour flotte indéniablement dans les rues mouillées d’Abidjan et d’ailleurs, et ces feux tricolores en détresse, certains résistent malgré à ce déluge de bons sentiments et de paroles trop sucrées.
MÉCHANTS GARÇONS, MAUVAIS HOMMES
« Il m’a montré que mes dents sont jaunes ! L’homme comme moi comme ça là, toi tu viens me dire que je t’aime : je vais te regarder comment…hum ? » question rhétorique de Sandrine Ahouassa, pendant que le téléphone/dictaphone, placé entre sa collègue Solange Anicette Abie, et elle, fait le trait d’union.
Longues mèches blondes, teeshirt blanc, avec quelques inscriptions ça-et-là en violet, et pantalon bleu, tous les deux moulants, la jeune célibataire, conseillère clientèle dans un célèbre magasin pour femmes à la mode située à la 7ème Tranche, porte encore sur sa peau claire les traces de relations passées. Celles qui vous font amèrement regretter d’avoir fait confiance à un homme.
« La Saint-Valentin est une fête que les Africains ont chargée. […] » explique-t-elle au commencement de l’échange qui durera une bonne trentaine de minutes. Ce n’est pas Christelle Giulia, prothésiste ongulaire, dans le salon littéralement collé à la boutique, qui dira le contraire.
« Oui, les clientes viennent de plus en plus surtout pour faire la couleur rouge. Y a plus de clientes à cause de la fête. »
Dans ce bar à ongles, où un écran plat crache les exploits de super-héros, collègues de travail de Black Panther, ils sont en rupture de stock concernant le vernis rouge.
Si la fête des amoureux semble avoir un effet, bénéfique, sur ce salon, elle n’en a aucun sur la jeune femme noire, et son rose de travail sans manches.
« Je suis Zakoua ! », riant un peu. « Parce que selon moi, faudrait pas attendre la Saint-Valentin, pour pouvoir dire à son conjoint, sa conjointe qu’on l’aime. L’amour c’est tous les jours. » répétant cette phrase plusieurs fois. L’amour c’est tous les jours, l’amour c’est tous les jours, etc.
La répétition a beau être pédagogique, dit-on, mais dans l’établissement d’à côté, et ces jolies longues robes qui flottent au-dessus du sol, où des jeunes clientes viennent aussi demander « un truc rouge pour l’occasion », Sandrine rejette cette idée. Catégoriquement.
« […] Abidjan ici-là, si tu viens donner une rose à une fille qui a faim… » démarre-t-elle en douceur avant de passer tout de suite la seconde : « Par exemple, tu es assise à seize heures comme ça, tu as faim, ton chéri vient de te donner une fleur…ah ! Ça là même, tu risques de jeter ça sur son visage ! Alors que si la fleur est accompagnée peut-être de l’argent…Abidjan ici on est l’argent !
Si c’est accompagné d’argent-là, ça sera bonne fête. »
Terre-à-terre et surtout réaliste, elle l’est encore plus sur cette question d’argent qui de ses love stories passées représenterait : « 70% dans une relation ! ». Auxquels sa collègue et amie, Solange, vêtue d’un sweat à capuche gris, d’un pantalon gris et d’un teeshirt…gris, ajoute : « 30%. L’amour est en bas ! », joignant le geste à la parole.
70% d’argent + 30% d’amour, soit la recette des relations amoureuses abidjanaises!
CINQUANTE NUANCES DE GRIS
Si la femme habillée en cinquante nuances de gris est d’accord sur l’importance du blé, du djê, de lahan, du zôtô dans la vie d’un couple, elle l’est aussi avec sa voisine de droite qui considère que le 14 février est célébré « par suivisme ».
« Ça me laisse insensible mais ici on n’a pas pour habitude peut-être de dire à notre conjoint, notre ami qu’on l’aime tout le temps. D’autres personnes attendent peut-être cette occasion pour pouvoir déclarer leur flamme, tu vois. Parce que c’est quelque chose d’intéressant. »
Ce qui lui plaît, à elle, à Solange, dans cette fête :
« C’est de voir d’autres femmes qui courent pour aller dans des magasins. Elles trouvent du plaisir à faire plaisir à leur conjoint, à leur petit-ami et quand tu vois ça c’est plaisant, c’est beau à voir.» avant de déplorer un fait :
« Ici, en Afrique, on n’a pas pour habitude de le faire sérieusement. On aime bien tricher sur les Blancs pour pouvoir faire [la même chose, NDLR]. » manquant toutefois de donner les ingrédients d’une Saint-Valentin à l’ivoirienne.
