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RAP IVOIRE : WIDGUNZ N’EST PLUS AU RALENTI

Portrait

RAP IVOIRE : WIDGUNZ N’EST PLUS AU RALENTI

Par Dozilet Kpolo 17 novembre 2021

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Électron libre du Rap Ivoire, le rappeur Widgunz est passé à la vitesse supérieure avec la sortie de son nouvel album : High Demand.

« Bébé, vas-y doucement / Eh doucement / Eh doucement / Bébé, fais ça doucement eh / Ralentis, bébé anh / Ralentis, baby / Ralentis, bébé anh / Ralentis, baby ehh » scandent en cœur femmes apoutchou et/ou skinny, sapées comme jamais, et garçons mince mince et/ou gros bras endimanchés, le tout collé contre les nombreuses barrières grises qui les séparent des artistes – issus du Rap Ivoire pour la plupart – venus chanter à La Sunday Festival.

« Get Together » abidjanais devenu en moins de deux ans, malgré quelques couacs, l’un des plus gros festivals de musique d’Afrique francophone.

En ce dimanche soir du 27 décembre 2020, la communion entre le jeune homme qui chante et le public qui bouge au Ralenti est visible depuis partout sur cette esplanade du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire noire de monde. Avec ces mains qui agitent des gadgets orange aux couleurs d’un des plus gros sponsors de l’événement. Orange Is The New Black.

Le rappeur qui déclenche cette douce folie passagère n’est autre que Salim Maguiragua, plus connu sous le nom de Widgunz.

Depuis cette soirée, le jeune artiste n’est plus au ralenti et a même sorti : « High Demand » ; un album où plusieurs genres musicaux se mêlent à cette trap dont il raffole. Rencontre avec celui qui « aime s’écouter d’abord lui-même ».

RAP À CINQUANTE BALLES

Le rendez-vous pris lors de la listening party organisée par sa maison de disques, Sony Music Entertainment Côte d’Ivoire, a finalement eu lieu.

Maillot de l’Équipe Nationale de Côte d’Ivoire sur les épaules, short kaki militaire, chaussettes courtes et noires qui s’enfoncent dans des Air Force One blanches, Salim Maguiragua, rires aux lèvres, sort d’une berline allemande accompagné par ses amis.

RAP IVOIRE : WIDGUNZ N'EST PLUS AU RALENTI
Salim Maguiragua aka Widgunz. (Tous droits réservés)

Assis dans le VTC que tu as pris pour venir dans cette partie cachée de la Riviera Golf, où les grands murs des villas cossues découragent à priori curieux et voleurs, tu observes ce vingtenaire aux grands yeux marrons. Les locks ont remplacé l’afro qu’il arborait, il y a quelques jours.

Et pendant ce temps-là, le chauffeur chauve qui manque naturellement de pièces joue ainsi le premier gros tube de l’artiste qui a longtemps tourné en boucle à la télévision et à la radio : Monnaie. Avec en featuring Didi B, « quelqu’un que je connais depuis longtemps.»

PAR ICI LA MONNAIE

« À la base, c’était un freestyle que j’avais enregistré avec un ami auparavant. Et, j’ai décidé de prendre une partie du freestyle pour faire le refrain du morceau. Et puis, je lui ai fait écouter le morceau en a capella et puis il a kiffé. » raconte Widgunz, après s’être installé dans la salle d’enregistrement de ce label de musique où la directrice de la communication et l’attachée de presse, assises dans le fond, veillent au grain.

LE SUCCÈS DERRIÈRE LUI

Le refrain de cette chanson sortie en 2017 se rappe comme suit :

«  Tu veux ton argent ? / Ce n’est pas palabre, faut pas te fâcher / J’ai billet de 10.000 je cherche à casser / Donc l’après-midi, il faut repasser, parce que…/Tantie de pain n’a pas monnaie / Gars de cabine n’a pas monnaie / Tantie de pain n’a pas monnaie / Le boutiquier n’a pas monnaie, n’a pas monnaie / Tantie de pain n’as pas monnaie » Avis aux amateurs.

