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Wills chante sa CHE CHERI

CHE CHERI

Wills envoie CHE CHERI, une lettre d’amour sous condition.

L’artiste belge à la barbe en fleurs a sorti CHE CHERI, premier extrait de son projet à venir courant 2022. En gentleman, le belge adresse un message aux femmes, à la femme, celle dont il est prêt à faire sa moitié. Cependant, le séducteur stipule ses exigences et promet un engagement éternel, si l’élue s’en montre digne.

CHE CHERI

Afro pop

On retrouve dans CHE CHERI des sonorités afrobeat, mêlées à des influences électro et pop. Un son original qui s’inscrit dans les variétés, avec la chaleur de la voix suave du belgo-congolais Wills Tengaishy. Original comme son style, pour lequel il a décidé d’afficher une barbe ornée de fleurs. Comme un Stromae à l’époque, le chanteur ouvre une nouvelle ère dans la perception des musiques afro francophones.

A découvrir de toute urgence !

Pour retrouver Wills sur les réseau sociaux :

Instagram : @tengaishy

Facebook : Wills Tengaishy privé

YouTube : Wills Tengaishy

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Will Smith désormais « oscarisable » ?

Alors que la star hollywoodienne coache Venus et Serena Williams à l’écran dans le biopic « La  Méthode Williams (King Richard) », en salle le 1er décembre 2021, de nombreuses critiques estiment que Will Smith a signé le plus grand rôle de sa vie.

Will Smith

I° Le jeu d’acteur de Will Smith

Dans « La méthode Williams », Will Smith joue à merveille son rôle de Richard Williams, le père déterminé, obstiné, piquant et particulier de Venus et Serena Williams, qui était déterminé à faire de ses filles des superstars de classe mondiale sur les courts de tennis.

Will Smith
Ali (2001) ‧ Drame/film historique

Il s’agit d’une performance magistrale de la part de Will Smith, qui a déjà été nommé deux fois pour le prix du meilleur acteur (pour « Ali » et « A la poursuite du bonheur »). Il est fort probable que l’acteur doive bientôt faire de la place sur son étagère pour son premier Oscar. Et ce ne sera pas la seule grande réussite de « La méthode Williams », qui pourrait sortir de la saison des prix aussi décoré que les sœurs Williams elles-mêmes !

Will Smith
À la recherche du bonheur (2006) ‧ Drame

C’est le genre de rôle pour lequel Smith semble taillé sur mesure et il le joue avec un tel enthousiasme. Il n’essaie pas de dissimuler ou de minimiser son charisme. Au contraire, il l’utilise à son avantage, faisant ce seul Will Smith pouvait faire. Bien qu’étant un régale pour les yeux, il est toutefois dommage que Will Smith ne soit pas aussi souvent casté pour ce genre de rôle à sa mesure. Espérons que ce film de Reinaldo Marcus Green et l’enthousiasme qu’il suscite changera tout cela pour le mieux.

Will Smith
Men in Black (1997) ‧ Sci-fi/Sci-fi 

II° Ses plus grands rôles

Cela fait déjà près de trente ans que Will Smith demeure l’un des acteurs les plus populaires de la planète. C’est d’ailleurs le seul acteur à avoir joué dans huit films consécutifs qui ont rapporté plus de 100 millions de dollars au box-office américain. Le natif de Philadelphie a accédé au rend de star hollywoodienne grâce à des films comme « Men in Black », « Independence Day » et la trilogie « Bad Boys ». Ajoutez à cela un charisme à toute épreuve et vous comprendrez pourquoi Will Smith fait parti des acteurs noirs les plus appréciés de la planète.

Will Smith
Independence Day (1996) ‧ Sci-fi/Action

Malgré toute cette notoriété et l’amour de plusieurs générations de spectateurs, le nom de Will Smith est rarement prononcé lorsque que l’on parle de qualité de jeu d’acteur… Et bien cette époque est en passe d’être révolue ! En effet, avec « La Méthode Williams », encensé par la critique, Will Smith tient lieu de favori pour l’Oscar 2022 du meilleur acteur. « La méthode Williams » sortira dans les salles obscures le 1er décembre prochain. En attendant, jetez un coup d’œil à la bande annonce qui vous enthousiasmera à coup sûr.

La méthode Williams (King Richard) sort le 1er décembre dans les salles françaises.

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SNEAKERS CULT:URE : le premier livre 100% sneakers

Le livre “SNEAKERS CULT:URE” de Max Limol est une véritable expérience immersive dans la culture des sneakers, qui a su conquérir la planète.

La sneaker est bien plus que ce morceau de cuir qui décore vos pieds. Disponible prochainement, l’ouvrage “SNEAKERS CULT:URE” de Max Limol, spécialiste de la question et fondateur de sneakers-culture.com, décortique l’histoire de ces accessoires fortement ancrés dans nos sociétés contemporaines. Loin d’un énième livre-catalogue consacré à la sneaker, le livre se penche sur la façon dont elle s’est imposée au fil du temps comme emblème de la culture urbaine.

En 224 pages illustrées de plus de 200 photos, Max Limol met également en lumière cette culture qui rassemble les multiples univers autour de ces chaussures de sport tels que la musique, le design ou encore la mode. En clair, “SNEAKERS CULT:URE” s’adresse aux passionnés de sneakers mais aussi à un plus large public.

« SNEAKERS CULT:URE », un livre qui a du sens

SNEAKERS CULT:URE

Ambitieux et innovant, “SNEAKERS CULT:URE” s’appuie sur des faits historiques, des témoignages et des anecdotes liées au succès planétaire des sneakers. 

On y trouve également des interviews exclusives de personnalités issues de la culture sneakers, comme DJ Fredwreck (beatmaker de Dr Dre, d’Eminem et de Snoop Dogg), SEAR, figure emblématique du hip hop en France, ou des designers ayant conçu des paires de renom, des collectionneurs et plus encore.

Des premières Converse fabriquées en 1907 aux toutes dernières Air Max, en passant par les indémodables Stan Smith ou les célèbres Air Jordan créées par Nike et qui ont révolutionné le marché de la basket dans les années 1980, l’histoire derrière le succès planétaire des sneakers n’auront plus aucun secret pour vous. Une quinzaine de pages sera même consacrée au phénomène Jordan, accompagnée de photos de paires inédites. 

Max Limol, expert de la sneaker

SNEAKERS CULT:URE
Max Limol

Spécialiste de la culture sneakers depuis plus de vingt ans, Max Limol, ancien basketteur guadeloupéen, est l’un des premiers à éplucher l’histoire de la sneaker. Il est également l’auteur de deux autres livres référence sortis en 2015 et en 2019  sur le même sujet. 

De ses tours de force contre Foot Locker à sa conférence Ted x, il milite pour que la sneakers soit reconnue en tant que culture. Avec “Sneakers Culture”, cet expert de la basket souhaite faire découvrir et partager cette culture si particulière avec le plus grand nombre. Et comme il l’explique, “à travers leur histoire, il y est question d’art, de design, de cinéma, de musique, de sport, de société, de technologie… En bref, de culture !”.

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https://www.nofi.media/2018/04/sportifs-inspirent-sneakers/50929

La méthode Williams, de Compton à Palm Beach

La méthode Williams ou King Richard, de son titre original, film de Reinaldo Marcus Green sur les sœurs Williams porté par Will Smith a pu être vu en avant-première mondiale durant la Brown Sugar Night #3 au Grand Rex à Paris pour 2500 chanceux la nuit du 30 au 31 octobre, soit un mois avant la sortie officielle.

Qui peut se vanter de ne pas connaître Venus et Serena ? Personne ! Deux symboles entrés dans l’histoire de la balle jaune. Mais qu’en est-il de Richard Williams ? Le paternel des deux légendes.

Qui est ce King Richard ?

Richard Dove Williams Jr, né le 14 février 1942 à Shreveport en Louisiane n’est pas étranger au succès de ses deux filles. Ayant appris le tennis auprès d’un homme surnommé « Old Whiskey », il décide que ses futures filles deviendront joueuses de tennis professionnel. Il écrit un plan de 78 pages pour ça. Le plan ! Une ligne de conduite minutieuse pour arriver au Graal. Trouver le coach idéal, bien gérer ses appuis ou encore savoir parler aux medias sont le type d’enseignements que l’on peut y trouver.

Avec sa famille recomposée, il vit à Compton, quartier de la cité des anges connu pour son taux de criminalité et ses règlements de compte. Il ne considère jamais l’endroit comme viable à la croissance de ses enfants. Et c’est cet esprit qui va le tirer en dehors de ce contexte de vie. Il est garant (avec sa femme) de la qualité de vie de la maisonnée. Les études et le bien-être priment sur le reste.

King Richard, de Compton à Palm Beach
La méthode Williams – La famille Williams façon Will Smith (King Richard)

90% des USA sont toujours plus sécuritaire que Compton. Sur le territoire connu pour sa dureté, les chances d’être victime d’un crime sont de 1 sur 86 contre 1 sur 277 pour la Californie. Entre deal de drogue, prostitution, gangs et fusillades, Compton peut parfois être comparé à une zone de guerre. La particularité vient aussi de la différence de climat que l’on peut trouver à une rue du quartier. Dans l’historique, il n’est pas rare que l’on dise qu’il existe une véritable frontière visible entre Compton et les alentours.

Si l’on peut dire que le succès de ses filles part de lui, c’est vraiment par son histoire. Richard Williams est têtu. Son plan est le plan qu’il faut suivre. Et les avis extérieurs n’ont aucune incidence sur sa façon de penser. Que cela puisse venir de coachs, comme de journaliste TV. S’il reste un père et beau-père aimant, il n’en oublie jamais la rigueur qui fait la personne qu’il est.

Sa ligne d’éducation est la confiance en soi. Et surtout le plan. Le doute n’est pas vraiment permis, car dans l’idée, ses filles grandissent avec la mentalité « Tout est à ma portée ». Mentalité qui à l’époque, et dans le monde du tennis (majoritairement blanc à l’époque, et toujours aujourd’hui d’ailleurs) n’était pas forcément vu d’un bon œil, car en dehors du schéma classique.

La méthode Williams, de Compton à Palm Beach (King Richard)
La méthode Williams – Le vrai King Richard

LA MÉTHODE WILLIAMS DANS UN UNIVERS TRÈS NORMÉ

Le monde du tennis est très drivé. Malgré tout, le père Williams n’hésite pas à sortir des sentiers battus. Que ses choix soient discutables ou non, il apparaît clairement aujourd’hui que dans le cas de leur histoire, les résultats, bien que non immédiats, sont probants. Venus deviendra numéro 1 mondial le 25 février 2002. La première afro américaine durant l’ère des Opens, et la seconde historiquement après Althea Gibson. Elle remportera sept titres du Grand Chelem pour un ratio de 75,5 % de victoires en carrière, soit 3 victoires sur 4 matchs.

