MANSSAH Lomé 2025 : 140 ans après Berlin, l’Afrique écrit sa propre histoire

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Berlin 1885, le continent morcelé

MANSSAH Lomé 2025 : 140 ans après Berlin, l’Afrique écrit sa propre histoire
La conférence de Berlin, telle qu’illustrée dans l’Illustrirte Zeitung

Il y a des dates que l’on n’a pas choisies, mais qui continuent de peser sur notre présent comme un fardeau inachevé. Berlin, 1885. En quelques mois, autour de tables ornées de dorures européennes, les puissances coloniales ont redessiné à la règle et au compas les contours d’un continent dont elles ne comprenaient ni les peuples ni les aspirations. L’Afrique, muette, fut découpée, exploitée, divisée.

Cette conférence de Berlin fut moins un événement qu’un traumatisme cartographié. À partir de là, les identités furent fracturées, les solidarités dissoutes, les souverainetés confisquées. Un siècle et demi plus tard, les lignes tracées sans nous continuent de façonner nos dépendances, nos économies, nos conflits.

Et pourtant, 140 ans plus tard, l’Histoire semble prête à rétablir sa justice. Non par vengeance, mais par nécessité. Non pour effacer, mais pour reconstruire. À Lomé, au cœur d’un Togo devenu carrefour panafricain, une autre conférence se prépare. Une conférence voulue par l’Afrique, pour l’Afrique.

MANSSAH, ou l’Afrique qui s’appartient

Du 26 au 28 juin 2025, la Conférence MANSSAH posera ses valises au Palais des Congrès de Lomé. Trois jours, trois ambitions : unitésouverainetéresponsabilité. Loin des grandes messes sans suite, MANSSAH entend briser la mécanique des discours creux pour faire place à l’action structurée. L’objectif est clair : offrir un cadre panafricain d’alignement, d’engagement et de résultats mesurables.

Là où tant de rendez-vous ont produit des déclarations sans lendemain, MANSSAH propose une méthodologie rigoureuse, un suivi transparent, et une inclusion assumée des forces vives du continent : dirigeants politiques, entrepreneurs, chercheurs, artistes, jeunes leaders, représentants traditionnels. Cette conférence n’est pas une foire aux slogans. C’est une charpente pour une Afrique qui refuse l’attente, une Afrique qui agit.

Construire l’unité au concret

Le thème de cette première édition est aussi son acte fondateur : l’unité. Pas une unité incantatoire, mais une unité opératoire, déclinée dans les cinq commissions de travail :

  • Gouvernance et institutions
  • Économie et finances
  • Sciences et technologies
  • Éducation, culture et valeurs
  • Ressources naturelles (mines, agriculture, énergie)

L’Afrique a des talents, des idées, des visions. Ce qui manque encore, c’est une structure d’agrégation, un espace où converger. MANSSAH promet d’être cet espace. Une matrice stratégique et collective pour produire des feuilles de route africaines, par et pour les Africains.

Lomé devient alors le symbole inversé de Berlin : un lieu de convergence, là où l’autre fut un lieu de séparation.

Une constellation panafricaine d’invités

L’unité ne se décrète pas, elle se vit. Et c’est à travers la diversité des parcours, des luttes, des responsabilités assumées que MANSSAH 2025 prend toute sa dimension historique. Pour incarner cette vision d’une Afrique unie, souveraine et solidaire, la conférence réunit un panel inédit de personnalités emblématiques, issues du monde politique, économique, spirituel, culturel et médiatique.