DÉBARDEURS, LINGERIES OU CRAQUAGE À L’IVOIRIENNE
Assise dans le canapé bleu, l’autre jeune femme, Sandrine, écoute et surtout contre-attaque depuis Zakoua sur le ton de l’humour :
« Mais comme tout le monde se prête au jeu, on va peut-être fêter la Saint-Valentin. C’est-à-dire tu rentres à la maison, tu essaies de faire un truc que t’as jamais fait, un petit plat.
Et puis, on va essayer aussi de payer les nouveaux dessous, c’est ça aussi. » avant de remplir la pièce vide d’un rire étouffé.
Aux « nouveaux dessous », vont s’ajouter les sempiternels cadeaux, les fameux « débardeurs» pour lesquelles de nombreuses femmes craquent trop souvent.
Lancée, la demoiselle ne s’arrête plus et parle de : « […] ces femmes déjà établies, qui ont déjà leur foyer. » D’après elle, « Elles mangent l’amour à chaque fois, donc elles n’ont pas besoin de la célébrer. » Celles qui célébreraient, ce sont plutôt les jeunes filles qui cherchent « Si y a pas quelque chose d’un peu rouge dedans ». Elle essaye de les orienter du mieux qu’elle peut, en prenant le temps, mais « Sinon que Noel aussi c’est rouge ! » concluant ainsi la première partie de l’entretien.
De celle-ci, il apparaît clairement que les deux jeunes femmes redoutent cette chose appelée amour. L’une beaucoup plus que l’autre. Et cela va davantage se confirmer dans la seconde partie de cette discussion à bâtons rompus.
Si à l’extérieur de la boutique, des automobilistes doivent faire preuve de prudence avec ces feux tricolores que la pluie a déréglés, dans la pièce où nous sommes assis face-à-face, à bonne distance, la seconde partie du film commence avec une certaine forme de confiance. En effet, la glace étant brisée, leurs langues se délient davantage. Surtout celle de Sandrine la volubile.
Elle ne croit plus au Père Noël, encore moins à l’amour. Conversations sur l’amour, épisode 2.
DANS LA JUNGLE, URBAINE,L’AMOUR EST MORT CE SOIR !
« Même quand il va vers la dame qui est déjà accomplie, qui a son travail, le gars quand il vient vers elle, c’est parce qu’elle a quelque chose à lui donner. » dit-elle.
« Ça, c’est clair !» renchérit la bhété Sandrine.
« Même quand elle l’aime, il ne va pas croire. Il va se dire qu’elle a tout alors est-ce qu’elle peut-être amoureuse de moi ? »
« Mais lui aussi, il vient pour un but précis.Il vient pour de l’argent. » complète Solange.
Avant que la première interlocutrice affirme haut et fort, pour ces murs qui ont des oreilles : « Les hommes-là même, à l’ivoirienne, à la base même depuis le temps des temps, depuis la nuit des temps, eux-mêmes, ils n’aiment pas quelqu’un ! Ils sont là pour l’argent et qu’on a tellement eu goumin, [chagrin d’amour, NDLR], que maintenant on peut plus se perdre dans le relation. »
Si la mort est un corps sans vie, un macchabée, une longue carcasse poilue qu’un troupeau de gnous pressés a piétinée, sous les grands yeux tristes d’un lionceau, c’est la faute des hommes. Dans la jungle, terrible jungle, l’amour est mort, ce soir !
« Franchement,c’est pas possible ! » jure Sandrine, après avoir lâché un petit tchourou, un tchip.
« L’amour on joue pas avec ça ! On n’a qu’à laisser ça, aux Blancs ! », majeure et vaccinée.
Les relations qu’elle a vécues ont tellement traumatisé cette demoiselle aux chaussures ouvertes rouges qu’elle n’y croit absolument plus. Et ce n’est pas le récit de sa collègue qui lui fera changer d’avis. Hon hon !
À son tour à elle, Solange parle de cet homme pour lequel elle a attaché un pagne avant de verser des larmes telle une pleureuse bhété, quand elle ne le voyait pas.
« Mais quand j’entendais sa voix, oh non ! On dirait Jésus est descendu ! » Amour, voir et beauté.
L’une et l’autre sont convaincues que : « L’amour ici, c’est du matériel ! »
Mais de là à penser que « Men are trash ! », il y a un pas qu’elles ne franchiront pas.
