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Moura au Mali : quand la France fait passer des terroristes pour des civils !

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Des terroristes éliminés à Moura au Mali par l’armée malienne, une victoire africaine qui attise la colère et la haine de Paris. Quelle est alors l’appréciation africaine des faits ?

Tous les événements liés au ‹‹ terrorisme ›› en Afrique ont prouvé qu’en réalité la France n’était pas pour une lutte contre le terrorisme. Il a suffi que les populations maliennes et le gouvernement puissent dignement acter le départ  » sans délai  » de l’armée d’occupation française pour qu’on assiste à un remplacement des rôles, précisément à Moura. Ainsi, il semble que les médias français et autres ONG de l’OTAN essaient quotidiennement de présenter les terroristes pour des civils chaque fois que l’armée malienne avance puissamment contre des rassemblements ciblés.

Plus précisément, la guerre des médias français de l’OTAN contre les forces armées maliennes (FAMA) a pris une cynique tournure depuis que ces dernières en toute responsabilité, ont éliminé un nombre important de terroristes dans le village de Moura. En outre, les ONG du soft-power français et américain, tels que Human Right Watch et Amnesty international de la galaxie Sorosienne (Georges Soros), avec leurs supplétifs africains, sont aussi engagées aux côtés de ces médias pour jouer les ‹‹ humanistes ›› qui aimeraient les maliens plus que les maliens eux-mêmes.

Pour rappel, dans la soirée du 1er avril, l’armée malienne avait affirmé dans un communiqué avoir tué « 203 combattants de groupes armés terroristes » lors d’une opération dans une zone sahélienne du centre du Mali menée du 23 au 31 mars. D’où l’origine précise de la frustration des officines françaises partisanes de la continuité de la guerre terroriste au Sahel. Le terrorisme est alors, un moyen d’État pour mettre le feu, et ensuite s’imposer comme le pompier capable d’éteindre son propre feu.

Le terrorisme a son histoire loin des racontars officiels

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Crédit : SOPHIE DOUCE

Historiquement, le terrorisme militaire a été imposé aux africains par les puissances occidentales. À la ‹‹ fin officielle ›› de la guerre froide en 1989, le terrorisme a été inventé comme un outil à travers lequel la France et ses alliés devaient rester encore en Afrique pour sécuriser leur accès direct aux ressources naturelles. Alors il devenait le ‹‹ prétexte parfait ›› pour justifier le  déploiement spectaculaire des postes ou bases militaires étrangères sur le sol africain. 

En effet, il s’est malheureusement avéré que l’élite dirigeante soit, volontairement ou par ignorance, inculte. Mais les populations africaines à la base, victimes directes du terrorisme, n’ignorent point l’origine et les objectifs cachés du terrorisme qui leur a été imposé. Aussi, elles savent désormais que certains dirigeants africains – devenus impopulaires – s’appuient sur la présence militaire française pour se protéger de légitimes soulèvements. Ce qui justifie en partie l’élargissement de la présence de la force d’occupation militaire française.

Faire passer les ‹‹ terroristes ›› pour des civils !

Toutes les fois où l’armée malienne lance des opérations militaires contre des fiefs de terroristes bien précis, ces derniers deviennent automatiquement des civils non armés selon la France (ses médias, les ONG étrangères). Avant le départ acté de la force d’occupation militaire française du Mali, les terroristes dont les médias français nous envoient les images sont généralement en tenue civile. Mais exemptées quelques déclarations de circonstance, personne n’avait accusé la France d’avoir massacré des civils maliens au Mali. Alors tout serait entrepris par ces forces obscures pour se servir des populations comme des boucliers humains. 

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Et pourtant, lors d’un mariage célébré dans le village de Bounti toujours au Mali, en janvier 2022, la France a assassiné plus de 19 civils lors d’un bombardement. En effet, seule la France assassine et génocide des populations africaines depuis des siècles sous le regard complice des ONG de l’OTAN et de l’ONU. Mais pendant combien de temps encore les gouvernements africains vont-ils accepter de pareilles situations ?

En définitive, toute cette propagande française contre les forces armées maliennes vise à donner une image – fausse – d’une Afrique qui serait incapable d’assurer sa propre sécurité. Mais que c’est faux. Aujourd’hui, l’armée malienne montre l’exemple de l’indépendance et de la performance militaires à toutes les armées africaines. Au bout de quelques mois seulement, après s’être dotée de moyens militaires et technologiques nécessaires auprès de la Russie, l’armée malienne est plus que jamais entrain d’éradiquer le terrorisme de son territoire.  Une mission que la France pendant plus de dix ans, avec tous ses matériels de guerres et technologiques à disposition, n’a – volontairement – pas éradiqué, et qui a causé des milliers de morts civils et militaires maliens.

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PANAFRICANISME D’HIER ET D’AUJOURD’HUI

Le panafricanisme est aujourd’hui un courant populaire auprès des masses populaires d’Afrique et de sa diaspora. Cependant, cette idéologie ne date pas aujourd’hui, elle repose sur une grande histoire. Ici, nous reviendrons sur les origines de la mouvance panafricaniste, ses objectifs et les problèmes auxquels elle a dû et continue de faire face à chaque époque depuis sa naissance.

INTRODUCTION SUR LA TRADITION UNITAIRE EN AFRIQUE ET LA DÉFINITION DU PANAFRICANISME

PANAFRICANISME D'HIER ET AUJOURD'HUI
L’Empereur Mansa Musa.©️Tous droits réservés

L’Afrique est un continent polycentrique et hétérogène, caractérisé par de multiples réalités, cultures et coutumes. On pourrait dire que c’est un espace à part entière qui constitue sa singularité. Ces différences n’ont pas toujours été synonymes de division sur le continent. Bien au contraire, le désir d’unité africaine dans la diversité a été un concept  »endogénisé » et valorisé au sein des cultures africaines, comme le Dr. Cheikh Anta Diop nous le demontre dans ses ouvrages. Un désir qui a conduit à un idéal supérieur qu’on appelle le panafricanisme.

Historiquement, l’Afrique a vu naître et prospérer des royaumes et des empires sur son sol. De vastes empires qui n’étaient pas destinés à s’imposer de manière belliqueuse (contrairement à certains caricatures historiographiques), mais qui visaient à s’unir sous des confédérations. Emblématique est, par exemple, la Charte Kouroukan Fouga (plus connue sur le nom de Charte Manden à l’UNESCO) de 1235, qui était une charte des droits et devoirs consistant à unir l’Empire du Mali (ou Manden Kouroufa) suite à la victoire du Roi Mari Soundiata Keïta à Kirina.

Nous pouvons parler aussi des personnalités comme Shaka Zulu, qui a dédié son existence au désir d’unir une grande partie de l’Afrique du Sud, ou du roi Behanzin à la tête du Dahomey, Samory Touré et son Empire Wassoulou, ainsi que des femmes comme Kimpa Vita, qui ont consacré leur vie à la réunification du Kongo Dia Ntotila (plus connu sous le nom de Royaume Kongo).
À partir de ces éléments, nous voulons tisser la trame de la volonté d’unité africaine d’aujourd’hui, c’est à dire l’unité continentale. Une unité qui ne sera plus limitée à des royaumes.

PANAFRICANISME D’HIER ET AUJOURD’HUI : UNE SI LONGUE HISTOIRE

Comme l’indique le terme lui-même, le panafricanisme entend représenter l’unité des Africains présents sur le continent ou dans des zones géographiques comprenant une forte diaspora (Caraïbes, Amériques, etc.). C’est une idéologie sotériologique, c’est-à-dire de salut, puisque son but est de libérer les peuples africains à la fois des pouvoirs exogènes de domination et de l’asphyxie socio-politico-économique endogène.

Depuis sa genèse, la pensée panafricaniste s’est située aux antipodes des frontières établies par la conférence de Berlin de 1884-1885, qui a balkanisé l’Afrique et, par conséquent, créé des nations artificielles qui ne respectaient pas toujours le statu-quo de l’africain du continent. Le but ultime du panafricanisme est la construction d’une  »Grande Afrique » unifiée, à travers la réappropriation de la  »souveraineté continentale » sous tous ses aspects, et surtout l’émancipation des maux endogènes qui paralysent le progrès de l’Afrique.

Il devient nécessaire de se poser la première question : pourquoi penser en termes fédéraux ? Car, dans ce monde géopolitique, seules les civilisations qui ont décidé de s’unir au nom d’un destin commun et d’une matrice qui les unit, pèsent et sont respectées. Par exemple, en Europe de l’Est un concept continentaliste comme l’eurasisme s’est répandu et est soutenu, prôné et défendu par l’intellectuel russe Alexandre Douguine, puisqu’il soutient qu’une matrice unit cet espace.
De même, en Amérique latine, on pense que seule une Amérique du Sud unie, comme l’espérait à son temps Simon Bolivar, peut conduire à un véritable salut face au dollarisme et aux contraintes endogènes qui bloquent le progrès et l’émancipation de ces peuples. Le panaméricanisme latin est un concept porté par des personnalités telles que Raphael Machado, dirigeant du mouvement Nova Resistencia, comme d’autres représentants continentalistes et anti-imperialistes de cet espace. Si l’on regarde la Chine, cette dernière apparaît comme une somme de plusieurs provinces, unies au nom d’un destin commun, tandis que les États-Unis d’Amérique (même si on peut leur apporter des critiques face à leur politique impérialiste) sont une fédération qui, dès l’instant où leurs pères fondateurs ont compris que seule l’unité aurait pu faire peser ce bloc dans le concert géopolitique, ont embrassé ce qu’ils croyaient être leur destin soteriologique d’unité.

On voit donc comment toutes les nations qui se sont unies au cours de l’histoire sont celles qui ont compris que l’unité fait basculer les rapports de force à leur avantage. Le panafricanisme représente la réponse de l’Afrique à ce concept global qu’est l’unité.
Mais on ne saurait parler en profondeur du panafricanisme, et de ses objectifs réels, sans analyser sa genèse, son origine et ses patriarches.

LE MARRONNAGE

Tout d’abord, il nous faut préciser que le panafricanisme n’est pas né en Afrique, mais dans la diaspora afro-descendante des Amériques, et trouve sa genèse dans la période de la traite négrière. Les souffrances que les Noirs ont traversées lorsqu’ils ont été kidnappés de leurs familles, ethnies, royaumes et déportées vers les Amériques ont conduit à un sentiment de maturité sociale commun. Dans un contexte de brutalité et d’oppression du grand Capital, un mouvement connu sous le nom de  » marronnage  » prend naissance.
Mais de quoi parle-t-on lorsque on invoque le concept de marronnage ?

Pour répondre correctement, il est nécessaire de remettre dans le contexte le comportement des déportés noirs. À l’époque de la traite négrière, il y avait trois types de noirs :

  • le Noir de la plantation totalement soumis au maître,
  • le Noir en quête d’une plus grande autonomie sans chercher à se débarrasser complètement de celui qui l’opprimait,
  • et enfin, le Noir qui voulait une indépendance définitive vis-à-vis du maître, recherchant l’autodétermination intégrale et la liberté ; un Noir donc qui s’enfuit et bâtit avec ses semblables, des villages autonomes, où il pourrait être le seul maître de son destin.

Cette dernière catégorie appelée Neg-Marron (ou Nèg Mawon), réprésentait donc les Noirs prêts à tout pour leur liberté, au nom d’un sentiment  »pan-négriste » (solidarité noire) commun.

LA RÉVOLUTION HAÏTIENNE

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La cérémonie du Bois-Caïman qui a fait débuter la révolution haïtienne.©️Tous droits réservés

Au fil des siècles, la conscience noire s’était très  »radicalisée », en particulier pendant la Révolution française de 1789, après quoi certains Noirs ont réalisé que la liberté ne devait et ne pouvait pas être un concept à géométrie variable. De cet événement et de cette prise de conscience naquit l’une des plus grandes révolutions noires de l’histoire : le 22 août 1791, plusieurs Neg-Marrons, en compagnie du prêtre vaudou Dutty Boukman, se réunirent sur l’île française de Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti) à fin de débuter la Révolution haïtienne contre le système esclavagiste colonial français. La révolution fut menée par le général François Doménique Toussaint Louverture (1743-1803), qui, entre actions plus ou moins diplomatiques, se battit pour racheter Saint-Domingue du colonialisme français, se retrouvant souvent en collaboration avec les Britanniques ou les Espagnols dans une tonalité anti-coloniale française. Ce fut une lutte qui dura des années et qui fut plus tard remportée par d’autres personnalités comme Jean-Jacques Dessalines (1758-1806). Ceux qui ont mené la révolution ont réussi à discipliner et à former les habitants de l’île, faisant front uni contre le même ennemi, au point que Napoléon Bonaparte, craignant que ses intérêts impériaux ne soient perturbés, décide de rétablir l’esclavage dans les colonies (aboli juste après la Révolution française) et d’arrêter Louverture en 1802, qui fut déporté en France et emprisonné jusqu’à sa mort. Avec l’arrestation de Louverture, l’Empire napoléonien pensait pouvoir étouffer la révolution haïtienne, mais ce fut une erreur : lors de son arrestation, en effet, Louverture a déclaré :

 » En me renversant, on n’a abattu à Saint-Domingue que le tronc de l’arbre de la Liberté des Noirs, il repoussera par les racines parce qu’elles sont profondes et nombreuses   ».

Une prédiction qui se réalisa grâce au général Dessalines, qui prit les rênes de la situation et continua la mission de Louverture jusqu’à la Bataille de Vertières (18 novembre 1803), qu’il voit s’affronter les Neg-Marrons et les troupes napoléoniennes et sanctionne la défaite de ces dernières. Suite à la défaite militaire de la France, le 1er janvier 1804, Saint-Domingue, obtient son indépendance de fait. Rebaptisé du nom de  »Haïti’, cette dernière était devenu la première république noire de l’histoire.
Depuis lors jusqu’à aujourd’hui, Haïti n’a cessé d’être déstabilisée car elle paie le prix de sa résistance et de son insoumission. Mais on pourrait dire que la révolution haïtienne représente le premier sentiment pan-négriste et panafricain.

PANAFRICANISME MODERNE ET DÉCOLONISATION EN AFRIQUE

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Marcus Garvey.©️Tous droits réservés

De nombreux intellectuels haïtiens, dont Martin Robinson Delany (1812-1885) et Benito Sylvain (1868-1915), ont lutté pendant leur vie pour un projet panafricain. Plus tard encore, c’est un Jamaïcain qui a osé mettre le projet unitaire panafricain au centre de la table, parmi toutes les catégories sociales noires : Marcus Mosiah Garvey (1887-1940), le leader le plus influent du monde noir de au début du XXe siècle. Né à Saint Ann’s Bay (Jamaïque), Garvey a beaucoup voyagé à travers le monde ; s’installant aux États-Unis, il fonda en 1914 l’Universal Negro Improvement Association (UNIA). UNIA a été la première organisation nationaliste noire et panafricaine qui s’articulait autour de l’idée du Grand Retour en Afrique (Back To Africa), de l’autodétermination et de la décolonisation totale du continent. Dans les années vingt du XXe siècle, il est le premier à proférer le concept  » États-Unis d’Afrique  » : Garvey, en effet, a compris que seul un grand bloc panafricain uni d’Afrique pouvait résister en face au colonialisme exogène et être respectée dans le concert des nations. Pour ce faire, Garvey a réussi – par l’intermédiaire de la compagnie maritime qu’il possédait, la Black Star Line – à transporter de nombreux afro-descendants au Libéria de 1919 à 1922. Il était devenu une menace pour les intérêts du gouvernement américain aux USA et au Libéria (ainsi que dans les colonies limitrophes). Le gouvernement américain avait donc décidé de l’arrêter d’abord, puis l’expulser vers la Jamaïque. Cependant, ses idées ne sont pas mortes, car elles étaient l’essence du cinquième Congrès panafricain de 1945, qui a vu la participation des futurs  » nouveaux dirigeants  » des néo-nations africaines, dont Kwame Nkrumah, Ahmed Sékou Touré et Jomo Kenyatta. Ces hommes étaient des personnalités qui ont opté pour une  » voie africaine du socialisme  » qui, combinée au panafricanisme, représentait la seule voie (selon leur vision) pour trouver le salut en Afrique. Profondément et fermement anticolonialistes, ils placèrent l’urgence de la décolonisation africaine sur la scène internationale : suite à ce Congrès, en effet, et à une démarche de lutte, de nombreuses nations africaines parvinrent à obtenir leur indépendance dans les années qui suivirent.

Peu de temps après les indépendances, cependant, un nouvel obstacle est apparu, à savoir celui représenté par le  » néo-colonialisme  ». Si d’une part le colonialisme consistait, à l’esclavage à domicile, au pillage évident sur le terrain par les grands capitalistes caucasiens, le néocolonialisme, quant à lui, s’était posé comme une forme paternaliste des pays ex-colonisateurs sur les pays néo-indépendants à travers la cooptation des élites africains, les accords des coopération qui consistaient à être des accords de domination unilatérale, le contrôle du systèmes militaire et économique, à travers le concept plus connu comme Françafrique (pour ce qui concerne la zone franc). Le néocolonialisme était devenu une forme plus latente par rapport au colonialisme : le colon ne se distinguait plus par la couleur de sa peau, car certains élites africaines avaient accepté ce nouveau système.

