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L’art de la guerre en Afrique précoloniale

En regardant ces siècles de conflits et de transformations, on voit clairement que les systèmes militaires africains, bien que variés, partagent une histoire commune de défi, d’adaptation et de triomphe.

Nofi retrace la fascinante évolution des forces armées à travers le continent, mettant en lumière le rôle crucial des États et des peuples indigènes. Ces peuples, dont les forces de combat sont nées sur le sol africain, ont construit leurs bases militaires, fortifications et sources d’approvisionnement au cœur de leurs terres, transformant des tactiques simples en arts militaires sophistiqués au fil du temps. À mesure que leurs économies et leurs cultures s’épanouissaient, leurs systèmes militaires se raffinaient, se complexifiant pour répondre aux défis de l’époque.

Dans les antiques royaumes de Carthage, d’Égypte et de Nubie, les premiers maîtres de guerre ont laissé un héritage durable. Les forteresses nubiennes, les légions égyptiennes et les flottes carthaginoises témoignent de l’ingéniosité et de la puissance militaire qui ont façonné ces civilisations. La période précoloniale a également vu l’émergence de nombreux systèmes militaires diversifiés : des empires de cavalerie galopant à travers les vastes prairies aux royaumes nichés dans les zones tropicales et boisées, chacun développant des stratégies uniques pour protéger leurs terres et leur héritage.

L’introduction de la poudre à canon a marqué un tournant décisif, apportant des changements révolutionnaires dans la guerre africaine. Ce nouveau pouvoir destructeur, combiné aux avancées dans l’organisation et la culture indigènes, a eu des conséquences profondes et durables. Les tambours de guerre résonnaient à travers le continent, symbolisant non seulement les batailles pour le territoire, mais aussi pour la survie culturelle et politique des nations africaines.

Tous ces éléments tissent la tapisserie complexe de la guerre africaine. En raison de la vaste diversité de peuples et de régions, cette exploration se concentre sur les principaux systèmes militaires et leur développement précolonial. À travers les récits de certains peuples et événements emblématiques, nous découvrons comment les systèmes militaires et les innovations ont fleuri, illustrant la résilience et la créativité des civilisations africaines.

Plongeons dans cette épopée historique, où chaque bataille, chaque stratégie, et chaque innovation militaire révèle une facette de la grandeur et de la complexité des forces armées africaines avant l’ère coloniale.

Les facteurs environnementaux et leur influence sur l’art de la guerre en Afrique

L'art de la guerre en Afrique précoloniale
illustration d’angus mcbride montrant une danse de guerre exécutée par des guerriers et des nobles dans l’une des grandes enceintes rituelles du royaume du Zimbabwe © Look and Learn / Bridgeman Images.

L’évolution des systèmes militaires d’Afrique précoloniale (avant 1800) a été façonnée par un ensemble complexe de facteurs environnementaux, de développement indigène et de flux de technologies extérieures. Les armes à feu, les lances et les arcs coexistaient souvent, chaque type d’arme trouvant son utilité selon le contexte géographique et culturel. L’historien John Thornton souligne que l’environnement déterminait largement le type de forces militaires déployées par les États africains. Cette observation trouve écho dans plusieurs récits sur les cultures et les économies africaines, où l’environnement a joué un rôle clé dans le développement des États et de leurs armées.

L’environnement africain, particulièrement dans la région saharienne et vers le sud, présentait des défis uniques pour les opérations militaires à grande échelle. Parmi ces défis, on trouve :

  • La ceinture de la mouche tsé-tsé : Cette région infestée par la mouche tsé-tsé décimait les chevaux, les bêtes de somme et parfois même les humains, limitant ainsi les capacités de mobilité et de logistique des armées.
  • Le manque de bons ports naturels : Cette pénurie entravait le mouvement rapide des technologies, des troupes et du matériel vers l’intérieur des terres, ralentissant ainsi les avancées militaires et logistiques.
  • Les rivières difficiles à naviguer : Souvent bloquées par des cataractes, des bancs de sable et des chutes d’eau, les rivières africaines limitaient le transport de grandes quantités de matériel et de troupes.
  • Les sols pauvres : À l’exception de régions comme la vallée du Nil, les sols pauvres limitaient l’agriculture intensive, rendant difficile le soutien de grandes armées sur de longues périodes.

Ces facteurs environnementaux ont eu un impact significatif sur les systèmes militaires indigènes, influençant la taille et la composition des forces disponibles pour la bataille. Cependant, malgré ces obstacles, les peuples africains ont su développer des civilisations et des États élaborés et sophistiqués. Comme dans d’autres régions du monde, l’environnement a façonné les cultures locales et régionales, mais il n’a pas empêché l’innovation militaire et le dynamisme des peuples africains.

L’Antiquité

Les forces de combat de l’Égypte et de la Nubie

L'art de la guerre en Afrique précoloniale
Le pharaon Kamose enseigne les tactiques de combat à des guerriers noirs spécialement entraînés par Angus McBride.
© Look and Learn / Bridgeman Images.

Dans les vastes étendues brûlantes de l’Égypte ancienne, les guerriers affûtaient leurs compétences sous un soleil implacable, leurs arcs et flèches témoignant d’un héritage profondément enraciné. L’évolution de la guerre égyptienne, passant du simple au complexe, reflète le développement de leur culture et de leur civilisation matérielle. Les innovations indigènes, souvent enrichies par des influences extérieures, ont été raffinées en interne, transformant l’armée égyptienne en une machine de guerre redoutable.

Sous l’Ancien Empire, les armes allaient des simples arcs et flèches avec des pointes de pierre et de cuivre, aux lances, poignards et haches en cuivre pour les combats rapprochés. Les tactiques, bien que rudimentaires, permettaient de manœuvrer de grandes masses d’hommes. Les archers ouvraient généralement la bataille, suivis par l’infanterie dans un engagement au corps à corps. Ces méthodes ont permis l’unification du territoire, inaugurant l’ère des dynasties sous les hégémons du sud.

Avec le Moyen Empire, la sophistication militaire s’est étendue. Des expéditions bien organisées en Nubie ont mené à la construction de forteresses comme celles de Buhen, avec des fossés profonds et des murs atteignant jusqu’à 24 pieds d’épaisseur. Des quotas de recrutement régionaux étaient établis, et des scribes enrôlaient des soldats pour les armées de l’État. Les fantassins nubiens, renommés pour leur habileté à l’arc et à la lance, jouaient un rôle clé dans le renforcement des forces égyptiennes. Les échanges fréquents entre Égyptiens et Nubiens ont tissé une toile complexe de relations ethniques et culturelles, tout en contribuant à l’efficacité militaire.

Les mercenaires nubiens, respectés et bien intégrés, ont influencé la diffusion des techniques de guerre et des armes avancées comme l’arc composite. Les chars, symboles de statut et de puissance, étaient utilisés par l’élite nubienne, comme l’illustrent les scènes de tribut montrant des armes et armures fabriquées en Nubie. L’historien Morkot souligne l’importance du commerce international des armes dans la vallée du Nil, une artère vitale pour la diffusion technologique.

Les armes égyptiennes ont souvent été mises à l’épreuve par le royaume de Kush, une puissance majeure du Nil. Les Koushites ont presque anéanti l’Égypte lors de la 17e dynastie, comme en témoignent les inscriptions dans la tombe de Sobeknakht. V. Davies, de l’Égyptologie au British Museum, affirme : « [Kush] a balayé les montagnes, le Nil, sans limite… Si les Koushites avaient occupé l’Égypte, ils auraient pu l’éliminer. » Cependant, les Égyptiens ont survécu, ouvrant la voie à l’ère impériale du Nouvel Empire.

L’invasion des Hyksôs a apporté des technologies militaires avancées, y compris des armes en bronze, des armures corporelles et des chars tirés par des chevaux. Les Égyptiens, après un siècle de domination étrangère, ont reconquis leur territoire grâce à la mobilisation des armes et des unités de combat traditionnelles. Ahmosis I a inauguré la 18e dynastie en repoussant les Hyksôs, établissant un Nouvel Empire de puissance militaire.

Sous le Nouvel Empire, l’armée égyptienne a atteint de nouveaux sommets de sophistication. Des arsenaux centraux ont distribué des armes standardisées, et les soldats recevaient un entraînement intensif. L’arc composite, plus puissant, est devenu une arme de choix. Les troupes nubiennes, maintenant leur réputation d’excellence en archerie, jouaient un rôle crucial. Les campagnes de Thoutmosis III témoignent de la sophistication égyptienne, avec des stratégies élaborées et des formations militaires bien organisées.

À la bataille de Megiddo, les troupes égyptiennes ont démontré leur maîtrise tactique. Thoutmosis a déployé ses forces pour couper les lignes de retraite ennemies, concentrant une puissante force de chars au centre. Les chars, manœuvrant habilement, ont écrasé les flancs ennemis, tandis que l’infanterie, armée de javelots et de haches, avançait pour compléter la victoire. Ces succès ont renforcé l’influence égyptienne dans la région, même face à l’ascension de la Perse et à la conquête d’Alexandre le Grand.

La civilisation carthaginoise une mosaïque militaire

Dans la Tunisie moderne, s’élevait autrefois l’empire de Carthage, une puissance militaire dont la force reposait sur une armée « mixte« . Les troupes de Carthage, comme une mosaïque complexe, étaient composées de contingents issus de diverses tribus et nations. Les Phéniciens, et une population mixte de Libyens et de Phéniciens, les Liby-Phéniciens, constituaient les classes privilégiées de la ville. Les plus fiables étaient les soldats libyens, tant l’infanterie lourde que les tirailleurs légers et cavaliers. La cavalerie légère la plus redoutable venait des tribus numides. À cette base locale s’ajoutaient des contingents soumis ou alliés, ainsi que des mercenaires d’Iberia, de Sicile, de Grèce et d’Italie. Sous des commandants compétents tels qu’Hamilcar, Hasdrubal et Hannibal, cette armée composite fonctionnait remarquablement bien, bien que la coordination et le contrôle fussent souvent moins efficaces que dans le système romain plus standardisé.

Les premières victoires de Carthage contre Rome en Afrique illustrent la puissance de cette armée « mosaïque« . Pendant la première guerre punique, le général romain Marcus Atilius Regulus décida de porter la campagne directement sur le sol africain, espérant écraser Carthage chez elle (256-255 av. J.-C.). L’invasion de Regulus avança rapidement, ses légions envahissant Tunis et utilisant la ville comme base pour des raids contre Carthage. Rejetant les termes de paix sévères proposés par Regulus, Carthage réforma son armée, y ajoutant de nouveaux contingents, y compris des Grecs, des levées locales, et des vétérans de la campagne sicilienne d’Hamilcar. Le commandant spartiate Xanthippe restructura l’organisation et institua un entraînement rigoureux devant les murs de la ville. Environ 100 éléphants de guerre furent mobilisés pour l’affrontement décisif. Placés en avant-garde, ils chargèrent sur la ligne de front légionnaire, causant des ravages. La cavalerie carthaginoise, surpassant largement celle des Romains, attaqua les flancs et l’arrière de l’infanterie. La force romaine fut presque anéantie, marquant une grande victoire terrestre pour Carthage, parfois appelée la bataille de Tunis. Cependant, un second affrontement en Afrique ne fut pas aussi favorable pour Carthage.

Dans la deuxième guerre punique, Rome comprit de nouveau qu’il fallait frapper Carthage sur son propre sol pour la vaincre. Sous Scipion l’Africain, les forces romaines, avec l’aide significative des cavaliers numides sous Masinissa, réussirent cette stratégie. À Zama, les forces d’Hannibal, bien moins impressionnantes que celles qu’il avait en Italie, manquaient de la cavalerie numide dévastatrice et de l’infanterie libyenne de choc. Les meilleurs cavaliers servaient désormais Rome, sous Masinissa, laissant Hannibal avec une force réduite et inexpérimentée. Il dut composer avec une combinaison non coordonnée de troupes mercenaires gauloises et espagnoles, de levées locales africaines et des vétérans de la campagne italienne.

Malgré ces défis, Hannibal déploya ses troupes avec brio à Zama. Divisant ses forces en trois échelons, il plaça les mercenaires en première ligne, les levées locales en seconde, et la vieille garde, des vétérans d’Italie, en troisième. Les éléphants de guerre ouvraient la charge, mais les ajustements romains neutralisèrent cette menace. La bataille devint un combat acharné entre les vétérans d’Hannibal et l’infanterie romaine. Le retour de la cavalerie numide, attaquant par derrière, scella le sort de l’armée carthaginoise. Rome avait triomphé, mettant fin au système militaire de Carthage et émergeant comme la nouvelle puissance dominante en Afrique du Nord.

Les forces de combat soudanaises contre les armées perses, romaines et islamiques

Les archers soudanais

Sous le soleil impitoyable des déserts de Nubie et à l’ombre des collines verdoyantes, les guerriers soudanais aiguisèrent leurs talents avec une ardeur indomptable, leurs arcs imposants sculptés dans le bois de palmier servant de symbole puissant de leur héritage martial. Bien que les invasions assyriennes, grecques, romaines et arabes aient mis fin à l’ère dynastique égyptienne, la prouesse des archers soudanais – également connus sous les noms de Koushites, Éthiopiens, Nubiens, Napthans ou Méroïtes – a laissé une marque indélébile dans l’histoire militaire de la région et au-delà.

Après le déclin de la période pharaonique, plusieurs États puissants émergèrent dans la vallée du Nil méridional, inaugurant les ères de Kush, de la Nubie chrétienne et d’autres groupements. Ces guerriers se sont affrontés non seulement entre eux, mais également contre des ennemis redoutables comme les légions de Rome, les armées de Perse et les forces de l’Islam.

Les archers soudanais étaient la force de frappe la plus redoutable. Armés d’arcs impressionnants mesurant entre six et sept pieds de long, ces arcs étaient si puissants que beaucoup d’archers utilisaient leurs pieds pour les bander. Hérodote, l’historien grec, raconte que ces arcs étaient principalement construits en bois de palmier assaisonné, avec des flèches en canne. Sur les champs de bataille, les archers soudanais se dressaient comme des figures imposantes, leurs flèches souvent enduites de poison, une technique de guerre terrifiante qui augmentait leur létalité.

Ces archers, célèbres pour leur précision et leur force, n’étaient pas une vision rare sur les champs de bataille de la Méditerranée et du Moyen-Orient. En affrontant les armées romaines, ils déployaient des flèches empoisonnées, semant la terreur et la mort parmi les légionnaires. Les éléphants de guerre, majestueux et puissants, accompagnaient parfois les forces méroïtiques, ajoutant une dimension impressionnante à leur armée. Plus tard, les Blemmyes, descendants de ces fiers guerriers, montaient des chevaux et des chameaux pour mener des raids audacieux sur les frontières égyptiennes, perpétuant les tactiques de leurs ancêtres avec un art consommé de la guerre.

Ces combattants, avec leurs arcs tendus et leurs flèches acérées, étaient plus qu’une simple force militaire. Ils incarnaient la résilience et la détermination d’un peuple prêt à défendre son héritage et sa terre contre tous les envahisseurs. Leur habileté à l’arc n’était pas seulement une démonstration de puissance, mais aussi une affirmation culturelle de leur identité et de leur place dans le vaste panorama de l’histoire africaine.

Les forces nubiennes contre les armées perses

Lorsque Cambyse II de Perse envahit l’Égypte en 525 av. J.-C., il remporta rapidement une victoire décisive à la bataille de Péluse, submergeant les forces égyptiennes, capturant Memphis et prenant le dirigeant égyptien Psammétique en captivité. Mais alors qu’il se dirigeait vers le sud pour attaquer le royaume de Kush, la situation changea drastiquement.

Les difficultés logistiques liées à la traversée du terrain désertique n’étaient que le début des défis auxquels les Perses allaient faire face. Les armées koushites, connues pour leur férocité, opposèrent une résistance farouche, particulièrement par leurs archers, dont les volées précises de flèches décimaient les rangs perses. Ces archers visaient souvent les visages et les yeux des guerriers perses, semant la terreur parmi eux. Une source historique décrit la scène : « Ainsi, depuis les remparts comme sur les murs d’une citadelle, les archers ont maintenu un tir continu de flèches bien visées, si dense que les Perses avaient la sensation qu’un nuage descendait sur eux, surtout lorsque les Éthiopiens faisaient des yeux de leurs ennemis des cibles… Si infaillible était leur visée que ceux qu’ils perçaient de leurs flèches couraient partout dans la foule avec les flèches sortant de leurs yeux comme des doubles flûtes.« 

Ces archers soudanais étaient plus qu’une force militaire redoutable ; ils incarnaient la résilience et la détermination de leur peuple à défendre leur terre et leur culture. Un dirigeant koushite, en un acte de défiance audacieuse, nargua les espions perses en leur offrant un arc, les invitant à revenir lorsqu’ils seraient capables de le bander. Cet acte symbolisait non seulement la force physique mais aussi la volonté indomptable des Koushites.