« Pour moi, aimer quelqu’un faut avoir une base. » dit Sandrine, en parlant de cette personne avec laquelle elle a voulu construire, il y a quelques années. Résultat : « Il m’a montré que mes dents sont jaunes ! »
Aujourd’hui, même si la single lady est encore méfiante, elle « arrive à aller à des rendez-vous. Alors qu’avant, même si tu me dis bonjour, je me dis, lui , c’est un menteur. »
La vérité sort de la bouche des anciens fans.
ON VIT PAS UN PEU LA VIE DE LOUGAH ?
Avant que l’enregistrement ne se termine, l’inspirée Sandrine, qu’on n’arrête plus, donne le coup de grâce à ces vieux gazeurs, ces noctambules qui ont vécu la vie de Lougah, brûlé la chandelle par les deux bouts, « ses hommes qui manquent d’initiatives, qui préfèrent rester à la maison. » rappelant au passage que : « La vie c’est pas que faire l’amour ! »
Proposant aussi : « On peut aller au jardin botanique [de Bingerville, NDLR]. On va s’asseoir. On va regarder les fleurs. On va rire, un peu. »
Finalement, le bonheur est dans les choses simples.
ALLONS À ZAKOUA OU QUAND DES HOMMES Y VONT AUSSI
À la question : « Saint Valentin ou Zakoua ? », peu d’hommes acceptent finalement d’y répondre. Comme ces jeunes gens, assis devant un salon de coiffure qui préfèrent appeler un ami comme s’ils étaient à qui veut gagner des millions ou encore que c’était la mer à boire.
Mais, le jeune homme en question, un certain Ismaël, gel alcoolique dans une main, outil de travail dans l’autre, et Gbagbo sur son épaule pour essuyer des gouttes de sueur avec cette serviette blanche, préfère balancer une pirouette plutôt que de répondre : « Mais on n’a pas dit Saint-Valentin est mort ? », avant de retourner vaquer à ses occupations sous les ricanements, les sourires de ces amis fiers qu’il est ainsi tué le game. Mais le débat reste ouvert et c’est à des kilomètres de là qu’il reprend.
AMUSEMENT À PART
La nuit est déjà tombée sur Abidjan, et pendant que des policiers continuent à faire la circulation pour compenser la défaillance de ces feux tricolores éteints, des papillons de nuit meurent sur l’asphalte sec ou plus loin sur le sol froid de terrasses à moitié éclairées, sur lesquelles des amoureux love au téléphone, naviguant entre les piliers de la bâtisse. Amour à distance.
L’AMOUR, INSTITUT DE BEAUTÉ
De la distanciation sociale, installée depuis maintenant deux ans, il y a un monsieur qui lui la pratique, la maîtrise même.
« L’amour ça existe mais je pense que l’amour de nos jours : c’est devenu la mode. […] Celui-ci se lève Saint-Valentin, celui-là se lève, Saint-Valentin. Moi je pense que c’est devenu la mode. Moi je suis à Zakoua ! » plante d’emblée le décor, Michael Kouassi, dans cette pièce aux murs blancs, réservée aux hommes venus se faire limiter, sortir plus « frais » que l’Harmattan qui semble avoir enfin quitté la ville.
C’est dans l’Institut Josy Dior, situé à la 8ème Tranche, que ce jeune coiffeur barbu, avec ces poils blancs qui apportent leur grain de sel dans une barbe couleur poivre, opère.
En ce début de soirée, où d’autres travailleurs redoutent déjà le lundi qui pointe lentement mais sûrement le bout de son nez, ce barbier semble déterminé à mettre les choses au clair :
« Je pense que c’est ça [le trop-plein de célébrations autour de la Saint-Valentin, NDLR]. On ne laisse pas réellement ceux qui le méritent. Y a des gens qui mélangent les autres. Parce que quand on dit l’amour-là, c’est pas de l’amusement !Il faut vraiment se sentir dans la chose ! […] » avant d’expliquer sa position : « Moi, je suis à Zakoua parce que je ne peux pas m’amuser à faire semblant. Il faut vivre la chose quand le jour arrive. »
En attendant que le jour de son jour arrive, le jeune homme tout de noir vêtu « est à Zakoua », répète-il, droit dans ses bottes.