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Fey Thomas Sankara.©️Tous droits réservés

Cela accentue de plus en plus le désir d’unité fédérale chez les dirigeants dit  »radicaux » , qui raisonnaient davantage dans une perspective panafricaniste, comme Nkrumah, Modibo Keita, Patrice Lumumba, Sékou Touré et Julius Nyerere. Le sentiment fédéral conduira à la création, le 25 mai 1963, d’un organisme international appelé Organisation pour l’unité africaine (OUA), qui, d’un point de vue politique, était le précurseur de l’actuelle Union africaine (UA). Mais avec le temps, le projet initial d’unité africaine avait commencé à être abandonné, les élites politiques pensait davantage en termes de micro-nationalismes au lieu de comprendre que les néo-nations indépendantes étaient facilement attaquables par l’impérialisme.
Les dirigeants panafricains et patriotes qui ont osé s’opposer à toute hégémonie exogène ont été éliminées par l’impérialisme. Très souvent, les impérialistes ont collaboré avec des Africains pour renverser des régimes. A cet égard, on ne peut manquer de penser à des hommes comme le président du Burkina Faso, Thomas Isidore Sankara (1949-1987), panafricaniste non-aligné s’opposant à la dette coloniale et partisan de la pleine autosuffisance africaine. On ne peut que penser à des hommes comme le Premier ministre congolais Patrice Emery Lumumba (1925-1961), le révolutionnaire camerounais Ruben Um Nyobe (1913-1958), ou encore, le panafricain marocain Mehdi Ben Barka (1920-1965) et tous celles et ceux qui ont voulu et rêvé que l’Afrique pouissent décoller de sa condition.

LE PANAFRICANISME AU XXIEME SIÈCLE : DE KADHAFI À LA RÉSISTANCE CITOYENNE AFRICAINE

Drapeau de l’Union Africaine.©️Tous droits réservés

Au cours de son existence, l’OUA n’a pas toujours été capable de résoudre la plupart du temps les problèmes internes du continent africain et cet échec a conduit à la dissolution de l’organisation, pour céder la place à l’Union africaine (officialisée le 9 juillet 2002).
Mais bien que cette dernière se soit présentée comme une structure panafricaniste, par ses choix politiques, elle n’est qu’une structure imprégnée de néolibéralisme dans le domaine économique, qui suit donc l’agenda du globalisme et est financé par des forces exogènes (l’Union européenne, les États-Unis, entre autres). L’Union Africaine est aujourd’hui dans un état d’asphyxie, de paralysie et dépendante des autres. On pourrait donc définir – pour reprendre un néologisme employé par Kemi Seba dans son livre  »Black Nihilism » publié en 2014 – cette structure n’est pas panafricaniste, mais  »para-fricaniste ». Si le panafricanisme représente cette pensée de libération et d’unité pour le continent africain, plébiscitée par les masses populaires, le  »PARA-FRICANISME » est, selon Kemi Seba, une pseudo-grille de lecture de l’unité africaine, qui consiste à voir le continent africain selon la lentille euro-centriste et élitiste. Pourquoi une telle affirmation ? Car si l’africanisme représente l’étude de tout ce qui concerne l’Afrique, ce dernier est presque toujours mené dans une perspective euro-centrée. Dans la sphère politico-économique, l’UA suit le modèle de l’Union européenne. L’Union africaine dans ses nombreuses lacunes n’a donc pas été en mesure de résoudre les problèmes les plus fondamentaux du continent africain.

Mouhammar Kadhafi, guide de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste.©️Tous droits réservés

Pourtant, un homme comme Mouammar Kadhafi (1942-2011) avait compris ces enjeux et considérait l’UA comme obsolète et incapable de résoudre les problèmes politiques, économiques et sociaux de l’Afrique.
C’est pourquoi il a décidé, lors de sa présidence de l’UA en 2009, de re-proposer la question des Etats-Unis d’Afrique, unis par un gouvernement unique, une monnaie souveraine unique, un passeport africain commun et une armée panafricaine unique. Kadhafi considérait, comme ses prédécesseurs, que seule une Afrique véritablement unie, pourrait être en mesure de surmonter tous les problèmes auxquels elle est confrontée tels que : le manque de souveraineté monétaire de 14 nations africaines, la faiblesse des armées nationales incapables de faire face l’avancée du fondamentalisme islamique, l’impossibilité pour les Africains de certaines régions continentales de se déplacer vers d’autres et le faible taux d’échanges entre les nations africaines, car trop dépendantes des puissances étrangères. Au début de ce XXIe siècle, ce sont des questions que Kadhafi avait beaucoup abordées lorsqu’il était en vie. Il a commencé à Lomé (Togo) en 2000 lorsqu’il a commencé à proposer l’initiative des États-Unis d’Afrique, puis à Conakry (Guinée) en 2007 et plus tard à Addis-Abeba (Éthiopie) au sein de l’Union africaine. L’initiative d’une Afrique fédérale a été bien acceptée et partagée par plusieurs chefs d’État du continent, à la seule exception de l’Afrique du Sud et du Nigeria qui à l’époque étaient moins intéressés.
Kadhafi a travaillé sur le projet du dinar-or, espérant la mise en place d’une monnaie continentale unique qui aurait du être arrimée, principalement à l’or, mais aussi aux diverses ressources minérales du continent africain. La Libye avait réussi à accumuler une grande quantité d’or grâce aux revenus pétroliers et avec cet or elle voulait se libérer de la domination impérialiste occidentale sur son territoire. Cette dynamique aurait pu permettre un décollage économique en Afrique et aurait garanti la souveraineté de toutes ces nations africaines sous otage du colonialisme économique. Parallèlement à cela, Kadhafi pensait que l’Afrique aurait du avoir un Fonds Monétaire Africain et une Banque centrale africaine pour garantir le statut de la future dinar d’or.
Un autre grand problème pour lequel il s’est battu était la création d’un passeport africain. Il faut savoir qu’à l’heure actuelle, les Africains de la zone CEDEAO (Communauté Economique des Etats d’Afrique Occidentale), ne peuvent se déplacer librement vers les pays de la zone CEMAC (Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale). Un seul passeport africain aurait pu éradiquer à jamais ce problème et faire de la libre circulation, un projet dont Nkrumah rêvait à l’époque, une réalité.
Kadhafi était déterminé dans ses actions, mais ses projets représentaient un grand danger pour les puissances exogènes qui voyaient dans tout cela la destruction de leurs intérêts en Afrique. Raison pour laquelle, les mêmes puissances impérialistes (France, Union européenne, Royaume-Uni, États-Unis à travers l’OTAN) ont orchestré l’assassinat de Kadhafi, décédé le 20 octobre 2011. Kadhafi représentait le dernier espoir du processus d’unité continentale initiée par les patriarches du panafricanisme. Par conséquent, sa mort a été une tragédie, car elle a représenté le dernier bastion de la solidarité africaine, de l’équilibre et de la stabilité dans la mer Méditerranée, cette mer qui depuis quelques années est devenue un cimetière à ciel ouvert et voit une  »émigration thalassique » des Africains.
Aussi discutable que puisse être Kadhafi sur certains aspects, sa mort a été un désastre à bien des égards.
Pourtant son assassinat n’a jamais découragé la jeunesse africaine indomptable et recherchant sa souveraineté intégrale. Il existe aujourd’hui une nouvelle génération panafricaniste, en Afrique et dans la diaspora, mûre sur de nombreuses questions qui ont compris le danger qui pèse sur le continent.

Le panafricanisme a connu plusieurs phases de changement depuis sa genèse : la résistance contre l’esclavage dans les Amériques (le fameux marronage), la lutte contre le colonialisme à la fin de la Seconde Guerre dit  » mondiale  », la résistance au néo-colonialisme à partir de 1960 jusqu’à arriver au dernier stade représenté par le globalisme néo-libéral généralisé d’aujourd’hui. Un globalisme (ou mondialisme) qui étouffe le continent africain, et est la nouvelle forme de colonialisme d’aujourd’hui.
Au siècle dernier, le colon capitaliste caucasien a pénétré en Afrique et exploité les territoires qu’il a rencontrés sur son chemin (souvent avec le laxisme et la complicité des autorités locales qu’il a rencontrées).

PANAFRICANISME D'HIER ET AUJOURD'HUI
René Guénon, métaphysicien franco-égyptien au XXe siècle.©️Tous droits réservés

Aujourd’hui, le colonialiste moderne a compris que pour maintenir sa suprématie il doit faire pénetrer en Afrique des ONG apatrides  » thalassocratiques  » (sous les financements de Georges Soros) suivant un agenda ultra-globaliste afin de les introduire dans les sociétés africaines ultra-millénaires enracinés dans la Tradition primordiale, pour coopter la société civile autochtone enraciné et la convaincre que la modernité occidentale (qui n’est rien d’autre que l’illustration d’un concept métaphysique hindou développé par Réné Guénon, concept connu sous le nom de  » kali yuga  », c’est-à-dire l’obscure époque, du désordre, du matérialisme, de l’individualisme, de l’anti-Messie, la même époque qui prophétisait le chef spirituel du Congo Simon Kimbangu en 1921 dans ses prophéties ) est leur salut, et que tout ce qui vise leurs valeurs traditionnelles est à vaincre ou à diaboliser. Bref, que l’Eldorado est l’Occident.

C’est donc ici qu’entre en jeu la lutte (si on utilise ces mots dans une optique géopolitique) entre les civilisations tellurocratiques (les civilisations multipolaires de la Terre, la Tradition, l’Identité, la souveraineté) contre les civilisations thalassocratiques (les civilisations impérialistes qui se sont construites grâce à l’exploitation maritime, le mondialisme, le néolibéralisme, l’unipolarité, la modernité kaliyugien et le capitalisme déréglementé).
C’est dans cette dichotomie que la jeunesse africaine se retrouve aujourd’hui face à de nouvelles forces exogènes de domination.
Par conséquent, ces ONG occidentales mondialistes qui penetrent en Afrique, qui n’ont été plébiscitées par personne, représentent un danger pour l’Afrique. Kwame Nkrumah dans son livre  »Neo-Colonialism: The last stage of Imperialism » a parlé du néo-colonialisme comme de la dernière étape de l’impérialisme. On purrait dire, que aujourd’hui le vrai ennemi est globalisme (qui est le paroxysme de la globalisation). Pour cette raison, ils existent aujourd’hui des mouvements de résistance africains comme  »Urgences Panafricanistes’‘ de Kemi Seba,  »Yéréwolo : débout sur les remparts » de Adama Ben Diarra (dit Ben Le Cerveau) et Bassaro Sylla, ou des personnalités comme Nathalie Yamb, parmi tant d’autres, qui ont décidé de se battre et de résister face aux nouveaux dangers que l’Afrique connait.

LE FRONT ANTI-CFA, LES URGENCES PANAFRICANISTES ET LES MOBILISATIONS INTERAFRICAINES

Le franc CFA est une monnaie du patrimoine colonial français, imprimée par la Banque française et affiliée à l’euro, qui paralyse l’économie africaine locale et prive quatorze nations africaines de leur droit inaliénable à la souveraineté monétaire. Le franc CFA représente le dernier vestige du néocolonialisme français, du néolibéralisme et represente le symbole d’une finance apatride qui par son imposition en 1945 a détruit le sort economique (mais aussi politique) de la dit  »zone franc » de l’Afrique.

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Cadres en Italie de l’ONG Urgences Panafricanistes presidée par Kemi Seba.©️Tous droits réservés

Entre 2016 et 2017, Urgences Panafricanistes, que je dirige en Italie, a organisé des mobilisations simultanées à travers le continent et dans la diaspora contre le néo-colonialisme, qui ont fait écho à l’échelle mondiale. Urgences Panafricanistes (URPANAF) est une ONG internationale africaine, fondée en 2015 et présidée par l’activiste anticolonialiste Kemi Seba (figure de proue de la résistance africaine au XXIe siècle). Idéologiquement panafricaniste et souverainiste, Urgences Panafricanistes a fondé un an après sa naissance le Front Anti-Cfa (Front Anti-Colonialisme Français en Afrique), un réseau qui regroupe plusieurs organisations anti-colonialistes contre la Françafrique.

Kemi Seba, activiste anti-colonialiste, président de l’ONG Urgences Panafricanistes, initiateur du Front Anti-Cfa, auteur, chef d’entreprise.©️Tous droits réservés

Le Front Anti-CFA est devenu un promoteur et un acteur de la question de la souveraineté monétaire. Le 19 août 2017 , date à laquelle s’est organisée une grande mobilisation internationale et à laquelle le militant Kemi Seba a brûlé ( non pas en tant qu’acte de vandalisme mais en tant qu’acte symbolique et de contestation pacifique )un billet de 5 000 francs CFA, déclarant à la fin de la mobilisation :


 » Au 21ème siècle, normalement, chaque peuple a le droit de posséder sa propre monnaie, et de décider de son propre avenir politique. Mais aucun avenir ne peut se décider sans la maitrise de son économie. Nous avons des forces exogènes, en l’occurrence la Banque de France, qui a le droit de dire si oui ou non elle est d’accord avec les décisions que nous prenons. Cela montre que nous avons une monnaie qui est caduque, qui est une monnaie de servitude, d’esclavagisme, et de soumission. Le symbole recherché en brûlant ce billet, même si nous ne sommes pas riches, mieux veut vivre la liberté dans l’incertitude que l’esclavage dans l’allégresse et l’opulence. »

Pour ce geste, il a été arrêté au Sénégal et libéré (et expulsé vers la France après une semaine) au bout de quelques jours à la suite de mobilisations massives de la société civile sénégalaise et africaine sur le continent, qui réclamaient sa libération.
Les mobilisations anticoloniales ont suscité un écho mondial. Nous parlons des mobilisations pacifiques et anticolonialistes qui ont contraint la France à revoir la question monétaire africaine, et un an plus tard , un projet d’une nouvelle monnaie unique ,l’ECO, est annoncé. Une monnaie qui n’est pas encore en vigueur, mais qui devraient être mise en place dans les pays de la zone franc en Afrique de l’Ouest, y compris les pays anglophones Nigeria et Ghana) de cette région. Mais le système de cette future monnaie est critiqué par la société civile africaine pour certains critères qui n’ont pas été éliminés, comme l’affiliation pérenne à l’euro. Il avait été également critiqué par le gouvernement ghanéen de Nana Akuffo-Addo et Muhammadu Buhari, ils etaient opposés à l’affiliation à l’euro, exigeant que c’est les Africains que devront gerer leur monnaie. Une maturité de la situation, dont, humblement, le mérite revient au front anti-CFA.

Y A-T-IL UN ESPOIR POUR LE PANAFRICANISME ?

Adama Ben Diarra (Ben Le Cerveau).©️Tous droits réservés

Il y a de l’espoir pour la cause panafricaniste, sur le plan sociale et populaire. Parce qu’il y a une conscience générationnelle jamais vue auparavant. La volonté d’unité, la critique des bases militaires occidentales et des multinationales étrangères sur le sol africain, la volonté de souveraineté, mais surtout, la critique de la mal-gouvernance interne. Tous ces facteurs, doivent nous pousser à penser positivement. La nouvelle génération africaine et afro-descendante est debout. Le résultat sera visible dans quelques années.

La CEDEAO s’oppose à la Cour de Justice de l’UEMOA

La CEDEAO maintient les sanctions contre le Mali malgré leur suspension par la Cour de justice : Que pourrait nous inspirer cet affront des chefs d’État à la décision de justice ?

De la justice de la CEDEAO à celle de l’UEMOA, il est de coutume de constater le refus des chefs d’État de respecter les décisions des justices communautaires de la sous-région. Ce mépris aux justices communautaires se manifestent davantage quand les cours refusent de suivre l’agenda de forces exogènes. Le pouvoir de la transition au Mali les pousse davantage à l’éternelle faute.

CEDEAO

En effet, les chefs d’État de la CEDEAO, ce 25 mars 2022, se sont réunis en session extraordinaire à Accra au Ghana pour récidiver sur le maintien des ‹‹ sanctions illégitimes et illégales ›› contre le Mali. Ainsi, ils viennent de s’opposer à l’ordonnance du 24 mars 2022 de la Cour de justice de l’UEMOA exigeant la levée de l’embargo décrété contre le peuple malien en janvier dernier.

Que pourrait nous inspirer cet affront des chefs d’État à la Cour de justice de l’UEMOA ?

De Patrice Talon du Bénin à Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, l’ensemble des chefs d’État de la sous-région ouest-africaine ne respecte presque jamais les décisions de justices communautaires, que si ces dernières vont dans leurs intérêts particuliers. Dans le cas contraire, ils les rejettent, surtout quand les décisions judiciaires tranchent entre les intérêts de l’oligarchie française contre ceux des peuples africains. Quel paradoxe ! Pourtant, ces dirigeants disent servir les peuples.

Par ailleurs, la sécurité du peuple malien face au terrorisme sous-régional n’est pas manifestement le souci des chefs d’État de la CEDEAO. À travers de lourdes sanctions, ils ont fièrement privé le peuple malien du commerce intra-africain, ce qui par conséquent devrait, selon leur officieux agenda, créer des tensions populaires contre les institutions transitoires. Ils s’entêtent à vite organiser des élections au Mali contre tout défi de sécurisation du pays et même du Sahel. Mais s’empresser pour organiser des élections rentrent dans quel agenda ? Dans l’agenda malien publié à l’issu des consultations populaires de décembre 2021 ? Ou des agendas françafricains élisant un civil pouvant repositionner favorablement la France au Mali ?

