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Hommage à un héros africain : 10 citations de Thomas Sankara

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Le 15 octobre, l’Afrique a perdu l’un de ses fils les plus illustres, Thomas Sankara, assassiné en 1987. Sankara, capitaine militaire, révolutionnaire marxiste et panafricaniste, a dirigé le Burkina Faso de 1983 à 1987. Nofi vous propose dix de ces citations les plus mémorables.

Véritable humaniste, panafricaniste fervent, révolutionnaire emblématique, Sankara était sans conteste un pilier anti-impérialiste et un défenseur des droits des femmes. Son héritage continue d’inspirer toute une génération et il reste l’un des leaders africains les plus extraordinaires et charismatiques, qui croyait fermement à l’unité africaine, à la lutte de libération de l’Afrique et à sa liberté sociale et économique.

Thomas Sankara

Le capitaine Sankara a dirigé le Burkina Faso d’août 1983 à son assassinat en 1987. En quatre ans, il a transformé le pays, qui était un pays pauvre, dépendant de l’aide étrangère, en une nation économiquement indépendante et socialement progressiste.

Nous célébrons l’héritage de l’un des héros de l’Afrique et nous nous souvenons des mots qu’il nous a laissés dans sa quête de la libération, de l’unification et du développement de l’Afrique.

Citations :

« On peut tuer un homme mais pas des idées »

« La dette sous sa forme actuelle est une reconquête savamment organisée de l’Afrique, pour que sa croissance et son développement obéissent à des paliers, à des normes, qui nous sont totalement étrangers. Faisant en sorte que chacun de nous devienne l’esclave financier, c’est-à-dire l’esclave tout court, de ceux qui ont eu l’opportunité, la ruse, la fourberie de placer des fonds chez nous avec l’obligation de rembourser. »

Sommet de l’OUA, 1987.

« Vous ne pouvez pas accomplir des changements fondamentaux sans une certaine dose de folie. Dans ce cas précis, cela vient de l’anticonformisme, du courage de tourner le dos aux vieilles formules, du courage d’inventer le futur. Il a fallu les fous d’hier pour que nous soyons capables d’agir avec une extrême clarté aujourd’hui. Je veux être un de ces fous. Nous devons inventer le futur. »

Entretien avec le journaliste suisse Jean-Philippe Rapp, 1985

« La patrie ou la mort, nous vaincrons. »

« Notre pays produit suffisamment pour nous nourrir tous. Hélas, faute d’organisation, nous sommes obligés de mendier l’aide alimentaire. C’est cette aide qui inculque dans nos esprits l’attitude de mendiants »

Extrait de Thomas Sankara parle : la révolution du Burkina Faso,1983

« Ceux qui nous ont prêté de l’argent, ce sont eux qui nous ont colonisés. »

« L’inégalité ne peut être supprimée que par l’établissement d’une nouvelle société, où les hommes et les femmes jouiront de droits égaux… Ainsi, la condition de la femme ne s’améliorera qu’avec l’élimination du système qui l’exploite »

Discours « La révolution ne peut triompher sans l’émancipation des femmes », Ouagadougou, Burkina Faso, commémoration de la Journée internationale de la femme, 8 mars 1987.

« La famille patriarcale fit son apparition, fondée sur la propriété unique et personnelle du père, devenu chef de famille. Au sein de cette famille, la femme était opprimée »

Commémoration de la Journée internationale de la femme, le 8 mars 1987

« La révolution et la libération des femmes vont de pair. Nous ne parlons pas de l’émancipation des femmes comme d’un acte de charité ou à cause d’un élan de compassion humaine. C’est une nécessité fondamentale pour le triomphe de la révolution. Les femmes soutiennent l’autre moitié du ciel »

Cité dans « Nous sommes les héritiers des révolutions du monde » : Lessons from Thomas Sankara, Akinyemi Adeseye, mai 2010

« La vraie émancipation de la femme, c’est celle qui responsabilise la femme. »

Notes et références

Interviews, discours, essais et livres sélectionnés.

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La loi nigériane fait de la tentative de suicide un crime

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La criminalisation du suicide concentre les efforts sur la punition, ce qui n’a pas d’effet dissuasif significatif.

Le suicide (Acte de se donner volontairement la mort) fait partie de l’histoire humaine depuis l’Antiquité. Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ 700 000 suicides ont lieu chaque année dans le monde. Pour chaque suicide accompli, il y a au moins 20 tentatives infructueuses.

Environ 79 % des suicides ont lieu dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, bien que les taux de suicide soient les plus élevés dans les pays à revenu élevé.

Dans pas moins de 20 pays, le suicide est un crime. Mais cela n’a jamais permis de l’éliminer. Les résultats des recherches montrent des réserves quant à savoir si les sanctions légales ou religieuses peuvent réellement servir à prévenir les suicides. Si les objections morales et religieuses au suicide peuvent réduire le comportement suicidaire, les sanctions légales n’ont pratiquement aucun effet perceptible. Par exemple, au Royaume-Uni, le taux de suicide n’a pas augmenté après sa dépénalisation.

Au Nigeria, la position juridique est que le suicide n’est pas un crime mais que la tentative de suicide l’est. La section 327 de la loi sur le code pénal (qui s’applique au sud du Nigeria) dispose que :

« Toute personne qui tente de se donner la mort est coupable d’un délit et est passible d’une peine d’emprisonnement d’un an. »

Section 327 de la loi sur le code pénal

De même, la section 231 du code pénal (applicable au nord du Nigeria) dispose que :

« Quiconque tente de se suicider et accomplit tout acte tendant à la commission d’un tel délit est passible d’une peine d’emprisonnement d’une durée pouvant aller jusqu’à un an ou d’une amende ou des deux. »

Section 231 du code pénal

Malgré la criminalisation des tentatives de suicide au Nigeria, le taux de suicide reste considérablement élevé, à 6,9 pour 100 000 habitants en 2019. Cela se traduit par environ 7 019 personnes par an. Le taux actuel est inférieur au taux mondial moyen de 9,0 pour 100 000. Bien que le taux de suicide en Afrique semble être inférieur à la moyenne mondiale, il reste préoccupant.

L’impact de la loi

L’impact de la criminalisation de la tentative de suicide est multiple.

Premièrement, elle transforme un être humain en détresse en un criminel. Des recherches ont montré qu’environ 90 % des personnes qui tentent de se suicider ont un problème de santé mentale. Une proportion considérable – 20,8 % à 35,8 % – de ces personnes souffrirait de dépression.

Deuxièmement, cela peut inciter la personne à faire une nouvelle tentative de suicide pour ne pas subir les conséquences juridiques.

Troisièmement, elle détourne l’attention de la société des soins et des traitements. Au lieu de cela, elle oriente les ressources vers la punition, dont il n’a pas été démontré qu’elle avait un effet dissuasif significatif.

Il faut dépénaliser le suicide

Il existe plusieurs bonnes raisons de dépénaliser de toute urgence la tentative de suicide au Nigeria.

Premièrement, il est incohérent de définir juridiquement comme un crime la tentative d’un acte qui n’en est pas un en soi.

Deuxièmement, la définition légale d’une tentative comprend l’intention, la préparation et la tentative proprement dite. Les mesures de dissuasion légales ne peuvent faire face à la détérioration du bien-être mental qu’à la dernière étape – la tentative de suicide. En revanche, les évaluations de la santé mentale peuvent facilement identifier les premiers stades de l’idéation suicidaire (intention) et de la préparation. En termes d’efficacité de la dissuasion, l’aide est préférable à la punition. Les recherches ont montré que la plupart des personnes qui tentent de se suicider souffrent de troubles mentaux et il serait manifestement injuste de punir les malades au lieu de les soigner.

Enfin, si la tentative de suicide n’était pas un crime, la stigmatisation qui y est associée disparaîtrait et les gens se sentiraient peut-être plus à même d’en parler et d’obtenir l’aide dont ils ont besoin.

La prévention du suicide

L’OMS a formulé des mesures qui peuvent être prises pour prévenir le suicide.

Tout d’abord, les gouvernements doivent prendre l’initiative d’établir des politiques. Le Parlement devrait dépénaliser les tentatives de suicide afin que les gens puissent se faire soigner. Le gouvernement de l’État de Lagos, via sa loi pénale de 2011, a déjà fait un pas en avant en prévoyant une ordonnance d’hospitalisation en cas de tentative de suicide.

Les gouvernements doivent également développer et mettre en œuvre des interventions préventives culturellement appropriées et fondées sur des preuves. Cela nécessite une vision avec des objectifs et un calendrier précis.

Les gouvernements comme les citoyens peuvent jouer un rôle en réduisant l’accès aux différents moyens de se suicider. Par exemple, il a été démontré que 30 % des suicides sont réalisés grâce à l’utilisation de pesticides.

Il faut également aider les jeunes à développer leur résilience personnelle : en développant des compétences de vie, en améliorant l’estime de soi, en développant des compétences de résolution de problèmes, en adoptant un optimisme réaliste et même en faisant appel à la spiritualité.

Les médias doivent rapporter les nouvelles relatives au suicide de manière responsable, ce qui contribuera à éviter les « suicides copieurs ». Il existe des lignes directrices pour un reportage responsable sur le suicide.

Au niveau de la famille et de l’individu, il est crucial de donner et de recevoir un soutien social (attention, écoute active, partage de mots encourageants) les uns des autres. Cela aidera les membres de la famille en détresse à faire face à l’adversité.

Enfin, l’identification précoce des personnes à risque (en particulier celles souffrant de troubles mentaux et ayant vécu des événements traumatisants récents) peut se traduire par un traitement rapide et le rétablissement du bien-être.

Notes et références

suicide tentative
Adegboyega Ogunwale, psychiatre consultant en chef à l’hôpital neuropsychiatrique d’Aro, à Abeokuta, et président du groupe d’intérêt sur les systèmes médico-légaux émergents de l’Association internationale des services de santé mentale médico-légale. Principaux domaines d’expertise : Psychiatrie légale, psychiatrie générale pour adultes, législation sur la santé mentale, droit médical et éthique.

Cet article est une traduction d’un article d’Adegboyega Ogunwale, maître de conférences, hôpital neuropsychiatrique, Aro, Abeokuta, publié dans de The Conversation sous une licence Creative Commons. Lire l’article original.

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[Ecrin Politique] La French Tech Guadeloupe

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Qui a dit que les Outre-mer étaient en retard en matière d’innovation technologique ? La French Tech Guadeloupe, fruit de l’initiative gouvernementale de soutien et de promotion des entreprises numériques, vient nous prouver le contraire !

