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Mayyan : le moteur de recherche qui veut impacter l’Afrique

Nofi vous invite à découvrir Mayyan, le moteur de recherche qui vous permet d’être acteur du développement du continent.

Mayyan, une histoire africaine

Et si l’on vous disait qu’effectuer une recherche sur Mayyan contribue au développement du continent africain ? Laissez-nous vous expliquer. Après avoir constaté à la fois une baisse des dons aux associations mais également une croissance des innovations technologiques en Afrique, Moussa Toure a décidé de créer Mayyan. Il s’agit d’un moteur de recherche dont l’objectif principal est de transformer chaque requête en impact social. Si Mayyan s’adresse en premier lieu à toute la diaspora africaine, elle cible également toute personne souhaitant avoir un impact sur le monde. 

Originaire du Sénégal et du Mali, Moussa Toure aspirait à contribuer au développement du continent à travers un réel projet. Inspiré par les tendances actuelles autour des réseaux sociaux et des moteurs de recherches, il décide alors de créer Mayyan en juillet 2020. Le moteur tire d’ailleurs son nom de la militante afro-américaine Maya Angelou, qui a longtemps milité en Afrique, tandis que les deux “y” font référence aux os présents sur la tête d’une girafe, logo principal du moteur de recherche.   

Mayyan

Bien que la plateforme compte aujourd’hui près de 80 000 utilisateurs, son objectif à long terme, ambitieux mais réalisable, est d’impacter 500 000 personnes d’ici 2030. 

Cliquer pour impacter

Basé sur Microsoft Bing, Mayyan fonctionne comme tout autre moteur de recherche. Après vous être rendu sur le site Mayyan.org, il vous suffit en premier lieu d’effectuer la recherche de votre choix comme vous avez l’habitude de le faire. Par la suite, des liens sponsorisés apparaîtront au-dessus des résultats de votre requête. Chaque clique sur ces liens, permet à la plateforme de générer des revenus, dont 30% des parts reviennent automatiquement à des associations africaines, minutieusement sélectionnées en fonction des besoins fondamentaux du continent.

Pour ce faire, Mayyan se focalise sur le développement de trois projets bien précis. Le premier concerne l’accès à l’eau à travers des forages mais aussi des solutions innovantes. Le second est l’autosuffisance des populations africaines à l’alimentation en investissant dans l’agriculture. Enfin, le dernier implique l’électrification des zones rurales dont les hôpitaux, les écoles et les maisons. 

Mayyan appelle donc toute la diaspora à s’unir pour promouvoir et consommer ses services, et développer notre continent. Vous l’aurez compris, en utilisant Mayyan, vous devenez acteur de l’émergence de tout un continent. 

Vous pouvez retrouver Mayyan :

Site officiel : https://www.mayyan.org/

Instagram : https://www.instagram.com/mayyan__/

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Salon du livre africain de Paris : ce que vous avez raté !

La première édition du salon du livre africain de Paris s’est déroulée du 24 au 26 septembre à la mairie du VIe arrondissement. Un succès pour cet événement porteur de l’héritage culturel africain.

Pendant trois jours, écrivains, libraires, éditeurs et journalistes sont venus à la rencontre des amoureux de la littérature africaine à la mairie du 6ème arrondissement de Paris. Pour cette première édition du salon du livre africain, le public, qui a répondu nombreux, a eu l’occasion de découvrir la richesse de l’écriture africaine à travers une programmation plus que variée. 

Un programme éclectique

L’événement tant attendu, également disponible en virtuel via les réseaux sociaux du salon du livre africain, a répondu aux attentes de ses visiteurs. Avec plus 15 000 livres exposés par près de 200 écrivains, le salon a su mettre en lumière les différents acteurs de la littérature africaine, qu’il s’agisse d’auteurs confirmés comme d’auteurs débutants. Pour ce faire, une cinquantaine d’écrivains ont fait le déplacement afin de procéder à des séances de dédicaces : Fantah Touré pour son dernier roman « Perdus » publié chez Présence africaine ou encore Franswa Makandal pour “Histoire & culture noire” de chez Nofi editions faisaient partie des auteurs à avoir joué le jeu de la dédicace avec leurs lecteurs. 

Étaient également rassemblés, des maisons d’édition historiques telles que Présence africaine, Karthala ou encore l’Harmattan mais pas que. Erick Monjour, directeur et créateur du salon du livre africain, a misé sur une programmation dense et éclectique pour attirer un maximum de visiteurs. Du vendredi au dimanche, la mairie du VIe a accueilli plusieurs tables rondes autour de thématiques différentes comme l’écriture cinématographique et romanesque par exemple, ou encore les femmes africaines dans la littérature contemporaine. 

Une salle destinée aux représentations, retransmissions et projections était également mise à disposition du public, sans oublier l’exposition photo du studio Pellosh de Pointe Noire qui ornait l’entrée du salon.

salon du livre africain
Stand de la maison d’édition Présence africaine

Un tremplin pour la littérature africaine 

L’initiative a agi comme un véritable tremplin pour tous ceux qui souhaitent faire briller la pluralité de la littérature africaine. Pour Sarah Mody, directrice éditoriale de Nimba éditions, jeune maison d’édition  dédiée aux cultures ivoiriennes et à l’Afrique de l’Ouest, le salon du livre africain de Paris “permet d’aller au devant d’un nouveau public”. “L’enjeu de la diffusion est très important. Il faut que nous littératures puissent voyager. Cette initiative, qui est un bel écrin pour le livre africain et favorise surtout les échanges entre les maisons d’éditions” ajoute-t-elle.

L’activiste panafricaniste mais aussi jeune auteur Mimo Dia Leydimen lui, pointe l’importance de “montrer aux internationaux que les africains sont les mieux placés pour raconter leur propre histoire”. 