Entravés par la ténacité et l’habileté des Koushites, les Perses furent forcés de battre en retraite, échouant dans leur tentative de conquête. Cette confrontation est un témoignage vibrant de la puissance et de la détermination des forces soudanaises, qui, avec leurs arcs en bois de palmier et leur précision mortelle, ont laissé une empreinte indélébile dans l’histoire des guerres africaines.

Les forces koushites contre les légions romaines

illustration d’angus mcbride montrant un guerrier nubien méroïtique tenant un guerrier tribal capturé devant la reine du royaume nubien de Meroë candance Amanitore © Look and Learn Magazine Ltd.

Lorsque Rome conquit l’Égypte, elle se heurta aux puissances soudanaises des régions méridionales. En 20 av. J.-C., les Koushites, sous le commandement de leur dirigeant Teriteqas, envahirent l’Égypte avec une armée de 30 000 hommes. Ces forces étaient principalement constituées d’infanterie, armée d’arcs de quatre coudées de long, de boucliers en peau brute, ainsi que de clubs, hachettes, piques et épées. Les Koushites pénétrèrent jusqu’à la région d’Assouan, battant trois cohortes romaines, conquérant Syène, Éléphantine et Philae, et capturant des milliers d’Égyptiens. Ils renversèrent les statues de bronze d’Auguste, récemment érigées, et emportèrent la tête d’une de ces statues à Méroé comme trophée, l’enterrant sous le seuil d’un temple de la Candace Amanirenas, symbolisant leur domination.

Mais Rome ne resta pas passive. Un an plus tard, Publius Petronius conduisit les légions romaines contre les Koushites. À Pselchis, les Romains repoussèrent une force méroïtique mal armée. Strabon rapporte que Petronius continua à avancer, capturant Premnis puis la ville koushite de Napata. Toutefois, jugeant le pays sans routes au-delà trop inhospitalier pour des opérations supplémentaires, il se retira à Premnis, fortifiant la ville et y laissant une garnison. Cependant, les hostilités ne cessèrent pas. Trois ans plus tard, sous la reine Candace Amanirenas, les Koushites lancèrent une nouvelle offensive avec de puissants renforts africains. La pression koushite avança de nouveau sur Premnis. Les Romains renforcèrent la ville, mais une campagne décisive n’eut pas lieu. Des négociations furent engagées, menant à des concessions importantes accordées aux Koushites.

Les diplomates méroïtiques furent invités à conférer avec l’empereur romain Auguste sur l’île grecque de Samos. Leur démarche n’était pas celle de suppliants battus. Ils présentèrent un paquet de flèches dorées avec un message clair : « La Kandake vous envoie ces flèches. Si vous voulez la paix, elles sont un signe de son amitié. Si vous voulez la guerre, vous allez en avoir besoin. » Les Koushites, refusant de payer un tribut, se présentaient comme une puissance régionale à part entière. Rome, désireuse de maintenir une frontière sud tranquille pour sécuriser ses approvisionnements en grains égyptiens, trouvait avantageux d’avoir un État tampon amical.

Les négociations aboutirent à un accord bénéfique pour les deux parties. Les Koushites obtenaient la paix sans devoir de tribut, et Premmis (Qasr Ibrim) ainsi que les zones au nord furent cédées aux Koushites. Le Dodekaschoinos fut établi comme zone tampon, et les forces romaines se retirèrent à l’ancienne frontière ptolémaïque grecque à Maharraqa. Auguste signa le traité, apportant ainsi la paix et la stabilité à la frontière égyptienne et renforçant son prestige. Le respect mutuel entre les envoyés koushites et Auguste créa une impression favorable parmi les autres ambassadeurs étrangers présents sur Samos, y compris ceux d’Inde, et renforça la position d’Auguste dans ses négociations avec les Parthes.

Ce traité inaugura une période de paix de près de trois siècles entre les deux empires. Des inscriptions érigées par la reine Amanirenas sur un ancien temple à Hamadab, au sud de Méroé, relatent la guerre et le résultat favorable du point de vue koushite. En plus de la signature du traité, Auguste ordonna l’érection d’un temple à Dendur en collaboration avec les prêtres régionaux, illustrant sa célébration des divinités locales.

Les forces koushites contre les forces arabes

Le troisième grand adversaire des guerriers de Nubie étaient les Arabes, qui avaient envahi l’Égypte et de grandes parties du Moyen-Orient. Pendant près de 600 ans, les puissants archers de la région ont créé une barrière à l’expansion musulmane dans le nord-est du continent africain, repoussant plusieurs invasions et assauts avec des volées de flèches piquantes. Un historien moderne (Ayalon 2000) compare la résistance nubienne à celle d’un barrage, retenant la marée musulmane pendant plusieurs siècles. Selon Ayalon :

« Les preuves absolument sans équivoque et l’accord unanime des premières sources musulmanes est que l’arrêt brusque des Arabes était causé uniquement et exclusivement par la résistance militaire superbe des Nubiens chrétiens… le Barrage nubien. L’ensemble de ces sources précoces comprend les deux chroniques les plus importantes de l’islam primitif, al-Tabari (d. 926) et al-Yaqubi (d. 905) ; les deux meilleurs livres existants sur les conquêtes musulmanes, al-Baladhuri (d. 892) et Ibn al-Atham al-Kufi (d. 926) ; l’ouvrage encyclopédique central d’al-Masudi (d. 956) ; et les deux meilleures sources précoces dédiées spécifiquement à l’Égypte, Ibn Abd al-Hakim (d. 871) et al-Kindi (961)… Toutes les sources citées ci-dessus attribuent le succès nubien à leur ARCHERIE exceptionnel… À ce facteur central, il faut ajouter la combinaison de la prouesse militaire et du zèle chrétien des Nubiens ; leur connaissance du terrain ; l’étroitesse de la ligne de front qu’ils devaient défendre ; et, très probablement, la série de cataractes situées à leur arrière, et d’autres obstacles naturels… Les Nubiens ont combattu les musulmans très férocement. Lorsqu’ils les ont rencontrés, ils les ont inondés de flèches, jusqu’à ce que tous soient blessés et se retirent avec de nombreuses blessures et des yeux crevés. Par conséquent, ils étaient appelés ‘les tireurs de l’œil’. »

Les Nubiens constituaient un « front africain » qui barrait la propagation de l’Islam, aux côtés d’autres en Asie centrale, en Inde et dans la zone anatolienne/méditerranéenne. Alors que l’expansion militaire islamique a commencé par des conquêtes rapides à travers Byzance, l’Asie centrale, le Maghreb et l’Espagne, de tels triomphes rapides ont échoué à la barrière soudanaise. Les divisions internes, ainsi que l’infiltration par des nomades ont affaibli le « barrage nubien » et il a finalement cédé à l’expansion musulmane depuis l’Égypte et ailleurs dans la région.

Les chevaux, les armes à feu et la transformation militaire

L’ère pré-poudre à canon

Illustration d’Angus McBride représentant Mansa Musa. L’un des plus grands empereurs de l’empire malien. Arrivé au pouvoir en 1307, il était peut-être le souverain le plus riche de son époque. On lui attribue l’âge d’or du Mali. © Look and Learn Magazine Ltd.

Dans les siècles enveloppés de mystère du début des temps médiévaux jusqu’à l’aube de l’expansion arabe et européenne aux 16e et 17e siècles, l’Afrique se tenait à la croisée des chemins, façonnant et réinventant ses stratégies militaires. Les champs de bataille, qu’ils soient le théâtre de petits raids ou de campagnes majeures, résonnaient des bruits des arcs tendus, des épées tranchantes et des lances acérées. Les guerriers africains maîtrisaient l’ensemble des armes de projectile, de coupe et de poussée, tout en utilisant des armes de tir telles que les arcs et les flèches empoisonnées des Ndongo, des Fulani et des Mossi.

Les fortifications se dressaient comme des géants silencieux, des châteaux imposants aux remparts de campagne ornés de tranchées profondes. Ces structures, bien plus que de simples défenses, étaient les gardiennes des récits de résilience et d’innovation. Chaque mur érigé et chaque tranchée creusée racontaient une histoire de détermination face aux envahisseurs.

Les forces d’infanterie et de cavalerie étaient omniprésentes sur le continent africain à cette époque précoloniale. Les chevaux, introduits en grand nombre, redéfinissaient la guerre avec leurs sabots tonitruants résonnant à travers les vastes savanes. Ces animaux, symboles de prestige et de puissance, apportaient vitesse et mobilité, changeant à jamais les tactiques militaires. Les cavaliers africains, fiers et intrépides, chargeaient avec une grâce et une force qui inspiraient autant la peur que l’admiration.

L’arrivée des armes à feu, venues d’au-delà des océans, marqua un tournant crucial dans l’histoire militaire africaine. Ces armes, avec leur pouvoir destructeur, exigeaient une adaptation rapide et redéfinissaient les méthodes de combat. Les soldats, habitués aux arcs et aux lances, durent apprendre à manier ces nouveaux instruments de mort. Les guerres prenaient une nouvelle dimension, mêlant tradition et modernité.

Ces changements technologiques ne furent pas seulement des bouleversements militaires, mais aussi des transformations culturelles et sociales. Les sociétés africaines, confrontées à ces innovations, durent repenser leur organisation et intégrer ces nouvelles armes dans leurs arsenaux. La résilience des peuples africains, leur capacité à s’adapter et à protéger leurs terres et leurs cultures, se révéla dans chaque bataille, chaque innovation.

L’arrivée du cheval

L’importance du cheval

illustration d’angus mcbride montrant un oba (roi) de l’empire du benin dans la grande capitale d’Ile-Ibinu lors d’une cérémonie. © Look and Learn Magazine Ltd.

Dans les récits anciens, les archers de l’Afrique de l’Ouest apparaissent souvent, Strabon les mentionne dès l’an 1 après J.-C., et ils figurent fréquemment dans les chroniques arabes des siècles suivants. Ces guerriers, maîtres des arcs et des lances, virent leur suprématie contestée avec l’arrivée des chevaux, largement introduits autour du 14e siècle dans les vastes étendues du Sahel, les régions sahariennes, et les savanes de l’Afrique de l’Ouest septentrionale.

L’introduction des chevaux, accompagnés de lances, d’étriers et de selles, bouleversa le paysage militaire. Les cavaliers, désormais munis de ces équipements, jouissaient d’un avantage significatif sur les fantassins, plus lents et moins mobiles. C’est ainsi que de nouveaux empires dominés par la cavalerie émergèrent, des puissances comme le Mali, le Songhai, Oyo, et Bornu prirent forme, redéfinissant les stratégies de guerre. Les chevaux, souvent importés, surpassaient en nombre ceux élevés localement, devenant essentiels à la force militaire de ces régions.

Groupe de guerriers Kanem-Bu. Extrait de La terre et ses habitants, Afrique, (publié en 1890-1893 [v.1, 1892]).

Les récits de l’empire du Mali évoquent l’utilisation des selles et des étriers, des innovations cruciales permettant des tactiques révolutionnaires comme les charges massives armées de lances et d’épées. Avec ces nouvelles possibilités, les armures évoluèrent également, protégeant aussi bien le cavalier que sa monture avec des casques en fer et des cottes de mailles. Certains historiens britanniques spéculent que Mansa Musa, l’empereur légendaire du Mali, fut un acteur clé de ces innovations. Lors de son célèbre pèlerinage à la Mecque en 1324, le sultan d’Égypte lui offrit de nombreux chevaux, tous équipés de selles et de brides, marquant ainsi un moment décisif pour l’intégration des technologies équestres dans le Mali.

L’essor de la cavalerie ne relégua pas les archers et les lanciers au second plan. Au contraire, ces forces travaillaient souvent de concert. Les sabots tonitruants des chevaux de cavalerie résonnaient à travers la savane, symboles de puissance et de prestige, tandis que les archers et les lanciers formaient une redoutable ligne de défense, créant une synergie mortelle sur les champs de bataille.

La montée en puissance de la cavalerie transforma non seulement les techniques de guerre mais aussi les sociétés elles-mêmes. Les alliances et les rivalités se redéfinirent autour de ces nouvelles capacités militaires. Les récits des batailles, des conquêtes et des innovations de cette époque montrent comment l’Afrique de l’Ouest, avec ses paysages variés et ses riches traditions culturelles, a su intégrer et adapter les nouvelles technologies pour forger des empires puissants et résilients.

Les limitations du cheval

Illustration d’Angus Mcbride montrant un groupe de cavaliers nubiens en armure du sultanat de Sennar observés par un marchand britannique impressionné au XVIIIe siècle de notre ère.

Dans l’histoire militaire africaine, l’introduction des chevaux apporta à la fois des opportunités et des défis. Bien que ces majestueux animaux symbolisaient le pouvoir et le prestige, leur utilisation sur les champs de bataille fut loin d’être sans obstacles. L’élevage et l’entretien des chevaux posaient de sérieuses difficultés dans de nombreuses régions d’Afrique de l’Ouest et centrale, en grande partie à cause de la maladie de la mouche tsé-tsé, qui frappait hommes et bêtes avec une implacable férocité. Les importations massives de chevaux, en particulier des races plus grandes, devinrent une nécessité pratique pour les royaumes souhaitant maintenir une force de cavalerie redoutable.

Des États comme Dagoma dans le nord du Ghana, Nupe et le royaume Yoruba d’Oyo au Nigeria dépendaient lourdement de ces importations, souvent financées par la vente d’esclaves. La comparaison avec l’Europe médiévale est inévitable : maintenir une cavalerie était une entreprise coûteuse. Les armures, selleries, écuries, harnachements et remonte-pieds nécessitaient des ressources considérables. Toute perturbation des routes commerciales pouvait réduire l’approvisionnement en chevaux, mettant en péril la capacité militaire des royaumes concernés.

Le terrain jouait également un rôle crucial. L’absence de plaines étendues rendait la déploiement de la cavalerie plus complexe. Les guerriers d’Oyo, par exemple, rencontrèrent peu de succès dans les denses forêts du Nigeria lors d’une invasion au 17e siècle. Les chevaux, ces créatures nobles, nécessitaient un entretien constant. Nourrir et soigner ces animaux représentait un défi logistique de taille, surtout pour de grandes formations militaires. Souvent, les chevaux de combat étaient gardés dans des écuries, nourris à l’abri plutôt que mis en pâture en plein air, où la menace de la mouche tsé-tsé était omniprésente.

À Oyo, un grand nombre d’esclaves étaient dédiés à l’entretien des chevaux, transportant le fourrage et l’eau vers les écuries, et accompagnant les forces de cavalerie en tant que troupes de soutien. Ces esclaves jouaient un rôle indispensable, assurant que les montures restaient en condition optimale pour les batailles à venir. Ainsi, bien que les chevaux aient apporté une nouvelle dimension à la guerre africaine, leur introduction eut un impact variable selon les régions.

L’arrivée des armes à feu

Dans le tumulte de la guerre Adal-Abyssinienne, l’Afrique a vu pour la première fois l’ombre des armes à feu changer le cours de son histoire. L’Empire Adal et l’Empire Abyssin se déployaient avec une férocité inégalée, chacun armé de canons et de mousquets. Importées d’Arabie et du vaste monde islamique, les forces d’Ahmed ibn Ibrahim al-Ghazi, à la tête des Adalites, furent les premières à introduire la guerre avec canons sur le continent africain. En réponse, l’Empire portugais intervint, fournissant et formant les Abyssiniens avec des canons et des mousquets, tandis que l’Empire ottoman envoyait soldats et canons pour soutenir Adal. Ce conflit, marqué par des éclats de poudre à canon et des volées de balles, révéla la puissance transformative de ces nouvelles armes face aux masses d’infanterie traditionnelle.

Les échos de cette transformation se firent sentir bien au-delà de la Corne de l’Afrique. Le long de la rivière Sénégal, les chefs de guerre employaient déjà des armes à feu dès le 16e siècle. Alors que le commerce mondial s’intensifiait et que les Européens établissaient leurs colonies au 17e siècle, l’impact de la poudre à canon se répandait comme une traînée de poudre. Mais comme ailleurs dans le monde, ces nouvelles armes n’effacèrent pas immédiatement les méthodes anciennes. Le mousquet à mèche, malgré ses avancées, avait ses faiblesses. Les troupes armées de ces armes devaient être protégées par des archers et des lanciers. La cavalerie conservait son rôle, indispensable pour les charges rapides et les embuscades.

illustration d’angus macbride montrant un fantassin du Royaume du Dahomey pendant les guerres franco-dahoméennes dans les années 1890

En Afrique du Sud, par exemple, les Khoi utilisèrent habilement leurs armes à feu pour des embuscades et des raids contre les colons néerlandais lors des guerres Khoikhoi-néerlandaises de 1659-1677. En Afrique occidentale, les États de savane et de forêt intégraient cette nouvelle technologie de diverses manières. Les Akwamu (Akan) furent parmi les premiers à adopter les armes à feu, importées via leurs contacts avec les Néerlandais au milieu du 17e siècle.