French Tech

Lors de mon dernier séjour dans l’île, j’ai pu interviewer Kenny Chammougon (ingénieur terrtorial) et Éric Tessanne (créateur de la société « Avant-Garde Outre-mer » et conseiller en info-gérance informatique), les 2 co-présidents de l’association French Tech Guadeloupe, afin de mieux comprendre leur mission et leur engagement au service de la création et de la promotion des initiatives digitales des entrepreneurs ultramarins.

Initié en 2020 par le Ministère de l’Economie, ce dispositif de labélisation est une étape essentielle vers une économie digitale de laquelle pourrait profiter la Guadeloupe et les guadeloupéens. Cette belle dynamique est d’ailleurs favorisée par l’engouement pour les métiers du Numérique et de la High-Tech, mais également par la généralisation du télétravail.

French Tech

Pour cela, nos deux dénicheurs de talents mettent en réseau les porteurs de projets qui sont intéressés par les nouvelles technologies et l’innovation avec les ressources institutionnelles et financières nécessaires pour que leurs compétences puissent se transformer en succès commercial.

Et leur action est un succès puisqu’ils ont eu droit à la visite de Cedric O, le Secrétaire d’État chargé de la transition numérique et des communications électroniques, venu saluer cet espoir majeur pour le rebond économique de la Guadeloupe.

Reste maintenant à achever le déploiement du réseau Internet afin que tous les habitants de Guadeloupe, qu’ils résident à Pointe-à-Pitre ou dans les endroits les plus reculés de l’île, puissent bénéficier du très haut débit et de la fibre !

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Freda : un reflet de la société haïtienne, en salle le 13 octobre

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Acclamé par la critique et présenté au dernier Festival de Cannes, “Freda”, de Gessica Généus, sort en France ce 13 octobre.

Présenté dans la sélection « Un certain regard » lors du dernier Festival de Cannes, « Freda », de la réalisatrice haïtienne Gessica Généus, est parvenu à séduire les critiques. Brut et sans filtre, le film, tourné en créole, dépeint les quartiers pauvres de Port-au-Prince en Haïti avec une approche authentique. Entre rires, peur et pleurs, le spectateur est plongé dans le quotidien de Freda et ses proches, un quotidien rattrapé par la politique instable du pays, où chacun se demande s’il faut partir ou rester. 

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© Nour Films

Freda, une instabilité Politique 

Interprétée par Néhémie Bastien, Freda vit avec sa mère Janette, sa sœur Esther et son frère Moïse dans un quartier populaire de Port-au-Prince où ils tiennent une boutique de rue. Gessica Généus met admirablement en lumière le quotidien de cette famille coincée au milieu d’un chaos politique dans lequel manifestations de rue et balles perdues font rage. 

“Ce film permet de nous regarder en face. C’est un miroir de la société et de la politique haïtienne » explique la réalisatrice. Omniprésente au cours du long métrage, cette instabilité ne cesse de rattraper Freda tant dans sa vie personnelle que dans sa vie d’étudiante. En effet, plusieurs scènes montrant des débats houleux entre camarades de classes font référence à la corruption, la violence et autres tourments dont le pays fait face. Après que son petit-ami Yeshua a reçu une balle perdue durant son sommeil, Freda se retrouve alors face à un dilemme. Rester ou quitter le pays avec lui.

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La réalisation du long métrage s’est également effectuée dans un contexte d’insécurité, au sortir de trois mois de confinements, non liés à la pandémie mais à l’instabilité du pays. Gessica Généus, qui évoque la présence de tirs nourris lors du tournage de plusieurs scènes, salue les haïtiens qui sont restés pour protéger son équipe. 

“Un film de femmes”

Gessica Généus l’assume, “Freda” est aussi “un film de femmes, de femmes noires, de femmes noires haïtiennes”.  Ayant grandi dans une famille de femmes, elle dépeint des liens indestructibles accompagnés d’une solidarité à toute épreuve entre ses personnages féminins. A travers la notion de choix, la réalisatrice affiche également une résilience certaine qui émane de chacun d’elles. 

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Freda (Néhémie Bastien) et sa mère (Fabiola Remy) © Nour Films

Qu’il s’agisse de se blanchir la peau, d’assumer une grossesse non désirée ou encore de se marier à un homme riche pour pouvoir s’en sortir, les femmes que vous verrez à l’écran enchainent les décisions difficiles et font des sacrifices parce qu’elles l’ont tout simplement décidé. 

L’actrice Djanaïna François, qui joue le rôle d’Esther, la sœur de Freda, associe les choix de son personnage aux valeurs du féminisme. Esther est une jeune femme qui aime s’amuser et qui entretien des relations avec plusiers hommes. Djanaïna défend sa protagoniste en insistant sur le fait que la juger reviendrait à remettre en question les choix de sa propre vie, qui n’appartiennent qu’à elle. 

A travers Freda et sa famille, la réalisatrice mais aussi actrice et chanteuse Gessica Généus dresse le portrait d’un pays emporté dans un cycle gangréné par la violence et la corruption. Un pays où la douleur est tellement ancrée, que ses habitants ne sont pas capables d’être dans l’émoi. Mais il s’agit d’un film nécessaire où les haïtiens ont l’occasion de se regarder en face : “ils ne sont pas haïtiens, ils sont Haïti”.

Vous pouvez retrouver “Freda” en salle à partir du 13 octobre

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Chez « Merci Maman Fast Good »: vous mangerez comme à la maison!

Anne Sophie a 28 ans et gère depuis deux ans son restaurant Merci Maman. Jeune, dynamique, pleine d’énergie et de projets, elle partage avec Nofi une partie de son histoire d’entrepreneure.

Une femme d’action

Jeune, femme, noire, qui a grandi en Seine-Saint-Denis avec le toupet d’entreprendre à la hauteur de son ambition. J’ai parfois l’impression que je centralise du haut de mes 1m55 (et demi) un certain nombre de préjugés. Qu’il est dur de se faire accepter et de pouvoir crier à tout le monde cette ambition qui me berce. J’ai grandi avec l’idée qu’un jour je serais mon propre patron peu importe comment, et ce, quel que soit les personnes qui seraient prêtes à vivre cette aventure avec moi.

Merci Maman Fast Good
Anne Sophie, gérante du restaurant « Merci Maman Fast Good »

J’ai toujours su qu’au-delà de mon rôle de femme, je voulais exister pour mes idées, mes capacités et mes compétences. Peu importe le temps et les sacrifices je sais que j’y serais arrivé car j’ai été élevée pour être plus forte que tous les obstacles qui se mettent sur mon chemin.

« Ton premier mari c’est ton travail »

Enfin bon, je vous épargnerai les difficultés de l’entreprise ! Oui c’est dur, oui on pleure, oui certain matin impossible de se lever mais finalement je n’échangerais contre rien au monde la vie que j’ai aujourd’hui ! Viser haut est épuisant, plus que ça même, il faut être résiliente, endurante, et toujours en adéquation avec soi-même. Encore plus dans la culture africaine où on est éduqué dans l’esprit qu’il faut faire deux fois plus que les autres pour réussir. « Ton premier mari c’est ton travail » c’est ce que mon père me répétait. Alors j’ai fait des études. Sciences politiques. Commerce international, Marketing digital. J’ai voyagé, j’ai appris, j’ai travaillé. J’ai fini à la banque. Dans un grand groupe en CDI. Mes parents étaient heureux. Moi pas. J’ai besoin d’actions, de bouger, de découvrir, de tomber, de me relever d’apprendre. Alors, j’ai tout abandonné pour entreprendre. Aujourd’hui j’ai encore du mal à prendre conscience de tout ça. Mais c’est là !

Pourquoi « Merci Maman »?

C’est la question qui me revient souvent. Il est original paraît-il. Il fait sourire les mamans, agace les papas et donne des idées aux enfants. Pour moi il symbolise la reconnaissance que j’ai pour mes parents pour l’éducation, les valeurs et les principes qu’ils ont su me donner.

Merci Maman Fast Good

De base c’est parti d’une anecdote bête. Quand j’étais petite. J’avais pour obligation ( car à cette âge-là c’était une corvée) d’aider ma mère pour les tâches ménagères, chose que je trouvais injuste quand mes copines sonnaient à l’interphone pour que je vienne jouer avec elles . Il fallait que je reste aider maman. Je n’avais pas le droit de traîner et je ne comprenais vraiment pas pourquoi ! Moi je voulais m’amuser. À quoi ça me servait d’apprendre à cuire un poulet ?! C’est bien ce que je me demandais, jusqu’au jour où j’ai explosé ! Crise d’adolescence peut être. En tout cas, ma maman m’a simplement répondu : « Tu me remercieras un jour ». Du coup, Quand j’ai décidé de me lancer à mon compte j’ai trouvé amusant d’appeler mon resto merci maman.

« On ne remercie pas assez nos parents pour le bien qu’ils nous font »

Merci Maman

Bien sûr, quand on pense à un endroit chaleureux où bien manger on pense à la maison et aux petits plats de maman, qui sont synonymes de convivialité, partage et amour. Mais pour moi c’est bien plus que ça. C’est une phrase qu’on ne dit tous pas assez. On ne remercie pas assez nos parents pour le bien qu’ils nous font et on devrait avant qu’il ne soit trop tard.

« J’ai voulu plus qu’un resto ! J’ai voulu un lieu de vie »

Merci Maman Fast Good

Bref, j’ai 28 ans et des idées plein la tête ! Forte d’expériences diverses et formatrices en France comme à l’étranger j’ai travaillé pour de petites boites où j’ai souvent été la seule employée, ce qui m’a permis de développer ma polyvalence et ma passion pour l’entreprenariat en étant bien consciente de ses difficultés. J’ai ouvert un restaurant que je voulais à mon image. Non ! J’ai voulu plus qu’un resto ! J’ai voulu un lieu de vie. Un lieu où il fait bon vivre. Bonne musique, bonne bouffe good vibes. En fait, c’est un endroit dans lequel tous les jours, j’ai l’impression d’inviter chacun de mes clients à manger. Je veux qu’ils repartent heureux et repus. C’est comme à la maison et ça se ressent.

Merci Maman Fast Good
Les brunchs chez Merci Maman Fast Good!

Une communauté, des événements, des privatisations, de bons petits plats et une avalanche de sourires ! Plus besoin d’aller jusqu’à Paris pour avoir le gout, la qualité et l’ambiance, tout ça avec des prix raisonnables.

