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GRAMMY AWARDS 2023 : « BOOMPLAY » CÉLÈBRE L’EXCELLENCE DE LA MUSIQUE AFRICAINE

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L’industrie mondiale de la musique se prépare pour l’une de ses plus grandes soirées de l’année – la 65ème édition de la cérémonie des Grammy Awards.

Avec des artistes africains recevant des nominations historiques dans différentes catégories cette année, la plateforme de streaming et de téléchargement de musique la plus plébiscitée en Afrique, « Boomplay » a annoncé une campagne pour célébrer cet exploit.

BOOMPLAY SE MET À L’HEURE DES 65ème GRAMMY AWARDS 

L’Afrique compte huit nominations lors de la cérémonie de cette année, et tout porte à croire qu’au moins un artiste africain nommé, remportera un Grammy. Ce sera l’occasion pour les utilisateurs de « Boomplay » de célébrer à travers toute l’Afrique.

Tosin Sorinola, Directrice des Relations Artistes et Médias de « Boomplay » , a déclaré : « Boomplay a toujours été à l’avant-garde du soutien à la musique et aux artistes africains, et l’initiative de rendre la version payante gratuite pendant 24 heures est une autre preuve de notre engagement dans notre mission à continuer à renforcer l’écosystème musical africain pour libérer tout son potentiel.

Nous offrons un accès gratuit à la formule à tous nos utilisateurs pour célébrer l’excellence musicale africaine aux Grammy Awards 2023. Avec l’abonnement offert pour 24 heures les mélomanes peuvent accéder à notre catalogue de plus de 95 millions de chansons pour écouter du contenu sans publicité et télécharger leurs chansons préférées, et ce, même sans connexion internet – une occasion parfaite pour les fans de musique de soutenir et de célébrer leurs artistes préférés. Nous sommes très fiers des grands progrès réalisés par les artistes africains, mettant la musique africaine sur la carte mondiale, et c’est notre façon de les encourager et de montrer notre soutien. »

LA MUSIQUE AFRICAINE BIEN REPRESENTÉE

GRAMMY AWARDS 2023 : « BOOMPLAY » CÉLÈBRE L’EXCELLENCE DE LA MUSIQUE AFRICAINE
Angélique Kidjo a déjà trophée aux Grammy Awards. © Tous droits réservés

La musique africaine était dûment représentée lorsque la Recording Academy (organisation en charge des nominations) a publié sa liste de nommés pour les 65ème Grammy Awards.

La méga star Nigériane Burna Boy et la légende Béninoise Angelique Kidjo sont nommées dans la catégorie Meilleur Album des Musiques du Monde, tandis que le Ghanéen Rocky Dawuni, l’Ougandais Eddy Kenzo, les Sud-Africains Wouter Kellerman, Zakes Bantwini et Nombeco Zikode et le Nigérian Burna Boy sont tous en course pour la Meilleure Performance des Musiques du Monde.

Remarquablement, en dehors des catégories « Global Music », la Nigériane Tems est nommée dans les catégories Meilleure performance de rap mélodique et Meilleure chanson de rap pour sa collaboration avec Drake et Future sur la chanson « Wait for You » en tête des charts.

Angélique Kidjo est également nommée dans la catégorie Meilleure chanson écrite pour les médias visuels pour sa chanson tirée de la bande originale du film « Woman King », « Keep Rising ».

C’EST L’AFRIQUE QUI GAGNE !

GRAMMY AWARDS 2023 : « BOOMPLAY » CÉLÈBRE L’EXCELLENCE DE LA MUSIQUE AFRICAINE

Reconnue pour ses fonctionnalités faciles à utiliser et sa diffusion audio de haute qualité, « Boomplay » propose une vaste bibliothèque de chansons et de podcasts, ainsi que des playlists de divers genres et artistes, mises à jour régulièrement pour garantir la disponibilité des derniers hits. Les utilisateurs de Boomplay peuvent également créer des playlists, découvrir de nouvelles musiques grâce à des recommandations personnalisées et écouter des chansons sans connexion internet. La plateforme de streaming offre une écoute sans publicité et hors ligne des chansons téléchargées via des abonnements quotidiens, hebdomadaires et mensuels abordables, ainsi que des forfaits de données mobiles suite à ses partenariats stratégiques avec des sociétés de télécommunications leaders du marché.

Pour plus de détails sur la campagne #BoomplayPremiumGratuit, cliquez ici : https://www.boomplay.com/share/buzz/4155442 

« Saloum », un western spirituel 100% africain

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Trois mercenaires, des paysages à couper le souffle, un scénario mêlant plusieurs genres cinématographiques… Il n’en faudra pas plus pour être conquis. Pour son second long-métrage, le scénariste-réalisateur franco-congolais Jean-Luc Herbulot présente “Saloum”, un film brut et poétique dans un climat 100% africain, en salles depuis ce 25 janvier. 

Un slalom entre les genres

“Il est temps à mes yeux que l’Afrique trouve à son tour un genre qui lui soit propre, et comme il paraît que nos cartes se situent au sud… Le southern est né” déclare Jean-Luc Herbulot. Dès la première séquence de “Saloum”, après un prologue des plus mystérieux, le réalisateur nous plonge dans une ambiance totalement déjantée, à la sono percutante ponctuée de vifs mouvements de caméras.

Sur fond de coup d’Etat sanglant, nous suivons à la trace Chaka (Yann Gaël), Rafa (Roger Sallah) et Minuit (Mentor Ba), un célèbre groupe de mercenaires surnommé les Hyènes de Bangui, venu exfiltrer de Guinée Bissau un narcotrafiquant mexicain. Désormais en cavale, ces héros-gangsters tentent de faire profil bas en attendant de rejoindre Dakar. Ils trouvent refuge dans un camp de vacances reculé du Sine-Saloum, une région aride située au sud du Sénégal, où ils tentent de se fondre parmi les vacanciers en se faisant passer pour des exploitants aurifères. 

Saloum
Chaka et Awa.

Voilà pour l’intrigue. Du moins c’est ce que nous pensions. Car, au fur et à mesure que nous suivons la progression scénaristique de ce long métrage à la sauce Tarantino, l’atmosphère va peu à peu se teinter à coup d’habiles bascules narratives. Un dîner sous haute tension, qui introduit de nouveaux personnages tels que Awa, une jeune femme sourde-muette s’improvisant maître chanteuse, un capitaine de police ainsi que d’autres résidents de l’auberge, ouvre les portes à une ambiance à laquelle le spectateur ne s’attendait pas.

En un rien de temps, “Saloum” bascule dans le mysticisme et les ténèbres lorsque des esprits – inspirés de plusieurs mythologies africaines – tentent de s’emparer de chaque membre du groupe de vacanciers. Jean-Luc Herbulot parvient à semer un poil de confusion avec un cumule de genre sans que cela ne nuise à son récit. Bien au contraire. En passant du western à l’épouvante, le réalisateur nous prend par la main pour nous rapprocher de son point de mire : les enfants soldats. 

“Saloum”, un succès qui n’était pas garanti

Si “Saloum” se veut unique dans le genre, son chemin jusqu’aux salles obscures françaises n’était pas garanti. Lorsque Jean-Luc Herbulot et la productrice Paméla Diop entament le tournage au Sénégal en 2021, ils n’ont aucun argent public. Leur participation au TIFF (Toronto International Film Festival) dans la section Midnight Madness où “Saloum” est le premier film africain sélectionné, leur apporte les financements et la résonance médiatique dont ils ont besoin. “Nous avons présenté le film au TIFF sur la base d’un montage qui n’était pas abouti et où il n’y avait pas d’effets spéciaux. Les esprits étaient représentés par des acteurs qui portaient des costumes” confie Paméla Diop. 

Fort de ses décors pas une mise en scène d’une troublante beauté plastique, “Saloum”, qui se veut respectueux des traditions ancestrales africaines, introduit ses héros et ses mythes dans la modernité. Jean-Luc Herbulot qui espère créer un tout nouveau genre cinématographique propre à l’Afrique avec le Southern, livre un film original et atypique qui en vaut largement le détour. 

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En place : Jean-Pascal Zadi aux présidentielles 2027 ?

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En place, la nouvelle série phare de Netflix co-créée avec François Uzan a fait une entrée fracassante sur la célèbre plateforme. Jean-Pascal Zadi s’entoure pendant 5 épisodes de Benoît Poelvoorde, Jean-Claude Muaka, Fadily Camara, Fary ou encore Eric Judor et Marina Foïs pour en faire le meilleur démarrage français du géant du streaming devançant Ginny and Georgia.

Liberté, égalité, Blé

Jean-Pascal Zadi (Tout simplement noir) incarne Stéphane Blé, un éducateur de jeunes en banlieue très investi dans son rôle. L’avenir de ses jeunes lui importe au point d’interpeller le maire de sa ville, Eric Andrei (joué par Benoît Poelvoorde), en tournée électorale afin de redorer son blason dans le quartier. 

Événement non calculé débouchant sur une mise en lumière sur la vie de l’éducateur, un début de carrière politique et surtout un tas de péripéties sur la route pavée de rencontres hautes en rebondissements.