Vendredi, le jury du Prix Senghor 2021, prix littéraire international, a récompensé l’autrice Annie Lulu pour son premier roman autobiographique « La mer Noire dans les Grands Lacs« , un récit qui emmène le lecteur de Bucarest en Roumanie à Bukavu en République démocratique du Congo.

Histoire du salon du livre africain  

Organisateur du salon du livre russe depuis 7 ans, Erick Monjour est un fin connaisseur de littérature. Né à Madagascar et ayant vécu au Sénégal puis en Mauritanie, la création d’un salon du livre africain en France s’est inscrite dans “la logique de son parcours”.  Pour lui, Paris étant la capitale de la francophonie, “il est primordial que les nombreux auteurs africains sachent qu’il y a un endroit pour les accueillir et les accompagner dans leur développement”. 

Malgré l’évident succès de cette première édition du salon du livre africain de Paris, Erick Monjour pointe les difficultés en termes de logistique qu’il a rencontrées mais qu’il a aussi su contourner : “pour la prochaine édition, ce sera un peu plus filtrer car c’était dur à gérer”. Il évoque également une seconde édition en 2023 et annonce un rythme bi annuel pour les prochains évènements. “Organiser cet événement chaque année demande beaucoup de temps et d’engagements. On donne ainsi l’occasion à de nombreux éditeurs africains le temps pour préparer leur venue et dans notre cas, de récolter les fonds nécessaires pour tout mettre en place”.   

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Guy LAFAGES, auteur-dramaturge engagé

Guy LAFAGES, dramaturge aujourd’hui professeur d’Arts plastiques, en publiant « L’impossible procès » et « Vendémiaire », nous révèle un pan de l’Histoire de la Guadeloupe et de la France.

Je vous propose de découvrir, incessamment, ma rencontre avec Guy Lafages. Nous nous sommes retrouvés au cœur de Pointe-à-Pitre, dans le magnifique décor que constitue « La Place de la Victoire ». Pour tout dire, nous ne pouvions songer à un autre endroit… Vous comprendrez pourquoi ! Guy Lafages est auteur-dramaturge. Il s’est révélé au grand public, il y a, à peine trois ans, avec la publication de « L’impossible procès » qui paraît aux Éditions L’Harmattan, en mars 2018. La création se fait, dans la foulée, c’est-à-dire au mois de juillet, au Festival de Fort-de-France. Le succès sera total et immédiat… Après la Martinique, près d’une trentaine de représentations vont se succéder en Guadeloupe, puis en France.

Guy Lafages

C’est de l’histoire de cette écriture, dont nous allons nous entretenir. Mais, j’étais tout aussi impatiente de connaître le sujet de sa nouvelle pièce : « Vendémiaire ». Rien que le titre m’intriguait suffisamment déjà ! J’imagine qu’à ma place, vous auriez vite fait de l’interroger : – Qu’est-ce que c’est ? Il vous le dira mieux que moi ! Je m’autorise, toutefois, à vous proposer un indice… Germinal, Floréal ou Brumaire, vous laisseraient-t-ils toujours dans l’incertitude ?Ça y est, vous y êtes ! Oui, Vendémiaire, nous rappelle l’histoire de la Révolution française. C’est à cette période qu’il nous ramène. L’auteur nous fait découvrir un autre pan mémorable de notre Histoire… Non, me dit-il, hâtivement : de l’Histoire de France ! Encore, nous faut-il l’assumer et savoir le représenter valablement, ajoutera-t-il !

Guy Lafages

Nous allons, en effet, commémorer, là, au mois d’octobre 2021, le 220e anniversaire des évènements qui verront les officiers Mulâtres et Noirs, de l’armée de Guadeloupe se soulever contre les injustices d’un certain Capitaine général nommé Lacrosse, envoyé du Premier Consul Bonaparte. Cette réaction de défiance se déroule le 29 Vendémiaire de l’An X, soit le 21 octobre 1801. L’histoire est palpitante. Ignace, Pélage, Delgrès, Richepance et ce Cochrane-Johnstone – lequel étant le Gouverneur de l’île voisine de la Dominique. – tels sont les principaux personnages qui vont nous transporter dans les méandres de la tragédie que l’on sait.

Guy Lafages

Et, faisant le lien avec « L’impossible procès » nous touchons bien à un genre théâtral, jusque-là, peu explorer chez nous : la tragédie. Dès lors que le destin de l’homme croise celui d’un territoire, un quelconque espace, il y a tragédie… En effet, dans les deux pièces, nous retrouvons ce rapport à la société, avec ses divergences. Alors, le théâtre, serait-ce un acte politique ? Tout est politique, m’affirme-t-il, sans hésiter ! Pour lui, écrire ne suffit pas, c’est le contenu qui vaut, pour toucher le public. Deux histoires fortes, deux moments importants de l’Histoire qui ont encore, en commun : La Place de la Victoire, comme lieu où se passe l’action.

C’est aussi, à cet endroit, qu’il souhaite monter le spectacle « Vendémiaire » au mois de mai 2022. Comment, avec quels accompagnements ? Il ne le sait pas encore ! Et, c’est tout le problème de la politique culturelle que l’on doit, ici, interroger. Comment des projets de cette ambition, ne pourraient-elles faire l’objet d’une commande, de la part des pouvoirs publics ? Comment saurions-nous mieux montrer cette partie de notre Histoire, quand, depuis quelques mois, une exposition est consacrée à Napoléon Bonaparte, au Grand Palais, à Paris ? Et, puisque nous y étions, comment pouvions-nous éviter de jeter un regard sur ce bâti en ruine qui jouxte La Place de la Victoire ? Il s’agit, bien entendu, de la Renaissance. En tant que citoyen et artiste passionné par sa discipline, il fait le constat déplorable que nous n’avons pas de théâtre en Guadeloupe. Non, nous n’avons pas de théâtre en Guadeloupe ! Il fait, aussi, vœu que ce lieu recouvre sa toute première vocation : celle de redevenir « le » théâtre de la Guadeloupe, comme nous le rappelle cette gravure de 1871. On ne peut songer à lui réserver, un autre sort ! affirmera-t-il avec gravité. Ce serait un atout de développement pour la ville et le meilleur moyen d’assurer une orientation professionnelle, au théâtre, chez nous. C’est une nécessité ! Nous ne savions pas qu’un appel à projet allait être lancé. Souhaitons qu’il soit entendu !

