Funni x Gloria Kabe : récits de femmes, cuisine du monde

Le 26 juillet, à Paris, un dîner unique réunit céréales anciennes, cuisine végétale et mémoire collective africaine. Entre Bénin et Paris, la marque Funni dévoile son tout premier dîner public aux côtés de la cheffe afro-vegan Gloria Kabe. Un événement inédit où chaque plat devient un acte de transmission. À travers cinq séquences gustatives, ce repas rend hommage aux femmes rurales africaines et redéfinit la souveraineté alimentaire comme un geste poétique et politique.

FUNNI x GLORIA KABE : UN DÎNER POUR SE SOUVENIR, POUR SOIGNER, POUR SEMER

Funni, c’est une marque. Mais c’est d’abord un geste. Un geste qui plonge ses racines au nord du Bénin, dans les champs de fonio, de niébé, de sorgho. Trois céréales anciennes, millénaires, trop souvent effacées des récits dominants de la nutrition. Ces graines, pourtant, portent en elles les mémoires agricoles de tout un continent. Elles racontent la résilience, la biodiversité, les gestes lents et précis des femmes rurales. Elles disent la souveraineté, le soin, la transmission.

Funni naît de cette volonté : reconnecter la chaîne alimentaire au tissu vivant de l’histoire africaine. À travers des techniques naturelles comme la germination, la fermentation ou le toastage, Funni transforme ces céréales oubliées en produits biodisponibles, sensoriels, ancrés dans une écologie à la fois du sol et de l’âme.

Mais au-delà du produit, il y a une ambition : réhabiliter les savoirs nutritionnels africains et les femmes qui les portent.

Car Funni, c’est aussi un réseau de plus de 700 femmes rurales partenaires, souvent invisibles, mais toujours indispensables. Elles sont les tisseuses patientes de ce projet, celles qui récoltent, sélectionnent, transmettent. À contre-courant des modèles agricoles extractivistes, elles incarnent un autre futur : plus juste, plus enraciné, plus vivant.

Le 26 juillet 2025, Funni organise son tout premier dîner public à Paris. Ce n’est ni un lancement de produit, ni une performance gastronomique. C’est un rituel. Un espace-temps suspendu, pensé pour donner corps à une mémoire collective, celle des agricultures féminines, des nourritures décolonisées, des saveurs tues.

Le lieu ? Une adresse sobre, au cœur du 3e arrondissement.

Les invité·es ? Cinquante-cinq convives choisis avec soin : artistes, militant·es, journalistes, chef·fes, semenciers, penseur·ses, activistes du goût. Le dress code ? Noir. Comme une élégance silencieuse. Comme un hommage. Le ton ? Intime et politique. Mémoriel et sensoriel. Comme une veillée. Comme un chant.

Funni x Gloria Kabe : récits de femmes, cuisine du monde

Pour porter cette vision à la table, Funni s’est associée à Gloria Kabe, cheffe afro-vegan autodidacte d’origine congolaise. Dans sa cuisine, il n’y a ni folklore, ni fétichisme. Il y a de l’intuition. De la grâce. De la radicalité douce. Elle travaille le végétal comme on écrit un poème. Sans dogme, mais avec une mémoire. Une urgence de raconter ce qui ne l’a pas été.

À travers son parcours, Gloria incarne une génération qui questionne, déconstruit et réinvente l’afrodescendance culinaire. Sa démarche artistique, inclusive et sensible, fait de la cuisine un langage symbolique, un outil de guérison, un miroir de l’âme diasporique.

Pour ce dîner, elle compose un menu en 5 séquences ; 5 tableaux gustatifs qui dialoguent avec les semences anciennes, les gestes oubliés, les transmissions intergénérationnelles. Chaque plat devient une voix. Chaque ingrédient, une archive comestible.

C’est une vérité silencieuse : les femmes africaines nourrissent le monde. Dans les campagnes du Sahel, les montagnes du Kivu, les vallées du Soudan, ce sont elles qui sèment, récoltent, sélectionnent. Ce sont elles qui conservent les graines, qui nomment les sols, qui savent quand planter. Elles possèdent une connaissance fine des cycles de la terre, une science intuitive du vivant, bien plus précise que bien des manuels d’agronomie.

Et pourtant, dans les récits globaux de l’alimentation durable, elles sont invisibles.
Leurs savoirs sont souvent considérés comme folkloriques. Leurs gestes, comme archaïques. Leurs grains, comme marginaux.

Funni refuse cet oubli. En tissant des partenariats directs avec ces femmes rurales, la marque redonne sens et valeur à ces pratiques. Elle les rend visibles, audibles, tangibles. Elle fait exister une autre chaîne de production : circulaire, éthique, narrative.

Ce dîner n’est pas un simple événement culinaire. C’est une performance politique. Une œuvre comestible. Une cérémonie contemporaine. Il interroge ce que veut dire « bien manger » quand on vient d’Afrique ou de sa diaspora. Il interroge la place du végétal dans les cultures noires. Il brouille les frontières entre santé et plaisir, entre art et nourriture, entre mémoire et futur.

Il rappelle aussi une évidence : la souveraineté alimentaire ne peut se penser sans souveraineté narrative. Cuisiner, c’est aussi écrire. C’est dire au monde : voici qui je suis, voici d’où je viens, voici ce que je rêve.

Funni et Gloria Kabe posent ensemble une question essentielle : et si l’avenir de la nutrition mondiale passait par l’Afrique ? Pas une Afrique fantasmée ou réduite à ses super-aliments tendance. Une Afrique réelle, rurale, parfois silencieuse mais jamais soumise. Une Afrique où les mains des femmes sèment encore du fonio, où les marmites parlent encore le langage de l’âme, où la cuisine est encore un acte de soin.

Ce dîner n’est que le début. Un manifeste en cinq bouchées. Une invitation à écouter ce que mangent les marges, ce que murmurent les traditions, ce que les graines anciennes ont à dire du monde qui vient.

📍 INFOS PRATIQUES

  • Contact presse : Luka – eventsfunni@gmail.com
  • Date : Samedi 26 juillet 2025
  • Heure : 18h30 – 23h
  • Lieu : 4–6 rue de Braque, Paris 3e
  • Nombre de places : 55 convives
  • Tarif : 95€ / personne
  • Dress code : noir — chic, sobre, élégant
  • Réservations : bientôt disponibles
  • Instagram : @eat_funni
Mathieu N'DIAYE
Mathieu N'DIAYE
Mathieu N’Diaye, aussi connu sous le pseudonyme de Makandal, est un écrivain et journaliste spécialisé dans l’anthropologie et l’héritage africain. Il a publié "Histoire et Culture Noire : les premières miscellanées panafricaines", une anthologie des trésors culturels africains. N’Diaye travaille à promouvoir la culture noire à travers ses contributions à Nofi et Negus Journal.

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