Pour Serena, c’est encore une autre affaire. Si Venus est classée numéro 2 all time, sa petite sœur est devenue le monstre sous le lit de toutes les autres joueuses du monde. Un peu plus de 6 ans sur le trône de numéro une, 84,9 % de victoires, 73 titres, 23 opens. La queen parmi les queens. Plus simplement, The GOAT, comme Richard le lui avait promis. Tout n’est qu’une affaire de suivre le plan.

La critique quant aux excès du père Williams est facile, mais les résultats sont là ! King Richard est un film laissant découvrir la méthode Williams (You see what I did there).

Will Smith retranscrit avec brio l’excentricité du père des deux légendes. Demi Singleton incarne une Serena à l’envie brûlante de fouler les courts de tennis tandis que Saniyya Sidney joue une Venus qui s’ouvre une voie vers les sommets. Et John Bernthal (aka the Punisher, un autre membre du monde Marvel) vient se présenter en coach dans le rôle de Rick Macci. Rick Macci a pu entraîner Andy Roddick, Jennifer Capriati, et Maria Sharapova en plus des sœurs Williams. Beau palmarès qui lui aura valu son entrée à l’USPTA Hall of Fame.

La méthode Williams (King Richard) sort le 1er décembre dans les salles françaises.

Tuleka : vos cheveux, notre affaire

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Le salon de beauté Tuleka vous fait profiter de soins de beauté illimités pendant un an grâce à un forfait spécial. On vous explique.

Diagnostic de cheveux, onglerie, maquillage… Situé au 3 avenue de Stalingrad à Garges-lès-Gonesse, le salon de beauté Tuleka, ouvert depuis six mois, propose non seulement des offres pour tous types de cheveux mais aussi d’autres prestations de beauté. Avec pour devise “Vos cheveux notre affaire”, Tuleka est parvenu à ériger un concept capable de satisfaire les plus coquets. 

Un concept innovant

Tuleka

En plus d’un salon, Tuleka possède un site internet et est également disponible sur l’application Ziaou. En vous rendant sur les deux plateformes, vous aurez l’occasion de consulter la large panoplie de services proposés par Tuleka, que vous soyez une femme, un homme ou un enfant. Et pour convaincre le plus grand monde, la marque de beauté offre des forfaits plus qu’attrayants.

L’application Ziaou vous permet de découvrir le forfait Silver et gold, qui vous offre la possibilité de vous faire coiffer en illimité pendant un an. Si vous êtes une femme par exemple, vous pouvez bénéficier de prestations d’ongleries ou de coiffure pour 60 euros par mois. Si vous êtes un homme, c’est pour 36 euros par mois que vous aurez droit à des coupes de barbes ou des shampooings à volonté. 

Véritable boutique en ligne, le site web officiel de Tuleka propose divers produits capillaires et de beauté à un prix abordable. Vous avez également la possibilité d’acheter les produits directement en Franc CFA.

Les débuts de Tuleka

Tuleka

Créé par un entrepreneur originaire du Congo Brazzaville et son associé, Tuleka est né d’une inspiration. Possédant plusieurs salons de coiffure en 2009, les deux associés se sont vite rendus compte du succès des abonnements aux salles de sport. Ils se sont alors penchés sur la question d’une conversion de ces fameux abonnements afin de les adapter au milieu de la coiffure. 

Le salon de Garges-lès-Gonesse a initialement été ouvert comme “salon test” afin d’améliorer l’application Ziaou en « grandeur nature”. Fort de leur succès, les deux associés ont pour objectif à long terme d’obtenir le plus de partenaires possible en France. Ils souhaitent également ouvrir des salons dans d’autres villes comme Lyon, Marseille ou Nantes.

Vous pouvez retrouver Tuleka sur :

Site Web : https://tuleka.net/

Facebook : https://www.facebook.com/www.tuleka.fr/

Instagram : https://www.instagram.com/tuleka_/

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FIMA : une 13ème édition à ne pas manquer !

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La 13ème édition du Festival international de la mode en Afrique (FIMA) se tiendra du 1er au 5 décembre à Niamey, au Niger.

Son retour était attendu depuis sa dernière édition en 2019. C’est confirmé, le célèbre festival international de la mode en Afrique (FIMA) revient pour une treizième édition du 1er au 5 décembre à Niamey au Niger. Des milliers de festivaliers, des personnalités de la mode, des artistes ou encore des politiques feront le déplacement pour assister à cette rencontre qui prône l’héritage culturel africain. 

Créé par Alphadi, créateur de mode et Président fondateur de la Fédération Africaine de la Couture depuis 1994, le FIMA, événement à la fois culturel et économique, a ramené la paix dans la région d’Agadez lors de sa première édition en 1998. Près d’un quart de siècle plus tard, sa treizième édition se place sous le thème de “La mode, dynamique de paix vers l’intégration touristique et culturelle de l’Afrique”, avec le soutien du Président de la République du Niger, Monsieur Mohamed BAZOUM.

Pour cette édition 2021, le choix du pays invité d’honneur s’est porté sur la Côte d’Ivoire, une destination prisée et représentant une riche mosaïque cultuelle. 

Le FIMA présente le savoir faire africain et son originalité 

FIMA
Alphadi lors du FIMA 2019

Sous le triptyque Culture, Paix et Développement qui est aussi sa devise, le FIMA ambitionne de créer les conditions d’une culture de la paix à travers l’art et la créativité dans une Afrique de tolérance et de quiétude. Au cours de ses précédentes éditions, l’organisme s’est constamment engagé dans la promotion du potentiel artistique africain. 

Largement connu par son originalité et son caractère inédit, le FIMA propose certaines nouveautés à son public. Pour cette édition 2021, une nuit sera dédiée au Niger afin de mettre en exergue l’art et la créativité nigérienne. Le pays aura donc l’occasion d’exposer son savoir-faire artistique et son riche potentiel culturel. 

Outre cette innovation, cette édition sera marquée par les activités habituelles telles que les concours de Top-modèle, de jeunes stylistes et de maroquinerie, bijouterie. Une belle programmation en perspective.

https://youtu.be/awyJzZS8Op0

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La méthode Williams : un succès tout tracé

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Disponible dans les salles de cinéma françaises le 1er décembre, “La méthode Williams” se focalise sur l’incroyable plan du père des célèbres joueuses de tennis Venus et Serena Williams, artisan du succès de ses filles.

Si le monde entier connaît leur nom, leur histoire reste néanmoins peu connue du grand public. Avec un palmarès de sept titres remportés en Grand Chelem par Vénus et 23 par Serena, les sœurs Williams ont marqué l’histoire du tennis. En plus de vingt ans, les célèbres sœurs ont remporté à elles deux 121 tournois en simple. Mais ce que beaucoup ignorent, ce sont les ingrédients qui ont façonné cette success story.

Disponible dans les salles françaises le 1er décembre prochain, “La méthode Williams” de Reinaldo Marcus Green retrace l’histoire vraie derrière l’ascension des deux sœurs depuis leur enfance. Et comme son nom l’indique par son titre original “King Richard”, le réalisateur a choisi de braquer les projecteurs sur le pilier de cette histoire hors du commun : Richard Dove Williams Jr. 

Une persévérance infaillible

méthode Williams

Père, manager mais aussi entraîneur des filles, Richard Williams, interprété par Will Smith, avait déjà planifié leur parcours depuis le ventre de leur mère. Après avoir découvert le montant des prix attribués aux vainqueurs des tournois de tennis, ce dernier a minutieusement élaboré un manifeste de 78 pages fixant les étapes à suivre afin que ses progénitures excellent sur les courts de tennis . 

Vivant dans un quartier de Los Angeles avec un fort taux de criminalité, Richards Williams actionne son “plan” dès la tendre enfance de ses filles. Tout au long du film, le réalisateur met en lumière les manœuvres déployées par un père qui souhaite extirper sa famille d’un milieu dangereux pour leur assurer une vie meilleure. 

méthode Williams

Entre des entraînements quotidiens sur des courts délabrés,  les démarchages intensifs de coachs et un suivi attentif de la scolarité de ses filles, Richard Williams pour qui “ne pas planifier, c’est planifier son échec”, se donne corps et âme pour montrer au monde leur talent. Malgré les nombreux obstacles rencontrés dont les moqueries et les préjugés racistes, ce père dévoué parvient à imposer ses propres conditions dans ce qui était considéré à l’époque comme un “sport de blanc”.  

“La méthode Williams” dépeint avec respect l’infaillible persévérance de cet homme qui est parvenu à faire plier les meilleurs professionnels du tennis devant le jeu de ses filles, certains d’entre eux voyant en elles “des futures Michael Jordan”

Aujourd’hui considérées comme les meilleures joueuses de tennis de l’histoire, le succès des sœurs Williams est le fruit de leur travail mais aussi de la vision de leur père, qui, comme le montre “La méthode Williams”, l’avait prédit : “Venus et Serena vont chambouler ce monde”.

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https://www.nofi.media/2015/11/serena-williams-une-icone-du-tennis-engagee-pour-sa-communaute/24718

« Malkia, le réveil du Ka » vers une adaptation à l’écran ?

Le 10 Décembre 2020 sortait le premier tome des aventures de Malkia la jeune héroïne de Nofi Editions.

Malkia est une jeune étudiante en droit à l’université Patrice Émery Lumumba de Kinshasa. Elle vit avec son oncle et sa tante, Marcus et Marie-Jeanne Massembo ainsi que leurs deux enfants, Mbo et Nsimba. Le livre nous plonge dans son quotidien et les intrigues qui le peuplent. Le lecteur plonge dans la vie bien remplie d’une jeune femme au grand cœur.

Retour sur la recette d’un succès

Ce premier tome est le premier roman original de chez Nofi, et la jeune maison d’édition peut se satisfaire du succès rencontré par sa mascotte. En moins d’un an, l’œuvre s’est vendu à un peu plus de mille exemplaires. Bien au-dessus de la moyenne pour un premier roman. Le projet Malkia est l’association de valeurs, de cultures noires et de références afrodescendantes, le tout, inscrit dans les codes des superhéros.

Malkia est le fruit de différentes cultures. Elle est congolaise, vit avec sa famille qui baigne aussi dans la culture antillaise. La jeune étudiante a grandi en Ile-de-France, mais elle est surtout africaine. Africaine dans une version du continent dans laquelle les différentes ethnies et leurs cultures s’intègrent en harmonie pour en maintenir la dynamique de développement et l’essor qui pourraient résulter d’un réveil des nations africaines.

Malkia - Le réveil du Ka, le livre

La couverture du premier tome ne laisse pas indifférent. Que ce soit à la Brown Sugar Night ou lors de la première édition du Salon du livre africain de Paris, elle se fait remarquer. L’illustration est forte. Le symbole est fort. Un hommage à la femme africaine. Hommage aussi aux croyances fortement implantées, mais peu mises en avant, qui traversent le temps sur la terre mère, et les océans par le biais de la jeunesse diasporique.

