La Conférence des Auteurs : Quand l’Afrique subsaharienne s’apprête à écrire son propre destin

Le 8 août 2025, Kinshasa accueillera un événement littéraire majeur qui fait déjà vibrer les cercles de la création panafricaine. La Conférence des Auteurs (LCDA), portée par Marcelle Nguema et l’association Ozouaki, revient pour une deuxième édition, plus ambitieuse que jamais. Bien plus qu’un simple rendez-vous littéraire, c’est un manifeste collectif en faveur d’une souveraineté culturelle par la plume.

Il y a des lieux où naissent les révolutions sans vacarme

Où la plume remplace le poing. Où la parole, longtemps niée, reconquiert sa propre légitimité. Et le 8 août prochain, Kinshasa deviendra l’un de ces lieux. À Silikin Village, sur l’avenue Colonel Mondjiba, La Conférence des Auteurs s’apprête à rassembler les plumes les plus vibrantes d’Afrique subsaharienne et de sa diaspora.

Cette rencontre n’est pas un énième salon du livre. C’est une prise de parole collective. Une scène où l’Afrique ne se contente pas de répondre au monde, mais se raconte à elle-même ; avec ses mots, ses douleurs, ses rêves et ses héritages.

Écrivaine, essayiste, éditrice, Marcelle Nguema incarne cette génération d’intellectuel·les qui conjuguent vision et action. En lançant les éditions Ozouaki et la LCDA, elle a fait bien plus qu’organiser un événement : elle a dessiné un espace pour réconcilier l’Afrique avec sa propre narration.

« Nous devons créer un pont entre les imaginaires africains » confie-t-elle. Une parole simple, mais puissante. Car il ne s’agit plus ici de diversité tolérée, mais d’une richesse intérieure affirmée. À travers la LCDA, elle appelle à bâtir un continent qui écrit pour lui-même, sans filtre ni permission.

Dans « auteurs indépendants », chaque mot compte. Il s’agit d’autrices et d’auteurs qui refusent de dépendre des circuits classiques de validation, souvent parisiens, pour exister. Ils écrivent, s’auto-éditent, se diffusent, se lisent mutuellement, construisent leur lectorat sans attendre qu’on leur tende la main.

Après une première édition tenue à Paris, à l’Ambassade du Gabon, la LCDA fait un retour symbolique et puissant sur le continent. L’Afrique ne se pense plus à distance. Elle s’écrit depuis elle-même ; dans ses langues, ses villes, ses silences et ses luttes.

La journée commencera à 8h30 et s’achèvera à 17h, dans un rythme riche et organique. L’accueil des auteur·es, les dédicaces, les panels, les prises de parole… tout est pensé pour faire de l’événement un lieu d’échanges féconds et de construction collective.

Le thème de cette édition : Innover ; Imaginer ; Réaliser.
Un triptyque qui dit tout : il est temps de passer de la parole à l’action, sans perdre l’imaginaire en route.

Au cœur de la journée, deux prix littéraires :

  • Le Prix ELAM (10-18 ans), pour les jeunes plumes émergentes.
  • Le Prix OTÉTÉN (18 ans et plus), dont le ou la lauréat·e sera publié·e chez Ozouaki.

Ce ne sont pas des récompenses décoratives, mais des tremplins réels. La publication comme levier d’émancipation.

En parallèle, la LCDA développe une stratégie médiatique novatrice : La Rubrique des Auteurs, un format hybride entre chronique littéraire et série documentaire. Objectif : capter les voix d’écrivain·es africain·es à travers le continent, créer une mémoire audiovisuelle vivante et accessible.

Déjà en cours de production pour les réseaux sociaux, ce projet pourrait bientôt trouver une place sur des chaînes comme la RTI. Une manière concrète de mettre la littérature africaine en circulation, au-delà du papier.

À travers les ateliers et le Prix ELAM, de jeunes adolescent·es prendront la plume pour dire leur monde. Accompagnés par des écrivain·es confirmé·es, leurs textes seront publiés, puis présentés au Salon du livre africain de Paris. Un premier pas, mais peut-être aussi le début d’une vie d’écriture.

C’est là toute la puissance de la LCDA : faire exister des vocations dans un monde où l’on dit souvent aux enfants africains de ne pas rêver trop grand.

Un événement structurant pour l’écosystème du livre africain

Avec un budget prévisionnel de 32 650 €, la conférence s’inscrit dans une logique de professionnalisation du secteur. Trois formules de partenariat sont proposées :
🟤 Bronze (5 000 €)
⚪ Argent (10 000 €)
🟡 Or (25 000 €)

Ces contributions permettent de financer la logistique, les publications, les captations et la communication. Chaque partenaire bénéficie d’une visibilité stratégique : logos, stands, interventions, relais médias. Car pour faire vivre la littérature, il faut aussi construire un écosystème économique durable.

📍 Infos pratiques

La Conférence des Auteurs : Quand l’Afrique subsaharienne s’apprête à écrire son propre destin

📍 Lieu : Silikin Village
🗺️ Adresse : 63, avenue Colonel Mondjiba, Ngaliema, Kinshasa – RDC
📅 Date : Vendredi 08 août 2025
⏰ Heure : 8h30 – 17h00
📬 Réservations : laconferencedesauteurs@gmail.com

Mathieu N'DIAYE
Mathieu N'DIAYE
Mathieu N’Diaye, aussi connu sous le pseudonyme de Makandal, est un écrivain et journaliste spécialisé dans l’anthropologie et l’héritage africain. Il a publié "Histoire et Culture Noire : les premières miscellanées panafricaines", une anthologie des trésors culturels africains. N’Diaye travaille à promouvoir la culture noire à travers ses contributions à Nofi et Negus Journal.

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