En place, contrairement à ce que l’on pourrait penser a vocation à ouvrir les yeux pour rassembler plutôt que pour diviser. À travers un format satirique, la série s’attaque aux différents sujets actuellement sur le devant de la scène politique française. Ainsi l’humour n’épargne rien ni personne. En place veut nous faire rire et y arrive. Que ce soit en dénonçant les vices des classes politiques ou les “théoriciens du complot”. Une recette efficace compte tenu des résultats de lancement !

En place : Stéphane (JP Zadi) et William (Eric Judor)

En place : Un ton tout de même léger

La série qui pourrait s’embourber dans les méandres de la politique reste pourtant légère. Si on pourrait dire qu’elle survole les sujets, c’est aussi parce qu’ils sont dans notre quotidien et donc plutôt qu’il n’y a pas grand chose de plus à ajouter. Eric Andrei est l’image même de la politique mic-mac gauche droite confondue qui est là pour faire barrage. Ses opposants sont la droite qui se sent volée de sa droite, l’extrême droite extrêmement à l’aise avec son extrémisme de pensées et Corinne Douannier.

Les personnages sont des patchworks facilement identifiables de nos politicards préférés et si vous vous demandez de qui s’inspire Corinne, la réponse se trouve probablement proche du Douanier-Rousseau.

Un casting solide

En place se constitue d’un casting plus qu’intéressant avec les prestigieux Poelvoorde, Foïs ou Judor. Mais sa force réside dans la capacité à y intégrer de plus jeunes acteurs tels que Fary ou Fadily Camara. Il semblerait d’ailleurs que Jean-Claude Muaka soit une découverte… (Il y en a qui n’ont pas suivi les débriefs du coach Muaka que voulez-vous !).

En place : L'équipe

C’est dans cet équilibre que les épisodes nous montrent avec quelle audace cette équipe talentueuse donne vie à une histoire surréaliste mais d’une certaine manière (presque) plausible, si on tient compte d’un certain double mandat avec une seule campagne.

Quoi qu’il en soit, En place, on vous recommande ! C’est actuellement disponible sur Netflix !

“Tirailleurs” : au nom du père et du fils

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Avec Tirailleurs, le réalisateur Mathieu Vadepied dénonce l’emprise colonialiste de la France sur plusieurs pays africains pendant la première guerre mondiale à travers une conflictuelle relation père-fils.

Pour son second long métrage, Mathieu Vadepied braque les projecteurs sur une page de l’histoire française rarement évoquée au cinéma. Tirailleurs, déjà présenté au festival de Cannes en mai dans la section “un certain regard”, raconte l’histoire des tirailleurs sénégalais, héros oubliés de la Première Guerre Mondiale. Avec un décor minimaliste et une photographie sublimant les peaux noires des protagonistes, le réalisateur pointe du doigt l’emprise colonialiste de la France sur certains pays africains. Le film se focalise plus spécifiquement sur la période durant laquelle les soldats français ratissaient les campagnes africaines en quête de jeunes recrues, enrôlées de force pour défendre la France. 

Tournée en partie au Sénégal et dans les Ardennes, la co-production franco-sénégalaise nous immerge donc dans un passé colonial où règne l’injustice, à travers une relation père-fils qui fait fortement écho à la guerre dans laquelle ils ont été emportés. 

Une guerre dans la guerre 

Alassane Diong ©Tirailleurs

En 1917, Bakary Diallo (Omar Sy) rejoint l’armée française pour veiller sur Thierno (Alassane Diong), son fils de 17 ans. Galvanisé par la fougue de son officier qui veut le conduire au cœur de la bataille, Thierno va s’affranchir et apprendre à devenir un homme, tandis que Bakary va tout faire pour l’arracher aux combats et le ramener sain et sauf au pays. Le spectateur comprend rapidement que le cœur de ce long métrage sera donc la relation mouvante de ces deux protagonistes. 

Omar Sy, qui pour la première fois joue en peul, sa langue maternelle, livre une belle prestation en interprétant un père déterminé par son amour inconditionnel pour son enfant. Cependant, ce dernier est aveuglé par son admiration pour son lieutenant, blanc et français. Au fur et à mesure que Thierno monte en grade grâce à ses relations au sein de l’armée, la tension entre son père et lui ne cesse de s’accroître.

Matthieu Vadepied choisit de ne pas se focaliser entièrement sur l’ennemi allemand, pour nous entraîner dans un tourbillon d’émotions où loyauté, amour et confiance sont constamment remis en question. Film de guerre mais pas que, Tirailleurs se positionne comme un hommage à ces soldats arrachés à leur terre natale, dont l’histoire reste oubliée. 

Les Diagne, une famille d’origine sénégalaise, française et fière depuis 3 générations

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Avec Blaise Diagne (1872-1934), ses fils Adolphe (1907-1985) et Raoul (1912-2002), son petit-fils Blaise Diagne, cette famille a connu quatre membres représentant la France et les Français.

LE MASSACRE DE THIAROYE : SALAIRE SANGLANT POUR SERVICE RENDU

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Décembre, un mois synonyme de fêtes, bûche de Noël, feu de cheminée et chalet sur-décoré de guirlandes lumineuses en tous genres… Pourtant, à près de 5000 Kilomètres de Paris, le dernier mois de l’année commence dans le sang et la désolation.

La question migratoire

Depuis quelques années, on entend parler de « vague migratoire », terme employé par les médias mainstreams en Occident. Un terme trop souvent manipulée par les différentes forces dites « populistes » ou « nationalistes ». Ces partis sont dans une demarche qui consiste à s’opposer de manière à l’immigration, plutôt que de s’opposer et de trouver une solution, face aux causes dont ils sont directement ou indirectement responsables. L’Afrique continentale n’a jamais atteint une véritable indépendance qui lui a permis de prendre en main son propre destin dans son paradigme singulier. Il s’agit d’un continent polycentrique encore asphyxié par des délétères politiques internes qui, par une certaine endogamie incestueuse sur le terrain politico-économique, avec la classe dirigeante oligarchique occidentale, elle même subordonnée aux forces mondialistes, ne permettent pas à l’Afrique de progresser et de s’auto- déterminer. En faisant la somme de multiples réalités, nous arrivons à la question de l’immigration que nous developperons.

L’immigration africaine est d’abord intra-continentale

Lorsque on aborde la question de l’immigration, certains parfois ne prennent pas en considération que 80% de l’immigration africaine est intra-continentale. La majorité des Africains préfèrent émigrer à l’intérieur du continent, vers les différents pays africains voisins, plutôt que d’émigrer à l’étranger. Le mythe d’une propagande qui consiste à affirmer que les Africains « malheureux » n’ont rien chez eux, ou fuient la guerre, et donc contraints d’émigrer ailleurs, plutôt que dans leur propre foyer de civilisation africaine, est un mensonge patentée. Un mythe à déconstruire est avant tout celui de l’affirmation des forces politques en Occident qui affirment que toute l’Afrique est en guerre. La seule guerre que connaît le continent africain est celle des forces thalassocratiques mondialistes, qui, pour appliquer la règle géopolitique du « diviser pour régner », cherchent à exacerber les conflits interethniques, divisant ceux qui vivent en harmonie chez eux. Nous ne parlons pas d’une guerre ou d’une adversité volontaire et innée entre différents groupes ethniques, mais de manipulation politique bien planifiée et structurée. Le vrai problème est de savoir qui veut fomenter des guerres et des situations d’indigence pour vider l’Afrique. L’immigration est surtout un problème pour l’Afrique, car aucune civilisation ne progresse sans sa force humaine. C’est la base qu’il faut dénoncer, pas la conséquence naturelle. L’idée que le seul but des Africains serait celle de rejoindre forcement l’Occident est une pensée qui galvanise la pensée unique néolibérale à la fois de Gauche comme de Droite.
Pour revenir à la question des migrations intra-continentales, ils existent 4 pôles où les Africains ont tendance à émigrer, en ce qui concerne l’Afrique noire : le Sénégal (considéré comme la capitale de l’Afrique de l’Ouest), la Côte d’Ivoire (où statistiquement, les flux proviennent du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée-Conakry), le Nigeria (principalement du Ghana, du Niger et du Bénin) et l’Afrique du Sud (principalement de divers pays d’Afrique centrale). Les migrations internes sont très présentes en Afrique et c’est un point fondamental à souligner lorsqu’on aborde le sujet de l’immigration.

L’immigration comme conséquence de la prédation de l’Afrique

Aucun Peuple ne voudrait se séparer de ses Racines, de sa Patrie, de sa Famille et de son Identité. Il est évident que outre une émigration continentale « endoversel » (interne, si l’on veut utiliser un néologisme) africaine , il y a aussi une émigration « exoversel » (externe) hors le continent, qui est la plus visible. Mais s’il y a une émigration exoversel, avec les chiffres qui ont été observés ces derniers temps, il est évident qu’elle est fomentée. Le premier responsable de cet hémorragie thalassique et dérégulée, doit être identifié dans l’incapacité d’appliquer des politiques sociales et souverainistes en harmonie avec les masses populaires africaines. Dans le même temps, il y a un pillage incommensurable des matières premières africaines par les multinationales capitalistes occidentales et une asphyxie de la souveraineté africaine intégrale qui empêche toute forme de progrès. La mal-gouvernance, la corruption endémique, le manque de justice sociale, l’inégalité entre les classes, la présence du néo-colonialisme sous toutes ses formes, constituent une essence qui, additionnée, ne peut manquer d’être abordée si nous voulons comprendre la question des migrations thalassiques. L’absence d’une classe africaine souverainiste (à quelques exceptions près) est à l’origine du problème.