Malkia : Une traduction vers l’anglais en préparation

Efficace auprès du public francophone, Malkia intéresse au point de recevoir de la demande dans d’autres langues. Le livre, disponible dans plusieurs points de vente en France, et outre-mer ainsi que sur le web sur Nofistore, Amazon et autres librairies a voyagé. On enregistre des commandes en Suisse, Belgique, en Russie ou encore au Canada. Naturellement, la nécessité de voir le projet d’une traduction se concrétiser a très vite pris forme.

Et au-delà !

Mais la progression du personnage de Malkia ne s’arrête pas là ! Son succès grandissant ouvre d’autres portes encore. L’idée d’une adaptation à l’écran suscite un intérêt croissant auprès d’acteurs majeurs du domaine. Et nous ne vous cachons pas que c’est un rêve qui ne paraît plus si inaccessible grâce au soutien des lecteurs. Malkia séduit les petits et grands, et à la naissance du projet, il y a quelques années, beaucoup avaient déjà cru à une adaptation animée en voyant la première image teaser de l’héroïne.

La première illustration Malkia, pour ceux qui s'en souviennent !
La première illustration Malkia, pour ceux qui s’en souviennent !

Si rien n’est encore fait, car le chemin vers cet accomplissement est long, il est possible d’imaginer que le potentiel du projet Malkia finisse par l’amener au-delà de son ambition première !

Et vous ? Vous l’avez lu ?

« Malkia – Le réveil du Ka » disponible sur votre Nofi Store

Brown Sugar Night : une 3ème édition enflammée !

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Projections, ambiance, animations… L’annuelle Brown Sugar Night a comme à son habitude séduit son public lors de sa troisième édition au Grand Rex du 30 au 31 octobre

Troisième édition pour votre évènement afrociné de l’année, la seule et unique Brown Sugar Night. Dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 octobre, la salle du Grand Rex situé dans le 2ème arrondissement de Paris a accueilli un public de près de 2500 personnes. De 20h à 6h30, les spectateurs ont eu l’occasion d’assister à une projection en avant-première dans une ambiance Afro-Us qui a su faire danser les plus timides. 

Will Smith en vedette de la Brown Sugar Night

Brown Sugar Night

Cette année, les deux projections choisies – en version originale sous-titrée français – mettaient à l’honneur le célèbre Will Smith. La première, diffusée à 21h30, n’était autre qu’”A la recherche du bonheur” , où l’acteur interprète un représentant en commerce qui finit à la rue avec son fils. 

A 1h30 du matin, le public a également eu le privilège d’assister un mois avant sa sortie en France à l’avant-première de “La méthode Williams”. Le film tant attendu, produit par Warner Bros, retrace l’histoire vraie derrière le succès des sœurs Williams grâce à la persévérance de leur père, Richard, interprété par Will Smith. 

Une ambiance vraimeeeent… 

Brown Sugar Days
Crédit : @brownsugardays

Outre les projections cinématographiques, la Brown Sugar Night de l’entrepreneur Didier Mandin, s’impose également comme un événement plus que festif. C’est pendant les pauses, entre chaque film, que l’esprit de l’événement se fait réellement sentir à travers les différentes animations.

Entre un karaoké géant, des battles de danses sur scène et les DJs set animés par le comédien Willaxxx, les spectateurs n’ont pas eu d’autre choix que de s’ambiancer tous ensemble. Tour à tour, DJ Anaïs B, DJ Did et DJ Namasthy ont enjaillé à tour de rôle chacun des 2500 spectateurs de la salle du Grand Rex. Afro, Rap, Kizumba, Dancehall… il y en avait pour tous les goûts et à toutes les sauces. Et comme les organisateurs de cette soirée annuelle le disent si bien, Nocturne = pas de dodo. Encore une fois, le Brown Sugar Night n’a pas déçu et fait d’ores et déjà grandir l’envie d’une prochaine édition.

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RAP IVOIRE : WIDGUNZ N’EST PLUS AU RALENTI

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Électron libre du Rap Ivoire, le rappeur Widgunz est passé à la vitesse supérieure avec la sortie de son nouvel album : High Demand.

« Bébé, vas-y doucement / Eh doucement / Eh doucement / Bébé, fais ça doucement eh / Ralentis, bébé anh / Ralentis, baby / Ralentis, bébé anh / Ralentis, baby ehh » scandent en cœur femmes apoutchou et/ou skinny, sapées comme jamais, et garçons mince mince et/ou gros bras endimanchés, le tout collé contre les nombreuses barrières grises qui les séparent des artistes – issus du Rap Ivoire pour la plupart – venus chanter à La Sunday Festival.

« Get Together » abidjanais devenu en moins de deux ans, malgré quelques couacs, l’un des plus gros festivals de musique d’Afrique francophone.

En ce dimanche soir du 27 décembre 2020, la communion entre le jeune homme qui chante et le public qui bouge au Ralenti est visible depuis partout sur cette esplanade du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire noire de monde. Avec ces mains qui agitent des gadgets orange aux couleurs d’un des plus gros sponsors de l’événement. Orange Is The New Black.

Le rappeur qui déclenche cette douce folie passagère n’est autre que Salim Maguiragua, plus connu sous le nom de Widgunz.

Depuis cette soirée, le jeune artiste n’est plus au ralenti et a même sorti : « High Demand » ; un album où plusieurs genres musicaux se mêlent à cette trap dont il raffole. Rencontre avec celui qui « aime s’écouter d’abord lui-même ».

RAP À CINQUANTE BALLES

Le rendez-vous pris lors de la listening party organisée par sa maison de disques, Sony Music Entertainment Côte d’Ivoire, a finalement eu lieu.

Maillot de l’Équipe Nationale de Côte d’Ivoire sur les épaules, short kaki militaire, chaussettes courtes et noires qui s’enfoncent dans des Air Force One blanches, Salim Maguiragua, rires aux lèvres, sort d’une berline allemande accompagné par ses amis.

RAP IVOIRE : WIDGUNZ N'EST PLUS AU RALENTI
Salim Maguiragua aka Widgunz. (Tous droits réservés)

Assis dans le VTC que tu as pris pour venir dans cette partie cachée de la Riviera Golf, où les grands murs des villas cossues découragent à priori curieux et voleurs, tu observes ce vingtenaire aux grands yeux marrons. Les locks ont remplacé l’afro qu’il arborait, il y a quelques jours.

Et pendant ce temps-là, le chauffeur chauve qui manque naturellement de pièces joue ainsi le premier gros tube de l’artiste qui a longtemps tourné en boucle à la télévision et à la radio : Monnaie. Avec en featuring Didi B, « quelqu’un que je connais depuis longtemps.»

PAR ICI LA MONNAIE

« À la base, c’était un freestyle que j’avais enregistré avec un ami auparavant. Et, j’ai décidé de prendre une partie du freestyle pour faire le refrain du morceau. Et puis, je lui ai fait écouter le morceau en a capella et puis il a kiffé. » raconte Widgunz, après s’être installé dans la salle d’enregistrement de ce label de musique où la directrice de la communication et l’attachée de presse, assises dans le fond, veillent au grain.

LE SUCCÈS DERRIÈRE LUI

Le refrain de cette chanson sortie en 2017 se rappe comme suit :

«  Tu veux ton argent ? / Ce n’est pas palabre, faut pas te fâcher / J’ai billet de 10.000 je cherche à casser / Donc l’après-midi, il faut repasser, parce que…/Tantie de pain n’a pas monnaie / Gars de cabine n’a pas monnaie / Tantie de pain n’a pas monnaie / Le boutiquier n’a pas monnaie, n’a pas monnaie / Tantie de pain n’as pas monnaie » Avis aux amateurs.

Si Monnaie est le titre qui l’a sûrement fait connaître au grand public, le garçon, lui, n’en a pas vraiment conscience. Et pour cause, le morceau est sorti trois semaines avant qu’il ne commence les cours universitaires, laissant derrière lui un succès naissant.

En effet, après avoir fait ses classes dans plusieurs écoles abidjanaises, qu’elles soient dans le système français ou ivoirien (Fred et Poppée, Thanon Namanko, etc.), il poursuit son parcours aux États-Unis.

Direction Atlanta et le sud des États-Unis, bac STMG en poche.

DES ÉTUDES QUI PASSENT À LA TRAP

Dans cette ville où est née la Trap music, qui se caractérise notamment par un flow beaucoup plus lent qu’à l’accoutumée et des mots qui traînent sur le bout des lèvres de rappeurs murmurants, ce benjamin d’une famille de trois enfants suit des études supérieures en finance, tout en continuant à écrire et écouter de la musique. « Y avait un producteur qui s’appelait Mexikodro. Il est venu avec une trap assez différente. » avant d’épeler le nom de ce producteur américain qui l’a marqué.

La carrière musicale qu’il avait démarrée en 2016 après avoir ouvert son SoundCloud, au retour d’un séjour chez l’Oncle Sam déjà, y prend une autre dimension. Oui, après deux ans d’études, le jeune Maguiragua décide d’arrêter les études !

« Aujourd’hui, tu n’as plus besoin de payer une scolarité de six millions [de francs CFA, NDLR] pour aller étudier le management ! » en guise d’explication avant de continuer à éclaircir ses propos :

« [Parce que je savais que je voulais être rappeur, NDLR ] J’ai jugé que je faisais perdre de l’argent et du temps à tout le monde. »

Alors, l’ex-étudiant rentre à Abidjan. Ici, le gamin, qui « a découvert le hip-hop avec In Da Club de 50 Cent. », annonce la nouvelle à ses parents choqués puisqu’ils « ne connaissent pas une autre voie de réussite [que les études, NDLR] » se lance officiellement dans une carrière musicale avec un rap de qualité : un rap à 50 balles.

INDEPENDANCE DAYS

Le visage glabre et impassible, le corps enfoncé à moitié dans la chaise et surtout les bras croisés, recouverts de plusieurs tatouages, Widgunz recouvre lentement mais sûrement la pièce boisée, où micros, claviers dorment en attendant la prochaine session d’enregistrement, de timidité et de petites anecdotes. Comme le jour où il a enregistré Shekina, sorti en 2018.

CINQ MINUTES TOP CHRONO

« Il a fallu cinq minutes pour faire l’enregistrement. Je suis entré en studio et ça a duré cinq minutes. C’est le son le plus rapide [que j’ai enregistré, NDLR] ! »

C’est peut-être le son le plus rapide qu’il ait enregistré mais c’est aussi et surtout une chanson religieuse à la base. Et dans un pays où des églises poussent souvent rapidement et sauvagement, au mépris des règles élémentaires d’urbanisme et de bienséance, bousillant littéralement le sommeil dominical de certains, on n’est jamais loin d’une vraie fausse polémique.

ARRIÈRE DE MOI BAD BUZZ !

« C’est juste une chanson qui existe que je rechante. On ne peut pas appeler ça un sample. On ne peut pas m’en vouloir de chanter quelque chose, que quelqu’un a déjà chanté. », revenant sur son état d’esprit de l’époque. L’idée que cette chanson le noie éventuellement dans un mauvais buzz ne lui a à vrai dire jamais traversé l’esprit.