Des dirigeants dirigés

Le président français, Emmanuel Macron, quelques jours plutôt, déclare arrogamment : « J’en appelle à la Cédéao, l’organisation régionale, et à l’Union africaine pour prendre les décisions qui conviennent (…) ».  En se réunissant à Accra ce 25 mars pour s’opposer à l’ordonnance de la Cour de justice de l’UEMOA ordonnant la suspension des sanctions, les chefs d’État – dirigeants dirigés – ont à nouveau prouvé très clairement la mainmise de la France sur l’organisation sous-régionale.

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En outre, ces chefs d’État, contre toute volonté populaire, imposent aux dirigeants maliens le respect d’un calendrier électoral non consensuel de 12 à 16 mois. Voilà des dirigeants qui veulent que le Mali respecte ‹‹ leur calendrier électoral ›› au moment où eux-mêmes refusent d’exécuter les décisions de justice des Cours de justice communautaire exigeant la suspension de l’embargo sur le Mali.  Ce paradoxe flagrant décrédibilise davantage cette organisation sous-régionale dans sa volonté manifeste d’imposer au peuple malien des agendas politiques français.

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Propos incendiaire et paternaliste de Macron : la subordination de la CEDEAO de Nana Akufo-Addo est pathétique et indigne

Malgré la dénazification de l’Ukraine par la Russie, Emmanuel Macron suspend les médias russes en Europe, mais fustige la suspension des médias propagandistes franco-atlantistes au Mali. Publiquement, il soutient honteusement le coup d’État militaire au Tchad mais se rebelle contre la transition militaire au Mali. Aussi gravissime, il affirme donner des injonctions à la CEDEAO de Nana Akufo-Addo pour de supplémentaires sanctions contre le Mali. Décryptage de l’incendiaire et paternaliste discours du président français !

« Déni de l’information » ? Emmanuel Macron, le moralisateur en Europe moralisé au Mali

Quelques jours plutôt avant la suspension des médias propagandistes franco-atlantistes, la France présidée par Emmanuel Macron et l’Union européenne ont suspendu les médias russes – RT et Sputnik – émettant sur le sol européen. Ce « déni de l’information et du droit des journalistes à librement informer » les européens est autant inacceptable quand on le replace dans le contexte de l’opération de dénazification de l’Ukraine par la Russie. En réalité, ce n’est pas le « déni de l’information » que dénonce Macron au Mali. Il est frustré de voir un pays souverain africain oser suspendre des médias d’État français. Un acte inédit et de haute portée du pouvoir malien. L’Afrique n’est pas, selon l’imaginaire suprématie blanche, aussi souveraine et autonome à se faire respecter.

La CEDEAO, Emmanuel Macron et les coups d’État : Des positions à géométrie variable

En qualifiant le gouvernement transitoire malien d’« une transition qui est le fruit de deux coups d’État« , Emmanuel Macron semble avoir oublié qu’il a apporté le 23 avril 2021 le soutien de la France au coup d’État militaire au Tchad. D’ailleurs, après avoir reçu le fils – Mahamat – de Idriss Deby Itno, Emmanuel Macron s’était rendu à Ndjaména pour apporter son soutien à la dynastie Deby Itno issus de l’assassinat – commandité par qui ? – de Idriss le père. « J’ai apporté mon soutien à l’intégrité et à la stabilité du Tchad, très clairement« , a-t-il affirmé à sa venue médiatisée au Tchad. Où est la morale que semblent promouvoir Macron et la CEDEAO ? Des principes sont soutenus dans un cas, et sont combattus dans un autre identique, en fonction des intérêts de l’oligarchie française au mépris de l’humanité des Africains et de la souveraineté des pays.​

La CEDEAO honteusement téléguidée par Macron

« Je compte m’entretenir dès demain avec le président Nana Akufo-Addo, président en exercice de la CEDEAO pour l’appeler à prendre toutes les décisions utiles en la matière« , a insisté Emmanuel Macron en représailles à décision malienne de suspension des médias d’État français. Si la vassalité vis-à-vis des agendas impérialistes français est reconnu pour être la norme politique en Afrique sous domination française, c’est celle du président ghanéen Nana Akufo-Addo qui fait froid dans le dos africain. En outre, la transition politique au Mali depuis quelques mois a révélé la soumission de Nana Akufo-Addo aux agendas politiques français. Une subordination indigne et pathétique de Nana Akufo-Addo. Et pourtant, il dirige le pays du légendaire anti colonialiste Kwame Nkrumah.

En effet, des mesures attentatoires à la transition malienne seraient déjà décidées par la France, et dont la CEDEAO mettrait en œuvre incessamment les jours à venir. « J’en appelle à la Cédéao, l’organisation régionale, et à l’Union africaine pour prendre les décisions qui conviennent (…) » affirme avec mépris Emmanuel Macron.

Pour rappel, les sanctions illégitimes et illégales de la CEDEAO contre le Mali en janvier 2022 avaient déjà été annoncées par Emmanuel Macron et Jean-Yves Ledrian des jours plutôt. « Je l’ai dénoncé dès le printemps 2021 de manière très claire en appelant la CEDEAO à réagir avec beaucoup plus de fermeté. Nous avons ensuite renforcer nos pressions » ,explique Macron devant les médias français en marge de sa campagne pour les élections présidentielles en France.

Cette vassalité de la CEDEAO vis-à-vis des agendas impérialistes français en Afrique a conduit les autorités maliennes à l’accuser d’être « instrumentalisée par des puissances extrarégionales« . Cette perception, de par sa justesse, est largement partagée par les populations ouest-africaines. À l’évidence, plus d’étonnement à nouveau de voir, dans les prochains jours, la CEDEAO prononcer de supplémentaires sanctions à l’encontre du Mali.

Mais jusqu’à quand la CEDEAO continuera-t-elle d’être une entité au service de la France en Afrique de l’ouest ? À quand la CEDEAO des peuples au service du peuple souverain ?

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La CEDEAO honteusement téléguidée par Macron  » Je compte m’entretenir dès demain avec le président Nana Akufo-Addo, président en exercice de la CEDEAO pour l’appeler à prendre toutes les décisions utiles en la matière », a insisté Emmanuel Macron en représailles à décision malienne de suspension des médias d’État français. Si la vassalité vis-à-vis des agendas impérialistes français est reconnu pour être la norme politique en Afrique sous domination française, c’est celle du président ghanéen Nana Akufo-Addo qui fait froid dans le dos africain. En outre, la transition politique au Mali depuis quelques mois a révélé la soumission de Nana Akufo-Addo aux agendas politiques français. Une subordination indigne et pathétique de Nana Akufo-Addo. Et pourtant, il dirige le pays du légendaire anti colonialiste Kwame Nkrumah. En effet, des mesures attentatoires à la transition malienne seraient déjà décidées par la France, et dont la CEDEAO mettrait en œuvre incessamment les jours à venir. « J’en appelle à la Cédéao, l’organisation régionale, et à l’Union africaine pour prendre les décisions qui conviennent (…)  » affirme avec mépris Emmanuel Macron. Pour rappel, les sanctions illégitimes et illégales de la CEDEAO contre le Mali en janvier 2022 avaient déjà été annoncées par Emmanuel Macron et Jean-Yves Ledrian des jours plutôt.  » Je l’ai dénoncé dès le printemps 2021 de manière très claire en appelant la CEDEAO à réagir avec beaucoup plus de fermeté. Nous avons ensuite renforcer nos pressions  » ,explique Macron devant les médias français en marge de sa campagne pour les élections présidentielles en France. Cette vassalité de la CEDEAO vis-à-vis des agendas impérialistes français en Afrique a conduit les autorités maliennes à l’accuser d’être « instrumentalisée par des puissances extrarégionales ». Cette perception, de par sa justesse, est largement partagée par les populations ouest-africaines. À l’évidence, plus d’étonnement à nouveau de voir, dans les prochains jours, la CEDEAO prononcer de supplémentaires sanctions à l’encontre du Mali. Mais jusqu’à quand la CEDEAO continuera-t-elle d’être une entité au service de la France en Afrique de l’ouest ? À quand la CEDEAO des peuples au service du peuple souverain ?

Retrait du Mali de la CEDEAO et du CFA : L’heure de l’émancipation malienne

Dans le dossier malien, la CEDEAO a honteusement montré qu’elle n’est pas au service des populations ouest-africaines. Sa soumission aux agendas politiques français a rendu – presque – impossible toute saine appartenance des pays en lutte pour une effective indépendance. Qu’est-ce qui retiendra encore le Mali dans ces hostiles organisations aux ordres de l’État néocolonial français ?

Avant que le président du Niger, Mohamed Bazoum ne se renie à jamais, il avait évoqué l’illégalité des sanctions de la CEDEAO à l’encontre d’un pays membre. En effet, contrairement aux volontés de Macron de sanctionner le peuple malien, Bazoum affirmait que « Les mesures de fermeture des frontières et tout le reste, Monsieur le Président (Macron, ndlr), ça n’existe pas dans le Traité de la Cédéao. Voilà pourquoi, nous Niger, nous n’avons pas préconisé cela…« . Il avait tenu ce discours le 09 juillet 2021 au palais de l’Élysée avant les sanctions prises en janvier 2022.

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Mohamed Bazoum, président de la république du Niger

Mais Bazoum va se renier et renier les principes de la CEDEAO quelques mois après sa déclaration. Il va devenir maladroitement un relai des agendas français dans l’espace ouest-africain. N’est-ce pas ce manque de courage que les peuples africains ont toujours dénoncé de la part des dirigeants africains ?

Oui, ce reniement de principes – qu’ils sont censés respecter –, s’est manifesté quelques cinq mois seulement après que le président français Macron ait demandé de fortes sanctions contre le valeureux peuple malien. Le seul tort du peuple de Modibo Kéita, selon la sournoiserie françafricaine, est de vouloir affirmer la souveraineté de son État et sa dignité devant la soumission normalisée à la France.

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Qu’il soit très clair. Les sanctions draconiennes de la CEDEAO contre le Mali vise à faire souffrir le peuple malien. Outre, il vise à créer les conditions anti sociales de renversement des dirigeants maliens de la transition. Ces sanctions menées par la CEDEAO contre le Mali s’apparentent à celles utilisées par les USA pour procéder aux changements de régimes en leur faveur. Dans le cas malien, ce qui est visé, c’est l’arrivée au pouvoir de vassaux au profit de la France.

Et pourtant, la CEDEAO devrait être une organisation qui vise à unifier les peuples d’Afrique de l’ouest, pas à les opposer et à leur imposer des conditions de souffrances voulues par de forces étrangères.

Par ailleurs, en empêchant illégalement le Mali de disposer de ses avoirs logés à la BCEAO (banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest), les sanctions de la CEDEAO nous révèlent à nouveau – au besoin – que la monnaie est un puissant outil de souveraineté au cœur du pouvoir politique et même géopolitique. Et comme le rappelle justement un adage, « qui contrôle la monnaie d’un pays contrôle la politique générale de ce pays« . Effectivement, le contrôle sur la monnaie par autrui détermine la souffrance ou le bonheur du peuple utilisateur. La France, propriétaire du franc des colonies françaises d’Afrique (FCFA), utilise le levier monétaire, dans ce cas, pour déstabiliser le gouvernement présidé par Assimi Goïta, et pour faire souffrir le peuple malien.​

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En outre, la France est désespérée de voir l’Or du Mali et autres précieuses richesses lui filer entre les doigts à cause d’une politique souverainiste du régime de la transition malienne.

Les prémices du très possible retrait du Mali de la CEDEAO

À l’heure où le pouvoir malien s’aligne sur la voie de la souveraineté, de la liberté et de l’autodétermination, il lui devient impérieux de se responsabiliser davantage comme il sait le faire déjà sur d’autres fonts. Cette responsabilité à se prendre en charge devrait inévitablement valoir le retrait du Mali des organisations – CEDEAO, UEMOA et FCFA – alignées sur les agendas politiques français.

À cet effet évidemment, des milliers de maliens et d’autres africains se sont mobilisés à la place de l’indépendance à Bamako pour demander le retrait de leur pays de l’organisation sous-régionale. C’était le vendredi 01 avril 2022. Ces manifestants répondaient ainsi à l’appel de plusieurs organisations de la société civile malienne. Ils ont loyalement prononcé des slogans hostiles à la France et à la Cedeao.

« Nous demandons l’arrêt immédiat des missions de la CEDEAO dans notre pays, le retrait pur et simple du Mali de la CEDEAO, la création d’une monnaie nationale symbole de souveraineté, la fermeture puis la nationalisation de toutes les entreprises et sociétés françaises au Mali, le non renouvellement sous aucun prétexte du mandat de la Minusma (Mission onusienne au Mali) et la révision intelligente de l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger »

a indiqué Mahamad O. Dembelé, un porte-parole des manifestants. Le peuple malien n’ignore point l’ennemi de son indépendance. Ainsi, Dembelé a, en outre, souligné qu’

« il est aujourd’hui inconcevable que notre pays puisse continuer à payer pour son combat contre l’impérialisme, le néo-colonialisme français à travers des institutions sous régionales qui malheureusement ne répondent plus aux normes préétablies par les initiateurs« .

En outre, des marcheurs ont fait le trajet Dakar-Bamako, 1.362 km, à pied pour venir apporter leur soutien aux autorités de la transition et le peuple malien « qui ont décidé de prendre en main leurs propres destinées, en demandant à la France et à ses partenaires européens de retirer leurs troupes du Mali« . Ces marcheurs ont été reçu par le premier ministre malien Choguel Maïga, et aussi le président Assimi Goïta. Pour eux, « le Mali n’est pas seul dans cette épreuve voulue et entretenue par certains organisations ouest-africaines. On peut le sentir partout au Sénégal où la population est plus que convaincue que Maliens et Sénégalais ne sont que les organes d’un même corps« .

Les autorités maliennes se sont abstenues de se prononcer sur ces déclarations du peuple malien. Mais connaissant les orientations politiques du Mali depuis l’avènement du régime souverainiste de la transition, l’on peut miser sur un éventuel retrait du Mali de toutes ces instances régionales trop fières de porter les agendas politiques français. Le Mali pourrait aussi par la suite, créer une communauté avec les peuples africains libres…

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En outre, la France est désespérée de voir l’Or du Mali et autres précieuses richesses lui filer entre les doigts à cause d’une politique souverainiste du régime de la transition malienne. Les prémices du très possible retrait du Mali de la CEDEAO À l’heure où le pouvoir malien s’aligne sur la voie de la souveraineté, de la liberté et de l’autodétermination, il lui devient impérieux de se responsabiliser davantage comme il sait le faire déjà sur d’autres fonts. Cette responsabilité à se prendre en charge devrait inévitablement valoir le retrait du Mali des organisations – CEDEAO, UEMOA et FCFA – alignées sur les agendas politiques français. À cet effet évidemment, des milliers de maliens et d’autres africains se sont mobilisés à la place de l’indépendance à Bamako pour demander le retrait de leur pays de l’organisation sous-régionale. C’était le vendredi 01 avril 2022. Ces manifestants répondaient ainsi à l’appel de plusieurs organisations de la société civile malienne. Ils ont loyalement prononcé des slogans hostiles à la France et à la Cedeao.  » Nous demandons l’arrêt immédiat des missions de la CEDEAO dans notre pays, le retrait pur et simple du Mali de la CEDEAO, la création d’une monnaie nationale symbole de souveraineté, la fermeture puis la nationalisation de toutes les entreprises et sociétés françaises au Mali, le non renouvellement sous aucun prétexte du mandat de la Minusma (Mission onusienne au Mali) et la révision intelligente de l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger  » , a indiqué Mahamad O Dembelé, un porte-parole des manifestants. Le peuple malien n’ignore point l’ennemi de son indépendance. Ainsi, Dembelé a, en outre, souligné qu’  » il est aujourd’hui inconcevable que notre pays puisse continuer à payer pour son combat contre l’impérialisme, le néo-colonialisme français à travers des institutions sous régionales qui malheureusement ne répondent plus aux normes préétablies par les initiateurs « . En outre, des marcheurs ont fait le trajet Dakar-Bamako, 1.362 km, à pied pour venir apporter leur soutien aux autorités de la transition et le peuple malien « qui ont décidé de prendre en main leurs propres destinées, en demandant à la France et à ses partenaires européens de retirer leurs troupes du Mali ». Ces marcheurs ont été reçu par le premier ministre malien Choguel Maïga, et aussi le président Assimi Goïta. Pour eux, « le Mali n’est pas seul dans cette épreuve voulue et entretenue par certains organisations ouest-africaines. On peut le sentir partout au Sénégal où la population est plus que convaincue que Maliens et Sénégalais ne sont que les organes d’un même corps » Les autorités maliennes se sont abstenues de se prononcer sur ces déclarations du peuple malien. Mais connaissant les orientations politiques du Mali depuis l’avènement du régime souverainiste de la transition, l’on peut miser sur un éventuel retrait du Mali de toutes ces instances régionales trop fières de porter les agendas politiques français. Le Mali pourrait aussi par la suite, créer une communauté avec les peuples africains libres…

« YOUNG, FAMOUS & AFRICAN » : DÉCRYPTAGE DES 7 ÉPISODES

Le port des lunettes de soleil est obligatoire pour bien décrypter les 7 épisodes de la série bling-bling : « Young, Famous & African ».