Merci Maman Fast Good

Le restaurant s’appelle Merci Maman, il est situé au 68 bis route de Roissy à Tremblay-en-France, on y mange de bons petits plats faits maison, avec amour et on repart le ventre rempli comme si on sortait de chez maman. !

Inta : @mercimamanfastgood

Facebook : @mercimamanfastgood

Snap : @mercimamanresto

La recette du succès des séries sénégalaises du Bouquet Africain

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Vous connaissiez « Game of Thrones », « Breaking Bad », ou « Stranger Things », ces séries américaines ont conquis le monde entier. Vous devrez désormais compter avec « Golden », « Maîtresse d’un homme marié » ou « Karma » !

Les séries sénégalaises ont conquis le monde

Depuis quelques années et l’arrivée de nouvelles offres télévisuelles, notamment le Bouquet Africain, les séries africaines se sont multipliées. Et particulièrement, les séries sénégalaises qui sont en pointe dans la production audiovisuelle en Afrique.

séries sénégalaises

Fortes de plusieurs millions de vues sur les réseaux sociaux, ces séries connaissent un véritable succès en Afrique francophone et dans la diaspora. Le public africain est très demandeur de fictions et tout particulièrement celles en provenance du « Pays de la Teranga ». L’engouement suscité par le feuilleton télévisé « Maîtresse d’un homme marié », disponible sur +D’AFRIQUE, le service de vidéo à la demande du Bouquet Africain, en est un parfait exemple. 

Avec plusieurs millions de téléspectateurs hebdomadaires, ce programme est une preuve, s’il en fallait, que les diffuseurs et autres financiers ont eu raison de prendre au sérieux l’appétence des Africains pour ces programmes venant combler un vide audiovisuel. Qu’il s’agisse du catalogue +D’AFRIQUE et la multiplicité de programmes qu’il propose, de la montée en puissance de la classe moyenne ou encore de l’essor du digital, il est heureux qu’il y ait de de plus en plus d’opportunités de développement pour la production audiovisuelle en Afrique francophone et notamment de la production « made in Sénégal ».

Des sujets qui reflètent la société sénégalaise d’aujourd’hui

séries sénégalaises

L’Afrique étant un continent émergent, il n’est donc pas étonnant des talents recevoir enfin leur part de lumière dans une diversité de contenus, de production alliant qualité et authenticité. Et c’est justement cela que Le Bouquet Africain propose à ses abonnés depuis 2008.

La créativité existe partout sur le continent, mais une vraie industrie est en train de voir le jour au Sénégal. Cette dernière aborde le petit écran avec une autre approche, un regard rivé vers l’intérieur. En outre, la plupart des séries sont réalisées en Wolof, à l’instar de « Maîtresse d’un homme marié » ou encore « Karma ». Bien que tournées et diffusées en wolof sur le compte de Marodi TV, ces séries sont disponibles en français sur la chaine A+ du Bouquet Africain, puis à la demande dans +D’AFRIQUE, de manière à permettre à ces contenus d’être consommés et appréciés par-delà la communauté sénégalaise.

Mais plus encore que de l’utilisation de langues locales, qui font la fierté culturelle de ces programmes; ce sont ces histoires emblématiques qui sont appréciées, produites par des Sénégalais avec toute la sensibilité qui les caractérise. Sexualité, vie de couple, jeunesse dakaroise, modernité et tradition; voilà un échantillon des thèmes abordés. Des sujets qui reflètent la société sénégalaise d’aujourd’hui. Une nouvelle génération de talents, qu’il s’agisse de scénaristes et de réalisateurs, a réussi à trouver les histoires et le format attractifs, qui diminuent d’autant l’engouement qu’il pouvait y avoir avec les télénovelas sud-américaines. S’abonner au Bouquet Africain et regarder ces séries, c’est une manière simple et ludique de soutenir l’industrie cinématographique sénégalaise.

Des modèles d’acceptation de soi et d’assurance

séries sénégalaises

La beauté africaine est également mise à l’honneur. Il est plaisant au visionnage de « Golden », « Maîtresse d’un homme marié » ou « Karma » de voir que ces séries ne suivent pas la norme privilégiant des femmes à la peau éclaircie. Marème Dial, par exemple, interprétée par la magnifique (et non moins charismatique) Khalima Gadji fait figure de modèle. Désormais, la femme noire est présentée dans toute sa beauté naturelle avec fierté et assurance. Les paradigmes évoluent grâce à ces modèles d’acceptation de soi et d’assurance.

Passer derrière ou devant la caméra et présenter sa vision de la société et du monde n’a pas toujours été une évidence. Comme l’indiquait l’historien sénégalais Cheikh Anta Diop :

« Ainsi l’impérialisme, tel le chasseur de la préhistoire, tue d’abord spirituellement et culturellement l’être, avant de chercher à l’éliminer physiquement. La négation de l’histoire et des réalisations intellectuelles des peuples africains noirs est le meurtre culturel, mental, qui a déjà précédé et préparé le génocide ici et là dans le monde. »

Des séries faites par des Africains, pour les Africains

séries sénégalaises

C’est donc avec résilience que les séries sénégalaises ont mis en avant des réalités sociales qui leurs sont propres. L’Afrique de la même manière que l’ensemble des peuples, a de nombreuses histoires à raconter au monde. Des histoires qui sont de moins en moins entachées par les regards extérieurs trop souvent teintés de clichés. Il était important qu’à travers ces séries, les Sénégalais et plus largement les populations africaines, content le quotidien du peuple à travers leurs prismes. En effet, les problématiques du continent, notamment sociétales, résonnent d’un écho particulier chez les téléspectateurs africains et de la diaspora qui se retrouvent dans ces séries.

Les séries africaines sont africaines parce qu’elles sont faites par des Africains et pour des Africains. C’est une manière efficace et essentielle de se réapproprier son histoire, sa langue, son vécu et son image.

Le Bouquet Africain est pionnier quant à la promotion et la diffusion de contenus africains. En cela, il participe à ce vent nouveau d’émancipation et de réappropriation de soi qui souffle sur le continent noir. Pour répondre à ces attentes, de grands diffuseurs panafricains tels que Le Bouquet Africain, disponible chez tous les opérateurs français, poursuivent leurs engagements en renforçant notamment leurs investissements dans la production de fictions. Et ça, nous ne pouvons que l’encourager !

Pour vous abonner, c’est ICI !!

Vos boucles prendront forme en Saison des pluies !

« Saison des Pluies » est une marque de cosmétique capillaire spécialisée dans la création de gammes à destination des cheveux bouclés, crépus, frisés et ondulés. Leurs soins ont pour objectif de magnifier toutes les boucles en leur apportant ce dont elles ont le plus besoin : l’hydratation !

La Saison des pluies débute en novembre

Emmanuelle Kapulumba, la fondatrice de la marque « Saison des Pluies » a fait de sa vieille passion son métier. Elle nous raconte comment et pourquoi, elle est revenue à ses premiers amours : prendre soin du cheveu. En effet, ce qui n’aurait pu rester qu’une occupation de jeunesse s’est avéré être sa destinée…

Saison des pluies

Comment avez-vous lancé votre projet ?

Emmanuelle Kapulumba

– Adolescente, j’apprends à me coiffer et je confectionne mes premières recettes naturelles pour prendre soin de mes cheveux, inspirée par les récits d’enfance de ma mère qui utilisait des huiles brutes comme soin de beauté. Je poursuis mon apprentissage de la coiffure en proposant à toutes les femmes de mon quartier qui recherchent un peu de folie capillaire une coupe gratuite pour le plaisir de coiffer. Les années passent et je poursuis ma passion en parallèle de mes études scientifiques. Je rencontre des femmes aux cheveux bouclés, crépus, frisés ou ondulés, et prends plaisir à échanger avec elles sur leurs soucis capillaires ainsi qu’à leur conseiller mes astuces naturelles pour en venir à bout.

Je débute une carrière d’ingénieure aéronautique tout en continuant à formuler pour moi et mes proches. Mais le désir de partager mes recettes est toujours là. C’est décidé, je crée en novembre 2020 Saison des Pluies pour sublimer les boucles dans toute leur diversité. »

Avec « So Wet Oh ! » vous n’aurez plus peur de l’humidité !

Nous connaissons toutes l’appréhension des frisotis lorsque l’humidité arrive. Cheveux qui gonflent, boucles déconstruites, coiffure HS… On est tentées de mettre une tonne de crème pour les discipliner, au péril de notre cheveu et de son hydratation.

« Saison des Pluies », la nouvelle marque française de soins capillaires sort « So Wet Oh ! », un leave-in hydratant sans rinçage qui promet une tenue parfaite. Le Graal pour les cheveux bouclés, crépus, frisés et ondulés !

Ce leave-in est le premier produit issu de la gamme So Wet Oh ! . Il a été formulé pour apporter au quotidien la bonne dose d’hydratation nécessaire. Sans ingrédients nocifs ou artificiels, il contient des actifs naturels anti-sécheresse et nourrissants qui hydratent la fibre capillaire et facilite le démêlage au quotidien pour rendre toutes les boucles magnifiques ! Une formule naturelle à 97%, qui conserve une texture légère, facile d’utilisation et qui pénètre rapidement le cheveu pour apporter une meilleure définition des boucles jour après jour.

Aux confins de la flore africaine    

C’est au cœur de l’Afrique du Sud que « Saison des Pluies » est allé puiser l’huile de melon du désert du Kalahari qui constitue l’ingrédient central de sa première gamme So Wet Oh ! Couplée à des actifs hydratants tels que l’inuline, le jus d’Aloe Vera et un complexe de protéines végétales, cette huile est utilisée depuis des générations par les populations locales, les Bushmen, tant pour nourrir la peau que les cheveux malmenés par le climat aride de la région. Économe en eau, sa production se révèle inoffensive pour l’écosystème dont il est issu.

Saison des pluies

« Pour nous, chaque boucle représente bien plus qu’une texture capillaire. Elles incarnent l’expression d’une affirmation de soi libre, joyeuse, indépendante et décomplexée au sein d’une communauté aux contours multiples qui transcendent les âges, les origines ou les genres. Ce en quoi nous croyons est ce qui nous rassemble. Plus qu’un style capillaire, c’est un état d’esprit. Un Curly state of mind » source: site « Saison des Pluies »

C’est au sein de cet écosystème unique que la marque recueille les principaux ingrédients de ses produits.

