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« L’ACCORD » FILME DES VIOLENCES SEXUELLES AU CAMEROUN

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Sorti récémment en salles, « L’accord » portraie de jeunes camerounais pris dans un sordide affaire d’agression sexuelle.

« Alors donne-moi l’accord, du corps à corps. Pas besoin d’être timide, c’est que du sport. » démarre Dadju avant que Burna Boy n’entre, plus tard, en scène. Donner son accord, son consentement, Flora (superbement interprétée par Vanessa Ambassa), elle, ne l’a pas donné : elle a été droguée puis violée. L’attaque qu’elle a subie marque le début d’une enquête filmée du point d’arrivée vers le point de départ dans L’accord. Long-métrage poignant et efficace réalisé par le Camerounais Frank Thierry Léa Malle.

UNE FILLE QUI A SOUVENT L’ACCORD DE SES PARENTS

« L’ACCORD » FILME DES VIOLENCES SEXUELLES AU CAMEROUN
Flora sur les lieux du drame. ©️YouTube

Lorsque l’élève travailleuse quitte son bidonville pour aller à l’école où elle brille, Flora a la bénédiction de ses parents surtout son père (joué par Moussa Sindjah) qui est convaincue que : « La mère, c’est toi qui va nous sortir de là. [de cette misère, NDLR] »

Lorsque la seule fille d’une famille de trois enfants suit à la trace sa vendeuse de mère (campée par Thérèse Ngono), au milieu des étals de fruits et légumes et de négociations âpres, en regardant de temps en temps les messages de son crush, sa maman le lui reproche vertement. Sans doute parce qu’un malheur est si vite arrivé. Et c’est malheureusement le cas.

L’histoire d’amour avec Cédric (Jakin Touwole), qui avait mal commencé, prend une tournure dramatique lorsque Flora se fait abuser sexuellement sous l’effet de la drogue du violeur : le GHB. Des séquelles physiques et surtout émotionnelles l’empêchent de trouver dans un premier temps la mémoire avant que celle-ci ne lui revienne. Et pendant ce temps-là, une procureure tente de convaincre la maisonnée de porter plainte dans un système judiciaire corrompu et qui ne sourit qu’aux riches ! Finalement, le coupable n’est pas celui que tout accuse, celui qu’une mère arriviste (jouée par Reine Mpouadina) excuse malgré les graves accusations qui pèsent sur ses petites épaules frêles. Mais ça, c’est une autre histoire.

DES ACTEURS PLUS VRAIS QUE NATURES

« L’ACCORD » FILME DES VIOLENCES SEXUELLES AU CAMEROUN
Cris de détresse d’une mère. ©️YouTube

Le succès de ce drame social repose sur le qualité du jeu des acteurs.

Que ce soient les deux jeunes personnages principaux, Flora et Cédric, qui portent sur leur visage glabre les premières traces de succès à venir. Mais aussi sur les solides épaules des parents criblés de dettes et qui par conséquent sont tentés d’accepter un accord à l’amiable plutôt que de demander et surtout d’obtenir justice.

Si Moussa Sindjah déjoue les pronostics finaux dans une dernière scène qui laisse presqu’aussi perplexe que le chef d’œuvre Inception, « presque » étant le mot important, Thérèse Ngono, elle, domine de la tête et des épaules tous les autres. Le franc-parler et surtout l’humour noir de cette débrouillarde à jamais apporte à cette tragédie contemporaine de vrais moments sincères :

« Tu fais alors comment quand tu ne peux offrir à ton enfant ce dont elle a besoin ? »

UN RÉALISATEUR CAMEROUNAIS QUI MET À MALLE DES IDÉES REÇUES

« L’ACCORD » FILME DES VIOLENCES SEXUELLES AU CAMEROUN
C’est le cinéma que tu veux voir, molah ? ©️Tous droits réservés

« Mes amies disent que sortir avec un enfant de riche c’est une mauvaise idée. » avancera Flora en plein date avec son bien aimé.

Le problème mis en évidence dans ce film, Lauréat du prix mention Spéciale du jury au Festival du Film Africain de Louxor 2022, se situe ailleurs. Ni dans la pauvreté qui écrase/étouffe/étrangle Flora et les siens, ni dans le luxe ostentatoire de Cédric ; fils préféré d’une mère qui lui sert remontrances et billets neufs au petit déjeuner.

Non, le problème se situe dans une impunité économico-judiciaire qui gangrène plusieurs pays africains.

