Projections, ambiance, animations… L’annuelle Brown Sugar Night a comme à son habitude séduit son public lors de sa troisième édition au Grand Rex du 30 au 31 octobre
Troisième édition pour votre évènement afrociné de l’année, la seule et unique Brown Sugar Night. Dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 octobre, la salle du Grand Rex situé dans le 2ème arrondissement de Paris a accueilli un public de près de 2500 personnes. De 20h à 6h30, les spectateurs ont eu l’occasion d’assister à une projection en avant-première dans une ambiance Afro-Us qui a su faire danser les plus timides.
Will Smith en vedette de la Brown Sugar Night
Cette année, les deux projections choisies – en version originale sous-titrée français – mettaient à l’honneur le célèbre Will Smith. La première, diffusée à 21h30, n’était autre qu’”A la recherche du bonheur” , où l’acteur interprète un représentant en commerce qui finit à la rue avec son fils.
A 1h30 du matin, le public a également eu le privilège d’assister un mois avant sa sortie en France à l’avant-première de “La méthode Williams”. Le film tant attendu, produit par Warner Bros, retrace l’histoire vraie derrière le succès des sœurs Williams grâce à la persévérance de leur père, Richard, interprété par Will Smith.
Une ambiance vraimeeeent…
Crédit : @brownsugardays
Outre les projections cinématographiques, la Brown Sugar Night de l’entrepreneur Didier Mandin, s’impose également comme un événement plus que festif. C’est pendant les pauses, entre chaque film, que l’esprit de l’événement se fait réellement sentir à travers les différentes animations.
Entre un karaoké géant, des battles de danses sur scène et les DJs set animés par le comédien Willaxxx, les spectateurs n’ont pas eu d’autre choix que de s’ambiancer tous ensemble. Tour à tour, DJ Anaïs B, DJ Did et DJ Namasthy ont enjaillé à tour de rôle chacun des 2500 spectateurs de la salle du Grand Rex. Afro, Rap, Kizumba, Dancehall… il y en avait pour tous les goûts et à toutes les sauces. Et comme les organisateurs de cette soirée annuelle le disent si bien, Nocturne = pas de dodo. Encore une fois, le Brown Sugar Night n’a pas déçu et fait d’ores et déjà grandir l’envie d’une prochaine édition.
Électron libre du Rap Ivoire, le rappeur Widgunz est passé à la vitesse supérieure avec la sortie de son nouvel album : High Demand.
« Bébé, vas-y doucement / Eh doucement / Eh doucement / Bébé, fais ça doucement eh / Ralentis, bébé anh / Ralentis, baby / Ralentis, bébé anh / Ralentis, baby ehh » scandent en cœur femmes apoutchou et/ou skinny, sapées comme jamais, et garçons mince mince et/ou gros bras endimanchés, le tout collé contre les nombreuses barrières grises qui les séparent des artistes – issus du Rap Ivoire pour la plupart – venus chanter à La Sunday Festival.
« Get Together » abidjanais devenu en moins de deux ans, malgré quelques couacs, l’un des plus gros festivals de musique d’Afrique francophone.
En ce dimanche soir du 27 décembre 2020, la communion entre le jeune homme qui chante et le public qui bouge au Ralenti est visible depuis partout sur cette esplanade du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire noire de monde. Avec ces mains qui agitent des gadgets orange aux couleurs d’un des plus gros sponsors de l’événement. Orange Is The New Black.
Le rappeur qui déclenche cette douce folie passagère n’est autre que Salim Maguiragua, plus connu sous le nom de Widgunz.
Depuis cette soirée, le jeune artiste n’est plus au ralenti et a même sorti : « High Demand » ; un album où plusieurs genres musicaux se mêlent à cette trap dont il raffole. Rencontre avec celui qui « aime s’écouter d’abord lui-même ».
RAP À CINQUANTE BALLES
Le rendez-vous pris lors de la listening party organisée par sa maison de disques, Sony Music Entertainment Côte d’Ivoire, a finalement eu lieu.
Maillot de l’Équipe Nationale de Côte d’Ivoire sur les épaules, short kaki militaire, chaussettes courtes et noires qui s’enfoncent dans des Air Force One blanches, Salim Maguiragua, rires aux lèvres, sort d’une berline allemande accompagné par ses amis.
Assis dans le VTC que tu as pris pour venir dans cette partie cachée de la Riviera Golf, où les grands murs des villas cossues découragent à priori curieux et voleurs, tu observes ce vingtenaire aux grands yeux marrons. Les locks ont remplacé l’afro qu’il arborait, il y a quelques jours.
Et pendant ce temps-là, le chauffeur chauve qui manque naturellement de pièces joue ainsi le premier gros tube de l’artiste qui a longtemps tourné en boucle à la télévision et à la radio : Monnaie. Avec en featuring Didi B, « quelqu’un que je connais depuis longtemps.»
PAR ICI LA MONNAIE
« À la base, c’était un freestyle que j’avais enregistré avec un ami auparavant. Et, j’ai décidé de prendre une partie du freestyle pour faire le refrain du morceau. Et puis, je lui ai fait écouter le morceau en a capella et puis il a kiffé. » raconte Widgunz, après s’être installé dans la salle d’enregistrement de ce label de musique où la directrice de la communication et l’attachée de presse, assises dans le fond, veillent au grain.
LE SUCCÈS DERRIÈRE LUI
Le refrain de cette chanson sortie en 2017 se rappe comme suit :
« Tu veux ton argent ? / Ce n’est pas palabre, faut pas te fâcher / J’ai billet de 10.000 je cherche à casser / Donc l’après-midi, il faut repasser, parce que…/Tantie de pain n’a pas monnaie / Gars de cabine n’a pas monnaie / Tantie de pain n’a pas monnaie / Le boutiquier n’a pas monnaie, n’a pas monnaie / Tantie de pain n’as pas monnaie » Avis aux amateurs.
Si Monnaie est le titre qui l’a sûrement fait connaître au grand public, le garçon, lui, n’en a pas vraiment conscience. Et pour cause, le morceau est sorti trois semaines avant qu’il ne commence les cours universitaires, laissant derrière lui un succès naissant.
En effet, après avoir fait ses classes dans plusieurs écoles abidjanaises, qu’elles soient dans le système français ou ivoirien (Fred et Poppée, Thanon Namanko, etc.), il poursuit son parcours aux États-Unis.
Direction Atlanta et le sud des États-Unis, bac STMG en poche.
DES ÉTUDES QUI PASSENT À LA TRAP
Dans cette ville où est née la Trap music, qui se caractérise notamment par un flow beaucoup plus lent qu’à l’accoutumée et des mots qui traînent sur le bout des lèvres de rappeurs murmurants, ce benjamin d’une famille de trois enfants suit des études supérieures en finance, tout en continuant à écrire et écouter de la musique. « Y avait un producteur qui s’appelait Mexikodro. Il est venu avec une trap assez différente. » avant d’épeler le nom de ce producteur américain qui l’a marqué.
La carrière musicale qu’il avait démarrée en 2016 après avoir ouvert son SoundCloud, au retour d’un séjour chez l’Oncle Sam déjà, y prend une autre dimension. Oui, après deux ans d’études, le jeune Maguiragua décide d’arrêter les études !
« Aujourd’hui, tu n’as plus besoin de payer une scolarité de six millions [de francs CFA, NDLR] pour aller étudier le management ! » en guise d’explication avant de continuer à éclaircir ses propos :
« [Parce que je savais que je voulais être rappeur, NDLR ] J’ai jugé que je faisais perdre de l’argent et du temps à tout le monde. »
Alors, l’ex-étudiant rentre à Abidjan. Ici, le gamin, qui « a découvert le hip-hop avec In Da Club de 50 Cent. », annonce la nouvelle à ses parents choqués puisqu’ils « ne connaissent pas une autre voie de réussite [que les études, NDLR] » se lance officiellement dans une carrière musicale avec un rap de qualité : un rap à 50 balles.
INDEPENDANCE DAYS
Le visage glabre et impassible, le corps enfoncé à moitié dans la chaise et surtout les bras croisés, recouverts de plusieurs tatouages, Widgunz recouvre lentement mais sûrement la pièce boisée, où micros, claviers dorment en attendant la prochaine session d’enregistrement, de timidité et de petites anecdotes. Comme le jour où il a enregistré Shekina, sorti en 2018.
CINQ MINUTES TOP CHRONO
« Il a fallu cinq minutes pour faire l’enregistrement. Je suis entré en studio et ça a duré cinq minutes.C’est le son le plus rapide [que j’ai enregistré, NDLR] ! »
C’est peut-être le son le plus rapide qu’il ait enregistré mais c’est aussi et surtout une chanson religieuse à la base. Et dans un pays où des églises poussent souvent rapidement et sauvagement, au mépris des règles élémentaires d’urbanisme et de bienséance, bousillant littéralement le sommeil dominical de certains, on n’est jamais loin d’une vraie fausse polémique.
ARRIÈRE DE MOI BAD BUZZ !
« C’est juste une chanson qui existe que je rechante. On ne peut pas appeler ça un sample. On ne peut pas m’en vouloir de chanter quelque chose, que quelqu’un a déjà chanté. », revenant sur son état d’esprit de l’époque. L’idée que cette chanson le noie éventuellement dans un mauvais buzz ne lui a à vrai dire jamais traversé l’esprit.
Sur son processus d’écriture, le rappeur tatoué révèle volontiers :
« Je choisis toujours le beat d’abord. Toujours…Quand j’ai le beat, j’écoute ça régulièrement. Et à la maison, j’écris le morceau. Je réserve la séance et je viens enregistrer. » Mais l’élève studieux, qui tout petit « n’était pas turbulent à la maison », admet « avoir déjà écrit au studio ».
Continuant sur sa lancée, le timide jeune homme évoque rapidement sa famille qui le soutien : « Ma maman, elle m’encourage. J’ai perdu mon père. »
L’interview dure depuis quinze minutes et des poussières maintenant, Salim et Widgunz se racontent chacun à leur tour. Cette fois-ci c’est autour du second.
QU’EST-CE QUI FAIT MARCHER WIDGUNZ ?
« J’aime beaucoup m’entendre. Quand je fais un son, que je vais au studio, quand on finit d’enregistrer, je vais réécouter le son…
À la base avant de proposer la musique, je suis déjà fan de ce que je fais…C’est comme si ton artiste préféré sort un nouveau, tu es toujours content. »
Ses préférés à lui, ceux avec qui il aimerait travailler, ce sont : Future, Z du 13 Block, sans oublier les producteurs London on da Track, Zaytoven et bien sûr Mexikodro. La plupart d’entre eux baignant dans la Trap.
Les quelques poils qui recouvrent sa lèvre supérieure lui font une maigre moustache, le genre qui révèlerait éventuellement un certain manque d’expérience. Tout le contraire de l’interviewé qui a déjà quatre projets à son actif (Entre parenthèse, Non, Correct et High Demand) et forcément d’autres anecdotes.
« Maty avec Lesky. On a enregistré le morceau avec un écouteur ! » d’une voix enthousiaste avant de rajouter : « Ça veut dire qu’on entendait même pas le beat dans le casque. C’était dans une chambre, une petite chambre…C’était la première fois qu’on se rencontrait de toute notre vie ! » Et de révéler pour terminer la date en riant : le 8 janvier 2020.
Incapable de choisir dans toute sa discographie, le son qui lui plaît le plus, Widgunz tend l’oreille et acquiesce quand tu lui racontes l’histoire de cette Équipe du Dimanche qui bougeait au Ralenti.
Ce n’était pas la première fois que celui, qui Fais la Danse avec Shan’L sur son nouvel album, faisait vibrer la foule.
CONCERT DE LOUANGES À SOCOCÉ
Déjà en 2018, soit un an avant de signer chez Sony Music Entertainment Côte d’Ivoire, il avait donné un concert au cinéma de Sococé, centre commercial situé aux Deux-Plateaux.