Une marque qui respecte votre beauté

Saison des pluies

Emmanuelle Kapulumba et son équipe ont pensé leur gamme afin qu’elle soit saine pour nos cheveux et pour l’environnement. Grâce à un produit naturel à plus de 90%, nos boucles peuvent bénéficier des bienfaits de la nature sans subir d’altération et sans provoquer d’impact écologique destructeur. Avec ses packagings au design soigné en PET 100% recyclé et 100% recyclable, « Saison des Pluies » se veut respectueuse de la beauté de notre cheveu et de l’environnement qui le permet.

Retrouvez la marque « Saison des Pluies » sur les réseaux :

Instagram : saison.des.pluies

Facebook : Saison des Pluies

Web : www.saisondespluies.com

Legacy Museum : de l’esclavage aux violences policières

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Le “Legacy Museum”, un musée en Alabama, expose une face sombre de l’histoire américaine de l’esclavage aux violences policières.

Legacy Museum, musée de l’héritage

Esclavage, ségrégation, surreprésentation des Afro-Américains en prison, violences policières… Un musée qui a ouvert ses portes le 1 octobre dans l’Etat de l’Alabama aux Etats-Unis trace un lien entre le passé raciste des Etats-Unis et les inégalités d’aujourd’hui. Le “Legacy Museum”, aboutissement d’un projet lancé en 2018, se situe dans un bâtiment de la ville de Montgomery, où étaient retenus des captifs africains avant d’être vendus comme esclaves. 

Avocat, militant et promoteur du musée, Bryan Stevenson explique à l’AFP qu’il s’agit d’un “musée de l’histoire des Etats-Unis, centré sur l’esclavage et ses conséquences (…) parce qu’aucune autre institution n’a autant formaté notre économie, notre politique, nos structures sociales et notre tepérament”. 

Toutefois, il pointe du doigt une histoire mal enseignée aux Etats-Unis : “beaucoup de gens ne savent pas que 12 millions de personnes ont été enlevées en Afrique et emmenées en Amérique, que deux millions sont mortes lors de la traversée…”.

Une exposition immersive 

Légende : ​​Handout Equal Justice Initiative / AFP

L’objectif premier du musée vise à pousser les Américains à s’engager dans la lutte contre les inégalités et à créer une “prise de conscience”. D’après Bryan Stevenson, il est tout aussi important de “toucher les cœurs » des visiteurs en plus de les informer. 

Inspiré de du musée de l’Holocauste à Berlin ou celui de l’Apartheid à Johannesburg, le “Legacy Museum” propose une visite “immersive”. Les visiteurs ont effectivement l’occasion d’”embarquer” à bord d’un navire traversant l’Atlantique pour témoigner des souffrances des futurs esclaves.

Une aile est dédiée aux milliers de victimes de lynchages survenus entre 1977 et 1950 tandis qu’un autre espace est consacré à l’esclavage et aux violences sexuelles. “L’humiliation de la ségrégation” longtemps présente dans le Sud des Etats-Unis ainsi que “l’incarcération massive et les violences policières” contre les Afro-Américains sont également au cœur de l’exposition. 

L’ouverture du “Legacy Museum” s’inscrit dans un travail de relecture du passé américain depuis le meurtre de l’Afro-Américain George Floyd par un policier blanc, en mai 2020.

Source :

AFP

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Papaye&Domino expertes en merveilles de seconde main

Nofi vous invite à découvrir Papaye&Domino, la boutique qui rend la seconde main chic et tendance, pour notre plus grand bonheur.

C’est durant le confinement 2020 que Papaye&Domino a vu le jour. Une période à laquelle les achats sur les plateformes de vente en ligne (notamment de vêtement de seconde main) ont explosé. Créée par des passionnées de mode, Papaye&Domino est en plus une histoire de famille réunissant mère et fille.

Deux femmes, deux générations, une passion commune

Deux générations réunies pour vous prouver que seconde main peut rimer avec élégance. D’un côté il y a Papaye, alias Monique, une sexagénaire dynamique douée de ses mains et d’une patience d’ange. Elle est capable de donner une seconde vie à toutes les pièces qui passent entre ses doigts expérimentés et les rendre comme neuves ! De l’autre, Domino, alias Maureen, une trentenaire qui est le véritable couteau suisse de la boutique. Deux femmes, mais une passion commune. Pour elles, le style n’est pas une question d’argent, mais de choix des bonnes pièces.

« Un vêtement déjà porté peut désormais avoir une seconde vie. Une pièce d’une ancienne collection, une pièce vintage ou une iconique peut être trouvée chez Papaye&Domino. Nous sélectionnons chaque article en fonction du modèle, de son état et surtout de sa qualité. »

Que trouve-t-on chez Papaye&Domino ?

La boutique Papaye&Domino c’est d’abord des vêtements. La collection proposée est variée puisque Papaye&Domino vend des pièces petits prix ( Zara, H&M, Mango, Sinéquanone), des pièces tendances ( Maje, Sandro, Twin Set, Zadig&Voltaire, The Kooples…), du haut-de-gamme ( Elisabetta Franchi, Isabel Marant, Vanessa Bruno…) et des pièces de luxe (Chanel, Yves Saint Laurent, Gucci, Prada…). Mais ce n’est pas tout ! Vous trouverez également des chaussures, des sacs à main, mais aussi des accessoires (Chapeaux, foulards, bonnets, bijoux).

« Nous proposons des articles de seconde main en parfait état et privilégions les articles en matière naturelle. Nos pièces vont du 32 au 56 et plus, pour des budgets petits luxe au luxe. »

Au-delà de la vitrine

À travers leur boutique, Monique et Maureen souhaitent donner au plus grand nombre, la possibilité de se faire plaisir avec des produits de qualité à petits prix. Dans un démarche écologique et inclusive, leur travail permet de s’offrir des pièces durables sans exploser son budget. Par ailleurs, Papaye&Domino est aussi une entreprise engagée. En effet, 10% de leur chiffre d’affaires est reversé à deux associations : La Fondation des femmes, qui a pour vocation de lutter contre les violences faites aux femmes, et l’ANRH qui a pour objectif d’accompagner dans l’emploi les personnes en situation de handicap.

Pour toutes ces raisons, nous invitons tous les amoureux de la mode à jeter un coup d’œil attentif à la boutique Papaye&Domino.

Contact :

Tel: 01.45.53.24.88

Instagram : papaye_et_domino

facebook : Papaye&Domino



La religion traditionnelle akan

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La religion traditionnelle akan du Ghana et de Côte d’Ivoire possède un grand nombre de similarités avec les religions du reste du continent depuis l’Egypte Ancienne.

Mayyan : le moteur de recherche qui veut impacter l’Afrique

Nofi vous invite à découvrir Mayyan, le moteur de recherche qui vous permet d’être acteur du développement du continent.

Mayyan, une histoire africaine

Et si l’on vous disait qu’effectuer une recherche sur Mayyan contribue au développement du continent africain ? Laissez-nous vous expliquer. Après avoir constaté à la fois une baisse des dons aux associations mais également une croissance des innovations technologiques en Afrique, Moussa Toure a décidé de créer Mayyan. Il s’agit d’un moteur de recherche dont l’objectif principal est de transformer chaque requête en impact social. Si Mayyan s’adresse en premier lieu à toute la diaspora africaine, elle cible également toute personne souhaitant avoir un impact sur le monde. 

Originaire du Sénégal et du Mali, Moussa Toure aspirait à contribuer au développement du continent à travers un réel projet. Inspiré par les tendances actuelles autour des réseaux sociaux et des moteurs de recherches, il décide alors de créer Mayyan en juillet 2020. Le moteur tire d’ailleurs son nom de la militante afro-américaine Maya Angelou, qui a longtemps milité en Afrique, tandis que les deux “y” font référence aux os présents sur la tête d’une girafe, logo principal du moteur de recherche.   

Mayyan

Bien que la plateforme compte aujourd’hui près de 80 000 utilisateurs, son objectif à long terme, ambitieux mais réalisable, est d’impacter 500 000 personnes d’ici 2030. 

Cliquer pour impacter

Basé sur Microsoft Bing, Mayyan fonctionne comme tout autre moteur de recherche. Après vous être rendu sur le site Mayyan.org, il vous suffit en premier lieu d’effectuer la recherche de votre choix comme vous avez l’habitude de le faire. Par la suite, des liens sponsorisés apparaîtront au-dessus des résultats de votre requête. Chaque clique sur ces liens, permet à la plateforme de générer des revenus, dont 30% des parts reviennent automatiquement à des associations africaines, minutieusement sélectionnées en fonction des besoins fondamentaux du continent.

Pour ce faire, Mayyan se focalise sur le développement de trois projets bien précis. Le premier concerne l’accès à l’eau à travers des forages mais aussi des solutions innovantes. Le second est l’autosuffisance des populations africaines à l’alimentation en investissant dans l’agriculture. Enfin, le dernier implique l’électrification des zones rurales dont les hôpitaux, les écoles et les maisons. 

Mayyan appelle donc toute la diaspora à s’unir pour promouvoir et consommer ses services, et développer notre continent. Vous l’aurez compris, en utilisant Mayyan, vous devenez acteur de l’émergence de tout un continent. 

Vous pouvez retrouver Mayyan :

Site officiel : https://www.mayyan.org/

Instagram : https://www.instagram.com/mayyan__/

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Salon du livre africain de Paris : ce que vous avez raté !

La première édition du salon du livre africain de Paris s’est déroulée du 24 au 26 septembre à la mairie du VIe arrondissement. Un succès pour cet événement porteur de l’héritage culturel africain.

Pendant trois jours, écrivains, libraires, éditeurs et journalistes sont venus à la rencontre des amoureux de la littérature africaine à la mairie du 6ème arrondissement de Paris. Pour cette première édition du salon du livre africain, le public, qui a répondu nombreux, a eu l’occasion de découvrir la richesse de l’écriture africaine à travers une programmation plus que variée. 

Un programme éclectique

L’événement tant attendu, également disponible en virtuel via les réseaux sociaux du salon du livre africain, a répondu aux attentes de ses visiteurs. Avec plus 15 000 livres exposés par près de 200 écrivains, le salon a su mettre en lumière les différents acteurs de la littérature africaine, qu’il s’agisse d’auteurs confirmés comme d’auteurs débutants. Pour ce faire, une cinquantaine d’écrivains ont fait le déplacement afin de procéder à des séances de dédicaces : Fantah Touré pour son dernier roman « Perdus » publié chez Présence africaine ou encore Franswa Makandal pour “Histoire & culture noire” de chez Nofi editions faisaient partie des auteurs à avoir joué le jeu de la dédicace avec leurs lecteurs. 