[Assure-toi d’avoir regardé la saison avant de lire cet article, s’il te plaît ! ]

Estampillée « première télé-réalité africaine » signée Netflix, Young, Famous & African est disponible depuis le 18 mars dernier. Et alors que « l’autre mois le plus long de l’année » se termine enfin, c’est le moment idéal/parfait/rêvé pour regarder et surtout décrypter ce programme dont tu as entendu parler ; y compris au sein de la rédaction. C’est parti !

« YOUNG, FAMOUS & AFRICAN » : CASTING DE RÊVE

« YOUNG, FAMOUS & AFRICAN » : DÉCRYPTAGE DES 7 ÉPISODES
Un casting, t’as peur.©️Tous droits réservés

Pour montrer un « différent côté de l’Afrique », tel que la co-créatrice de ce programme Peace Hyde avait expliqué dans les colonnes de Quartz Africa, il fallait miser sur un casting de rêve. Et qui dit casting de rêve dit star. Du moins c’est ce que tu croyais. Quelle ne fut ta surprise quand tu n’as vu ni brouteur, qui à coups d’arnaques, vérifient que l’herbe n’est pas plus verte chez le voisin, blanc le plus souvent, ni chanteurs de coupé-décalé qui prétendent pouvoir avoir beaucoup d’argent. Donc tu as été surpris d’être étonné en découvrant le casting, en question.

Diamond Platnumz, étant le plus connu d’entre eux. L’artiste tanzanien est paradoxalement celui qui apparaît le moins à l’écran puisqu’il travaillait sur son album au moment où la série était filmée en Afrique du Sud. Innocent « 2 Baba » Idibia figure également aux côtés de sa femme : Annie Macaulay-Idibia. African Queen.

Viennent ensuite pêle-mêle : Khanyi Mbau, actrice/artiste/présentatrice télé sud-africaine, Naked DJ, DJ sud-africain qui met rarement son cœur à nu devant sa footballeuse et fan de fitness de compagne : Kayleigh Schwark.

« YOUNG, FAMOUS & AFRICAN » : DÉCRYPTAGE DES 7 ÉPISODES
Kayleigh Schwark & Naked DJ.©️Tous droits réservés

Mais Zari « The Boss Lady », businesswoman ougandaise et ex-femme de…Diamond Platnumz. Tiens, tiens : ça déjà l’embrouille !

Mais encore Swanky Jerry styliste qui n’a d’yeux que pour une célèbre marque rouge et verte.

Et enfin, Andile Ncube, présentateur télé et animateur radio, et la rappeuse/songwriter Nadia Nakai.

Et de temps en temps, Kudzai Mushonga, business zimbabwéen et compagnon de la « cousine éloignée » de Kanye : Khanyi. Une pause s’impose avant d’entrer dans le vif du sujet.

« YOUNG, AFRICAN & FAMOUS » : PREMIÈRE PARTIE (ÉPISODES 1 À 4)

ÉPISODE UN : LES LARMES DE CÉSAR

« YOUNG, FAMOUS & AFRICAN » : DÉCRYPTAGE DES 7 ÉPISODES
Quand tu célèbres ton disque de Platnumz.©️Tous droits réservés

Paraît que le « monde va mal » depuis qu’un virus découvert en Chine a changé la vie du monde entier ou presque, avec des confinements en veux-tu, en voilà. Mais aussi à cause de l’invasion russe en Ukraine qui empêche certains pays africains tels que le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire par exemple d’importer du blé depuis « le grenier de l’Europe ». Oui, tu croyais dur comme fer que le monde allait mal mais ça, c’était avant d’avoir les Young, Famous & African, réunis en Afrique du Sud par l’hôte Khanyi, se rincer la gorge à coups de larmes de césar, de champagne si tu préfères. Manquaient plus que caviar et cigares pour tourner un clip hommage à Douk Saga. Aïe, aïe, aïe : c’est fort !

ÉPISODE DEUX : AVEC THE BOSS LADY, LES PROBLÈMES ZARIVENT

« YOUNG, FAMOUS & AFRICAN » : DÉCRYPTAGE DES 7 ÉPISODES
Zari The Boss Lady.©️Tous droits réservés

Après avoir commencé à draguer Nadia Nakai, qui était censée l’aider à choisir une voiture, entre deux coups de fil à son futur ex-copain Vic Mensa, Diamond Platnumz a eu la magnifique idée d’inviter son ex-femme : Zari The Boss Lady ; cousine éloignée de Rick « The Boss » Ross.

Ça aurait pu passer crème, comme le Topicrem que tu passes sur ton corps, mais les deux femmes se sont retrouvées à la même…soirée. Mais qui fait ça ? Qui invite deux femmes qui ont partagé ou pourraient partager sa vie à un même événement ?

C’est Hitch qui est bon pour lui, à l’heure-là parce que les problèmes arrivent.

ÉPISODE TROIS : DRINKING TEA & NOT MINDING YOUR BUSINESS

« YOUNG, FAMOUS & AFRICAN » : DÉCRYPTAGE DES 7 ÉPISODES
Annie, Khanyi et Zari.©️Tous droits réservés

Depuis que certains ont décrété, dans leur bio Instagram, que pour réussir dans la vie, il fallait juste : « Drinking some tea and minding son business », beaucoup s’en inspirent notamment ces vendeuses de thé amincissants qui profitent de la crédulité de jeunes femmes mal dans leur peau pour s’enrichir alors qu’elles n’ont aucune connaissance en la matière.

À l’inverse, d’autres semblent ne pas avoir pris connaissance/lu/vu le mémo. C’est le cas notamment de Khanyi, Zari et consorts qui débriefent tranquillement la soirée, se mêlant largement au passage de la vie de chacune. Tandis que Swanky, à la barbe taillée, lui, se la joue égérie de Gucci. Chacun mind son business.

ÉPISODE QUATRE : AMITIÉ PRISE EN MAINS, BABY MAMA, CLASH

Quand tu regardes toutes les notes que tu as prises, le 4ème épisode de « Young, African & Famous » est celui sur lequel tu en as le plus. Et pour cause !

Entre Innocent 2Baba, pas si innocent que ça, qui débarque pour surprendre sa femme triste, avec la complicité de Swanky/Gucci Man, puis lui refait sa demande avec le luxueux mariage à venir, mais aussi Andile et Zari pour qui l’amitié c’est pas prise en charge mais plutôt prise en mains, celles qui se touchent sous les yeux curieux et éberlués d’amis choqués. Ou encore, les baby mama d’Andile, etc. Cet épisode a été mouvementé.

Sans oublier le clash monumental entre les deux meilleures ennemies, Annie et Zari, qui aurait rendu fou de jalousie feu Arafat et Debordo.

Ainsi se termine la première partie de « Young, African & Famous » !

« YOUNG, AFRICAN & FAMOUS » : PREMIÈRE PARTIE (ÉPISODES 5 À 7)

ÉPISODE 5 : Y A GUERRE LA PAIX, ICI !

Suite à la dispute entre Annie et Zari, de nombreux conseils de sécurité se tiennent en urgence tels ceux d’une organisation internationale qui aime condamner avec la dernière énergie des présidents africains, qui sont ensuite envoyés à la Haye avant d’en sortir pour être accueilli triomphalement. Le sujet principal de ces conciliabules c’est Innocent dont les actions passées ont blessé sa femme Annie. Laquelle finit par se réconcilier avec…Zari. Du moins en apparence…

ÉPISODE 6 : SORTIR DU TRAIN-TRAIN, GRÂCE À UNE LOCOMITVE DE LUXE

« YOUNG, FAMOUS & AFRICAN » : DÉCRYPTAGE DES 7 ÉPISODES
Khanyi, l’autre boss.©️Tous droits réservés

Les princes de la ville finissent par la quitter et emprunter un train suite à une idée originale de Zari. La pauvre riche Zari finit par payer très cher cela au moment du dîner.

Divisé en deux, avec d’un côté Zari, Kayleigh et Naked DJ, et de l’autre Annie, la cousine de Kanye, Kudzai, Gucci Man, le groupe d’amis baigne dans une ambiance glaciale, style Winter Is Coming.

Finalement, ce qui devait arriver arriva.

Swanky démarre au quart de tour avant que les deux groupes ne s’affrontent verbalement. Une certaine émission de télévision ivoirienne, Peopl’Emik, spécialiste dans l’analyse profonde de buzz, serait déjà en pourparlers pour les inviter sur leur plateau.

ÉPISODE 7 : SHINE BRIGHT LIKE A DIAMOND

Voilà le jour J est enfin arrivé ! 2Baba et Annie vont renouveler leurs vœux dans une cérémonie comme only rich people savent en faire.

Lunettes de soleil, costumes 36 pièces qui coûtent plus cher qu’une maison à Assinie ou un appartement haussmannien, situé en plein cœur de Paris, mais aussi des robes qui Shine Bright Like A Diamond, le luxe était omniprésent à ce mariage princier. Tellement que personne n’a remarqué l’absence de Zari. Hormis son ami/crush/pote qui débarque chez elle à l’improviste alors que l’ami/brother/frère Diamond est juste au-dessus en train de bercer ses enfants. Finalement, les deux amis finissent par crever l’abcès.

Ainsi se termine la seconde partie de « Young, African & Famous ».

Ce n’est clairement pas « le programme de l’année » mais c’est clairement celui qu’il te faut, dont tu as besoin sans le savoir, si tu cherches à voir une « autre face de l’Afrique » qui serait uniquement : jeune, africaine et fameuse.

« NO WAHALA REMIX » : 5 FAÇONS DE SE REMETTRE DU COUPLET DE TIWA SAVAGE

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Tiwa Savage ne s’est tellement pas amusée avec son couplet sur « No Wahala remix » qu’il est difficile de s’en remettre.

Sorti il y a une bonne dizaine de jours maintenant, le remix de « No Wahala » cumule déjà plusieurs millions de vues : 2,1 millions pour être précis.

Et si 1Da Banton, l’interprète de la version originale, a eu la bonne idée d’inviter Kizz Daniel, à qui tu dois notamment « Mama », il en a eu une autre, brillante/excellente/géniale : ramener la « vielle mère », the one and only Tiwa Savage. Problem e no dey finish.

« NO WAHALA REMIX » : 5 FAÇONS DE SE REMETTRE DU COUPLET DE TIWA SAVAGE
Quand tu cherches la concurrence.©️Tous droits réservés

Dès que la diva nigériane démarre, la Terre s’arrête de tourner, les mouches de voler, la communauté internationale d’afficher son racisme suintant sur la crise en Ukraine et cet accueil des réfugiés à géométrie variable, etc. Extrait.

Pana, Pana
Jeje o jeje
Aunty Lara o lara…chi
Na so dem dey call me for phone
Say my person..person don give
A person…person belle o oh
How it dey concern me o?
How it dey concern me?
I don’t know!
Problem it no dey finish
E choke o
Sapa na hin be the best friend o
Shey you no know?

Pas besoin de tout comprendre parfaitement pour saisir qu’elle aussi invite à s’enjailler parce que les problèmes ne finiront jamais. Problem e no dey finish. Make you try dey enjoy.

Mais la douce violence de sa partie – beaucoup trop courte – rend la chanson encore plus addictive qu’elle ne l’était déjà auparavant. Alors comment se remettre de son couplet ?

SE REFAIRE LA DISCOGRAPHIE DE TIWA SAVAGE

« NO WAHALA REMIX » : 5 FAÇONS DE SE REMETTRE DU COUPLET DE TIWA SAVAGE
Tems bien cette artiste.©️Tous droits réservés

Si de nouveaux visages nigérians sont apparus depuis plusieurs années maintenant (Rema, Tems, etc.), les anciens sont toujours là. À commencer par la Queen of Afrobeats : Tiwa Savage. Sa performance effortless sur ce titre-là n’est qu’un énième exemple de ce talent qu’elle expose depuis des années maintenant pour celle qui a commencé sa carrière à…16 ans en faisant coeurs et chants pour Chaka Khan, Mary J. Blige, George Michael, etc. Morceaux choisis.

Tu sais déjà que quand Tiwa et Wizkid sont ensemble, c’est mal Bad!
Le genre de son regage/dancehall qui te donne envie de rappeler ton pote après décliné son invitation à sortir, à coups de pretextes fallacieux.
Le clip de cette chanson écrite par Olamide est surtout une bonne occasion de lui tresser des couronnes. Au calme.

« Si je ne devais en choisir qu’une, ça serait celle-ci. » , avait-elle alors expliqué au journal Le Monde dans une interview datant 2019. Peut-être parce qu’elle vient du « parrain » Fela Kuti, et sa chanson « Shuffering and Shmiling« , mais plus certainement parce qu’elle parle de « pauvreté » et de « comment améliorer notre pays pour des millions de Nigérians qui se battent au jour le jour. »

Le « problème » avec elle, c’est que tu peux dangereusement être In Love d’elle. Sorry, Beyoncé!
Oui, oui c’est bien la chanson du challenge TikTok que tu cherchais depuis mathusalem.

CRÉER SON TIWA SAVAGE CHALLENGE

Si le fait de se refaire quelques morceaux de sa riche discographie permet de franchir un premier palier de soins, il y en a d’autres. En recréant son apparition et surtout sa gestuelle.

« NO WAHALA REMIX » : 5 FAÇONS DE SE REMETTRE DU COUPLET DE TIWA SAVAGE
Tiwa Savage n’est pas venu se tourner les pouces.©️Tous droits réservés

Wig parfaitement posée, tee-shirt crop top en hommage à tous ces couturiers qui te laissent en plan, pendant les fêtes de fin d’année, faute de tissu pour terminer le modèle que tu as choisi , mais aussi jupe dont la qualité du cuir ferait enrager un chanteur de coupé-décalé, aux pieds engoncés dans une nouvelle chaussure. Ou encore talons pour dominer encore un peu plus, de la tête et des épaules, les deux autres, Tiwa Savage understood the assignment, a compris ce qu’on attendait d’elle en VOSTFR, comme certains internautes l’ont si bien remarqué dans les commentaires sous la vidéo.

Sans parler de cette gestuelle qui bat à plate couture celle de ton footballeur préféré qui autrefois était au sommet de la crête : Paul Pogba. À toi maintenant de jouer, d’en faire autant.

SE METTRE AU JUS DE FRUITS NATURELS

La dernière fois où tu as vu autant de finesse, de smoothance, le fait d’être smooth si tu préfères, c’était quand tu as délaissé ta boisson gazeuse, emballée dans un sachet noir, officiellement interdit dans certains pays, pour opter pour un jus de fruis naturel. Autant dire que ça fait des siècles et des siècles. Mais paraît qu’il n’est jamais trop tard pour commencer…à respecter les résolutions prises en début d’année par exemple. Rends-toi donc chez ton marchand de jus de fruits naturels le plus proche. Au moins, tu sauras que tu n’as pas besoin d’aller chez le coiffeur pour être frais.

S’OFFRIR UNE PLACE POUR SON CONCERT OU CELUI DE WIZKID

L’artiste multi-récompensée (Nigeria Entertainment Award for Female Artist et MTV Africa Music Award for Best Female en 2014, MTV Music Europe Award en 2018, etc.) fait très certainement partie des chanteurs que tu paierais pour voir en concert. Ça tombe bien ! La protégée de Don Jazzy a récémment annoncé une tournée nord-américaine et une première date le 15 mai prochain à New-York.

« NO WAHALA REMIX » : 5 FAÇONS DE SE REMETTRE DU COUPLET DE TIWA SAVAGE
Une tournée américaine qui fera date.©️Tous droits réservés

Mais d’ici là, tu peux déjà mettrer de l’essence sur le feu en allant au concert de l’un de ses contemporains : Ayodeji Ibrahim Balogun plus connu sous le nom de Wizkid.

Le samedi 9 avril prochain au Sofitel Abidjan Hotel Ivoire, le Nigérian sera en concert. Officiellement à partir du 19 heures. Mais pour avoir assisté à de nombreux dont celui de Suspect 95, tu sais/nous savons/ils savent que cela commence rarement à l’heure.

En tout cas si d’ici là, tu veux un avant-goût de concert d’une star de l’Afrobeats, tu devras débourser la modique somme de 100 000 francs CFA soit environ 150 euros depuis que les places de 50 000 francs CFA sont épuisées. Abidjan est le plus doux au monde.

S’ENJAILLER SUR D’AUTRES SONS

Dernière astuce : écouter de nouveaux sons dans la même que « No Wahala Remix » ou presque.

Tel que « Second Sermon (Remix) » de Black Sherif, épaulé par Burna Boy.

Ça faisait longtemps que tu cherchais un son puissant et énergique pour t’enjailler, quand les embouteillages manquent de te faire perdre patience et/ou tête. Mais surtout ça faisait longtemps que tu n’avais pris autant de pied en écoutant de la musique. Alors, fais-toi plaisir et écoute-le si tu ne l’as pas encore fait.

Bien sûr, tu pourras toujours revenir sur « No Wahala Remix », faire avance rapide et atterir sur la partie de Tiwa Savage comme bon nombre d’internautes.

ANGLETERRE – CÔTE D’IVOIRE : LES NOTES DES ÉLÉPHANTS

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Les Éléphants de Côte d’Ivoire ont perdu avec la manière face à l’Angleterre : 3 à 0 ! Ça valait bien quelques notes aussi salées, que l’addition.