« J’habitais juste à côté de Sococé. […] C’était bien. Tout le monde est venu. Y avait la famille. C’était le premier qu’on faisait. […] On s’était pas dit que ça allait fonctionner forcément. Et on a vu que les gens sont venus. On a donné notre spectacle et on a vu que les gens étaient contents. » d’un air étonnamment détaché comme si c’est Salim et non Widgunz qui racontait.
Alors, une pause s’impose, histoire de le faire réagir davantage.
Balayant d’un revers de la main l’idée que ce soit la timidité qui l’empêche de réaliser ce qu’il a accompli, ce supporter de la Séléphanto montre au filet : « […] À la période où on a fait ce que j’expliquais-là, c’était pas une période où tout le monde se levait, faisait un concert, précisant, je parle des rappeurs. Dans le rap, y a pas vraiment ce truc-là. Et nous, on a pensé à faire ça. Et puis, ça fonctionné.On était étonné que s’est fonctionné. » en cours sous le coup de l’étonnement, semble-t-il.
Dire qu’à cette époque, le Rap Ivoire n’était pas aussi populaire qu’aujourd’hui est un doux euphémisme. C’est bien simple.
À cette époque, le coupé-déchaîné de Yôrôgbô dominait la scène musicale ivoirienne. Avant que l’artiste défunt n’emporte avec lui ce genre musical qu’il a créé et incarné, avant que le coupé-décalé ne se résume aujourd’hui qu’à des bruits déjà entendus.
Depuis pour parler familièrement, le Rap Ivoire a pris le pouvoir. Et Widgunz, qui fait partie de ses représentants le plus populaires, lui, a sorti High Demand, avec une vingtaine de titres.
LA DEMANDE EST HIGH
Dans ce studio d’enregistrement, des notifications au bruit si particulier trahissent l’appartenance de ces smartphones addict à la secte de feu Steve Jobs. Le petit bip familier résonne dans cette salle complètement à l’écart du reste du bâtiment principal ou encore de la piscine. Cette piscine autour de laquelle blogueurs, journalistes et musiciens s’étaient réunis quelques jours auparavant pour écouter, voir et discuter avec Widgunz, dans sa chemise blanche immaculée et ses Air Force One.
Certains avaient fait leurs devoirs, pris le temps d’écouter l’album, via un espace réservé en ligne, d’autres avaient sauté cette étape.
Et milieu d’eux, deux jeunes gens, particulièrement exaltés, étalaient leur amour pour Widgunz au grand jour nocturne. Ce sont eux sa fanbase : de gentils et fidèles méchant méchant. C’est aussi pour eux qu’il a fait cet album.
« À la base, je venais régulièrement au studio pour enregistrer des morceaux ici, parlant du studio, sur une longue période.
Et, on a vu qu’on avait enregistré un certain nombre de morceaux et c’était beaucoup. [Ensuite, NDLR] J’ai fait un programme pour sortir tous ces sons-là, vu que c’étaient des sons qu’on aimait et qu’on voulait pas garder pour nous. On a décidé de regrouper ça et d’en faire un album. »
Ainsi naquit High Demand.
Sur les beatmakers, il était impensable pour lui qu’il ne travaille pas avec Jeune Bendjoul avec qui « C’est spirituel ! »
« La plupart des sons qu’il a fait pour moi, ce sont même pas des sons où je lui ai donné des idées. Il m’envoie juste le beat par mail et à chaque fois, y a toujours un ou deux qui vont me parler. » développe-t-il avant de continuer : « Et, même quand j’ai une idée, c’est lui qui arrive à donner vie à l’idée comme il se doit. »
Comme il se doit, Widgunz a essayé de faire les choses pour son nouveau projet arc-en-ciel. À commencer par la collaboration avec Shan’L.
ALBUM ARC-EN-CIEL
« La collaboration avait déjà été envisagée. Donc, les beatmakers qui ont travaillé sur le projet, ont écouté le morceau et trouvé qu’il fallait qu’elle pose dessus.Elle a posé de son côté. »
Reggae, kompa, trap, etc. son nouvel opus est un album arc-en-ciel sur lequel tu retrouves outre l’artiste gabonaise qui met le feu le feu, partout où elle passe, et aussi Didi B sur un délicieux Pain Brochette.
« J’avais déjà enregistré une première version. J’ai changé mon couplet mais j’ai gardé le même refrain. » Qui d’ailleurs ressemble à ça :
« Pain brochette / Position levrette / Et maintenant, tu regrettes / Poisson crevette / Tout ça dans ma recette / Parle mal, tu décèdes / Avant que Dieu ne décide » Le genre qui va probablement beaucoup tourner en club, si ce n’est pas encore fait.
https://www.youtube.com/watch?v=YsIr_Ucy0E4
Maintenant que l’album est sorti, le jeune rappeur ressent du soulagement, « Enfin les gens vont pouvoir découvrir ce que tu as préparé pour eux ! », et de la pression : « Est-ce que ça va pouvoir répondre à leur attente ? »
Conscient que l’album marque « forcément » un tournant dans sa jeune carrière, le môgô, qui utilise quelques termes nouchi seulement dans ses chansons, jette un regard plein d’espoir sur le Rap Ivoire :
« On espère que ça marcher. Ça nous rend heureux. On espère que dans les années à venir, ça sera une industrie. » Avant de se définir comme « un acteur du mouvement qui essaie d’apporter sa contribution.»
QUEL GENRE DE CHANTEUR, ES-TU ?
La tête que tu fais quand ton album est enfin sorti. (Tous droits réservés)
Trap d’abord, électron libre ensuite, l’ancien étudiant peine lui-même à expliquer dans quelle catégorie il se situe exactement.
Contrairement à certains de ses contemporains qu’on ne cite pas, il est « à la base, artiste-rappeur. »
À la faveur de l’ambiance décontractée qui règne dans la salle, face à ses problèmes d’identité, l’attachée de presse complète : « [Artiste-rappeur, NDLR] qui chante un peu. » Et de déclencher ainsi les rires de cet artiste-rappeur qui chante un peu donc.
Arrivant à faire la part des choses entre succès commercial et son appréciation musicale, les streaming, nouveau baromètre de l’industrie musicale, ont finalement une importance relative pour lui.
D’ailleurs lors de la listening party, il avait expliqué « ne pas écrire ses chansons pour qu’elles deviennent virales. »
Pour, lui, le plus important c’est surtout : « […] que j’amuse toujours, que la passion soit toujours là. Le succès, c’est pour ceux qui l’entourent. »
Et parmi ceux qui l’entourent, il y a particulièrement Aïda, sa grande sœur, dont les cinq lettres sont visibles sur son cou.
GRANDE SŒUR, TATOUAGE ET PULLOVER
L’échange qui aura duré au final 55 minutes et 35 secondes, source Voice Memos d’iPhone, tire à sa fin. Les rires sont de plus en plus nombreux et francs, dans cette ancienne cuisine qui a été complètement transformée, et les bras de l’intéressé sont de moins en moins croisés.
Puis, le jeune adulte à l’âme d’enfant allonge l’un d’entre eux et raconte comme il a obtenu le premier de ses neuf tatouages qui n’est autre que la devise de la Côte d’Ivoire devenue son motto : Union – Discipline – Travail.
https://www.youtube.com/watch?v=Uh2pBNPbGck
« À la base, il devait être petit, insistant bien sur le petit, maintenant arrivé dans le coin, le gars a fait ça gros. Au lieu de lui dire…je n’ai pas parlé. » donnant l’autorisation de le mentionner tel quel entre des rires qui montent au plafond. Puis, le jeune homme de vingt-deux ans complète l’anecdote savoureuse : « [Après le tatouage, NDLR] Je suis à la maison. J’ai porté pullover…Ma grande-sœur, elle allait me tuer. Un jour, elle était au travail…J’étais fatigué d’être dans pullover. Je lui ai envoyé un message pour lui dire que vraiment j’étais désolé, etc. Et, puis j’ai fait la photo. Elle m’a appelé. » Sa grande-sœur lui a pardonné, depuis.
Et d’autres tatouages comme celui du richissime Mansa Musa, en hommage à ses origines maliennes, sont venus recouvrir son corps à peine sorti de l’adolescence.
Cette jeunesse se lit sur son visage et s’entend dans sa voix quand résigné, celui qui a la tête sur les épaules reconnaît avoir du mal avoir du mal à se détacher des réseaux sociaux, sur lesquels il passe beaucoup de temps quand il n’est pas en studio ou en train d’écrire.
« C’est addictif ! », d’un ton catégorique.
Ce qui est addictif, aussi, c’est sa musique. Avec ces paroles que tu peux entonner au Ralenti : « Bébé, vas-y doucement / Eh doucement / Eh doucement / Bébé, fais ça doucement eh / Ralentis, bébé anh / Ralentis, baby / Ralentis, bébé anh / Ralentis, baby ehh»
A l’occasion du festival “Le mois Kreyol”, le conservatoire Maurice Ravel a accueilli “Entre ciel et Terre”, un solo du danseur et chorégraphe togolais Kossivi Sénagbé Afiadegnigban.
Pièces de théâtre, concerts, projections, tables rondes… Si le festival “Le mois Kreyol” parvient à satisfaire son public par une programmation plus qu’éclectique, la danse occupe une place de premier choix lors de cette célébration de la langue créole et de ses cultures. Ainsi, les 16 et 29 octobre au conservatoire Maurice Ravel, le public découvrait le danseur et chorégrapheKossivi Sénagbé Afiadegnigban, à travers son solo “Entre ciel et Terre”. Une chorégraphie qui aspire à faire voyager les spectateurs tout en les motivant à creuser le rapport à leur identité et à les inciter à un retour aux sources.
Un voyage initiatique “Entre ciel et terre”
Avec un décor minimaliste assorti d’une seule et même lumière projetée sur le danseur, aucun spectateur n’était en capacité de détourner le regard de cette chorégraphie hypnotique. “Entre ciel et terre” est parvenu à transporter le public dans un voyage initiatique où Kossivi Sénagbé Afiadegnigban, en quête de sa véritable identité, se retrouve tiraillé entre tradition et modernité.
Dans un état à la fois de rejet mais en même temps de découverte, le danseur, vêtu d’un t-shirt bleu et d’un jean rose, entame son processus d’acceptation sur un fond sonore entrainant. Entre roulades, balancements et mouvements saccadés, la chorégraphie prend en otage l’attention des spectateurs, troublés par cette véritable lutte dansante. Arrive le moment où Kossivi se déleste de ses vêtements, passage qui symbolise la future rencontre avec ses ancêtres.
Désormais habillé d’un pagne blanc noué autour de la taille, il entre dans une phase de transe à travers des mouvements vifs et répétitifs. Des mouvements d’ailleurs, en total décalage avec la musique car “ils existent par eux-mêmes”. Dans un cercle dessiné au talc, Kossivi s’attèle à des déhanchements, des chutes, des tournoiements et des coups dans le ventre le tout dans une ambiance mystique aux allures de rituels africains.
Kossivi Sénagbé Afiadegnigban inspiré par les rituels africains
Inspiré par les rythmes et chants de plusieurs pays du continent, Kossivi Sénagbé Afiadegnigban, originaire du Togo, s’est nourri de ces pratiques ancestrales afin d’ériger sa chorégraphie.
La rencontre avec le pagne blanc représente donc la communion avec ses ancêtres mais aussi leurs pratiques et leur vécu. L’idée du cercle, elle, symbolise le fondement, l’ancrage et la communauté. “C’est en général un cercle qui domine dans plusieurs rituels africains car tout est relié à lui” explique le danseur. “Il porte toute la cérémonie et fait circuler l’énergie des uns et des autres. Grâce à lui, tout le monde participe à la transe de chacun” ajoute-t-il.
