Finales NBA : Drake, l’homme qui murmurait à l’oreille de ses rivaux

Par Georges Dominique. Depuis que les playoffs ont commencé, Drake fait tout pour se faire remarquer. Dommage qu’il n’ait pas mis la même énergie pour répondre à Pusha-T…

Depuis que les playoffs ont commencé, Drake prêche pour sa paroisse canadienne : Toronto. Un peu trop d’après certains. La finale NBA entre les Raptors de Toronto et les Warriors de Golden State ayant commencé, l’homme qui murmurait à l’oreille des adversaires va faire encore parler de lui.

MILWAUKE – TORONTO, Tensions en série

Drake se donne à 100% (Associated Press)

« Il n’y a pas de place pour les fans ou pour Drake, quelque soit son statut, sur le terrain. Il y a des lignes pour une raison. Et comme je l’ai déjà dit, la Ligue est habituellement plutôt bonne pour sanctionner les dépassements de ces lignes. » fulmine le coach des Milwaukee Bucks Mike Budenholzer, à la fin du game 4 remporté par les Raptors.

Drake ou l’art de se faire remarquer

Si le coach de la « meilleure équipe de la Ligue », selon plusieurs sources, est aussi énervé c’est parce que le rappeur canadien a tout fait pour se faire remarquer.

Dans la Scotiabank Arena, Monsieur je-mets-en-chanson-mon-spleen, assis au premier rang où il faut à priori un prêt de la Banque Mondiale pour s’asseoir, s’agite, se moque de ses adversaires et surtout du franchise player Giannis Antetokounmpo lorsque celui-ci manque un lancer-franc.

À toi, à moi

Le match suivant, Mallory Edens, la fille du propriétaire de la franchise, répond. La jeune femme blonde enfile un tee-shirt à l’effigie de Pusha-T qui attend toujours que Drake réponde à son violent clash. Loin de se laisser distraire par cette attaque subliminale contre leur ambassadeur, les Raptors remportent le game 5 puis le game 6. L’encombrant supporter numéro 1 a su entrer dans la tête de ses adversaires pour ne plus la quitter. Comme une chanson trop auto-tunée.

L’épisode Drake versus Bucks rappelle à certains comme le site dédié au basketball Trashtalk la rivalité entre le réalisateur Spike Lee et le shooter à trois points Reggie Miller.

REGGIE MILLER/SPIKE LEE : Je t’aime, moi non plus

Masqué par l’ombre de Michael « Air » Jordan, Reggie Miller n’en était pas moins un incroyable shooter à trois points dans les années 90. Lorsqu’il s’élevait dans les airs, avec son corps dans lequel il flottait, ses longs bras habiles, il arrivait à inscrire des paniers dans des situations improbables.

Certains l’admiraient pour son incroyable talent, d’autres le détestaient cordialement. À commencer par Spike Lee. À côté du réalisateur de BlacKkKlansman, Drake est un inoffensif amateur mignon en matière de trashtalking, chambrage.

À l’Est, Jordan a laissé la voix libre

Finale de la conférence Est, 1994. Michael Jordan a déposé les clés de la conférence Est pour partir en retraite (il reviendra plus tard, en 1995). Résultat : quelques-uns nourrissent le secret espoir de remporter le titre à commencer par les Knicks de New-York et les Pacers d’Indiana.

Spike Lee, maître chambreur et perdant

Game 5, les deux équipes sont à égalité deux victoires partout. Les Knicks dominent le match quand assis au premier rang, Spike Lee a la merveilleuse idée de provoquer l’arrière filiforme en petite forme. Touché dans son orgueil, le numéro 31 des Pacers avec ce maillot qui semblait trop grand pour ses frêles épaules enchaîne les paniers victorieux et provoque son adversaire à chaque fois. Miller finit avec 39 points ! Ce soir-là, New York est Reggie par Miller!

Des provocations entre stars et public, le basket n’en a malheureusement pas le monopole.

Le football, l’autre terrain de jeu

La longue vie des sportifs en général et des footballeurs en particulier est parfois émaillée de petits incidents de trois fois rien qui font pourtant la Une. Ça a récemment été le cas avec Neymar.

Montant les marches du Stade de France après la finale perdue face à Rennes, le 27 avril dernier, le numéro 10 parisien cède aux provocations d’un supporter rennais, qui a auparavant insulté tout l’équipe du Paris Saint-Germain, et le gifle. La vidéo fait le tour du monde ou presque, rappelant au passage que les footballeurs sont des êtres humains aussi. Certes, ils doivent bien se comporter mais ne leur en demandons pas plus qu’à certains dirigeants politiques ou d’entreprises.

Interrogé sur le phénomène Drake et l’attention qu’il génère, le meneur Stephen Curry disait :

« Je sais que c’est une situation un peu délicate lorsqu’il est juste là, sur le terrain, mais au bout du compte, il s’amuse, et on ne peut pas détester quelqu’un qui s’amuse ». Mais ça, c’était avant le Game 1 au cours duquel : il a porté le maillot dédicacé par Dell Curry, le père de Stephen, et eu des mots avec Draymond Green…Hâte de voir comment les Warriors et lui réagiront quand le Canadien va encore se moquer d’eux avec l’air de dire : « Non, ce n’est pas comme ça ! ».

Draymond Green, Drake et Curry – (Jose Carlos Fajardo_Bay Area New Group)

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