La trêve internationale touche à sa fin et si certaines équipes en ont profité pour éliminer des Algériens, qui avaient commencé à tomber plus vite au sol qu’une feuille morte, chez eux, d’autres repartent avec des valises plein de doutes et d’incertitudes. C’est le cas notamment de la Côte d’Ivoire.

ANGLETERRE - CÔTE D'IVOIRE : LES NOTES DES ÉLÉPHANTS
Captain Sterling a accueilli à bras ouverts ses responsabilités.©️Tous droits réservés

Opposés à des Anglais emmenés par un Raheem, dont l’enchaînement coup du sombrero/reprise de volée, en 1ère mi-temps, aurait pu faire monter la livre Sterling, les Ivoiriens ont rapidement perdu pied. Passage en revue.

FACE À L’ANGLETERRE, LES ÉLÉPHANTS AURAIENT PU EN PRENDRE PLUS SANS LEUR GARDIEN DE BUT

ANGLETERRE - CÔTE D'IVOIRE : LES NOTES DES ÉLÉPHANTS
Badra a du s’incliner, malgré ses efforts.©️Tous droits réservés

Ali Badra Sangaré (10/20) : qu’il est loin le temps où son erreur de main avait empêché la Côte d’Ivoire de saisir une victoire qui lui tendait les bras !

Lâché par sa défense, le portier ivoirien a multiplié les parades, retardé l’échéance mais ça n’a pas suffi à empêcher les Three Lions de marquer.

L’histoire retiendra tout de même que le temps, oh le temps l’a réparé.

UNE CÔTE D’IVOIRE SANS DÉFENSE

ANGLETERRE - CÔTE D'IVOIRE : LES NOTES DES ÉLÉPHANTS
L’arbitre a vu rouge.©️Tous droits réservés

Serge Aurier (0/20) : parti de Tottenham, après une rupture de contrat à l’amiable, pour Villarreal, Serge Aurier avait l’occasion de retrouver un pays qu’il connaissait bien. Mais au lieu de la jouer « retour du fils prodigue », le capitaine des Éléphants de Côte d’Ivoire a préféré la jouer « petit diable ».

Non seulement, il a offert une seconde journée portes ouvertes après celle lors de France – Côte d’Ivoire. Mais en plus, l’ex-joueur du Paris Saint-Germain a été expulsé à la suite d’un second carton jaune, que son adversaire Jack Grealish aurait tenté de faire annuler ! De mémoire de footeux, tu n’avais jamais vu ça.

Que la foule lui tresse ses lauriers. Bravo !

ANGLETERRE - CÔTE D'IVOIRE : LES NOTES DES ÉLÉPHANTS
Un selfie pour la route.©️Tous droits réservés

Éric Bailly (5/20) : tu avais hâte que le défenseur de Manchester United, où il est entre autres proche de Paul Pogba, inscrive un but d’une puissante tête rageuse, sur un corner enfin correctement tiré, après avoir échappé au marquage de Maguire…qui terminerait sa course le nez dans le gazon. Au lieu de ça, il a bien commencé par défendre ses buts avant de sombrer puis d’être remplacé à la mi-temps par Emmanuel Agbadou, a qui a bien failli provoqué un pénalty histoire d’être au même niveau que ses coéquipiers.

Simon Deli (8/20) : il avait pourtant commis un Deli en s’essuyant les crampons sur Watkins avant de finir par surnager. Seul rescapé du naufrage, il aurait même pu se glisser sur la planche de Rose.

Hassane Kamara (3/20) : le joueur de Watford a fait ce qu’il a pu pour remplacer le titulaire du poste, le « Roberto Carlos de Kouassi[1]» : Ghislain Konan. Mais ça n’a pas marché comme prévu. Le plan a échoué. C’est Sexion d’Assaut qui sera mécontent.

DES JOUEURS À MILIEU DE LEUR NIVEAU

Nicolas Pépé (4/20) : l’ailier d’Arsenal avait été l’un des meilleurs acteurs sinon le meilleur sur lors du France – Côte d’Ivoire (2-1) ! Rarement titularisé avec les Gunners, barré par la pépite anglaise Bukayo Saka, l’ancien lillois, continuant sur sa lancée de la CAN 2021, semblait même avoir retrouvé ce coup de rein et surtout cette patte gauche qui en avait fait le « Robben de Koumassi » au point où ses adversaires criaient : chauve qui peut ! Mais lui aussi a disparu comme escargot dans sauce graine dominicale, avec tous les animaux de la forêt mais aussi de la mer, invités à leurs propres funérailles.

Mais c’est pas gâté : une manche de perdue, dimanche de gagné.

Jean Michael Séri (6/20) : la belle Séri qu’il avait commencée à la CAN 2021, en rappelant quel beau joueur technique il avait été à Nice notamment, s’est définitivement arrêtée. Pourvu qu’un chanteur canadien barbu décide de le relancer comme il l’avait fait quelques années auparavant avec une série britannique sortie récémment. Wah Gwaan, fam ?

Frank Kessié (4/20) : son profil a souvent été considéré comme « idéal » pour casser lignes et reins, en allant d’une surface à une autre. Au pays des milieux box-to-box, Kessié avait donc l’occasion de le démontrer/montrer/prouver.

Au lieu de ça, le milieu de terrain du Milan AC a confirmé les doutes émis sur sa capacité à tenir le milieu. Et pis encore, il s’est lui aussi inscrit dans une relation longue distance, avec le reste de l’équipe coupée en deux, façon Deux-Plateaux/Yopougon.

Résultat : ce soir, Kessié était à la rue. À la Rue Princesse.

Max-Alain Gradel (4/20) : la frappe jouissive qui sort le Cameroun lors d’un 3ème et dernier match de poule décisif avant la victoire finale à la CAN 2015, l’autre boulet de canon lors du premier match compliqué de la CAN 2021 face à la Guinée Équatoriale (1 – 0), etc. Max-Alain Gradel a rendu de fiers services à la Nation.

Mais le moment est probablement venu pour lui d’annoncer sa retraite internationale. Kerozen sera toujours là pour faire son attalaku : Max Gradel, petit génie !

DES ATTAQUANTS INTROUVABLES

Sébastien Haller d’été (+1) : en attendant que la Côte d’Ivoire se mette un jour Haller de Sébastien, le deuxième meilleur buteur de l’UEFA Champions League (11 buts) sera toujours plus transparent que Chaka dans Invisibles.

Et pourtant, c’est pas faute d’avoir traîné ses 190 centimètres où il pouvait, d’être descendu pour chercher le ballon, mais difficile d’exister quand la tactique c’est pas de tactique. Merci, coach !

Son remplacement par Yohan Boli a rappelé aux Marseillais, encore accrochés à ce célèbre patronyme, de jolis souvenirs : à jamais les premiers !

Maxwel Cornet (3/20) : son joli et fructueux début de saison à Burnley lui avait notamment permis de briser la glace avec ses partenaires et ses supporters mais Maxwel Cornet, remplacé par un Ghislain Konan qui aura énormément manqué sur le flanc gauche, a disparu rapidement. Encore les conséquences du réchauffement climatique.


[1]Le nom de cette commune populaire d’Abidjan-Sud est utilisé pour évoquer un vague air de ressemblance. Le plus souvent, il n’y a que peu de points en commun avec la célébrité en question.

CINÉMA : LES 7 PLUS GRANDS RÔLES DE WILL SMITH

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Au cinéma, Will Smith n’a qu’un seul défaut : beaucoup trop fort, dans ses rôles. La preuve par 7.

La 94ème cérémonie des Oscars, avec cette incident diffusé en mondovision, puis commenté/décortiqué/disséqué par des internautes, certainement plus blancs que neige, a presque failli te faire oublier que : Will Smith est un grand acteur. Point à la ligne.

L’oscar du meilleur acteur dans un rôle principal, pour son rôle touchant dans King Richard, biopic sur le père des sœurs Williams, est venu rappeler ce que tu sais/nous savons/ils savent déjà.

Parce par ces temps qui courent une piqure – de rappel – n’est jamais suffisante, en voici une autre avec : ses sept plus grands rôles au cinéma. Par ordre chronologique.

LES ANNÉS 1990

BAD BOYS, THE MISEDUCATION Of MIKE LOWREY (1995)

CINÉMA : LES 7 PLUS GRANDS RÔLES DE WILL SMITH
Vous avez demandé la police ? Un intant : ne quittez pas !©️Tous droits réservés

Juste avant que Lauryn Hill ne bénisse en 1998 la musique et les mélomanes avec son seul et unique album, The Miseducation of Lauryn Hill, il eut un jeune homme ambitieux et très grand coureur de jupons qui étala pour la première fois courage et tablettes de chocolat : Mike Lowrey, plus connu sous le nom de Will Smith.

Pour ce premier rôle au cinéma, aux côtés de son acolyte Martin Lawrence, l’ancien Prince de Bel-Air sème dans l’imaginaire collectif l’idée selon laquelle le natif de Philadelphie ne serait pas uniquement qu’un acteur du petit écran. Qui vanne à tout-va, quand il ne danse pas.

Non avec Bad Boys, l’acteur alors âgé de 26 ans devient une sorte de Eddy Murphy bis : un comédien qui mêle humour et action. Avec cette scène d’anthologie.

Dommage qu’il est poussé la belle saga jusqu’à un imbuvable épisode trois : Bad Boys For Life.

MEN IN BLACK,  FLASHING LIGHTS (1997)

CINÉMA : LES 7 PLUS GRANDS RÔLES DE WILL SMITH
Braquage extraterrestre.©️Tous droits réservés

Jeune et impatient officier de police, Jay n’était absolument pas destiné à rejoindre cette organisation secrète où des agents sapés comme jamais combattent des extraterrestres parfois un peu trop à l’aise sur Terre. Le gamin qui sort des clous était beaucoup trop pressé, plus qu’un jus d’orange frais le matin, pour convenir à cette ligue imaginaire. Mais ça, c’était avant qu’il n’utilise son cerveau plutôt que ses muscles dans une salle pourtant remplie de cracks.

https://www.youtube.com/watch?v=UFpHIPtQffo

C’était aussi avant son utilisation à tout bout de champ du Neuralyzer permettant d’effacer la mémoire d’une ou plusieurs personnes.

Après Independence Day, aux côtés de la sculpturale Vivica A. Fox, Will Smith s’installe encore un peu plus comme le bon pote que tu as envie d’avoir à tes côtés, sous les branches d’un manguier, et ensuite discuter de sujets importants tels que : qui a plus l’argent entre Drogba et Eto’o ?

Les années qui suivent l’acteur/rappeur enchaîne un sans-faute ou presque, poursuit son ascension vers les sommets au point de devenir le « sommet des sommets ». Douk Saga likes this.

LES ANNÉES 2000

ALI, WILL SMITH MET LES POINGS SUR LES I (2001)

CINÉMA : LES 7 PLUS GRANDS RÔLES DE WILL SMITH
La tête que tu fais quand tu as envoyé la concurrence au tapis.©️Tous droits réservés

Les 16 kilos que l’acteur aurait pris pour passer de Cassius Clay à Mohamed Ali se voient à l’écran avec ses muscles saillants, qui gonflent ses vêtements. Idem pour son charisme. Rarement un acteur aura aussi bien incarné le plus grand boxeur de tous les temps, l’homme à la gouaille incomparable avec Ali. Dommage qu’il n’est pas obtenu l’oscar du meilleur acteur alors qu’il était nominé dans la catégorie reine. Chose que tu n’as jamais comprise, d’ailleurs.

WILL SMITH PART À LA RECHERCHE DU BONHEUR (2006)

CINÉMA : LES 7 PLUS GRANDS RÔLES DE WILL SMITH
Quand tu obtiens enfin le boulot de tes rêves.©️Tous droits réservés

Parce qu’il dépeint la vie réelle et pleine d’aléas/doutes/problèmes, qui semblent tous insurmontables, de Chris Gardner, avec des scènes qui feraient pleurer n’importe quel mâle alpha, À la recherche du bonheur est son meilleur film. Et de très loin. Là encore, zéro oscar pour le récompenser. Oh honte !

JE SUIS UNE LÉGENDE, LA MORT LUI VA SI BIEN (2007)

CINÉMA : LES 7 PLUS GRANDS RÔLES DE WILL SMITH
Cette scène aussi a du chien ! ©️Tous droits réservés

Après avoir réussi à faire pleurer mesdemoiselles/mesdames/messieurs, Mister July, l’un de ses surnoms selon IMDB, remet le couvert et fait monter les enchères.

Unique survivant dans un monde post-apocalyptique, où des félins chassent du gibier en pleine heure de pointe new-yorkaise, le scientifique Robert Neville n’a confiance qu’en son arme et son chien dans les arrêts de jeu. Oh, clique !

Alors quand son canidé grogne sauvagement, dans ses bras après qu’il ait été touché par son virus, le docteur-rescapé doit se résoudre à le tuer à mains nues. Émotions garanties.

La seconde scène qui tue littéralement c’est dans les tous derniers instants de Je suis une légende, qui dure 101 minutes. Ce moment où le leader des morts-vivants n’en fait qu’à sa tête tandis que Neville tente de le raisonner. Résultat : le bon docteur balance une bombe, qui ferait plus exploser les compteurs que le dernier tube d’une chanteuse française de zouk et d’un rappeur belge. Vie sur eux !

SEPT POUNDS, LE JEU DES 7 FAMILLES ENDEUILLÉES

CINÉMA : LES 7 PLUS GRANDS RÔLES DE WILL SMITH
Quand vous vous regardez comme ça, c’est déjà bon !©️Tous droits réservés

Avant d’avoir vu Seven Pounds, Sept Vies en VOSTFR, tu pensais que Will Smith ne pouvait pas aller plus loin dans le sens du sacrifice.

Mais, tu avais tort.

Brillant ingénieur capable de réparer une vielle machine pour le plus grand bonheur de la mourante Emily (Rosario Dawson, vu notamment dans He Got game), Ben porte un lourd secret : il a pris la vie de 7 personnes ! Et depuis ce terrible accident, ce bel homme veuf a décidé de se racheter au prix fort : celui de sa vie.

Si tu ne l’as jamais vu, c’est le moment.

Si tu l’as déjà vu, c’est le bon moment pour le regarder.

Assure-toi juste d’avoir assez de mouchoirs quand cette poussière viendra s’installer dans ton œil.

LES ANNÉES 2020

After Earth (2013), voyage mouvementé dans l’espace aux côtés de son acteur de fils, Jaden, Focus (2015), love story sur fonds d’escroquerie avec Margot Robbie. Mais aussi Suicide Squad (2016), mission suicide réalisée par des méta-humains, ou encore Gemini Man (2019), dans lequel il joue un double je. etc.

La période des années 2010 n’a pas été sa meilleure période. Loin de là. Mais, il a gardé le meilleur pour la fin.  

KING RICHARD: JEU, SET ET MATCH!

CINÉMA : LES 7 PLUS GRANDS RÔLES DE WILL SMITH
Un papa qui a assuré leurs arrières.©️Tous droits réservés

Feu Joseph « Joe » Jackson, manager violent des Jackson Five, dont le leader était un certain Michael Jackson, Mathew Knowles, ex-manager des Destiny’s Child et gestionnaire de carrière de Beyoncé, mais aussi Bose Ogulu, maman/manager de Burna Boy, etc.

De nombreuses personnalités publiques ont été managés – ou le sont encore – par leurs parents. Mais, rares sont les fois où il est possible de savoir ce qui se passe exactement en coulisses, comment le champion ou la championne a démarré.

Et c’est exactement ce qui se passe avec King Richard.

Comme de très nombreux rappeurs (Dr. Dre, Kendrick Lamar, etc.), les sœurs Williams ont grandi dans le célèbre comté de Los Angeles : Comtpon. Si Venus et Serena sont devenues deux des plus grandes joueuses de tennis de tous les temps, c’est d’abord grâce à leur talent, leur travail et leur abnégation et ensuite leur père, plus strict que le mot strict, qui les poussait toujours à se dépasser : Richard Williams.

Et c’est ce personnage clivant que Will Smith a réussi à incarner au point de décrocher après 27 longues années, et ses débuts au cinéma, mais aussi plusieurs nominations, le Graal : l’oscar du meilleur acteur dans un premier rôle.

Dommage qu’au moment même où il est au sommet, le diable ait tenté de venir le saisir.

Epoque : pionnière de l’afrobeat italien

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A l’occasion de la sortie de son dernier single “Aposto”, nous avons rencontré la chanteuse Epoque, précurseuse de l’afrobeat italien.

Elle se positionne comme l’une des pionnières de l’afrobeat en Italie. Signée chez Universal Music sur le label Polydor, la chanteuse italo-congolaise, Epoque, se démarque de par son style singulier qui présente des sonorités afro dans lesquelles elle alterne trap, pop et r’n’b. D’origine congolaise et née à Turin, Janine Tshela Nzua, de son vrai nom, bouscule les codes de la scène musicale italienne, où l’afro se fait rare. 

Quand et comment as- tu commencé à chanter ?

Quand j’étais plus jeune, je chantais à l’église avec ma mère. Cependant, j’ai réellement commencé à chanter il y a 3 ans, de façon très spontanée. Di Gek, qui est mon manager, mon producteur mais aussi un très bon ami, voulait monter un projet musical. Il m’a donc proposé de chanter sur un morceau. En vérité, nous recherchions tous les deux quelque chose de nouveau et j’ai par la suite découvert un côté de moi-même que je ne connaissais pas. 