Si Monnaie est le titre qui l’a sûrement fait connaître au grand public, le garçon, lui, n’en a pas vraiment conscience. Et pour cause, le morceau est sorti trois semaines avant qu’il ne commence les cours universitaires, laissant derrière lui un succès naissant.

En effet, après avoir fait ses classes dans plusieurs écoles abidjanaises, qu’elles soient dans le système français ou ivoirien (Fred et Poppée, Thanon Namanko, etc.), il poursuit son parcours aux États-Unis.

Direction Atlanta et le sud des États-Unis, bac STMG en poche.

DES ÉTUDES QUI PASSENT À LA TRAP

Dans cette ville où est née la Trap music, qui se caractérise notamment par un flow beaucoup plus lent qu’à l’accoutumée et des mots qui traînent sur le bout des lèvres de rappeurs murmurants, ce benjamin d’une famille de trois enfants suit des études supérieures en finance, tout en continuant à écrire et écouter de la musique. « Y avait un producteur qui s’appelait Mexikodro. Il est venu avec une trap assez différente. » avant d’épeler le nom de ce producteur américain qui l’a marqué.

La carrière musicale qu’il avait démarrée en 2016 après avoir ouvert son SoundCloud, au retour d’un séjour chez l’Oncle Sam déjà, y prend une autre dimension. Oui, après deux ans d’études, le jeune Maguiragua décide d’arrêter les études !

« Aujourd’hui, tu n’as plus besoin de payer une scolarité de six millions [de francs CFA, NDLR] pour aller étudier le management ! » en guise d’explication avant de continuer à éclaircir ses propos :

« [Parce que je savais que je voulais être rappeur, NDLR ] J’ai jugé que je faisais perdre de l’argent et du temps à tout le monde. »

Alors, l’ex-étudiant rentre à Abidjan. Ici, le gamin, qui « a découvert le hip-hop avec In Da Club de 50 Cent. », annonce la nouvelle à ses parents choqués puisqu’ils « ne connaissent pas une autre voie de réussite [que les études, NDLR] » se lance officiellement dans une carrière musicale avec un rap de qualité : un rap à 50 balles.

INDEPENDANCE DAYS

Le visage glabre et impassible, le corps enfoncé à moitié dans la chaise et surtout les bras croisés, recouverts de plusieurs tatouages, Widgunz recouvre lentement mais sûrement la pièce boisée, où micros, claviers dorment en attendant la prochaine session d’enregistrement, de timidité et de petites anecdotes. Comme le jour où il a enregistré Shekina, sorti en 2018.

CINQ MINUTES TOP CHRONO

« Il a fallu cinq minutes pour faire l’enregistrement. Je suis entré en studio et ça a duré cinq minutes. C’est le son le plus rapide [que j’ai enregistré, NDLR] ! »

C’est peut-être le son le plus rapide qu’il ait enregistré mais c’est aussi et surtout une chanson religieuse à la base. Et dans un pays où des églises poussent souvent rapidement et sauvagement, au mépris des règles élémentaires d’urbanisme et de bienséance, bousillant littéralement le sommeil dominical de certains, on n’est jamais loin d’une vraie fausse polémique.

ARRIÈRE DE MOI BAD BUZZ !

« C’est juste une chanson qui existe que je rechante. On ne peut pas appeler ça un sample. On ne peut pas m’en vouloir de chanter quelque chose, que quelqu’un a déjà chanté. », revenant sur son état d’esprit de l’époque. L’idée que cette chanson le noie éventuellement dans un mauvais buzz ne lui a à vrai dire jamais traversé l’esprit.