Immigration : l’agenda des ONG mondialistes

Il y a des ONG thalassocratiques occidentales qui suivent l’agenda mondialiste, financées par le grand Capital apatride, des ONG humanitaires qui utilisent la bonne conscience, la bonne foi, pour accentuer le processus de dumping salarial. Il ne s’agit pas de refuser un sauvetage en mer. Nous parlons d’Humanité, et le sauvetage de chaque Être Humain dans ces conditions est impératif. Mais nous devrions mettre le pathos de côté et nous interroger sur les raisons qui poussent les « sauveurs » de ces ONG financés parfois par des ennemis de l’africaine souveraineté, à s’impliquer dans des missions qui finiront par galvaniser l’agenda des capitalistes apatrides. Ces ONG sont les mêmes qui prônent une idéologie libéral et mondialiste, pour laquelle nous devrions être citoyens d’un monde unipolarisé, sans identité ni abri culturel.

Immigration : choc identitaire et de classe

Une fois arrivés en Occident, les migrants Africains connaîtront l’enfer. Ils seront abandonnés à eux-mêmes, sans droits, surexploités, en proie à la négrophobie. Ils serviront de nouvelle main-d’œuvre économique qui concurrencera avec les Occidentaux indigènes. Ce faisant, l’élite capitaliste apatride vise à créer un choc de classe entre les différents prolétaires Noirs et Blancs, mais aussi un choc de civilisation, puisque la configuration identitaire de civilisation de ces peuples n’est pas la même. Dès lors le multiculturalisme à outrance, défendu par les apôtres du mondialisme, deviendra un multiconflittualisme. C’est pourquoi le prolétariat occidental qui souffre ne devrait pas s’attaquer aux conséquences de l’immigration. Au contraire, il doit comprendre que comme le prolétariat africain, il est confronté au meme problème, c’est à dire l’hydre turbo-capitaliste et mondialiste qui veut une guerre entres les pauvres (Noirs et Blancs) et éradiquer la matrice identitaire des differents peuples. Rappelons-nous la célèbre phrase de feu Thomas Sankara : « Les masses populaires en Europe ne sont pas opposés aux masses populaires en Afrique. Ceux qui veulent exploiter l’Afrique ce sont les mêmes qui exploitent L’Europe. Nous avons un ennemi commun ».

En conclusion, l’immigration redoutée par certains partis politiques cessera le jour où les causes seront traitées sans se limiter aux conséquences de manière démagogique.

“Black Panther : Wakanda Forever”, un combat intérieur

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ATTENTION : cet article contient des spoilers sur l’intrigue de Black Panther : Wakanda Forever

Tout vient à point à qui sait attendre. Après 4 ans d’absence, le second opus de Black Panther, intitulé Wakanda Forever, est en salles depuis le 9 novembre. D’entrée de jeu, l’on retrouve les différents ingrédients qui ont fait le succès du précédent blockbuster : une photographie aux petits oignons, un casting cinq étoiles (Angela Bassett, Lupita Nyong’o, Winston Duke …), une bande originale qui réunit plus de 40 artistes internationaux, même Rihanna, mais aussi une réflexion politique engagée et assumée. Bien que Chadwick Boseman, interprète de T’Challa, décédait en amont du tournage de Wakanda Forever, Ryan Coogler est parvenu, tout en subtilité, à poser une intrigue solide au cœur d’un Wakanda en deuil, dépourvu de son éternel protecteur. Mature et poignant, Wakanda Forever conte l’affrontement de deux royaumes aussi différents que similaires, dans un climat rythmé par le chagrin et la vengeance.

Processus de deuil

Ryan Coogler appuie où ça fait mal, il joue avec nos émotions, mais sait nous récompenser. Dès les premières séquences, le réalisateur pose le ton et nous projette à l’enterrement de T’Challa, emporté par la maladie. L’on se retrouve alors au milieu d’une cérémonie titanesque, bercée de pleurs et de chants traditionnels. Impuissants, nous voilà témoins d’un processus de deuil subi par les différents protagonistes. L’habile interprétation de Letitia Wright (Shuri), dépeint en princesse tourmentée par la mort de son frère qu’elle n’a pu sauvé, porte le long métrage de presque trois heures.

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Shuri lors de l’enterrement de T’Challa

A ses côtés, Angela Bassett (Reine Ramonda) émeut en mère dépossédée de son premier né, et désormais habitée par la constante crainte de perdre le seul enfant qui lui reste. Jouant de l’aspect monumental de ses décors, via une immersion dans les profondeurs sous-marines d’un royaume autrefois terrien, la narration parvient également à glisser la notion de deuil chez les Talokans, adversaires du Wakanda durant ce second volet, à travers l’histoire de leur charismatique roi Namor (Tenoch Huera).

Vers la vengeance et au-delà

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Namor, toi de Talokan

Sur fond de chantage, la guerre qui oppose la force hulkéenne des Talokans à la technologie de pointe des Wakandais offre l’occasion d’en prendre plein les yeux à force de délicieuses scènes de combats, extérieurs comme intérieurs. C’est notamment le cas Namor qui sombre dans les représailles après une tentative de négociation. De l’autre côté du ring, Shuri, ravagée par la mort de ses proches, laisse place à une soif de vengeance. Désormais porteuse du costume de son frère, nous assistons, à notre grand dam, à la résurrection d’un Black Panther dénué de sa noblesse originelle. Si l’on décèle d’avance l’issue du bras de fer entre ces deux personnages, Wakanda forever fait le choix de se focaliser sur leur cheminement émotionnel, où les héros, comme dans tout bon Marvel, finissent par se réconcilier avec leurs valeurs.  

Plus sérieux et intime dans le ton, Black Panther : Wakanda Forever ne se contente pas d’offrir le spectacle classique du super-héros. Ryan Coogler signe une suite délicate, qui parvient à séduire par les sentiments, en mettant l’accent sur des personnages d’une complexité émouvante.

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Recap : L’histoire du Wakanda

À l’occasion de la sortie de Black Panther : Wakanda Forever aujourd’hui, nous revenons sur l’histoire de ce pays emblématique de l’univers Marvel Studios.

Lagos, Nigeria, 2016 Une attaque terroriste fait vingt-six victimes, dont onze humanitaires du Wakanda. Face à ces événements, les Nations Unies font ratifier par 117 pays les accords de Sokovie, s’appuyant sur le désastre vécu par le territoire du même nom lors de l’affrontement entre Ultron et les Avengers de Tony Stark.

Le Wakanda est entraîné malgré lui dans ces problématiques à la mort du roi T’Chaka dans un attentat perpétré par le soldat de l’hiver, meilleur ami de Steve Rogers, Captain America.

Cette nouvelle tragédie lance la première apparition du Black Panther, T’Challa.

Le Wakanda est encore à ce moment perçu par le monde comme un petit pays loin du développement, de la technologie et de la politique internationale. Les accords vont entraîner la fin de cette isolation, en commençant par créer une scission au sein du groupe de superhéros. Au milieu d’une lutte entre deux groupes opposant l’Iron-Man, Tony Stark, au first Avenger Captain America intervient pour la première fois le prince africain bien décidé à venger son défunt père durant la Civil War. Sa cible : Bucky Barnes, ami de longue date du Cap et sujet d’expérimentation de l’Hydra, son ennemi de toujours.

Recap : L’histoire du Wakanda - Dora Milaje
Les Dora Milaje

Au terme d’une lutte acharnée marquée par de poignantes révélations concernant le soldat de l’hiver, la panthère noire obtiendra sa justice de manière bien surprenante avant de rentrer dans son pays natal pour y prendre officiellement la succession de son père. Et par conséquent, devenir officiellement le Black Panther. Pourtant tout ne sera pas de tout repos avec l’arrivée du cousin anonyme Eric Killmonger qui fera tout pour s’emparer du trône auquel il a droit de prétention.

La guerre au sein du Wakanda

L’avancement technologique du Wakanda est en passe d’entrer dans le champ de vision du monde avec le plan de Killmonger mais T’Challa aidé de sa sœur Shuri et des loyales et puissantes Dora Milaje finira par reprendre le contrôle de la situation, non sans poser une question importante au nouveau roi du Wakanda : Le pays doit-il rester dans son camouflage autarcique ou entrer dans la lumière pour venir soutenir le monde ?

Le Wakanda possède le vibranium. Un métal venu de l’espace le plus solide connu. C’est grâce à l’exploitation de ce minerai que le pays a créé sa supériorité technologique incontestable.

Si T’Chaka voulait maintenir ce système pour protéger ses sujets, son fils prend la décision d’ouvrir le pays pour un but plus grand.

La menace venue des étoiles

L’histoire du Wakanda Forever - Namor, le prince des mers
La menace venue des mers – Wakanda Forever

Pour illustrer la nécessité de la collaboration du Wakanda avec le monde, Thanos, le titan fou menace de réduire de moitié la population de l’univers pour créer un nouvel équilibre. Alors que les Avengers feront tout ce qui est en leur pouvoir pour l’arrêter, le point culminant de cette bataille se jouera à la frontière du Wakanda, entre l’armée du titan et celle du Wakanda, dernier rempart de la terre.