Tu t’appelles Janine, pourquoi avoir choisi le nom de scène Epoque ?

Je suis une fan de cinéma et de théâtre. J’ai étudié le cinéma à l’université et je voulais être réalisatrice. Il se trouve que j’adore la trilogie “Matrix” et dans le premier volet, j’ai beaucoup aimé un personnage sans grande importance dont le nom était “Apoc”. Je me le suis donc approprié mais en français. 

Tu mélanges beaucoup de sonorités telles que l’afrobeat, le r’n’b ou encore la pop, comment décrirais-tu ton style musical ? Quels éléments de ta culture congolaise apportes-tu dans tes chansons ?

Je fais effectivement de l’afrobeat mais avec des touches d’urban pop, de r’n’b et même de rap. Quand j’étais petite, mes frères écoutaient du Busta rhymes, du Mariah Carey, ou encore du Mary J Blige à tout va et cela a déteint sur moi. En revanche, en grandissant,  j’aurais aimé voir quelqu’un à la télévision qui puisse me montrer toutes ses origines. Certes je suis italienne, mais je suis aussi africaine. Je veux être moi-même à 100% Epoque et incorporer ma culture congolaise à ma musique.

Je ne serais pas la personne que je suis aujourd’hui sans des artistes comme Koffi Olomidé, Fally Ipupa ou Papa Wemba, qui pour moi est mon chanteur congolais préféré. Ils sont agressifs mais de manière positive car ils mettent énormément d’énergie dans leurs morceaux. Je suis vraiment fière d’être congolaise et c’est pour cela aussi que j’intègre du lingala dans les sons que j’écris. Depuis que j’ai commencé, entendre des congolais chanter mes chansons en lingala est très gratifiant.

Justement, pourquoi avoir fait le choix de mélanger italien, français et lingala ? Comment le public italien répond-t-il à ta musique ? 

D’un côté, l’italien est une langue très poétique et de l’autre, l’afro est un style très rythmé. Il est donc compliqué pour moi d’allier les deux lorsque j’écris des chansons. Je m’aide alors avec le français et le lingala qui sont des langues avec des mots plus courts. ça m’aide à poser sur le beat. Il faut aussi savoir que l’afro italienne est un style musical peu commun. Il y a beaucoup d’artistes afro mais peu de musique africaines. En général, elles viennent de l’étranger comme de la France ou du Nigéria. 

Epoque

Les italiens n’avaient que très peu, voire jamais, entendu de l’afro dans leur langue. Certains disent que je copie sur ce qui se fait à l’étranger mais je compte continuer à faire en sorte que mon public s’habitue aux sonorités africaines en italien. Jusqu’à présent, je suis agréablement surprise des retours que j’ai pu avoir. J’espère donc que de plus en plus d’artistes feront de l’afrobeat en Italie.

Quelles sont les thématiques présentes au cœur de tes chansons ?

Mes chansons sont inspirées de mon expérience de la vie mais aussi de mon entourage. C’est tout un mélange. Lorsque j’écris, je souhaite avant tout que le public comprenne le message qu’il y a derrière mes morceaux mais j’aimerais aussi qu’ils procurent de la joie. Dans certains cas, je raconte des histoires qui ne sont pas les miennes comme dans “Boss”, qui est un hommage à un frère et une soeur ayant grandi dans un quartier difficile. Sur les réseaux, certaines personnes soulignent le fait que j’écris des choses dures mais d’une manière douce. Ils ont l’air d’apprécier cet aspect là de ma musique.  

Quels sont tes prochains objectifs concernant ta carrière ?

Je souhaiterai me produire au Magnolia qui est une grande scène à Milan. Mais j’aimerais surtout performer chez moi à Kinshasa. Ce serait un vrai challenge mais également une bonne chose car je n’y suis jamais allée.  

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Myyora : entre douceur et subtilité

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Voix onctueuse, textes poétiques, rythmes entraînants… La chanteuse anglo-congolaise Myyora impose sa patte artistique avec la sortie de son premier album “Forever chasing” en décembre dernier. L’opus, composé de 10 titres, propose une compilation de morceaux parus entre 2020 et 2021. Il comprend également quelques chansons inédites, dans lesquelles on retrouve l’univers de l’artiste, qui appelle à l’émotion. 

Entremêler les genres

“Je n’ai pas qu’un seul style musical” explique Myyora. Depuis la sortie de son premier single “After Eight” en juillet 2020, la chanteuse de 25 ans entremêle les genres tels que le R’N’B, la pop et la soul. Inspirée par des artistes comme Ed Sheeran ou encore Lous & the Yakuza, ses différents morceaux prônent l’optimisme et le bien être. Myyora confie être une personne emplie d’espoir, pour qui ses propres chansons résonnent “comme des rappels pour se sentir bien”. Pour celle qui “chante ce qu’elle a envie d’entendre”, le titre “One song” est celui qui lui tient le plus à cœur car il retrace l’histoire d’immigrés qui échappent à leurs pays par la mer.  

Animée par l’idée que la musique possède de possibilités infinies, Myyora offre des remix et des versions acoustiques de certains titres figurants dans “Forever chasing”. Une occasion pour elle d’offrir à son public différentes vibes et perspectives de son art. 

Myyora, le chant dans l’âme

Diplômée en tant que metteur en scène, Myyora a pourtant le chant dans l’âme depuis sa tendre enfance. Durant ses études au Pays de Galles, l’artiste multi-instrumentiste faisait déjà des covers d’album avec un groupe de musique formé au sein de son université. Installée en France depuis ses 14 ans, elle chante professionnellement depuis trois ans dans un studio situé à Aix-en-provence, où elle enregistre chacune de ses chansons.  

Step by Step est le dernier single de Myyora

Avec le soutien de grandes plateformes musicales comme TuneCore, BBC Radio London ou encore Apple music, “Forever Chasing”  se positionne comme le fruit des expériences et de l’héritage de son interprète. Avec cet album, Myyora donne des indices à son public de ce qu’elle compte entreprendre dans le futur. Son rêve ? parvenir à se produire sur une grande scène internationale et écouter ses fans chanter les paroles de ses chansons.

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Panafricanisme et souverainisme peuvent-ils être conciliés ?

Le concept de souverainisme, dans son sens étymologique originel, met l’accent sur l’affirmation du pouvoir et de l’indépendance dans une clé nationale, alors que le panafricanisme aspire au dépassement du  »national »  pour atteindre comme objectif la construction d’un grand espace africain fédéral . Beaucoup pourraient donc se demander si les concepts de panafricanisme et de souverainisme seraient conciliables entre eux si l’on s’en tenait à leur sens étymologique. Ce point d’interrogation trouve sa réponse lorsque l’on tente d’analyser les étymologies et de remonter au status quo africain avant la création des Etats-Nations que l’on connait aujourd’hui.

LE PANAFRICANISME COMME VOIE SOTÉRIOLOGIQUE 

Le panafricanisme a joué un rôle prépondérant dans la lutte pour les indépendances en Afrique. Il représente une idéologie sotériologique (c’est-à-dire de salut) puisque son but est de conduire la population africaine et afro-descendante vers une phase eschatologique face aux maux qu’elle connaît, prêcher la solidarité entre l’Afrique et sa diaspora, et la structuration d’un grand bloc monolithique fédéralisé africain qui sera souverain et libéré de toute paralysie socio-politico-économique endogène et de toute asphyxie impérialiste exogène. Toutes les civilisations qui pèsent sur l’échiquier géopolitique sont celles qui ont compris que souverainisme et unitarisme vont de pair et pour emprunter une voie sotériologique il convient de s’unir au nom d’un destin commun.

panafricanisme

En Europe de l’Est, par exemple, un concept unitaire est répandu qui est l’eurasianisme, dont s’est inspirée l’Union économique éurasiatique, ainsi que le bolivarisme pour l’Amérique latine. On pourrait aussi prendre en exemple la Chine qui est une addition de plusieurs provinces ou les Etats-Unis d’Amérique qui, au-delà de toute critique possible, ont décidé de se fédéraliser et d’entreprendre ce qu’ils croyaient être leur destin commun. Lorsqu’on regarde la Chine ou les États-Unis d’Amérique, ils sont bien consolidés et unifiés en parlant au nom d’une seule souveraineté. Le souverainisme et le fédéralisme ne sont pas nécessairement opposés.

Pouquoi? Car dans sa définition, le souverainisme est la doctrine qui au nom de l’Etat-Nation exerce sa propre primauté territoriale, aérienne, juridique, politique et économique et se veut comme une indépendance intégrale supérieure à toute contrainte exterieure. Mais dans le cas africain, surtout dans une grille de lecture panafricaniste, se limiter au concept d’État-Nation signifierait ne pas prendre en considération la balkanisation du continent appliquée lors de la conférence de Berlin en 1884-1885, qui a démembré le status quo si loin de la configuration géopolitico-territoriale imaginée et constituée par les Africains.

L’Afrique est un continent hétérogène, polycentrique, bien qu’uni par une matrice civilisationelle commune, comme l’explique le Dr Cheikh Anta Diop dans ses nombreux ouvrages, en particulier dans Nations Nègres et culture ».

Cependant, ce  »pluri-culturalisme » continental n’a pas empêché dans le temps la prolifération de pôles impériaux en Afrique, où les peuples alliés s’engageaient sur une voie commune et étaient soumis aux mêmes principes de souveraineté. Le concept unitaire a toujours fait partie intégrante de l’Afrique. Le panafricanisme, donc, qui n’est pas opposé au souverainisme dans son acception anticolonialiste, veut dessiner une voie historico-culturel unitaire sur une vision, qui est celle de l’Etat fédéral africain.

Le panafricanisme ne peut représenter qu’un salut et un espoir, puisqu’il permettrait à l’Afrique de peser géopolitiquement, de dialoguer de manière souveraine et équitable avec les autres puissances.

LA SOUVERAINETÉ CONTINENTALE AFRICAINE DANS UN MONDE MULTIPOLAIRE

panafricanisme

Dans cette ère du multipolarisme, où les differents pôles émergent de plus en plus, l’Afrique n’a d’autre choix que de transcender la vision micro-nationaliste pour se structurer en bloc monolithique. Un bloc de plusieurs populations unies par une matrice historique, promouvant la libre circulation continentale, avec un gouvernement parlant d’une seule voie, une économie commune, une monnaie commune, une banque centrale commune, un fond monétaire africain et une force militaire commune, comme souhaité par les pères fondateur du courant panafricaniste.

Si le souverainisme est l’affirmation de son pouvoir indépendant, sous tous ses formes, il ne saurait y avoir d’inconciliabilité avec le projet fédéral panafricain qui permettra d’établir un nouvel ordre, une nouvelle configuration établie par les Africains eux-mêmes.

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Nofi lance le #SupportBlackBusiness Week-end !!

Il est temps de montrer notre solidarité, notre considération, notre volonté de voir l’entrepreneuriat afro devenir un véritable système vertueux grâce au #SupportBlackBusiness Week-end.

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Comme l’enseignait Malcolm X :

« La philosophie économique du nationalisme noir signifie seulement que nous devons nous engager dans un programme de rééducation. Éduquer notre peuple sur l’importance de savoir que lorsque vous dépensez votre dollar hors de la communauté dans laquelle vous vivez, la communauté dans laquelle vous dépensez votre argent devient de plus en plus riche ; la communauté hors de laquelle vous prenez votre argent devient de plus en plus pauvre. »

La liberté c’est l’autodétermination économique ! Vous êtes des centaines à avoir identifié vos commerces, créateurs, artistes préférés sous nos publications de mise en lumière des structures appartenant à des Noirs. Des centaines à soutenir la persévérance et le courage de celles et ceux qui chaque jour, tiennent bon devant les difficultés de l’entrepreneuriat. Vous portez leurs rêves d’indépendance et leurs projets. Merci pour eux !

Mais le virtuel a ses limites. Aujourd’hui nous avons l’opportunité de changer les choses, ensemble et dans le réel ! Pour vous, entrepreneurs qui avaient du talent, des idées et des projets qui n’attendent que leurs publics, nous vous accueillons gratuitement avec vos produits.

Pour vous, consommateurs engagés, qui souhaitaient les soutenir, nous vous ouvrons les portes gratuitement pour que vous soyez nombreux à venir acheter afro.

A tous, nous donnons rendez-vous les 2 et 3 avril 2022 au Stade Robert César, 59 Quai de la Marine, 93450 L’Ile-Saint-Denis, pour le premier #SupportBlackBusiness Week-end entièrement GRATUIT.

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Les petites entreprises et les entrepreneurs sont depuis longtemps des bâtisseurs de richesse pour les générations à venir. En soutenant davantage d’entreprises appartenant à des Noirs, vous pouvez contribuer à créer davantage d’opportunités et de richesse pour la communautés noires. Si nous faisons tous notre part en soutenant les entreprises noires, alors nous contribuons à la progression du renforcement de nombreuses communautés afro. Soutenir les entreprises noires ne devrait pas être une tendance, mais un style de vie.

Alors, on vous attend nombreux !!!

En raison de la capacité d’accueil l’INSCRIPTION EST OBLIGATOIRE POUR TOUS : www.supportblackbusiness.fr

« TOP BOY » : 10 CHOSES À RETENIR DE LA NOUVELLE SAISON

Dès que t’auras fini de regarder la nouvelle saison de Top Boy, série produite par Drake, t’auras juste envie de t’envoler pour Londres. Histoire de parfaire ton argot. Wah Gwaan, fam ?

[Assure-toi d’avoir regardé la saison avant de lire cet article, s’il te plaît ! ]

The Wire, of course, Game Of Thrones, hormis les derniers épisodes de la huitième et dernière saison bâclée, mais aussi Insecure, dans une autre mesure, ou encore Ozark, meilleure série originale Netflix, etc. Rares sont les séries dont la qualité demeure intacte dans le temps, au fur et à mesure que les personnages vont et viennent devant l’écran. Alors quand il y a la nouvelle saison d’une série qui appartient à cette catégorie, tu t’empresses de mettre ton portable loin de tes mains baladeuses, puis activer le mode silencieux afin de t’envoyer en l’air le plus tranquillement du monde avec celle-ci : Top Boy ! À peine le temps de reprendre ton souffle avec l’incroyable final inattendu que tu penses déjà à la prochaine saison, la cinquième. Mais en attendant, voici 10 choses à retenir de la saison IV.

TOP BOY OU QUAND LA MUSIQUE EST BONNE !

Une série dont le premier morceau qui claque dans les oreilles est signé Burna Boy est forcément une bonne série ! Point à la ligne.

En effet, au moment où Jamie (interprété par Michael Ward, vu dans Blue Story) sort de prison, tout content à l’idée de pouvoir à nouveau toucher ses frères et ces billets enroulés avec des élastiques, c’est Gbona que tu entends.

Puis tout au long de cette saison et ces 8 épisodes, c’est surtout de la drill UK que tu écoutes. Aven9ers, Loading, etc.

Attention à ne pas trop en écouter en boucle ! Sinon, tu risques de finir à la salle en train de soulever des poids ; le tout en étant méchant, méchant !

NOUVELLE SAISON : MONSIEUR JAMIE TOVELL, VOUS ÊTES LIBÉRÉ DE PRISON !

Lors de la 3ème saison de Top Boy, la 1ère diffusée sur Netflix, le jeune et ambitieux Jamie, qui voulait être le prince de la ville, était tombé dans le piège tendu par Dushane Hill (Ashley Walters). Et avait donc atterri en prison.

« TOP BOY » : 10 CHOSES À RETENIR DE LA NOUVELLE SAISON
L’eau a depuis coulé sous les ponts entre Jamie et Dushane.©️Tous droits réservés

Cette fois-ci, il est dehors donc. Mais ses moindres faits et gestes sont questionnés/scrutés/remis en question par Dushane et surtout Sully (Kane Robinson aka Kano). Que ce soit en Espagne où il tente de régler un deal en train de capoter ou chez lui à Londres, Jamie va devoir faire ses preuves. Affaire à suivre. 

TIENS, TIENS ! JAQ A DES SENTIMENTS

« TOP BOY » : 10 CHOSES À RETENIR DE LA NOUVELLE SAISON
Jaq passe tout le temps à l’attaque.©️Tous droits réservés

Capable de bastonner sa propre sœur Lauryn, dont la grande gueule la dessert systématiquement, avant de l’envoyer loin, très loin pour échapper au courroux de Sully, Jaq a toujours renvoyé cette image de « meuf badass », autant insensible à la douleur qu’au charme de la gente masculine.

Mais apparemment, la jeune femme qui démarre au quart de tour a un cœur et qui bat en plus.

Que ce soit pour sa nouvelle petite amie, pour Sully à qui elle livre des sacs remplis d’oseille sur sa péniche, et surtout pour sa maladroite de sœur. Qui a le chic de se mettre dans pain, dans problème, comme farine dans recette de cuisine testée un dimanche après-midi avec de petits apprentis-cuisiniers qui goûtent davantage la pâte qu’autre chose.

SULLY, AUSSI, EST UN SENTIMENTAL…

« TOP BOY » : 10 CHOSES À RETENIR DE LA NOUVELLE SAISON
Sully a les yeux revolvers. Il a la regard qui tue.©️Tous droits réservés

À la fois taiseux et franc, dur-à-cuire et bonhomme au cœur d’artichaut, Sully est un paradoxe ambulant qui marche le plus souvent : capuche sur la tête, mains dans le coupe-vent et surtout chagrin au cœur.