« En cette année de Saint-Valentin, y a d’autres qui vont fêter ça avec une femme. Et puis l’année prochaine, tu prends une autre go encore pour aller fêter. » à deux doigts de demander : « Mais c’est quoi le projet ? »
Insistant sur le fait de laisser ça [La Saint-Valentin, NDLR] à « ceux à qui ça profite », Michael finit sur les rapports hommes/femmes :
« Même si les femmes nous fatiguent, nous aussi, nous fatiguons les femmes, partageant les tords. Parce quand on dit l’amour : y a l’arbre et puis les feuilles. »
Autrement dit : « Il peut pas avoir palabre entre l’arbre et les feuilles ! » Puis, l’homme à la voix claire et audible balance un dernier pour la route : « La Saint-Valentin, c’est la fête des amoureux, ceux qui sont réellement amoureux. Et ceux qui ont vécu l’amour, et ceux qui vivent encore l’amour. Parce que nous-là, c’est de la plaisanterie au fait ! » Avant d’en placer une pour ces personnes portées sur le matériel : « Comme c’est une fête, on profite de celle-ci pour dire non : « Je suis ton chéri, tu m’as pas fait sortir. Tu m’as pas donné de cadeau. »
Des cadeaux, dans cette institut de beauté, où des messieurs d’un certain âge viennent, il y en a malgré tout pour ceux qui le veulent en offrir.
« Oui, on a déjà même des rendez-vous pour eux [Les parents auxquels des enfants ont offert un soin, NDLR]. » tenant le téléphone près de sa bouche pour parler. En face de Lise Depele, la jeune femme qui parle, assise derrière un mini-comptoir immaculé, se trouvent plusieurs bouteilles de champagne emballées dans un papier cadeau transparent, accompagnées de chocolat, et fermées à l’aide d’un ruban rouge noué. Les prix vont de 45.000 francs CFA pour une personne à 100 000 francs CFA pour un couple.
« Je crois à l’amour. […] Quand tu apportes de l’amour dans tout ce que tu fais, tu reçois.Donc je me dis que l’amour est réel. » s’appuyant sur ses croyances religieuses et bibliques.
En vérité, personne ne sait vraiment à quoi ressemble l’amour mais tout le monde a un avis dessus. Est-ce cette conversation sur l’oreiller après avoir tenté de repeupler auparavant la Terre et ses 7 milliards d’habitants ? Est-ce ses yeux qui brillent quand l’autre arrive de manière inattendue à une soirée avant de fendre la foule, vous attraper par la hanche et déposer un baiser sur vos lèvres, recouvertes de gloss et surprises ? En vérité, no one knows what it’s means, but it’s provocative. Jay-Z voice.
Peut-être est-ce la raison pour laquelle beaucoup, d’Ivoiriens, déçus mais réalistes, préfèrent aller à Zakoua, le village où on fête la Sans-Valentin.
Avant de commencer à balancer des statuts visés ou des paroles saintes après rupture, il est encore temps de savoir si tu es fan ou amoureux.
« L’amour est aveugle ! » paraît-il. Alors qui mieux que deux ils-voient-rien, qui plus est spécialiste de la chose amoureuse, pour aider leur prochain à retrouver la vue, leurs sens ?
Parce ces temps qui courent où un coup d’État en suit un autre, sans que tu n’aies eu le temps de les analyser/comprendre/décortiquer correctement, chaque bonne action est bonne à prendre.
Depuis vendredi 11 février et la mise en ligne de « Fan ou amoureux », Josey & Suspect 95 aident à la différence entre d’un côté un sentiment passager et de l’autre une passion profonde.
Explications de texte d’une chanson, qui a déjà démarré fort.
Comment vous faites pour maitriser les chansons et faire des tik tok en une journée ?? Y’a déjà 400 tik tok sur le couplet de Josey
La dernière fois que tu as vraiment vue Emmanuel Gui, son nom à l’état civil, c’était le 27 mars 2021 au Palais de la Culture ;jour d’un concert où Josée Priscille Gnakrou, son vrai nom, était d’ailleurs venu sur scène mettre les poings sur i.
Cette fois-ci, c’est dans télé ou plutôt sur YouTube que le sniper filiforme règle doucement ses comptes avec une partie de la gente féminine.
RESTONS CONCENTRÉS
« C’est vrai je suis fan de toi mais faut faire la différence/C’est vrai j’ai des sentiments pour toi mais les folies d’amoureux c’est encore devant. » prévient le suspect idéal.
Avant d’expliquer que : « L’amoureux c’est lui qui est prêt à mourir, c’est lui qui est prêt à souffrir. L’amoureux c’est lui peut supporter.» Le président du Syndicat, qui a fixé le prix du transport d’une petite amie à 2 000 francs, fait bien de l’expliquer.