Durant cinq années (le Blip), le Wakanda vivra sans son roi, guidé par sa mère Ramonda, avant que le destin de l’univers ne se rejoue encore une fois. C’est dans cet ultime combat que le Wakanda reprendra sa contenance avec le retour de son roi pour combattre Thanos à nouveau.

Suite à la décision prise par T’Challa, les Dora Milaje opèrent hors du sol wakandais pour maintenir l’ordre et surtout aider un monde en reconstruction. C’est ici que reprend l’histoire du Wakanda dans Black Panther : Wakanda Forever, qui en plus d’être l’apogée de la 4ème phase du MCU est aussi un hommage vibrant au regretté Chadwick Boseman.

Le Wakanda aujourd’hui

L’histoire du Wakanda Forever - Ramonda fille de Lumumba
La reine Ramonda du Wakanda au sommet des Nations Unies

Aujourd’hui, le Wakanda traverse des heures difficiles, pleurant la perte de son jeune roi, T’Challa. Sa mère la reine Ramonda fait ce qu’elle peut pour protéger un pays qui semble fragilisé sur la scène internationale peu après avoir attiré le regard du monde entier. Un pays qui va devoir montrer unité, force, bravoure et honneur face aux menaces extérieures.

Retrouvez les premières phases du Marvel Cinematic Univers, l’incontournable Black Panther sur Disney+ mais surtout…

Black Panther : Wakanda Forever actuellement en achat digital !

C’est par ici !

WAKANDA FOREVER !

Notre histoire n’a pas commencé dans les chaînes

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Malcolm X a dit : « Notre histoire n’a pas commencé dans les chaînes. »

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Quel est le monde qu’ils ont créé ?

Un monde où les Africains n’ont rien inventé, où les Egyptiens n’étaient pas noirs, où l’Afrique n’a jamais rien apporté à la civilisation et n’a jamais eu d’histoire.

Quel est le monde qu’ils nous ont appris ?

Un monde où les Européens ont tout découvert et civilisé tout le monde, un monde où seuls les Européens ont fait de grandes choses et puis quand vient le temps de parler des peuples africains tout est résumé dans le chapitre « Esclavage et Colonisation »

histoire

Combien de temps allons-nous bouger avec ce monde ?

Combien de temps penserons-nous que ce monde est la réalité ?

Nous devons rejeter ce monde artificiel car ce monde n’existe pas et nous devons reprendre le monde de nos ancêtres et leur vision.

« Si on prenait l’expérience de l’esclavage et si on prenait le premier homme apparu en Afrique qui date d’il y a plus ou moins 200 000 ans et dans ces 202 022 ans on verrait qu’il représente un infinitésimal de notre histoire ;

Nous ne pouvons donc pas focaliser et enfermer notre histoire et notre image de peuple sur une part infinitésimale de notre histoire. »

Professeur Nioussere Philippe Omotunde.
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Nioussere Philippe Omotunde

En Afrique, il y avait de grandes civilisations : de grands royaumes, des empires et des cités- États avec leurs propres langues, traditions, organisations politiques, structures sociales, économies et systèmes de valeurs.

Nous avons vécu des temps de paix et de conflits.

Nous avons pratiqué nos spiritualités, la musique et les arts.

L’Egypte est pour nous une série de grandes civilisations qui ont existé en Afrique.

Pendant des milliers d’années, nous avons réalisé de magnifiques efforts dans les domaines des sciences, des mathématiques, de la technologie et des arts.​

L’Egypte est pour nous une série de grandes civilisations qui ont existé en Afrique. Pendant des milliers d’années, nous avons réalisé de magnifiques efforts dans les domaines des sciences, des mathématiques, de la technologie et des arts.​

histoire

Nous avons construit des villes, des forteresses, des pyramides en Egypte et au Soudan, des églises en pierre comme en Ethiopie, des murs comme ceux du Bénin quatre fois plus longs que la Grande Muraille de Chine.

Nous avons des réseaux commerciaux étendus entre nous et les peuples non africains.

Nous avons créé des bibliothèques comme celle d’Alexandrie en Égypte, la plus grande et la plus riche bibliothèque du monde antique et le principal centre culturel international de l’époque.

Des écoles et des universités comme celle de Tombouctou, l’une des villes les plus importantes du monde où se sont rencontrés savants, artistes et écrivains d’Afrique continentale et d’ailleurs.

Nous avons développé des systèmes d’écriture, d’agriculture et de navigation. On utilisait des barres de sel, la coquille de cauris, des poudres d’or, des pièces comme monnaie.

Nous avons développé de grands calendriers et des systèmes mathématiques et d’épargne comme l’Isusu du peuple Igbo et dans tout cela, il y a eu une grande résistance à l’esclavage et à la colonisation sur le continent.

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On pourrait citer l’empire du Mali, le royaume du Bénin, l’empire Songhaï et du Ghana, de Koush. On pourrait parler de l’homme le plus riche du monde Mansa Musa, le neuvième empereur de l’empire du Mali. Du scientifique et scribe Imhotep qui a pratiqué la médecine 2200 ans avant Hippocrate, en passant par Mansa Abubakari II, empereur de l’empire du Mali qui explora les limites de l’océan et avec ses marins maliens arriva en Amérique plus de 200 ans avant Christophe Colomb.

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Bref, on pourrait continuer longtemps car notre histoire n’est pas l’esclavage, c’est l’esclavage qui a retenu l’histoire de l’Afrique.

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https://www.nofi.media/2022/04/la-noix-de-kola/79551

Nous avons construit des villes, des forteresses, des pyramides en Egypte et au Soudan, des églises en pierre comme en Ethiopie, des murs comme ceux du Bénin quatre fois plus longs que la Grande Muraille de Chine. Nous avons des réseaux commerciaux étendus entre nous et les peuples non africains. Nous avons créé des bibliothèques comme celle d’Alexandrie en Égypte, la plus grande et la plus riche bibliothèque du monde antique et le principal centre culturel international de l’époque. Des écoles et des universités comme celle de Tombouctou, l’une des villes les plus importantes du monde où se sont rencontrés savants, artistes et écrivains d’Afrique continentale et d’ailleurs. Nous avons développé des systèmes d’écriture, d’agriculture et de navigation. On utilisait des barres de sel, la coquille de cauris, des poudres d’or, des pièces comme monnaie. Nous avons développé de grands calendriers et des systèmes mathématiques et d’épargne comme l’Isusu du peuple Igbo et dans tout cela, il y a eu une grande résistance à l’esclavage et à la colonisation sur le continent. On pourrait citer l’empire du Mali, le royaume du Bénin, l’empire Songhaï et du Ghana, de Koush. On pourrait parler de l’homme le plus riche du monde Mansa Musa, le neuvième empereur de l’empire du Mali. Du scientifique et scribe imHotep qui a pratiqué la médecine 2200 ans avant Hippocrate. Par Mansa Abubakari II, empereur de l’empire du Mali qui explora les limites de l’océan et avec ses marins maliens arriva en Amérique plus de 200 ans avant Christophe Colomb. Bref, on pourrait continuer longtemps car notre histoire n’est pas l’esclavage, c’est l’esclavage qui a retenu l’histoire de l’Afrique. Sarah Kamsu Références : https://youtu.be/8rKKGsnie9k​https://www.loc.gov/item/2016648822/ https://www.google.com/amp/s/face2faceafrica.com/article/way-before-columbus-ancient- malians-sailed-to-the-americas-in-1311/amp https://it.m.wikipedia.org/wiki/Imhotep https://www.nationalgeographic.org/encyclopedia/mansa-musa-musa-i-mali/ https://kids.britannica.com/kids/article/African-kingdoms/601910

Aimé Césaire : décryptage de la dé-civilisation par la Colonisation

Découvrez la vision d’Aimé Césaire sur la Colonisation et son impact sur le colonisateur. Nofi explore la manière dont la Colonisation a contribué à la dé-civilisation, influençant la pensée autour du colonialisme et de la négritude

Ce que vous ne saviez pas sur le Coca Cola : la noix de Kola

En 1886, John Pemberton, un pharmacien américain, a créé la formule native de Coca Cola. Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que l’un des ingrédients qu’il utilisait était la noix de kola.

La noix de cola est un merveilleux fruit du colatier, originaire des forêts tropicales d’Afrique de l’Ouest.

la noix de Kola
Noix de kola (Cola nitida)

Depuis des temps immémoriaux, dans cette région, la noix de cola est appréciée des riches et des pauvres, des hommes et des femmes, des pratiquants des religions traditionnelles, musulmans et chrétiens. C’est un symbole partagé qui a accompagné les mariages, les cérémonies, les funérailles, les pratiques religieuses, les accords commerciaux.

Ces noix sont très riches en caféine, l’équivalent de deux tasses de café. Ils ont un goût qui commence par être amer mais donne finalement une note sucrée et présente de nombreux avantages pour la santé.

A l’époque impériale, les caravaniers et voyageurs qui se lançaient dans la traversée du Sahara comprenaient les vertus médicinales de la noix et l’échangeaient volontiers contre de la poudre d’or.

la noix de Kola

En médecine traditionnelle, il est recommandé d’en mâcher un morceau après le déjeuner pour faciliter la digestion. C’est aussi un excellent inflammatoire et la caféine concentrée dans le fruit augmente les niveaux d’énergie et de concentration. Il est bénéfique pour tout le monde sauf les personnes allergiques aux noix, qui souffrent d’insomnie ou d’hypertension artérielle.