  • Laurent Gbagbo, ancien président de la Côte d’Ivoire, figure du panafricanisme contemporain, portera la mémoire des luttes pour la souveraineté politique.
  • John Kufuor, ancien président du Ghana, homme d’État respecté pour ses réformes structurelles, rappellera l’importance d’un leadership ancré dans la stabilité démocratique.
  • Djiba Diakité, ministre, directeur de cabinet du Président guinéen, témoigne de l’engagement d’une nouvelle génération de décideurs.
  • Sa Majesté Sokoudjou, roi des Bamendjou (Cameroun), incarnera la continuité des légitimités africaines ancestrales dans le dialogue contemporain.
  • Christiane Taubira, ancienne ministre de la Justice française et voix majeure des luttes mémorielles, portera une parole dense et engagée sur les réparations et la justice historique.
  • Jean-Claude Masangu (ex-Gouverneur de la Banque centrale de RDC), Karamo Kaba (Gouverneur de la Banque centrale de Guinée) et Albert Yuma (ancien président du CA de la Gécamine) poseront les jalons d’une gouvernance économique ancrée dans l’intérêt général africain.
  • John Kanyoni et Mwanza Singoma, figures de l’industrie congolaise, traduiront le lien vital entre souveraineté économique et transformation locale.
  • Lilian Thuram, ancien international de football devenu penseur de la mémoire coloniale, et Didier Drogba, légende du football ivoirien et entrepreneur engagé, rappelleront que les stades et les écrans peuvent aussi devenir des arènes politiques.
  • Kareen Guiock Thuram et Claudy Siar, journalistes de référence, amplifieront la portée médiatique du rendez-vous en connectant les luttes du continent avec celles de la diaspora francophone.

Au-delà de leurs titres, ces femmes et ces hommes sont les incarnations vivantes des enjeux que MANSSAH veut aborder : mémoire, vision, économie, culture, jeunesse, unité. Chacun d’eux porte en lui une part du puzzle panafricain. Et tous convergent vers Lomé, pour que cette conférence ne soit pas un sommet de plus, mais un catalyseur de souveraineté concrète.

Jeunesse, diaspora et transformation

Parmi les traits les plus saillants de MANSSAH, il y a ce refus radical d’ignorer la jeunesse. Plus de 7 500 jeunes leaders mobilisés, des consultations citoyennes, des retransmissions en direct sur les campus, des espaces où la parole jeune n’est pas décorative mais centrale.

Car aucune transformation durable ne peut être pensée sans la génération qui vivra avec ses conséquences. MANSSAH l’a compris et en fait un pilier : écouter, inclure, responsabiliser. Une Afrique de demain se construit avec la jeunesse d’aujourd’hui.

La diaspora, elle aussi, est pleinement intégrée. Grâce aux outils numériques, aux sessions hybrides et aux contenus interactifs, MANSSAH fait éclater les murs du continent pour reconnecter les intelligences noires au-delà des frontières héritées.

L’Afrique se lève et le monde regarde

L’histoire ne nous demande plus si nous sommes prêts. Elle nous demande ce que nous ferons maintenant. MANSSAH n’est pas une conférence de plus. C’est un rendez-vous avec nous-mêmes. Loin des modèles importés, des aides conditionnées, des politiques dictées, MANSSAH affirme une souveraineté nouvelle : celle de la méthode, de la vision et du courage.

140 ans après Berlin, Lomé devient le lieu d’une réappropriation historique. Celle d’un continent qui ne demande plus la permission. Qui décide. Qui s’organise. Qui trace sa propre carte.

Ce qu’il faut savoir sur la Conférence MANSSAH 2025

Lieu

Palais des Congrès de Lomé
Boulevard du Mono, Lomé – Togo

Dates

Du 26 au 28 juin 2025
Durée : 3 jours de panels, ateliers, plénières, sessions hybrides

Participants attendus

  • 1 000 à 1 500 personnes en présentiel
  • Plus de 10 000 participants en ligne via les plateformes partenaires et la chaîne YouTube MANSSAH

Langues de travail

Français, anglais, espagnol et portugais
(avec interprétation simultanée assurée dans les grandes sessions)

Publics concernés

  • Dirigeants politiques et économiques
  • Acteurs de la société civile et des légitimités traditionnelles
  • Jeunes leaders, intellectuels, entrepreneurs, scientifiques, artistes

Accès & inscription

Informations logistiques

Lomé est desservie par un aéroport international moderne. Des navettes seront disponibles entre l’aéroport, les hôtels partenaires et le Palais des Congrès.

Contact organisation

🌐 www.manssah.com

Mathieu N'DIAYE
Mathieu N'DIAYE
Mathieu N’Diaye, aussi connu sous le pseudonyme de Makandal, est un écrivain et journaliste spécialisé dans l’anthropologie et l’héritage africain. Il a publié "Histoire et Culture Noire : les premières miscellanées panafricaines", une anthologie des trésors culturels africains. N’Diaye travaille à promouvoir la culture noire à travers ses contributions à Nofi et Negus Journal.

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