VAË : entre streetwear et haut de gamme

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Mariant wax, streetwear et haut de gamme, VAË est une marque de vêtements unisexe qui s’adresse aux friands d’originalité. 

Avis aux non-conformistes ! Si de nombreuses marques utilisent le wax, VAË a su se démarquer en donnant un nouveau souffle à ce précieux tissu grâce à des modèles modernes et uniques. Fondée par la créatrice Flora Fabèle, VAË est une marque conviviale qui respire le partage mais surtout la famille. L’enseigne doit effectivement son nom à un groupe Whatsapp où la créatrice et sa famille ont l’habitude d’échanger.  

Vaë, un style venu d’ailleurs

La créatrice propose des vêtements qui marient le street et le chic inspirés par les cultures africaines mais pas que. D’origine congolaise et martiniquaise, Flora Fabèle puise également son inspiration dans d’autres régions du monde. Pour la dernière collection été 2021 de VAË, le jeune femme s’est servie de formes que l’on peut retrouver dans la culture asiatique mais aussi dans la culture européenne. 

 

Vaë

Grâce à un mélange de matières, de couleurs et de formes aussi symétriques qu’asymétriques, VAË parvient à séduire avec un style structuré. Chaque modèle proposé sur le site officiel est unisexe et peut être porté aussi bien par une femme que par un homme. Habituée à porter des vêtements larges, Flora Fabèle s’est rendue compte que ses croquis correspondaient à tous les genres. 

Vaë

Des projets à venir 

Flora Fabèle compte bel et bien porter sa marque à son paroxysme. En collaboration avec la compagnie de danse DK-BEL, qui accueille également des danseurs en situation de handicap, l’enseigne met actuellement en place une série de défilés en France mais aussi à l’étranger comme en Grèce ou en Finlande. Il s’agira de défilés dansés mettant en scène les créations de la marque. 

Dans chaque ville qui accueillera l’évènement, l’équipe de VAË organisera des ateliers artistiques autour de la mode, une semaine avant les shows. Pour l’instant, le premier défilé aura lieu le 9 octobre dans le musée Archea à Louvres (95). 

Entre baggy, costumes et vestes mêlant wax et jean, tentez l’expérience VAË en affichant un style atypique. 

Retrouvez VAË sur les réseaux :

Site internet : https://vae-shop.fr/

Instagram : https://www.instagram.com/vae_studios/

Facebook : VAË

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Time Magazine : 6 africains parmi les 100 personnes les plus influentes de l’année

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Le magazine Time met en lumière 6 africains dans sa célèbre liste des personnes les plus influentes de l’année. Parmi eux, des artistes, des activistes, des économistes et bien d’autres. 

Angélique Kidjo (Bénin) – Chanteuse

Danseuse, compositrice et surtout chanteuse, Angélique Kidjo est une icône de la musique mondiale. A travers sa musique, l’artiste béninoise exprime son engagement envers les femmes africaines. Ambassadrice de bonne volonté pour l‘UNICEF, elle a également chanté lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 en juillet dernier. En plus des 4 Grammys obtenus durant sa carrière, elle a été honorée, au début du mois de février 2020, du titre de docteur Honoris Causa par l’UCLouvain.

Chargée de rédiger sa biographie pour le magazine, la chanteuse Alicia Keys dresse un portrait élogieux d’Angélique Kidjo, classée dans la catégorie « Titans », suite à leur collaboration sur le dernier album de l’artiste africaine : “Grâce à Mother Nature, qui propose des collaborations avec la prochaine génération de musiciens africains, elle continue de remplir sa mission de faire naître des personnes incroyables et de leur donner une chance”. 

Ngozi-Okonjo Iweala (Nigéria) – Directrice de l’OMC

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Ngozi-Okonjo Iweala / © OMC

Le Dr Ngozi Okonjo-Iweala est la seule nigériane à figurer parmi le classement des 100 personnalités les plus influentes de l’année. Première femme à diriger l’Organisation mondiale du commerce depuis mars, elle a également été la première femme nigériane à occuper deux mandats en tant que ministre des finances, puis en tant que ministre des affaires étrangères au Nigéria. Depuis 2020, elle exerce également la fonction d’envoyée spéciale de l’Union africaine pour mobiliser le soutien international aux plans de riposte anti-Covid-19 sur le continent. 

Le prince Harry et sa femme Meghan ont fait l’éloge d’Okonjo-Iweala, classée dans la catégorie “Dirigeants” : “Elle a assumé le rôle de directrice générale en mars à un moment décisif pour notre santé mondiale. Ne vous y trompez pas, son travail touche chaque personne, famille et communauté ». Ils ont également ajouté : “Que faudra-t-il pour vacciner le monde ? Unité, coopération et des dirigeants comme Ngozi Okonjo-Iweala”.

Sara Menker (Ethiopie)spécialiste de la politique alimentaire

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Sara Menker / ©Ryan Lash /TED

L’économiste éthiopienne Sara Menker, fondatrice de Gro Intelligence, fait partie des 6 Africains classés dans le Top 100 des personnes les plus influentes de l’année. Sa plateforme est axée sur les données qui relient les marchés alimentaires du monde et qui documentent les informations sur le coût des exportations d’avocats du Mexique et des grains de café.