Le talc quant à lui sert d’« élément de connexion » entre la terre et le ciel, le vivant et le vécu et le corps et l’esprit. Tous ces éléments traduisent la stabilité retrouvée par le danseur dans son avènement vers son “moi” futur.
Lorsqu’on lui demande pourquoi il a fait le choix de présenter ce solo lors du Mois Kreyol, la réponse que Kossivi ne se fait pas attendre.
“Ce festival est un grand bol dans lequel plusieurs cultures sont mélangées. On rencontre, on partage, on échange. L’Afrique est bien présente dans la créolisation et participer au Mois Kreyol est ma façon à moi d’apporter une part du continent”.
Face au mécontentement grandissant des artistes en Guadeloupe, j’ai voulu rencontrer et m’entretenir avec un élu influent et spécialiste de la question : Georges Bredent.
Georges Bredent, ou le passeur de Mémoire
Avocat, ex-président de la commission Culture du Conseil régional de Guadeloupe, ex-conseiller général, maire adjoint à la Culture et au Patrimoine de la ville de Pointe-à-Pître et ex-président du Conseil d’Administration du MACTe, Georges Bredent connaît bien les mondes politiques et culturels guadeloupéens ainsi que les coulisses de l’aménagement territorial de sa région. Mais il en est aussi un chroniqueur assidu et passionné, un passeur de Mémoire, et cette passion pour l’Histoire, il la transmet à travers l’écriture et les romans qu’il publie (dont le dernier, Le miracle du bas de la source, vient de paraître chez Jasor).
Avec lui et sans langue de bois, nous avons abordé les questions de politique de la ville et nous l’avons interrogé sur l’évolution urbaine de Pointe-à-Pître, de son centre-ville historique sclérosé et paupérisé par le logement social, de l’absence de perspective entrepreneuriale et du sentiment de déclassement de la « bourgeoise » qui fuit progressivement.
Au sujet de l’épineuse problématique du déséquilibre des aides accordées au monde de la Culture, nous avons également évoqué avec lui le passé et l’avenir possibles de la Renaissance, ce haut-lieu de la Culture pointoise et guadeloupéenne, et du Centre des Métiers d’Arts, symbole pour beaucoup de l’absence de politique culturelle.
En homme d’expérience et en connaisseur du terrain, il nous explique en quoi la Culture est souvent une question de compétence politique et territoriale, que l’avenir est sans doute dans une alliance encore plus renforcée entre les pouvoirs publics et les investisseurs privés. Il nous démontre en quoi une vision culturelle globale doit passer par une mutualisation des aides et que le moment incertain que nous vivons actuellement n’est qu’un mauvais moment à passer.
Alors, en attendant des jours meilleurs et la renaissance de la Renaissance, je vous laisse passer un bon moment avec M. Bredent !
Il s’appelle Aurélien, il a créé en 2018 avec deux amis Karim et Freddy AfriQuiz le premier jeu de société de culture 100% Africain. Amoureux du continent, leur leitmotiv est de partager avec le plus grand monde ce que l’Afrique a de plus beau à offrir.
De ce constat, nous avons à la fois une responsabilité individuelle et collective de vulgariser chacun à son échelle ce patrimoine hérité.
De là, AfriQuiz s’est posé une question simple : Comment présenter l’Afrique de manière à intéresser le maximum de monde et susciter l’envie de découvrir ce patrimoine qui a tant à nous offrir ?
Le projet AfriQuiz a donc été une évidence : se cultiver par le divertissement.
C’est quoi AfriQuiz ?
AfriQuiz est un jeu de plateau addictif de plus de 250 questions réparties en 13 catégories pour découvrir l’Afrique en s’amusant. Le but du jeu est d’être le premier à atteindre la case Arrivée en répondant correctement aux questions. AfriQuiz c’est beaucoup plus qu’un jeu. AfriQuiz c’est un voyage dans la culture noire.
AfriQuiz c’est Voyager de Tunis à Johannesburg, de Dakar à Mogadiscio.
AfriQuiz c’est explorer la civilisation Nubienne.
AfriQuiz c’est danser la Rumba congolaise
AfriQuiz c’est savourer un plat de Ndolé accompagné de missolè avec un jus de Bissap bien glacé.
AfriQuiz c’est parler le Wolof, le Fang, le Yoruba, le Berbère ou encore le Swahili
C’est quoi la mission d’AfriQuiz ?
AfriQuiz vise à :
Vulgariser la culture et le patrimoine africain
Instruire par le canal du divertissement
Promouvoir l’Afrique par nos héros et nos réussites historiques
« Notre rêve c’est de susciter l’envie à un Italien, un Canadien ou un Malien d’aller visiter le domaine de Zongo à Kinshasa, le musée national de Lomé ou encore les chutes de la Lobé à Kribi.«
Le 360 Paris Music Factory sous l’impulsion de l’Ethical Fashion Initiative et avec le soutien de la ville de Paris prépare un projet qui vise à valoriser la scène actuelle des créatrices et créateurs d’Afrique et de sa diaspora à travers l’organisation d’un événement à Paris pendant la semaine de la Fashion Week du 28 Février au 8 Mars 2022.
Les Ethical Fashion Days sont les jours de lancement de ce projet d’envergure sont organisés des visites d’ateliers de la Goutte d’Or, des projections de contenus digitaux pour découvrir les collections des designers de l’Ethical Fashion Initiative, des work-shops, des tables rondes avec les créateurs Laurence Chauvin-Buthaud de Côte d’Ivoire et Lukhanyo Mdingi d’Afrique du Sud…
Le samedi 30 Octobre visite guidée des ateliers de la Goutte d’Or et le soir, concert de Sam Mangwana. Le 31 Octobre, brunch et musique africaine.RV au 360 Paris Music Factory ces 30 et 31 octobre pour découvrir les talents de la haute-couture africaine.
« Le mois Kreyol », qui met en lumière les cultures et langues créoles s’est ouvert dans plusieurs villes en France le 9 octobre et ce jusqu’au 28 novembre.
Cinquième édition pour le festival “Le mois Kreyol”. Cette année, la célébration internationale de la langue créole et ses cultures s’est ouverte le 9 octobre et se clôturera le 28 novembre 2021. De Paris à Bordeaux en passant par Strasbourg et Nantes, le festival s’installera également aux Antilles et en Guyane début 2022.
A travers la thématique “Jardins secrets”, cette cinquième édition se focalise sur les jardins des territoires créoles et les problématiques environnementales. Cet évènement incontournable pour les amoureux des cultures ultra-marines propose une programmation dense et variée capable de toucher petits et grands.
Programmation
Danse, concerts, théâtre, contes, littérature, tables rondes, ateliers… Mais aussi, des artistes issus des Antilles, d’Afrique et d’Europe tels que :
Kaloune, Jacques Schwarz-Bart, Tony Chasseur, Edmony Krater, Chantal Loial, Irène Bicep, Yann Villageois, Régine Lapassion, Valérie Goma, Seksion Maloya, Igo Drané, Véronique Kanor, Eric Lauret, Lena Blou, Willy Vainqueur, Cie Très-d’Union, Mario Pounde, Micheline Bienvenu, Tiombô, Arnaud Dolmen, Kossivi Sénagbé Afiadegnigban, Frantz Flereau, Mariann Mathéus, Odil Suzy Ronel, Ceïba, Florence Boyer, Thierry Galand, Elise Kali Sergio Grondin, Franck Salin, Marie-Claude Bottius, Odile Pedro Leal, Marlène Myrtil et Myriam Soulanges, David Walter, Dowdelin, Xavier Belin, Manzèl Looma…
Création du mois Kreyol
Le mois Kreyol est le fruit d’une idée de la chorégraphe et danseuse Chantal Loïal, directrice artistique de la compagnie Difé Kako. Son but premier était de donner une place aux artistes ultramarins peu représentés dans le paysage culturel hexagonal et permettre à tous les créoles du monde de profiter d’un moment de partage, d’échange et de rencontres.
Après s’être entourée de partenaires fidèles acquis avec le temps, d’artistes engagés, reconnus, émergents et d’amateurs, la chorégraphe lance la première édition du festival le Mois Kréyol en 2017. Depuis, l’événement offre une visibilité durable sur les scènes françaises avec une programmation éclectique de deux mois. Un temps qui permet la rencontre d’une multitude d’artistes et de disciplines venant d’horizons différents mais animé par la même passion !
Marvel Eternals, bientôt dans les salles obscures françaises. C’est le nouveau petit bébé de Marvel, une franchise qui, dans l’idée, vient pour apporter une nouvelle équipe dans un univers en continuelle expansion.
Les Eternals, c’est quoi ? Des êtres immortels. Fin.
On ne va pas spoiler, ne vous en faites pas. Pour parler du casting, il est diversifié, de Gemma Chan pour Sersi, qui avait déjà incarné un personnage du MCU dans Captain Marvel en 2019, en passant par les deux frères Stark (les fils de Ned dans Game of Thrones, pas de lien avec Tony) Richard Madden et Kit Harrington dans les rôles respectifs d’Ikaris et de Dane Whitman, Kumail Nanjiani qui interprète Kingo, Lauren Ridloff pour Makkari, comme Brian Tyree Henry (dont nous vous avions parlé à l’occasion de la l’arrivée d’Atlanta sur Disney+) en tant que Phastos.
Mais le casting compte aussi de très grosses pointures en les personnes d’Angelina Jolie dans le rôle de Thena et Salma Hayek pour Ajak, Don Lee ou Ma Dong-Seok, de « Dernier train pour Busan », en Gilgamesh. Et un peu moins connus Barry Keoghan, Lia McHugh jouant Druig et Sprite.
SAN DIEGO, CALIFORNIE -Juillet 20: (L-R) Kumail Nanjiani, Brian Tyree Henry, Salma Hayek, Richard Madden, Lia McHugh, Angelina Jolie, Don Lee et Lauren Ridloff de Marvel Studios’ ‘The Eternals’ au Comic-Con de San Diego (Photo par Alberto E. Rodriguez/Getty Images pour Disney)
Notre avis ? La bande-annonce de Marvel Eternals montre ce qu’il faut : pas trop ni trop peu, car le film est bien plus que les deux ou trois blagues sur la bande à Fury.
Plus sérieusement, Eternals est une histoire Marvel qui semble hors du temps. À la manière d’un Into the Spiderverse, ou de Marvel What if, le scénario surfe sur les événements que la franchise des Avengers a mis plus de dix ans à mettre en place, en trame de fond. La patte du géant du superhéros est présente. Du sérieux, de l’humour et de quoi s’en mettre plein les mirettes. Car visuellement, oui, c’est joli. Mais ça, on le savait, c’est Marvel.
À la réalisation, Chloé Zhao a une approche différente de ce que l’on a pu voir avec la franchise Avengers et les différents épisodes qui la composent. Une approche plus mystique, plus dans l’exploration des personnages. Et pour cause ! Marvel Eternals a l’ambition de mettre en lumière une nouvelle équipe sur la durée d’un film. Un pari pas si osé compte tenu de la ferveur qu’a pu susciter les Gardiens de la galaxie.
Lauren Ridloff dans le rôle de Makkari – Marvel Eternals
Après les événements d’« Avengers : Endgame », une tragédie imprévue oblige les Éternels, des êtres aux pouvoirs extraordinaires, à sortir de l’ombre et à se rassembler à nouveau face à l’ennemi le plus ancien et redoutable de la race humaine : les Déviants, des monstres se nourrissant d’espèces vivantes. Un voyage dans le temps à des points historiques de l’humanité comme l’apogée de Babylone, ou Hiroshima, sans pour autant faire un focus sur l’humain, mais plutôt sur ses protecteurs.