Interrogé par Jeune Afrique, le réalisateur de 35 ans explique :

« La jeune fille violée est l’allégorie d’une société violée, que l’on voudrait faire taire contre de l’argent. C’est de cela dont il est question avant tout, de dénoncer ces accords entre les riches et les pauvres, entre l’État et la population. Flora représente cette société pauvre dont les droits sont bafoués. »

Accord à l’amiable de 10 millions de francs CFA, soit 15 000 euros, omerta, mais aussi justice à deux vitesses, etc. Ce ne sont que quelques-uns des maux passés en revue. Ce viol se transforme en Me Too, mouvement de libéralisation de la parole des victimes d’agressions sexuelles né en octobre 2017 après les révélations de l’affaire Weinstein, à partir du moment où l’adolescente retrouve ses esprits.

Dans une ère où au moment de scandale sexuels, beaucoup d’internautes, pointent du doigt « la tenue » au lieu de se taire et continuer à scroller sur leur téléphone au calme, le second film de Frank Thierry Léa « met à malle » l’idée saugrenue selon laquelle « la femme serait responsable de ce qui lui arrive ». Non, Flora n’est coupable de rien ! Ce sont les amis de Cédric qui sont responsables. Tu vois dans leur groupe : on couche avec la copine d’un des siens et c’était autour de celle de Cédric.

Cette pratique, sorte de tontine sexuelle, existe ailleurs, en Côte d’Ivoire.

Au pays du buzz éclair, qui rendrait jaloux un célèbre personnage fictif, plusieurs affaires avaient fait grand bruit permettant notamment de comprendre cette pratique. Ainsi, des mêmes membres d’une groupe ont des relations sexuelles à tour de rôle.

Sorti le 29 avril dernier, ce film camerounais rappelle à quel point il est important d’entendre ailleurs que dans la bouche de Dadju : « Alors, donne-moi l’accord du corps à corps ».

LEBRON JAMES, NEYMAR, CURRY, DURANT : QUI SONT LES 10 SPORTIFS LES MIEUX PAYÉS EN 2022 ?

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Selon un classement récent, Lebron James serait le sportif le mieux payé en 2022. Au moins un  titre pour le basketteur privé de playoffs cette année.

« Drogba est plus riche qu’Eto’o ! », entend-t-on sous des arbres à palabres, abidjanais, où de vrai-faux experts, après avoir avancé leur pion sur le damier, lâche des analyses aussi farfelues que ces critiques incapables d’en faire une correcte. L’argent étant dans toutes les bouches, sur toutes les lèvres ou presque, il est donc normal que des médias s’emparent régulièrement du sujet ; dernier exemple en date : le classement des 100 sportifs les mieux payés en 2022, réalisé par Sportico.  Gros plan sur les dix premiers.

LEBRON JAMES, PREMIER SPORTIF DE LA CLASSE

LEBRON JAMES, NEYMAR, CURRY, DURANT : QUI SONT LES 10 SPORTIFS LES MIEUX PAYÉS EN 2022 ?
Une affaire de cigare très très fort.©️Tous droits réservés

Incapable de qualifier ses Los Angeles Lakers, au grand dam de la propriétaire de l’équipe californienne, Jeanie Buss, qui a récémment tapé du poing sur la table, Lebron James aura réussi au moins « une » chose cette année : devenir l’athlète le mieux payé de l’année 2022. Pour rappel, il occupait la 5ème place de ce classement l’année dernière. Le natif d’Akron, ville du nord-est des États-Unis, aurait amassé la modique de 126,9 millions de dollars dont 90 millions liés à ses contrats publicitaires. De quoi lui permettre de financer son école : Promise School ; spécialement conçue pour soulager des familles en difficultés. « Tu peux ne pas aimer le lièvre mais il faut reconnaître qu’il court vite ! »

NEYMAR, MÉDAILLE EN CHOCOLAT

LEBRON JAMES, NEYMAR, CURRY, DURANT : QUI SONT LES 10 SPORTIFS LES MIEUX PAYÉS EN 2022 ?
Pas besoin de braquer une banque espagnole.©️Tous droits réservés

Annoncé partant depuis un certain moment, jusqu’à ce que son salaire de 65 millions de dollars soit plus qu’un obstacle, Neymar Jr devrait continuer à figurer encore parmi les premiers de la classe.

Avec ses 103 millions de dollars, le Brésilien se classe au pied du podium, juste derrière Lionel Messi et Cristiano Ronaldo. Ces deux footballeurs soi-disant les meilleurs de tous les temps alors même qu’ils n’ont jamais soulevé la Coupe Monde. Rendez-vous du 21 novembre au 18 décembre prochain au Qatar. 6 500 travailleurs y seraient morts en construisant des stades selon The Guardian  depuis 10 ans maintenant.

STEPHEN CURRY, L’AUTRE VISAGE DE LA NBA

LEBRON JAMES, NEYMAR, CURRY, DURANT : QUI SONT LES 10 SPORTIFS LES MIEUX PAYÉS EN 2022 ?