Parce qu’il est toujours bon de se rappeler certaines choses ou de les rappeler à l’être aimé(e). Note à toi-même, à toi qui lit cet article : reste concentré(e). En ces temps durs, tu as 2 000 raisons d’être fan et pas amoureux. Et surtout si tu n’es pas prêt à faire toutes ces choses folles…par amour : laisse tomber.
Si tu le fais, tu risques soit d’avoir une méchante goubestine, spleen à l’ivoirienne, ou encore un terrible goumin, chagrin, que tu as ressenti quand la Côte d’Ivoire a laissé passer le quart face à l’Égypte, battue plus tard par les voisins sénégalais.
À ce moment du match, Suspect mène Josey : 1 à 0.
Après avoir remis au goût du jour, d’une certaine façon, le mapouka serré au youssoumba, avec Zamebeleman, dont le clip a laissé sur sa faim ceux qui pensaient qu’elle les remuerait, Josey vient régler ses comptes. Ah coco coco !
JOSEY REMET LES PENDULES À L’HEURE
Plutôt que sur fauteuil blanc, c’est sur le canapé que Josey demande à son « meilleur ennemi » de s’asseoir. Mais la douceur du meuble-là contraste avec ce qui suit : « Si y a comportement de mouton, c’est qu’il y a réaction de berger ! » ouvrant le feu.
En un mot, si garçon est bizarre, femme sera bizarre aussi.
Avant d’expliquer qu’elle maîtrise le terrain glissant sur lequel il s’arpente, « J’ai décidé de te montrer que là où tu te caches, c’est là-bas, je dors», d’insister ensuite sur la réciprocité « Tu me respectes, je te respecte», les échanges de bons procédés, etc.
Depuis qu’elle a demandé un jour : « Quel genre de diplôme tu veux avoir ? », Josey maîtrise le sujet : c’est son champ !
D’ailleurs, ici, elle aussi est « fan mais pas amoureuse ! »
Suspect 1 – Josey 1.
Si ni l’un ni l’autre sont fans mais pas amoureux : où est l’amour ?
Ou comme dirait un groupe d’électro-hop, dont l’un des membres est beaucoup plus discret qu’un adolescent qui fait le mur en emportant le trousseau des clés de la maison, qui annoncera son retour malgré lui : Where Is The Love ?
BALLE DE MATCH DANS LE CAMP D’EN FACE
Depuis que des brouteurs, des ès crocs aux, et leurs dents longues, ont décidé de vérifier si l’herbe était effectivement plus verte chez leurs voisins, des hommes et des femmes esseulés la plupart du temps, et surtout en quête d’amour, l’amour est francs à Abidjan. Sans parler de cette légende urbaine selon laquelle : « Faut avoir l’argent pour avoir femme ! »
À vrai dire que tu sois riche ou pauvre, fortuné ou désargenté, ou encore que tu sois un Certified Lover Boy, comme ton light skin canadien préféré, y a une seule et unique vérité : l’amour existe, quelque part. Reste à savoir si tu es fan ou amoureux. Violente question. Josey et Suspect 95 eux t’ont déjà aidé à faire la différence.
Libre à toi de les laisser en vu parce que tu ne vois rien, parce que : « L’amour est aveugle ! »
Candyman aurait probablement battu les Destiny’s Childs au jeu du Say My Name.
« Si tu ne vas pas te coucher, Il va venir te chercher hein ! » menace fantôme d’adultes en manque d’inspiration, quand leurs chiants chiards refusent catégoriquement de dormir comme s’ils faisaient la Guerre des Étoiles.
Que ce soit une affreuse créature qui s’est glissée sous le lit, quand personne ne regardait bien sûr, ou encore Mami Watta, le « Il » renvoie à un personnage fictif qui effraie donc de petits chenapans.
Pour des adultes, dont les nuits sont bercées par des cauchemars et des calculs sans fin, pour savoir comment pouvoir bien terminer le mois, nul besoin d’une quelconque sommation, les problèmes suffisent largement à les tenir éveillés.
Et si jamais c’est insuffisant, après avoir jeté son nom à la figure d’un miroir, Candyman apparaîtra. Ou plutôt réapparaîtra après la version de 1992. Sous les traits d’un photographe-peintre noir en délicatesse avec son art : Anthony McCoy ; lequel est joué par Yahya Abdul-Mateen II que tu as récémment vu dans le navet The Matrix Ressurections.
Cette fois-ci Jordan Peele, le scénariste de Get Out et Us, l’utilise pour mettre bien fort l’accent sur le Black Lives Matter, les violences policières dont sont régulièrement des afro-américains et/ou afro-descendants. Malheureusement, avec cette dissonance, tu ne peux ni entendre le message sous-jacent, ni même le bourdonnement de l’abeille qui transforme ce citadin noir en bête de foire.