Ce premier volet des eternals nous propose une immersion dans le développement d’êtres similaires à des dieux au contact de nos civilisations. L’évolution du regard qu’ils peuvent porter sur le genre humain, et l’incidence que cela a sur eux. Les studios Marvel continuent sur le chemin de l’ambivalence avec des personnages et des histoires plus nuancées à l’image de Captain America : Civil War et des protagonistes Erik Killmonger et Thanos qui apportent un intérêt autre au MCU.
Kudos à Brian Tyree Henry pour son entrée dans la famille ! Incarnant Phastos (parallèle à Héphaïstos la divinité grecque), il nous donne un point de vue réaliste sur son expérience parmi les humains, dans un concentré d’émotions dans lesquelles le public peut facilement se retrouver. Il est l’un des rôles les plus intéressants et touchants du long-métrage. Il est pertinent de noter que les autres acteurs ont dû subir des entraînements pour atteindre un certain niveau de forme, Brian de son côté est resté tel qu’il est et en tire une fierté manifeste. En interview, il dit que cela lui plaît pour l’inspiration que cela pourra générer.
Brian Tyree Henry en Phastos – Marvel Eternals
Marvel Eternals est tourné beaucoup plus à la manière d’un conte onirique que ce qui a été fait avant et c’est une expérience intéressante. Et si vous vous demandez pourquoi ils ne sont pas intervenus pour Thanos… Ils vous donneront la réponse eux-mêmes ! Faites confiance à Marvel, c’est cohérent !
Marvel Eternals sera dans les salles françaises à partir du 3 novembre !
Et si les histoires de superhéros vous manquent, passez par ici !
KAM immobilier s’impose comme un interlocuteur de confiance pour la diaspora afro-caribéenne souhaitant investir dans l’immobilier en Afrique. Rencontre avec Patricia Touré, fondatrice de l’entreprise.
Confiance, transparence, sécurité, simplicité. Telles sont les valeurs de Groupe KAM immobilier, qui offre à la diaspora afro-caribéenne les moyens d’investir en toute sérénité sur le continent. Basé sur Abidjan et Paris, l’entreprise, créée en 2016 par Patricia Touré, couvre plusieurs secteurs d’activités dont Achat-vente de terrains, construction ou encore prestations et gestion immobilières.
Mère de trois enfants, épouse, entrepreneure et investisseure en immobilier, Patricia Touré a créé KAM immobilier avec 15 ans d’expérience à son actif. Dans cet entretien, elle explique pourquoi il est important d’investir en Afrique mais surtout en quoi KAM immobilier s’inscrit comme une solution pour la diaspora.
Que signifie “KAM” et pourquoi avoir choisi ce nom pour votre entreprise ?
Il s’agit à l’origine des initiales du nom de mes enfants. Mais il se rapporte également à tout ce qui est kémite donc tout ce qui est noir, qui renvoie à l’Afrique et à la terre mère. Ensuite, dans KAM, il y a aussi le Ka, qui signifie la force vitale qu’il y a dans chaque être humain.
Pourquoi avoir créé KAM immobilier ?
Patricia Touré, fondatrice de Groupe KAM immobilier
Premièrement, l’immobilier est ma passion. Depuis une quinzaine d’années, j’investis en Côte d’Ivoire et en France, qu’il s’agisse d’immeubles, d’appartements ou de maisons que j’ai achetées, vendues ou louées. Autour de moi, plusieurs personnes me demandaient des conseils pour investir dans l’immobilier. J’ai donc créé une chaîne youtube où je donnais des astuces et des stratégies à suivre aux personnes qui ne savaient pas par où commencer. J’ai par la suite créé KAM immobilier pour répondre à ces demandes.
En quoi KAM immobilier s’inscrit comme une solution pour la diaspora africaine ? Qu’est ce qui la différencie d’autres agences qui se trouvent sur le continent ou d’autres entreprises immobilières qui ciblent la diaspora ?
J’ai des clients qui se trouvent au Canada, en Angleterre, en France, aux Antilles, au Cameroun… Je connais donc les problématiques de la diaspora afro-caribéenne et j’en fais partie, ce qui me donne un plus par rapport aux agences qui sont sur le continent. Les personnes de la diaspora veulent investir sans contrainte. Elles veulent des prix compétitifs et avoir le maximum d’informations. Lorsque je veux moi-même acheter des terrains, j’adopte une démarche où je me déplace, je me renseigne et où j’hésite. Mais j’ai la possibilité de me rendre tous les mois à Abidjan pour faire des contrôles inopinés sur le terrain et j’ai également un circuit avec des partenaires sur place.
Cela fait en sorte que les prestations que nous proposons aillent plus vite. KAM immobilier propose en premier lieu un investissement en toute sécurité en plus d’un contrat où je m’engage à rembourser les clients en cas de problème. Si je m’engage sur un terrain, c’est que j’ai effectué des vérifications jusqu’au dernier moment et ce avant de recevoir leur argent.
Comment se déroule le suivi des prestations (vente, location, permis de construire…) que vous proposez ?
Nous proposons plusieurs prestations en passant d’un simple achat de terrain à un diagnostic de bien. Si un client souhaite acquérir un terrain par exemple, il a la possibilité soit de me contacter, soit de contacter mon assistant à Abidjan. Par la suite, on lui fournit les informations dont il a besoin. S’il souhaite effectuer une visite du terrain et qu’il se trouve sur place, il peut le faire et s’il vit à l’étranger mes partenaires s’en occupent.
Si le client nous fait confiance, on achète directement sur place et dans le cas contraire, il peut contacter une tiers personne qui entrera en relation avec nous. Après la visite, on signe le contrat où nous aurons au préalable indiqué nos engagements ainsi que les informations sur le client qui apparaîtront sur les documents officiels du ministère de la construction. Ensuite, le client sera informé de chaque démarche concernant son achat par mail.
Et en ce qui concerne le repérage des biens ?
Mes partenaires, avec qui je travaille depuis des années et qui se trouvent à Abidjan, se chargent du repérage des biens. Avant de proposer un terrain en vente à un client, nous vérifions toujours qui est le propriétaire au niveau du ministère de la construction. La particularité de KAM est que nous travaillons sur le Grand Abidjan, une zone dessinée par l’Etat pour désengorger la ville. Il s’agit de sites stratégiques qui vont certainement s’accroître en raison de futures constructions comes de stades, des universités, des ponts et autres. Nous nous penchons sur tous ces sites à fort potentiel pour ensuite les proposer aux clients.
D’après vous pourquoi est ce important pour la diaspora d’investir, d’acheter ou de construire en Afrique ?
Je pars du principe où il ne faut pas oublier son pays d’origine. Nous sommes africains et nous nous devons d’avoir un pied à terre chez nous. Lorsque l’on regarde les statistiques, l’Afrique est le continent où il y a le plus de terres arables. 60% des transactions immobilières dans le monde sont faites en Afrique mais par des pays étrangers comme la Chine, l’Arabie saoudite, le Qatar ou encore les Etats-Unis.
Ces pays achètent massivement des terres de chez nous sans que ça nous fasse tressaillir. 2050 verra la population du continent doubler et nous n’aurons plus de place pour nous. En grande partie, l’Afrique appartient déjà politiquement et économiquement aux pays étrangers et bientôt elle leur appartiendra physiquement. Les enfants de nos enfants risquent de ne pas avoir de terres chez eux donc la diaspora doit investir chez elle au risque de ne plus être maître de son sol.
Comment fonctionne le secteur de l’immobilier sur le continent ?
Il est réglementé mais le processus prend un peu de temps. La plupart des gens qui veulent acheter ne passent pas forcément par des agences ou structures immobilières agréées mais par des connaissances comme un cousin, ou une tante qui auront entendu que l’on vendait un terrain. Et quand on fait partie de la diaspora, on peut se faire arnaquer car l’on se trouve à distance. Le fait de ne pas passer par un circuit dans les normes peut poser problème. En France, quand vous achetez un terrain, il est déjà titré. Après être passé chez le notaire, vous obtenez votre terrain titré en trois mois. En Afrique, il y a plusieurs stades d’évolutions.
Vous pouvez acheter le terrain auprès de villageois. Il ne sera pas titré et vous aurez seulement une attestation villageoise. Le risque est donc la vente à plusieurs personnes en même temps. Vous pouvez également acheter votre terrain une fois qu’il est titré mais le prix sera différent et les documents aussi. Vous pouvez alors vous faire arnaquer à toutes les étapes. En revanche, acheter un terrain définitivement titré par l’Etat vous donne une sécurité à 99,99%.
Sur votre site web, vous précisez que l’immobilier n’est pas réservé à une élite. Qu’entendez-vous par cette phrase ?
On a souvent l’impression que pour investir dans l’immobilier il faut être riche or c’est faux. Et c’est ce que je déconstruis avec mes apprentis investisseurs immobiliers. Que ce soit ici en France, en Afrique ou ailleurs, il suffit de préparer son projet en amont, et surtout bien gérer son budget. J’ai l’habitude d’aider mes clients au début de leur investissement en montant une stratégie sur plusieurs mois ou sur une année. Le but étant d’obtenir un budget suffisant. Il faut savoir qu’il est possible d’investir en Côte d’Ivoire avec 2000 ou 3000 euros et même en France, il est possible d’investir avec un SMIC. Tout le monde peut investir dans l’immobilier en faisant les choses correctement et dans l’ordre.
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Près de 4 millions d’adolescentes sont soumises au repassage des seins dans le monde. Cette pratique culturelle néfaste, qui est surtout répandue en Afrique occidentale et centrale, doit cesser.
Les récents reportages au Royaume-Uni sur le repassage des seins illustrent une fois de plus les dommages causés aux jeunes filles par la culture. Ces reportages font suite à de nouveaux appels en faveur d’une action plus ferme contre cette pratique, dont on observe qu’elle empêche le développement des seins d’une fille et réduit par conséquent l’attention sexuelle qu’elle peut recevoir. Elle consiste à utiliser un objet pour masser, taper ou presser les seins à plat.
Le repassage des seins est courant en Afrique occidentale et centrale, notamment en Guinée-Bissau, au Tchad, au Togo, au Bénin, en Guinée-Conakry, en Côte d’Ivoire, au Kenya et au Zimbabwe. Elle est particulièrement répandue au Cameroun : on estime qu’une fille sur trois (environ 1,3 million) y a été soumise au repassage des seins.
Alors que les rapports sur les horreurs des mutilations génitales féminines, des mariages forcés et des crimes dits d’honneur sont courants, les gens sont peut-être moins conscients de la pratique qui consiste à repasser les seins des jeunes filles à la puberté.
C’est ce que j’ai constaté au cours de 15 années de recherche sur les « pratiques culturelles préjudiciables » dans le monde. Cette pratique reflète les croyances et valeurs misogynes hideuses qui sous-tendent d’autres pratiques abusives. Elle reflète en fin de compte une dynamique de pouvoir qui exige la soumission des femmes et le contrôle total de la sexualité des femmes et des filles.
La socialisation des jeunes filles
Le repassage des seins fait partie intégrante de la socialisation des jeunes filles des communautés touchées depuis un certain temps. Les conséquences médicales peuvent être graves. La pratique peut inclure l’utilisation de meules, de spatules, de balais et de ceintures pour attacher ou lier les seins à plat. Parfois, des feuilles censées avoir des vertus médicinales ou curatives sont utilisées, ainsi que des peaux de plantain, des pierres chaudes et des fers électriques.
Cette pratique est généralement effectuée par les mères, les chamans et les guérisseurs. Certaines sages-femmes s’adonnent à cette pratique. Cela en fait une source de revenus, d’une manière qui s’apparente à la mutilation génitale féminine.
La croissance des seins d’une fille pendant la puberté est considérée comme liée à l’émergence de sa sexualité ; si elle n’est pas maîtrisée, elle aura des implications « problématiques » et « destructrices » pour le statu quo familial et communautaire (patriarcat).
Cependant, cette lecture sexuée de la pratique est encore compliquée par des recherches qui suggèrent que les mères commencent à repasser les seins de leurs filles pour tenter d’empêcher les mariages précoces et de garder leurs filles à l’école plus longtemps.