Dans le passé, les noix étaient également utilisées comme monnaie d’échange et comme teinture pour tissus. Puisqu’on croyait qu’il combattait aussi la lâcheté et rendait les hommes désireux de se battre, il était donné aux troupes sur les champs de bataille.​

Aujourd’hui, ils sont utilisés dans les mariages et ceux qui mâchent du cola ensemble montrent au monde qu’ils s’aiment et se soutiennent.

la noix de Kola

Dans la culture Igbo, au Nigéria, la noix de kola est appelée Oji, elle est considérée comme sacrée et est utilisée lors des prières et est considérée comme un moyen de communication entre les êtres vivants et spirituels, elle est considérée comme un cadeau de bienvenue, elle est souvent la première chose qui se présente aux invités. Cela signifie bénir et le briser marque le début de grands événements.

Dans le livre « Things Falls Apart« , l’auteur Chinua Achebe mentionne la consommation de noix de kola au moins 10 fois et montre la signification de « noix de kola » dans la culture Igbo avec une phrase « Celui qui apporte du cola apporte la vie »

Chinua Achebe était un romancier, poète et critique nigérian qui est considéré comme la figure dominante de la littérature africaine moderne.

En Occident, le cola a été popularisé au 19e siècle, les noix étaient expédiées par tonne vers l’Europe et les États-Unis, et servaient à fabriquer des boissons et des médicaments. John Pemberton, l’inventeur du Coca Cola, n’a été que l’un des derniers à essayer de l’utiliser dans ses composés. Il a combiné l’extrait de noix de kola avec du sucre et de l’eau pétillante pour créer la première recette de Coca-Cola, appelée « French Wine Coca« .

John Clifford Pemberton après la guerre civile.

Peu de temps après, la formule a été achetée par l’entrepreneur Asa Gribbs Candels qui a corrigé certains détails et, à l’aide d’une intense campagne de marketing, a donné vie à la boisson que nous connaissons aujourd’hui. De nos jours, la recette du Coca est un secret bien gardé. Mais on dit qu’il ne contient plus d’extrait de noix de kola et qu’il a été remplacé par des arômes artificiels.

Désormais, en buvant du Coca Cola, vous en saurez un peu plus sur son histoire. Le succès mondial de cette boisson devrait nous faire réfléchir, nous Africains, sur le fait que les outils des inventions de demain et aujourd’hui pourraient déjà être entre nos mains.

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Notes et références

« 1880 – 1889 da John S. Pemberton a Asa Candler.« , www.coca-colaitalia.it

« Kola Nut, the untold African story behind Coke and Pepsi« , thinkafrica.net, 4 avril 2019

Aujourd’hui, ils sont utilisés dans les mariages et ceux qui mâchent du cola ensemble montrent au monde qu’ils s’aiment et se soutiennent. Dans la culture Igbo, au Nigéria, la noix de kola est appelée Oji, elle est considérée comme sacrée et est utilisée lors des prières et est considérée comme un moyen de communication entre les êtres vivants et spirituels, elle est considérée comme un cadeau de bienvenue, elle est souvent la première chose qui se présente aux invités. Cela signifie bénir et le briser marque le début de grands événements. Dans le livre « Things Falls Apart », l’auteur Chinua Achebe mentionne la consommation de noix de kola au moins 10 fois et montre la signification de « noix de kola » dans la culture Igbo avec une phrase « Celui qui apporte du cola apporte la vie » En Occident, le cola a été popularisé au 19e siècle, les noix étaient expédiées par tonne vers l’Europe et les États-Unis, et servaient à fabriquer des boissons et des médicaments. John Pemberton, l’inventeur du Coca Cola, n’a été que l’un des derniers à essayer de l’utiliser dans ses composés. Il a combiné l’extrait de noix de kola avec du sucre et de l’eau pétillante pour créer la première recette de Coca-Cola, appelée « French Wine Coca ». Peu de temps après, la formule a été achetée par l’entrepreneur Asa Gribbs Candels qui a corrigé certains détails et, à l’aide d’une intense campagne de marketing, a donné vie à la boisson que nous connaissons aujourd’hui. De nos jours, la recette du Coca est un secret bien gardé. Mais on dit qu’il ne contient plus d’extrait de noix de kola et qu’il a été remplacé par des arômes artificiels. Désormais, en buvant du Coca Cola, vous en saurez un peu plus sur son histoire. Le succès mondial de cette boisson devrait nous faire réfléchir, nous Africains, sur le fait que les outils des inventions de demain et aujourd’hui pourraient déjà être entre nos mains. Sarah Kamsu

Ubuntu : une philosophie africaine

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L’Ubuntu est une philosophie d’Afrique australe basée sur la croyance selon laquelle un individu n’existe qu’à travers sa relation avec les autres, avec la communauté. Elle dérive de ce qu’on appelle le communalisme africain et qui a donné lieu à des traditions similaires comme le Consciencisme de Kwame Nkrumah ou la Maât des Egyptiens anciens.

L’archevêque Desmond Tutu, promoteur de l’Ubuntu

Le 26 décembre 2021 s’éteignait l’archevêque Desmond Tutu. Ce dernier était connu pour avoir popularisé dans le monde le concept d’Ubuntu. En 2008, au Sud-Soudan, lors d’une conférence sur l’Ubuntu, il déclarait:

« Un des adages dans notre pays est Ubuntu- l’essence d’être humain. L’Ubuntu traite particulièrement du fait que l’on ne peut pas exister en tant qu’être humain en isolation. Il traite de notre interconnexion. Tu ne peux pas être humain par toi seul et quand tu as cette qualité -Ubuntu- tu es réputé pour ta générosité. Nous nous voyons trop souvent comme de seuls individus, séparés les un des autres alors que l’on est connectés et que ce que l’on fait affecte le monde entier. Lorsque l’on fait du bien, cela se répand; c’est pour l’ensemble de l’humanité. »

Desmond Tutu

Littéralement, ubuntu, en zoulou signifie ‘le fait d’être humain’. Mais comme on l’a vu, cette humanité se différencie de celle dominante en Occident, illustrée par la citation de Descartes « je pense donc je suis ».

Ubuntu est associé à un certain nombre de qualités, comme l’hospitalité, l’honnêteté, l’humilité, le pardon, l’empathie, le respect ou la dignité humaine, etc. Une personne qui possède de l’Ubuntu ne se sent pas menacée par le succès d’un autre membre de la communauté. Au contraire, il partage la joie et les souffrances d’un autre membre de la communauté. Il en ressort qu’il se doit d’agir pour apaiser ces souffrances et que son humanité en est renforcée.

Après la libération de Nelson Mandela et la fin de l’apartheid en Afrique du Sud, Tutu fut l’un des avocats les plus visibles de la promotion de l’Ubuntu qui eût un rôle déterminant dans la fameuse Commission Vérité et Réconciliation qui vit l’amnistie de certains perpétrateurs de l’apartheid en échange de leur témoignage.

Dans son ouvrage No Future without Forgiveness, Tutu expliquait: « L’harmonie, l’amabilité, la communauté sont de grands biens. L’harmonie sociale est pour nous le plus grand bien. Tout ce qui subvertit ou fait diminuer ce qui est considéré comme bon est évité comme la peste. La colère, le ressentiment, l’envie de vengeance, même le succès à travers une compétitivité agressive sont nocifs pour ce qui est considéré comme bon. »

L’image de la nation arc-en-ciel utilisée par Tutu pour symboliser l’Afrique du Sud d’après l’apartheid est édifiante. Toutes les composantes, indifféremment de leur ethnie, de leur sexe et autres différences, doivent être traités avec la même humanité, avec égalité. Les sociétés d’Afrique australe enferment souvent les femmes et les hommes dans des stéréotypes de genre, stéréotypes complémentaires, mais ceux-ci se traduisent souvent, dans l’idéal, par un respect mutuel, une interdépendance, une humanité à travers l’autre. On peut le voir dans les institutions politiques historiques et traditionnelles de la région où un roi régnait avec le concours de sa reine-mère, avec comme exemple le roi Zwide et la reine-mère Ntabazi de Ndwandwe et leurs rivaux zulu Shaka et Nandi.

L’Ubuntu, un vestige du communalisme africain

Le premier président du Sénégal Léopold Sédar Senghor, s’exprimait au sujet des sociétés ‘noires’ et berbères ‘non-noires’ d’Afrique en les décrivant comme ‘communautaires’, c’est-à-dire basées sur l’activité générale du groupe, la solidarité en fonction du groupe, la communion des personnes.

Léopold Sédar Senghor

Il les opposait aux sociétés occidentales qui constituaient selon lui une assemblée d’individus, une société collectiviste qui mettrait davantage l’accent sur l’individu, ses besoins, son activité originale et ses besoins, avec la solidarité appliquée en fonction de ces derniers.

Kwame Nkrumah

La vision des sociétés traditionnelles akan du Ghana rappelle celle de l’Ubuntu en ce qu’elle prône l’harmonie dans une société humaniste qui considère les êtres humains sur un pied d’égalité et sur les valeurs morales qu’ils doivent honorer pour le bien de la communauté. Il s’agit là d’un autre vestige du communalisme africain. C’est sur cette vision que s’est basé Kwame Nkrumah pour élaborer sa philosophie du Consciencisme destinée à lutter contre les effets pervers du colonialisme et de l’impérialisme et les inégalités qu’ils avaient générés.