En parallèle, elle propose également un logiciel qui facilite la compréhension des données agricoles, météorologiques et climatiques en les combinant avec des images satellites. L’impact des sécheresses et autres catastrophes naturelles sur l’approvisionnement alimentaire est également étudié.

Dans son portrait, le président de la fondation Rockefeller, Rajiv J. Shah, affirme que l’entrepreneure éthiopienne a “armé les gens de savoir”. “Si quelqu’un peut trouver un langage commun pour éradiquer la famine, prévenir d’une catastrophe climatique et autres désastres, c’est Menker” ajoute-t-il. 

John Nkengasong (Cameroun) CDC Afrique

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John Nkengasong / ©Michael Tewelde / AFP

Il est connu comme celui qui dirige l’action de l’Union Africaine contre le Covid. Le virologue camerounais, visage de la lutte pour l’accès au vaccin, dirige le Centre Africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) depuis 2016. Fin connaisseur d’épidémies (Ebola, VIH…), il a été nommé par l’OMS (organisation mondiale de la santé) pour organiser la riposte au Covid-19. Une semaine après le premier cas égyptien, il réunissait les ministres de la santé africains pour élaborer une solution commune. 

Pour Mme Ngozi-Okonjo Iweala, chargée de dresser le portrait du virologue pour la catégorie « Innovateurs », « John Nkengasong est un héros africain des temps modernes ». La directrice de l’OMC révèle également qu’il a contribué à sauver des vies pendant la pandémie. « Son travail a permis d’améliorer les tests, de mieux fournir les outils COVID-19, en particulier les vaccins, et d’adopter une approche plus transparente du partage des données par tous les pays africains », ajoute-t-elle.

Phyllis Omido (Kenya)militante pour l’environnement

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Phyllis Omido

Bien avant d’être une militante écologiste et de figurer parmi les 6 africains du classement, Phyllis Omido était une mère qui a découvert que l’eau de sa ville, Mombasa au Kenya, était polluée par le plomb. S’ensuit alors une lutte acharnée de 12 ans au total contre l’entreprise responsable de la contamination des eaux de plus de 3000 habitants. Emprisonnée et battue à plusieurs reprises, la militante n’a jamais baissé les bras. 

En 2014 puis en 2020, l’usine Kenya Metal Refineries a été condamnée à verser un dédommagement de 12 millions de dollars à la communauté empoisonnée par la pollution au plomb grâce à l’acharnement de Phyllis Ondo. En 2015, l’activiste reçoit le prix Goldman de l’environnement.  

La célèbre militante de l’environnement Erin Brockovich salue la démarche de son homologue kényane dans son portrait pour Time, situé dans la catégorie “Pionnier”.  Elle la décrit comme son “héroïne”.

Felwine Sarr (Sénégal)écrivain et musicien

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Felwine Sarr / © LÉO-PAUL RIDET/HANSLUCAS.COM POUR J.A.

Felwine Sarr qui enseigne l’économie et l’histoire des religions à l’UFR des Civilisations, religions, arts et communications de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Également musicien, il figure dans la catégorie “Pionniers” de la liste grâce à sa contribution au « Rapport Sarr-Savoy » sur la restitution du patrimoine culturel africain, commandité par le président français Emmanuel Macron. 

Selon l’architecte ghanéen et britannique Sir David Adjaye qui a portraitisé l’universitaire sénégalais, “son message urgent sur la nécessité de restituer les œuvres d’art africaines et asiatiques à leurs pays d’origine, fournit un cadre pour guider l’émergence de nouvelles institutions et de nouveaux espaces qui démontrent la dynamique de pouvoir et d’objectivation créée par l’Occident ».

Sources :

Time

BBC

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Word For Tchad, pour l’accès à l’eau potable et le droit à l’éducation

Depuis 2010, l’association Word for Tchad installe et assure la maintenance de puits pour permettre aux populations des villages tchadiens d’avoir accès à de l’eau potable et saine. 

C’est en 2008, 30 ans après avoir quitté son pays le Tchad, que Guy Boypa découvre les conditions de vie de sa famille et de ses proches. Profondément marqué par ce voyage, il décide à son retour en France, de créer l’association World for Tchad. Son objectif : participer à l’amélioration des conditions de vie des habitants de son village qui manquent cruellement d’eau potable.

Word For Tchad, pour l’accès à l’eau

World for Tchad est créée depuis 2010 en France. L’association a obtenu le statut d’ONG au Tchad en 2011 avec l’autorisation de forer 208 puits d’eau potable par les autorités gouvernementales tchadiennes.

L’eau potable est levier de notre intervention, puisqu’elle est à l’origine d’un cercle vertueux de développement. Guy Boya, fondateur de l’ONG Word For Tchad

En effet, sur le continent africain, 319 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et encore moins à des installations sanitaires saines. Les populations rurales, plus touchées, sont en proie à de graves maladies d’origine hydrique. Assurer la collecte de l’eau est le quotidien des femmes et des filles, qui ne peuvent donc pas consacrer de temps à des activités économiques ou avoir le temps d’aller à l’école. 

Au Tchad, l’approvisionnement en eau potable en milieu rural constitue un problème majeur pour les populations. 74% des élèves n’ont pas accès à un service d’eau potable. Le manque d’eau potable entraîne une augmentation des maladies hydriques et amplifie les mauvaises pratiques d’hygiène. L’absentéisme scolaire s’accroit, les dépenses de santé des ménages précaires augmentent, leurs ressources diminuent, leur alimentation se dégrade et l’espérance de vie régresse.

Quelques chiffres…

Seuls 32% de la population rurale au Tchad a accès à de l’eau potable et saine.