Cette saison bien plus que dans les autres, l’autre boss de Summerhouse, et ces logements sociaux sur le point d’être détruits pour le plus grand plaisir d’entrepreneurs anonymes et véreux, a le cœur lourd entre la mort de son pote Dris, qui ne passe toujours pas, et l’absence dans sa vie de sa fille Tash pour laquelle il est naturellement prêt à tout. Sans parler de son conflit avec Dushane.

ET UN CERTIFIED LOVER BOY

« TOP BOY » : 10 CHOSES À RETENIR DE LA NOUVELLE SAISON
Peebles : elle est jolie on dirait la cousine de la nièce de la camarade de la Maman de Môkô.©️Tous droits réservés

La seule personne qui lui apporte finalement un peu de douceur, dans cette vie de gangster à deux doigts de se rendre chez un psy, loin devant sa sotte de nièce Pebbles (Erin Kellyman, The Falcon and The Winter Soldier), c’est sa voisine de palier. Ou plutôt de péniche.  

Après avoir vu dans ses yeux toute la peine du monde, elle finira par faire craquer le « Drake de Londres ». Certified Lover Boy.

EN FAIT, C’EST DUSHANE LE TOP BOY

« TOP BOY » : 10 CHOSES À RETENIR DE LA NOUVELLE SAISON
Dushane ne perd rarement de vue son objectif.©️Tous droits réservés

Appartement de rêve dont la décoration épurée et moderne serait le parfait cadre pour le shooting d’une personnalité publique, désireuse d’alimenter son Instagram, petit corps trapu mais musclé et jolie petite amie, Shelley, à ses côtés, Dushane mène la Dolce Vita à Londres. Mais le parrain n’oublie pas pourtant d’enfiler ses gants juste avant de tirer ou encore d’utiliser sa voix basse pour bien proférer des menaces dans un endroit bondé. Le tout, les yeux dans son interlocuteur.

Pour la 4ème saison, même si les attaques multiplient, il ne plie pas.

Mention spéciale pour cet épisode où tout s’enchaîne. Ou plutôt se déchaîne contre lui : entre le vol de sa marchandise, la trahison à venir de son poste Ruben et la mort de sa mère. Chapeau, l’artiste !

FAMILY OVER EVERYTHING

Paraît qu’« on ne choisit pas ses parents, qu’on choisit pas sa famille ». D’accord. Sauf qu’il arrive que ce soit la famille qui nous choisisse.

Dans ces trépidants épisodes qui durent en moyenne 1 heure, beaucoup sont ainsi choisis par les leurs, ces frères de sang et/ou de cœur.

Ainsi, pour échapper à son taré de boyfriend, Curtis, qui vend des armes vintage, Lauryn appelle sa sœur Jaq. Histoire de fuir Liverpool et rejoindre Londres.

« TOP BOY » : 10 CHOSES À RETENIR DE LA NOUVELLE SAISON
Personne ne se met dans problème comme Lauryn.©️Tous droits réservés

Dernier de la famille, Stef, qui a pris le chemin de je m’en fous pour se retrouver au village de si je savais, appelle son gangster de grand-frère Jamie.

Ensuite, les deux nouveaux associés de luxe se retrouveront dans une situation où ils devront choisir entre famille et « famille ».

Oui c’est vrai qu’ « on ne choisit pas sa famille » mais quand tu vois les retombées, tu demandes si juste si ça serait pas mieux de pouvoir le faire.

TOUT LE MONDE A UN SQUELETTE DANS LE PLACARD

Des trois premières saisons, les deux premières ayant été diffusées sur Channel 4 de 2011 à 2013, tu avais surtout retenu que tout le monde un squelette dans le placard. Et tu pensais même que les deux frères ennemis, Dushane et Sully, en avaient le monopole.

« TOP BOY » : 10 CHOSES À RETENIR DE LA NOUVELLE SAISON
Shelley aussi a lourd comportement.©️Tous droits réservés

Mais ça, c’était avant que Shelley, dont le salon de coiffure tourne à plein régime, ne soit victime de chantage de la part d’une vieille connaissance qu’elle a aidée dans le passé. Wow !

C’est assez marrant et bien vu de voir que Mme sainte nitouche, la chérie de Dushane, elle aussi a des secrets enfouis six pieds sous terre.

LA SORCELLERIE N’EST JAMAIS FINIE

Paraît que : « Tous les sorciers ne sont pas au village ! »

Ils l’auraient quitté pour rejoindre la ville.

Si ces faits-là sont laissés à l’appréciation souveraine de chacun, force est de constater que dans Top Boy, quelques sorciers sont à Londres.

Que ce soit Pebbles, la nièce de Sully qu’elle vient implorer de l’aider après avoir manigancé le vol d’une mini-cargaison de drogue, mais aussi Kit, qui a comploté dans le dos de son pote Jamie, le mettant par conséquent dans une situation embarrassante, ou encore Lauryn, jamais à court de mauvaises idées, la sorcellerie n’est jamais finie.

L’AMITIÉ, C’EST PAS PRISE EN CHARGE

Par ces temps de fin du monde qui courent, avec l’invasion russe en Ukraine, il est toujours bon de rappeler certains principes.

Notamment celui-ci : « L’amitié, c’est pas (une) prise en charge ! »

Il faut parfois couper les ponts avec certains amis.

Demande à Jamie, avec son pote Kit, ou encore Dushane et son vieil Ruben, à deux doigts de le balancer en échange d’une immunité totale, et ils vous diront la même chose.

Si malgré toutes ces choses à retenir, tes amis doutent que la nouvelle saison de Top Boy soit bonne, voire très bonne, dealer de changer.

‹‹ Le grand échiquier ›› (partie 2) : Le nouvel ordre africain dans un monde multipolaire

Comprendre le conflit russo-ukrainien, c’est être capable de saisir que c’est en réalité une lutte géopolitique et économique qui oppose les blocs civilisationnels traditionnels à l’agressif bloc occidental (symbolisé par l’OTAN, les institutions de breton Woods, etc). En effet, un monde multipolaire se dessine et s’avère être inévitablement le seul remède contre l’uniformisation du monde sous doxa américaine. Dans cette recherche du partage des pouvoirs entre les blocs civilisationnels, quel devrait être la place et le rôle de l’Afrique subsaharienne ? Autrement dit, un nouvel ordre africain n’est-il pas nécessaire dans un monde multipolaire ?

Le grand échiquier de Zbigniew Brzézinski :  un nouvel ordre africain menacé par le nouvel ordre mondial

Dans notre précédent article intitulé « ‹‹Le grand échiquier ›› (partie 1) : comprendre les enjeux des États-Unis dans la grande Eurasie et en Afrique », nous avons évoqué l’unipolarisation du monde sous la doxa des USA. Sans émotion aucune, nous avons démontré à travers l’ouvrage, ‹‹ le grand échiquier : l’Amérique et le reste du monde ››, de Zbigniew Brzézinski, que les USA demeurent, depuis l’éclatement de l’URSS, le plus grand empire à l’échelle mondiale. Des domaines clés tels que, le militaire, la technologie, l’économie, etc, lui ont permis de maintenir cette hégémonie sur le monde où ils dictent effroyablement leurs lois.

Nous avions mentionné que le nouvel ordre mondial sous doxa américaine porte d’autres noms tels que : universalisme, mondialisme, globalisme, etc. Qu’en était-il ?

nouvel ordre africain
Zbigniew Brzézinski

Kemi Seba explique que : « le mondialisme ultralibéral poussait au déracinement et faisait en sorte, trop souvent, que des peuples à la base traditionalistes et sédentarisés, finissaient pas être babelisés (cf. tour de Babel), et, de ce fait, identitairement éradiqués, le métissage globalisé entraînant la disparition des particularismes des familles humaines enracinées ». Il poursuit en rappelant que  » le mondialisme n’avait rien de naturel, et partait d’un projet précis, d’une doctrine maçonnique, qui voulait que tous les hommes soient citoyens d’un monde uniformisé, sans repères identitaires, ni sexuels ni religieux, soit la négation absolue des règles de la nature ».

Le penseur russe Alexandre Douguine ira dans le même sens. Il précise que : « dans le même temps, la civilisation occidentale se présente comme unique et universelle, assimilant ses valeurs et attitudes à celles de l’humanité entière. Voilà le racisme occidental profond, qui était à la base du colonialisme classique et qui demeure – mais seulement un peu plus voilé – dans les projets du mondialisme »

Au demeurant, il faut aussi préciser que l’analyse politique du monde se repose sur la géopolitique. L’idéologue principal de la nouvelle Russie sous Poutine, Alexandre Douguine, le définit comme une branche distincte de l’analyse stratégique… Elle peut-être définie comme une discipline qui étudie les relations et les interactions entre les espaces (territoires), les États, les civilisations, les peuples et l’économie « . Ainsi les histoires de gauche et de droite ne sont plus viables pour appréhender le monde dans toutes ses complexités.

Aussi, les blocs civilisationnels traditionnels se mobilisent pour concrétiser le projet de la multipolarité du monde. Dans cette nouvelle donne géopolitique, quel bloc civilisationnel constitue l’Afrique ? Il est évident que ce projet de multipolarité du monde favorise un nouvel ordre africain viable capable d’affirmer la souveraineté du continent mère.

Le nouvel ordre africain dans un monde multipolaire

La figure principale – à l’échelle des sociétés civiles africaines, pour l’heure – de la manifestation du concept de la multipolarité, a un nom : Kemi Seba. En 2018, Kemi Seba publia chez ‹‹ New African Cultures Éditions ›› un livre intitulé ‹‹ L’Afrique libre ou la mort ››. Il y traite du mondialisme et du concept de la multipolarité, tout en les replaçant aussi dans le contexte africain. Rappelons qu’il avait également, auparavant, traité de long en large la question du mondialisme dans son livre intitulé ‹‹ Black Nihilism ››.

En effet, le multipolarisme est considéré comme la ‹‹ Quatrième Théorie Politique ›› qui incarne naturellement l’alternative au libéralisme, au fascisme et au communisme. En substance, selon Kemi Seba, on attend par ‹‹ monde multipolaire ›› « le fait que le pouvoir mondial soit partagé par plusieurs pôles nommés ‹‹grandes puissances ››. Ce multipolarisme se repose fondamentalement sur l’idée d’une pluralité de civilisations et de cultures.

Des partisans de la multipolarité du monde, de l’Afrique en Russie passant par l’Amérique latine, sont unanimes que les différents types de blocs civilisationnels – non occidentaux – sont :

– africain subsaharien (symbolisé et représenté par le projet du panafricanisme – doxa souverainiste)

– russe (orthodoxe-eurasienne)

– indien (pas encore agissant en tant que pôle indépendant)

– islamique (multipolaire et multi vecteur lui-même)

– chinois (assez unifié et maintenant politiquement formalisé )

– latino-américain (en construction)

Kemi Seba précise que : « quant à l’Afrique subsaharienne, elle constituait un bloc civilisationnel précis, illustré par la doctrine du panafricanisme. Et tous (les autres blocs civilisationnels traditionnels, ndlr) devaient s’unir d’une certaine façon, pour lutter contre le danger de l’uniformisation du monde promue par le bloc globaliste de l’Occident »

En outre, l’apparition de plusieurs pôles de puissances signifierait à coup sûr la perte d’hégémonie de l’universalisation du nazisme libéral. C’est aussi la perte de l’influence d’un Occident où triomphent illégitimement les Rothschild, Bill Gates, Zuckerberg, Georges Soros et compagnies.

Par ailleurs, précisons que les pays africains pris individuellement sont loin d’être viables pour résister au mondialisme ultralibéral occidental. Faudrait-il que l’Union africaine soit réorientée de façon pressante dans cette reconfiguration idéologique et géopolitique du multipolarisme. Ceci lui éviterait d’être passive et inexistante dans ce nouveau partage des pouvoirs entre les puissances. Elle deviendrait, par là, une réelle puissance capable de s’affirmer et de survivre.

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‹‹ Le grand échiquier ›› (partie 1): Comprendre les enjeux des États-Unis dans la Grande Eurasie

Écrit par le stratège juif américain Zbigniew Brzézinski, ‹‹ le grand échiquier : l’Amérique et le reste du monde ››, est un livre géopolitique mettant en lumière les manœuvres favorisant la mainmise des États-Unis sur le monde, précisément sur le bloc de ‹‹ l’Eurasie ››. Quelle place occupe le conflit actuel russo-ukrainien dans ce livre d’actualité ? Une tutelle facile sur l’Afrique ?

Le grand échiquier de Brzézinski: un impérialisme affirmé des États-Unis d’Amérique

Brzézinski
Zbigniew Brzézinski, auteur du livre: ‹‹ le grand échiquier : l’Amérique et le reste du monde ››

À la lecture de cet important ouvrage, reconnaissons que Zbigniew Brzézinski s’est distancé de l’hypocrisie intellectuelle et politique des élites occidentales. Il soutient ouvertement avec clarté un impérialisme américain. À la page 88 de son ouvrage, il affirme en toute franchise que « L’Europe de l’Ouest reste dans une large mesure un protectorat américain et ses États rappellent ce qu’étaient jadis les vassaux et les tributaires des anciens empires ».

Contrer la ‹‹ Grande Eurasie ›› : l’enjeu principal des États-Unis

 » Qui domine le heartland européen domine le continent eurasiatique, et, par la suite, le monde ». En affirmant cette remarque, Zbigniew Brzézinski, s’inspire plus tard des enseignements du géographe britannique Halford Mackinder. Il était en réalité dans la quête effrénée de stratégies permettant de sauvegarder l’hégémonie des États-Unis d’Amérique sur le monde.

Brzézinski
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain, le président Joe Biden

Pour y arriver, selon lui, les USA doivent absolument maintenir dans leur mouvance l’Europe de l’Ouest qu’il désigne d’ailleurs comme étant la ‹‹ tête de pont géographique fondamentale ››. L’Europe occidentale, précisément l’Union européenne devient une ‹‹ vassale ›› du projet hégémonique des USA. Brzézinski confirme que « la défaite et la chute de l’Union soviétique ont parachevé l’ascension rapide des États-Unis comme seule et, de fait, première puissance mondiale réelle. Alors, par la suite, selon Brzézinski, elle devra s’étendre en direction de l’Est. Évidemment, elle ne devrait pas permettre la naissance de la Grande Eurasie (Russie, Chine, l’UE avec la France et l’Allemagne en tête, etc.). Cette hégémonie aura à sa disposition le puissant bras militaire des USA : l’OTAN.

« Toute puissance qui le (le plus grand continent – Eurasie – NDLR) contrôle, contrôle par là même deux des trois régions les plus développées et les plus productives. Un simple regard sur la carte suffit pour comprendre comment la mainmise sur l’Eurasie offre presque automatiquement une tutelle facile sur l’Afrique et confère une position géopolitique périphérique aux deux Amériques et à l’Océanie », conclut Zbigniew Brzézinski.

Quels rôles devra jouer l’Ukraine contre la Russie au profit des États-Unis ?

Géographiquement, historiquement et culturellement, l’Ukraine est une porte d’entrée en Russie. Selon Zbigniew Brzézinski, il faut, pour l’hégémonie des USA, encourager l’Ukraine à maintenir son ‹‹ indépendance ›› vis-à-vis de la Russie. L’objectif est d’empêcher cette dernière de reconstituer un empire néo-soviétique. Autrement dit, les États-Unis font tout pour garder l’Ukraine dans leur camp. Ceci étant, la Russie, relativement, ne deviendrait jamais un empire puissant à l’échelle mondiale au même titre que les USA. Autrement dit, pour Brzézinski, les USA doivent éviter à tout prix le rétablissement de l’hégémonie de la Russie sur ses anciennes ‹‹ arrière-cours ›› d’Asie centrale tels que le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, etc. Il faut souligner que cette zone géographique est importante d’autant plus qu’elle est densément riche en ressources minières. Zbigniew Brzézinski précise que « l’apparition d’un concurrent en Eurasie, capable de dominer ce continent et de défier l’Amérique, remettrait en cause ces objectifs (intérêts fondamentaux de l’humanité, NDLR) ».

Brzézinski
Zbigniew Brzézinski

Par ailleurs, la suprématie dont disposent aujourd’hui les USA, fait d’eux le plus grand empire qui n’ait jamais existé à l’échelle mondiale. Cette superpuissance se fait sentir dans les importants domaines : militaire, économique, technologique et culturel. Tellement puissants qu’ils peuvent se permettre de prendre des sanctions – régulièrement illégitimes – contre n’importe quel pays, aussi puissant que ce dernier puisse paraître.

Empêcher la constitution d’autres blocs géopolitiques

Brzézinski
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien, Volodymyr Oleksandrovytch Zelensky

Le conflit russo-ukrainien est aussi une puissante guerre économique. Il révèle au grand jour le rêve américain de ne jamais voir l’Union européenne dépendante du gaz et pétrole russes. Notons que « l’UE consomme plus de 14 % de l’énergie mondiale et n’en produit que 6,5 % ; elle importe 85 % du pétrole et 67 % du gaz qu’elle consomme, et plus de la moitié dépend des approvisionnements de la Russie », détaille le site Atalayar.