Sur son processus d’écriture, le rappeur tatoué révèle volontiers :

« Je choisis toujours le beat d’abord. Toujours…Quand j’ai le beat, j’écoute ça régulièrement. Et à la maison, j’écris le morceau. Je réserve la séance et je viens enregistrer. » Mais l’élève studieux, qui tout petit « n’était pas turbulent à la maison », admet « avoir déjà écrit au studio ».

Continuant sur sa lancée, le timide jeune homme évoque rapidement sa famille qui le soutien : « Ma maman, elle m’encourage. J’ai perdu mon père. »

L’interview dure depuis quinze minutes et des poussières maintenant, Salim et Widgunz se racontent chacun à leur tour. Cette fois-ci c’est autour du second.

QU’EST-CE QUI FAIT MARCHER WIDGUNZ  ?

« J’aime beaucoup m’entendre. Quand je fais un son, que je vais au studio, quand on finit d’enregistrer, je vais réécouter le son…

À la base avant de proposer la musique, je suis déjà fan de ce que je fais…C’est comme si ton artiste préféré sort un nouveau, tu es toujours content. »

Ses préférés à lui, ceux avec qui il aimerait travailler, ce sont : Future, Z du 13 Block, sans oublier les producteurs London on da Track, Zaytoven et bien sûr Mexikodro. La plupart d’entre eux baignant dans la Trap.

Les quelques poils qui recouvrent sa lèvre supérieure lui font une maigre moustache, le genre qui révèlerait éventuellement un certain manque d’expérience. Tout le contraire de l’interviewé qui a déjà quatre projets à son actif (Entre parenthèse, Non, Correct et High Demand) et forcément d’autres anecdotes.

« Maty avec Lesky. On a enregistré le morceau avec un écouteur ! » d’une voix enthousiaste avant de rajouter : « Ça veut dire qu’on entendait même pas le beat dans le casque. C’était dans une chambre, une petite chambre…C’était la première fois qu’on se rencontrait de toute notre vie ! » Et de révéler pour terminer la date en riant : le 8 janvier 2020.

Incapable de choisir dans toute sa discographie, le son qui lui plaît le plus, Widgunz tend l’oreille et acquiesce quand tu lui racontes l’histoire de cette Équipe du Dimanche qui bougeait au Ralenti.

Ce n’était pas la première fois que celui, qui Fais la Danse avec Shan’L sur son nouvel album, faisait vibrer la foule.

CONCERT DE LOUANGES À SOCOCÉ

Déjà en 2018, soit un an avant de signer chez Sony Music Entertainment Côte d’Ivoire, il avait donné un concert au cinéma de Sococé, centre commercial situé aux Deux-Plateaux.

« J’habitais juste à côté de Sococé. […] C’était bien. Tout le monde est venu. Y avait la famille. C’était le premier qu’on faisait. […] On s’était pas dit que ça allait fonctionner forcément. Et on a vu que les gens sont venus. On a donné notre spectacle et on a vu que les gens étaient contents. » d’un air étonnamment détaché comme si c’est Salim et non Widgunz qui racontait.

Alors, une pause s’impose, histoire de le faire réagir davantage.

Balayant d’un revers de la main l’idée que ce soit la timidité qui l’empêche de réaliser ce qu’il a accompli, ce supporter de la Séléphanto montre au filet : « […] À la période où on a fait ce que j’expliquais-là, c’était pas une période où tout le monde se levait, faisait un concert, précisant, je parle des rappeurs. Dans le rap, y a pas vraiment ce truc-là. Et nous, on a pensé à faire ça. Et puis, ça fonctionné. On était étonné que s’est fonctionné. » en cours sous le coup de l’étonnement, semble-t-il.

Dire qu’à cette époque, le Rap Ivoire n’était pas aussi populaire qu’aujourd’hui est un doux euphémisme. C’est bien simple.

À cette époque, le coupé-déchaîné de Yôrôgbô dominait la scène musicale ivoirienne. Avant que l’artiste défunt n’emporte avec lui ce genre musical qu’il a créé et incarné, avant que le coupé-décalé ne se résume aujourd’hui qu’à des bruits déjà entendus.

Depuis pour parler familièrement, le Rap Ivoire a pris le pouvoir. Et Widgunz, qui fait partie de ses représentants le plus populaires, lui, a sorti High Demand, avec une vingtaine de titres.

RAP IVOIRE : WIDGUNZ N'EST PLUS AU RALENTI

LA DEMANDE EST HIGH

Dans ce studio d’enregistrement, des notifications au bruit si particulier trahissent l’appartenance de ces smartphones addict à la secte de feu Steve Jobs. Le petit bip familier résonne dans cette salle complètement à l’écart du reste du bâtiment principal ou encore de la piscine. Cette piscine autour de laquelle blogueurs, journalistes et musiciens s’étaient réunis quelques jours auparavant pour écouter, voir et discuter avec Widgunz, dans sa chemise blanche immaculée et ses Air Force One.

Certains avaient fait leurs devoirs, pris le temps d’écouter l’album, via un espace réservé en ligne, d’autres avaient sauté cette étape.

Et milieu d’eux, deux jeunes gens, particulièrement exaltés, étalaient leur amour pour Widgunz au grand jour nocturne. Ce sont eux sa fanbase : de gentils et fidèles méchant méchant. C’est aussi pour eux qu’il a fait cet album.

« À la base, je venais régulièrement au studio pour enregistrer des morceaux ici, parlant du studio, sur une longue période.

Et, on a vu qu’on avait enregistré un certain nombre de morceaux et c’était beaucoup. [Ensuite, NDLR] J’ai fait un programme pour sortir tous ces sons-là, vu que c’étaient des sons qu’on aimait et qu’on voulait pas garder pour nous. On a décidé de regrouper ça et d’en faire un album. »

Ainsi naquit High Demand.

Sur les beatmakers, il était impensable pour lui qu’il ne travaille pas avec Jeune Bendjoul avec qui « C’est spirituel ! »

« La plupart des sons qu’il a fait pour moi, ce sont même pas des sons où je lui ai donné des idées. Il m’envoie juste le beat par mail et à chaque fois, y a toujours un ou deux qui vont me parler. » développe-t-il avant de continuer : «  Et, même quand j’ai une idée, c’est lui qui arrive à donner vie à l’idée comme il se doit. »

Comme il se doit, Widgunz a essayé de faire les choses pour son nouveau projet arc-en-ciel. À commencer par la collaboration avec Shan’L.

ALBUM ARC-EN-CIEL

« La collaboration avait déjà été envisagée. Donc, les beatmakers qui ont travaillé sur le projet, ont écouté le morceau et trouvé qu’il fallait qu’elle pose dessus. Elle a posé de son côté. »

Reggae, kompa, trap, etc. son nouvel opus est un album arc-en-ciel sur lequel tu retrouves outre l’artiste gabonaise qui met le feu le feu, partout où elle passe, et aussi Didi B sur un délicieux Pain Brochette.

« J’avais déjà enregistré une première version. J’ai changé mon couplet mais j’ai gardé le même refrain. » Qui d’ailleurs ressemble à ça :

« Pain brochette / Position levrette / Et maintenant, tu regrettes / Poisson crevette / Tout ça dans ma recette / Parle mal, tu décèdes / Avant que Dieu ne décide » Le genre qui va probablement beaucoup tourner en club, si ce n’est pas encore fait.

https://www.youtube.com/watch?v=YsIr_Ucy0E4

Maintenant que l’album est sorti, le jeune rappeur ressent du soulagement, « Enfin les gens vont pouvoir découvrir ce que tu as préparé pour eux ! », et de la pression : « Est-ce que ça va pouvoir répondre à leur attente ? »

Conscient que l’album marque « forcément » un tournant dans sa jeune carrière, le môgô, qui utilise quelques termes nouchi seulement dans ses chansons, jette un regard plein d’espoir sur le Rap Ivoire :

« On espère que ça marcher. Ça nous rend heureux. On espère que dans les années à venir, ça sera une industrie. » Avant de se définir comme « un acteur du mouvement qui essaie d’apporter sa contribution.»

QUEL GENRE DE CHANTEUR, ES-TU ?

RAP IVOIRE : WIDGUNZ N'EST PLUS AU RALENTI
La tête que tu fais quand ton album est enfin sorti. (Tous droits réservés)

Trap d’abord, électron libre ensuite, l’ancien étudiant peine lui-même à expliquer dans quelle catégorie il se situe exactement.

Contrairement à certains de ses contemporains qu’on ne cite pas, il est « à la base, artiste-rappeur. »

À la faveur de l’ambiance décontractée qui règne dans la salle, face à ses problèmes d’identité, l’attachée de presse complète : « [Artiste-rappeur, NDLR] qui chante un peu. » Et de déclencher ainsi les rires de cet artiste-rappeur qui chante un peu donc.

Arrivant à faire la part des choses entre succès commercial et son appréciation musicale, les streaming, nouveau baromètre de l’industrie musicale, ont finalement une importance relative pour lui.

D’ailleurs lors de la listening party, il avait expliqué « ne pas écrire ses chansons pour qu’elles deviennent virales. »

Pour, lui, le plus important c’est surtout : « […] que j’amuse toujours, que la passion soit toujours là. Le succès, c’est pour ceux qui l’entourent. »

Et parmi ceux qui l’entourent, il y a particulièrement Aïda, sa grande sœur, dont les cinq lettres sont visibles sur son cou.

GRANDE SŒUR, TATOUAGE ET PULLOVER

L’échange qui aura duré au final 55 minutes et 35 secondes, source Voice Memos d’iPhone, tire à sa fin. Les rires sont de plus en plus nombreux et francs, dans cette ancienne cuisine qui a été complètement transformée, et les bras de l’intéressé sont de moins en moins croisés.

Puis, le jeune adulte à l’âme d’enfant allonge l’un d’entre eux et raconte comme il a obtenu le premier de ses neuf tatouages qui n’est autre que la devise de la Côte d’Ivoire devenue son motto : Union – Discipline – Travail.

https://www.youtube.com/watch?v=Uh2pBNPbGck

« À la base, il devait être petit, insistant bien sur le petit, maintenant arrivé dans le coin, le gars a fait ça gros. Au lieu de lui dire…je n’ai pas parlé. » donnant l’autorisation de le mentionner tel quel entre des rires qui montent au plafond. Puis, le jeune homme de vingt-deux ans complète l’anecdote savoureuse : « [Après le tatouage, NDLR] Je suis à la maison. J’ai porté pullover…Ma grande-sœur, elle allait me tuer. Un jour, elle était au travail…J’étais fatigué d’être dans pullover. Je lui ai envoyé un message pour lui dire que vraiment j’étais désolé, etc. Et, puis j’ai fait la photo. Elle m’a appelé. » Sa grande-sœur lui a pardonné, depuis.

Et d’autres tatouages comme celui du richissime Mansa Musa, en hommage à ses origines maliennes, sont venus recouvrir son corps à peine sorti de l’adolescence.

Cette jeunesse se lit sur son visage et s’entend dans sa voix quand résigné, celui qui a la tête sur les épaules reconnaît avoir du mal avoir du mal à se détacher des réseaux sociaux, sur lesquels il passe beaucoup de temps quand il n’est pas en studio ou en train d’écrire.