Cette vision est comparable au badenya des mandingues d’Afrique de l’Ouest chez qui on retrouvait traditionnellement une femme régnant à côté de l’homme comme chez les Akans.

En tant que concept social, le badenya transmet un sentiment de communauté, de solidarité sociale et d’intimité partagée qui est l’essence intersubjective de la société civile.

En tant que tel, badenya porte en lui une forte valeur morale ; le badenya implique une essence de « bonté » et de « justice » envers la collectivité familiale.

En Egypte pharaonique, on retrouve ce ‘communalisme africain’ qui est inclus dans le concept de Maât. On le voit à travers des exemples dans la littérature de cette culture. Ainsi, une femme nommée Ta Isis qui déclarait que celui qui agit pour l’autre agit aussi en conséquence pour lui-même et se décrivait comme:

« Une fille de son père
Généreuse de cadeaux envers ceux qui se se sont plaints de manquer de quoi que ce soit
de personnalité saine, de bonne disposition et grande d’amour avec tout le monde

Honnête avec le riche comme avec le pauvre
Une qui aide le vivant avec ses préceptes et le pauvre avec ce qu’elle possède. »

et Nakhtefmout, un prophète d’Amon qui disait par exemple dans une prière au dieu:

« Je t’ai offert Maât

Ce que j’abhorre est l’Isfet

J’étais une personne importante dans cette communauté

Un protecteur de sa famille

Qui s’est fait humble devant ses égaux

et devant le petit peuple

Par ce que je savais que le résultat de faire de bonnes choses

est un héritage que les enfants trouveront plus tard.

Contrairement à ce qui a été jusqu’à présent analysé pour le badenya ou l’ubuntu, la Maât inclut aussi une dimension guerrière nécessaire pour rétablir l’ordre, l’harmonie. Il était par exemple nécessaire dans le cadre de la Maât, pour des personnalités charismatiques de mettre fin à l’anarchie causée par la désunion du pays et à la déshumanisation entraînée par celles-ci.

Alors que chez les Mandingues c’est le fadenya qui était associé au conflit pour éventuellement améliorer la société, l’ubuntu n’a jusqu’à présent que peu été assimilé au conflit même pour rétablir l’harmonie.

Peut-on dire que les actions violentes de Nelson et de Winnie Mandela par exemple, comme celles, inclusives de Desmond Tutu, relevaient aussi de l’Ubuntu, dans une dimension guerrière trop souvent occultée?

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10 citations de Julius Nyerere dit le « Mwalimu »

En ce jour de 1999, l’un des plus grands hommes d’État d’Afrique, Julius Kambarage Nyerere, est décédé. Nyerere a été le premier président de la Tanzanie et précédemment du Tanganyika, de 1961 à sa retraite en 1985.

Largement connu sous le titre honorifique swahili « Mwalimu » (Professeur). Julius Nyerere est un véritable fils de l’Afrique, un panafricaniste, un nationaliste, un orateur charismatique, un penseur et un homme d’État africain. Partisan de l’unité africaine, Mwalimu était également un membre fondateur de l’Organisation de l’unité africaine.

Nofi lui rend hommage en nous rappelant les mots qu’il nous a laissés dans sa quête de la libération, de l’unification et du développement de l’Afrique.

Julius Nyerere
Julius Nyerere

Citations :

« Ceux qui reçoivent ce privilège ont donc le devoir de rendre le sacrifice que d’autres ont fait. Ils sont comme l’homme à qui l’on a donné toute la nourriture disponible dans un village affamé afin qu’il ait la force de ramener des provisions d’un endroit éloigné« .

Sur l’enseignement supérieur, 1960.

Le nationalisme africain est dénué de sens, dangereux, anachronique, s’il n’est pas, en même temps, un panafricanisme« .

Cité dans le Pan-Africanisme de Rupert Emerson, 2009.

« Au Tanganyika, nous croyons que seuls des hommes mauvais, sans Dieu, feraient de la couleur de la peau d’un homme le critère pour lui accorder des droits civils« .

S’adressant au gouverneur britannique, le général Richard Gordon Turnbull, avant de prendre le poste de premier ministre en 1960.
Julius Nyerere
Julius Nyerere

« La démocratie n’est pas une bouteille de Coca-Cola que l’on peut importer. La démocratie doit se développer en fonction de chaque pays« .

Juin 1991 à Rio de Janeiro, Brésil.

« Sans unité, il n’y a pas d’avenir pour l’Afrique« .

« Aucune nation n’a le droit de prendre des décisions pour une autre nation ; aucun peuple pour un autre peuple« .

Extrait du discours « A Peaceful New Year », Tanzanie, janvier 1968.
Julius Nyerere
Julius Nyerere

« Un homme se développe lui-même lorsqu’il cultive ou gagne suffisamment pour assurer des conditions décentes pour lui-même et sa famille ; il ne se développe pas si quelqu’un lui donne ces choses« .

Extrait du livre Uhuru na Maendeleo (Liberté et développement), 1973.

« L’unité ne nous rendra pas riches, mais elle peut rendre difficile le mépris et l’humiliation de l’Afrique et des peuples africains« .

Discours prononcé à Accra, Ghana, le 6 mars 1997.

« Le capitalisme signifie que les masses travailleront, et que quelques personnes – qui peuvent ne pas travailler du tout – bénéficieront de ce travail. Ces quelques personnes s’assiéront à un banquet, et les masses mangeront ce qui restera« .

Extrait d’un discours écrit et prononcé le 2 janvier 1973 à Khartoum.

« Nous avons parlé et agi comme si, si on nous donnait la possibilité de nous gouverner nous-mêmes, nous allions rapidement créer des utopies. Au lieu de cela, l’injustice, voire la tyrannie, est endémique« .

Comme cité dans The Africans de David Lamb, New York 1985.
Julius Nyerere

Notes et références

Cet article est la traduction de « 10 quotes from Julius ‘Mwalimu’ Nyerere« , publié le 14 octobre 2015 sur thisisafrica.me

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L’empire ashanti

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Le peuple ashanti (ou asante) vit principalement dans l’actuel Ghana. Il est lui-même un sous-groupe du peuple akan, qui comprend les Agni, Baoulé, Nzema, Fante, Akwapem, etc. de Côte d’Ivoire et du Ghana.

Discours du « Roi des rois » Hailé Sélassié à la Société des Nations

Le 30 juin 1936, Haïlé Sélassié Ier prononçait un discours, à la tribune de la Société des Nations, afin de dénoncer le viol de ses frontières impériales ainsi que la rupture unilatérale de l’engagement de l’Italie à ne pas agresser la plus vielle maison royale du monde. L’Italie fasciste de son coté, rétorqua de manière mensongère qu’elle était dans l’obligation de faire la guerre à l’Ethiopie car celle-ci avait, soit-disant, développé un esprit belliqueux et agressif. Voici le discours poignant que tint le Negusä Nägäst (Roi des rois) à Genève.

6 arguments qui prouvent que le premier homme était d’origine africaine

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L’origine africaine récente des humains modernes, fréquemment surnommée la théorie « Out of Africa« , est le modèle le plus largement accepté décrivant l’origine géographique et les premières migrations de l’humanité. Cette théorie affirme que l’homme a d’abord évolué en Afrique et que la majeure partie du temps passé par l’homme sur terre s’est déroulée sur ce continent.

Voici six raisons pour lesquelles les scientifiques pensent que l’homme est originaire d’Afrique et pourquoi ils ont abandonné l’idée que nous avons évolué séparément et indépendamment dans différentes parties du monde.

La nature ne frappe pas deux fois

premier homme
Crâne reconstitué de l’Homme de Florisbad, un Homo sapiens trouvé en 1932 en Afrique du Sud, daté d’environ 260 000 ans en 1996

Il existe deux théories de l’origine humaine : le monogénisme et le polygénisme. La théorie monogénique, que l’on appelle aujourd’hui la « théorie de l’origine africaine de l’Homme moderne« , affirme qu’il n’existe qu’une seule source pour l’humanité ; l’homme est né à un endroit mais a évolué différemment en raison des conditions climatiques auxquelles il a été exposé.

La théorie polygénique, ou origine multirégionale de l’homme moderne, prétend que l’homme a plusieurs lieux d’origine, ce qui expliquerait les différences physiologiques entre les races. Les adeptes de cette théorie pensent que l’homme est né en Afrique, en Europe et en Asie, et qu’il n’y a pas eu d’évolution ou de développement climatique.

Le Dr Cheikh Anta Diop, historien, anthropologue et physicien de renommée mondiale, affirme que l’une des raisons importantes pour lesquelles la théorie polygénique est erronée est que Mère Nature ne frappe jamais deux fois ; elle ne crée pas deux fois le même être.

Les plus anciens fossiles humains sont trouvés en Afrique

premier homme
Homo sapiens idaltu

Selon Diop, les fossiles des premiers humains qui vivaient il y a entre 6 millions et 2 millions d’années proviennent entièrement d’Afrique, et aucun fossile de ce type n’a été trouvé ailleurs dans le monde. De plus, les fossiles trouvés en dehors de l’Afrique sont beaucoup plus récents.