  • 1 personne sur 3 dans le monde n’a pas accès à de l’eau potable et saine
  • 159 millions de personnes boivent de l’eau de surface
  •  La plupart de ces personnes vivent en Afrique subsaharienne
  • 263 millions de personnes marchent plus de 30 minutes pour aller chercher de l’eau plusieurs fois par jour

Le Tchad est toujours considéré comme l’un des pays les plus pauvres du monde, avec 6,3 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté. Les conditions de vie des habitants des villages sont plus que difficiles, ce qui continue de paralyser le pays tout entier.

World for Tchad travaille pour réduire les inégalités entre les zones urbaines et rurales concernant l’accès à l’eau potable. L’ONG souhaite participer à l’atteinte de l’objectif de plus de 50% des villages tchadiens qui bénéficient d’un accès pérenne à de l’eau potable et saine.

Les actions de l’ONG Word For Tchad

Word For Tchad

Depuis 2010, World for Tchad intervient dans les régions de Chari-Baguirmi et de Hadjer-Lamis et bientôt dans la région du Mayo-Kebbi Est, avec un total de 26 puits construits à ce jour, chacun donnant accès à l’eau potable à 1000 personnes. Grâce au Protocole d’Accord de Coopération signé avec le Gouvernement, l’association est autorisée à forer jusqu’à 208 puits communautaires dans ces régions.

C’est sur tous ces chantiers que World for Tchad s’engage et agit au quotidien pour permettre un égal accès à l’eau potable. Pour atteindre ses objectifs, l’association organise et participe à de nombreux événements. En multipliant ces rendez-vous, World for Tchad souhaite sensibiliser tout un chacun aux nombreuses problématiques auxquelles la population du Tchad doit faire face au quotidien.

La solidarité par la culture

Pour atteindre ses objectifs, l’association organise et participe à de nombreux événements. En multipliant ces rendez-vous, World for Tchad souhaite sensibiliser aux nombreuses problématiques auxquelles la population du Tchad doit faire de différentes manières:

  • COLLECTES DE DONS

World for Tchad organise des collectes de fournitures scolaires, de vêtements voire des produits de santé qui seront envoyés au Tchad puis distribués par nos équipes basées à N’Djamena.

  • PARTICIPATION AUX SALONS SOLIDAIRES

World for Tchad participe pleinement à la vie associative française, notamment en participant à de nombreux salons solidaires afin de faire connaitre ses actions. L’association est notamment présente dans les conférences ou réunions abordant tous les sujets relatifs à l’aide humanitaire et l’aide au développement.

  • L’ORGANISATION DE CONCERT

Depuis le 1er concert World For Tchad organisé en 2010 au Réservoir à Paris, de nombreux artistes se sont engagés à leurs côtés en proposant des shows solidaires (Alpha Blondy, Princesse Erika, Moussier Tombola, Mokobé, Kaysha Samia Orosemane, Oualas, et bien d’autres …).

Le 9 octobre 2021, World For Tchad réitère l’expérience pour sa 11ème édition au Casino de Paris, lieu mythique et emblématique de la scène musicale française avec la participation de l’artiste Charlotte Dipanda !

La présence de chacun est une occasion de soutenir les actions de Word For Tchad pour l’accès à l’eau et le droit à l’éducation des enfants.

L’association World for Tchad est confrontée à des situations d’urgence chaque jour sur le terrain : manque d’eau potable, mauvaises conditions d’hygiène, risques pour la santé, absentéisme scolaires … Leurs actions humanitaires au Tchad et à Paris permettent d’améliorer considérablement le quotidien de 26 000 personnes à ce jour. L’objectif des 208 puits pour aider plus de 200 000 villageois ne sera possible sans une forte solidarité.

Vous souhaitez participer à cette belle aventure? Contactez l’association Word For Tchad. Il existe de nombreuses façons d’agir.

 

Afrique du sud : bientôt plusieurs époux pour une seule femme ?

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Le gouvernement sud-africain envisage de légaliser la polyandrie, le fait qu’une femme aient plusieurs époux. Si la polygamie est légale dans le pays, ce projet de loi provoque une discorde nationale. 

Une proposition de loi qui divise

Si un homme peut avoir plusieurs femmes, pourquoi une femme n’aurait-elle pas plusieurs époux ? Telle est la question qui fait débat depuis des mois en Afrique du Sud. Le gouvernement propose effectivement de légaliser la polyandrie, autrement dit la “polygamie féminine”, qui consiste à ce qu’une femme aurait le droit d’avoir plusieurs époux. 

La polygamie, légale en Afrique du Sud, n’est réservée qu’aux hommes. On parle alors de polygynie. Peu courante, elle est généralement pratiquée dans les zones rurales. Les mariages de l’ancien président Jacob Zuma, qui a cinq épouses, ont fait de cette thématique une “polémique occasionnelle”, et relancé les débats sur la table. Si la Constitution du pays tente de bannir toute forme de discrimination sexuelle, la nouvelle proposition de loi sur le mariage, qui se veut la plus inclusive possible, divise.  

Le 30 juillet dernier, la proposition était soumise à un débat public, soulevant beaucoup d’opposition chez les religieux et surtout… les polygames. “C’est avec une très profonde déception que le dialogue national envisagé a dégénéré en une guerre des mots et du cynisme», a déploré le ministre de l’Intérieur sud-africain Aaron Motsoaledi. 

La polyandrie, “une pratique non africaine” ?

plusieurs époux

De leur côté,  les élus de partis religieux, chrétiens comme musulmans, dénoncent une pratique “non africaine”, une “insulte à la religion” qui entraînerait la « destruction des valeurs familiales”. Membre du parti chrétien-démocrate africain, Kenneth Meshoe s’interroge : “Si une femme est partagée par trois hommes et qu’ils la veulent tous les trois la même nuit, que va-t-il se passer ?”. 