« C’est addictif ! », d’un ton catégorique.

Ce qui est addictif, aussi, c’est sa musique. Avec ces paroles que tu peux entonner au Ralenti : « Bébé, vas-y doucement / Eh doucement / Eh doucement / Bébé, fais ça doucement eh / Ralentis, bébé anh / Ralentis, baby / Ralentis, bébé anh / Ralentis, baby ehh »

Kossivi Sénagbé Afiadegnigban : « Entre ciel et terre »

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A l’occasion du festival “Le mois Kreyol”, le conservatoire Maurice Ravel a accueilli “Entre ciel et Terre”, un solo du danseur et chorégraphe togolais Kossivi Sénagbé Afiadegnigban.

Pièces de théâtre, concerts, projections, tables rondes… Si le festival “Le mois Kreyol” parvient à satisfaire son public par une programmation plus qu’éclectique, la danse occupe une place de premier choix lors de cette célébration de la langue créole et de ses cultures. Ainsi, les 16 et 29 octobre au conservatoire Maurice Ravel, le public découvrait le danseur et chorégraphe Kossivi Sénagbé Afiadegnigban, à travers son solo “Entre ciel et Terre”. Une chorégraphie qui aspire à faire voyager les spectateurs tout en les motivant à creuser le rapport à leur identité et à les inciter à un retour aux sources.  

 Un voyage initiatique “Entre ciel et terre”

Kossivi Sénagbé Afiadegnigban

Avec un décor minimaliste assorti d’une seule et même lumière projetée sur le danseur, aucun spectateur n’était en capacité de détourner le regard de cette chorégraphie hypnotique. “Entre ciel et terre”  est parvenu à transporter le public dans un voyage initiatique où Kossivi Sénagbé Afiadegnigban, en quête de sa véritable identité, se retrouve tiraillé entre tradition et modernité. 

Dans un état à la fois de rejet mais en même temps de découverte, le danseur, vêtu d’un t-shirt bleu et d’un jean rose, entame son processus d’acceptation sur un fond sonore entrainant. Entre roulades, balancements et mouvements saccadés, la chorégraphie prend en otage l’attention des spectateurs, troublés par cette véritable lutte dansante. Arrive le moment où Kossivi se déleste de ses vêtements, passage qui symbolise la future rencontre avec ses ancêtres.

Désormais habillé d’un pagne blanc noué autour de la taille, il entre dans une phase de transe à travers des mouvements vifs et répétitifs. Des mouvements d’ailleurs, en total décalage avec la musique car “ils existent par eux-mêmes”. Dans un cercle dessiné au talc, Kossivi s’attèle à des déhanchements, des chutes, des tournoiements et des coups dans le ventre le tout dans une ambiance mystique aux allures de rituels africains. 

Kossivi Sénagbé Afiadegnigban inspiré par les rituels africains

Kossivi Sénagbé Afiadegnigban

Inspiré par les rythmes et chants de plusieurs pays du continent, Kossivi Sénagbé Afiadegnigban, originaire du Togo, s’est nourri de ces pratiques ancestrales afin d’ériger sa chorégraphie. 

La rencontre avec le pagne blanc représente donc la communion avec ses ancêtres mais aussi leurs pratiques et leur vécu. L’idée du cercle, elle, symbolise le fondement, l’ancrage et la communauté. “C’est en général un cercle qui domine dans plusieurs rituels africains car tout est relié à lui” explique le danseur. “Il porte toute la cérémonie et fait circuler l’énergie des uns et des autres. Grâce à lui, tout le monde participe à la transe de chacun” ajoute-t-il.

Entre ciel et terre

Le talc quant à lui sert d’« élément de connexion » entre la terre et le ciel, le vivant et le vécu et le corps et l’esprit. Tous ces éléments traduisent la stabilité retrouvée par le danseur dans son avènement vers son “moi” futur. 

Lorsqu’on lui demande pourquoi il a fait le choix de présenter ce solo lors du Mois Kreyol, la réponse que Kossivi ne se fait pas attendre.

“Ce festival est un grand bol dans lequel plusieurs cultures sont mélangées. On rencontre, on partage, on échange. L’Afrique est bien présente dans la créolisation et participer au Mois Kreyol est ma façon à moi d’apporter une part du continent”.

https://www.youtube.com/watch?v=t2RN2Ndp4CM&ab_channel=NOFIMEDIA

Vous pouvez retrouver la suite du programme du Mois Kreyol sur le site https://lemoiskreyol.fr/calendrier/

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Georges Bredent, ou le passeur de Mémoire

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Face au mécontentement grandissant des artistes en Guadeloupe, j’ai voulu rencontrer et m’entretenir avec un élu influent et spécialiste de la question : Georges Bredent.

Georges Bredent, ou le passeur de Mémoire

Avocat, ex-président de la commission Culture du Conseil régional de Guadeloupe, ex-conseiller général, maire adjoint à la Culture et au Patrimoine de la ville de Pointe-à-Pître et ex-président du Conseil d’Administration du MACTe, Georges Bredent connaît bien les mondes politiques et culturels guadeloupéens ainsi que les coulisses de l’aménagement territorial de sa région. Mais il en est aussi un chroniqueur assidu et passionné, un passeur de Mémoire, et cette passion pour l’Histoire, il la transmet à travers l’écriture et les  romans qu’il publie (dont le dernier, Le miracle du bas de la source, vient de paraître chez Jasor).

Avec lui et sans langue de bois, nous avons abordé les questions de politique de la ville et nous l’avons interrogé sur l’évolution urbaine de Pointe-à-Pître, de son centre-ville historique sclérosé et paupérisé par le logement social, de l’absence de perspective entrepreneuriale et du sentiment de déclassement de la « bourgeoise » qui fuit progressivement.

Georges Bredent

Au sujet de l’épineuse problématique du déséquilibre des aides accordées au monde de la Culture, nous avons également évoqué avec lui le passé et l’avenir possibles de la Renaissance, ce haut-lieu de la Culture pointoise et guadeloupéenne, et du Centre des Métiers d’Arts, symbole pour beaucoup de l’absence de politique culturelle.

En homme d’expérience et en connaisseur du terrain, il nous explique en quoi la Culture est souvent une question de compétence politique et territoriale, que l’avenir est sans doute dans une alliance encore plus renforcée entre les pouvoirs publics et les investisseurs privés. Il nous démontre en quoi une vision culturelle globale doit passer par une mutualisation des aides et que le moment incertain que nous vivons actuellement n’est qu’un mauvais moment à passer.

Alors, en attendant des jours meilleurs et la renaissance de la Renaissance, je vous laisse passer un bon moment avec M. Bredent !

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AfriQuiz ou se cultiver par le divertissement

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Il s’appelle Aurélien, il a créé en 2018 avec deux amis Karim et Freddy AfriQuiz le premier jeu de société de culture 100% Africain. Amoureux du continent, leur leitmotiv est de partager avec le plus grand monde ce que l’Afrique a de plus beau à offrir.

AfriQuiz

De ce constat, nous avons à la fois une responsabilité individuelle et collective de vulgariser chacun à son échelle ce patrimoine hérité.

De là, AfriQuiz s’est posé une question simple : Comment présenter l’Afrique de manière à intéresser le maximum de monde et susciter l’envie de découvrir ce patrimoine qui a tant à nous offrir ?

Le projet AfriQuiz a donc été une évidence : se cultiver par le divertissement.

AfriQuiz

C’est quoi AfriQuiz ?

AfriQuiz est un jeu de plateau addictif de plus de 250 questions réparties en 13 catégories pour découvrir l’Afrique en s’amusant. Le but du jeu est d’être le premier à atteindre la case Arrivée en répondant correctement aux questions.
AfriQuiz c’est beaucoup plus qu’un jeu. AfriQuiz c’est un voyage dans la culture noire.

  • AfriQuiz c’est Voyager de Tunis à Johannesburg, de Dakar à Mogadiscio.
  • AfriQuiz c’est explorer la civilisation Nubienne.
  • AfriQuiz c’est danser la Rumba congolaise
  • AfriQuiz c’est savourer un plat de Ndolé accompagné de missolè avec un jus de Bissap bien glacé.
  • AfriQuiz c’est parler le Wolof, le Fang, le Yoruba, le Berbère ou encore le Swahili
AfriQuiz

C’est quoi la mission d’AfriQuiz ?

AfriQuiz vise à :

  • Vulgariser la culture et le patrimoine africain
  • Instruire par le canal du divertissement
  • Promouvoir l’Afrique par nos héros et nos réussites historiques

« Notre rêve c’est de susciter l’envie à un Italien, un Canadien ou un Malien d’aller visiter le domaine de Zongo à Kinshasa, le musée national de Lomé ou encore les chutes de la Lobé à Kribi.« 

Aurélien DJOM

Pour retrouver toute l’actualité d’Afriquizz :

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Les Ethical Fashion Days débarquent ce week-end à Paris

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Le 360 Paris Music Factory sous l’impulsion de l’Ethical Fashion Initiative et avec le soutien de la ville de Paris prépare un projet qui vise à valoriser la scène actuelle des créatrices et créateurs d’Afrique et de sa diaspora à travers l’organisation d’un événement à Paris pendant la semaine de la Fashion Week du 28 Février au 8 Mars 2022.


Les Ethical Fashion Days sont les jours de lancement de ce projet d’envergure sont organisés des visites d’ateliers de la Goutte d’Or, des projections de contenus digitaux pour découvrir les collections des designers de l’Ethical Fashion Initiative, des work-shops, des tables rondes avec les créateurs Laurence Chauvin-Buthaud de Côte d’Ivoire et Lukhanyo Mdingi d’Afrique du Sud…


Le samedi 30 Octobre visite guidée des ateliers de la Goutte d’Or et le soir, concert de Sam Mangwana. Le 31 Octobre, brunch et musique africaine.RV au 360 Paris Music Factory ces 30 et 31 octobre pour découvrir les talents de la haute-couture africaine.

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« Le mois Kreyol » revient avec une 5ème édition

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« Le mois Kreyol », qui met en lumière les cultures et langues créoles s’est ouvert dans plusieurs villes en France le 9 octobre et ce jusqu’au 28 novembre.

Cinquième édition pour le festival “Le mois Kreyol”. Cette année, la célébration internationale de la langue créole et ses cultures s’est ouverte le 9 octobre et se clôturera le 28 novembre 2021. De Paris à Bordeaux en passant par Strasbourg et Nantes, le festival s’installera également aux Antilles et en Guyane début 2022. 

A travers la thématique “Jardins secrets”, cette cinquième édition se focalise sur les jardins des territoires créoles et les problématiques environnementales. Cet évènement incontournable pour les amoureux des cultures ultra-marines propose une programmation dense et variée capable de toucher petits et grands. 