Guerriers de l’empire Ashanti | illustration de Richard Scollins

Pour les Ashanti, qui renversèrent l’hégémonie Akwamu au 18e siècle, la cavalerie lourde n’était pas aussi utile dans les denses forêts de la région. Les chevaux, vulnérables à la mouche tsé-tsé, étaient rares. À la place, les Ashanti intégrèrent canons, mousquets et fusils à pierre avec leurs armes traditionnelles. L’humidité et la pourriture des zones forestières posaient des défis pour l’approvisionnement en poudre à canon. Les Ashanti répondirent par des fortifications élaborées, utilisant les marécages et la végétation dense pour freiner l’avance ennemie, renforçant leurs remparts avec des piques en bois pointues ou empoisonnées. Ces mesures ralentissaient l’ennemi, permettant aux formations de fusiliers de se positionner pour le pilonner.

Les récits britanniques décrivent les mousquetaires ashantis, organisés par compagnies, pratiquant le « feu rapide« . Soutenus par des lanciers, certains portaient des boucliers de cuivre pour se protéger des tirs ennemis. Les troupes ashanti étaient bien équipées en poudre, balles, chargeurs, pistolets et fusils, démontrant leur adaptabilité face aux nouvelles technologies.

D’autres États, comme Oyo, utilisaient la cavalerie en combinaison avec l’infanterie armée de fusils. Les unités d’élite d’Oyo lançaient des raids dans les régions forestières pour capturer des esclaves et du butin. Les batailles d’Oyo montrent une organisation en trois ailes principales : archers et porteurs de javelots sur les ailes, soutenus par des cavaliers armés de fusils ou de mousquets, avec l’infanterie armée de fusils formant l’épine dorsale de l’armée. Les cavaliers de la noblesse portaient des amulettes ou des boucliers de protection. Les unités spéciales de la garde royale, armées de fusils, protégeaient le roi.

L’Impact de la Poudre à Canon

Dans les siècles charnières du début de l’ère moderne, les interactions croissantes avec les Européens et leurs avancées technologiques ont initié une transformation militaire profonde des armées africaines. L’arrivée de la poudre à canon redessina les contours de la guerre sur le continent. Les mousquets et les canons changèrent radicalement les tactiques de bataille, imposant de nouvelles méthodes de défense et d’attaque. Les fortifications évoluèrent pour résister aux tirs d’artillerie, et les armées durent s’adapter aux nouvelles réalités des combats à longue distance.

En Afrique de l’Ouest, des royaumes tels que le Bénin, le Dahomey et l’Empire Ashanti intégrèrent rapidement les armes à feu dans leurs arsenaux. Les formations en ligne, conçues pour maximiser l’efficacité des mousquets, devinrent monnaie courante. Les rois et chefs militaires comprirent vite l’importance cruciale de maintenir un approvisionnement constant en poudre à canon et en munitions, forgeant des alliances commerciales stratégiques avec les Européens pour sécuriser ces ressources vitales.

La cavalerie, autrefois la colonne vertébrale des armées, dut elle aussi s’adapter. Face aux nouvelles menaces posées par les fusils, les tactiques évoluèrent. Les soldats utilisaient de plus en plus l’infanterie montée, se déplaçant rapidement à cheval mais combattant à pied avec des armes à feu. Les cavaliers intégrèrent des pistolets et des carabines légères à leur arsenal, venant compléter leurs épées et leurs lances.

Ces transformations militaires n’étaient pas uniquement une réponse aux technologies européennes. Les dynamiques internes, les rivalités entre États africains et les nécessités économiques jouèrent également un rôle crucial. Les guerres pour le contrôle des routes commerciales, des ressources naturelles et des zones de peuplement poussaient les États à moderniser leurs armées et à adopter les innovations militaires de l’époque.

Dans les vastes forêts du Dahomey, les chants de guerre résonnaient, mêlés au crépitement des mousquets. Les sabots tonitruants des chevaux de cavalerie résonnaient à travers les savanes, symboles de puissance et de prestige dans les empires du Mali et du Songhai. La résilience des peuples africains, confrontés à ces bouleversements, témoignait de leur capacité à s’adapter, à protéger leurs terres et leurs cultures.

L’impact de la poudre à canon allait bien au-delà des champs de bataille. Il redéfinissait les structures sociales, économiques et politiques. Les fortifications se renforçaient, les alliances se forgeaient et les rivalités s’intensifiaient. Chaque coup de canon, chaque volée de balles sculptaient un nouveau chapitre de l’histoire africaine, unissant tradition et innovation dans une danse complexe de pouvoir et de résistance.

Conclusion

Les systèmes militaires d’Afrique précoloniale dévoilent une mosaïque riche et complexe de stratégies, d’armes et de tactiques, façonnées par l’environnement, les innovations locales et les interactions avec des puissances extérieures. Des vastes étendues arides de l’Égypte ancienne, où les guerriers affûtaient leurs compétences sous le soleil brûlant, jusqu’aux campagnes de Carthage, des royaumes soudanais aux États ouest-africains, les armées africaines ont toujours démontré une capacité remarquable à s’adapter et à évoluer.

En regardant ces siècles de conflits et de transformations, on voit clairement que les systèmes militaires africains, bien que variés, partagent une histoire commune de défi, d’adaptation et de triomphe. Leurs récits, résonnant à travers les âges, rappellent que même dans l’adversité, l’esprit humain trouve toujours des moyens de s’élever et de triompher. Ces guerriers, avec leurs chevaux galopants et leurs armes tonitruantes, ont écrit les pages d’une histoire riche et complexe, une histoire où chaque bataille, chaque innovation, témoignait de la grandeur et de la résilience des civilisations africaines.

Calinda, art martial et danse traditionnelle des Caraïbes

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Apprenez comment la Calinda a résisté aux interdictions et continue de vivre à travers les compétitions modernes et les cérémonies culturelles.

Introduction

La Calinda (également connue sous le nom de Kalenda) est une danse traditionnelle originaire d’Afrique, apportée aux Caraïbes et à Haïti par les esclaves africains. Cette danse a évolué pour devenir un art martial et une forme de musique folklorique influente dans plusieurs cultures caribéennes, particulièrement à Trinidad et Tobago et en Haïti.

Origines et histoire de la Calinda

Match de pugilat entre nègres anglais et français dans l’île de la Dominique, 1779, par Agostino Brunias

La Calinda trouve ses racines dans les danses de combat africaines, notamment celles du royaume du Kongo. Ces danses servaient à la fois de préparation militaire et de rituel culturel. Avec la traite transatlantique, ces traditions ont été transportées dans les colonies françaises d’Amérique, où elles ont été adaptées aux nouvelles réalités des esclaves africains.

Introduite au 18ème siècle, la Calinda s’est répandue à travers les colonies françaises, y compris Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti), la Guadeloupe, la Martinique et la Louisiane. Cette danse était non seulement une forme de résistance culturelle mais aussi un moyen pour les esclaves de se préparer à des éventuelles révoltes.

Évolution et influence culturelle

À Trinidad et Tobago, la Calinda s’est intégrée aux festivités du Carnival, apportées par les colons français. Après l’abolition de l’esclavage en 1833, la danse a continué de prospérer, évoluant pour inclure des chants et des rituels spécifiques, devenant un élément central des célébrations du Carnival. Les compétitions de stick fighting sont devenues un aspect formalisé de la Calinda, attirant des participants et des spectateurs de tout le pays.

En Haïti, la Calinda a été interdite au 19ème siècle en raison de sa nature perçue comme indécente, mais elle a persisté comme une forme de danse rituelle, particulièrement lors des cérémonies vaudou. La version haïtienne de la Calinda implique souvent des danses avec des bâtons, où les danseurs démontrent leur agilité et leur maîtrise.

En Louisiane, la Calinda a influencé la culture cadienne, où des musiciens blancs ont continué à jouer des versions de la danse bien après son interdiction officielle. La Calinda est également mentionnée dans la littérature louisianaise, soulignant son importance culturelle.

Pratiques modernes et compétitions

Aujourd’hui, la Calinda est pratiquée lors de festivals et de compétitions annuelles à Trinidad et Tobago. Les compétitions de stick fighting sont organisées de manière formelle, avec des règles strictes et des juges pour assurer la sécurité des participants. Les combattants, appelés « boismen« , s’affrontent dans des combats intenses, démontrant leur habileté et leur courage.

Les participants portent des costumes traditionnels et exécutent des rituels avant chaque combat. Ces rituels incluent des prières et des chants pour invoquer la protection des ancêtres. Les costumes, souvent colorés et ornés de symboles culturels, ajoutent une dimension visuelle et symbolique à la performance.

Comparaison avec d’autres formes de stick fighting

Lithographie d’un combat de bâtons dans les Caraïbes. Peinte par Agostino Brunias ; estampe gravée publiée à Londres (1779). (Copie à la bibliothèque John Carter Brown de l’université Brown.) La légende commence par « Cette planche (représentant un combat à la baguette entre Anglais et Français nègres dans l’île de la Dominique) est humblement dédiée…. ».

Des formes similaires de stick fighting existent dans d’autres régions des Caraïbes. En Guadeloupe, cette pratique est connue sous les noms de « Mayolè« , « damaye » ou « l’agya« . En Haïti, elle est appelée « kalenda« . À la Barbade, on parle de « stick-licking » ou « stick science« . Bien que les techniques varient, l’essence de la danse de combat reste la même : une célébration de la résistance et de la culture africaine.

L’origine de la Calinda est également liée aux fraternités afro-ibériennes et aux traditions des calendes, enrichissant ainsi la danse avec des éléments sociaux et communautaires importants.

Figures historiques et culturelles

De nombreuses figures historiques ont contribué à la préservation de cette danse traditionnelle Calinda. Des leaders communautaires et des artistes ont joué un rôle clé pour maintenir cette tradition vivante. Leur dévouement a permis à la Calinda de traverser les siècles et de rester une partie vitale de la culture afro-caribéenne.

Des récits de combats légendaires et de performances mémorables enrichissent l’histoire de la Calinda. Par exemple, des histoires de combattants renommés et de compétitions épiques sont transmises de génération en génération, renforçant le sentiment de fierté et d’identité culturelle.

Influence culturelle et héritage

La Calinda a influencé de nombreuses formes de musique et de danse dans les Caraïbes. Le calypso, en particulier, doit beaucoup aux chants de la Calinda. Les rythmes et les mélodies des « lavways » ont été intégrés dans le calypso, enrichissant le genre musical avec des éléments de la tradition de la Calinda.

Cet art a également laissé sa marque dans la littérature et les arts. Des écrivains et des artistes ont été inspirés par les histoires et les symboles de la Calinda, créant des œuvres qui célèbrent cette tradition unique. Par exemple, dans la littérature louisianaise, la Calinda est mentionnée dans des œuvres célèbres comme « La Belle Zoraïde » de Kate Chopin.

Des événements et des festivals dédiés à la Calinda et à ses influences ont lieu régulièrement, notamment lors du Carnival à Trinidad et Tobago. Ces célébrations incluent des reconstitutions de combats historiques, des performances musicales et des danses traditionnelles, permettant aux communautés de se reconnecter avec leur héritage culturel.

Conclusion

Calinda, danse des nègres en Amérique, 1783, aquarelle de François Aimé Louis Dumoulin

La Calinda est bien plus qu’une simple danse de combat; elle est un symbole puissant de la résistance et de la résilience des communautés afro-caribéennes. Son histoire riche et complexe, marquée par l’adaptation et l’innovation, témoigne de la capacité des cultures à survivre et à prospérer malgré l’oppression. En célébrant cette danse traditionnelle, nous honorons non seulement les traditions et les ancêtres qui l’ont préservée, mais aussi les valeurs de courage, de communauté et de liberté qu’elle incarne.

Zumbi de Palmares, le plus célèbre résistant à l’esclavage au Brésil

Symbole de la résistance à l’esclavage, Zumbi a mené son peuple avec courage contre l’oppression coloniale, marquant l’histoire du Brésil par son combat pour la liberté et la justice.

Les révoltes d’esclaves à bord des navires négriers

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Découvrez l’histoire fascinante des révoltes d’esclaves à bord des navires négriers. Bien avant l’abolition de l’esclavage, de nombreux captifs se sont soulevés pour réclamer leur liberté, marquant l’histoire de leurs actes de bravoure.

Courage et résistance en haute mer

Souvent, on commémore l’abolition de l’esclavage par la France en 1848 grâce à l’initiative de Victor Schoelcher. Cependant, il ne faut pas oublier que l’esclavage colonial a perduré bien après cette date. Plus important encore, ce sont les esclaves eux-mêmes qui se sont révoltés pour obtenir leur liberté.

Ces révoltes, marquées par leur courage et leur détermination, ont joué un rôle crucial dans la lutte contre l’oppression et ont souvent été le catalyseur des changements historiques menant à l’abolition définitive de l’esclavage.

Exemples de révoltes d’esclaves dans les colonies

Les révoltes d'esclaves à bord des navires négriers
La Bataille de Saint-Domingue, huile sur toile de Janvier Suchodolski, 1845, Musée de l’Armée polonaise, Varsovie.

Des révoltes éclatèrent en Guadeloupe (1656, 1710, 1730, 1752, 1802), en Guyane (1733), en Martinique (1678, 1699, 1748, 1752, 1822, 1833), à Saint-Domingue (1791), et à Cuba (1810). Ces soulèvements secouèrent les colonies esclavagistes, obligeant les métropoles à envisager l’abolition de l’esclavage par crainte d’une répétition des événements de Saint-Domingue, où l’insurrection de 1791 conduisit à la proclamation de la première république noire indépendante, Haïti, en 1804, après une longue guerre.

Conditions inhumaines à bord des navires négriers

Les révoltes d'esclaves à bord des navires négriers
« Negres a fond de calle » (« Navio negreiro ») de Johann Moritz Rugendas (vers 1830).

Les captifs étaient entassés dans des cales exiguës, souvent enchaînés, et souffraient de malnutrition et de maladies. Les voyages étaient marqués par une mortalité élevée due aux conditions insalubres et à la brutalité des équipages.

Description des navires négriers

Les révoltes d'esclaves à bord des navires négriers
Schéma d’un navire négrier, le Veloz, pouvant contenir 550 captifs (1831).

Les navires négriers étaient conçus pour maximiser la capacité de transport des esclaves, souvent au détriment des conditions de vie des captifs. Les cales étaient aménagées pour entasser le plus grand nombre de personnes possible, dans des espaces si restreints qu’ils ne pouvaient ni se tenir debout ni se coucher confortablement. Les captifs étaient enchaînés par paires, ce qui limitait encore davantage leurs mouvements et exacerbait les souffrances physiques et psychologiques.

Révoltes réussies

Quelques insurrections furent couronnées de succès, démontrant la détermination et le courage des esclaves :

  • Le Misericordia (1532) : En 1532, 109 esclaves prirent le contrôle du Misericordia, un navire portugais. De l’équipage, il ne resta que trois rescapés, qui réussirent à s’enfuir. On n’entendit plus jamais parler du navire.
  • Navire espagnol (1650) : En 1650, un navire espagnol sombra au large du cap de San Francisco. Les Espagnols survivants furent tués par les captifs africains.
  • La Galère Mary (1742) : En 1742, les prisonniers de la galère Mary se soulevèrent. Seuls le capitaine et son second en réchappèrent.
  • Le Marlborough (1752) : En 1752, les esclaves du Marlborough se révoltèrent. On n’entendit plus jamais parler d’eux.
  • Le Willingmind (1751) : En 1751, au moment de son départ, le Willingmind, battant pavillon britannique, qui était au mouillage sur un fleuve de Sierra Leone, fut pris et incendié par les captifs qui regagnèrent les côtes.
  • L’Industry (1767) : Après quatre jours de navigation, les déportés du navire britannique L’Industry, destinés à être vendus en Caroline, massacrèrent l’équipage, prirent le bâtiment et remirent le cap sur l’Afrique. Ils réussirent à échouer le bateau et à regagner le rivage de Sierra Leone.
  • Le Nancy de Liverpool (1769) : Alertés par les coups de feu tirés à bord du Nancy de Liverpool, qui venait de lever l’ancre, signal de la révolte, des Africains de New Calabar (Nigeria) partirent en pirogue porter secours aux déportés. La lutte fut victorieuse et les déportés regagnèrent le continent.
  • L’Ave Maria (1770) : L’Ave Maria, en partance pour la Guadeloupe, fut pris d’assaut par des Africains du littoral qui libérèrent les captifs et épargnèrent la vie de l’équipage.
  • Le Nécessaire (1771) : Le Nécessaire de La Rochelle fut pris par les 52 déportés qu’il transportait. Après avoir vaincu l’équipage, ils se libérèrent et mirent le cap sur l’archipel des Bijagos où ils échouèrent le bâtiment, à l’embouchure du Rio Geba (Guinée-Bissau).
  • La Vigilantie (1780) : Les côtes de Guyane étant en vue, 200 déportés prirent le contrôle du bateau hollandais La Vigilantie, tuèrent les marins et gagnèrent le rivage à la nage avant de se fondre dans la nature.
  • La Amistad (1839) : En 1839, La Amistad, navire espagnol transportant des esclaves africains venus de Sierra Leone, fut pris dans une violente tempête au large de Cuba. Une cinquantaine de prisonniers réussirent à se libérer de leurs chaînes et se retournèrent contre leurs bourreaux, qu’ils massacrèrent. Cinqué, leur meneur âgé de 25 ans seulement, obligea le capitaine qu’ils avaient épargné à les ramener vers l’Afrique. Mais celui-ci, profitant de leur ignorance, mit le cap sur les États-Unis, vers New York. Deux mois plus tard, le bateau atteignit les côtes américaines et fut arraisonné par la marine américaine. Les Africains furent emprisonnés en attente de leur procès pour meurtre. L’affaire fit grand bruit dans les médias de l’époque, cristallisant les divisions de la jeune nation entre les États anti-esclavagistes au Nord et les États pro-esclavagistes au Sud. Alors que les armateurs espagnols du navire déposèrent un recours en justice pour récupérer leur « cargaison », un avocat abolitionniste de la ville demanda que soit reconnu le statut de réfugiés pour ces naufragés, et contesta l’affirmation que ces personnes soient de la marchandise. Finalement, considérant qu’il était illégal de transporter des esclaves sur le sol américain depuis l’Afrique et que les Africains avaient agi en état de légitime défense, le juge déclara finalement les accusés non coupables et autorisés à retourner en Afrique. Trente-cinq des survivants retournèrent finalement en Sierra Leone trois ans plus tard.