L’acteur Musa Mseleku, qui joue dans une série télévisée sud-africaine sur la polygamie, estime que la polyandrie détruirait la culture africaine. Il déclare : « un enfant appartient aussi à nos ancêtres. Il y aura une énorme compétition pour savoir à qui appartient l’enfant. Et cela va détruire les familles que nous essayons de protéger. Et puis, dormir avec une femme tombée enceinte d’un autre homme est tabou dans notre culture. C’est scandaleux de soutenir cela sur la base de l’égalité. »

Pour les féministes, il s’agit tout simplement de respecter la constitution qui interdit toute discrimination sexuelle. Elles voient en cette proposition de loi un pas vers une société qui se veut de moins en moins patriarcale. 

Des militants des droits de l’homme se battent actuellement pour que la polyandrie soit légalisée en Afrique du Sud, car la loi autorise la polygamie ainsi que les mariages homosexuels. 

Sources :

Libération

BBC News

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https://www.nofi.media/2014/10/kenya-nouvelle-loi-sur-la-polygamie/2599

Political realism : an African invention

The Instructions for Mérikaré is an Egyptian text almost 4000 years old that very strikingly anticipates the writings of European writers in history such as The Prince by Machiavelli. It thus prefigures the philosophical doctrine of political realism.

By African Strategies

Instructions for Mérikaré

The teachings for Mérikaré is an almost 4000 years old Egyptian text. It deals with advices given by a king at the end of his life to his son and successor. This king is Khety, a king of the First Intermediate Period, more precisely of the Heracleopolitan period, which corresponds to the ninth and tenth Egyptian dynasties (around 2081-1987 BC). It is addressed to his son Merikare Khety, hence the title given to the text, ‘Teachings / Instructions for Mérikaré’. However, the text was probably written later, during the Middle Kingdom period.

The Middle Kingdom lasted from the 20th to the 18th century BC. The First Intermediate Period was a period of political instability in ancient Egypt which took place between the more stable periods of the Old and the Middle Kingdoms. During the Heracleopolitan period, Khety and Mérikaré were rulers of a small kingdom based around the city of Heracleopolis in southern Egypt. This text is a kind of manual for how to reign and retain power.

Political realism in the Western world

Political realism is a current of philosophical thought. Its supporters claim that politics, both external and internal, must take into account human reality as it is and not as one would like it to be. Selfishness is an integral part of humanity and human beings and states, by extension, must take it into account. The absence of an international government obliges states to have to fight for their own interests and their survival, independently of, or at least before any moral or ethical consideration.

Political realism: an invention of Ancient Greeks?

Thucydides was a Greek general and philosopher from the 5th century BCE. He took part in the Peloponnesian War. This war pitted his city of Athens against that of Sparta. Thucydides wrote a history of this conflict, ‘History of the Peloponnesian War’. In this book, he presents conflict without the filter of religion. A passage in the book which particularly illustrates the concept of political realism is that of the ‘Melian dialogue’. In it, the Athenians, in fact more powerful than the Melians, ask them to choose between submitting to them or being invaded and destroyed.

Political realism, an African invention: Antique portrait of Thucydides, Pushkin Museum

The Melians refuse, citing their right as a city to remain neutral and free. They say they are ready to fight and are convinced that they will be helped by their gods and by justice, despite their military inferiority. They claim that the enemies of Athens, the Spartans, are related to the Melians and will come to their aid because of this kinship.

The Athenians respond cynically and claim that they have no reason to not invade them. Justice does not apply between unequal powers. The Athenians then carry out their threats. They lay siege to the city of Melos, kill able-bodied men and enslave the city’s women and children. In the text, the Athenians can be seen as the archetype of the one abusing his power, and the Melians of the idealist. The realistic position is somewhere in between.

The Athenians abuse of their force by using it against an enemy that poses no threat. It was this same abuse of force, coupled with the pride of the Athenians that would later lead them to their catastrophic invasion of Sicily, an invasion that was a turning point in the Athenians’ final defeat in the war against Sparta.

A parallel situation is found with regard to the kingdom of Dahomey, a state located to the south of the current Republic of Benin between the 17th and 19th centuries. The kingdom’s economy was based on raids on other neighboring populations. This use of force against populations sometimes defenseless ended up causing serious problems for the survival of the kingdom after ensuring its prosperity. The neighboring populations manifested itself their hostility on several occasions, until the conquest of the kingdom by the French colonists was acclaimed by the great majority of the neighboring populations of the kingdom.

Machiavelli’s political realism

Niccolo Machiavelli was an Italian politician and writer of the 15th and 16th centuries. He is best known for his work ‘The Prince’. This is a manual explaining how to gain and maintain power. Machiavelli dedicated it to one Lorenzo de Medici, whom he hoped would rule the city state of Florence, the city of Machiavelli, and retain power there.

Breaking away from the writings of his contemporaries and predecessors imbued with Christian and Greco-Latin morality and ethics, Machiavelli puts any recourse to morality and ethics in the background to the detriment of what is good and necessary for the good and the maintenance of the State. To ensure these latter objectives, Machiavelli justifies the recourse to acts which he considers to be ‘bad’. Although he did not use it in ‘The Prince’, the phrase ‘the end justifies the means’ is often used to symbolize ‘Machiavellian’ thought.

Despite the negative connotation associated with his name in the collective subconscious, Machiavelli was actually a Florentine patriot concerned about seeing a prince unify Italy under a strong state. His wish at the time is not very different from what many Africans and Afro-descendants expect today, tired of seeing the black continent destroyed by conflicts and unable to defend themselves from its exploitation by outside powers.

Hobbes’ political realism

According to Thomas Hobbes, a 17th century English philosopher, nature is inherently anarchic. In his book Leviathan, he explains that man can at any time be a victim of violence from his neighbor, to have access to resources, glory and power. He must be able to defend himself from these natural aggressions and can have recourse to violent actions to avoid being the victim of such aggressions.

Only the submission of men to a sufficiently strong sovereign can put an end to this state of anarchy and provide them with security.