Programmation 

Danse, concerts, théâtre, contes, littérature, tables rondes, ateliers… Mais aussi, des artistes issus des Antilles, d’Afrique et d’Europe tels que :

Kaloune, Jacques Schwarz-Bart, Tony Chasseur,  Edmony Krater, Chantal Loial, Irène Bicep, Yann Villageois, Régine Lapassion, Valérie Goma, Seksion Maloya, Igo Drané, Véronique Kanor, Eric Lauret,  Lena Blou, Willy Vainqueur, Cie Très-d’Union, Mario Pounde, Micheline Bienvenu, Tiombô, Arnaud Dolmen, Kossivi Sénagbé Afiadegnigban, Frantz Flereau, Mariann Mathéus, Odil Suzy Ronel, Ceïba, Florence Boyer, Thierry Galand, Elise Kali Sergio Grondin, Franck Salin, Marie-Claude Bottius, Odile Pedro Leal, Marlène Myrtil et Myriam Soulanges, David Walter, Dowdelin, Xavier Belin, Manzèl Looma…

Création du mois Kreyol

Le mois Kreyol est le fruit d’une idée de la chorégraphe et danseuse Chantal Loïal, directrice artistique de la compagnie Difé Kako. Son but premier était de donner une place aux artistes ultramarins peu représentés dans le paysage culturel hexagonal et permettre à tous les créoles du monde de profiter d’un moment de partage, d’échange et de rencontres. 

Après s’être entourée de partenaires fidèles acquis avec le temps, d’artistes engagés, reconnus, émergents et d’amateurs, la chorégraphe lance la première édition du festival le Mois Kréyol en 2017. Depuis, l’événement offre une visibilité durable sur les scènes françaises avec une programmation éclectique de deux mois. Un temps qui permet la rencontre d’une multitude d’artistes et de disciplines venant d’horizons différents mais animé par la même passion ! 

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Marvel Eternals : La review Nofi garantie sans spoiler

Marvel Eternals, bientôt dans les salles obscures françaises. C’est le nouveau petit bébé de Marvel, une franchise qui, dans l’idée, vient pour apporter une nouvelle équipe dans un univers en continuelle expansion.

Les Eternals, c’est quoi ?
Des êtres immortels. Fin.

On ne va pas spoiler, ne vous en faites pas. Pour parler du casting, il est diversifié, de Gemma Chan pour Sersi, qui avait déjà incarné un personnage du MCU dans Captain Marvel en 2019, en passant par les deux frères Stark (les fils de Ned dans Game of Thrones, pas de lien avec Tony) Richard Madden et Kit Harrington dans les rôles respectifs d’Ikaris et de Dane Whitman, Kumail Nanjiani qui interprète Kingo, Lauren Ridloff pour Makkari, comme Brian Tyree Henry (dont nous vous avions parlé à l’occasion de la l’arrivée d’Atlanta sur Disney+) en tant que Phastos.

Mais le casting compte aussi de très grosses pointures en les personnes d’Angelina Jolie dans le rôle de Thena et Salma Hayek pour Ajak, Don Lee ou Ma Dong-Seok, de « Dernier train pour Busan », en Gilgamesh. Et un peu moins connus Barry Keoghan, Lia McHugh jouant Druig et Sprite.

Marvel Eternals : Le casting
SAN DIEGO, CALIFORNIE -Juillet 20: (L-R) Kumail Nanjiani, Brian Tyree Henry, Salma Hayek, Richard Madden, Lia McHugh, Angelina Jolie, Don Lee et Lauren Ridloff de Marvel Studios’ ‘The Eternals’ au Comic-Con de San Diego (Photo par Alberto E. Rodriguez/Getty Images pour Disney)

Notre avis ? La bande-annonce de Marvel Eternals montre ce qu’il faut : pas trop ni trop peu, car le film est bien plus que les deux ou trois blagues sur la bande à Fury. 

Plus sérieusement, Eternals est une histoire Marvel qui semble hors du temps. À la manière d’un Into the Spiderverse, ou de Marvel What if, le scénario surfe sur les événements que la franchise des Avengers a mis plus de dix ans à mettre en place, en trame de fond. La patte du géant du superhéros est présente. Du sérieux, de l’humour et de quoi s’en mettre plein les mirettes. Car visuellement, oui, c’est joli. Mais ça, on le savait, c’est Marvel.

À la réalisation, Chloé Zhao a une approche différente de ce que l’on a pu voir avec la franchise Avengers et les différents épisodes qui la composent. Une approche plus mystique, plus dans l’exploration des personnages. Et pour cause ! Marvel Eternals a l’ambition de mettre en lumière une nouvelle équipe sur la durée d’un film. Un pari pas si osé compte tenu de la ferveur qu’a pu susciter les Gardiens de la galaxie.

Marvel Eternals : Makkari
Lauren Ridloff dans le rôle de Makkari – Marvel Eternals

Après les événements d’« Avengers : Endgame », une tragédie imprévue oblige les Éternels, des êtres aux pouvoirs extraordinaires, à sortir de l’ombre et à se rassembler à nouveau face à l’ennemi le plus ancien et redoutable de la race humaine : les Déviants, des monstres se nourrissant d’espèces vivantes. Un voyage dans le temps à des points historiques de l’humanité comme l’apogée de Babylone, ou Hiroshima, sans pour autant faire un focus sur l’humain, mais plutôt sur ses protecteurs.

Ce premier volet des eternals nous propose une immersion dans le développement d’êtres similaires à des dieux au contact de nos civilisations. L’évolution du regard qu’ils peuvent porter sur le genre humain, et l’incidence que cela a sur eux. Les studios Marvel continuent sur le chemin de l’ambivalence avec des personnages et des histoires plus nuancées à l’image de Captain America : Civil War et des protagonistes Erik Killmonger et Thanos qui apportent un intérêt autre au MCU.

Kudos à Brian Tyree Henry pour son entrée dans la famille ! Incarnant Phastos (parallèle à Héphaïstos la divinité grecque), il nous donne un point de vue réaliste sur son expérience parmi les humains, dans un concentré d’émotions dans lesquelles le public peut facilement se retrouver. Il est l’un des rôles les plus intéressants et touchants du long-métrage. Il est pertinent de noter que les autres acteurs ont dû subir des entraînements pour atteindre un certain niveau de forme, Brian de son côté est resté tel qu’il est et en tire une fierté manifeste. En interview, il dit que cela lui plaît pour l’inspiration que cela pourra générer.

Marvel Eternals : Brian Tyree Henry en Phastos
Brian Tyree Henry en Phastos – Marvel Eternals

Marvel Eternals est tourné beaucoup plus à la manière d’un conte onirique que ce qui a été fait avant et c’est une expérience intéressante. Et si vous vous demandez pourquoi ils ne sont pas intervenus pour Thanos… Ils vous donneront la réponse eux-mêmes ! Faites confiance à Marvel, c’est cohérent !

Marvel Eternals sera dans les salles françaises à partir du 3 novembre !

Et si les histoires de superhéros vous manquent, passez par ici !

KAM immobilier, une solution pour la diaspora

KAM immobilier s’impose comme un interlocuteur de confiance pour la diaspora afro-caribéenne souhaitant investir dans l’immobilier en Afrique. Rencontre avec Patricia Touré, fondatrice de l’entreprise.

Confiance, transparence, sécurité, simplicité. Telles sont les valeurs de Groupe KAM immobilier, qui offre à la diaspora afro-caribéenne les moyens d’investir en toute sérénité sur le continent. Basé sur Abidjan et Paris, l’entreprise, créée en 2016 par Patricia Touré, couvre plusieurs secteurs d’activités dont Achat-vente de terrains, construction ou encore prestations et gestion immobilières. 

Mère de trois enfants, épouse, entrepreneure et investisseure en immobilier, Patricia Touré a créé KAM immobilier avec 15 ans d’expérience à son actif. Dans cet entretien, elle explique pourquoi il est important d’investir en Afrique mais surtout en quoi KAM immobilier s’inscrit comme une solution pour la diaspora.

Que signifie “KAM” et pourquoi avoir choisi ce nom pour votre entreprise ?

Il s’agit à l’origine des  initiales du nom de mes enfants. Mais il se rapporte également à tout ce qui est kémite donc tout ce qui est noir, qui renvoie à l’Afrique et à la terre mère. Ensuite, dans KAM, il y a aussi le Ka, qui signifie la force vitale qu’il y a dans chaque être humain.

Pourquoi avoir créé KAM immobilier ?

KAM immobilier
Patricia Touré, fondatrice de Groupe KAM immobilier

Premièrement, l’immobilier est ma passion. Depuis une quinzaine d’années, j’investis en Côte d’Ivoire et en France, qu’il s’agisse d’immeubles, d’appartements ou de maisons que j’ai achetées, vendues ou louées. Autour de moi, plusieurs personnes me demandaient des conseils pour investir dans l’immobilier. J’ai donc créé une chaîne youtube où je donnais des astuces et des stratégies à suivre aux personnes qui ne savaient pas par où commencer. J’ai par la suite créé KAM immobilier pour répondre à ces demandes.

En quoi KAM immobilier s’inscrit comme une solution pour la diaspora africaine ? Qu’est ce qui la différencie d’autres agences qui se trouvent sur le continent ou d’autres entreprises immobilières qui ciblent la diaspora  ? 

J’ai des clients qui se trouvent au Canada, en Angleterre, en France, aux Antilles, au Cameroun… Je connais donc les problématiques de la diaspora afro-caribéenne et j’en fais partie, ce qui me donne un plus par rapport aux agences qui sont sur le continent. Les personnes de la diaspora veulent investir sans contrainte. Elles veulent des prix compétitifs et avoir le maximum d’informations. Lorsque je veux moi-même acheter des terrains, j’adopte une démarche où je me déplace, je me renseigne et où j’hésite. Mais j’ai la possibilité de me rendre tous les mois à Abidjan pour faire des contrôles inopinés sur le terrain et j’ai également un circuit avec des partenaires sur place.

Cela fait en sorte que les prestations que nous proposons aillent plus vite. KAM immobilier propose en premier lieu un investissement en toute sécurité en plus d’un contrat où je m’engage à rembourser les clients en cas de problème. Si je m’engage sur un terrain, c’est que j’ai effectué des vérifications jusqu’au dernier moment et ce avant de recevoir leur argent.

Comment se déroule le suivi des prestations (vente, location, permis de construire…) que vous proposez ?

KAM immobilier

Nous proposons plusieurs prestations en passant d’un simple achat de terrain à un diagnostic de bien. Si un client souhaite acquérir un terrain par exemple, il a la possibilité soit de me contacter, soit de contacter mon assistant à Abidjan. Par la suite, on lui fournit les informations dont il a besoin. S’il souhaite effectuer une visite du terrain et qu’il se trouve sur place, il peut le faire et s’il vit à l’étranger mes partenaires s’en occupent.

Si le client nous fait confiance, on achète directement sur place et dans le cas contraire, il peut contacter une tiers personne qui entrera en relation avec nous. Après la visite, on signe le contrat où nous aurons au préalable indiqué nos engagements ainsi que les informations sur le client qui apparaîtront sur les documents officiels du ministère de la construction. Ensuite, le client sera informé de chaque démarche concernant son achat par mail. 