Conséquences et impact des révoltes

Les révoltes d'esclaves à bord des navires négriers
La révolte des nègres. Estampe parue dans Deux prix de vertu d’Edouard de Lalaing, éditions Alfred Mame et Fils, Tours, 1898.

Ces insurrections inspirèrent peur et respect, démontrant la détermination des esclaves à lutter pour leur liberté. Elles contribuèrent à la pression sur les métropoles pour abolir l’esclavage, illustrant l’inéluctabilité de la résistance. La crainte de révoltes similaires et le succès des insurrections influencèrent grandement la décision des puissances coloniales d’abolir l’esclavage.

Les révoltes d’esclaves, bien que souvent brutalement réprimées, jouèrent un rôle crucial dans la prise de conscience des injustices de l’esclavage. Elles montrèrent que les esclaves n’étaient pas de simples victimes passives, mais des acteurs déterminés de leur propre libération. Leur courage et leur lutte pour la liberté sont des témoignages puissants de la résilience humaine face à l’oppression.

Conclusion

Les révoltes d’esclaves à bord des navires négriers sont des exemples poignants de résistance et de courage face à des conditions inhumaines. Ces événements ont non seulement marqué l’histoire, mais ont également joué un rôle crucial dans le processus de l’abolition de l’esclavage. En comprenant ces révoltes, nous rendons hommage à ceux qui ont bravé l’oppression pour réclamer leur liberté et nous reconnaissons leur contribution essentielle à la lutte pour la justice et l’égalité.

Ce chapitre sombre mais essentiel de l’histoire souligne l’importance de commémorer non seulement les actes de législation qui ont aboli l’esclavage, mais aussi les actes héroïques des esclaves eux-mêmes, dont le courage et la détermination ont pavé la voie vers la liberté.

L’Empire du Mali : histoire, culture et héritage d’un géant d’Afrique de l’Ouest

L’Empire du Mali, une civilisation emblématique d’Afrique de l’Ouest, est célèbre pour sa richesse, sa culture florissante et ses dirigeants puissants. Cet empire, qui a prospéré du 13ème au 16ème siècle, a laissé une empreinte indélébile sur l’histoire mondiale.

L’Empire du Mali, fondé par les ancêtres des populations mandingues modernes (Malinke, Bambara, Dioula, Mandinka, etc.), a dominé une grande partie de l’Afrique de l’Ouest du Moyen Âge. S’étendant du Sénégal à l’ouest au Niger à l’est et de la Mauritanie au nord à la Côte d’Ivoire au sud, cet empire avait son centre au Mali et en Guinée-Conakry. À son apogée au 14ème siècle, il couvrait plus d’un million de km², devenant l’un des plus vastes et prospères empires de l’histoire africaine.

Empire du Mali : histoire, culture et héritage d'un géant de l'Afrique de l'Ouest
L’empire du Mali vers 1350.

Connu sous le nom de Manden par les populations mandingues, l’Empire du Mali pourrait avoir été appelé ainsi par des populations étrangères comme les Peuls. Les écrivains arabes l’ont également désigné par divers noms tels que Malel, Malal, Mellal, Mellit ou Mallei. Le nom « Mali » apparaît pour la première fois sous la forme « Mellal » au 9ème siècle.

Au 11ème siècle, Al-Bakri1 mentionne les villes de Mellal et Daw, proches de mines d’or, situées dans la région qui deviendra le cœur de l’Empire du Mali. Au siècle suivant, Al-Idrisi2 décrit Mallal comme un vassal de l’empire du Ghana, impliqué dans le commerce d’esclaves avec le Maghreb, et mentionne le grand royaume voisin de Daw, que certains chercheurs associent à l’empire de Soussou.

L’émergence de Soundjata, le héros mandingue et la naissance d’un empire

L'Empire du Mali : histoire, culture et héritage d'un géant de l'Afrique de l'Ouest

Aux alentours du XIIIe siècle, Soundjata Keïta, un prince mandingue, a mené une révolte victorieuse contre l’autorité du Soussou, dirigé par l’empereur Soumahoro Kanté, s’appropriant ainsi son territoire. Le règne de Soundjata est marqué par la conquête de nombreux territoires, y compris celui du Djoloff (l’actuelle Sénégambie), ce qui a laissé un héritage positif encore célébré dans la tradition orale.

Soundjata est également reconnu pour avoir établi la Charte du Kouroukan Fouga3, considérée par certains comme la plus ancienne déclaration des droits de l’homme, abolissant potentiellement l’esclavage. Cependant, des doutes subsistent quant à son authenticité, car des manuscrits arabes ultérieurs mentionnent la présence continue d’esclaves.

L'Empire du Mali : histoire, culture et héritage d'un géant de l'Afrique de l'Ouest
La porte du Kouroukan Fouga, dans l’actuelle Kangaba, en République du Mali

Alors que la tradition mandingue aurait voulu qu’un des frères de Soundjata lui succède, c’est son fils, Wulen, qui prit le pouvoir. Cela pourrait indiquer une influence musulmane déjà présente, d’autant plus que le célèbre explorateur Ibn Battuta4 mentionne que Soundjata s’était converti à l’Islam. Cependant, l’Islam n’était qu’une religion adoptée partiellement par les souverains du Mali, certains empereurs refusant délibérément d’islamiser leurs sujets, notamment ceux travaillant dans les mines d’or, pour maximiser le rendement.

Illustration du livre de Jules Verne « Découverte de la terre » dessinée par Léon Benett.
Ibn Battuta (1304-68/69) était un érudit et voyageur berbère marocain.

Après une guerre de succession, le pouvoir fut usurpé par un ancien esclave nommé Sakoura. Son règne fut marqué par de riches conquêtes, incluant les cités de Tombouctou, Gao, et Tekrour. Sakoura entreprit même le pèlerinage à la Mecque, mais fut assassiné par des guerriers afars lors de son retour dans la Corne de l’Afrique.

Une exploration vers les Amériques ?

Selon le récit de l’historien arabe Al-Umari5, le prédécesseur du célèbre empereur Kankou Moussa aurait lancé une audacieuse expédition maritime pour découvrir ce qu’il y avait de l’autre côté de l’Atlantique.

Lors de son pèlerinage à la Mecque en 1324, Mansa Moussa raconte à l’émir du Caire qu’il est devenu roi après que son prédécesseur ait équipé une flotte de 200 navires pour explorer l’Atlantique. Un seul navire est revenu, rapportant qu’une mystérieuse rivière dans l’océan avait englouti le reste de la flotte. Déterminé à trouver la fin de l’Atlantique, le roi a préparé 2 000 navires et a personnellement mené une deuxième expédition, dont il n’est jamais revenu.

Portrait présumé de Christophe Colomb, attribué à Ridolfo del Ghirlandaio : yeux bleus, visage allongé au front haut, nez aquilin, menton orné d’une fossette, cheveux devenus blancs dès l’âge de 30 ans.

Bien que ce récit soit le seul témoignage connu de cette expédition, certains historiens prennent au sérieux la possibilité de ce voyage. Des descriptions d’hommes noirs par les explorateurs européens comme Christophe Colomb ont été interprétées comme une possible confirmation. Cependant, aucune preuve archéologique solide n’a encore été trouvée pour soutenir cette théorie.

Le récit d’Al-Umari, rapporté après une entrevue avec Mansa Moussa lors de son pèlerinage, fournit des détails fascinants sur cette expédition. Mansa Moussa aurait déclaré que son prédécesseur, probablement Abu Bakr II, était obsédé par la découverte de l’extrémité de l’Atlantique. Après l’échec de la première expédition, il aurait lui-même pris la mer avec une flotte massive, laissant le trône à Moussa.

Bien que ce récit soit intriguant, les preuves physiques manquent. Des recherches archéologiques et des études de documents historiques européens rapportent des mentions d’hommes noirs en Amérique avant Colomb, mais sans confirmation définitive. Certains historiens modernes, tels que Gaoussou Diawara6, soutiennent l’idée que les Maliens ont pu atteindre les Amériques, mais cette théorie reste débattue.

Le règne de Kankou Moussa, un âge d’or pour l’Empire du Mali

Détail de la feuille 6 de l’Atlas catalan montrant Mansa Musa

Lorsque le prédécesseur supposé, Aboubakri II, céda le trône à Kankou Moussa, ce dernier devint le souverain le plus célèbre de l’Empire du Mali. Selon le Tarikh el-Fettach (Chronique du chercheur), une chronique du XVIIe siècle, Moussa entreprit un pèlerinage à la Mecque après un accident tragique impliquant sa mère.

Son voyage à la Mecque est resté dans les annales pour son faste incroyable. Moussa distribua tant d’or durant son voyage qu’il fit chuter le cours de ce métal précieux. Ce pèlerinage mit en lumière la richesse et la puissance de l’Empire du Mali à travers le monde.

Sous son règne, l’empire atteignit son apogée territoriale, s’étendant de la côte atlantique à la ville d’Essouk, du Sahara aux forêts du Sud. Bien qu’il n’ait pas conquis de nouveaux territoires par la guerre, la portée de son influence était immense. Il invita l’architecte andalou Al-Sahili7, qui conçut de nombreux bâtiments, dont la célèbre mosquée de Djinguereber à Tombouctou.

Carte postale publiée par Edmond Fortier montrant la mosquée en 1905-1906

Moussa joua un rôle crucial dans la promotion de l’Islam au Mali, faisant construire des mosquées et des centres d’apprentissage à Tombouctou. Il envoya également des étudiants étudier à Fez, au Maroc. Un érudit de la Mecque, Abd al Rahman al-Tamimi8, nota que les savants de Tombouctou surpassaient ses propres connaissances en droit islamique.

La mosquée de Sankoré (photo par Fortier, vers 1905).

Moussa mourut en 1337 après avoir envoyé une ambassade au sultan du Maroc. Bien qu’il soit critiqué dans la tradition orale pour avoir dépensé les richesses de l’empire, entraînant ainsi son déclin, son règne reste une période emblématique de prospérité et d’influence culturelle pour l’Empire du Mali.

Le déclin de l’Empire du Mali

Après la mort de Kankou Moussa, son fils Maghan prend le pouvoir, mais subit une défaite face au royaume mossi de Yatenga (actuel Burkina Faso). Son frère, Souleymane, est décrit par Al-Umari comme le plus puissant roi d’Afrique noire musulmane. Sous son règne, l’empire compte 13 provinces, y compris les anciens territoires du Ghana, de Gao, et de Tekrour, avec la capitale à Niani. Cependant, des fouilles suggèrent que l’ancienne capitale pourrait être Sorotomo, près de Ségou au Mali.

La Grande mosquée de Djenné – Patrimoine mondial de l’Humanité.

À cette période, l’empire commence à perdre de son influence en raison des attaques des Touaregs, des Peuls et des Songhaïs, qui fondent l’Empire de Songhaï. Le dernier empereur, Mahmoud, déplace la capitale de Niani à Kangaba, siège de la famille royale des Kéita. Après la défaite de Songhaï par les Marocains, Mahmoud tente de reprendre Djenné mais échoue. L’Empire du Mali se divise alors en plusieurs entités politiques autonomes, marquant la fin de la dynastie Kéita et de l’empire.

Pour en savoir plus

Pour approfondir vos connaissances sur l’Empire du Mali et ses influences culturelles et historiques, consultez les ouvrages suivants :

  • In search of Sunjata : The Mande Oral Epic as History, Literature, and Performance, édité par Ralph A. Austen
  • In Quest of Susu, HA, 21(1994), par Stephan Bühnen
  • En finir avec l’identification du site de Niani (Guinée-Conakry) à la capitale du royaume du Mali, par F-X Fauvelle-Aymar
  • The History of Islam in Africa, édité par Nehemia Levtzion et Randall Pouwels
  • The Oxford Handbook of African Archaeology, édité par Peter Mitchell et Paul Lane
  • L’Afrique soudanaise au Moyen Âge : Le temps des grands empires (Ghana, Mali, Songhaï), par Francis Simonis

Notes de bas de page

  1. Al-Bakri : Al-Bakri (1014-1094) était un géographe et historien andalou. Ses écrits, notamment dans « Livre des Routes et des Royaumes« , offrent des descriptions précieuses des régions de l’Afrique de l’Ouest, y compris des premiers témoignages sur l’Empire du Ghana et les villes de l’Empire du Mali. ↩︎
  2. Al-Idrisi : Al-Idrisi (1100-1165) était un géographe et cartographe arabo-andalou. Il est célèbre pour son ouvrage « Nuzhat al-Mushtaq« , qui décrit de nombreuses régions du monde connu, y compris l’Afrique de l’Ouest, et pour ses cartes détaillées qui ont été utilisées pendant des siècles. ↩︎
  3. Kouroukan Fouga : La Charte du Kouroukan Fouga est une constitution orale attribuée à Soundjata Keïta, fondant l’Empire du Mali. Considérée comme l’une des premières déclarations des droits de l’homme, elle réglementait divers aspects de la société mandingue. ↩︎
  4. Ibn Battuta : Ibn Battuta (1304-1369) était un explorateur et érudit marocain. Ses voyages l’ont conduit à travers l’Afrique, l’Asie et l’Europe, et ses récits fournissent des descriptions précieuses de nombreuses cultures, y compris l’Empire du Mali. ↩︎
  5. Al-Umari : Al-Umari (1301-1349) était un géographe et historien arabe. Ses écrits, basés sur des entretiens avec des voyageurs comme Mansa Moussa, fournissent des informations importantes sur l’histoire et la culture de l’Empire du Mali. ↩︎
  6. Gaoussou Diawara : Gaoussou Diawara est un historien malien. Il est connu pour ses recherches sur les expéditions maritimes de l’Empire du Mali et ses théories sur les explorations transatlantiques avant l’arrivée des Européens. ↩︎
  7. Al-Sahili : Al-Sahili (1290-1346) était un architecte andalou invité par Kankou Moussa. Il a conçu plusieurs bâtiments emblématiques, dont la célèbre mosquée de Djinguereber à Tombouctou, influençant significativement l’architecture islamique en Afrique de l’Ouest. ↩︎
  8. Abd al Rahman al-Tamimi : Abd al Rahman al-Tamimi (1140-1207) était un érudit originaire de la région de la Mecque. Lors de sa visite à Tombouctou, il a été impressionné par le niveau de connaissance en droit islamique des savants locaux, témoignant de l’importance de l’enseignement dans l’Empire du Mali. ↩︎

8 groupes terroristes les plus dangereux d’Afrique

De Boko Haram au Nigeria à Al-Shabaab en Somalie, ces organisations terroristes sèment la terreur à travers le continent avec des attaques, des enlèvements et une idéologie extrémiste.

L’Afrique est une région diversifiée et dynamique, mais elle est également le théâtre de nombreuses activités terroristes perpétrées par divers groupes militants islamistes. Ces groupes exploitent les tensions ethniques, les fragilités des États, et les injustices économiques pour propager leurs idéologies radicales et mener des attaques violentes. Cet article examine en détail huit des groupes islamistes les plus actifs et les plus dangereux en Afrique aujourd’hui.