Sur son processus d’écriture, le rappeur tatoué révèle volontiers :

« Je choisis toujours le beat d’abord. Toujours…Quand j’ai le beat, j’écoute ça régulièrement. Et à la maison, j’écris le morceau. Je réserve la séance et je viens enregistrer. » Mais l’élève studieux, qui tout petit « n’était pas turbulent à la maison », admet « avoir déjà écrit au studio ».

Continuant sur sa lancée, le timide jeune homme évoque rapidement sa famille qui le soutien : « Ma maman, elle m’encourage. J’ai perdu mon père. »

L’interview dure depuis quinze minutes et des poussières maintenant, Salim et Widgunz se racontent chacun à leur tour. Cette fois-ci c’est autour du second.

QU’EST-CE QUI FAIT MARCHER WIDGUNZ  ?

« J’aime beaucoup m’entendre. Quand je fais un son, que je vais au studio, quand on finit d’enregistrer, je vais réécouter le son…

À la base avant de proposer la musique, je suis déjà fan de ce que je fais…C’est comme si ton artiste préféré sort un nouveau, tu es toujours content. »

Ses préférés à lui, ceux avec qui il aimerait travailler, ce sont : Future, Z du 13 Block, sans oublier les producteurs London on da Track, Zaytoven et bien sûr Mexikodro. La plupart d’entre eux baignant dans la Trap.

Les quelques poils qui recouvrent sa lèvre supérieure lui font une maigre moustache, le genre qui révèlerait éventuellement un certain manque d’expérience. Tout le contraire de l’interviewé qui a déjà quatre projets à son actif (Entre parenthèse, Non, Correct et High Demand) et forcément d’autres anecdotes.

« Maty avec Lesky. On a enregistré le morceau avec un écouteur ! » d’une voix enthousiaste avant de rajouter : « Ça veut dire qu’on entendait même pas le beat dans le casque. C’était dans une chambre, une petite chambre…C’était la première fois qu’on se rencontrait de toute notre vie ! » Et de révéler pour terminer la date en riant : le 8 janvier 2020.

Incapable de choisir dans toute sa discographie, le son qui lui plaît le plus, Widgunz tend l’oreille et acquiesce quand tu lui racontes l’histoire de cette Équipe du Dimanche qui bougeait au Ralenti.

Ce n’était pas la première fois que celui, qui Fais la Danse avec Shan’L sur son nouvel album, faisait vibrer la foule.

CONCERT DE LOUANGES À SOCOCÉ

Déjà en 2018, soit un an avant de signer chez Sony Music Entertainment Côte d’Ivoire, il avait donné un concert au cinéma de Sococé, centre commercial situé aux Deux-Plateaux.

« J’habitais juste à côté de Sococé. […] C’était bien. Tout le monde est venu. Y avait la famille. C’était le premier qu’on faisait. […] On s’était pas dit que ça allait fonctionner forcément. Et on a vu que les gens sont venus. On a donné notre spectacle et on a vu que les gens étaient contents. » d’un air étonnamment détaché comme si c’est Salim et non Widgunz qui racontait.

Alors, une pause s’impose, histoire de le faire réagir davantage.

Balayant d’un revers de la main l’idée que ce soit la timidité qui l’empêche de réaliser ce qu’il a accompli, ce supporter de la Séléphanto montre au filet : « […] À la période où on a fait ce que j’expliquais-là, c’était pas une période où tout le monde se levait, faisait un concert, précisant, je parle des rappeurs. Dans le rap, y a pas vraiment ce truc-là. Et nous, on a pensé à faire ça. Et puis, ça fonctionné. On était étonné que s’est fonctionné. » en cours sous le coup de l’étonnement, semble-t-il.

Dire qu’à cette époque, le Rap Ivoire n’était pas aussi populaire qu’aujourd’hui est un doux euphémisme. C’est bien simple.