In the history of Africa, this situation is perfectly illustrated by the insecurity reigning in the south of the present Republic of Benin in the 18th century and before, in the context of the slave trade. As Patrick Claffey explains, citing Robin Law:
« The transatlantic slave trade exerted enormous pressure on the companies of the Guinea Coast. European traders competed with each other and sought monopolies with local powers and by the beginning of the 17th century, the evidence suggests a Hobbesian scenario of » war of each against each other ”in an attempt to satisfy the demand of the slave factories on the coast.

[Dahomey], like [the empire] Asante, emerged early in the 18th century in response to growing chaos, having succeeded in defeating the small kingdoms of Ouidah and Allada. Allada, the dominant power at the time, was a weak state, lacking the necessary structure and coercive power to control the situation. Between 1690 and 1724, Ouidah was in conflict both internally and with Allada to which he was subject.

In this situation, it is hardly surprising that what emerged was an excessively strong state, and which in the 18th century presented « a cohesive picture… . . characterized by three main elements: militarism, brutality (notably the practice of human sacrifice) and despotism in government ”.

However, the simple fact was that “Dahomey [had] finally succeeded in restoring order to the region, because it was organized on radically different principles; « Its political structure was very centralized, its kings elevating their authority over military conquest rather than dynastic law, and enjoying effectively unlimited autocratic power. » It was a Hobbesian solution to a Hobbesian problem. « 

Further, as Edna Bay wrote, « although slaves sold into the kingdom and prisoners of war could be sentenced in the name of state religion, the state elite paradoxically showed in principle great respect for human life, and carefully controlled the fact of taking the life (of others) « , this for the subjects of the kingdom of Dahomey of course and not for their neighbors object of their exactions.

The epic of Soundjata, founder of the Mali Empire around the 13th century presents it as the restoration of social order, especially in the raids to which the populations of Manden, the region which constituted the heart of the Empire, were subjected. Thus, for Ibn Battuta, visitor to the Mali Empire in the 15th century:

« Among their qualities is the meager degree of injustice among them, because there is no people who are so far removed from it. Their sultan does not forgive anyone in any matter of injustice. Among these qualities, there is also the prevalence of peace in their country, the traveler need not be afraid of it, nor the one who lives there need to be afraid of the thief or the robber.

They do not interfere with the property of the white man who dies in their country, even if it is made up of great wealth, but rather entrust it to a trusted person among the whites who keeps it until the legitimate suitor does not recover it ”.

Likewise, in 1728, an anonymous French traveler reported from King Agadja that « he cuts off the head of anyone who flies even a cowry; we travel in his country with more safety than in Europe; those who find something on the road don’t dare touch it, it stays there until the person who lost it gets it back. « 

The situation was, according to foreign travelers, different in Ouidah where insecurity reigned. William Baillie, in 1718 for example, had noted that « no one can say of his affairs that they are in safety in this country ».

Political Realism and Its Application to Everyday Life by Robert Greene

Robert Greene is an American writer. He is the author of numerous works on social dynamics such as the 48 laws of power, the Art of Seduction, the 33 strategies of war and the 50th Law (with the rapper 50 Cent). Nicknamed the Machiavelli of the 20th century, he uses examples from history from around the world to illustrate laws about nature and human behavior.

One of the most famous laws enunciated by Robert Greene comes from his first work the 48 Laws of Power: « Never outshine the master ». With this advice, Greene explains how the desire to take remarkable actions to impress their hierachical superiors can sometimes backfire against them. Rather than satisfying them, they weaken the ego of their hierarchical superiors who do not usually hang around to get rid of them.

In Africa, a particularly illustrative example of this situation is found in the epic of Soundjata Keïta, founder, in the thirteenth century of our era of the Empire of Mali. A passage from this epic features Tiramagan Traoré, one of his most loyal generals. Soundjata entrusted him with the conquest of the kingdom of Djolof, in present-day Senegambia. The ruler of Djolof had disrespected Sundiata by refusing to sell him horses. As John William Johnson recalls:

« Sundiata therefore gives [Tiramagan] command of the campaign and the ancestor of the Traore conquers the Gambia, beheading its king, washing away the affront and unquestionably becoming a hero in his own right. Before setting out on the road back to Mali, [Tiramagan] observes a strange scene where a huge eagle descends on a mighty falcon flying lower in the sky.

The warrior Traore interprets this vision as a sign of his imminent death with himself in the role of the falcon and Sundjata in the role of the eagle. Obviously, a band of assassins unexpectedly arrives from Mali and kills [Tiramagan], who had become a hero of such magnitude that he now threatened the might of his master. « 

Political realism: similarities between the Teachings for Mérikaré and The Prince of Machiavelli

Several researchers have compared the Instructions for Mérikaré and The Prince of Machiavelli. The most recent and the most detailed of them is the work of the German Christian Langer.

One of the most famous passages of the Prince of Machiavelli is probably that which explains how to possess territories in safety, « it is enough to have exterminated the line of the prince who was the master ». Adding to this another passage from the same work, « it should be noted that men must be either caressed or crushed: they take revenge for slight insults; they cannot do so when they are very large; hence it follows that, when it is a question of offending a man, it must be done in such a way that one cannot fear his revenge « , we find ourselves with a perfect parallel with the passage of the Teachings for Merikare which says:

« If you find someone who originally did not have many supporters and whom his fellow citizens did not know, but whose supporters are now a multitude, who respect him for his possessions and for his intelligence, whom he has won people’s trust, that he has entered into the good graces of his dependents and who persists in causing trouble and making people talk about him, get rid of him and kill his children, make his name disappear, destroy his supporters, and banish his memory from that of those who respect him. »

Another parallel drawn by Langer concerns the following passage of Mérikaré:

Promote your dignitaries so that they obey your requests, because he who is rich will not betray you, and he who lacks nothing is a rich man. A man who thinks ‘If I had had …’ can’t be trusted. He will be partial to the one who is generous to him and biased to the one who pays him. Great is the sovereign whose dignitaries are great (…) It is the facade of a house that allows its rear to be respected.