Le « meilleur shooter de l’histoire à trois points de tous les temps » est assurément l’autre visage de la NBA avec Lebron James.

Le meneur des Golden State Warriors qui tourne à 25,5 points/match dans ses playoffs 2022 est une valeur sûre auprès des annonceurs en général et son équipementier américain Under Armour ; avec lequel il a récémment prolongé jusqu’en 2024.

Cette année, le trentenaire (34 ans depuis le 14 mars dernier) aurait gagné 86,2 millions de dollars dont plus de la moitié, 45 millions pour être précis, provient de contrats publicitaires.

KEVIN DURANT, BROOKLYN HE GOES HARD

LEBRON JAMES, NEYMAR, CURRY, DURANT : QUI SONT LES 10 SPORTIFS LES MIEUX PAYÉS EN 2022 ?
Dos au mur cette saison, Durant reviendra plus fort la saison prochaine.

Le longiligne et magnifique à voir joueur basketteur Durant a été sèchement éliminé au 1er tour des playoffs par les Boston Celtics (4 à 0 ). Et, est donc officiellement en vacances depuis le 25 avril dernier. Ce qui lui laisse le temps de profiter de ses 85, 9 millions de dollars qu’il aurait gagnés cette année mais aussi de digérer les atermoiements de Ben Simmons, traumatisé depuis la fin de saison 2020/2021, les mauvaises performances de Kyrie Irving et enfin le départ de James Harden vers les Philadelphia 76ers. De toutes les façons qu’il soit seul ou mal accompagné à Brooklyn, he goes hard, il fait mal.  

JAMES HARDEN, CARESSÉ DANS LE SENS DU POIL

LEBRON JAMES, NEYMAR, CURRY, DURANT : QUI SONT LES 10 SPORTIFS LES MIEUX PAYÉS EN 2022 ?
Le barbu préféré de ton barbu préféré.©️Tous droits réservés

Hormis ces zélés policiers ont procédé à son contrôle l’été dernier à Paris, avec son pote Lil Baby, détenu puis relâché par la suite, tout le monde ou presque connaît James Harden. Ou plutôt sa barbe dans laquelle certains présidents sub-sahariens pourraient ranger les milliards détournés.

Aussi, le basketteur barbu, qui a signé un contrat de 13 ans pour une valeur de 200 millions de dollars avec Adidas, est souvent caressé dans le sens du poil. Cette année, il aurait gagné 76 millions de dollars. Pas mal pour l’ex-lieutenant de Joel Embiid devenu second couteau à force de laisser le Camerounais se débrouiller tout seul sur les parquets et/ou dans la raquette.

TIGER WOODS, LA GRIFFE D’UN CHAMPION

LEBRON JAMES, NEYMAR, CURRY, DURANT : QUI SONT LES 10 SPORTIFS LES MIEUX PAYÉS EN 2022 ?
La tête que tu fais quand tu n’es plus au fond du trou.©️Tous droits réservés

Empêtré dans un sombre scandale médiatico-sexuel, pointé du doigt puis de retour en grâce, l’histoire de Tiger Woods serait facile à vendre pour n’importe quelle agence de communication en charge de lui trouver de nouveaux annonceurs. Mais ce n’est pas demain la veille puisque l’Américain occupe la 10ème place du classement des athlètes les mieux payés en 2022 ; avec des revenus estimés à 73,5 millions de dollars dont 65 proviendrait de ses gains publicitaires !

Voilà, tu as de nouveaux arguments pour alimenter le débat : « Drogba est plus riche qu’Eto’o ! »

Le salon du livre afro féminin ouvre ses portes le 28 mai

Que manque-t-il pour qu’une écrivaine africaine ou antillaise francophone explose au niveau d’un public généraliste? C’est la question que se sont posées les deux créatrices de l’association “Chroniques d’Afropolitanie”. Pour répondre à cette problématique, ces deux lectrices assidues décident de créer le salon du livre afro féminin. 

20 autrices à l’honneur au salon du livre afro féminin

Le 28 mai prochain, la première édition de ce salon tournée uniquement vers les écrivaines africaines, se tiendra à la Grange Dimière à Fresnes (94). Avec pour thème “les écrivaines et le du divertissement”, le salon proposera à son public d’explorer tous les genres que peut offrir la littérature africaine à travers le travail de plus de 20 autrices, libraires et maisons d’éditions. 

De 10h à 18h, les mordus de littératures africaine auront l’occasion d’assister à plusieurs tables rondes, concours, séances de dédicaces et ateliers d’illustration et de couvertures de livres. Un coin de restauration afro carribéen sera également disponible sur place.