1. Boko Haram

8 groupes islamistes les plus dangereux d'Afrique
AFP PHOTO / FLORIAN PLAUCHEUR

Boko Haram, officiellement connu sous le nom de Jama’tu Ahlis Sunna Lidda’awati wal-Jihad, est basé principalement au Nigeria. Fondé en 2002 par Mohammed Yusuf, le groupe prônait initialement l’opposition à l’influence occidentale dans l’éducation et la politique. Cependant, sous la direction d’Abubakar Shekau après 2009, Boko Haram a intensifié ses activités violentes, devenant célèbre pour ses enlèvements massifs et ses attaques meurtrières. En 2014, le groupe a enlevé 276 écolières à Chibok, attirant l’attention internationale​​.

En 2024, Boko Haram et sa faction ISWAP ont maintenu un statu quo avec l’armée nigériane. Les combats internes entre JAS (Jama’tu Ahlis Sunna Lidda’awati wal-Jihad) et ISWAP ont affaibli les deux factions. Néanmoins, ces groupes continuent de représenter une menace sérieuse dans le nord-est du Nigeria et dans la région du lac Tchad. Les rivalités internes ont permis à l’armée nigériane de contenir quelque peu leur expansion, mais sans pouvoir les éradiquer complètement​​.

2. Al-Shabaab

Al-Shabaab, affilié à Al-Qaïda, est basé en Somalie. Le groupe est issu de l’Union des Tribunaux Islamiques, qui a été démantelée par l’intervention éthiopienne en 2006. Al-Shabaab mène des attaques régulières non seulement en Somalie, mais aussi au Kenya. Le groupe est responsable de l’attaque du centre commercial Westgate à Nairobi en 2013, qui a tué 67 personnes, et de l’attaque de l’université de Garissa en 2015, faisant 148 morts​​.

En 2024, Al-Shabaab a continué de cibler les forces somaliennes et kenyanes, ainsi que les civils, pour déstabiliser les gouvernements locaux et étendre leur contrôle territorial. Le groupe utilise des attentats-suicides, des embuscades et des assassinats pour maintenir un climat de terreur dans la région​.

3. Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI)

AQMI est actif dans la région du Sahel, couvrant des pays comme le Mali, le Niger, et l’Algérie. Ce groupe a émergé en 2007 de la fusion de plusieurs factions salafistes. AQMI est principalement connu pour ses enlèvements de ressortissants étrangers et ses attaques contre les forces de sécurité. Les rançons obtenues par ces enlèvements sont une source majeure de financement pour le groupe​.

En 2024, AQMI a profité de l’instabilité politique dans le Sahel pour renforcer sa présence. Le groupe a intensifié ses activités terroristes, notamment en attaquant les forces de sécurité locales et internationales. Les liens avec d’autres groupes terroristes dans la région, comme le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM), ont également renforcé sa capacité de nuisance​.

4. Ansar Dine

Ansar Dine, fondé par Iyad Ag Ghaly en 2012, est principalement actif au Mali. Le groupe prône un islam radical et a été un acteur clé dans l’occupation du nord du Mali en 2012, avant l’intervention militaire française en 2013. Ansar Dine est impliqué dans des attaques régulières contre les forces maliennes et internationales​.

Ansar Dine continue de mener des attaques dans le nord et le centre du Mali. Le groupe coopère souvent avec d’autres factions djihadistes pour mener des opérations plus importantes. La situation sécuritaire dans ces régions reste extrêmement volatile, avec des attaques fréquentes contre les civils et les forces de sécurité​​.

5. Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO)

Le MUJAO est une scission d’AQMI, apparue en 2011. Actif dans la région du Sahel, le groupe est connu pour sa brutalité et son engagement à étendre le djihad en Afrique de l’Ouest. Le MUJAO a été impliqué dans de nombreux enlèvements et attaques terroristes, contribuant à l’instabilité persistante de la région​​.

Bien que le MUJAO soit moins actif récemment, il reste une menace significative dans le Sahel. Le groupe continue de se financer par des enlèvements et d’autres activités criminelles. Sa capacité à mener des attaques reste intacte, en dépit de la pression militaire exercée par les forces locales et internationales​.

6. Les Shebab

Les Shebab, souvent confondus avec Al-Shabaab, sont une autre faction affiliée à Al-Qaïda opérant en Somalie et au Kenya. Ils partagent des objectifs similaires avec Al-Shabaab, visant à établir un état islamique rigide et à combattre les influences étrangères. Leurs méthodes incluent des attentats suicides, des assassinats et des attaques armées contre des cibles civiles et militaires.

En 2024, les Shebab ont continué de mener des attaques en Somalie et au Kenya. Leur capacité à recruter et à mobiliser des combattants reste un défi pour les forces de sécurité locales. Le groupe utilise des tactiques de terreur pour maintenir son contrôle sur les régions sous son influence et pour lutter contre le gouvernement somalien soutenu par les forces internationales​​.

7. Islamic State West Africa Province (ISWAP)

ISWAP est une faction dissidente de Boko Haram, créée en 2016 après des désaccords internes. Actif dans le bassin du lac Tchad, ISWAP est connu pour ses attaques coordonnées et sa gouvernance stricte dans les territoires sous son contrôle. Contrairement à Boko Haram, ISWAP a tendance à cibler principalement les forces militaires plutôt que les civils, bien que leurs actions aient également causé d’importantes pertes civiles​.

En 2024, ISWAP a continué de se heurter à Boko Haram et aux forces de sécurité locales. Les rivalités internes ont affaibli les deux factions, mais ISWAP reste une force redoutable dans la région du lac Tchad. Le groupe cherche à consolider ses gains territoriaux et à maintenir une administration basée sur la charia dans les zones qu’il contrôle​​.

8. Al-Mourabitoun

8 groupes islamistes les plus dangereux d'Afrique

Al-Mourabitoun est un groupe djihadiste opérant dans le nord du Mali, formé en 2013 par la fusion de deux groupes dirigés par Mokhtar Belmokhtar. Connu pour ses attaques audacieuses contre des cibles occidentales et des missions onusiennes, Al-Mourabitoun cherche à instaurer un islam radical en Afrique de l’Ouest. Le groupe est également impliqué dans le trafic de drogue et d’armes, ce qui finance ses activités terroristes​.

En 2024, Al-Mourabitoun a continué de mener des attaques ciblées contre des forces internationales et des intérêts occidentaux au Mali et dans les régions environnantes. Le groupe reste une menace persistante, capable de mener des opérations complexes et meurtrières. Sa coopération avec d’autres factions djihadistes renforce sa capacité de nuisance dans la région​​.

Notes et références

    Boko Haram

    • Source : United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR), « Impact of Boko Haram Insurgency in the Lake Chad Basin, » 2021. UNHCR Report

    Al-Shabaab

    • Source : International Crisis Group, « Al-Shabaab Five Years after Westgate: Still a Menace in East Africa, » 2018. ICG Report

    État Islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP)

    • Source : Centre for Strategic and International Studies (CSIS), « The Evolution of the Islamic State in West Africa (ISWAP), » 2020. CSIS Report

    Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI)

    • Source : Carnegie Endowment for International Peace, « Al-Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM) and its Role in the Sahel, » 2019. Carnegie Report

    Ansar al-Sunna

    • Source : Human Rights Watch, « Mozambique: New Abuses by Islamist Armed Group, » 2021. HRW Report

    Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM)

    Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO)

    • Source : BBC News, « Profile: The Movement for Unity and Jihad in West Africa (MUJAO), » 2017. BBC Profile

    Ansar Dine

    • Source : « Ansar Dine: The Evolution of Jihad in Mali » – Journal of Strategic Studies, Vol. 40, Issue 5, 2017.
    • « Ansar Dine and the Islamist Takeover of Northern Mali » – Center for Strategic and International Studies, 2013.

    Massacre du Zong ou l’horreur de la traite négrières

    Le Massacre du Zong en 1781 est l’une des tragédies les plus choquantes de la traite des Noirs. Nofi vous propose de découvrir l’histoire de ce massacre, ses implications et son impact sur le mouvement abolitionniste.

    Le massacre du Zong : un chapitre sombre de l’Histoire

    En 1781, l’un des événements les plus horrifiants de l’histoire de la traite des Noirs se produisit à bord du navire négrier Zong. Commandé par le capitaine Luke Collingwood, le Zong quitta les côtes du Ghana actuel avec 470 Africains capturés destinés à être vendus en Jamaïque. Cependant, une série de décisions désastreuses et inhumaines conduisit à la mort tragique de 131 Africains, jetés par-dessus bord pour des raisons d’assurance. Cet événement, connu sous le nom de Massacre du Zong, marqua un tournant dans la lutte contre l’esclavage et mit en lumière les atrocités de la traite des Noirs.

    La traite négrières au XVIIIe Siècle : un commerce inhumain

    À la fin du XVIIIe siècle, la traite des Noirs était une activité lucrative pour les marchands européens. Des millions d’Africains étaient capturés et transportés à travers l’Atlantique pour être vendus comme esclaves dans les colonies des Amériques. Le Zong, un navire négrier britannique, était l’un des nombreux bateaux engagés dans ce commerce inhumain. Le capitaine Luke Collingwood, pressé par l’appât du gain, sous-estima la durée du voyage, pensant qu’il ne prendrait que huit semaines. Cependant, les circonstances allaient s’avérer bien différentes.

    Des vies humaines réduites à des clauses contractuelles

    Le Zong appartenait à James Gregson & Associés et était assuré par Gilbert & Associés. Le contrat d’assurance stipulait que les assureurs indemniseraient les propriétaires du bateau si les esclaves mouraient dans certaines conditions spécifiques. Si les esclaves étaient tués par l’équipage en cas de révolte, les propriétaires seraient indemnisés. Cependant, en cas de mort naturelle, de maladie ou de suicide, la compagnie d’assurance ne paierait pas.

    Épidémie à bord : la mort silencieuse des captifs

    Douze semaines après son départ, le Zong n’était toujours pas arrivé en Jamaïque. L’équipage avait confondu Saint-Domingue avec la Jamaïque, prolongeant le voyage de manière inattendue. Ce retard, ajouté aux mauvaises conditions sanitaires à bord, entraîna une épidémie de maladies parmi les captifs africains. Soixante d’entre eux moururent de maladies et furent jetés par-dessus bord par l’équipage. Collingwood, conscient que ces morts ne seraient pas indemnisées, eut l’idée macabre de jeter les esclaves malades mais vivants par-dessus bord pour toucher l’assurance.

    Le sacrifice humain pour le profit

    À partir du 29 novembre 1781, 131 Africains vivants furent jetés par-dessus bord. Les membres de l’équipage justifièrent cet acte en affirmant qu’un manque de provisions d’eau menaçait leur survie s’ils devaient les partager avec les prisonniers. Pourtant, des pluies abondantes avaient fourni suffisamment d’eau potable. Le Zong arriva finalement en Jamaïque le 22 décembre, après avoir commis l’un des crimes les plus atroces de l’histoire de la traite des Noirs.

    La quête d’indemnisation : cynisme et avidité

    De retour en Angleterre, les propriétaires du Zong réclamèrent une indemnisation auprès de leur compagnie d’assurance, en affirmant que le massacre avait été nécessaire pour sauver l’équipage. Gilbert & Associés refusèrent de payer, ayant entendu parler des véritables circonstances du massacre. Ce refus conduisit à un procès en 1783 où le tribunal initialement donna raison aux propriétaires du Zong, obligeant la compagnie d’assurance à payer.

    Cependant, l’affaire ne s’arrêta pas là. Olaudah Equiano, un ancien esclave devenu militant abolitionniste, porta l’affaire à l’attention de Granville Sharpe, un autre militant abolitionniste renommé. Sharpe tenta de faire inculper les membres de l’équipage pour meurtre. Bien que le verdict en appel fut cette fois en faveur de la compagnie d’assurance, les membres de l’équipage échappèrent à des poursuites pour meurtre.

    Un réveil brutal pour le public britannique

    Le Massacre du Zong devint un symbole des horreurs de la traite des Noirs et stimula le mouvement abolitionniste en Grande-Bretagne. Les détails du massacre choquèrent le public et alimentèrent le débat sur l’abolition de l’esclavage. Des personnalités comme Granville Sharpe et Olaudah Equiano utilisèrent cette tragédie pour dénoncer les brutalités infligées aux esclaves et pour appeler à des réformes.

    Des marchandises ou des êtres humains ?

    Le procès du Zong mit en lumière les lacunes du système juridique britannique de l’époque. Bien que les propriétaires du navire aient été indemnisés pour leur « perte« , les Africains tués étaient considérés comme des marchandises, et non comme des êtres humains. Ce traitement inhumain souligna la nécessité de changer les lois et les attitudes envers l’esclavage. La médiatisation du massacre joua un rôle crucial dans la sensibilisation du public et l’accélération des efforts pour mettre fin à la traite des Noirs.

    Commémoration et réflexion : ne jamais oublier

    Le Massacre du Zong a laissé une marque indélébile dans l’histoire de l’abolition de l’esclavage. Il est commémoré comme un rappel poignant des atrocités commises au nom du profit et de l’exploitation humaine. Des œuvres artistiques, comme la peinture « The Slave Ship » de J.M.W. Turner, ont immortalisé cet événement, renforçant son impact sur la conscience collective.

    Une tragédie inoubliable : leçons et héritage

    Le Massacre du Zong en 1781 reste l’une des tragédies les plus choquantes et inhumaines de la traite des Noirs. Cette tragédie, marquée par la mort de 131 Africains jetés par-dessus bord pour des raisons d’assurance, a mis en lumière les atrocités du commerce des esclaves et a renforcé le mouvement abolitionniste en Grande-Bretagne. L’histoire du Zong est un puissant rappel des horreurs de l’esclavage et de la nécessité de continuer à lutter contre toutes les formes d’oppression et d’injustice.

    Kreyol Festival : vivez l’essence de la culture créole

    Ne manquez pas cette invitation à une aventure culturelle inoubliable en famille. Réservez dès maintenant vos billets pour le Kreyol Festival, et laissez-vous emporter par une célébration qui célèbre la richesse et la profondeur des cultures créoles dans toute leur splendeur.

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    Plongez dans l’univers vibrant et coloré du Kreyol Festival, une célébration exceptionnelle de la culture créole. Cet événement incontournable rassemble des artistes talentueux des Caraïbes et de l’océan Indien, avec des performances envoûtantes venues de Guadeloupe, Réunion, Maurice, Martinique, Guyane et Haïti. Préparez-vous à être transporté par des rythmes authentiques, des danses captivantes et une atmosphère qui respire la joie de vivre et le partage.

    Un événement unique au Point Fort d’Aubervilliers

    Le Kreyol Festival se tiendra dans le cadre exceptionnel du Point Fort d’Aubervilliers à Paris, un lieu emblématique qui se prête parfaitement à cette grande fête culturelle. Avec deux scènes distinctes, la scène des Caraïbes et la scène de la Vanille, chaque coin du festival vibrera au son des musiques traditionnelles et contemporaines créoles. Attendez-vous à des performances inoubliables qui mettront en lumière la richesse et la diversité des cultures créoles.

    Des artistes de renom et des performances éblouissantes

    Le Kreyol Festival n’est pas seulement un rendez-vous musical, c’est une véritable vitrine culturelle où les traditions se rencontrent et se réinventent. Des artistes renommés des îles créoles se succéderont pour offrir des prestations hautes en couleur, mélangeant influences ancestrales et modernité. De la biguine à la mazurka, en passant par le sega et le zouk, chaque performance sera une invitation à danser, à chanter et à célébrer ensemble.

    Une atmosphère familiale et accueillante

    Pensé pour être un événement inclusif et familial, le Kreyol Festival accueille les enfants dès 5 ans. C’est l’occasion idéale pour toute la famille de découvrir ou redécouvrir la culture créole dans une ambiance conviviale et chaleureuse. Des activités spéciales pour les plus jeunes seront également prévues, garantissant une expérience enrichissante et divertissante pour tous.

    Gastronomie, artisanat et bien-être

    En plus des performances musicales, le Kreyol Festival mettra en avant la gastronomie, l’artisanat et le bien-être créoles. Des stands culinaires proposeront des délices typiques des îles, tandis que des artisans locaux présenteront leurs créations uniques. Vous pourrez également découvrir des produits de bien-être inspirés des traditions créoles, parfaits pour se ressourcer et se reconnecter avec la nature.

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    • Un voyage culinaire : Savourez des plats authentiques et découvrez des saveurs uniques des îles créoles.
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    Activilong à la NHA 2024 : une célébration de quarante ans d’amour et de beauté capillaire

    Activilong, une marque qui a su comprendre et valoriser la beauté des cheveux texturés, vous invite à partager un moment unique, riche en découvertes et en échanges. Cet anniversaire est une ode à la résilience et à la créativité, une célébration de la diversité et de l’authenticité.

    La Natural Hair Academy (NHA) 2024 s’annonce comme l’événement incontournable pour tous les amoureux des chevelures texturées. Et cette année, l’attention sera particulièrement tournée vers une marque emblématique : Activilong. Forte de ses quarante ans d’histoire, d’innovation et d’engagement, Activilong s’apprête à marquer les esprits avec une présence remarquable à la NHA. Le rendez-vous est pris pour les 1er et 2 juin 2024 au Parc Floral de Vincennes, où la beauté naturelle sera célébrée sous toutes ses formes.

