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Acte général de la Conférence de Berlin du 26 février 1885

Histoire

Acte général de la Conférence de Berlin du 26 février 1885

Par Makandal Speaks 26 février 2018

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Quand l’Afrique était partagée tel un vulgaire gâteau…

Acte général de la Conférence de Berlin du 26 février 1885

La Conférence de Berlin du 15 novembre 1884 au 26 février 1885, organisa la colonisation et le commerce en Afrique durant la période de la « Ruée vers l’Afrique » des puissance coloniales européenne. De cette conférence, mise en place par Otto von Bismarck, alors premier chancelier de l’Allemagne, naîtra l’Acte général de la Conférence de Berlin.

Ce document fut en quelque sorte la formalisation du découpage de l’Afrique comme un vulgaire gâteau. Cette événement a profondément marqué le début de l’expansion coloniale des puissances européennes et a détruit ou vassalisé la majorité des empires, royaumes et autres états africains de l’époque.

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La conférence de Berlin ou le partage du gâteau africain…

L’Acte général de la Conférence de Berlin fixait de nombreux point :

  • Pour obtenir l’assentiment de l’opinion publique européenne, la conférence a mis en œuvre l’abolition de l’esclavage arabo-musulman et intra-africain. Ainsi, une interdiction internationale de la traite des esclaves dans leurs sphères respectées fut signée par les nations européennes (même si dans les faits ces pratiques ont persisté).
  • L’État indépendant du Congo [1], avec ses près de 2 millions de km², fut officiellement reconnu comme étant la propriété privée de Leopold II de Belgique, via la Société du Congo, contre la promesse de l’ouverture du territoire à tous les investissements européens. Cette zone deviendra par la suite une colonie belge sous administration publique.
  • Les 14 puissances signataires s’étaient entendues pour mettre en place le libre-échange dans tout le bassin du Congo ainsi que dans la région du lac Malawi, et à l’est dans une zone située au sud de 5 ° N.
  • Les fleuves Niger et Congo ont été rendus libres pour le trafic maritime.
  • Un principe d’effectivité (basé sur «l’occupation effective», voir ci-dessous) a été introduit pour empêcher les puissances d’établir des colonies uniquement de nom.
  • Tout nouvel acte de prise de possession d’une partie de la côte africaine devrait être notifié par le pouvoir prenant possession ou assumant un protectorat aux autres puissances signataires.
  • Définition de régions dans lesquelles chaque puissance européenne avait un droit exclusif de « poursuivre » la propriété légale de la terre (entendez par là piller les ressources).

Gravure représentant la conférence de Berlin, en décembre 1884

Nous vous proposons ci-dessous la reproduction d’extraits de l’Acte général de la conférence de Berlin, 26 février 1885 qui est le 1er document juridique international à reconnaître le concept de «sphères d’influence»  [2] :

Voulant régler, dans un esprit de bonne entente mutuelle, les conditions les plus favorables au développement du commerce et de la civilisation dans certaines régions de l’Afrique, et assurer à tous les peuples les avantages de la libre navigation sur les deux principaux fleuves africains qui se déversent dans l’océan Atlantique; désireux d’autre part, de prévenir les malentendus et les contestations que pourraient soulever à l’avenir les prises de possession nouvelles sur les côtes d’Afrique, et préoccupés des moyens d’accroître le bien-être moral et matériel des populations indigènes, ont résolu […]:

ARTICLE PREMIER – Le commerce de toutes les nations jouira d’une complète liberté […] :

ARTICLE 5. – Toute puissance qui exerce ou exercera des droits de souveraineté dans les territoires susvisés ne pourra y concéder ni monopole ni privilège d’aucune
espèce en matière commerciale.

ARTICLE 6 – Toutes les puissances exerçant des droits de souveraineté ou une influence dans lesdits territoires s’engagent à veiller à la conservation des populations
indigènes et à l’amélioration de leurs conditions morales et matérielles d’existence et à concourir à la suppression de l’esclavage et surtout de la traite des Noirs… La liberté de conscience et la tolérance religieuse sont expressément garanties aux indigènes comme aux nationaux et aux étrangers […].

ARTICLE 34 – La Puissance qui, dorénavant, prendra possession d’un territoire sur les côtes du continent africain situé en dehors de ses possessions actuelles ou qui,
n’en ayant pas eu jusque-là, viendrait à en acquérir, et de même la Puissance qui y assumera un protectorat, accompagnera l’Acte respectif d’une notification adressée
aux autres Puissances signataires du présent Acte, afin de les mettre à même de faire valoir, s’il y a lieu, leurs réclamations.

ARTICLE 35 – Les Puissances signataires du présent Acte reconnaissent l’obligation d’assurer, dans les territoires occupés par elles, sur les côtes du continent africain,
l’existence d’une autorité suffisante pour faire respecter les droits acquis et, le cas échéant, la liberté du commerce et du transit dans les conditions où elle serait stipulée.

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DU CODE NOIR (1685) À LA CONFÉRENCE DE BERLIN (1885) : L’ESCLAVAGE DEVIENT COLONISATION

Notes et références

[1] L’État indépendant du Congo était un grand État d’Afrique centrale entre 1885 à 1908, qui était en union personnelle avec le Royaume de Belgique sous Léopold II. Le roi génocidaire belge s’est accaparé cette région en convainquant la communauté occidentale internationale qu’il participait à des activités humanitaires et philanthropiques et qu’il ne taxerait pas le commerce.

[2] Acte général de la conférence de Berlin de 1885

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