Gros plan sur Candyman, l’abeille et la bête.
CANDYMAN REVIENT À CHICAGO
Artiste talentueux et inconsistant, Anthony mène une belle et tranquille vie dans ce beau loft, né de la gentrification de Cabrini-Green, quartier pauvre de Chicago. Il vit avec sa curatrice de petite-amie : la sublime Brianna Cartwright (Teyonah Parris, If Beale Street Could Talk). Dans le petit monde merveilleux de ce couple afro-américain, tout va bien hormis le manque d’inspiration chronique de l’homme au bonnet estival, qui fend le crâne en deux.
Et puis un beau jour, nourri par des histoires d’un beau-frère bavard, le cerveau déjà irrigué par une naturelle curiosité artistique qui s’avèrera malsaine, McCoy part à la recherche du malheur. Celui qui a transformé Daniel Robitaille, fils d’un esclave noir qui a eu « l’outrecuidance » de tomber amoureux d’une fille blanche. What A Time To Be Alive !
Excédé par cette union, le père fera appliquer sur le corps du jeune homme les pires sévices corporels : crochet en guise de main droite et piqûres d’abeilles qui le transformeront définitivement.
Ainsi naquit Candyman.
L’ombre du premier Candyman plane au-dessus du film.
C’est après ce mythe urbain qu’une étudiante blanche courait également, dans la première version, avant de perdre la tête puis la vie.
BURKE, C’EST DÉGOÛTANT !
Lancé sur cette pente glissante, encouragé par le propriétaire de tous les dossiers et d’une laverie William Burke (Colman Domingo, vu notamment dans Sans aucun remords) qui lui narre les sombres aventures de cet homme noir, McCoy s’aventure là où il ne faut pas et se fait piquer par une abeille. C’est le début des problèmes.
Peu à peu, tandis que des hommes et des femmes, qui l’énervent la plupart du temps, se font violemment crocheter par son ombre maléfique, le badigeonneur gagne en inspiration mais perd en raison avant de sombrer définitivement.
ANTHONY FEATURING BRIANNA, WILLIAM, SHERMAN, ETC.
Hipster le jour, peintre la nuit, Anthony McCoy porte plutôt bien cette double casquette quand ce n’est pas son indécrottable bonnet.
Ce fils qui refuse de rendre visite à sa maman, jusqu’à ce qu’il y apprenne un terrible et lourd secret, a pour défaut de toujours vouloir creuser, y compris sa propre tombe. C’est donc tout naturellement que ses pérégrinations en terre inconnue, ces quartiers abandonnés de Chicago, l’y conduiront. Repose en paix, Anthony.
Jusqu’à ce que la mort les sépare, Brianna aimait/adorait/soutenait son homme. Et ce malgré sa capacité à se tirer une balle dans le pied dans des dîners mondains, où trois de crevettes décortiquées, recouvertes d’une sauce signée en spirale, constituent un bon et savoureux repas. Incrédule au départ, parce que concentrée à la fois sur son boulot et son couple, donc, elle peine à croire que Candyman existe. Mais elle finira par le voir de ses propres yeux.
En fait, celui qui a toujours su : c’est l’intrigant William Burke.
Avec ce phrasé à la fois simple et sophistiqué, cette narration qui fait froid dans le dos, l’homme est la mémoire ambulante de ce quartier qui porte sur ces quelques murs délabrés des traces d’histoire et d’horreur.
C’est lui qui fait la transition entre le passé et le présent, entre Anthony McCoy et Sherman Fields. Le bougre que des policiers ont tabassé jusqu’à la mort parce qu’il aurait soi-disant distribué des bonbons avec une lame dans l’emballage.
Depuis pour se venger, l’accusé à tort apparaît quand tu cites son nom cinq fois.
Si le message de Jordan Peele contre les brutalités policières n’était pas autant matraquée, l’histoire de cette vengeance aurait finalement pu être mieux mise en scène par la réalisatrice et co-scénariste Nia DaCosta pour qui : « Candyman est une victime des violences policières !», dans les colonnes du Journal Du Dimanche.
Un homme qui commet « un péché » par amour pour une femme, ça existe depuis que le monde est monde, depuis qu’un certain Adam, bonne poire sur le coup, cueilli une pomme pour sa moitié Eve.
Le genre de choses folles que tu fais quand tu es amoureux plutôt que fan.