Il faudrait pour les États-Unis de créer des tensions variables en Europe et en Asie afin d’empêcher la constitution du bloc économique de la Grande Eurasie comportant principalement : la Chine, la Russie, l’Allemagne, la France et l’Union européenne en général. La constitution d’un tel bloc économique menacerait la suprématie mondiale des États-Unis. D’où le maintien du globalisme économique à l’échelle du monde en faveur des USA.

Ce globalisme économique s’associe désormais au globalisme sociétal pour conduire l’humanité dans un gouffre sans précédent. Ce globalisme sociétal devient l’autre nom de l’universalisme américain. Il fait appel à la dilution forcée des identités dans les sociétés traditionnellement ancrée au profit de la dégénérée civilisation occidentale. Or, tous sont convaincus que, partout où l’Occident agresseur ait fouiné son nez, les sociétés présentes sont tombées dans l’abîme. En fait, toutes les sociétés traditionnelles sont tenues de marcher à quatre pattes devant les normes décadentes de l’Occident.

Et l’Afrique dans tout ça ?

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Manipulations médiatiques : Le Mali vers la suspension des médias franco-atlantistes ?

Depuis la souveraine décision malienne de chasser l’armée d’occupation française du Mali , les médias franco-atlantistes ont accéléré une ouverte campagne de manipulation médiatique et de désinformation visant clairement à saboter les louables efforts des forces armées maliennes et du gouvernement de la transition. Une puante manipulation médiatique propre à ces pseudo médias face à laquelle le gouvernement malien devrait davantage agir.

Contexte de la manipulation médiatique franco-atlantistes contre le Mali

L’armée française a débarqué au Mali en 2013 en prétextant combattre le ‹‹ terrorisme ››. Neuf ans après ce discours officiel des autorités militaro-politiques françaises, il a été dramatiquement constaté que les bases de terroristes ont poussé tels que des champignons sur le sol malien. Des milliers de forces armées maliennes et les populations ont été assassinées par des ‹‹ terroristes ››, parfois interviewés par la presse française. Au finish, le Mali a également perdu plus de 80% de son territoire. Selon les affirmations du premier ministre Choguel Maïga, le haut commandement militaire français de barkhane a été appréhendé entrain d’évoquer fièrement la partition du Mali. Suite à ces évènements dont la France n’a pu laver son honneur – s’il en existait –, les autorités maliennes de la transition ont cédé à la volonté manifeste des populations de chasser l’armée d’occupation française du sol de Mobido Keïta. Ainsi, le 18 février 2022, les autorités maliennes ont ordonné le ‹‹ retrait sans délai ›› de Barkhane et Takuba du territoire national malien sous la supervision des autorités maliennes.

Manipulations médiatiques

En outre, l’ambassadeur français au Mali serait impliqué dans des tentatives de discrédit et de renversement des institutions républicaines maliennes. C’est ainsi que le gouvernement malien, le 31 janvier, a pris ses responsabilités en ordonnant l’expulsion sous 72 heures de l’ambassadeur Joël Meyer, du sacré territoire malien. Toutes ces courageuses décisions venant du Mali ont monté la fureur des médias français à plus que jamais chercher à en découdre avec les autorités transitoires et le peuple malien.

Quelques stratégies de manipulation et de désinformation contre le Mali

Partout où la France passe en Afrique, ses sournoises stratégies de déstabilisation des régimes hostiles à la politique françafricaine ne changent pas trop. Dans les faits, elle consiste à :

* Opposer les populations les unes contre les autres en agitant le spectre ethnique

* Opposer les populations aux patriotes forces armées maliennes

* Faire croire au maliens que l’armée régulière ne peut vaincre le ‹‹ terrorisme ›› sans le soutien des mercenaires de Barkhane

* Saper le moral des forces armées maliennes (FAMA)

* Jeter le discrédit sur les considérables efforts des FAMA au front

* Faire passer les terroristes pour des populations civiles à qui donner la parole, etc.

Le rôle médiatique de ces stratégies est confié à RFI, France 24, Le Monde, Jeune Afrique, etc. Ce sont eux qui depuis ce lundi 14 mars ont recommencé une série de reportages non justifiés, mensongers et diffamatoires contre l’armée et les autorités maliennes.

Manipulations médiatiques
©RFI.FR

Le média Malijet dénonce « une coordination étroite entre les militants de la Katiba Macina et les organisations pro-occidentales ». Une coordination qui « se manifeste dans la rhétorique de discrédit des Fama face à la communauté internationale. Le fait même que des médias français aient été les premiers à diffuser ces informations non vérifiées indique indirectement l’intérêt de la France à discréditer l’armée malienne, affirme encore Malijet, et à retarder au maximum son retrait du pays, voire à rester ?

Manipulations médiatiques
©LEMONDE.FR

Le gouvernement de la transition devrait faire le ménage

Il est bien vrai que les populations maliennes – africaines en général – arrivent aujourd’hui facilement à déceler les mensonges des médias français. Toutefois il est souverainement admis que le gouvernement malien devrait prendre ses responsabilités face à toutes ces tentatives françaises de déstabilisation du Mali. Il ne devrait avoir le choix que de suspendre dans l’immédiat les activités belliqueuses et non professionnelles de ces pseudo médias.

D’ailleurs, dans le conflit russo-ukrainien, les GAFA ont déloyalement censuré les médias russes. À cet effet, l’UE a décidé, le 27 février, d’interdire la diffusion ses médias russes RT et Sputnik.  » le but de cette censure de la russosphère est que, pas une voix ne vienne démentir les médiamensonges de l’OTAN sur une soi-disant ‹‹ victoire de l’Ukraine ›› et ‹‹ effondrement de l’armée russe ›› « , commente le site Podcastics. En réponse, la Russie a ordonné la fermeture de facebook et, une restriction de twitter et instagram.

Le gouvernement malien de la transition ne devrait-il pas aussi suspendre ces médias afin d’enrayer à l’avance leurs plans ? Aussi, en le faisant, ces médias français auront une fois la possibilité de se prononcer sur les flamands, les bretons, etc. Ces derniers sont français quand même.

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LA NÉCESSITÉ D’UN NOUVEAU PARADIGME DE RENAISSANCE AFRICAINE

Lorsqu’on essaie d’analyser les maux du continent africain, il est essentiel de ne pas oublier d’aborder les idéologies sur lesquelles l’Afrique s’est alignée pour tenter d’émerger dans l’échiquier géopolitique.

L’absence d’une indépendance idéologique

Dans les années ’60, les nations africaines ont obtenu leur indépendance, mais pas de facto. Être indépendant ne signifie pas seulement avoir le contrôle de sa propre primauté territoriale. Il faut pouvoir appliquer un paradigme singulier dans la perspective d’une multipolarité géopolitique. Ceci a été le problème fondamental de l’Afrique, ce de s’être enracinée dans des idéologies exogènes conçues par d’autres, pour d’autres, et donc qui ne sont pas en adéquation avec les réalités du continent africain. Après la colonisation, plusieurs nations africaines ont adopté des idéologies comme le libéralisme,  le communisme, le socialisme, le capitalisme, la social-démocratie, etc.

La volonté d’un socialisme afro-endogène pour une renaissance africaine

LA NÉCESSITÉ D'UN NOUVEAU PARADIGME DE RENAISSANCE AFRICAINE
Drapeau panafricain

A l’époque, le monde était divisé en deux blocs bipolaires : à l’est le bloc communiste soviétique et à l’ouest le bloc capitaliste occidental. Dans ce contexte de guerre froide, les néo-nations africaines ont été contraintes de choisir une position bien précise afin d’être reconnues et soutenues face à un mal qui émergeait, à savoir le néo-colonialisme occidental. On ne peut nier que l’Union soviétique sous la direction de Nikita Khrouchtchev a apporté un grand soutien aux mouvements anticolonialistes de libération en Afrique, mais cela s’est fait d’un point de vue purement idéologique, puisqu’il fallait répandre les ingrédients du marxisme-léninisme partout sur le continent africain. Des respectables personnalités panafricaines comme Ahmed Sékou Touré (premier président de Guinée), Kwame Nkrumah (premier président du Ghana) ou Mathie Kérékou (premier président de la République populaire du Bénin suite à un coup d’état) ont opté pour cette voie. Cependant, tous les dirigeants africains n’ont pas accepté le marxisme-léninisme, car ils estimaient que c’était une pensée trop limitée pour les besoins et réalités des Africains, à l’exception de certains idées, qui sont l’essence de l’humanisme panafricain, telles que la solidarité, l’anticapitalisme, la souveraineté populaire et l’anti-impérialisme. Le rejet de l’éternelle lutte des classes et l’acceptation de la religion comme partie intégrante des sociétés africaines traditionnelles, constituaient le principal point de séparation entre le socialisme africain et le marxisme soviétique. C’est cette dynamique qui a conduit certains dirigeants africains à instaurer un socialisme endogène africain. Parmi ceux-ci on peut citer Julius Nyerere (premier président de Tanzanie) qui a théorisé dans le livre   »Ujamaa : Essays on socialism  », un modèle de socialisme sans marxisme et sans capitalisme. Sa conception d’Ujamaa devait être basée sur le communautarisme, car il considérait que les sociétés africaines étaient communautaires, et non communistes, sans pour autant, que les principes d’égalité, solidarité, partage et fraternité soient oblitérés.

 » L’Africain n’est pas communiste dans sa pensée ; il est – si je peux utiliser une expression – communautaire – .  » Julius Kambarage Nyerere

Pour Nyerere, l’éternelle lutte des classes en Afrique n’avait aucun sens, car l’homme ne pouvait pas être divisé en groupes (en l’occurrence en classes). Le socialisme devait mettre la personne au centre de la communauté et du village. Cette réflexion n’effacera en rien sa dynamique anticapitaliste viscérale. Pour lui, le peuple devait s’opposer au capitalisme international et ne pas s’opposer à ses semblables dans des sociétés où les classes n’ont jamais existé (contrairement à l’Europe). Il y a eu, historiquement, des castes traditionnelles qui harmonisaient la vie de la ville ou du village, qui pratiquaient la cohésion sociale de manière équitable, mais il n’y a jamais eu de subordination d’un groupe spécifique sous un autre.

LA NÉCESSITÉ D'UN NOUVEAU PARADIGME DE RENAISSANCE AFRICAINE
Julius Kambarage Nyerere

Une pensée parallèle peut être trouvée dans l’ouvrage  » Consciencism  » de Kwame Nkrumah. Ce dernier a eu sa phase marxiste-léniniste, mais il n’a pas accepté ses principes pleins et entiers. Pour lui aussi, la religion faisait partie de la vie de l’Africain. Des personnalités comme Nyerere, Nkrumah et d’autres contemporains panafricains avait donc tenté de s’engager dans une voie alternative aux schémas idéologiques issus du monde occidental et soviétique. Le socialisme dans ses diverses variantes africaines a fonctionné tant que le soutien du pouvoir soviétique ne manquait pas à l’époque. Les dirigeants africains avaient vu dans ce dernier un allié fondamental dans l’opposition au bloc capitaliste occidental et impérialiste. Mais quand l’URSS a commencé à  » boiter  » politiquement parlant, à mettre en œuvre une certaine libéralisation et une ouverture vers le bloc atlantiste (fait qui a entrainé vers l’effondrement du mur de Berlin le 9 novembre 1989 et la dissolution de l’Union soviétique le 26 décembre 1991) , les nations africaines sont devenues des orphelines idéologiques et abandonnées à leur sort. Les relations n’étaient plus les même que pendant la guerre froide.

L’Afrique orpheline sur le plan idéologique : Quelles solutions ?

En 1945, le nationalisme dans sa dérive chauviniste et impérialiste qui a caractérisé l’Europe, a été vaincu face à l’axe libéral. Depuis ce moment, la diatribe idéologico-politique était devenu bipolaire entre le libéralisme et le communisme/socialisme. L’effondrement du mur de Berlin et la décomposition de l’URSS ont fait place à la dernière idéologie qu’est celle atlantiste-libérale. Dans ce contexte de post-bipolarisme, l’Afrique s’est retrouvée perdue, orpheline, sans singularité idéologique et elle a intégré le néo-libéralisme dans son paradigme de civilisation. La social-démocratie (socialisme réformiste avec libéralisme modéré) s’est rapidement imposée en opposition aux micro-nationalismes et socialismes révolutionnaires des indépendances africaines. Il y a donc une ligne politique et économique qui soutient des concepts qui ne correspondent pas à nos réalités africaines. La seule voie à suivre est celle du panafricanisme, sur les traces des pères des indépendances, adapté aux réalités de notre époque. Une personnalité, à savoir Kemi Seba, figure de proue de la résistance africaine au XXIe siècle et président-fondateur de l’ONG Urgences Panafricanistes que je représente en Italie,  y fait allusion dans son livre  » L’Afrique libre ou la mort  ».

LA NÉCESSITÉ D'UN NOUVEAU PARADIGME DE RENAISSANCE AFRICAINE

Aujourd’hui nous avons besoin d’une philosophie politique africaine ni communiste, ni libérale, ni micro-nationaliste, ni mondialiste, ni social-démocrate, mais 100 % panafricaniste et endogène. Une philosophie qui sera centré sur l’Ubuntu (humanisme africain), l’entraide, l’identité africaine, le fédéralisme en vue de la création d’un bloc de civilisation souverain et anti-impérialiste, le refus du capitalisme, la Tradition Primordiale quelle que soit notre sphère religieuse et la Femme Noire, car elle est le moteur et la matrice, ainsi que le pilier de nos vies. Tous cela selon nos réalités.

On peut résumer ces concepts sous le nom d’  »Afrocratie ». Pourquoi Afrocratie ? Car c’est dans ces réalités cités qui réside le sort de notre véritable pouvoir. La décolonisation économique et politique est vitale, mais celle idéologique est un facteur urgent pour une nouvelle renaissance africaine.

Fashion Division x One vision : une luxueuse diversité

Du 5 au 7 mars, Fashion Division et l’agence One vision collaborent pour faire briller la diversité dans la haute couture internationale. 

A l’occasion de la journée internationale du droit des femmes, la société Fashion Division s’est associée à l’agence de communication One vision pour honorer la diversité dans la haute couture internationale. Les 5, 6 et 7 mars, en pleine période de la Fashion Week parisienne et devant plus de 800 invités, l’événement s’est tenu au sein du salon impérial du luxueux hôtel Westin, situé place Vendôme, pour un défilé de haute couture. Pendant ces trois jours, des stylistes indonésiens ont eu l’occasion de dévoiler leurs créations à public européen sur le podium, mais aussi dans un pop-up store qui leur était dédié.

Un style indonésien

“Les créateurs indonésiens ont voulu exporter leurs modèles et les présenter aux européens. C’est un pays qui regorge de stylistes reconnus sur le continent asiatique” affirme Derancy Louyebo, cofondateur de One Vision agency, connue pour son engagement dans la promotion des cultures. Avec l’appui de l’ambassade d’Indonésie en France, 13 marques originaires du pays se sont succédées dans l’immense salle de l’hôtel Westin. Dans une ambiance éclectique, les invités, dont plusieurs personnalités publiques telles que la ministre Elisabeth Moreno, le styliste de Rihanna Jahleel Weaver ou encore l’influenceuse beauté Justine Kamara, ont pu découvrir les différents styles, coupes et tissus traditionnels indonésiens pendant le week-end du 5 mars. 

fashion division

Le lundi 7 mars, l’événement s’est délocalisé au 51 rue de Turenne à l’occasion d’un pop-up store où les invités avaient la possibilité d’observer des modèles de plus près. Certaines créations se sont détachées du lot de par leur originalité. C’est notamment le cas de la marque Mulls, qui en plus de présenter des vêtements, a exposé des oreillers dont le tissu est capable de traiter les problèmes de peau durant la nuit.

La diversité, une richesse

“On a voulu célébrer la diversité culturelle car c’est une richesse. Qui plus est, la mode d’aujourd’hui est inspirée par cette diversité. De grands créateurs comme Virgil Abloh ou Olivier Roustaing y sont issus” affirme Dreyfus Louyebo, également cofondateur de One vision Agency. Ce dernier souligne le fait que la mode de luxe “s’inspire depuis plusieurs années des codes de la culture “urbaine””. Face à ce constat, certaines personnalités ont été minutieusement choisies afin d’assister à l’évènement. “Nous avons choisi des personnes passionnées et engagées dont la ministre Elisabeth Moreno Elle incarne la diversité d’aujourd’hui dans l’égalité entre les hommes et les femmes”. 

fashion division

D’après Derancy Louyebo, l’Afrique “pourra être représentée” lors de prochains défilés “si l’occasion d’échanger avec des créateurs de renoms se présente”. En attendant, One vision se penche sur un prochain événement très attendu, les hip hop music awards. Le projet, qui verra le jour à l’automne 2022, permettra d’assembler musique et mode, toujours sous la bannière de la diversité. Selon Dreyfus Louyebo, “aujourd’hui on ne peut rien faire sans inclusion, sans mixité. La diversité est une chance pour la France”

Marques présentes lors de l’évènement :

Adisza Kahanasty 

Adraword x HMNS

AkSu

AM by Anggia

BINUS Northumbia School

Carol Chen

Elima

Hanyutan

Harry Halim

Lasalle Surubaya

Purana

Univeristas ciputra Surabaya

VAR Erte

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