En d’autres termes, si le développement de la poitrine d’une fille peut être empêché, elle ne sera pas considéréecomme prête à se marier et à donner naissance à un enfant, ce qui lui permettra de poursuivre ses études plus longtemps.
Il est évidemment essentiel de comprendre les moteurs de la pratique si l’on veut identifier les voies du changement. Il est clair que le repassage des seins n’est pas la réponse au mariage des enfants. Mais dans des contextes où les choix sont rares, il semble offrir à certaines mères le seul moyen viable de donner à leurs filles un peu plus de temps pour s’instruire suffisamment pour avoir des options.
Un problème mondial
Les mutilations génitales féminines et le repassage des seins doivent être replacés dans le contexte d’une idéologie plus large qui considère la sexualité féminine comme honteuse et quelque chose à cacher et à nier.
Des efforts sont déployés à l’échelle mondiale pour renverser cet état d’esprit. UK Aid, par exemple, finance un mouvement social appelé The Girls Generation qui travaille dans toute l’Afrique pour renverser les normes sociales qui sous-tendent les mutilations génitales féminines.
Le remplacement de pratiques néfastes telles que les mutilations génitales féminines et le repassage des seins par d’autres nouveaux rituels qui célèbrent le corps de la femme permettra, espérons-le, d’inverser à terme ces opinions négatives.
L’élucidation de la prévalence de cette pratique et des raisons qui la sous-tendent ne sera pas facilitée par des reportages (comme ce fut le cas au Royaume-Uni) qui décrivent le repassage des seins comme une preuve supplémentaire des horreurs vécues par les « autres cultures ».
L’accent doit être mis sur les inégalités structurelles sous-jacentes qui continuent de dévaloriser le corps des femmes et des jeunes filles. Il s’agit d’un problème mondial, et non d’un problème propre à certaines régions du monde.
Notes et références
Tamsin Bradley, professeur d’études de développement international, Université de Portsmouth.
Cet article est traduit et republié de The Conversation sous une licence Creative Commons. Lire l’article original.
La « purification sexuelle » est une pratique néfaste courante dans plusieurs pays africains, où une femme est censée avoir des rapports sexuels après ses premières règles, après son veuvage ou après un avortement, en guise de rituel de purification. Au Malawi, les filles sont obligées d’avoir des rapports sexuels avec un travailleur du sexe rémunéré, appelé « hyène », une fois qu’elles ont atteint la puberté.
Connue sous le nom de « kusasa fumbi » (« balayer la poussière »), à interpréter comme le fait de se débarrasser de son inexpérience en matière de sexe en le faisant réellement, la purification sexuelle est considérée comme un rite de passage et une forme d’initiation des jeunes filles à la féminité. Elle est pratiquée dans certaines parties de la Zambie, du Malawi, de l’Ouganda, de la Tanzanie, du Mozambique, de l’Angola, de la Côte d’Ivoire et du Congo.
Dans la plupart des villages du Malawi, une femme âgée, appelée « nankungwi« , est experte en matière de santé sexuelle et reproductive. Elle est souvent aussi une accoucheuse traditionnelle et agit comme la conseillère principale des jeunes initiés. Elle donne des instructions et des conseils aux initiés pour les préparer à leurs nouvelles expériences et à leurs nouveaux rôles, comme les menstruations et le mariage.
Cependant, de nombreuses filles sont poussées au-delà de ce niveau d’instruction de base vers la purification sexuelle lorsqu’on leur donne l’impression que sans cela, elles souffriront d’un grand malheur ou deviendront malades. La plupart se soumettent et participent parce que c’est une partie importante de leur culture et que leurs parents et leur communauté l’attendent d’elles. En fait, ceux qui participent aux rites se sentent élevés par rapport à ceux qui ne le font pas et sont encouragés à éviter de fréquenter les non-initiés.
« Tout le monde veille à ce que son enfant se rende à la cérémonie d’initiation, car sinon, il ne sera pas accepté dans la communauté« , a déclaré à CNN Jean Mweba, spécialiste des programmes d’éducation pour la santé reproductive et la santé des adolescents au Fonds des Nations unies pour la population. « C’est une question d’être accepté dans la communauté« .
Une fois que les jeunes filles sont en mesure de comprendre le concept de sexe, elles sont envoyées dans des « cérémonies d’initiation » ou des camps sexuels pour accomplir le rituel.
Dès l’âge de six ans, on apprend aux filles qu’elles doivent avoir des rapports sexuels pour se débarrasser de la « poussière d’enfant ».
Selon un article publié par la BBC, « dans certaines régions reculées du sud du Malawi, la tradition veut que les filles soient obligées d’avoir des rapports sexuels avec un travailleur du sexe rémunéré, appelé « hyène », une fois qu’elles atteignent la puberté. Cet acte n’est pas considéré par les anciens du village comme un viol, mais comme une forme de purification rituelle.«
Dans les camps, des hommes (souvent des travailleurs du sexe) sont engagés pour terminer le rite en ayant des relations sexuelles avec ces jeunes filles. Ce qui est encore plus horrible, c’est qu’il est interdit à la « hyène » de porter un préservatif ou toute autre forme de protection, car cela va à l’encontre des règles du rituel, qui durerait trois jours.
Joyce Mkandawire, conseillère en communication pour le Girls Empowerment Network, a déclaré dans une interview accordée au Daily Mail que de nombreuses filles n’ont pas le choix et que parfois les hommes adultes connus sous le nom de hyènes sont engagés par les propres parents de la fille.
« Une hyène se déplace la nuit. De même, cet homme hyène vient la nuit dans la chambre de la fille« , a déclaré Mkandawire. « La fille ne sait même pas qui est la ‘hyène’ qui vient avoir des relations sexuelles avec elle« .
Alinane Kamlongera, l’auteur de What becomes of ‘her’ ? A look at the Malawian Fisi culture and its effects on young girls, dit :
« La pratique du Fisi (purification sexuelle) ne sert pas seulement l’appétit masculin (dans le cas d’un Fisi lui-même) mais aussi celui du potentiel/futur marié. Tout le processus d’initiation est basé sur l’apprentissage d’une fille à plaire à son prétendant potentiel. »
De lourdes conséquences
Les conséquences de cette pratique sont nombreuses et effroyables. Les filles voient leur enfance et leur éducation écourtées car beaucoup sont mariées après avoir subi le rituel. (Le Malawi occupe la 10e place pour le taux de mariages d’enfants le plus élevé au monde.) Elles souffrent également d’une initiation traumatisante aux relations sexuelles et sont exposées à des risques de grossesse et d’IST.
En outre, selon l’UNICEF, la principale cause de décès des filles âgées de 15 à 19 ans dans les pays en développement est l’accouchement et les complications liées à la grossesse. Le Malawi a l’un des taux de mortalité maternelle les plus élevés du monde, dont 35 % sont des adolescentes. Plus les filles sont jeunes, plus elles risquent d’être confrontées à des problèmes liés à la grossesse, tels que des fistules (une affection qui entraîne des fuites d’urine et de matières fécales), des hémorragies et d’autres complications.
L’accouchement est la principale cause de décès des filles âgées de 15 à 19 ans dans les pays en développement.
Selon CNN, tout n’est pas perdu. Le ministère de la santé du Malawi a publié un manuel de pratiques culturelles pour éliminer les « pratiques culturelles néfastes ». Il a également collaboré avec les dirigeants locaux et mis en place des programmes de sensibilisation pour aider à maintenir les enfants à l’école et élargir leur accès aux services de santé.
Plusieurs conflits ont secoué divers pays africains au fil des ans, entraînant la mort, les blessures et le déplacement de millions de personnes. On observe actuellement des cas d’instabilité politique sur le continent, avec des violences et des troubles qui font rage. Dans le contexte de l’agitation dans ces pays, nous revisitons sept guerres civiles en Afrique, que nous ne devons jamais oublier.
Nous connaissons nos erreurs mieux que ceux qui veulent toujours les ériger en miroirs pour que nous les voyions. Les guerres ou les conflits en Afrique ne sont pas des erreurs ; cette atrocité humaine unique, qui dure depuis des siècles, est le fruit d’une longue réflexion. Raison de plus pour ne jamais oublier, afin qu’elles ne se reproduisent plus.
La liste qui suit est limitée par le nombre et le type de guerres et de conflits qui ont eu lieu sur le continent. Il n’y avait aucun critère pour en choisir un et en laisser un autre de côté. La liste des 7 guerres civiles ci-dessous est purement informative, destinée à ceux qui disent toujours : « On ne nous a jamais parlé de la guerre civile à l’école« , ou une variante proche, « On ne parle pas de la guerre civile dans mon pays« .
Aussi arbitraire et limitée soit-elle, nous espérons que cette liste nous fera réfléchir ou débattre des guerres en Afrique. Car les guerres qui se répètent, ont des causes fondamentales similaires. Et désormais, comme notre connaissance historique de ces causes est confrontée aux difficultés ou à toutes les choses agréables du présent, nous devons parfois nous contenter de représentations cinématographiques pleines d’action, d’histoires d’amour avec des guerres africaines en toile de fond, ou d’articles comme celui-ci.
Les guerres civiles au Soudan
Le Soudan moderne a vu le jour le 1er janvier 1956. Avant cela, les forces d’occupation, la Grande-Bretagne et l’Égypte, ont fusionné le Nord-Soudan et le Sud-Soudan en 1946. Le Sud n’était pas partie prenante des discussions.
Les deux régions étaient très différentes en termes de culture et de religion, et étaient auparavant gouvernées séparément. Pourtant, en 1953, la Grande-Bretagne et l’Égypte ont accepté d’accorder l’indépendance au Soudan monolithique. En août 1955, quatre mois avant la cérémonie d’indépendance de 1956, la guerre civile entre les soldats du Sud, qui cherchaient à obtenir une autonomie régionale, et le gouvernement central de Khartoum a commencé. La guerre a duré plus de 16 ans.
Une deuxième guerre civile encore plus longue, d’une durée record de 22 ans, opposera l’Armée populaire de libération du Soudan au gouvernement de Khartoum, de 1983 à 2005. Six ans plus tard et après un référendum, un nouveau pays, le Sud-Soudan, est né.
La guerre civile au Nigeria
Le Nigeria a obtenu son indépendance en 1960. Sept ans plus tard, la guerre civile, également connue sous le nom de guerre du Biafra, a commencé, du 6 juillet 1967 au 15 janvier 1970.
Parmi les causes immédiates de la guerre, citons le coup d’État du 15 janvier 1966, le contre-coup d’État du 28 juillet 1966 et les meurtres massifs d’habitants de l’Est (principalement des Igbos) dans le nord du Nigeria qui ont suivi.
Les guerres civiles en Ouganda
En 1894, la région qui est aujourd’hui l’Ouganda est devenue un protectorat britannique. Peu après, les Britanniques ont signé un accord avec le Buganda, faisant de ce dernier une monarchie constitutionnelle. Le royaume du Buganda remonte au 14ème siècle, c’est le plus grand royaume d’Ouganda, et il représente environ 16% de la population.
En 1967, la monarchie a été abolie. Il s’en est suivi une série de coups d’État, de guerres intracommunautaires et internationales, et une véritable horreur de 1971 à 1986.
Sous le gouvernement actuel, à en juger par son histoire moderne, l’Ouganda a été relativement pacifique. Cependant, depuis les années 90 jusqu’à aujourd’hui, il y a eu une guerre permanente avec les rebelles de l’Armée de résistance du Seigneur.
Le génocide des Tutsis du Rwanda
Le Rwanda a obtenu son indépendance de la Belgique le 1er juillet 1962. Avant cela, un référendum a été organisé pour déterminer si le système monarchique de gouvernement qui existait depuis le 18ème siècle devait être maintenu.