En se réappropriant la commission de ce péché originel, sous les traits noirs de Daniel Robitaille, la première version posait déjà un cadre bien précis : à savoir une transgression.
Dans cette nouvelle version de 91 minutes, Costa et Peele reprennent les mêmes ingrédients et les assaisonnent avec un peu de modernité par-ci et beaucoup de bavures par-là. Décryptage.
D’abord, Candyman revient à Cabrini-Green.
Autant te le dire tout de suite : ce quartier, dans lequel ce film, qui n’a d’horreur que le nom a été tourné, existe bel et bien.
À la base, le projet Cabrini-Green Homes avait pour but d’offrir des logements pas chers à des afro-américains. Mais hélas comme toute fausse bonne idée, il finira par devenir un haut lieu de drogue et de violence dans les années 90.
Dans la version 2021, la gentrification a presque complètement effacé cela. Ce qui n’empêche pas l’assassin de revenir sur les lieux du crime. Son come-back peut s’analyser de deux façons : d’abord une piqûre de rappel sur la façon dont de nombreux afro-américains sont mal logés et ensuite sur les effets négatifs de la transformation d’un quartier populaire dès qu’une classe plus aisée y pose valises et trolleys. C’est le premier troll utilisé, ici.
Peut-être moins évident de prime abord, le second est néanmoins intéressant.
Batman, mâle blanc qui s’ennuie tellement avec son immense fortune qu’il décide de la jouer chauve-souris,
Spider-Man, qu’une morsure d’araignée oblige à enfiler une combinaison moulante bicolore et tisser des Toiles comme s’il était Internet, mais aussi Black Panther, qui sort les griffes après avoir absorbé une potion magique au vibranium.
Ou encore, Catwoman, dont les pouvoirs félins lui permettent de toujours retomber sur ses pieds. Mais aussi The Falcon, et cette armature en forme de faucon, etc.
Qu’ils soient de DC Comics ou de Marvel Studios, la plupart des super-héros ont un lien étroit avec une créature : un animal totem.
Ici, Candyman est piquée sur la main droite est piquée par une abeille. Celle-ci le transformera si profondément, avec l’apparition d’une épaisse croûte, qu’une partie de son corps, dissimulée sous un manteau XXL, prendra une forme hideuse et repoussante qui déplairait à n’importe quel trypophobe ! Âmes sensibles, s’abstenir ! Ces insectes volants, dont la fonction est de produire du miel, lui servent à asseoir une domination sur une partie de l’espèce humaine par des attaques.
Pas sûr que Beyoncé Knowles-Carter, Queen Bee, « la reine des abeilles », l’accepte à bras ouverts dans sa ruche.
La contre-utilisation de symboles étant sa marque de fabrique, Peele continue à enfoncer le clou.
VICTIMES NOIRES D’UN CÔTÉ, MEURTRE DE BLANCS DE L’AUTRE
Tout au long du film sorti il y a quelques mois, fin 2021, le réalisateur-comédien, connu aussi pour ses sketches hilarants et noirs avec Keegan-Michael Key, s’efforce d’énoncer puis de dénoncer les violences faites aux noirs américains. Dans une Amérique où Kyle Rittenhouse, un jeune homme blanc, tueur de deux manifestants antiracistes, peut être acquitté. Au calme. C’est cette White America suprémaciste que Candyman crible de balles ou plutôt de crochets de sa main droite.
Oui dans ce remake, la majorité des victimes sont blanches.
Que ce soit le curateur qui veut coucher avec son assistante, l’assistante elle-même, mais aussi la critique d’art qui dénonce l’embourgeoisement certain d’Anthony McCoy ou encore les policiers blancs qui tentent de l’arrêter. Même ce groupe de filles blanches, bêtes d’avoir dit le nom interdit dans les toilettes de leur école, y passe aussi. Alors qu’une adolescente noire qui mind son business tranquillement dans les toilettes y échappe. Tout un symbole.
À trop jeter à la figure de cinéphiles dopés par la bande-annonce et surtout l’envie de voir ce projet de Jordan Peele, oscarisé pour le meilleur scénario original avec Get Out en 2018, Candyman n’ a que finalement que peu d’intérêt. C’est pas demain la veille que des adultes autrefois apeurés par, « Si tu ne vas pas te coucher, Il va venir te chercher hein ! », auront une frousse monumentale.