    Activilong et la NHA : une alliance naturelle

    Depuis 2012, la Natural Hair Academy encourage les femmes Noires et métissées à adopter et célébrer leurs cheveux naturels. Cette mission résonne profondément avec les valeurs d’Activilong, une marque qui, depuis sa création, a mis un point d’honneur à sublimer les cheveux texturés. La participation d’Activilong à la NHA 2024 n’est pas seulement une présence commerciale ; c’est une déclaration d’amour aux cheveux naturels et une célébration de la diversité capillaire.

    Quarante ans d’amour et d’innovation

    Activilong fête cette année ses quarante ans d’existence. Depuis ses débuts, la marque s’est distinguée par sa passion pour les cheveux texturés et son engagement à offrir des soins de haute qualité. Fondée par Madame Yannick Cheffre en 1983, Activilong a su innover et proposer des produits adaptés aux besoins spécifiques des cheveux texturés, utilisant des actifs tropicaux tels que l’huile de carapate et l’hibiscus. Cet anniversaire est l’occasion de revenir sur un parcours inspirant et de célébrer une histoire riche de défis relevés et de succès.

    Une marque emblématique

    Reconnue comme une pionnière dans le domaine des soins capillaires pour cheveux texturés, Activilong est bien plus qu’une simple marque. C’est une institution qui a su conquérir le cœur de ses utilisateurs grâce à des produits efficaces et accessibles. À la NHA 2024, Activilong présentera ses dernières innovations, notamment la gamme Actigro, conçue pour freiner la chute des cheveux et stimuler leur croissance. Les visiteurs auront également l’opportunité de bénéficier de diagnostics capillaires gratuits et d’assister à des démonstrations de coiffure en direct.

    Un hommage à Madame Cheffre

    L’histoire d’Activilong est indissociable de celle de sa fondatrice, Madame Cheffre. Originaire de Guadeloupe, elle a ouvert son premier salon de coiffure à 18 ans, avant de s’installer à Paris et de fonder Activilong. Son parcours est souvent comparé à celui de Madame C.J. Walker, l’icône américaine des soins capillaires. À la NHA, une exposition spéciale rendra hommage à Madame Cheffre, célébrant son impact durable dans l’industrie de la beauté capillaire et son rôle de modèle pour les entrepreneuses du monde entier.

    Un stand à ne pas manquer

    Avec un espace de 80 m², le stand d’Activilong à la NHA sera l’un des plus grands et des plus dynamiques. Les visiteurs pourront découvrir l’histoire d’Activilong à travers une exposition immersive, profiter de promotions exclusives, et assister à des démonstrations de coiffure sur le podium. Cet espace sera un véritable écrin d’amour, d’histoire et de beauté, conçu pour offrir une expérience inoubliable à tous les visiteurs.

    L’ActiVan : une tournée engagée

    En 2024, Activilong ne se contentera pas de célébrer son histoire à la NHA. La marque innove avec le lancement de l’ActiVan, un van itinérant qui parcourra la France pour rencontrer les consommateurs là où ils se trouvent. Ce concept novateur permettra d’offrir des soins capillaires professionnels et des diagnostics en direct, renforçant ainsi l’engagement d’Activilong à rendre les soins capillaires accessibles à tous.

    En clair …

    La NHA 2024 promet d’être un événement mémorable, et la participation d’Activilong y ajoute une dimension particulière. Quarante ans d’amour, d’histoire et de beauté capillaire seront célébrés avec faste et engagement. Venez découvrir l’univers d’Activilong, rencontrez ses experts, et laissez-vous inspirer par l’histoire de Madame Cheffre et de sa marque emblématique. Rendez-vous les 1er et 2 juin au Parc Floral de Vincennes pour célébrer ensemble la beauté des cheveux texturés.

    Rendez-vous à la NHA 2024

    📅 Date : Samedi 1er et dimanche 2 juin 2024
    📍 Lieu : Parc Floral de Vincennes
    🌟 Stand Activilong : Stand 3 Allée I & J

    Assassin’s Creed : Yasuke, la polémique mal placée !

    Mais qui est ce Yasuke, qui même dans la mort ne peut trouver le repos ? Pourquoi son nom doit-il être soudainement trainé dans la boue ? C’est très simple, c’est parce que l’éditeur de jeu Ubisoft met au centre de son jeu dans le Japon féodal, ce personnage entré dans l’histoire mais dont les implications sont floues.

    Et pourquoi nous lançons nous dans la défense de ce jeu ? La polémique existe-t-elle réellement ? Nous défendons le personnage historique qu’est Yasuke et sans vouloir alimenter de polémique, nous voulons remettre les choses en perspective car de plus en plus de gens se découvrent des carrières d’historiens mais surtout se permettent des paroles et des actes insultants ou simplement bêtes.

    Voici le type de bêtises que vous pourrez trouver sur le net (parce que oui, ils n’ont pas encore le niveau de compréhension nécessaire pour assimiler le fait que l’Afrique soit un continent)

    Yasuke : Quel est le rapport entre l’homme et le japon ?

    Yasuke est arrivé au Japon en 1579 en tant que serviteur d’Alessandro Valignano, missionnaire jésuite italien. Sa présence a immédiatement suscité l’intérêt en raison de sa stature impressionnante et de sa peau noire, quelque chose d’inconnu au Japon à cette époque.

    Yasuke a attiré l’attention d’Oda Nobunaga, l’un des seigneurs de guerre les plus puissants du Japon, qui était en passe d’unifier le pays. Nobunaga, intrigué par Yasuke, le prit à son service. Yasuke serait (pour certains) rapidement devenu un samurai, un statut exceptionnel pour un étranger à cette époque. Pour d’autres, il n’obtiendra « que » le statut de porte sabre.

    Il a servi Nobunaga fidèlement et a été témoin de nombreux événements clés, y compris l’incident du Honnō-ji en 1582, où Nobunaga a été contraint au seppuku par son général traître, Akechi Mitsuhide. Après la mort de Nobunaga, Yasuke a été capturé par les forces de Mitsuhide mais a ensuite été libéré, car il n’était pas considéré comme une menace.

    L’histoire de Yasuke reste entourée de mystère et de légende, mais il est reconnu comme le premier samouraï d’origine africaine au Japon.

    Le premier Samuraï noir ?

    Pourquoi cette appellation persiste-t-elle ? Nous sommes en droit de nous poser la question parce qu’à l’heure des annonces d’Assassin’s Creed : Shadows, le monde (occidental redneck) semble se découvrir des diplômes en histoire féodale japonaise.

    Si l’implication de Yasuke, ou Kuro-suke/Kuro-san mais cela n’est pas vérifié car le San serait apparu au Japon après son existence, reste floue, il est clair que son influence a dépassé l’île du Soleil Levant. Souvent représenté dans la pop culture, il apparaît néanmoins aussi dans des écrits au Japon. Possiblement originaire du Mozambique, l’homme arrivé au Japon en tant qu’esclave s’établira comme référence à notre époque.

    AFRO SAMURAÏ

    « Afro Samurai » (アフロサムライ, Afuro Samurai) est un manga innovant créé par Takashi Okazaki, qui a pris vie sous forme d’une série d’animation de cinq épisodes produite par le studio d’animation japonais Gonzo et réalisée par Kizaki Fumitomo. La série a été diffusée pour la première fois au Japon en 2007, captivant les spectateurs par son mélange unique d’éléments culturels japonais et afro-américains.

    Yasuke - Afro Samurai

    Suite au succès de la série, un film d’animation intitulé « Afro Samurai: Resurrection » (アフロサムライ:RESURRECTION) a été diffusé en janvier 2009, apportant une nouvelle dimension à l’univers d’Afro Samurai.

    L’acteur américain Samuel L. Jackson prête sa voix au personnage principal ainsi qu’à son acolyte, Ninja Ninja. Dans le film, l’actrice Lucy Liu interprète le personnage féminin principal, ajoutant une autre couche de talent vocal au projet. La bande-son de la série et du film a été réalisée par RZA, membre emblématique du groupe de rap américain Wu-Tang Clan, renforçant encore plus l’atmosphère unique et immersive de « Afro Samurai ».

    Netflix : Yasuke

    « Yasuke » est une série d’animation ONA de six épisodes créée par LeSean Thomas, inspirée par le personnage historique du même nom. Yasuke, un guerrier d’origine africaine, a servi le daimyo Oda Nobunaga durant l’époque Sengoku, une période tumultueuse marquée par des conflits entre samouraïs au XVIe siècle au Japon. La série est produite par le studio japonais MAPPA et a été diffusée sur Netflix le 29 avril 2021.

    Yasuke dans la version animé Netflix

    En plus de la série animée, une adaptation en manga de Satoshi Okunishi a été prépubliée dans le Monthly Big Comic Spirits de juillet 2021 à juillet 2022. Cette adaptation a été compilée et publiée par Shōgakukan en un total de deux volumes reliés.

    La série et le manga offrent une exploration fascinante de la vie et des exploits de Yasuke, mettant en lumière son incroyable parcours et son rôle unique dans l’histoire japonaise.

    Samurai Warriors 5

    Car oui, dans le jeu de la franchise, Yasuke apparaît dans le roster !

    Yasuke dans Samurai Warrior

    Les références à la personnalité historiques qu’est Yasuke sont nombreuses. De plus, il fait parti des étrangers dont le passage au Japon est le plus documenté, là où d’autres ne sont mentionnés qu’une fois. Mais alors pourquoi une polémique ?

    L’absence de cérémonies

    Dans les traditions, tout le monde ne devient pas Samurai comme ça, d’un claquement de doigts. Le statut s’obtient suite à une cérémonie. Pour autant, les conditions d’accession à cette cérémonie n’ont pas été figées dans le temps car la définition même du Samurai ne l’a pas été. Et cela est documenté mais aussi repris dans plusieurs oeuvres littéraires comme audiovisuelles. Mais ce qui semble déranger, c’est justement l’absence de preuve en faveur de l’idée que cet individu en particulier soit un samurai. Il n’est pas répertorié sur les champs de bataille.

    Il ne se serait pas fait seppuku (le suicide traditionnel pour partir avec son honneur sauf) à la mort d’Oda Nobunaga. Il était coutume qu’en cas de démise de leur maître, les vassaux mettent fin à leurs vies. Mais alors pourquoi dit-on qu’il était un porte sabre et pourquoi lui même en avait un ? C’est simple, il est dit que lors d’une cérémonie informelle, il se serait vu remettre un sabre. Pour autant, bien que ce soit l’un des éléments déterminant dans le statut de samurai, cela n’est tout de même pas suffisant.

    En théorie, le statut se transmet de père en fils, mais dans ce cas, c’est compliqué. On rase les cheveux des candidats, on leur donne terres et domaines. Et c’est ce qu’il a reçu. Et c’est ce flou qui fait aujourd’hui que les historiens ont des avis divergents. Car s’il est certain que Yasuke a tenu le rôle de porte sabre, des éléments laissent penser qu’il était bien plus que ça, ne serait-ce que par le fait d’avoir un sabre et une maison, ainsi que l’intérêt de Nobunaga.

    La polémique est elle justifiée ?

    Pour plusieurs raisons, cette polémique passe au dessus de beaucoup de monde et ce n’est pas pour rien.

    Le rôle des samurais a été restructuré après Nobunaga et donc après Yasuke, mais diffère aussi de ce qu’il était auparavant. Le statut, durant l’ère Sengoku, a perdu sa superbe. Des guerriers né en dehors des castes samurais s’illustrent et le devienne autrement que traditionnellement. Des étrangers le deviennent aussi.

    Yasuke de AC

    Mais la raison principale pour laquelle ce débat n’a pas lieu d’être nous vient principalement du fait que l’on parle d’un jeu vidéo. Une franchise de jeu vidéo sur une version alternative de l’histoire. Ubisoft nous a habitué à un Leonardo Da Vinci qui construisait le matériel d’un membre des Assassins. On affronte le Pape dans un combat sans merci, mais surtout, on utilise le code génétique pour aller lire le passé et retrouver les fameuses pommes d’Eden. Pourtant, c’est le samurai noir qui dérange.

    Les arguments les plus capillotractés

    Les noirs n’ont pas d’histoire, donc, ils s’en approprient une

    Alors c’est bien essayé, mais Ubisoft n’est pas un développeur de jeux d’origine africaine ou afro-descendante. Les africains (et les noirs en général) n’ont pas décidé comme un seul bloc de lancer ce jeu. Tout comme ils n’ont pas décidé du casting de la petite sirène ni même qu’Aya Nakamura devait chanter pour les JO.

    « Ils pourraient juste faire un AC en Afrique »

    Et il y en a déjà eu un. Origin. Car, oui, l’Égypte se trouve toujours en Afrique. Mais contrairement au Japon, l’Afrique n’est pas un pays mais un continent.

    « Mets-toi à la place des japonais qui ont enfin un jeu dans leur pays et qui se retrouvent à jouer avec un personnage qui ne les représente pas »

    Toujours pas. Les contres arguments s’enchaînent. La franchise nous a amené a jouer Edward Kenway dans les Caraïbes. Et si la pertinence historique est là, personne n’a jamais pleuré pour les caribéens qui ont dû attendre les DLC pour jouer Adéwalé. Assassin’s Creed : Revelation nous fait voyager à Constantinople et nous n’avons entendu personne plaindre qui que ce soit alors que nous incarnions Ezio. Et enfin, il y a Naoe.

    Yasuke et Naoe

    Attention, la présence de cette dernière fait des plaintes des boniments sans réel intérêt, car elle incarne une image fortement liée au Japon. Elle est une kunoichi, une femme ninja et si les femmes shinobi sont loin de ce que l’on a vu dans Naruto, dites vous bien que les templiers sont une secte qui impacterait encore le monde aujourd’hui par le biais d’Abstergo (la société maléfique qui permet d’aller fouiller dans le passé).

    Les japonais (aka les boss du videogaming pendant toute notre jeunesse) ont littéralement sorti Ghost of Tsushima, la masterclass du jeu de samurai (à mon humble avis). Et ça ne fait aucun sens de vouloir incarner un samurai, quelque soit son origine, dans la franchise de jeux qui se concentre sur l’infiltration et la discrétion, alors qu’il y a une ninja… l’embodiement de l’assassin pour le Japon.

    Cet article est écrit sans faire mention du racisme qui aurait pu être son sujet principal, car comme la communauté gaming dit « Vous pouvez accepter de vous battre contre le pape avec la lame des assassins, préparée par Da Vinci, en incarnant Desmond qui lui même fouille dans son ADN grâce à l’Animus pour incarner son ancêtre Ezio, à la poursuite de pommes d’or extraterrestres, mais c’est le samurai noir qui ne passe pas ».

    Pour les plus courageux en quête de vérité, ce thread Reddit (en anglais) plonge dans l’histoire de Yasuke plus en profondeur et avec précision.

    Le silence coupable de l’Europe : dérives et déportations des migrants africains

    À travers une analyse percutante, cette enquête révélatrice de Lighthouse Reports dévoile les défis auxquels l’Europe est confrontée et questionne les valeurs fondamentales en matière de droits de l’Homme. Découvrez les récits poignants de ceux qui ont vécu l’injustice de ces déportations, et les actions cachées qui trahissent les principes proclamés par l’Union Européenne.

    Révélation glaciale …

    Imaginez traverser des déserts brûlants, survivre à des mers traîtresses, et arriver enfin à ce que vous pensez être la terre promise, pour découvrir que vous êtes renvoyé dans l’obscurité du désert sans ressources ni aide. C’est la réalité cruelle révélée par une enquête percutante menée par Lighthouse Reports, en collaboration avec des médias comme Le Monde et le Washington Post. Cette investigation révèle l’implication de l’Union Européenne dans des opérations secrètes visant à déporter des migrants africains dans des zones désertiques isolées en Afrique du Nord. Mais comment en sommes-nous arrivés là, et quelles sont les conséquences de ces actions ?

    Contexte de l’immigration africaine vers l’Europe

    Des milliers de personnes quittent chaque année l’Afrique subsaharienne, fuyant les conflits, la pauvreté et les persécutions. Leur destination : l’Europe, perçue comme un havre de paix et d’opportunités. Les routes migratoires sont périlleuses, traversant le Sahara puis la Méditerranée, avec des dangers omniprésents à chaque étape.

    L’enquête de Lighthouse Reports lève le voile sur des opérations menées dans le plus grand secret. Ces actions, financées et soutenues par l’Union Européenne, consistent à intercepter les migrants avant qu’ils n’atteignent les côtes européennes et à les renvoyer dans des régions désertiques d’Afrique du Nord, les exposant à des conditions inhumaines et dangereuses.