Les résultats ont été massivement défavorables au maintien de la monarchie tutsi dans un Rwanda indépendant. En 1959, la révolution rwandaise a eu lieu, ce qui a conduit la majorité hutue à prendre la tête de la république nouvellement formée. La violence de la révolution a fait des milliers de réfugiés rwandais, pour la plupart des Tutsis.
Le 1er octobre 1990, le Front patriotique rwandais (FPR), composé principalement de réfugiés tutsis qui avaient fui en Ouganda, a lancé une attaque contre le Rwanda et a commencé une guerre qui s’est terminée temporairement en 1993, grâce aux efforts de l’Organisation de l’Union africaine (OUA), aujourd’hui l’UA.
Mais en 1994, lorsqu’une roquette a abattu l’avion transportant les présidents du Burundi et du Rwanda, les tuant tous les deux, la guerre a repris et a conduit au génocide des Tutsis.
Les guerres civiles au Liberia
Lorsque le coup d’État de 1980 a eu lieu, le Liberia était une république depuis plus de 100 ans. Le coup d’État a déstabilisé le pays auparavant pacifique et a créé les acteurs, l’environnement pour la guerre civile qui a commencé en 1989 et s’est terminée en 2003.
La guerre civile au Mozambique
Contrairement à la plupart des pays africains, le Mozambique a obtenu son indépendance en 1975 à la suite d’un conflit armé avec le Portugal. La guerre a commencé le 25 septembre 1964 et s’est terminée le 8 septembre 1974.
Deux ans après la guerre d’indépendance, la guerre civile entre le gouvernement au pouvoir et le Mouvement de résistance du Mozambique (RENAMO) a commencé. Bien que cette guerre ait pris fin en 1992, on assiste depuis 2013 à une résurgence du militantisme de la RENAMO.
La guerre civile au Soudan du Sud
Un pays de personnes aux cultures similaires a été gagné, la paix devrait y régner, non ? Faux. En 2013, des combats ont éclaté entre le Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), le parti au pouvoir, et le Mouvement populaire de libération du Soudan – Opposition (SPLM-IO).
Les pourparlers de paix entre les deux groupes ont été interrompus à deux reprises et la Commission des droits de l’homme des Nations unies a averti que si la communauté internationale ne faisait rien, un autre Rwanda pourrait se produire.
Conclusion
Certains des facteurs qui ont déclenché la plupart de ces guerres civiles, comme la peur de la marginalisation, la lutte pour le contrôle des ressources naturelles d’un pays, les sentiments de supériorité raciale ou ethnique, nous poursuivent encore. La plupart des pays africains d’aujourd’hui n’ont pas réussi à se débarrasser de leur histoire coloniale. Un grand nombre d’entre eux ont simplement poursuivi les structures politiques d’exploitation qui leur ont été léguées à l’indépendance. D’autres ont essayé de remplacer l’exploitation coloniale par une exploitation ethnique, ce qui a entraîné des guerres civiles.
Le Rwanda d’après 2005 montre qu’il y a beaucoup à gagner à parler de ces événements traumatisants et à tenir les gens responsables de leurs actes.
Le 15 octobre, l’Afrique a perdu l’un de ses fils les plus illustres, Thomas Sankara, assassiné en 1987. Sankara, capitaine militaire, révolutionnaire marxiste et panafricaniste, a dirigé le Burkina Faso de 1983 à 1987. Nofi vous propose dix de ces citations les plus mémorables.
Véritable humaniste, panafricaniste fervent, révolutionnaire emblématique, Sankara était sans conteste un pilier anti-impérialiste et un défenseur des droits des femmes. Son héritage continue d’inspirer toute une génération et il reste l’un des leaders africains les plus extraordinaires et charismatiques, qui croyait fermement à l’unité africaine, à la lutte de libération de l’Afrique et à sa liberté sociale et économique.
Le capitaine Sankara a dirigé le Burkina Faso d’août 1983 à son assassinat en 1987. En quatre ans, il a transformé le pays, qui était un pays pauvre, dépendant de l’aide étrangère, en une nation économiquement indépendante et socialement progressiste.
Nous célébrons l’héritage de l’un des héros de l’Afrique et nous nous souvenons des mots qu’il nous a laissés dans sa quête de la libération, de l’unification et du développement de l’Afrique.
Citations :
« On peut tuer un homme mais pas des idées »
« La dette sous sa forme actuelle est une reconquête savamment organisée de l’Afrique, pour que sa croissance et son développement obéissent à des paliers, à des normes, qui nous sont totalement étrangers. Faisant en sorte que chacun de nous devienne l’esclave financier, c’est-à-dire l’esclave tout court, de ceux qui ont eu l’opportunité, la ruse, la fourberie de placer des fonds chez nous avec l’obligation de rembourser. »
Sommet de l’OUA, 1987.
« Vous ne pouvez pas accomplir des changements fondamentaux sans une certaine dose de folie. Dans ce cas précis, cela vient de l’anticonformisme, du courage de tourner le dos aux vieilles formules, du courage d’inventer le futur. Il a fallu les fous d’hier pour que nous soyons capables d’agir avec une extrême clarté aujourd’hui. Je veux être un de ces fous. Nous devons inventer le futur. »
Entretien avec le journaliste suisse Jean-Philippe Rapp, 1985
« La patrie ou la mort, nous vaincrons. »
« Notre pays produit suffisamment pour nous nourrir tous. Hélas, faute d’organisation, nous sommes obligés de mendier l’aide alimentaire. C’est cette aide qui inculque dans nos esprits l’attitude de mendiants »
Extrait de Thomas Sankara parle : la révolution du Burkina Faso,1983
« Ceux qui nous ont prêté de l’argent, ce sont eux qui nous ont colonisés. »
« L’inégalité ne peut être supprimée que par l’établissement d’une nouvelle société, où les hommes et les femmes jouiront de droits égaux… Ainsi, la condition de la femme ne s’améliorera qu’avec l’élimination du système qui l’exploite »
Discours « La révolution ne peut triompher sans l’émancipation des femmes », Ouagadougou, Burkina Faso, commémoration de la Journée internationale de la femme, 8 mars 1987.
« La famille patriarcale fit son apparition, fondée sur la propriété unique et personnelle du père, devenu chef de famille. Au sein de cette famille, la femme était opprimée »
Commémoration de la Journée internationale de la femme, le 8 mars 1987
« La révolution et la libération des femmes vont de pair. Nous ne parlons pas de l’émancipation des femmes comme d’un acte de charité ou à cause d’un élan de compassion humaine. C’est une nécessité fondamentale pour le triomphe de la révolution. Les femmes soutiennent l’autre moitié du ciel »
Cité dans « Nous sommes les héritiers des révolutions du monde » : Lessons from Thomas Sankara, Akinyemi Adeseye, mai 2010
« La vraie émancipation de la femme, c’est celle qui responsabilise la femme. »
Notes et références
Interviews, discours, essais et livres sélectionnés.
Environ 79 % des suicides ont lieu dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, bien que les taux de suicide soient les plus élevés dans les pays à revenu élevé.
Dans pas moins de 20 pays, le suicide est un crime. Mais cela n’a jamais permis de l’éliminer. Les résultats des recherches montrent des réserves quant à savoir si les sanctions légales ou religieuses peuvent réellement servir à prévenir les suicides. Si les objections morales et religieuses au suicide peuvent réduire le comportement suicidaire, les sanctions légales n’ont pratiquement aucun effet perceptible. Par exemple, au Royaume-Uni, le taux de suicide n’a pas augmenté après sa dépénalisation.
Au Nigeria, la position juridique est que le suicide n’est pas un crime mais que la tentative de suicide l’est. La section 327 de la loi sur le code pénal (qui s’applique au sud du Nigeria) dispose que :
« Toute personne qui tente de se donner la mort est coupable d’un délit et est passible d’une peine d’emprisonnement d’un an. »
Section 327 de la loi sur le code pénal
De même, la section 231 du code pénal (applicable au nord du Nigeria) dispose que :
« Quiconque tente de se suicider et accomplit tout acte tendant à la commission d’un tel délit est passible d’une peine d’emprisonnement d’une durée pouvant aller jusqu’à un an ou d’une amende ou des deux. »
Section 231 du code pénal
Malgré la criminalisation des tentatives de suicide au Nigeria, le taux de suicide reste considérablement élevé, à 6,9 pour 100 000 habitants en 2019. Cela se traduit par environ 7 019 personnes par an. Le taux actuel est inférieur au taux mondial moyen de 9,0 pour 100 000. Bien que le taux de suicide en Afrique semble être inférieur à la moyenne mondiale, il reste préoccupant.
L’impact de la loi
L’impact de la criminalisation de la tentative de suicide est multiple.
Premièrement, elle transforme un être humain en détresse en un criminel. Des recherches ont montré qu’environ 90 % des personnes qui tentent de se suicider ont un problème de santé mentale. Une proportion considérable – 20,8 % à 35,8 % – de ces personnes souffrirait de dépression.
Deuxièmement, cela peut inciter la personne à faire une nouvelle tentative de suicide pour ne pas subir les conséquences juridiques.
Troisièmement, elle détourne l’attention de la société des soins et des traitements. Au lieu de cela, elle oriente les ressources vers la punition, dont il n’a pas été démontré qu’elle avait un effet dissuasif significatif.
Il faut dépénaliser le suicide
Il existe plusieurs bonnes raisons de dépénaliser de toute urgence la tentative de suicide au Nigeria.
Premièrement, il est incohérent de définir juridiquement comme un crime la tentative d’un acte qui n’en est pas un en soi.
Deuxièmement, la définition légale d’une tentative comprend l’intention, la préparation et la tentative proprement dite. Les mesures de dissuasion légales ne peuvent faire face à la détérioration du bien-être mental qu’à la dernière étape – la tentative de suicide. En revanche, les évaluations de la santé mentale peuvent facilement identifier les premiers stades de l’idéation suicidaire (intention) et de la préparation. En termes d’efficacité de la dissuasion, l’aide est préférable à la punition. Les recherches ont montré que la plupart des personnes qui tentent de se suicider souffrent de troubles mentaux et il serait manifestement injuste de punir les malades au lieu de les soigner.
Enfin, si la tentative de suicide n’était pas un crime, la stigmatisation qui y est associée disparaîtrait et les gens se sentiraient peut-être plus à même d’en parler et d’obtenir l’aide dont ils ont besoin.
La prévention du suicide
L’OMS a formulé des mesures qui peuvent être prises pour prévenir le suicide.
Tout d’abord, les gouvernements doivent prendre l’initiative d’établir des politiques. Le Parlement devrait dépénaliser les tentatives de suicide afin que les gens puissent se faire soigner. Le gouvernement de l’État de Lagos, via sa loi pénale de 2011, a déjà fait un pas en avant en prévoyant une ordonnance d’hospitalisation en cas de tentative de suicide.
Les gouvernements doivent également développer et mettre en œuvre des interventions préventives culturellement appropriées et fondées sur des preuves. Cela nécessite une vision avec des objectifs et un calendrier précis.
Les gouvernements comme les citoyens peuvent jouer un rôle en réduisant l’accès aux différents moyens de se suicider. Par exemple, il a été démontré que 30 % des suicides sont réalisés grâce à l’utilisation de pesticides.
Il faut également aider les jeunes à développer leur résilience personnelle : en développant des compétences de vie, en améliorant l’estime de soi, en développant des compétences de résolution de problèmes, en adoptant un optimisme réaliste et même en faisant appel à la spiritualité.
Au niveau de la famille et de l’individu, il est crucial de donner et de recevoir un soutien social (attention, écoute active, partage de mots encourageants) les uns des autres. Cela aidera les membres de la famille en détresse à faire face à l’adversité.
Enfin, l’identification précoce des personnes à risque (en particulier celles souffrant de troubles mentaux et ayant vécu des événements traumatisants récents) peut se traduire par un traitement rapide et le rétablissement du bien-être.