Étaient également rassemblés, des maisons d’édition historiques telles que Présence africaine, Karthala ou encore l’Harmattan mais pas que. Erick Monjour, directeur et créateur du salon du livre africain, a misé sur une programmation dense et éclectique pour attirer un maximum de visiteurs. Du vendredi au dimanche, la mairie du VIe a accueilli plusieurs tables rondes autour de thématiques différentes comme l’écriture cinématographique et romanesque par exemple, ou encore les femmes africaines dans la littérature contemporaine. 

Une salle destinée aux représentations, retransmissions et projections était également mise à disposition du public, sans oublier l’exposition photo du studio Pellosh de Pointe Noire qui ornait l’entrée du salon.

salon du livre africain
Stand de la maison d’édition Présence africaine

Un tremplin pour la littérature africaine 

L’initiative a agi comme un véritable tremplin pour tous ceux qui souhaitent faire briller la pluralité de la littérature africaine. Pour Sarah Mody, directrice éditoriale de Nimba éditions, jeune maison d’édition  dédiée aux cultures ivoiriennes et à l’Afrique de l’Ouest, le salon du livre africain de Paris “permet d’aller au devant d’un nouveau public”. “L’enjeu de la diffusion est très important. Il faut que nous littératures puissent voyager. Cette initiative, qui est un bel écrin pour le livre africain et favorise surtout les échanges entre les maisons d’éditions” ajoute-t-elle.

L’activiste panafricaniste mais aussi jeune auteur Mimo Dia Leydimen lui, pointe l’importance de “montrer aux internationaux que les africains sont les mieux placés pour raconter leur propre histoire”. 

Vendredi, le jury du Prix Senghor 2021, prix littéraire international, a récompensé l’autrice Annie Lulu pour son premier roman autobiographique « La mer Noire dans les Grands Lacs« , un récit qui emmène le lecteur de Bucarest en Roumanie à Bukavu en République démocratique du Congo.

Histoire du salon du livre africain  

Organisateur du salon du livre russe depuis 7 ans, Erick Monjour est un fin connaisseur de littérature. Né à Madagascar et ayant vécu au Sénégal puis en Mauritanie, la création d’un salon du livre africain en France s’est inscrite dans “la logique de son parcours”.  Pour lui, Paris étant la capitale de la francophonie, “il est primordial que les nombreux auteurs africains sachent qu’il y a un endroit pour les accueillir et les accompagner dans leur développement”. 

Malgré l’évident succès de cette première édition du salon du livre africain de Paris, Erick Monjour pointe les difficultés en termes de logistique qu’il a rencontrées mais qu’il a aussi su contourner : “pour la prochaine édition, ce sera un peu plus filtrer car c’était dur à gérer”. Il évoque également une seconde édition en 2023 et annonce un rythme bi annuel pour les prochains évènements. “Organiser cet événement chaque année demande beaucoup de temps et d’engagements. On donne ainsi l’occasion à de nombreux éditeurs africains le temps pour préparer leur venue et dans notre cas, de récolter les fonds nécessaires pour tout mettre en place”.   

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Guy LAFAGES, auteur-dramaturge engagé

Guy LAFAGES, dramaturge aujourd’hui professeur d’Arts plastiques, en publiant « L’impossible procès » et « Vendémiaire », nous révèle un pan de l’Histoire de la Guadeloupe et de la France.

Je vous propose de découvrir, incessamment, ma rencontre avec Guy Lafages. Nous nous sommes retrouvés au cœur de Pointe-à-Pitre, dans le magnifique décor que constitue « La Place de la Victoire ». Pour tout dire, nous ne pouvions songer à un autre endroit… Vous comprendrez pourquoi ! Guy Lafages est auteur-dramaturge. Il s’est révélé au grand public, il y a, à peine trois ans, avec la publication de « L’impossible procès » qui paraît aux Éditions L’Harmattan, en mars 2018. La création se fait, dans la foulée, c’est-à-dire au mois de juillet, au Festival de Fort-de-France. Le succès sera total et immédiat… Après la Martinique, près d’une trentaine de représentations vont se succéder en Guadeloupe, puis en France.

Guy Lafages

C’est de l’histoire de cette écriture, dont nous allons nous entretenir. Mais, j’étais tout aussi impatiente de connaître le sujet de sa nouvelle pièce : « Vendémiaire ». Rien que le titre m’intriguait suffisamment déjà ! J’imagine qu’à ma place, vous auriez vite fait de l’interroger : – Qu’est-ce que c’est ? Il vous le dira mieux que moi ! Je m’autorise, toutefois, à vous proposer un indice… Germinal, Floréal ou Brumaire, vous laisseraient-t-ils toujours dans l’incertitude ?Ça y est, vous y êtes ! Oui, Vendémiaire, nous rappelle l’histoire de la Révolution française. C’est à cette période qu’il nous ramène. L’auteur nous fait découvrir un autre pan mémorable de notre Histoire… Non, me dit-il, hâtivement : de l’Histoire de France ! Encore, nous faut-il l’assumer et savoir le représenter valablement, ajoutera-t-il !

Guy Lafages

Nous allons, en effet, commémorer, là, au mois d’octobre 2021, le 220e anniversaire des évènements qui verront les officiers Mulâtres et Noirs, de l’armée de Guadeloupe se soulever contre les injustices d’un certain Capitaine général nommé Lacrosse, envoyé du Premier Consul Bonaparte. Cette réaction de défiance se déroule le 29 Vendémiaire de l’An X, soit le 21 octobre 1801. L’histoire est palpitante. Ignace, Pélage, Delgrès, Richepance et ce Cochrane-Johnstone – lequel étant le Gouverneur de l’île voisine de la Dominique. – tels sont les principaux personnages qui vont nous transporter dans les méandres de la tragédie que l’on sait.

Guy Lafages

Et, faisant le lien avec « L’impossible procès » nous touchons bien à un genre théâtral, jusque-là, peu explorer chez nous : la tragédie. Dès lors que le destin de l’homme croise celui d’un territoire, un quelconque espace, il y a tragédie… En effet, dans les deux pièces, nous retrouvons ce rapport à la société, avec ses divergences. Alors, le théâtre, serait-ce un acte politique ? Tout est politique, m’affirme-t-il, sans hésiter ! Pour lui, écrire ne suffit pas, c’est le contenu qui vaut, pour toucher le public. Deux histoires fortes, deux moments importants de l’Histoire qui ont encore, en commun : La Place de la Victoire, comme lieu où se passe l’action.

C’est aussi, à cet endroit, qu’il souhaite monter le spectacle « Vendémiaire » au mois de mai 2022. Comment, avec quels accompagnements ? Il ne le sait pas encore ! Et, c’est tout le problème de la politique culturelle que l’on doit, ici, interroger. Comment des projets de cette ambition, ne pourraient-elles faire l’objet d’une commande, de la part des pouvoirs publics ? Comment saurions-nous mieux montrer cette partie de notre Histoire, quand, depuis quelques mois, une exposition est consacrée à Napoléon Bonaparte, au Grand Palais, à Paris ? Et, puisque nous y étions, comment pouvions-nous éviter de jeter un regard sur ce bâti en ruine qui jouxte La Place de la Victoire ? Il s’agit, bien entendu, de la Renaissance. En tant que citoyen et artiste passionné par sa discipline, il fait le constat déplorable que nous n’avons pas de théâtre en Guadeloupe. Non, nous n’avons pas de théâtre en Guadeloupe ! Il fait, aussi, vœu que ce lieu recouvre sa toute première vocation : celle de redevenir « le » théâtre de la Guadeloupe, comme nous le rappelle cette gravure de 1871. On ne peut songer à lui réserver, un autre sort ! affirmera-t-il avec gravité. Ce serait un atout de développement pour la ville et le meilleur moyen d’assurer une orientation professionnelle, au théâtre, chez nous. C’est une nécessité ! Nous ne savions pas qu’un appel à projet allait être lancé. Souhaitons qu’il soit entendu !

VAË : entre streetwear et haut de gamme

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Mariant wax, streetwear et haut de gamme, VAË est une marque de vêtements unisexe qui s’adresse aux friands d’originalité. 

Avis aux non-conformistes ! Si de nombreuses marques utilisent le wax, VAË a su se démarquer en donnant un nouveau souffle à ce précieux tissu grâce à des modèles modernes et uniques. Fondée par la créatrice Flora Fabèle, VAË est une marque conviviale qui respire le partage mais surtout la famille. L’enseigne doit effectivement son nom à un groupe Whatsapp où la créatrice et sa famille ont l’habitude d’échanger.  

Vaë, un style venu d’ailleurs

La créatrice propose des vêtements qui marient le street et le chic inspirés par les cultures africaines mais pas que. D’origine congolaise et martiniquaise, Flora Fabèle puise également son inspiration dans d’autres régions du monde. Pour la dernière collection été 2021 de VAË, le jeune femme s’est servie de formes que l’on peut retrouver dans la culture asiatique mais aussi dans la culture européenne. 

 

Vaë

Grâce à un mélange de matières, de couleurs et de formes aussi symétriques qu’asymétriques, VAË parvient à séduire avec un style structuré. Chaque modèle proposé sur le site officiel est unisexe et peut être porté aussi bien par une femme que par un homme. Habituée à porter des vêtements larges, Flora Fabèle s’est rendue compte que ses croquis correspondaient à tous les genres. 

Vaë

Des projets à venir 

Flora Fabèle compte bel et bien porter sa marque à son paroxysme. En collaboration avec la compagnie de danse DK-BEL, qui accueille également des danseurs en situation de handicap, l’enseigne met actuellement en place une série de défilés en France mais aussi à l’étranger comme en Grèce ou en Finlande. Il s’agira de défilés dansés mettant en scène les créations de la marque. 

Dans chaque ville qui accueillera l’évènement, l’équipe de VAË organisera des ateliers artistiques autour de la mode, une semaine avant les shows. Pour l’instant, le premier défilé aura lieu le 9 octobre dans le musée Archea à Louvres (95). 

Entre baggy, costumes et vestes mêlant wax et jean, tentez l’expérience VAË en affichant un style atypique. 

Retrouvez VAË sur les réseaux :

Site internet : https://vae-shop.fr/

Instagram : https://www.instagram.com/vae_studios/

Facebook : VAË

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Time Magazine : 6 africains parmi les 100 personnes les plus influentes de l’année

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Le magazine Time met en lumière 6 africains dans sa célèbre liste des personnes les plus influentes de l’année. Parmi eux, des artistes, des activistes, des économistes et bien d’autres. 