    Le rôle de l’Union Européenne

    Le rapport révèle que l’Union Européenne a non seulement financé ces opérations, mais a aussi fourni un soutien logistique et technique. Officiellement, ces actions visent à gérer la crise migratoire et à renforcer les capacités des pays partenaires. Cependant, les véritables objectifs semblent être de dissuader les migrations vers l’Europe à tout prix.

    Ces opérations sont menées avec une discrétion absolue. Les migrants sont souvent arrêtés en mer ou à proximité des frontières, puis transportés dans des camions jusqu’à des zones désertiques éloignées. Là, ils sont abandonnés sans nourriture, eau, ni assistance, livrés à eux-mêmes dans des conditions extrêmes.

    Témoignages de migrants survivants

    Les témoignages recueillis sont déchirants. Un migrant raconte comment il a été arrêté, battu et jeté dans le désert avec d’autres compatriotes. « Nous avons marché pendant des jours, sans savoir où aller. Beaucoup sont morts de soif ou de fatigue. Nous étions traités pire que des animaux, » se souvient-il avec amertume.

    Ces pratiques constituent des violations flagrantes des droits humains. Abandonner des individus dans des conditions hostiles sans assistance est non seulement inhumain, mais aussi illégal selon le droit international. Les migrants subissent des traitements cruels, inhumains et dégradants, et leurs droits fondamentaux sont systématiquement bafoués.

    L’Union Européenne, confrontée à ces accusations, invoque souvent la souveraineté des pays partenaires pour justifier ses actions. Cependant, cela soulève des questions éthiques profondes sur l’implication de l’UE dans des pratiques contraires aux valeurs qu’elle prône, comme le respect des droits de l’homme.

    Les migrants déportés dans ces zones désertiques sont particulièrement vulnérables à la traite et aux abus. Des réseaux criminels exploitent leur détresse, les forçant souvent à travailler dans des conditions d’esclavage moderne ou les vendant à d’autres trafiquants. Ces opérations ne font qu’exacerber les risques pour ces individus déjà fragilisés.

    Les réactions internationales

    Les organisations de défense des droits de l’homme ont vivement condamné ces pratiques. Amnesty International et Human Rights Watch, entre autres, ont demandé des enquêtes indépendantes et la fin immédiate de ces déportations. Politiquement, ces révélations ont provoqué des remous, certains États membres de l’UE appelant à une réévaluation des politiques migratoires européennes.

    Ces découvertes mettent en lumière une contradiction profonde entre les valeurs affichées par l’Union Européenne et ses actions sur le terrain. L’UE, souvent perçue comme un bastion des droits de l’homme, voit sa crédibilité sérieusement entamée. Ces pratiques suscitent des interrogations sur la cohérence et l’éthique de ses politiques migratoires.

    Les conséquences humanitaires

    Les conséquences de ces politiques sont dévastatrices. Non seulement elles entraînent des souffrances humaines indicibles, mais elles déstabilisent aussi les régions où les migrants sont abandonnés. Les communautés locales, souvent déjà fragiles, sont contraintes de faire face à des flux de personnes vulnérables, augmentant les tensions et les difficultés économiques.

    Face à ces révélations, de nombreux acteurs de la société civile appellent à une réforme urgente des politiques migratoires européennes. Il est impératif que l’UE cesse de financer et de soutenir des pratiques qui violent les droits humains et qu’elle mette en place des mécanismes de protection pour les migrants.

    En bref …

    Le silence coupable de l’Europe sur les dérives et les déportations des migrants africains ne peut plus être ignoré. Cette investigation révèle des pratiques inhumaines et illégales qui doivent cesser immédiatement. L’Union Européenne doit réévaluer ses politiques migratoires et garantir le respect des droits fondamentaux de chaque individu. Il est temps pour l’Europe de prendre ses responsabilités et de montrer l’exemple en matière de droits de l’homme.

    WENO IES, l’école qui transforme l’éducation

    WENO IES se distingue par son engagement à créer un environnement éducatif où la diversité est célébrée et où l’inclusion est une réalité quotidienne. Ici, chaque parcours est valorisé, chaque talent est reconnu, et chaque ambition trouve son chemin.

    Chez NOFI, nous avons toujours à cœur de mettre en avant les initiatives qui transforment notre société. Aujourd’hui, nous sommes fiers de vous présenter WENO IES, une école d’avant-garde qui place l’inclusion, la diversité et l’excellence au cœur de son projet éducatif. Implantée à la fois en région parisienne et à Marseille, WENO IES redéfinit les standards de l’éducation en France.

    Une histoire de détermination et d’innovation

    L’histoire de WENO IES commence avec Gwenola Monteiro, une visionnaire déterminée à changer le paysage éducatif français. Forte de plus de dix ans d’expérience dans le commerce et la gestion, Gwenola a travaillé dans divers rôles, notamment comme responsable pédagogique et formatrice dans le milieu carcéral à la prison de Villepinte ainsi que responsable de formation. Son parcours professionnel a été marqué par une volonté constante de promouvoir la mixité, la diversité et l’inclusion.

    En 2021, après des années de préparation et de perfectionnement, Gwenola a fondé WENO IES avec l’ambition de créer une école où l’entraide, l’inclusion, l’excellence et le partage sont les valeurs clés. L’objectif était clair : accompagner chaque étudiant vers la réussite professionnelle à travers des formations adaptées aux besoins du marché, dispensées par des experts de chaque discipline, et renforcer l’implication des entreprises partenaires pour une meilleure intégration professionnelle des diplômés.

    Une équipe dévouée et expérimentée

    L’équipe de WENO IES est composée de professionnels expérimentés et passionnés. Aux côtés de Gwenola Monteiro, présidente de l’institut, on retrouve des personnalités comme Cheick Sylla, directeur France et responsable du développement économique, Adlen Addou, directeur France et responsable du développement économique, et Jasmeen-Bevi Abdoul, responsable de la formation et des ressources humaines. Chaque membre de l’équipe apporte une expertise unique, garantissant une formation ancrée dans la pratique et l’innovation.

    Des valeurs fondamentales : mixité, excellence, diversité, inclusion et discipline

    WENO IES se distingue par ses valeurs fondamentales : la mixité, l’excellence, la diversité, l’inclusion et la discipline. Ces valeurs sont au cœur de chaque aspect de l’institut, de la pédagogie aux relations avec les entreprises partenaires. WENO IES croit fermement que chaque étudiant mérite une chance de réussir et de s’épanouir dans un environnement où ces valeurs sont respectées et promues activement.

    Une offre de formations complète et adaptée

    WENO IES propose une gamme complète de formations académiques, adaptées aux besoins du marché actuel. Toutes les formations sont reconnues par l’État et offrent des parcours diplômants et certifiants en alternance.

    Chaque étudiant bénéficie d’un suivi individuel, d’une rencontre pour étudier son projet professionnel, de tests de positionnement, et d’un accompagnement dans la recherche d’entreprise. L’institut garantit également un placement en entreprise grâce à un réseau solide de partenaires.

    Un engagement qualité certifié

    En application de la loi du 5 septembre 2018, WENO IES s’engage à respecter les exigences du système qualité QUALIOPI. Cette certification garantit l’excellence et la satisfaction des bénéficiaires de la formation, tant au niveau pédagogique qu’administratif.

    Une mission humanitaire

    WENO IES s’engage également dans des actions humanitaires en soutenant l’association TELEIA. Pour chaque contrat signé avec WENO IES, 1% est reversé à TELEIA, contribuant ainsi à lutter contre la pauvreté et l’exclusion.

    Un appel aux entreprises : devenez partenaire de WENO IES

    Chez NOFI, nous croyons que les entreprises ont un rôle crucial à jouer dans la formation des futurs talents. En devenant partenaire de WENO IES, les entreprises accèdent à une réserve de talents diversifiés et qualifiés, prêts à apporter une réelle valeur ajoutée. C’est l’occasion de renforcer votre image de marque et d’intégrer des perspectives innovantes au sein de votre organisation.

    Pourquoi devenir partenaire de WENO IES ?

    • Accédez à des talents diversifiés : Collaborez avec des étudiants formés dans un environnement qui valorise l’excellence et la diversité.
    • Renforcez votre image de marque : Associez votre entreprise à une institution reconnue pour son engagement envers l’inclusion et l’éducation de qualité.
    • Bénéficiez de perspectives innovantes : Impliquez-vous dans des projets et des stages qui apporteront des idées nouvelles à votre entreprise.

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    Découvrez l’excellence éthiopienne à l’Hôtel Ethiopian Skylight

    Profitez d’un séjour de luxe à l’Hôtel Ethiopian Skylight à Addis Abeba. Nofi vous propose de Découvrir cet hébergement cinq étoiles avec des installations exceptionnelles près de l’aéroport, idéal pour les voyageurs d’affaires et les touristes.

    Si vous voyagez à Addis Abeba et cherchez un hébergement qui allie luxe et confort avec une touche de culture locale, l’Hôtel Ethiopian Skylight est votre destination idéale. Inauguré en grande pompe en 2019 par le Premier Ministre Abiy Ahmed et le Président de l’Union Africaine Moussa Faki, cet hôtel cinq étoiles est rapidement devenu un symbole de l’hospitalité éthiopienne.

    Un luxe incomparable

    L’Hôtel Ethiopian Skylight, situé dans le quartier dynamique de Bole à Addis Abeba, se distingue par ses 379 chambres luxueusement aménagées qui garantissent confort et élégance. Chaque chambre est équipée des dernières technologies et décorée avec soin pour refléter la richesse culturelle de l’Éthiopie.

    Installations de premier choix

    L’hôtel ne se contente pas d’offrir un simple séjour ; il promet une expérience enrichissante avec ses multiples restaurants qui proposent des cuisines variées, allant des plats éthiopiens traditionnels aux mets occidentaux et orientaux. Les visiteurs peuvent également se détendre dans le bar du lobby, profiter du club de jazz ou se rafraîchir dans la piscine extérieure.

    Parfait pour les voyageurs d’affaires et les événements

    Avec une capacité d’accueillir 2 000 personnes dans sa salle de banquet, l’Ethiopian Skylight est également le lieu idéal pour les conférences, les mariages et les grands événements. Sa proximité avec l’aéroport international d’Addis Abeba en fait une option pratique pour les voyageurs d’affaires et les touristes.

    Un engagement envers l’excellence

    Investissant 36 millions de dollars dans sa construction, l’Hôtel Ethiopian Skylight peut servir jusqu’à 25 millions de personnes par an, témoignant de son engagement à offrir une hospitalité de premier ordre. Géré par Ethiopian Airlines, l’hôtel assure à chaque visiteur un service exceptionnel et une expérience inoubliable.

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    « Ring», le Rap Ivoire sonne à la télévision ivoirienne

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    Dans quelques jours, le 25 mai pour être précis, l’émission RING braquera les projecteurs sur le Rap Ivoire ; genre musical qui a le vent en poupe depuis plusieurs années maintenant.

    « J’ai beaucoup débité hein ! », constate Kader Sidibé après une heure d’entretien consacrée à l’émission qu’il a pensé/réalisé/produit. Il s’agit de Rap Ivoire Nouvelle Génération ou RING pour les plus pressés. Lumière/caméra/actions vérités sur ce nouveau programme télévisé.

    LA TÉLÉVISION, TOUT SAUF LE KADER DE SES SOUCIS

    RING, L’ÉMISSION RAP IVOIRE QUI SONNE À LA TÉLÉVISION IVOIRIENNE
    Créateur de contenu likes this. ©Tous droits réservés

    Samedi 18 mai, Abidjan Deux-Plateaux. En ce long week-end de Pentecôte, de nombreux abidjanais ont mis les voiles vers Assinie, où tout ce qui se passe reste à Assinie selon un célèbre penseur ivoirien, Didi B, ou encore vers d’autres destinations avec vue sur la mer. Et pourtant la Rue des Jardins, qui a peut-être la plus grosse concentration d’établissements bancaires et/ou salons de thé au kilomètre carré dans cet Abidjan-Nord, est embouteillée. Mal embouteillée même comme dirait un chauffeur de VTC.

    C’est dans l’un de ces salons de thé, le Café des Jardins, qui a littéralement pignon sur rue, que la rencontre a eu lieu. Dans l’un de ces restaurants instagrammables, c’est la cohue des grands jours. Au menu, retrouvailles entre amies, déjeuner en famille avec pote expatriée qui tient la chandelle et des propos élogieux sur Abidjan, mais aussi gbairai[1]. À chacun son plat.

    Chemise denim manches longues, tee-shirt Yohji Yamamoto noir assorti au pantalon plutôt large, ou encore barbe plutôt fournie, le jeune réalisateur ivoirien prend place. Une fois les consignes de sécurité répétées, « Tout ce que vous direz ne sera pas retenu contre vous »,  la conversation.

    « Alors le projet [RING, NDLR], il naît en 2021, d’une voix posée et forte. Y a Rythm + Flow, en anglais dans le texte, la version américaine de Nouvelle École qui sort. Je regarde l’émission, je kiffe et je me dis qu’on peut faire exactement la même chose ici en Côte d’Ivoire mais adaptée à notre contexte avec quelques petites différences. »

    Ainsi naquit l’idée de mettre en avant de jeunes rappeurs via la télévision ; avec à la clé 2 millions de francs CFA pour le vainqueur.

    RING, L’ÉMISSION RAP IVOIRE QUI SONNE À LA TÉLÉVISION IVOIRIENNE
    Il va falloir attendre encore un peu pour voir le grand vainqueur. ©Sowa Prod

    « […] Je contacte des amis que je connais qui ont des labels [de musique, NDLR]. Ils me proposent des artistes donc on commence à travailler là-dessus. Et le projet s’appelait : « Versus, au début. Versus comme battle. » Et, il se trouve qu’à un moment, il faut que je parte faire mes études en cinéma. », explique l’ancien étudiant canadien qui a alors un Bachelor en International Business et un Master en Project Management  et Business Development.

    Comme la plupart des doux rêveurs, le jeune homme aux lunettes de soleil à la monture quasi-transparente, a d’abord emprunté la voie des études classiques notamment « de business pour apprendre à gérer une entreprise, vu que je savais que j’allais entreprendre  » avant de finalement revenir à son premier amour : la production audiovisuelle.

    D’ailleurs, c’est à lui et Gill-Akeem Sawegnon que l’on doit : Inside ; l’émission de télé-réalité diffusée il y a deux ans sur la télévision ivoirienne : Life TV. Chaîne sur laquelle les épisodes seront diffusés chaque samedi soir.

    Et dire que c’était « un stage de fin d’études où il a rencontré des gens qui parlaient le même langage que moi [l’audiovisuel, NDLR]. » Dinguerie !

    Parallèlement à ces six mois de formation, l’apprenant continue à travailler sur son projet.

    « On se rencontrait [avec ces gens qui parlaient le même langage que lui, NDLR], on tournait des scènes mais je n’avais pas ce professionnalisme. Je n’étais pas encore formé. », admet-il volontiers.

    Une fois le stage fini, la confirmation de ce qu’il voulait faire en poche, Versus, ex-futur Ring donc, « était toujours en cours [de développement, NDLR] ».

    Face à la nécessité de se former pour continuer à développer ses nombreux projets audiovisuels, Kader retourne sur les bancs de l’école. Ceux de la Vancouver Film School. L’une des plus grandes écoles canadiennes dans le domaine.

    C’est là-bas dans le pays d’Aubrey « Drake » Graham, grand perdant dans le beef avec Kendrick Lamar, la formation accélérée paie ses fruits. Retour au pays.

    STARTED FROM SOCIAL NETWORKS, NOW RING IS HERE

    La salle de quelques mètres carrés ne désemplit pas. Bien au contraire. Des amis avec ou sans enfant, placé dans une écharpe porte-bébé, en rejoignent d’autres tandis que de vielles connaissances lycéennes se claquent la bise. C’est particulièrement le cas pour l’interviewé qui en claque régulièrement. Et quand ce ne sont pas ces rapides retrouvailles bienveillantes, ce sont des consignes données sur le ton de la plaisanterie de la part du propriétaire des lieux sorti dans dos pour nous saluer.

    RING, L’ÉMISSION RAP IVOIRE QUI SONNE À LA TÉLÉVISION IVOIRIENNE
    Peut-être Shado Chris va sortir dans dos, lui aussi. On sait pas. ©Sowa Prod

    L’évidente cote de popularité de celui qui gère tous les réseaux sociaux de l’émission parce qu’il a du mal à « déléguer sur ça », alors qu’il est capable d’envoyer ses équipes de Spirit of West Africa Production, ou SOWA PROD, sa société de production audiovisuelle, sur le terrain sans y être, provient peut-être de ses débuts en fanfare sur les réseaux sociaux.

    « J’ai toujours été passionné par l’image, aimé divertir en images. […] Mon père m’a acheté une caméra, une Canon 60 D, que j’avais vue chez une amie qui prenait des photos. Et c’est comme ça que j’ai commencé. », narre celui qui a fait des after movies sa marque de fabrique.