Parallels with the contemporary world

Some authors have suggested that the brutality of the commentary on the Egyptian text is probably due to a particular context. Egypt was then living the troubled period of the First Intermediate Period. Egyptian territory was fragmented and characterized by anarchy and the absence of a strong power capable of guaranteeing the security of the population throughout the territory.

We could say that it is also this need to maintain order, after a period of insecurity in medieval Mali which had also led Soundjata Kéïta, founder of the Empire of Mali to assassinate the old rulers of the region who refused to submit to his authority of Mansa (king of kings).

In comparison, one of Soundjata’s successors, the Mansa Sulaiman, did not spill the blood of his main wife and reigning partner, who nevertheless sought to depose him and replace him with one of her brothers. He only dismissed her and replaced her with one of his wives after a short exile, with a sincere apology from him and his family.

Later in history, the Egyptian pharaoh Thutmose III, after his capture of Qadesh, did not indeed apply the instruction for Mérikaré. On the contrary, he placed Egyptian supervisors there, saved the lives of the Syrian leaders, but deported their children to Egypt. They were forced to do child labor.

However, this activity seems to have been carried out in a less coercive manner than that of Syrian deportees from lower social classes. This hostage-taking forced the local rulers to keep quiet and not to rebel against Egypt.

When they were to return to reign in their countries of origin, the young princes, working under better conditions than their compatriots, would be brought up in recognition of Egypt, in a feeling of nobility and would become allies of the Egyptians and little quick to rebel.

However, other examples show that Egyptian kings were not as scrupulous as Thutmose III. Amenhotep II, for example, had personally executed seven Syrian princes and hung their corpses upside down on the bow of his boat. One of them was hung in Napata, in what is now Sudan, to discourage any hint of rebellion in this region.

Egyptologists who compared these passages from the Teachings for Merikaré and the Prince noted a difference between the two. While Machiavelli is completely disinterested in the question of Christian morality, the Teachings for Merikare are described as being in conformity with Maat, the divine order.

The social realism of the ancient Egyptians is also found in the treatment of subordinates. For the authors of the instructions for Merikare, loyalty is the privilege of the highest bidder. Not all people are satisfied with living a carefree life.

Beyond the minimum necessary to live and support their own, their ego leads them to be jealous of their neighbor and to demand an identical or even higher remuneration or status.

Political realism: what reappropriation by Africans?

As we have seen, political realism is, in the current state of our knowledge, an invention of the ancient Egyptians, and therefore of Africa. Africa and Africans today can be proud of it and claim it. Without abuses against human rights, but to situate themselves, as it should, in a world which is not populated, as Robert Greene would say, by descendants of angels, but by descendants of chimpanzees guided by their egos and personal interests.

Louis Armstrong espion malgré lui pour la CIA lors de sa tournée au Congo

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Selon l’historienne Susan Williams, le musicien Louis Armstrong aurait servi de taupe à la CIA durant sa tournée au Congo 

Louis Armstrong “Cheval de troie” de la CIA

Le célèbre musicien Louis Armstrong aurait-il été espion pour la CIA malgré lui ? Pour Susan Williams, historienne à la London University’s School of Advanced Study, la réponse est oui. Dans le média britannique The Guardian, la chercheuse affirme que le trompettiste aurait été utilisé comme “cheval de Troie” par les services de renseignement américain durant sa tournée africaine au début des années soixante.

Selon elle, le gouvernement américain aurait incité le chanteur à effectuer une grande tournée dans certains pays d’Afrique fraîchement décolonisés afin d’obtenir des informations. Par le biais de la grande popularité de Louis Armstrong, la CIA espérait infiltrer les systèmes politiques des nouveaux états indépendants. 

Louis Armstrong
Louis Armstrong durant son voyage au Congo

« Armstrong était essentiellement un cheval de Troie pour la CIA. C’est vraiment déchirant” explique Susan Williams. “Il a été amené à servir un intérêt qui était complètement contraire à sa propre vision de ce qui était bien ou mal. Il aurait été horrifié” ajoute-t-elle. 

Le Katanga, une région convoitée

Au cours de ses cinq années de recherche, Susan Williams a retrouvé des archives de l’ONU expliquant que l’hôte de Louis Armstrong et de sa femme, Larry Devli, un espion de la CIA se faisant passer pour un ambassadeur, a collecté des informations concernant la province du Katanga au Congo, à l’aide d’autres membres des services sercrets américains. La tournée du chanteur était donc l’occasion parfaite.  

Cette région riche en diamants, fer, uranium cobalt et autres précieux minerais, suscitait la convoitise des Etats-Unis qui ne reconnaissaient pas leur gouvernement autoproclamé. La première puissance mondiale redoutait que l’URSS mette la main sur ces richesses après la décolonisation. 

Louis Armstrong
Patrice Lumumba

La CIA tentait également de tuer le Premier ministre Patrice Lumumba par peur qu’il ne conduise le pays dans le camp soviétique. Il sera assassiné deux mois après la tournée de Louis Armstrong.

“The real ambassadors” 

Louis Armstrong était conscient d’avoir été utilisé par les services secrets américains. En 1962, le trompettiste compose une comédie musicale inspirée de son séjour au Congo. Intitulée “The real ambassadors”, la comédie musicale devenue album présente des titres remplis de sous-entendus qui démontrent qu’il avait des doutes sur les magouilles de la CIA. Dans son œuvre, le chanteur déclarait : “Bien que je représente le gouvernement, le gouvernement ne représente pas certaines des politiques pour lesquelles je suis”.

Sources :

Le Point

The Guardian

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