Notes et références
Adegboyega Ogunwale, psychiatre consultant en chef à l’hôpital neuropsychiatrique d’Aro, à Abeokuta, et président du groupe d’intérêt sur les systèmes médico-légaux émergents de l’Association internationale des services de santé mentale médico-légale. Principaux domaines d’expertise : Psychiatrie légale, psychiatrie générale pour adultes, législation sur la santé mentale, droit médical et éthique.
Cet article est une traduction d’un article d’Adegboyega Ogunwale, maître de conférences, hôpital neuropsychiatrique, Aro, Abeokuta, publié dans de The Conversation sous une licence Creative Commons. Lire l’article original.
Qui a dit que les Outre-mer étaient en retard en matière d’innovation technologique ? La French Tech Guadeloupe, fruit de l’initiative gouvernementale de soutien et de promotion des entreprises numériques, vient nous prouver le contraire !
Lors de mon dernier séjour dans l’île, j’ai pu interviewer Kenny Chammougon (ingénieur terrtorial) et Éric Tessanne (créateur de la société « Avant-Garde Outre-mer » et conseiller en info-gérance informatique), les 2 co-présidents de l’association French Tech Guadeloupe, afin de mieux comprendre leur mission et leur engagement au service de la création et de la promotion des initiatives digitales des entrepreneurs ultramarins.
Initié en 2020 par le Ministère de l’Economie, ce dispositif de labélisation est une étape essentielle vers une économie digitale de laquelle pourrait profiter la Guadeloupe et les guadeloupéens. Cette belle dynamique est d’ailleurs favorisée par l’engouement pour les métiers du Numérique et de la High-Tech, mais également par la généralisation du télétravail.
Pour cela, nos deux dénicheurs de talents mettent en réseau les porteurs de projets qui sont intéressés par les nouvelles technologies et l’innovation avec les ressources institutionnelles et financières nécessaires pour que leurs compétences puissent se transformer en succès commercial.
Et leur action est un succès puisqu’ils ont eu droit à la visite de Cedric O, le Secrétaire d’État chargé de la transition numérique et des communications électroniques, venu saluer cet espoir majeur pour le rebond économique de la Guadeloupe.
Reste maintenant à achever le déploiement du réseau Internet afin que tous les habitants de Guadeloupe, qu’ils résident à Pointe-à-Pitre ou dans les endroits les plus reculés de l’île, puissent bénéficier du très haut débit et de la fibre !
Acclamé par la critique et présenté au dernier Festival de Cannes, “Freda”, de Gessica Généus, sort en France ce 13 octobre.
Présenté dans la sélection « Un certain regard » lors du dernier Festival de Cannes, « Freda », de la réalisatrice haïtienne Gessica Généus, est parvenu à séduire les critiques. Brut et sans filtre, le film, tourné en créole, dépeint les quartiers pauvres de Port-au-Prince en Haïti avec une approche authentique. Entre rires, peur et pleurs, le spectateur est plongé dans le quotidien de Freda et ses proches, un quotidien rattrapé par la politique instable du pays, où chacun se demande s’il faut partir ou rester.
Interprétée par Néhémie Bastien, Freda vit avec sa mère Janette, sa sœur Esther et son frère Moïse dans un quartier populaire de Port-au-Prince où ils tiennent une boutique de rue. Gessica Généus met admirablement en lumière le quotidien de cette famille coincée au milieu d’un chaos politique dans lequel manifestations de rue et balles perdues font rage.
“Ce film permet de nous regarder en face. C’est un miroir de la société et de la politique haïtienne » explique la réalisatrice. Omniprésente au cours du long métrage, cette instabilité ne cesse de rattraper Freda tant dans sa vie personnelle que dans sa vie d’étudiante. En effet, plusieurs scènes montrant des débats houleux entre camarades de classes font référence à la corruption, la violence et autres tourments dont le pays fait face. Après que son petit-ami Yeshua a reçu une balle perdue durant son sommeil, Freda se retrouve alors face à un dilemme. Rester ou quitter le pays avec lui.
La réalisation du long métrage s’est également effectuée dans un contexte d’insécurité, au sortir de trois mois de confinements, non liés à la pandémie mais à l’instabilité du pays. Gessica Généus, qui évoque la présence de tirs nourris lors du tournage de plusieurs scènes, salue les haïtiens qui sont restés pour protéger son équipe.
“Un film de femmes”
Gessica Généus l’assume, “Freda” est aussi “un film de femmes, de femmes noires, de femmes noires haïtiennes”. Ayant grandi dans une famille de femmes, elle dépeint des liens indestructibles accompagnés d’une solidarité à toute épreuve entre ses personnages féminins. A travers la notion de choix, la réalisatrice affiche également une résilience certaine qui émane de chacun d’elles.
Qu’il s’agisse de se blanchir la peau, d’assumer une grossesse non désirée ou encore de se marier à un homme riche pour pouvoir s’en sortir, les femmes que vous verrez à l’écran enchainent les décisions difficiles et font des sacrifices parce qu’elles l’ont tout simplement décidé.
L’actrice Djanaïna François, qui joue le rôle d’Esther, la sœur de Freda, associe les choix de son personnage aux valeurs du féminisme. Esther est une jeune femme qui aime s’amuser et qui entretien des relations avec plusiers hommes. Djanaïna défend sa protagoniste en insistant sur le fait que la juger reviendrait à remettre en question les choix de sa propre vie, qui n’appartiennent qu’à elle.
A travers Freda et sa famille, la réalisatrice mais aussi actrice et chanteuse Gessica Généus dresse le portrait d’un pays emporté dans un cycle gangréné par la violence et la corruption. Un pays où la douleur est tellement ancrée, que ses habitants ne sont pas capables d’être dans l’émoi. Mais il s’agit d’un film nécessaire où les haïtiens ont l’occasion de se regarder en face : “ils ne sont pas haïtiens, ils sont Haïti”.
Vous pouvez retrouver “Freda” en salle à partir du 13 octobre
Anne Sophie a 28 ans et gère depuis deux ans son restaurant Merci Maman. Jeune, dynamique, pleine d’énergie et de projets, elle partage avec Nofi une partie de son histoire d’entrepreneure.
Une femme d’action
Jeune, femme, noire, qui a grandi en Seine-Saint-Denis avec le toupet d’entreprendre à la hauteur de son ambition. J’ai parfois l’impression que je centralise du haut de mes 1m55 (et demi) un certain nombre de préjugés. Qu’il est dur de se faire accepter et de pouvoir crier à tout le monde cette ambition qui me berce. J’ai grandi avec l’idée qu’un jour je serais mon propre patron peu importe comment, et ce, quel que soit les personnes qui seraient prêtes à vivre cette aventure avec moi.
Anne Sophie, gérante du restaurant « Merci Maman Fast Good »
J’ai toujours su qu’au-delà de mon rôle de femme, je voulais exister pour mes idées, mes capacités et mes compétences. Peu importe le temps et les sacrifices je sais que j’y serais arrivé car j’ai été élevée pour être plus forte que tous les obstacles qui se mettent sur mon chemin.
« Ton premier mari c’est ton travail »
Enfin bon, je vous épargnerai les difficultés de l’entreprise ! Oui c’est dur, oui on pleure, oui certain matin impossible de se lever mais finalement je n’échangerais contre rien au monde la vie que j’ai aujourd’hui ! Viser haut est épuisant, plus que ça même, il faut être résiliente, endurante, et toujours en adéquation avec soi-même. Encore plus dans la culture africaine où on est éduqué dans l’esprit qu’il faut faire deux fois plus que les autres pour réussir. « Ton premier mari c’est ton travail » c’est ce que mon père me répétait. Alors j’ai fait des études. Sciences politiques. Commerce international, Marketing digital. J’ai voyagé, j’ai appris, j’ai travaillé. J’ai fini à la banque. Dans un grand groupe en CDI. Mes parents étaient heureux. Moi pas. J’ai besoin d’actions, de bouger, de découvrir, de tomber, de me relever d’apprendre. Alors, j’ai tout abandonné pour entreprendre. Aujourd’hui j’ai encore du mal à prendre conscience de tout ça. Mais c’est là !
Pourquoi « Merci Maman »?
C’est la question qui me revient souvent. Il est original paraît-il. Il fait sourire les mamans, agace les papas et donne des idées aux enfants. Pour moi il symbolise la reconnaissance que j’ai pour mes parents pour l’éducation, les valeurs et les principes qu’ils ont su me donner.
De base c’est parti d’une anecdote bête. Quand j’étais petite. J’avais pour obligation ( car à cette âge-là c’était une corvée) d’aider ma mère pour les tâches ménagères, chose que je trouvais injuste quand mes copines sonnaient à l’interphone pour que je vienne jouer avec elles . Il fallait que je reste aider maman. Je n’avais pas le droit de traîner et je ne comprenais vraiment pas pourquoi ! Moi je voulais m’amuser. À quoi ça me servait d’apprendre à cuire un poulet ?! C’est bien ce que je me demandais, jusqu’au jour où j’ai explosé ! Crise d’adolescence peut être. En tout cas, ma maman m’a simplement répondu : « Tu me remercieras un jour ». Du coup, Quand j’ai décidé de me lancer à mon compte j’ai trouvé amusant d’appeler mon resto merci maman.
« On ne remercie pas assez nos parents pour le bien qu’ils nous font »
Bien sûr, quand on pense à un endroit chaleureux où bien manger on pense à la maison et aux petits plats de maman, qui sont synonymes de convivialité, partage et amour. Mais pour moi c’est bien plus que ça. C’est une phrase qu’on ne dit tous pas assez. On ne remercie pas assez nos parents pour le bien qu’ils nous font et on devrait avant qu’il ne soit trop tard.
« J’ai voulu plus qu’un resto ! J’ai voulu un lieu de vie »
Bref, j’ai 28 ans et des idées plein la tête ! Forte d’expériences diverses et formatrices en France comme à l’étranger j’ai travaillé pour de petites boites où j’ai souvent été la seule employée, ce qui m’a permis de développer ma polyvalence et ma passion pour l’entreprenariat en étant bien consciente de ses difficultés. J’ai ouvert un restaurant que je voulais à mon image. Non ! J’ai voulu plus qu’un resto ! J’ai voulu un lieu de vie. Un lieu où il fait bon vivre. Bonne musique, bonne bouffe good vibes. En fait, c’est un endroit dans lequel tous les jours, j’ai l’impression d’inviter chacun de mes clients à manger. Je veux qu’ils repartent heureux et repus. C’est comme à la maison et ça se ressent.
Les brunchs chez Merci Maman Fast Good!
Une communauté, des événements, des privatisations, de bons petits plats et une avalanche de sourires ! Plus besoin d’aller jusqu’à Paris pour avoir le gout, la qualité et l’ambiance, tout ça avec des prix raisonnables.
Le restaurant s’appelle Merci Maman, il est situé au 68 bis route de Roissy à Tremblay-en-France, on y mange de bons petits plats faits maison, avec amour et on repart le ventre rempli comme si on sortait de chez maman. !
Vous connaissiez « Game of Thrones », « Breaking Bad », ou « Stranger Things », ces séries américaines ont conquis le monde entier. Vous devrez désormais compter avec « Golden », « Maîtresse d’un homme marié » ou « Karma » !
Les séries sénégalaises ont conquis le monde
Depuis quelques années et l’arrivée de nouvelles offres télévisuelles, notamment le Bouquet Africain, les séries africaines se sont multipliées. Et particulièrement, les séries sénégalaises qui sont en pointe dans la production audiovisuelle en Afrique.
Fortes de plusieurs millions de vues sur les réseaux sociaux, ces séries connaissent un véritable succès en Afrique francophone et dans la diaspora. Le public africain est très demandeur de fictions et tout particulièrement celles en provenance du « Pays de la Teranga ». L’engouement suscité par le feuilleton télévisé « Maîtresse d’un homme marié », disponible sur +D’AFRIQUE, le service de vidéo à la demande du Bouquet Africain, en est un parfait exemple.