Angélique Kidjo (Bénin) – Chanteuse

Danseuse, compositrice et surtout chanteuse, Angélique Kidjo est une icône de la musique mondiale. A travers sa musique, l’artiste béninoise exprime son engagement envers les femmes africaines. Ambassadrice de bonne volonté pour l‘UNICEF, elle a également chanté lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 en juillet dernier. En plus des 4 Grammys obtenus durant sa carrière, elle a été honorée, au début du mois de février 2020, du titre de docteur Honoris Causa par l’UCLouvain.

Chargée de rédiger sa biographie pour le magazine, la chanteuse Alicia Keys dresse un portrait élogieux d’Angélique Kidjo, classée dans la catégorie « Titans », suite à leur collaboration sur le dernier album de l’artiste africaine : “Grâce à Mother Nature, qui propose des collaborations avec la prochaine génération de musiciens africains, elle continue de remplir sa mission de faire naître des personnes incroyables et de leur donner une chance”. 

Ngozi-Okonjo Iweala (Nigéria) – Directrice de l’OMC

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Ngozi-Okonjo Iweala / © OMC

Le Dr Ngozi Okonjo-Iweala est la seule nigériane à figurer parmi le classement des 100 personnalités les plus influentes de l’année. Première femme à diriger l’Organisation mondiale du commerce depuis mars, elle a également été la première femme nigériane à occuper deux mandats en tant que ministre des finances, puis en tant que ministre des affaires étrangères au Nigéria. Depuis 2020, elle exerce également la fonction d’envoyée spéciale de l’Union africaine pour mobiliser le soutien international aux plans de riposte anti-Covid-19 sur le continent. 

Le prince Harry et sa femme Meghan ont fait l’éloge d’Okonjo-Iweala, classée dans la catégorie “Dirigeants” : “Elle a assumé le rôle de directrice générale en mars à un moment décisif pour notre santé mondiale. Ne vous y trompez pas, son travail touche chaque personne, famille et communauté ». Ils ont également ajouté : “Que faudra-t-il pour vacciner le monde ? Unité, coopération et des dirigeants comme Ngozi Okonjo-Iweala”.

Sara Menker (Ethiopie)spécialiste de la politique alimentaire

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Sara Menker / ©Ryan Lash /TED

L’économiste éthiopienne Sara Menker, fondatrice de Gro Intelligence, fait partie des 6 Africains classés dans le Top 100 des personnes les plus influentes de l’année. Sa plateforme est axée sur les données qui relient les marchés alimentaires du monde et qui documentent les informations sur le coût des exportations d’avocats du Mexique et des grains de café.

En parallèle, elle propose également un logiciel qui facilite la compréhension des données agricoles, météorologiques et climatiques en les combinant avec des images satellites. L’impact des sécheresses et autres catastrophes naturelles sur l’approvisionnement alimentaire est également étudié.

Dans son portrait, le président de la fondation Rockefeller, Rajiv J. Shah, affirme que l’entrepreneure éthiopienne a “armé les gens de savoir”. “Si quelqu’un peut trouver un langage commun pour éradiquer la famine, prévenir d’une catastrophe climatique et autres désastres, c’est Menker” ajoute-t-il. 

John Nkengasong (Cameroun) CDC Afrique

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John Nkengasong / ©Michael Tewelde / AFP

Il est connu comme celui qui dirige l’action de l’Union Africaine contre le Covid. Le virologue camerounais, visage de la lutte pour l’accès au vaccin, dirige le Centre Africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) depuis 2016. Fin connaisseur d’épidémies (Ebola, VIH…), il a été nommé par l’OMS (organisation mondiale de la santé) pour organiser la riposte au Covid-19. Une semaine après le premier cas égyptien, il réunissait les ministres de la santé africains pour élaborer une solution commune. 

Pour Mme Ngozi-Okonjo Iweala, chargée de dresser le portrait du virologue pour la catégorie « Innovateurs », « John Nkengasong est un héros africain des temps modernes ». La directrice de l’OMC révèle également qu’il a contribué à sauver des vies pendant la pandémie. « Son travail a permis d’améliorer les tests, de mieux fournir les outils COVID-19, en particulier les vaccins, et d’adopter une approche plus transparente du partage des données par tous les pays africains », ajoute-t-elle.

Phyllis Omido (Kenya)militante pour l’environnement

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Phyllis Omido

Bien avant d’être une militante écologiste et de figurer parmi les 6 africains du classement, Phyllis Omido était une mère qui a découvert que l’eau de sa ville, Mombasa au Kenya, était polluée par le plomb. S’ensuit alors une lutte acharnée de 12 ans au total contre l’entreprise responsable de la contamination des eaux de plus de 3000 habitants. Emprisonnée et battue à plusieurs reprises, la militante n’a jamais baissé les bras. 

En 2014 puis en 2020, l’usine Kenya Metal Refineries a été condamnée à verser un dédommagement de 12 millions de dollars à la communauté empoisonnée par la pollution au plomb grâce à l’acharnement de Phyllis Ondo. En 2015, l’activiste reçoit le prix Goldman de l’environnement.  

La célèbre militante de l’environnement Erin Brockovich salue la démarche de son homologue kényane dans son portrait pour Time, situé dans la catégorie “Pionnier”.  Elle la décrit comme son “héroïne”.

Felwine Sarr (Sénégal)écrivain et musicien

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Felwine Sarr / © LÉO-PAUL RIDET/HANSLUCAS.COM POUR J.A.

Felwine Sarr qui enseigne l’économie et l’histoire des religions à l’UFR des Civilisations, religions, arts et communications de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Également musicien, il figure dans la catégorie “Pionniers” de la liste grâce à sa contribution au « Rapport Sarr-Savoy » sur la restitution du patrimoine culturel africain, commandité par le président français Emmanuel Macron. 

Selon l’architecte ghanéen et britannique Sir David Adjaye qui a portraitisé l’universitaire sénégalais, “son message urgent sur la nécessité de restituer les œuvres d’art africaines et asiatiques à leurs pays d’origine, fournit un cadre pour guider l’émergence de nouvelles institutions et de nouveaux espaces qui démontrent la dynamique de pouvoir et d’objectivation créée par l’Occident ».

Sources :

Time

BBC

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Word For Tchad, pour l’accès à l’eau potable et le droit à l’éducation

Depuis 2010, l’association Word for Tchad installe et assure la maintenance de puits pour permettre aux populations des villages tchadiens d’avoir accès à de l’eau potable et saine. 

C’est en 2008, 30 ans après avoir quitté son pays le Tchad, que Guy Boypa découvre les conditions de vie de sa famille et de ses proches. Profondément marqué par ce voyage, il décide à son retour en France, de créer l’association World for Tchad. Son objectif : participer à l’amélioration des conditions de vie des habitants de son village qui manquent cruellement d’eau potable.

Word For Tchad, pour l’accès à l’eau

World for Tchad est créée depuis 2010 en France. L’association a obtenu le statut d’ONG au Tchad en 2011 avec l’autorisation de forer 208 puits d’eau potable par les autorités gouvernementales tchadiennes.

L’eau potable est levier de notre intervention, puisqu’elle est à l’origine d’un cercle vertueux de développement. Guy Boya, fondateur de l’ONG Word For Tchad

En effet, sur le continent africain, 319 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et encore moins à des installations sanitaires saines. Les populations rurales, plus touchées, sont en proie à de graves maladies d’origine hydrique. Assurer la collecte de l’eau est le quotidien des femmes et des filles, qui ne peuvent donc pas consacrer de temps à des activités économiques ou avoir le temps d’aller à l’école. 

Au Tchad, l’approvisionnement en eau potable en milieu rural constitue un problème majeur pour les populations. 74% des élèves n’ont pas accès à un service d’eau potable. Le manque d’eau potable entraîne une augmentation des maladies hydriques et amplifie les mauvaises pratiques d’hygiène. L’absentéisme scolaire s’accroit, les dépenses de santé des ménages précaires augmentent, leurs ressources diminuent, leur alimentation se dégrade et l’espérance de vie régresse.

Quelques chiffres…

Seuls 32% de la population rurale au Tchad a accès à de l’eau potable et saine.

  • 1 personne sur 3 dans le monde n’a pas accès à de l’eau potable et saine
  • 159 millions de personnes boivent de l’eau de surface
  •  La plupart de ces personnes vivent en Afrique subsaharienne
  • 263 millions de personnes marchent plus de 30 minutes pour aller chercher de l’eau plusieurs fois par jour

Le Tchad est toujours considéré comme l’un des pays les plus pauvres du monde, avec 6,3 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté. Les conditions de vie des habitants des villages sont plus que difficiles, ce qui continue de paralyser le pays tout entier.

World for Tchad travaille pour réduire les inégalités entre les zones urbaines et rurales concernant l’accès à l’eau potable. L’ONG souhaite participer à l’atteinte de l’objectif de plus de 50% des villages tchadiens qui bénéficient d’un accès pérenne à de l’eau potable et saine.

Les actions de l’ONG Word For Tchad

Word For Tchad

Depuis 2010, World for Tchad intervient dans les régions de Chari-Baguirmi et de Hadjer-Lamis et bientôt dans la région du Mayo-Kebbi Est, avec un total de 26 puits construits à ce jour, chacun donnant accès à l’eau potable à 1000 personnes. Grâce au Protocole d’Accord de Coopération signé avec le Gouvernement, l’association est autorisée à forer jusqu’à 208 puits communautaires dans ces régions.

C’est sur tous ces chantiers que World for Tchad s’engage et agit au quotidien pour permettre un égal accès à l’eau potable. Pour atteindre ses objectifs, l’association organise et participe à de nombreux événements. En multipliant ces rendez-vous, World for Tchad souhaite sensibiliser tout un chacun aux nombreuses problématiques auxquelles la population du Tchad doit faire face au quotidien.

La solidarité par la culture

Pour atteindre ses objectifs, l’association organise et participe à de nombreux événements. En multipliant ces rendez-vous, World for Tchad souhaite sensibiliser aux nombreuses problématiques auxquelles la population du Tchad doit faire de différentes manières:

  • COLLECTES DE DONS

World for Tchad organise des collectes de fournitures scolaires, de vêtements voire des produits de santé qui seront envoyés au Tchad puis distribués par nos équipes basées à N’Djamena.