    Oui, empiler les bons moments passés ensemble, entre amis, les uns sur les autres, est aujourd’hui sa signature audiovisuelle après avoir mitraillé puis partagé son travail sur les réseaux sociaux en général et Facebook de 6ème à la 3ème et depuis 2015 jusqu’à maintenant Instagram. C’est d’ailleurs là-bas que tout cela a pris une certaine tournure avec son compte @papichuwlo si bien que de ceux qui l’appellent dans la rue utilisent plutôt ce surnom que Kader.

    C’est tout cet apprentissage, dont il a effacé toutes les traces en ligne aujourd’hui, qui lui a permis de faire naître RING.

    RING, C’EST QUOI LE PROJET ?

    RING, L’ÉMISSION RAP IVOIRE QUI SONNE À LA TÉLÉVISION IVOIRIENNE
    Silence, Kader tourne. ©Sowa Prod

    « J’ai transformé Versus en Rap Ivoire Nouvelle Génération. Je trouve que c’est plus entraînant, catchy. », explique le jeune chef d’entreprise.

    Mais en bon adepte de « l’amplification », méthode Obama-esque qui consiste à donner à César ce qui est à César, partir d’une idée précédemment pour ensuite la reprendre et la développer, il tempère : « En gros, Rap Ivoire Nouvelle Génération, c’est moi qui l’ai trouvé, plantant le décor. J’étais en train de discuter avec l’un de mes collaborateurs. Sur son papier, il avait écrit : « RING », épelant chacune des lettres. Et je lui ai demandé : « Mais c’est quoi RING ?  » »

    Et c’est Leslie Hamed Bagou, le collaborateur, « qui aime tout synthétiser », de lui dire : « Mais Rap Ivoire Nouvelle Génération. » Et Kader de s’exclamer : « Ahhh ! »

    Si le nom a été vite et bien trouvé. Pour les fonds, ça a été une autre paire de manches.

    « Moi, je voulais tout financer, je voulais tout faire, d’une voix déterminée comme jamais. J’ai commencé à déposer de financements mais je n’avais aucun retour. », donnant son accord pour que cette partie soit publiée.

    « Je n’avais pas envie de perdre du temps. Je n’avais pas envie de passer à côté de quelque chose parce que Nouvelle École venait d’être faite. Et ça m’a confirmé que c’était une recette qui marche. »

    Parce qu’une idée appartiendrait à celui qui la met en valeur d’après une célèbre penseuse contemporaine, Aya Nakamura, il décide alors se lancer avant qu’« une boîte de production ne fasse ça ici en Afrique ».

    D’abord ses fonds à lui, mais aussi avec l’aide de ses parents, la collecte de fonds permet de démarrer l’aventure RING avant qu’il n’approche plus des partenaires. Mais il ne dira mot sur la somme récoltée et/ou mise par ceux sur lesquels il s’appuie pour communiquer notamment.

    Parmi les différents partenaires qui « sont à la fin de chaque vidéo », il y a pêle-mêle : « Le Cavally, le Bloom, l’Agora, la Jungle mais aussi des médias tels que Salivoire

    Mais le plus dur dans l’aventure que ce « fan de Ninho » s’est lancée, ça reste les tournages.

    « On avait un emploi du temps intense. Il fallait se lever tôt et se coucher tard, expliquant une organisation millimétrée. Un jour, on a fini à cinq heures du matin parce que le tournage a été interrompu. On avait loué la salle pour 24 heures mais on a dépassé. Le propriétaire a appelé ses gardiens pour dire de mettre notre matériel dehors. On l’a appelé, a discuté avec lui avant de tout réinstaller pour reprendre le tournage », confirmant ainsi qu’on sait quand tournage commence mais on ne sait pas quand ça se termine.

    Tournages éreintants, prises en charge des candidats sur lesquels il refuse de se prononcer même si certains comme Jaber States, Toto le Banzou, Saint Truand, Le Couteau, l’ont « impressionné », mais aussi envie de tout bien faire sur le plan visuel notamment, RING n’a pas été une promenade de santé. Mais l’équipe a pu compter sur des juges de qualité.

    RING, L’ÉMISSION RAP IVOIRE QUI SONNE À LA TÉLÉVISION IVOIRIENNE
    Widgunz rime avec juge. ©Sowa Prod

    Du producteur Shado Chris aux rappeurs Widgunz, à la solide fan base sur laquelle il s’appuiera pour son concert en juillet prochain, en passant par Fireman Sogbi Jonathan,  capable de balayer les doutes de certains internautes sur sa légitimité d’un coup de pied façon Ziguehi, le jury a été au rendez-vous dans tous les quartiers abidjanais où les sélections ont eu lieu. Et ce dès le début.

    RING, L’ÉMISSION RAP IVOIRE QUI SONNE À LA TÉLÉVISION IVOIRIENNE
    La question préférée : à quel moment Fireman a mis le feu ? ©Sowa Prod

    « […] Suspect 95 se retire finalement parce qu’il a son album Société Suspecte qui sort au moment du tournage [qui a eu lieu l’année dernière, NDLR]. Le premier jour du tournage, on a été impressionné par Fireman, qui était l’instructeur, par son charisme, son éloquence. Donc, on s’est dit qu’on allait sécuriser les gars en même temps. »

    Vacciné par les critiques « qui ne lui font plus rien », depuis le déferlement de celles-ci au moment de la diffusion d’Inside, mais surtout considérant « qu’en télévision, ton seul adversaire, c’est l’absence des critiques et l’indifférence des spectateurs. Alors à partir du moment que les téléspectateurs se prononcent, que le programme fait du bruit, c’est l’essentiel. », Kader Sidibé est aujourd’hui à l’aise avec la machine télé qui lessive mentalement et physiquement. Pour lui, RING comme une plateforme d’expression. Celle d’un mouvement musical, le Rap Ivoire, qui est peut-être encore frais dans l’appellation mais qui fait déjà hocher les têtes de mélomanes et autres. Comme celles de ces gens qui préfèrent acquiescer après avoir entendu un gbairai plutôt que de parler à voix haute, dans ce restaurant aux murs recouverts de peinture blanche et de paroles murmurées.  Désormais celles du producteur de RING y figurent aussi en bonne position ; lui qui a « beaucoup débité hein ! »

    Rendez-vous tous les samedis sur Life TV à 20h30 puis la Télé d’Orange.


    [1] Sport amateur et national qui consiste à partager ragots, rumeurs, ouïe dires, etc.

    Massacre de Soweto : quand la jeunesse Noire a défié l’Apartheid en 1976

    Le 16 juin 1976, les rues de Soweto furent le théâtre d’une répression brutale lorsque des étudiants, réclamant leurs droits et une éducation de qualité, se heurtèrent à la brutalité sans limite des forces de l’ordre. Armés de rien d’autre que leur courage et leur détermination, ces jeunes ont bravé les balles et les matraques pour dénoncer un système d’oppression raciale profondément enraciné.

    Découvrez Muriel Tramis, une pionnière du jeu vidéo français

    Muriel Tramis, pionnière du jeu vidéo français et décorée de la Légion d’honneur, reçoit le Pégase d’Honneur 2024. Découvrez son parcours inspirant et son nouveau projet, Remembrance, qui explore l’histoire de St-Pierre, Martinique.

    Muriel Tramis est une figure pionnière du jeu vidéo français, originaire de la Martinique. Distinguée par la Légion d’honneur et récemment honorée par le Pégase d’Honneur 2024, elle a marqué l’industrie avec des créations innovantes telles que Méwilo et la série Gobliiins. Son œuvre mélange habilement technologie et récits culturels, enrichissant le paysage ludique avec des perspectives antillaises.

    Nofi explore son parcours exceptionnel, ses contributions significatives au jeu vidéo, et son impact durable comme modèle pour les futures générations dans le secteur technologique.

    De la Martinique à l’innovation technologique : les premiers pas de Muriel Tramis

    Mélissandre Monatus recevant le Pégase d’honneur de Muriel Tramis des main de Mme Marina Ferrari, Secrétaire d’État chargée du Numériques ©Jean-Marie Dufour / Agence Rétines.

    Née en Martinique, Muriel Tramis a rapidement marqué le monde du jeu vidéo grâce à son approche unique et sa passion pour la culture créole. Après avoir obtenu son diplôme d’ingénieure de l’ISEP à Paris, elle s’est tournée vers le design de jeux, fusionnant technologie et narration pour créer des expériences ludo-éducatives qui ont captivé des audiences internationales.

    Méwilo
    Développeur : Coktel Vision, Conçu par Muriel Tramis
    Plateformes : PC, Atari ST, Amstrad CPC, et 1 autre
    Sortie : 1987, France
    Genre : Aventure
    Goblins Quest
    Développeur : Coktel Vision, Édité par Sierra Entertainment
    Plateformes : PC, Amiga, Atari ST, et trois autres
    Sortie : Septembre 1991, France
    Genres : Aventure, Réflexion, Point’n’click
    Freedom: Rebels in the Shadows
    Développeurs : Coktel Vision, Muriel Tramis et Patrick Chamoiseau
    Plateformes : Amiga, Amstrad CPC, Atari ST, et 1 autre
    Sortie : 1988, France
    Genres : Aventure, RPG

    Parmi ses créations les plus célèbres figurent les séries Méwilo et Freedom, qui plongent les joueurs dans des récits profondément ancrés dans l’héritage antillais. Ces jeux ne sont pas seulement des divertissements mais aussi des outils d’éducation culturelle, mettant en lumière la richesse de la culture afro-caribéenne.

    Le « Pégase d’Honneur » et un nouveau jeu en vue

    Le Pégase d’Honneur 2024 vient couronner une carrière déjà bien remplie, marquée précédemment par une nomination à la Légion d’honneur en 2018. Cette récompense atteste de son rôle de pionnière dans un domaine souvent dominé par les hommes et met en évidence son engagement à promouvoir la diversité dans l’industrie du jeu vidéo.

    Muriel Tramis poursuit son parcours d’innovation à travers sa société Avantilles, spécialisée en réalité virtuelle. Ses initiatives récentes se concentrent sur des applications éducatives et des reconstructions historiques en 3D, renforçant ainsi l’enseignement numérique interactif. Elle travaille également sur Remembrance, un jeu dédié à l’histoire de St-Pierre en Martinique, conçu en collaboration avec des studios ultramarins pour valoriser les talents des régions francophones et explorer des périodes clés comme l’abolition de l’esclavage.

    Un modèle pour les futures générations

    Muriel Tramis n’est pas seulement une game designer de renom ; elle est aussi une mentor pour beaucoup, encourageant particulièrement les jeunes filles à explorer les carrières scientifiques et techniques. Son travail et son engagement font d’elle une figure inspirante pour tous ceux qui cherchent à combiner créativité et impact social à travers le numérique.

    Pourquoi suivre son travail ?

    • Innovation : Chaque jeu créé par Muriel Tramis est à la pointe de l’innovation, alliant technologie de réalité virtuelle et narration profonde.
    • Impact culturel : Ses jeux enrichissent la connaissance et la compréhension des cultures afro-caribéennes.
    • Inspiration : Elle montre qu’il est possible de réussir dans la tech et le jeu vidéo tout en restant fidèle à ses racines et ses convictions.

    Muriel Tramis demeure une source d’inspiration constante dans le jeu vidéo et au-delà, combinant technologie, éducation, et narration. Son parcours illustre parfaitement comment la passion et l’innovation peuvent transformer des industries entières.

    Restez à l’écoute pour découvrir les futures créations de cette visionnaire qui continue d’enrichir notre compréhension culturelle à travers ses jeux engagés.

    Pour en savoir plus sur Muriel Tramis et rester informé de la sortie de Remembrance, suivez les actualités sur les plateformes de jeux et les médias culturels. Ne manquez pas l’opportunité de découvrir les jeux qui façonnent notre compréhension du monde à travers le prisme unique de cette créatrice exceptionnelle.

    Chronologie des révoltes d’esclaves

    À travers l’histoire, les révoltes d’esclaves ont marqué de nombreuses régions du monde, manifestant des luttes courageuses pour la liberté et la justice. Cet article explore divers soulèvements significatifs, de la Rébellion des Zanj en Irak en 869 à la Rébellion de Morant Bay en Jamaïque en 1865. Chaque révolte, caractérisée par sa propre histoire et ses spécificités régionales, reflète un refus commun de l’oppression et une quête inlassable pour l’autonomie et la dignité humaine.

    Louis Delgrès, 1802 : appel à la Liberté depuis la Guadeloupe

    Le 10 mai 1802, Louis Delgrès proclamait son appel vibrant à la résistance, ‘À l’Univers entier, le dernier cri de l’innocence et du désespoir‘, dans les rues de Basse-Terre en Guadeloupe. Ce manifeste historique dénonçait l’invasion napoléonienne, marquant un moment clé dans la lutte pour la liberté.

    10 mai : véritable signification de la journée commémorative de l’abolition de l’esclavage

    Pour certains descendants d’esclaves, le 10 mai ne reflète pas pleinement les réalités historiques spécifiques à chaque région de France, notamment les territoires d’outre-mer, où d’autres dates marquent l’abolition de l’esclavage (27 avril en Guyane, 22 mai en Martinique, 27 mai en Guadeloupe et 20 décembre à La Réunion). Ils appellent à une commémoration plus inclusive, qui reconnaisse les différentes expériences et temporalités de l’abolition.

    NHA 2024 : le plus grand rassemblement pour la beauté et la culture afro-caribéenne en Europe

    Rejoignez la Natural Hair Academy (NHA) 2024 au Parc Floral de Paris les 1er et 2 juin pour le plus grand rassemblement européen célébrant la beauté et la culture afro-caribéenne. Découvrez des ateliers, des défilés de mode, et plus encore. Réservez vos billets dès maintenant pour une expérience culturelle unique!

    Célébrez la diversité et l’expression culturelle à la Natural Hair Academy (NHA) 2024, l’événement incontournable pour les femmes Noires et métissées en Europe. Rejoignez-nous les 1er et 2 juin au Parc Floral de Paris pour une expérience unique dédiée à la beauté naturelle, à la mode, et bien plus encore.

    Un événement qui a marqué l’histoire

    Depuis sa création en 2012, la NHA s’est imposée comme le rendez-vous phare célébrant les cheveux naturels et la beauté noire et métissée. Partie de modestes débuts avec 200 participantes, notre communauté a explosé pour atteindre des milliers de visiteurs venant des quatre coins du monde, faisant de la NHA le plus grand rassemblement de son genre en Europe.

    Programme de la NHA 2024

    NHA 2024 : le plus grand rassemblement pour la beauté et la culture afro-caribéenne en Europe

    Cette année, la NHA promet deux journées pleines d’activités enrichissantes :

    • Ateliers et panels : Participez à des ateliers sur le soin des cheveux, le maquillage, la santé mentale, et plus encore. Nos panels de discussion couvriront des thèmes cruciaux tels que l’empowerment, l’amour de soi et l’entrepreneuriat.
    • Défilés de mode : Soyez au premier rang pour découvrir les dernières tendances en matière de coiffure et de mode afro-caribéenne, qui captivent chaque année l’attention internationale.
    • Activités ludiques et culturelles : Des happenings comme le carnaval, des activités de customisation textile, et des cours de danse enrichiront votre expérience.
    • Espace enfants : Un village dédié aux plus jeunes proposera des divertissements continus pour permettre aux parents de profiter pleinement de l’événement.

    Exposants et gastronomie

    NHA 2024 : le plus grand rassemblement pour la beauté et la culture afro-caribéenne en Europe

    Avec plus de 180 exposants en 2023, la NHA 2024 s’annonce encore plus grande. Découvrez des stands dédiés à la beauté, la mode, la culture, et la gastronomie, offrant une palette de saveurs afro-caribéennes pour titiller vos papilles.

    Pourquoi participer ?

    NHA 2024 : le plus grand rassemblement pour la beauté et la culture afro-caribéenne en Europe

    La NHA n’est pas seulement un événement, c’est une célébration de la beauté, de la culture et de l’identité. C’est une opportunité de rencontrer des célébrités, des influenceurs et des passionnés du monde entier, dans un cadre festif et inspirant.

    Informations pratiques

    NHA 2024 : le plus grand rassemblement pour la beauté et la culture afro-caribéenne en Europe
    • Dates : Samedi 1er et Dimanche 2 Juin 2024
    • Lieu : Parc Floral de Paris
    • Tickets : Disponibles en ligne avec des tarifs préférentiels jusqu’au 5 mai.

    Ne manquez pas cette célébration unique de la beauté et de la culture afro-caribéenne. Pour plus d’informations et pour réserver vos billets, visitez notre site officiel. Restez connectés pour des mises à jour exclusives en vous abonnant à notre newsletter.

    NHA 2024 : le plus grand rassemblement pour la beauté et la culture afro-caribéenne en Europe

    Cet événement est une expérience inoubliable qui promet non seulement de divertir mais aussi d’inspirer. Rejoignez-nous à la NHA 2024 pour célébrer ensemble la richesse de la culture afro-caribéenne!