Le numéro de février 2008 de National Geographic News indique que les études génétiques et les preuves fossiles montrent que les humains modernes sont nés en Afrique il y a environ 250 000 ans. Des restes d’Homo sapiens idaltu trouvés sur le site d’Awash en Ethiopie, vivaient il y a environ 160 000 ans. C’est le plus ancien humain moderne connu et il est classé comme une sous-espèce éteinte.

Les Africains ont l’ADN le plus ancien

premier homme

Deux parties du génome humain se sont révélées utiles pour déchiffrer l’histoire de l’humanité : l’ADN mitochondrial et le chromosome Y. Ce sont les deux seules parties du génome humain qui ont été identifiées comme étant les plus anciennes. Ce sont les deux seules parties du génome qui ne sont pas brassées par les mécanismes de l’évolution qui génèrent la diversité à chaque génération. Au contraire, ces éléments sont transmis intacts.

Selon l’hypothèse de l’origine africaine de l’Homme moderne, toutes les personnes vivant aujourd’hui ont hérité des mêmes mitochondries d’une femme qui vivait en Afrique il y a environ 160 000 ans. Elle a été nommée Eve mitochondriale. Tous les hommes vivant aujourd’hui ont hérité de leurs chromosomes Y d’un homme qui a vécu il y a 140 000 à 500 000 ans, probablement en Afrique. Cet homme est connu sous le nom d’Adam chromosomique Y.

Les Africains ont l’ADN le plus diversifié

premier homme

Une étude réalisée en mai 2002 par des chercheurs du département d’écologie et d’évolution de l’université de Chicago a examiné trois groupes de personnes, les Africains, les Européens et les Asiatiques. Les chercheurs ont constaté une plus grande diversité génétique chez les Africains que chez les Eurasiens, et que la diversité génétique des Eurasiens est en grande partie un sous-ensemble de celle des Africains. Comme il n’existe pas d’autre centre de diversité génétique similaire en dehors de l’Afrique, les preuves génétiques appuient le modèle de l’origine africaine de l’Homme moderne.

Une autre étude réalisée en juillet 200 par l’université de Cambridge, en Angleterre, a révélé que la variation génétique la plus faible se trouvait dans les populations anciennes d’Amérique du Sud et d’Australie, les deux principales régions habitées les plus éloignées de l’Afrique.

Andrea Manica, responsable de l’équipe, a conclu :

« Plus on s’éloigne du centre de diversité où l’on a commencé, moins on a de diversité. »

L’étude situe les racines originelles de l’homme moderne dans le centre-sud de l’Afrique. Au milieu de cette région se trouve la vallée du Grand Rift, souvent appelée le « berceau de l’humanité ».

Modèles de migration

premier homme

Le projet génographique présenté sur le site web du National Geographic indique que lorsque les humains se sont aventurés pour la première fois hors d’Afrique il y a quelque 60 000 ans, ils ont laissé des empreintes génétiques encore visibles aujourd’hui.

En cartographiant l’apparition et la fréquence des marqueurs génétiques chez les personnes modernes, les chercheurs peuvent se faire une idée de quand et où les anciens humains se sont déplacés dans le monde. Ces grandes migrations ont finalement conduit les descendants d’un petit groupe d’Africains à occuper les régions les plus éloignées de la Terre.

Les premiers peuples à coloniser la masse continentale eurasienne l’ont probablement fait à travers le détroit de Bab-al-Mandab qui sépare l’actuel Yémen de Djibouti. Ces premiers habitants des plages se sont rapidement développés le long de la côte jusqu’en Inde, et ont atteint l’Asie du Sud-Est et l’Australie il y a 50 000 ans.

Le premier grand voyage de l’humanité au-delà de l’Afrique a conduit les Africains jusqu’à l’autre bout du monde.

Un scientifique chinois prouve que les premiers Chinois étaient des Africains

premier homme

En 2005, un spécialiste chinois de l’ADN, Jin Li, à la tête d’une équipe de scientifiques chinois et autres de l’université du Texas à Houston, a prouvé par des tests d’ADN que les premiers habitants de la Chine étaient effectivement des Africains noirs, qui ont migré à travers l’Asie en direction du sud-est avant de se diriger vers le nord dans ce qui est aujourd’hui la Chine.

Cette découverte remet en question l’opinion de longue date des paléontologues chinois, fondée sur des preuves fossiles, selon laquelle une branche est-asiatique de l’Homo erectus a évolué de manière indépendante vers l’Homo sapiens.

« Il est désormais possible de conclure que les humains modernes originaires d’Afrique constituent la majorité du pool génétique actuel en Asie de l’Est« , a déclaré Jin.

NOTES ET RÉFÉRENCES

Article traduit et initialement publié par le site atlantablackstar.comLire l’article original

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Joseph Bologne : le Chevalier de Saint-Georges

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L’histoire des peuples africains est si vaste et si spectaculaire qu’on ne sait pas par où commencer. Et ce n’est pas seulement l’histoire des nations, des royaumes et des communautés, mais aussi celle d’individus exceptionnels, de grands hommes et de grandes femmes. L’un des plus extraordinaires de ces individus nous vient de l’Europe du XVIIIe siècle, et il attire notre attention comme un puissant aimant. Il s’agit de Joseph Bologne, connu dans l’histoire sous le nom de Chevalier de Saint-Georges.

Portrait de Joseph Bologne de Saint-George. Éditeur : Thomas Bradshaw, Londres. « D’après une photo originale de l’Académie de M. H. Angelo.

Dans un essai intitulé « Le Chevalier de Saint-Georges« , Edward Scobie a documenté la vie de ce compositeur, chef d’orchestre, violoniste, épéiste, cavalier et soldat français, l’une des figures les plus remarquables du XVIIIe siècle. Ce fils d’une esclave africaine, Nanon, largement considérée comme la plus belle femme de l’île de la Guadeloupe, et d’un père membre d’une riche famille de la colonie française de la Guadeloupe, dans les Caraïbes, a réussi à se hisser au sommet de la société française.

Il s’est hissé au sommet de la société française grâce à sa maîtrise de l’escrime et à son génie pour la musique classique européenne. Sa carrière diversifiée est immortalisée dans le célèbre portrait peint en 1787 par l’artiste américain Mather Brown à Londres. Dans ce portrait, Saint-Georges est habillé pour un concert mais tient une épée à la place de la baguette d’un chef d’orchestre.

Né un joue de Noël

Joseph Bologne, qui allait devenir le Chevalier de Saint-Georges, est né le jour de Noël 1745 et s’est installé en France en 1755. Malgré le statut de son père, l’héritage africain de Saint-Georges le rendait inéligible à la noblesse et à ses titres selon la loi française. Il finit par prendre les titres, légalement ou non. C’était l’époque des Lumières en France et pourtant, des philosophes comme Voltaire faisaient partie de ceux qui soutenaient que les Africains étaient génétiquement inférieurs aux Européens.

Chevalier de Saint-Georges
Le jeune Saint-Georges en 1768, âgé de 22 ans. Les trois roses sur son revers sont un symbole maçonnique.

Un Code Noir restreignant et réglementant la vie des Africains, existait en France depuis le 17ème siècle. Il est indéniable qu’il était doué, mais ses talents innés ont été magnifiés par des efforts incessants, lui permettant non seulement d’être meilleur, mais surtout de surmonter la barrière raciale qui le plaçait dans la classe sociale méprisée des « Mulâtres » parce que son père était Blanc et sa mère Noire. Les mariages interraciaux sont officiellement interdits, mais certains se marient malgré l’interdiction.

En raison de la richesse et du statut de son père, Saint-Georges a bénéficié d’une éducation supérieure. À l’âge de 13 ans, il entre dans une académie d’escrime et un internat d’élite. Les matinées à l’académie étaient consacrées à des cours de mathématiques, d’histoire, de langues étrangères, de musique, de dessin et de danse. Les après-midis étaient consacrés à l’escrime. Un de ses camarades de classe a écrit que Saint-Georges était l’homme d’armes le plus extraordinaire jamais vu. Plus tard, on l’appellera « le dieu des armes« .

Il semblait exceller dans tout ce qui était athlétique. On le voyait souvent traverser la Seine à la nage avec un seul bras, et en patinage, son habileté dépassait celle de tous les autres. Quant au pistolet, il manquait rarement sa cible. En course à pied, il avait la réputation d’être l’un des meilleurs coureurs de toute l’Europe.

En plus de ses talents d’athlète, Saint-Georges était également un excellent danseur. En effet, en matière de musique, et malgré les barrières raciales, Saint-Georges maîtrise rapidement le clavecin et le violon, et compose une sonate pour flûte et harpe. Il est devenu l’un des premiers compositeurs français de quatuors à cordes. On a fait grand cas de la réputation de Don Juan Noir de Saint-Georges. Saint-Georges a eu au moins une relation amoureuse sérieuse, mais les attitudes raciales l’ont empêché d’épouser quelqu’un de son niveau social.