À cette époque, le coupé-déchaîné de Yôrôgbô dominait la scène musicale ivoirienne. Avant que l’artiste défunt n’emporte avec lui ce genre musical qu’il a créé et incarné, avant que le coupé-décalé ne se résume aujourd’hui qu’à des bruits déjà entendus.

Depuis pour parler familièrement, le Rap Ivoire a pris le pouvoir. Et Widgunz, qui fait partie de ses représentants le plus populaires, lui, a sorti High Demand, avec une vingtaine de titres.

RAP IVOIRE : WIDGUNZ N'EST PLUS AU RALENTI

LA DEMANDE EST HIGH

Dans ce studio d’enregistrement, des notifications au bruit si particulier trahissent l’appartenance de ces smartphones addict à la secte de feu Steve Jobs. Le petit bip familier résonne dans cette salle complètement à l’écart du reste du bâtiment principal ou encore de la piscine. Cette piscine autour de laquelle blogueurs, journalistes et musiciens s’étaient réunis quelques jours auparavant pour écouter, voir et discuter avec Widgunz, dans sa chemise blanche immaculée et ses Air Force One.

Certains avaient fait leurs devoirs, pris le temps d’écouter l’album, via un espace réservé en ligne, d’autres avaient sauté cette étape.

Et milieu d’eux, deux jeunes gens, particulièrement exaltés, étalaient leur amour pour Widgunz au grand jour nocturne. Ce sont eux sa fanbase : de gentils et fidèles méchant méchant. C’est aussi pour eux qu’il a fait cet album.

« À la base, je venais régulièrement au studio pour enregistrer des morceaux ici, parlant du studio, sur une longue période.

Et, on a vu qu’on avait enregistré un certain nombre de morceaux et c’était beaucoup. [Ensuite, NDLR] J’ai fait un programme pour sortir tous ces sons-là, vu que c’étaient des sons qu’on aimait et qu’on voulait pas garder pour nous. On a décidé de regrouper ça et d’en faire un album. »

Ainsi naquit High Demand.

Sur les beatmakers, il était impensable pour lui qu’il ne travaille pas avec Jeune Bendjoul avec qui « C’est spirituel ! »

« La plupart des sons qu’il a fait pour moi, ce sont même pas des sons où je lui ai donné des idées. Il m’envoie juste le beat par mail et à chaque fois, y a toujours un ou deux qui vont me parler. » développe-t-il avant de continuer : «  Et, même quand j’ai une idée, c’est lui qui arrive à donner vie à l’idée comme il se doit. »

Comme il se doit, Widgunz a essayé de faire les choses pour son nouveau projet arc-en-ciel. À commencer par la collaboration avec Shan’L.

ALBUM ARC-EN-CIEL

« La collaboration avait déjà été envisagée. Donc, les beatmakers qui ont travaillé sur le projet, ont écouté le morceau et trouvé qu’il fallait qu’elle pose dessus. Elle a posé de son côté. »

Reggae, kompa, trap, etc. son nouvel opus est un album arc-en-ciel sur lequel tu retrouves outre l’artiste gabonaise qui met le feu le feu, partout où elle passe, et aussi Didi B sur un délicieux Pain Brochette.

« J’avais déjà enregistré une première version. J’ai changé mon couplet mais j’ai gardé le même refrain. » Qui d’ailleurs ressemble à ça :

« Pain brochette / Position levrette / Et maintenant, tu regrettes / Poisson crevette / Tout ça dans ma recette / Parle mal, tu décèdes / Avant que Dieu ne décide » Le genre qui va probablement beaucoup tourner en club, si ce n’est pas encore fait.

https://www.youtube.com/watch?v=YsIr_Ucy0E4

Maintenant que l’album est sorti, le jeune rappeur ressent du soulagement, « Enfin les gens vont pouvoir découvrir ce que tu as préparé pour eux ! », et de la pression : « Est-ce que ça va pouvoir répondre à leur attente ? »

Conscient que l’album marque « forcément » un tournant dans sa jeune carrière, le môgô, qui utilise quelques termes nouchi seulement dans ses chansons, jette un regard plein d’espoir sur le Rap Ivoire :

« On espère que ça marcher. Ça nous rend heureux. On espère que dans les années à venir, ça sera une industrie. » Avant de se définir comme « un acteur du mouvement qui essaie d’apporter sa contribution.»