Et en ce qui concerne le repérage des biens ?

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Mes partenaires, avec qui je travaille depuis des années et qui se trouvent à Abidjan, se chargent du repérage des biens. Avant de proposer un terrain en vente à un client, nous vérifions toujours qui est le propriétaire au niveau du ministère de la construction. La particularité de KAM est que nous travaillons sur le Grand Abidjan, une zone dessinée par l’Etat pour désengorger la ville. Il s’agit de sites stratégiques qui vont certainement s’accroître en raison de futures constructions comes de stades, des universités, des ponts et autres. Nous nous penchons sur tous ces sites à fort potentiel pour ensuite les proposer aux clients. 

D’après vous pourquoi est ce important pour la diaspora d’investir, d’acheter ou de construire en Afrique ?

Je pars du principe où il ne faut pas oublier son pays d’origine. Nous sommes africains et nous nous devons d’avoir un pied à terre chez nous. Lorsque l’on regarde les statistiques, l’Afrique est le continent où il y a le plus de terres arables. 60% des transactions immobilières dans le monde sont faites en Afrique mais par des pays étrangers comme la Chine, l’Arabie saoudite, le Qatar ou encore les Etats-Unis.

Ces pays achètent massivement des terres de chez nous sans que ça nous fasse tressaillir. 2050 verra la population du continent doubler et nous n’aurons plus de place pour nous. En grande partie, l’Afrique appartient déjà politiquement et économiquement aux pays étrangers et bientôt elle leur appartiendra physiquement. Les enfants de nos enfants risquent de ne pas avoir de terres chez eux donc la diaspora doit investir chez elle au risque de ne plus être maître de son sol. 

Comment fonctionne le secteur de l’immobilier sur le continent ? 

Il est réglementé mais le processus prend un peu de temps. La plupart des gens qui veulent acheter ne passent pas forcément par des agences ou structures immobilières agréées mais par des connaissances comme un cousin, ou une tante qui auront entendu que l’on vendait un terrain. Et quand on fait partie de la diaspora, on peut se faire arnaquer car l’on se trouve à distance. Le fait de ne pas passer par un circuit dans les normes peut poser problème. En France, quand vous achetez un terrain, il est déjà titré. Après être passé chez le notaire, vous obtenez votre terrain titré en trois mois. En Afrique, il y a plusieurs stades d’évolutions. 

Vous pouvez acheter le terrain auprès de villageois. Il ne sera pas titré et vous aurez seulement une attestation villageoise. Le risque est donc la vente à plusieurs personnes en même temps. Vous pouvez également acheter votre terrain une fois qu’il est titré mais le prix sera différent et les documents aussi. Vous pouvez alors vous faire arnaquer à toutes les étapes. En revanche, acheter un terrain définitivement titré par l’Etat vous donne une sécurité à 99,99%. 

Sur votre site web, vous précisez que l’immobilier n’est pas réservé à une élite. Qu’entendez-vous par cette phrase ?

On a souvent l’impression que pour investir dans l’immobilier il faut être riche or c’est faux. Et c’est ce que je déconstruis avec mes apprentis investisseurs immobiliers. Que ce soit ici en France, en Afrique ou ailleurs, il suffit de préparer son projet en amont, et surtout bien gérer son budget. J’ai l’habitude d’aider mes clients au début de leur investissement en montant une stratégie sur plusieurs mois ou sur une année. Le but étant d’obtenir un budget suffisant. Il faut savoir qu’il est possible d’investir en Côte d’Ivoire avec 2000 ou 3000 euros et même en France, il est possible d’investir avec un SMIC. Tout le monde peut investir dans l’immobilier en faisant les choses correctement et dans l’ordre. 

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Le repassage des seins : une pratique néfaste qui ne fait pas l’objet d’une attention suffisante

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Près de 4 millions d’adolescentes sont soumises au repassage des seins dans le monde. Cette pratique culturelle néfaste, qui est surtout répandue en Afrique occidentale et centrale, doit cesser.

Les récents reportages au Royaume-Uni sur le repassage des seins illustrent une fois de plus les dommages causés aux jeunes filles par la culture. Ces reportages font suite à de nouveaux appels en faveur d’une action plus ferme contre cette pratique, dont on observe qu’elle empêche le développement des seins d’une fille et réduit par conséquent l’attention sexuelle qu’elle peut recevoir. Elle consiste à utiliser un objet pour masser, taper ou presser les seins à plat.

Le repassage des seins est courant en Afrique occidentale et centrale, notamment en Guinée-Bissau, au Tchad, au Togo, au Bénin, en Guinée-Conakry, en Côte d’Ivoire, au Kenya et au Zimbabwe. Elle est particulièrement répandue au Cameroun : on estime qu’une fille sur trois (environ 1,3 million) y a été soumise au repassage des seins.

Selon les Nations unies, 3,8 millions d’adolescentes dans le monde ont été affectées par le repassage des seins. On estime qu’environ 1 000 filles des communautés d’Afrique de l’Ouest du Royaume-Uni ont été soumises à cette pratique, mais le chiffre pourrait être beaucoup plus élevé.

Alors que les rapports sur les horreurs des mutilations génitales féminines, des mariages forcés et des crimes dits d’honneur sont courants, les gens sont peut-être moins conscients de la pratique qui consiste à repasser les seins des jeunes filles à la puberté.

C’est ce que j’ai constaté au cours de 15 années de recherche sur les « pratiques culturelles préjudiciables » dans le monde. Cette pratique reflète les croyances et valeurs misogynes hideuses qui sous-tendent d’autres pratiques abusives. Elle reflète en fin de compte une dynamique de pouvoir qui exige la soumission des femmes et le contrôle total de la sexualité des femmes et des filles.

La socialisation des jeunes filles

Le repassage des seins fait partie intégrante de la socialisation des jeunes filles des communautés touchées depuis un certain temps. Les conséquences médicales peuvent être graves. La pratique peut inclure l’utilisation de meules, de spatules, de balais et de ceintures pour attacher ou lier les seins à plat. Parfois, des feuilles censées avoir des vertus médicinales ou curatives sont utilisées, ainsi que des peaux de plantain, des pierres chaudes et des fers électriques.

Cette pratique est généralement effectuée par les mères, les chamans et les guérisseurs. Certaines sages-femmes s’adonnent à cette pratique. Cela en fait une source de revenus, d’une manière qui s’apparente à la mutilation génitale féminine.

La croissance des seins d’une fille pendant la puberté est considérée comme liée à l’émergence de sa sexualité ; si elle n’est pas maîtrisée, elle aura des implications « problématiques » et « destructrices » pour le statu quo familial et communautaire (patriarcat).

Cependant, cette lecture sexuée de la pratique est encore compliquée par des recherches qui suggèrent que les mères commencent à repasser les seins de leurs filles pour tenter d’empêcher les mariages précoces et de garder leurs filles à l’école plus longtemps.

En d’autres termes, si le développement de la poitrine d’une fille peut être empêché, elle ne sera pas considérée comme prête à se marier et à donner naissance à un enfant, ce qui lui permettra de poursuivre ses études plus longtemps.

Il est évidemment essentiel de comprendre les moteurs de la pratique si l’on veut identifier les voies du changement. Il est clair que le repassage des seins n’est pas la réponse au mariage des enfants. Mais dans des contextes où les choix sont rares, il semble offrir à certaines mères le seul moyen viable de donner à leurs filles un peu plus de temps pour s’instruire suffisamment pour avoir des options.

Un problème mondial

Les mutilations génitales féminines et le repassage des seins doivent être replacés dans le contexte d’une idéologie plus large qui considère la sexualité féminine comme honteuse et quelque chose à cacher et à nier.

Des efforts sont déployés à l’échelle mondiale pour renverser cet état d’esprit. UK Aid, par exemple, finance un mouvement social appelé The Girls Generation qui travaille dans toute l’Afrique pour renverser les normes sociales qui sous-tendent les mutilations génitales féminines.

Le remplacement de pratiques néfastes telles que les mutilations génitales féminines et le repassage des seins par d’autres nouveaux rituels qui célèbrent le corps de la femme permettra, espérons-le, d’inverser à terme ces opinions négatives.

L’élucidation de la prévalence de cette pratique et des raisons qui la sous-tendent ne sera pas facilitée par des reportages (comme ce fut le cas au Royaume-Uni) qui décrivent le repassage des seins comme une preuve supplémentaire des horreurs vécues par les « autres cultures ».

L’accent doit être mis sur les inégalités structurelles sous-jacentes qui continuent de dévaloriser le corps des femmes et des jeunes filles. Il s’agit d’un problème mondial, et non d’un problème propre à certaines régions du monde.

Notes et références

Tamsin Bradley, professeur d’études de développement international, Université de Portsmouth.

Cet article est traduit et republié de The Conversation sous une licence Creative Commons. Lire l’article original.

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La « purification sexuelle » et les hommes hyènes du Malawi

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La « purification sexuelle » est une pratique néfaste courante dans plusieurs pays africains, où une femme est censée avoir des rapports sexuels après ses premières règles, après son veuvage ou après un avortement, en guise de rituel de purification. Au Malawi, les filles sont obligées d’avoir des rapports sexuels avec un travailleur du sexe rémunéré, appelé « hyène », une fois qu’elles ont atteint la puberté.

Connue sous le nom de « kusasa fumbi » (« balayer la poussière »), à interpréter comme le fait de se débarrasser de son inexpérience en matière de sexe en le faisant réellement, la purification sexuelle est considérée comme un rite de passage et une forme d’initiation des jeunes filles à la féminité. Elle est pratiquée dans certaines parties de la Zambie, du Malawi, de l’Ouganda, de la Tanzanie, du Mozambique, de l’Angola, de la Côte d’Ivoire et du Congo.

Dans la plupart des villages du Malawi, une femme âgée, appelée « nankungwi« , est experte en matière de santé sexuelle et reproductive. Elle est souvent aussi une accoucheuse traditionnelle et agit comme la conseillère principale des jeunes initiés. Elle donne des instructions et des conseils aux initiés pour les préparer à leurs nouvelles expériences et à leurs nouveaux rôles, comme les menstruations et le mariage.

purification sexuelle hyènes

Cependant, de nombreuses filles sont poussées au-delà de ce niveau d’instruction de base vers la purification sexuelle lorsqu’on leur donne l’impression que sans cela, elles souffriront d’un grand malheur ou deviendront malades. La plupart se soumettent et participent parce que c’est une partie importante de leur culture et que leurs parents et leur communauté l’attendent d’elles. En fait, ceux qui participent aux rites se sentent élevés par rapport à ceux qui ne le font pas et sont encouragés à éviter de fréquenter les non-initiés.

« Tout le monde veille à ce que son enfant se rende à la cérémonie d’initiation, car sinon, il ne sera pas accepté dans la communauté« , a déclaré à CNN Jean Mweba, spécialiste des programmes d’éducation pour la santé reproductive et la santé des adolescents au Fonds des Nations unies pour la population. « C’est une question d’être accepté dans la communauté« .