Chevalier de Saint-Georges
Chevalier de St-Georges par l’Abbé Alexandre-Auguste Robineau

En 1778, Saint-Georges avait atteint son apogée professionnelle en tant que compositeur. Il a publié deux symphonies concertantes en 1776 et deux autres en 1778. En 1777, il a écrit trois concertos pour violon et six quatuors à cordes. Certains appellent Saint-Georges le Mozart noir. Au début de 1779, Saint-Georges commence à jouer de la musique avec la reine Marie-Antoniette à Versailles, à sa demande. Il est également l’un des premiers Noirs maçons de France.

Les voyages de Saint-Georges en Angleterre lui font découvrir le mouvement anti-esclavagiste. Il finit par participer à la fondation d’un groupe français appelé la Société des amis des noirs. Le soutien de Saint-Georges à la libération des Africains réduits en esclavage était bien connu en Angleterre, et était sans doute suffisamment irritant pour justifier les tentatives d’assassinat du cartel des esclaves britannique.

En septembre 1791, une délégation de Noirs demande à l’Assemblée nationale française de l’autoriser à se battre pour défendre la Révolution et ses idéaux égalitaires. L’Assemblée approuve la création d’un corps composé principalement de Noirs, avec 800 fantassins et 200 cavaliers. Saint-Georges en est nommé colonel. Son nom officiel est légion franche de cavalerie des Américains, mais elle est bientôt connue de tous sous le nom de Légion Saint-Georges.

Le colonel choisit son ami et protégé, Alexandre Dumas, comme lieutenant-colonel. Comme son colonel, il était le fils d’un aristocrate français et d’une femme africaine asservie. Il eut ensuite un fils, également nommé Alexandre Dumas, qui devint célèbre en tant qu’auteur des Trois Mousquetaires, du Comte de Monte Cristo et de L’Homme au masque de fer.

Chevalier de Saint-Georges
St. Georges soutenu par « Mlle » d’Éon boxant avec le Col. Hanger et le Prince de Galles.

Saint-Georges a vécu seul dans un petit appartement à Paris pendant les deux dernières années de sa vie. À la fin du printemps 1799, une infection de la vessie non traitée le rendit faible et fiévreux. Il meurt le 10 juin 1799 (l’année de la naissance d’Alexandre Pouchkine). Les journaux ont célébré sa mémoire avec respect et émotion. Depuis 1912, une rue de la Guadeloupe porte son nom. En décembre 2001, le conseil municipal de Paris a voté le changement de nom d’une rue parisienne de la rue Richepance en rue du Chevalier de Saint-George.

Notes et références

*Runoko Rashidi est un historien réputé, un globe-trotter et l’auteur ou l’éditeur de plusieurs livres. Parmi ses ouvrages les plus récents, citons Black Star : The African Presence in Early Europe, en 2012, et African Star over Asia, en 2013.

Article traduit et initialement publié par le site atlantablackstar.comLire l’article original

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Le 29 juillet 1987, Thomas Sankara, alors Président du Conseil national révolutionnaire du Burkina Faso, panafricaniste et tiers-mondiste devant l’éternel, assiste à Addis-Abeba aux travaux de la 25° Conférence au sommet des pays membres de l’OUA. Il y délivrera un discours mémorable sur la dette imposée aux États africains.

Pub, séries, cinéma : le compromis Noir

Pub, séries, cinéma : le compromis Noir

Par Kris Osare – La représentativité des personnes noires dans le paysage audiovisuel en occident a été l’objet de débats passionnés sur les réseaux sociaux, à la radio, et en télévision. Jusqu’à questionner le gouvernement français sur la place de la diversité et comment participer à plus d’égalité. Les époques nous ont montrés des évolutions importantes dans la forme, mais le sujet soulève de vraies interrogations sur le fond. Il ne s’agit pas de nier les avancées, se plaindre et de quémander d’exister dans l’univers de l’audiovisuel en France, mais de faire un constat sur la manière dont on y fait une place aux noirs à travers les publicités, les séries et le cinéma.

Peut-on s’enorgueillir si la manière de façonner la perception générale envers les personnes noires semble orientée ? Il suffit d’analyser de près l’utilisation et le positionnement des noirs à travers le story telling des marques ou des scénaristes sous la direction des grosses productions cinématographiques. Restons-en aux faits.

Pub : genre et mixité

Les marques nommées ci-dessous utilisent des profils très précis qu’on retrouve de plus en plus dans de nombreuses publicités. Abritel : femme noire lesbienne. Tinder : Homme noir Drag Queen. Peugeot E-208 Like : Famille mixte avec un père noir et une mère blanche, qui reçoivent leur fille métisse avec le gendre blanc. De nombreuses publicités font ce genre de parallèle, ce qui n’est sans aucun doute pas le fruit du hasard.

Série Netflix : rôle de second plan et symbolique

Prenons l’exemple de la série de fiction Netflix « Sandman », N°1 des séries à l’été 2022 où un nombre important de personnages noirs apparaissent, ce qui est assez rare pour une série. Le personnage principal, un caucasien à la tête d’un royaume a pour assistante Lucienne, une femme noire au crâne rasé avec un style vestimentaire masculin, sa fidèle et loyale conseillère.

Autre scène avec une femme noire gisant dans son lit de mort avec un air de toxicomane, Rachel, est la partenaire amoureuse d’une des femmes blanches ayant un des rôles principaux. Sur le chemin du héros du film, on aperçoit une femme noire emprisonnée répondant au nom de Nada qui lui demande de lui pardonner. Et il lui répond en la faisant savoir, qu’après 10 000 ans d’enfermement, il n’est pas prêt de la pardonner. Dans le regard de Nada en pleine hallucination, ce même héros est vu sous l’apparence d’un jeune homme noir avec des dreadlocks.

Dans un épisode au royaume de l’enfer gouverné par une femme blanche, le bras droit est Mazikeen de Lillim, une femme noire au visage partiellement brûlé coiffée de dreadlocks. Dans un autre épisode, un des personnages représentant le méchant, le Corinthien, est un homme blanc qui séduit un jeune homme noir et a des rapports charnels avec lui.

Dans une autre scène, un homme blanc mentalement déséquilibré et diabolique est dépanné par une femme noire pour l’emmener en voiture à sa destination. En discutant avec lui, elle se rend compte au fur et à mesure avec qui elle a affaire et se sent prise au piège, dans le rôle de victime. Il finit par l’épargner car elle a coopéré pour l’emmener à son objectif et poursuit sa route. Le roi des rêves et des cauchemars, Sandman, personnage principal, a une sœur parmi ses sœurs qui représente la reine de la mort, une femme noire portant une croix d’ankh au cou.

Que dire de l’homme noir dominé par sa femme asiatique castratrice, Gary, qui finit par commettre un adultère avec … un homme blanc. Avec des dreadlocks aux couleurs LGBT, Rose Walker est la jeune demoiselle noire incarnant un problème majeur que doit résoudre le personnage principal. Cette série est un exemple très significatif de la volonté de mettre en scène des personnages noirs correspondant à des profils assez précis.

Séries documentaires : tri sélectif

Force est de constater que dès qu’un noir ou une noire à succès est mis en lumière, c’est étrangement toujours celui ou celle qui est en couple avec un caucasien ou une caucasienne. Comme pour signifier l’indissociable réussite. Par ailleurs, hors contexte, il y a de quoi s’interroger sur le président américain métisse, qu’on qualifie toujours automatiquement de 1 er président noir. Serait- il aussi apprécié et médiatisé par les européens s’il était de lignée 100% noire ? La question se pose.

Sans émettre de jugement de valeur, on peut légitimement se demander pourquoi les personnes noires ne sont représentées que lorsqu’elles doivent être adossées à une catégorie de persona. Est-ce une volonté délibérée d’enfermer ces personnes dans une case dans l’esprit du téléspectateur ? Montrer qu’être noir, c’est forcément appartenir à un genre ? ou une profession ? ou autre critère stéréotypé ou de subordination choisi ?

La télévision présente systématiquement des couples mixtes quand il s’agit d’inclure une personne noire en scène, comme s’il était inconcevable d’exposer le « black love » sur la place publique dans le récit. La famille noire épanouie est aux abonnés absents dans l’imaginaire collectif. Ce qui influence inconsciemment le public dans sa perception. C’est de cette manière qu’on renforce la perception des personnes qui n’ont jamais côtoyés de noirs ou ceux qui les côtoient sans chercher à les connaître réellement et se nourrissent d’à priori. Et sans aucun doute, influence même la perception des noirs entre eux. L’image qu’on finit par entretenir est celle de l’homme noir infidèle, jamais positionné dans un rôle de pouvoir, incapable de construire un couple ou une famille solide et durable avec ses semblables, qui a besoin de ceux qui ne sont pas noirs pour s’élever ou réussir ce qu’il entreprend. C’est l’image de femmes noirs soumises, victimes, sources de fantasmes de genres et issues de familles déstructurées.

C’est la démonstration du cheval de Troie dans le subconscient du public via le paysage audiovisuel. Les personnes noires voulaient plus de représentativité, ils sont servis. Disons plutôt de toute évidence, qu’on se sert d’eux pour les placer dans des cases tout en donnant satisfaction aux quotas de diversité et étouffer le débat. Si on veut être honnête, les personnes noires ont plutôt intérêt à tout attendre d’eux-mêmes en créant leurs propres récits, leurs productions audiovisuelles et leurs supports de communication afin d’exprimer avec justesse ce qu’elles sont pleinement dans leur pluralité, leur culture et leur histoire.

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