  • PARTICIPATION AUX SALONS SOLIDAIRES

World for Tchad participe pleinement à la vie associative française, notamment en participant à de nombreux salons solidaires afin de faire connaitre ses actions. L’association est notamment présente dans les conférences ou réunions abordant tous les sujets relatifs à l’aide humanitaire et l’aide au développement.

  • L’ORGANISATION DE CONCERT

Depuis le 1er concert World For Tchad organisé en 2010 au Réservoir à Paris, de nombreux artistes se sont engagés à leurs côtés en proposant des shows solidaires (Alpha Blondy, Princesse Erika, Moussier Tombola, Mokobé, Kaysha Samia Orosemane, Oualas, et bien d’autres …).

Le 9 octobre 2021, World For Tchad réitère l’expérience pour sa 11ème édition au Casino de Paris, lieu mythique et emblématique de la scène musicale française avec la participation de l’artiste Charlotte Dipanda !

La présence de chacun est une occasion de soutenir les actions de Word For Tchad pour l’accès à l’eau et le droit à l’éducation des enfants.

L’association World for Tchad est confrontée à des situations d’urgence chaque jour sur le terrain : manque d’eau potable, mauvaises conditions d’hygiène, risques pour la santé, absentéisme scolaires … Leurs actions humanitaires au Tchad et à Paris permettent d’améliorer considérablement le quotidien de 26 000 personnes à ce jour. L’objectif des 208 puits pour aider plus de 200 000 villageois ne sera possible sans une forte solidarité.

Vous souhaitez participer à cette belle aventure? Contactez l’association Word For Tchad. Il existe de nombreuses façons d’agir.

 

Afrique du sud : bientôt plusieurs époux pour une seule femme ?

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Le gouvernement sud-africain envisage de légaliser la polyandrie, le fait qu’une femme aient plusieurs époux. Si la polygamie est légale dans le pays, ce projet de loi provoque une discorde nationale. 

Une proposition de loi qui divise

Si un homme peut avoir plusieurs femmes, pourquoi une femme n’aurait-elle pas plusieurs époux ? Telle est la question qui fait débat depuis des mois en Afrique du Sud. Le gouvernement propose effectivement de légaliser la polyandrie, autrement dit la “polygamie féminine”, qui consiste à ce qu’une femme aurait le droit d’avoir plusieurs époux. 

La polygamie, légale en Afrique du Sud, n’est réservée qu’aux hommes. On parle alors de polygynie. Peu courante, elle est généralement pratiquée dans les zones rurales. Les mariages de l’ancien président Jacob Zuma, qui a cinq épouses, ont fait de cette thématique une “polémique occasionnelle”, et relancé les débats sur la table. Si la Constitution du pays tente de bannir toute forme de discrimination sexuelle, la nouvelle proposition de loi sur le mariage, qui se veut la plus inclusive possible, divise.  

Le 30 juillet dernier, la proposition était soumise à un débat public, soulevant beaucoup d’opposition chez les religieux et surtout… les polygames. “C’est avec une très profonde déception que le dialogue national envisagé a dégénéré en une guerre des mots et du cynisme», a déploré le ministre de l’Intérieur sud-africain Aaron Motsoaledi. 

La polyandrie, “une pratique non africaine” ?

plusieurs époux

De leur côté,  les élus de partis religieux, chrétiens comme musulmans, dénoncent une pratique “non africaine”, une “insulte à la religion” qui entraînerait la « destruction des valeurs familiales”. Membre du parti chrétien-démocrate africain, Kenneth Meshoe s’interroge : “Si une femme est partagée par trois hommes et qu’ils la veulent tous les trois la même nuit, que va-t-il se passer ?”. 

L’acteur Musa Mseleku, qui joue dans une série télévisée sud-africaine sur la polygamie, estime que la polyandrie détruirait la culture africaine. Il déclare : « un enfant appartient aussi à nos ancêtres. Il y aura une énorme compétition pour savoir à qui appartient l’enfant. Et cela va détruire les familles que nous essayons de protéger. Et puis, dormir avec une femme tombée enceinte d’un autre homme est tabou dans notre culture. C’est scandaleux de soutenir cela sur la base de l’égalité. »

Pour les féministes, il s’agit tout simplement de respecter la constitution qui interdit toute discrimination sexuelle. Elles voient en cette proposition de loi un pas vers une société qui se veut de moins en moins patriarcale. 

Des militants des droits de l’homme se battent actuellement pour que la polyandrie soit légalisée en Afrique du Sud, car la loi autorise la polygamie ainsi que les mariages homosexuels. 

Sources :

Libération

BBC News

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https://www.nofi.media/2014/10/kenya-nouvelle-loi-sur-la-polygamie/2599

Political realism : an African invention

The Instructions for Mérikaré is an Egyptian text almost 4000 years old that very strikingly anticipates the writings of European writers in history such as The Prince by Machiavelli. It thus prefigures the philosophical doctrine of political realism.

By African Strategies

Instructions for Mérikaré

The teachings for Mérikaré is an almost 4000 years old Egyptian text. It deals with advices given by a king at the end of his life to his son and successor. This king is Khety, a king of the First Intermediate Period, more precisely of the Heracleopolitan period, which corresponds to the ninth and tenth Egyptian dynasties (around 2081-1987 BC). It is addressed to his son Merikare Khety, hence the title given to the text, ‘Teachings / Instructions for Mérikaré’. However, the text was probably written later, during the Middle Kingdom period.

The Middle Kingdom lasted from the 20th to the 18th century BC. The First Intermediate Period was a period of political instability in ancient Egypt which took place between the more stable periods of the Old and the Middle Kingdoms. During the Heracleopolitan period, Khety and Mérikaré were rulers of a small kingdom based around the city of Heracleopolis in southern Egypt. This text is a kind of manual for how to reign and retain power.

Political realism in the Western world

Political realism is a current of philosophical thought. Its supporters claim that politics, both external and internal, must take into account human reality as it is and not as one would like it to be. Selfishness is an integral part of humanity and human beings and states, by extension, must take it into account. The absence of an international government obliges states to have to fight for their own interests and their survival, independently of, or at least before any moral or ethical consideration.

Political realism: an invention of Ancient Greeks?

Thucydides was a Greek general and philosopher from the 5th century BCE. He took part in the Peloponnesian War. This war pitted his city of Athens against that of Sparta. Thucydides wrote a history of this conflict, ‘History of the Peloponnesian War’. In this book, he presents conflict without the filter of religion. A passage in the book which particularly illustrates the concept of political realism is that of the ‘Melian dialogue’. In it, the Athenians, in fact more powerful than the Melians, ask them to choose between submitting to them or being invaded and destroyed.

Political realism, an African invention: Antique portrait of Thucydides, Pushkin Museum

The Melians refuse, citing their right as a city to remain neutral and free. They say they are ready to fight and are convinced that they will be helped by their gods and by justice, despite their military inferiority. They claim that the enemies of Athens, the Spartans, are related to the Melians and will come to their aid because of this kinship.

The Athenians respond cynically and claim that they have no reason to not invade them. Justice does not apply between unequal powers. The Athenians then carry out their threats. They lay siege to the city of Melos, kill able-bodied men and enslave the city’s women and children. In the text, the Athenians can be seen as the archetype of the one abusing his power, and the Melians of the idealist. The realistic position is somewhere in between.

The Athenians abuse of their force by using it against an enemy that poses no threat. It was this same abuse of force, coupled with the pride of the Athenians that would later lead them to their catastrophic invasion of Sicily, an invasion that was a turning point in the Athenians’ final defeat in the war against Sparta.

A parallel situation is found with regard to the kingdom of Dahomey, a state located to the south of the current Republic of Benin between the 17th and 19th centuries. The kingdom’s economy was based on raids on other neighboring populations. This use of force against populations sometimes defenseless ended up causing serious problems for the survival of the kingdom after ensuring its prosperity. The neighboring populations manifested itself their hostility on several occasions, until the conquest of the kingdom by the French colonists was acclaimed by the great majority of the neighboring populations of the kingdom.

Machiavelli’s political realism

Niccolo Machiavelli was an Italian politician and writer of the 15th and 16th centuries. He is best known for his work ‘The Prince’. This is a manual explaining how to gain and maintain power. Machiavelli dedicated it to one Lorenzo de Medici, whom he hoped would rule the city state of Florence, the city of Machiavelli, and retain power there.

Breaking away from the writings of his contemporaries and predecessors imbued with Christian and Greco-Latin morality and ethics, Machiavelli puts any recourse to morality and ethics in the background to the detriment of what is good and necessary for the good and the maintenance of the State. To ensure these latter objectives, Machiavelli justifies the recourse to acts which he considers to be ‘bad’. Although he did not use it in ‘The Prince’, the phrase ‘the end justifies the means’ is often used to symbolize ‘Machiavellian’ thought.

Despite the negative connotation associated with his name in the collective subconscious, Machiavelli was actually a Florentine patriot concerned about seeing a prince unify Italy under a strong state. His wish at the time is not very different from what many Africans and Afro-descendants expect today, tired of seeing the black continent destroyed by conflicts and unable to defend themselves from its exploitation by outside powers.

Hobbes’ political realism

According to Thomas Hobbes, a 17th century English philosopher, nature is inherently anarchic. In his book Leviathan, he explains that man can at any time be a victim of violence from his neighbor, to have access to resources, glory and power. He must be able to defend himself from these natural aggressions and can have recourse to violent actions to avoid being the victim of such aggressions.

Only the submission of men to a sufficiently strong sovereign can put an end to this state of anarchy and provide them with security.

In the history of Africa, this situation is perfectly illustrated by the insecurity reigning in the south of the present Republic of Benin in the 18th century and before, in the context of the slave trade. As Patrick Claffey explains, citing Robin Law:
« The transatlantic slave trade exerted enormous pressure on the companies of the Guinea Coast. European traders competed with each other and sought monopolies with local powers and by the beginning of the 17th century, the evidence suggests a Hobbesian scenario of » war of each against each other ”in an attempt to satisfy the demand of the slave factories on the coast.

[Dahomey], like [the empire] Asante, emerged early in the 18th century in response to growing chaos, having succeeded in defeating the small kingdoms of Ouidah and Allada. Allada, the dominant power at the time, was a weak state, lacking the necessary structure and coercive power to control the situation. Between 1690 and 1724, Ouidah was in conflict both internally and with Allada to which he was subject.

In this situation, it is hardly surprising that what emerged was an excessively strong state, and which in the 18th century presented « a cohesive picture… . . characterized by three main elements: militarism, brutality (notably the practice of human sacrifice) and despotism in government ”.