Une fois que les jeunes filles sont en mesure de comprendre le concept de sexe, elles sont envoyées dans des « cérémonies d’initiation » ou des camps sexuels pour accomplir le rituel.

Dès l’âge de six ans, on apprend aux filles qu’elles doivent avoir des rapports sexuels pour se débarrasser de la « poussière d’enfant ».

Selon un article publié par la BBC, « dans certaines régions reculées du sud du Malawi, la tradition veut que les filles soient obligées d’avoir des rapports sexuels avec un travailleur du sexe rémunéré, appelé « hyène », une fois qu’elles atteignent la puberté. Cet acte n’est pas considéré par les anciens du village comme un viol, mais comme une forme de purification rituelle.« 

Dans les camps, des hommes (souvent des travailleurs du sexe) sont engagés pour terminer le rite en ayant des relations sexuelles avec ces jeunes filles. Ce qui est encore plus horrible, c’est qu’il est interdit à la « hyène » de porter un préservatif ou toute autre forme de protection, car cela va à l’encontre des règles du rituel, qui durerait trois jours.

Joyce Mkandawire, conseillère en communication pour le Girls Empowerment Network, a déclaré dans une interview accordée au Daily Mail que de nombreuses filles n’ont pas le choix et que parfois les hommes adultes connus sous le nom de hyènes sont engagés par les propres parents de la fille.

« Une hyène se déplace la nuit. De même, cet homme hyène vient la nuit dans la chambre de la fille« , a déclaré Mkandawire. « La fille ne sait même pas qui est la ‘hyène’ qui vient avoir des relations sexuelles avec elle« .

Alinane Kamlongera, l’auteur de What becomes of ‘her’ ? A look at the Malawian Fisi culture and its effects on young girls, dit :

« La pratique du Fisi (purification sexuelle) ne sert pas seulement l’appétit masculin (dans le cas d’un Fisi lui-même) mais aussi celui du potentiel/futur marié. Tout le processus d’initiation est basé sur l’apprentissage d’une fille à plaire à son prétendant potentiel. »

De lourdes conséquences

Les conséquences de cette pratique sont nombreuses et effroyables. Les filles voient leur enfance et leur éducation écourtées car beaucoup sont mariées après avoir subi le rituel. (Le Malawi occupe la 10e place pour le taux de mariages d’enfants le plus élevé au monde.) Elles souffrent également d’une initiation traumatisante aux relations sexuelles et sont exposées à des risques de grossesse et d’IST.

En outre, selon l’UNICEF, la principale cause de décès des filles âgées de 15 à 19 ans dans les pays en développement est l’accouchement et les complications liées à la grossesse. Le Malawi a l’un des taux de mortalité maternelle les plus élevés du monde, dont 35 % sont des adolescentes. Plus les filles sont jeunes, plus elles risquent d’être confrontées à des problèmes liés à la grossesse, tels que des fistules (une affection qui entraîne des fuites d’urine et de matières fécales), des hémorragies et d’autres complications.

L’accouchement est la principale cause de décès des filles âgées de 15 à 19 ans dans les pays en développement.

Selon CNN, tout n’est pas perdu. Le ministère de la santé du Malawi a publié un manuel de pratiques culturelles pour éliminer les « pratiques culturelles néfastes ». Il a également collaboré avec les dirigeants locaux et mis en place des programmes de sensibilisation pour aider à maintenir les enfants à l’école et élargir leur accès aux services de santé.

NOTES ET RÉFÉRENCES

Article traduit et initialement publié par le site This is AfricaLire l’article original

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7 guerres civiles en Afrique que nous ne devons jamais oublier

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Plusieurs conflits ont secoué divers pays africains au fil des ans, entraînant la mort, les blessures et le déplacement de millions de personnes. On observe actuellement des cas d’instabilité politique sur le continent, avec des violences et des troubles qui font rage. Dans le contexte de l’agitation dans ces pays, nous revisitons sept guerres civiles en Afrique, que nous ne devons jamais oublier.

Nous connaissons nos erreurs mieux que ceux qui veulent toujours les ériger en miroirs pour que nous les voyions. Les guerres ou les conflits en Afrique ne sont pas des erreurs ; cette atrocité humaine unique, qui dure depuis des siècles, est le fruit d’une longue réflexion. Raison de plus pour ne jamais oublier, afin qu’elles ne se reproduisent plus.

La liste qui suit est limitée par le nombre et le type de guerres et de conflits qui ont eu lieu sur le continent. Il n’y avait aucun critère pour en choisir un et en laisser un autre de côté. La liste des 7 guerres civiles ci-dessous est purement informative, destinée à ceux qui disent toujours : « On ne nous a jamais parlé de la guerre civile à l’école« , ou une variante proche, « On ne parle pas de la guerre civile dans mon pays« .

Aussi arbitraire et limitée soit-elle, nous espérons que cette liste nous fera réfléchir ou débattre des guerres en Afrique. Car les guerres qui se répètent, ont des causes fondamentales similaires. Et désormais, comme notre connaissance historique de ces causes est confrontée aux difficultés ou à toutes les choses agréables du présent, nous devons parfois nous contenter de représentations cinématographiques pleines d’action, d’histoires d’amour avec des guerres africaines en toile de fond, ou d’articles comme celui-ci.

Les guerres civiles au Soudan

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Le Soudan moderne a vu le jour le 1er janvier 1956. Avant cela, les forces d’occupation, la Grande-Bretagne et l’Égypte, ont fusionné le Nord-Soudan et le Sud-Soudan en 1946. Le Sud n’était pas partie prenante des discussions.

Les deux régions étaient très différentes en termes de culture et de religion, et étaient auparavant gouvernées séparément. Pourtant, en 1953, la Grande-Bretagne et l’Égypte ont accepté d’accorder l’indépendance au Soudan monolithique. En août 1955, quatre mois avant la cérémonie d’indépendance de 1956, la guerre civile entre les soldats du Sud, qui cherchaient à obtenir une autonomie régionale, et le gouvernement central de Khartoum a commencé. La guerre a duré plus de 16 ans.

Une deuxième guerre civile encore plus longue, d’une durée record de 22 ans, opposera l’Armée populaire de libération du Soudan au gouvernement de Khartoum, de 1983 à 2005. Six ans plus tard et après un référendum, un nouveau pays, le Sud-Soudan, est né.

La guerre civile au Nigeria

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Le Nigeria a obtenu son indépendance en 1960. Sept ans plus tard, la guerre civile, également connue sous le nom de guerre du Biafra, a commencé, du 6 juillet 1967 au 15 janvier 1970.

Parmi les causes immédiates de la guerre, citons le coup d’État du 15 janvier 1966, le contre-coup d’État du 28 juillet 1966 et les meurtres massifs d’habitants de l’Est (principalement des Igbos) dans le nord du Nigeria qui ont suivi.

Les guerres civiles en Ouganda

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En 1894, la région qui est aujourd’hui l’Ouganda est devenue un protectorat britannique. Peu après, les Britanniques ont signé un accord avec le Buganda, faisant de ce dernier une monarchie constitutionnelle. Le royaume du Buganda remonte au 14ème siècle, c’est le plus grand royaume d’Ouganda, et il représente environ 16% de la population.

En 1967, la monarchie a été abolie. Il s’en est suivi une série de coups d’État, de guerres intracommunautaires et internationales, et une véritable horreur de 1971 à 1986.

Sous le gouvernement actuel, à en juger par son histoire moderne, l’Ouganda a été relativement pacifique. Cependant, depuis les années 90 jusqu’à aujourd’hui, il y a eu une guerre permanente avec les rebelles de l’Armée de résistance du Seigneur.

Le génocide des Tutsis du Rwanda

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Le Rwanda a obtenu son indépendance de la Belgique le 1er juillet 1962. Avant cela, un référendum a été organisé pour déterminer si le système monarchique de gouvernement qui existait depuis le 18ème siècle devait être maintenu.

Les résultats ont été massivement défavorables au maintien de la monarchie tutsi dans un Rwanda indépendant. En 1959, la révolution rwandaise a eu lieu, ce qui a conduit la majorité hutue à prendre la tête de la république nouvellement formée. La violence de la révolution a fait des milliers de réfugiés rwandais, pour la plupart des Tutsis.

Le 1er octobre 1990, le Front patriotique rwandais (FPR), composé principalement de réfugiés tutsis qui avaient fui en Ouganda, a lancé une attaque contre le Rwanda et a commencé une guerre qui s’est terminée temporairement en 1993, grâce aux efforts de l’Organisation de l’Union africaine (OUA), aujourd’hui l’UA.

Mais en 1994, lorsqu’une roquette a abattu l’avion transportant les présidents du Burundi et du Rwanda, les tuant tous les deux, la guerre a repris et a conduit au génocide des Tutsis.

Les guerres civiles au Liberia

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Lorsque le coup d’État de 1980 a eu lieu, le Liberia était une république depuis plus de 100 ans. Le coup d’État a déstabilisé le pays auparavant pacifique et a créé les acteurs, l’environnement pour la guerre civile qui a commencé en 1989 et s’est terminée en 2003.

La guerre civile au Mozambique

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Contrairement à la plupart des pays africains, le Mozambique a obtenu son indépendance en 1975 à la suite d’un conflit armé avec le Portugal. La guerre a commencé le 25 septembre 1964 et s’est terminée le 8 septembre 1974.

Deux ans après la guerre d’indépendance, la guerre civile entre le gouvernement au pouvoir et le Mouvement de résistance du Mozambique (RENAMO) a commencé. Bien que cette guerre ait pris fin en 1992, on assiste depuis 2013 à une résurgence du militantisme de la RENAMO.

La guerre civile au Soudan du Sud

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Un pays de personnes aux cultures similaires a été gagné, la paix devrait y régner, non ? Faux. En 2013, des combats ont éclaté entre le Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), le parti au pouvoir, et le Mouvement populaire de libération du Soudan – Opposition (SPLM-IO).

Les pourparlers de paix entre les deux groupes ont été interrompus à deux reprises et la Commission des droits de l’homme des Nations unies a averti que si la communauté internationale ne faisait rien, un autre Rwanda pourrait se produire.

Conclusion

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Certains des facteurs qui ont déclenché la plupart de ces guerres civiles, comme la peur de la marginalisation, la lutte pour le contrôle des ressources naturelles d’un pays, les sentiments de supériorité raciale ou ethnique, nous poursuivent encore. La plupart des pays africains d’aujourd’hui n’ont pas réussi à se débarrasser de leur histoire coloniale. Un grand nombre d’entre eux ont simplement poursuivi les structures politiques d’exploitation qui leur ont été léguées à l’indépendance. D’autres ont essayé de remplacer l’exploitation coloniale par une exploitation ethnique, ce qui a entraîné des guerres civiles.

Le Rwanda d’après 2005 montre qu’il y a beaucoup à gagner à parler de ces événements traumatisants et à tenir les gens responsables de leurs actes.

Notes et références

Article traduit et initialement publié par le site This is Africa. Lire l’article original

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