QUEL GENRE DE CHANTEUR, ES-TU ?

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La tête que tu fais quand ton album est enfin sorti. (Tous droits réservés)

Trap d’abord, électron libre ensuite, l’ancien étudiant peine lui-même à expliquer dans quelle catégorie il se situe exactement.

Contrairement à certains de ses contemporains qu’on ne cite pas, il est « à la base, artiste-rappeur. »

À la faveur de l’ambiance décontractée qui règne dans la salle, face à ses problèmes d’identité, l’attachée de presse complète : « [Artiste-rappeur, NDLR] qui chante un peu. » Et de déclencher ainsi les rires de cet artiste-rappeur qui chante un peu donc.

Arrivant à faire la part des choses entre succès commercial et son appréciation musicale, les streaming, nouveau baromètre de l’industrie musicale, ont finalement une importance relative pour lui.

D’ailleurs lors de la listening party, il avait expliqué « ne pas écrire ses chansons pour qu’elles deviennent virales. »

Pour, lui, le plus important c’est surtout : « […] que j’amuse toujours, que la passion soit toujours là. Le succès, c’est pour ceux qui l’entourent. »

Et parmi ceux qui l’entourent, il y a particulièrement Aïda, sa grande sœur, dont les cinq lettres sont visibles sur son cou.

GRANDE SŒUR, TATOUAGE ET PULLOVER

L’échange qui aura duré au final 55 minutes et 35 secondes, source Voice Memos d’iPhone, tire à sa fin. Les rires sont de plus en plus nombreux et francs, dans cette ancienne cuisine qui a été complètement transformée, et les bras de l’intéressé sont de moins en moins croisés.

Puis, le jeune adulte à l’âme d’enfant allonge l’un d’entre eux et raconte comme il a obtenu le premier de ses neuf tatouages qui n’est autre que la devise de la Côte d’Ivoire devenue son motto : Union – Discipline – Travail.

« À la base, il devait être petit, insistant bien sur le petit, maintenant arrivé dans le coin, le gars a fait ça gros. Au lieu de lui dire…je n’ai pas parlé. » donnant l’autorisation de le mentionner tel quel entre des rires qui montent au plafond. Puis, le jeune homme de vingt-deux ans complète l’anecdote savoureuse : « [Après le tatouage, NDLR] Je suis à la maison. J’ai porté pullover…Ma grande-sœur, elle allait me tuer. Un jour, elle était au travail…J’étais fatigué d’être dans pullover. Je lui ai envoyé un message pour lui dire que vraiment j’étais désolé, etc. Et, puis j’ai fait la photo. Elle m’a appelé. » Sa grande-sœur lui a pardonné, depuis.

Et d’autres tatouages comme celui du richissime Mansa Musa, en hommage à ses origines maliennes, sont venus recouvrir son corps à peine sorti de l’adolescence.

Cette jeunesse se lit sur son visage et s’entend dans sa voix quand résigné, celui qui a la tête sur les épaules reconnaît avoir du mal avoir du mal à se détacher des réseaux sociaux, sur lesquels il passe beaucoup de temps quand il n’est pas en studio ou en train d’écrire.

« C’est addictif ! », d’un ton catégorique.

Ce qui est addictif, aussi, c’est sa musique. Avec ces paroles que tu peux entonner au Ralenti : « Bébé, vas-y doucement / Eh doucement / Eh doucement / Bébé, fais ça doucement eh / Ralentis, bébé anh / Ralentis, baby / Ralentis, bébé anh / Ralentis, baby ehh »