Avec plusieurs millions de téléspectateurs hebdomadaires, ce programme est une preuve, s’il en fallait, que les diffuseurs et autres financiers ont eu raison de prendre au sérieux l’appétence des Africains pour ces programmes venant combler un vide audiovisuel. Qu’il s’agisse du catalogue +D’AFRIQUE et la multiplicité de programmes qu’il propose, de la montée en puissance de la classe moyenne ou encore de l’essor du digital, il est heureux qu’il y ait de de plus en plus d’opportunités de développement pour la production audiovisuelle en Afrique francophone et notamment de la production « made in Sénégal ».
Des sujets qui reflètent la société sénégalaise d’aujourd’hui
L’Afrique étant un continent émergent, il n’est donc pas étonnant des talents recevoir enfin leur part de lumière dans une diversité de contenus, de production alliant qualité et authenticité. Et c’est justement cela que Le Bouquet Africain propose à ses abonnés depuis 2008.
La créativité existe partout sur le continent, mais une vraie industrie est en train de voir le jour au Sénégal. Cette dernière aborde le petit écran avec une autre approche, un regard rivé vers l’intérieur. En outre, la plupart des séries sont réalisées en Wolof, à l’instar de « Maîtresse d’un homme marié » ou encore « Karma ». Bien que tournées et diffusées en wolof sur le compte de Marodi TV, ces séries sont disponibles en français sur la chaine A+ du Bouquet Africain, puis à la demande dans +D’AFRIQUE, de manière à permettre à ces contenus d’être consommés et appréciés par-delà la communauté sénégalaise.
Mais plus encore que de l’utilisation de langues locales, qui font la fierté culturelle de ces programmes; ce sont ces histoires emblématiques qui sont appréciées, produites par des Sénégalais avec toute la sensibilité qui les caractérise. Sexualité, vie de couple, jeunesse dakaroise, modernité et tradition; voilà un échantillon des thèmes abordés. Des sujets qui reflètent la société sénégalaise d’aujourd’hui. Une nouvelle génération de talents, qu’il s’agisse de scénaristes et de réalisateurs, a réussi à trouver les histoires et le format attractifs, qui diminuent d’autant l’engouement qu’il pouvait y avoir avec les télénovelas sud-américaines. S’abonner au Bouquet Africain et regarder ces séries, c’est une manière simple et ludique de soutenir l’industrie cinématographique sénégalaise.
Des modèles d’acceptation de soi et d’assurance
La beauté africaine est également mise à l’honneur. Il est plaisant au visionnage de « Golden », « Maîtresse d’un homme marié » ou « Karma » de voir que ces séries ne suivent pas la norme privilégiant des femmes à la peau éclaircie. Marème Dial, par exemple, interprétée par la magnifique (et non moins charismatique) Khalima Gadji fait figure de modèle. Désormais, la femme noire est présentée dans toute sa beauté naturelle avec fierté et assurance. Les paradigmes évoluent grâce à ces modèles d’acceptation de soi et d’assurance.
Passer derrière ou devant la caméra et présenter sa vision de la société et du monde n’a pas toujours été une évidence. Comme l’indiquait l’historien sénégalais Cheikh Anta Diop :
« Ainsi l’impérialisme, tel le chasseur de la préhistoire, tue d’abord spirituellement et culturellement l’être, avant de chercher à l’éliminer physiquement. La négation de l’histoire et des réalisations intellectuelles des peuples africains noirs est le meurtre culturel, mental, qui a déjà précédé et préparé le génocide ici et là dans le monde. »
Des séries faites par des Africains, pour les Africains
C’est donc avec résilience que les séries sénégalaises ont mis en avant des réalités sociales qui leurs sont propres. L’Afrique de la même manière que l’ensemble des peuples, a de nombreuses histoires à raconter au monde. Des histoires qui sont de moins en moins entachées par les regards extérieurs trop souvent teintés de clichés. Il était important qu’à travers ces séries, les Sénégalais et plus largement les populations africaines, content le quotidien du peuple à travers leurs prismes. En effet, les problématiques du continent, notamment sociétales, résonnent d’un écho particulier chez les téléspectateurs africains et de la diaspora qui se retrouvent dans ces séries.
Les séries africaines sont africaines parce qu’elles sont faites par des Africains et pour des Africains. C’est une manière efficace et essentielle de se réapproprier son histoire, sa langue, son vécu et son image.
Le Bouquet Africain est pionnier quant à la promotion et la diffusion de contenus africains. En cela, il participe à ce vent nouveau d’émancipation et de réappropriation de soi qui souffle sur le continent noir. Pour répondre à ces attentes, de grands diffuseurs panafricains tels que Le Bouquet Africain, disponible chez tous les opérateurs français, poursuivent leurs engagements en renforçant notamment leurs investissements dans la production de fictions. Et ça, nous ne pouvons que l’encourager !
« Saison des Pluies » est une marque de cosmétique capillaire spécialisée dans la création de gammes à destination des cheveux bouclés, crépus, frisés et ondulés. Leurs soins ont pour objectif de magnifier toutes les boucles en leur apportant ce dont elles ont le plus besoin : l’hydratation !
La Saison des pluies débute en novembre
Emmanuelle Kapulumba, la fondatrice de la marque « Saison des Pluies » a fait de sa vieille passion son métier. Elle nous raconte comment et pourquoi, elle est revenue à ses premiers amours : prendre soin du cheveu. En effet, ce qui n’aurait pu rester qu’une occupation de jeunesse s’est avéré être sa destinée…
Comment avez-vous lancé votre projet ?
Emmanuelle Kapulumba
– Adolescente, j’apprends à me coiffer et je confectionne mes premières recettes naturelles pour prendre soin de mes cheveux, inspirée par les récits d’enfance de ma mère qui utilisait des huiles brutes comme soin de beauté. Je poursuis mon apprentissage de la coiffure en proposant à toutes les femmes de mon quartier qui recherchent un peu de folie capillaire une coupe gratuite pour le plaisir de coiffer. Les années passent et je poursuis ma passion en parallèle de mes études scientifiques. Je rencontre des femmes aux cheveux bouclés, crépus, frisés ou ondulés, et prends plaisir à échanger avec elles sur leurs soucis capillaires ainsi qu’à leur conseiller mes astuces naturelles pour en venir à bout.
Je débute une carrière d’ingénieure aéronautique tout en continuant à formuler pour moi et mes proches. Mais le désir de partager mes recettes est toujours là. C’est décidé, je crée en novembre 2020 Saison des Pluies pour sublimer les boucles dans toute leur diversité. »
Avec « So Wet Oh ! » vous n’aurez plus peur de l’humidité !
Nous connaissons toutes l’appréhension des frisotis lorsque l’humidité arrive. Cheveux qui gonflent, boucles déconstruites, coiffure HS… On est tentées de mettre une tonne de crème pour les discipliner, au péril de notre cheveu et de son hydratation.
« Saison des Pluies », la nouvelle marque française de soins capillaires sort « So Wet Oh ! », un leave-in hydratant sans rinçage qui promet une tenue parfaite. Le Graal pour les cheveux bouclés, crépus, frisés et ondulés !
Ce leave-in est le premier produit issu de la gamme So Wet Oh ! . Il a été formulé pour apporter au quotidien la bonne dose d’hydratation nécessaire. Sans ingrédients nocifs ou artificiels, il contient des actifs naturels anti-sécheresse et nourrissants qui hydratent la fibre capillaire et facilite le démêlage au quotidien pour rendre toutes les boucles magnifiques ! Une formule naturelle à 97%, qui conserve une texture légère, facile d’utilisation et qui pénètre rapidement le cheveu pour apporter une meilleure définition des boucles jour après jour.
Aux confins de la flore africaine
C’est au cœur de l’Afrique du Sud que « Saison des Pluies » est allé puiser l’huile de melon du désert du Kalahari qui constitue l’ingrédient central de sa première gamme So Wet Oh ! Couplée à des actifs hydratants tels que l’inuline, le jus d’Aloe Vera et un complexe de protéines végétales, cette huile est utilisée depuis des générations par les populations locales, les Bushmen, tant pour nourrir la peau que les cheveux malmenés par le climat aride de la région. Économe en eau, sa production se révèle inoffensive pour l’écosystème dont il est issu.
« Pour nous, chaque boucle représente bien plus qu’une texture capillaire. Elles incarnent l’expression d’une affirmation de soi libre, joyeuse, indépendante et décomplexée au sein d’une communauté aux contours multiples qui transcendent les âges, les origines ou les genres. Ce en quoi nous croyons est ce qui nous rassemble. Plus qu’un style capillaire, c’est un état d’esprit. Un Curly state of mind » source: site « Saison des Pluies »
C’est au sein de cet écosystème unique que la marque recueille les principaux ingrédients de ses produits.
Une marque qui respecte votre beauté
Emmanuelle Kapulumba et son équipe ont pensé leur gamme afin qu’elle soit saine pour nos cheveux et pour l’environnement. Grâce à un produit naturel à plus de 90%, nos boucles peuvent bénéficier des bienfaits de la nature sans subir d’altération et sans provoquer d’impact écologique destructeur. Avec ses packagings au design soigné en PET 100% recyclé et 100% recyclable, « Saison des Pluies » se veut respectueuse de la beauté de notre cheveu et de l’environnement qui le permet.
Retrouvez la marque « Saison des Pluies » sur les réseaux :
Le “Legacy Museum”, un musée en Alabama, expose une face sombre de l’histoire américaine de l’esclavage aux violences policières.
Legacy Museum, musée de l’héritage
Esclavage, ségrégation, surreprésentation des Afro-Américains en prison, violences policières… Un musée qui a ouvert ses portes le 1 octobre dans l’Etat de l’Alabama aux Etats-Unis trace un lien entre le passé raciste des Etats-Unis et les inégalités d’aujourd’hui. Le “Legacy Museum”, aboutissement d’un projet lancé en 2018, se situe dans un bâtiment de la ville de Montgomery, où étaient retenus des captifs africains avant d’être vendus comme esclaves.
Avocat, militant et promoteur du musée, Bryan Stevenson explique à l’AFP qu’il s’agit d’un “musée de l’histoire des Etats-Unis, centré sur l’esclavage et ses conséquences (…) parce qu’aucune autre institution n’a autant formaté notre économie, notre politique, nos structures sociales et notre tepérament”.
Toutefois, il pointe du doigt une histoire mal enseignée aux Etats-Unis : “beaucoup de gens ne savent pas que 12 millions de personnes ont été enlevées en Afrique et emmenées en Amérique, que deux millions sont mortes lors de la traversée…”.
L’objectif premier du musée vise à pousser les Américains à s’engager dans la lutte contre les inégalités et à créer une “prise de conscience”. D’après Bryan Stevenson, il est tout aussi important de “toucher les cœurs » des visiteurs en plus de les informer.
Inspiré de du musée de l’Holocauste à Berlin ou celui de l’Apartheid à Johannesburg, le “Legacy Museum” propose une visite “immersive”. Les visiteurs ont effectivement l’occasion d’”embarquer” à bord d’un navire traversant l’Atlantique pour témoigner des souffrances des futurs esclaves.
Une aile est dédiée aux milliers de victimes de lynchages survenus entre 1977 et 1950 tandis qu’un autre espace est consacré à l’esclavage et aux violences sexuelles. “L’humiliation de la ségrégation” longtemps présente dans le Sud des Etats-Unis ainsi que “l’incarcération massive et les violences policières” contre les Afro-Américains sont également au cœur de l’exposition.
L’ouverture du “Legacy Museum” s’inscrit dans un travail de relecture du passé américain depuis le meurtre de l’Afro-Américain George Floyd par un policier blanc, en mai 2020.
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