However, the simple fact was that “Dahomey [had] finally succeeded in restoring order to the region, because it was organized on radically different principles; « Its political structure was very centralized, its kings elevating their authority over military conquest rather than dynastic law, and enjoying effectively unlimited autocratic power. » It was a Hobbesian solution to a Hobbesian problem. « 

Further, as Edna Bay wrote, « although slaves sold into the kingdom and prisoners of war could be sentenced in the name of state religion, the state elite paradoxically showed in principle great respect for human life, and carefully controlled the fact of taking the life (of others) « , this for the subjects of the kingdom of Dahomey of course and not for their neighbors object of their exactions.

The epic of Soundjata, founder of the Mali Empire around the 13th century presents it as the restoration of social order, especially in the raids to which the populations of Manden, the region which constituted the heart of the Empire, were subjected. Thus, for Ibn Battuta, visitor to the Mali Empire in the 15th century:

« Among their qualities is the meager degree of injustice among them, because there is no people who are so far removed from it. Their sultan does not forgive anyone in any matter of injustice. Among these qualities, there is also the prevalence of peace in their country, the traveler need not be afraid of it, nor the one who lives there need to be afraid of the thief or the robber.

They do not interfere with the property of the white man who dies in their country, even if it is made up of great wealth, but rather entrust it to a trusted person among the whites who keeps it until the legitimate suitor does not recover it ”.

Likewise, in 1728, an anonymous French traveler reported from King Agadja that « he cuts off the head of anyone who flies even a cowry; we travel in his country with more safety than in Europe; those who find something on the road don’t dare touch it, it stays there until the person who lost it gets it back. « 

The situation was, according to foreign travelers, different in Ouidah where insecurity reigned. William Baillie, in 1718 for example, had noted that « no one can say of his affairs that they are in safety in this country ».

Political Realism and Its Application to Everyday Life by Robert Greene

Robert Greene is an American writer. He is the author of numerous works on social dynamics such as the 48 laws of power, the Art of Seduction, the 33 strategies of war and the 50th Law (with the rapper 50 Cent). Nicknamed the Machiavelli of the 20th century, he uses examples from history from around the world to illustrate laws about nature and human behavior.

One of the most famous laws enunciated by Robert Greene comes from his first work the 48 Laws of Power: « Never outshine the master ». With this advice, Greene explains how the desire to take remarkable actions to impress their hierachical superiors can sometimes backfire against them. Rather than satisfying them, they weaken the ego of their hierarchical superiors who do not usually hang around to get rid of them.

In Africa, a particularly illustrative example of this situation is found in the epic of Soundjata Keïta, founder, in the thirteenth century of our era of the Empire of Mali. A passage from this epic features Tiramagan Traoré, one of his most loyal generals. Soundjata entrusted him with the conquest of the kingdom of Djolof, in present-day Senegambia. The ruler of Djolof had disrespected Sundiata by refusing to sell him horses. As John William Johnson recalls:

« Sundiata therefore gives [Tiramagan] command of the campaign and the ancestor of the Traore conquers the Gambia, beheading its king, washing away the affront and unquestionably becoming a hero in his own right. Before setting out on the road back to Mali, [Tiramagan] observes a strange scene where a huge eagle descends on a mighty falcon flying lower in the sky.

The warrior Traore interprets this vision as a sign of his imminent death with himself in the role of the falcon and Sundjata in the role of the eagle. Obviously, a band of assassins unexpectedly arrives from Mali and kills [Tiramagan], who had become a hero of such magnitude that he now threatened the might of his master. « 

Political realism: similarities between the Teachings for Mérikaré and The Prince of Machiavelli

Several researchers have compared the Instructions for Mérikaré and The Prince of Machiavelli. The most recent and the most detailed of them is the work of the German Christian Langer.

One of the most famous passages of the Prince of Machiavelli is probably that which explains how to possess territories in safety, « it is enough to have exterminated the line of the prince who was the master ». Adding to this another passage from the same work, « it should be noted that men must be either caressed or crushed: they take revenge for slight insults; they cannot do so when they are very large; hence it follows that, when it is a question of offending a man, it must be done in such a way that one cannot fear his revenge « , we find ourselves with a perfect parallel with the passage of the Teachings for Merikare which says:

« If you find someone who originally did not have many supporters and whom his fellow citizens did not know, but whose supporters are now a multitude, who respect him for his possessions and for his intelligence, whom he has won people’s trust, that he has entered into the good graces of his dependents and who persists in causing trouble and making people talk about him, get rid of him and kill his children, make his name disappear, destroy his supporters, and banish his memory from that of those who respect him. »

Another parallel drawn by Langer concerns the following passage of Mérikaré:

Promote your dignitaries so that they obey your requests, because he who is rich will not betray you, and he who lacks nothing is a rich man. A man who thinks ‘If I had had …’ can’t be trusted. He will be partial to the one who is generous to him and biased to the one who pays him. Great is the sovereign whose dignitaries are great (…) It is the facade of a house that allows its rear to be respected.

Parallels with the contemporary world

Some authors have suggested that the brutality of the commentary on the Egyptian text is probably due to a particular context. Egypt was then living the troubled period of the First Intermediate Period. Egyptian territory was fragmented and characterized by anarchy and the absence of a strong power capable of guaranteeing the security of the population throughout the territory.

We could say that it is also this need to maintain order, after a period of insecurity in medieval Mali which had also led Soundjata Kéïta, founder of the Empire of Mali to assassinate the old rulers of the region who refused to submit to his authority of Mansa (king of kings).

In comparison, one of Soundjata’s successors, the Mansa Sulaiman, did not spill the blood of his main wife and reigning partner, who nevertheless sought to depose him and replace him with one of her brothers. He only dismissed her and replaced her with one of his wives after a short exile, with a sincere apology from him and his family.

Later in history, the Egyptian pharaoh Thutmose III, after his capture of Qadesh, did not indeed apply the instruction for Mérikaré. On the contrary, he placed Egyptian supervisors there, saved the lives of the Syrian leaders, but deported their children to Egypt. They were forced to do child labor.

However, this activity seems to have been carried out in a less coercive manner than that of Syrian deportees from lower social classes. This hostage-taking forced the local rulers to keep quiet and not to rebel against Egypt.

When they were to return to reign in their countries of origin, the young princes, working under better conditions than their compatriots, would be brought up in recognition of Egypt, in a feeling of nobility and would become allies of the Egyptians and little quick to rebel.

However, other examples show that Egyptian kings were not as scrupulous as Thutmose III. Amenhotep II, for example, had personally executed seven Syrian princes and hung their corpses upside down on the bow of his boat. One of them was hung in Napata, in what is now Sudan, to discourage any hint of rebellion in this region.

Egyptologists who compared these passages from the Teachings for Merikaré and the Prince noted a difference between the two. While Machiavelli is completely disinterested in the question of Christian morality, the Teachings for Merikare are described as being in conformity with Maat, the divine order.

The social realism of the ancient Egyptians is also found in the treatment of subordinates. For the authors of the instructions for Merikare, loyalty is the privilege of the highest bidder. Not all people are satisfied with living a carefree life.

Beyond the minimum necessary to live and support their own, their ego leads them to be jealous of their neighbor and to demand an identical or even higher remuneration or status.

Political realism: what reappropriation by Africans?

As we have seen, political realism is, in the current state of our knowledge, an invention of the ancient Egyptians, and therefore of Africa. Africa and Africans today can be proud of it and claim it. Without abuses against human rights, but to situate themselves, as it should, in a world which is not populated, as Robert Greene would say, by descendants of angels, but by descendants of chimpanzees guided by their egos and personal interests.

Louis Armstrong espion malgré lui pour la CIA lors de sa tournée au Congo

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Selon l’historienne Susan Williams, le musicien Louis Armstrong aurait servi de taupe à la CIA durant sa tournée au Congo 

Louis Armstrong “Cheval de troie” de la CIA

Le célèbre musicien Louis Armstrong aurait-il été espion pour la CIA malgré lui ? Pour Susan Williams, historienne à la London University’s School of Advanced Study, la réponse est oui. Dans le média britannique The Guardian, la chercheuse affirme que le trompettiste aurait été utilisé comme “cheval de Troie” par les services de renseignement américain durant sa tournée africaine au début des années soixante.

Selon elle, le gouvernement américain aurait incité le chanteur à effectuer une grande tournée dans certains pays d’Afrique fraîchement décolonisés afin d’obtenir des informations. Par le biais de la grande popularité de Louis Armstrong, la CIA espérait infiltrer les systèmes politiques des nouveaux états indépendants. 

Louis Armstrong
Louis Armstrong durant son voyage au Congo

« Armstrong était essentiellement un cheval de Troie pour la CIA. C’est vraiment déchirant” explique Susan Williams. “Il a été amené à servir un intérêt qui était complètement contraire à sa propre vision de ce qui était bien ou mal. Il aurait été horrifié” ajoute-t-elle. 

Le Katanga, une région convoitée

Au cours de ses cinq années de recherche, Susan Williams a retrouvé des archives de l’ONU expliquant que l’hôte de Louis Armstrong et de sa femme, Larry Devli, un espion de la CIA se faisant passer pour un ambassadeur, a collecté des informations concernant la province du Katanga au Congo, à l’aide d’autres membres des services sercrets américains. La tournée du chanteur était donc l’occasion parfaite.  

Cette région riche en diamants, fer, uranium cobalt et autres précieux minerais, suscitait la convoitise des Etats-Unis qui ne reconnaissaient pas leur gouvernement autoproclamé. La première puissance mondiale redoutait que l’URSS mette la main sur ces richesses après la décolonisation. 

Louis Armstrong
Patrice Lumumba

La CIA tentait également de tuer le Premier ministre Patrice Lumumba par peur qu’il ne conduise le pays dans le camp soviétique. Il sera assassiné deux mois après la tournée de Louis Armstrong.

“The real ambassadors” 

Louis Armstrong était conscient d’avoir été utilisé par les services secrets américains. En 1962, le trompettiste compose une comédie musicale inspirée de son séjour au Congo. Intitulée “The real ambassadors”, la comédie musicale devenue album présente des titres remplis de sous-entendus qui démontrent qu’il avait des doutes sur les magouilles de la CIA. Dans son œuvre, le chanteur déclarait : “Bien que je représente le gouvernement, le gouvernement ne représente pas certaines des politiques pour lesquelles je suis”.

Sources :

Le Point

The Guardian

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