Définitivement acquitté, Charles Blé Goudé a lancé la procédure de réclamation des dommages et intérêts à la CPI pour la longue privation de liberté injustement subie. Il poursuivait l’institution pour « Erreur judiciaire grave et manifeste ». Pour donner une suite à cette requête, la Cour Pénale Internationale (CPI) vient de rejeter ce jeudi 10 février sa demande d’indemnité compensatoire.
En substance, que réclamait Charles Blé Goudé ?
En effet, Charles Blé Goudé réclamait « la somme de 819 300 euros (536 641 500 francs CFA) ou à titre subsidiaire (…) la somme de 381 900 euros (250 144 500 francs CFA) pour l’erreur judiciaire qu’il a subie ».
En premier lieu, ses avocats ont d’abord recensé le nombre de jours (1 778) que l’ancien détenu de la Cour pénale internationale (CPI) a passé derrière les barreaux entre son transfert dans le pénitencier de Scheveningen, le 22 mars 2014, et sa libération conditionnelle, le 1er février 2019. Puis le temps écoulé jusqu’à son acquittement définitif, le 31 mars 2021 (790 jours), et enfin le nombre de jours écoulés depuis (163). Au total, 2 731 jours, dont il demande que chacun soit indemnisé à hauteur de 300 euros.
Ainsi, la défense de Charles Blé Goudé réclame donc 819 300 euros de dommages et intérêts pour la longue procédure judiciaire qu’a subie leur client. C’est ce que révèle un document confidentiel consulté par Jeune Afrique, et ayant été signé de Geert-Jan Knoops, l’avocat principal de l’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo.
Charles Blé Goudé
En second lieu, Ils réclament également 381 900 euros contre les « graves et manifestes erreurs de la justice » qu’en 2018, lorsque le procureur de la CPI a refusé d’abandonner le dossier. Charles Blé Goudé, promet d’utiliser cet argent pour venir en aide « aux victimes de la crise postélectorale de 2010-2011 », écrivent ses avocats.
Que prévoit alors le statut de Rome à cet effet ?
Le Statut de Rome, qui régit le fonctionnement de la CPI, prévoit en effet ce type de recours.
Son article 85-3 indique ainsi que « dans des circonstances exceptionnelles, si la Cour constate, au vu de faits probants, qu’une erreur judiciaire grave et manifeste a été commise, elle peut, à sa discrétion, accorder une indemnité conforme aux critères énoncés dans le Règlement de procédure et de preuve à une personne qui avait été placée en détention et a été libérée à la suite d’un acquittement définitif ou parce qu’il a été mis fin aux poursuites pour ce motif ».
Pour bénéficier de cette indemnité, les requérants doivent se référer à la règle 173 du Règlement de procédure et de preuve de la CPI. « Quiconque réclame une indemnisation pour l’un des motifs visés à l’article 85 doit en faire la demande par écrit à la présidence, qui charge une chambre de trois juges de l’examiner. Ces juges ne doivent pas avoir été associés à une décision antérieure de la Cour concernant le requérant », précise le texte.
La demande doit être formulée dans les six mois suivant la dernière décision de la Cour dans l’affaire jugée. Elle doit par ailleurs indiquer « les motifs et le montant de l’indemnisation demandée ».
Une fois formalisée, « cette demande d’indemnisation et toute autre observation écrite formulée par le requérant sont transmises au Procureur », qui a la possibilité d’y répondre. La chambre de trois juges délibère alors sur le dossier, puis informe les deux parties de sa décision.
L’incompréhensible décision de la cour
Pour donner une suite à cette requête légale de Blé Goudé, la Chambre a conclu que « les actions de l’Accusation ne sont pas constitutives de poursuites abusives et qu’il n’a pas été démontré qu’une autre forme d’erreur judiciaire grave et manifeste avait été commise. Par conséquent, la demande d’indemnisation de M. Blé Goudé a été rejetée ».
Rappelons que l’acquittement définitif de Blé Goudé et de Laurent Gbagbo par la Cour symbolisait aux yeux des Africains une humiliation pour la cour. D’ailleurs, les Africains ne l’ont jamais reconnue comme une crédible et impartiale institution mais plutôt comme une cour impérialiste mettant aux pas les dirigeants souverainistes africains pour les intérêts de l’Occident. Certainement que pour la cour, accepter une indemnisation pour Blé Goudé symboliserait à nouveau une énième humiliation qu’elle subie de par ses propres agitations…
Regrettant la décision de la Cour, l’équipe de défense de Charles Blé Goudé maintient, au demeurant, que « les dommages irréversibles pour monsieur CBG et sa famille du fait de cette situation demeurent objectivement incontestables et l’histoire en restera témoin à jamais ».
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