Le salon du livre afro féminin a le plaisir de présenter comme tête d’affiche la photographe et cinéaste Osvalde Lewat, également grand prix Panafricain de la littérature 2021. Que vous soyez friands de science-fiction, de romance ou d’aventures, le salon du livre afro féminin s’adresse au lecteur ou à la lectrice présente en chacun de nous. 

ACCES

En transport en Commun : Arrêt Monjan sur le bus TVM.

– RER B la Croix de Berny puis TVM

– Bus 187 depuis Porte d’Orléans jusque Émile Zola puis TVM

– Bus 184 depuis Porte d’Italie jusque Émile Zola puis TVM

– Bus 286 depuis Antony RER ou depuis Villejuif Louis Aragon (Métro Ligne 7) jusque Émile Zola puis TVM

En voiture : Sortie Fresnes sur le A86.

– Quelques places de parking autour du théâtre.

– Nombreuses places de parking sur le centre commercial La cerisaie (juste en face de la ferme de Cottinville)

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Comment l’agence France Médias Monde contrôle les médias ouest-africains ?

Comprendre pourquoi les médias dits ouest-africains ne sont que de simples relais des médias affiliés à l’agence France Médias Monde à travers CFI, il fallait s’intéresser à leur monde financement.

Les médias africains à l’image des élites politiciennes africaines

En effet, les élites africaines sont connues pour être majoritairement des vassales de l’Occident, précisément de la France et des USA. Les médias africains ne font pas mieux. D’ailleurs, la plupart de ces médias est créé par ces mêmes politiciens. Ainsi, ils (médias) se lancent dans la propagande puérile de leurs propriétaires. Une propagande qui les infantilise et, abruti par ailleurs les populations. 

Pour une ruelle de 100 mètres construite avec les fonds de l’État, ces médias sont investis de chanter les louanges du gouvernement pendant des mois. Même la construction d’une latrine dans une école fait la une des journaux africains pendant des semaines. 

Ces médias ne posent pas les vrais débats de société. Leurs multiples plateaux sont réservés au sujet de déviances sexuelles et de musiques non conscientes. Les autorités béninoises de régulation de la presse ont dû ordonner la suspension d’une émission faisant l’apologie de la déviance sexuelle et morale. Les questions de souveraineté africaine ne sont pas inscrites aux multiples programmes de ces médias. Les rares fois où ils organisent ces débats, c’est pour inviter des soi-disant experts, qui ne sont forts qu’à démontrer comment l’Afrique n’est pas prête à s’autodéterminer et à se responsabiliser.

France Médias Monde

Le narratif journalistique de France Presse Monde repris par les médias ouest-africains

Dans un contexte de permanentes guerres d’influence et de propagande, l’Afrique se perd à cause des médias ouest-africains. Avec un narratif insultant, humiliant, méprisant et déstabilisateur, ils organisent des propagandes contre les mouvements Panafricanistes, contre les armées nationales et contre les efforts de chefs d’État souverainistes. Toutes ces propagandes nous pousseraient à s’intéresser au mode de financement de ces médias.

La dépendance financière médias ouest-africains à France Médias Monde

En lisant la plupart des médias ouest-africains, l’on aperçoit régulièrement la mention ‹‹ soutenu par CFI ››. Mais qu’est-ce que CFI et quelle est son influence sur l’orientation idéologique de l’information divulguée par ces médias ? 

En effet, le Canal France Internationale ‹‹ CFI ›› est l’agence française de développement médias.

Sur son site officiel, il se décrit comme suit : ‹‹ CFI est un opérateur public majoritairement financé par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, dont la subvention annuelle (inscrite sur le programme budgétaire 209 – Solidarité avec les pays en développement) couvre environ 85% de son budget. Le mandat de CFI s’inscrit donc dans le cadre de la politique française d’aide publique au développement ››.

Pour décrire ce qui concerne sa relation avec l’État français, ‹‹ Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) confie à CFI la mission de mettre en œuvre sa politique d’appui au développement des médias publics et privés, et plus généralement du secteur audiovisuel dans une perspective tri-média, dans les pays bénéficiaires de l’aide publique au développement ››.

L’agence française de développement médias est devenue le 27 juin 2017 une filiale entièrement détenue par France Médias Monde selon les informations publiées sur le site cfi.fr.

À travers ses soutiens aux médias relais en Afrique, France Presse Monde à travers sa filiale CFI influence directement ou indirectement l’information au profit de la France. Au Mali par exemple, ces médias manipulés tirent à boulet rouge sur les forces armées de leur propre pays le Mali. Des forces armées qui s’échinent, avec souvent des assassinats dans son rang par les terroristes, à libérer le Mali du joug terroriste.

En définitif, l’on peut retenir que ces médias africains en question, contrôlés financièrement par France Médias Monde, servent les intérêts de la France au détriment des informations dont a besoin le peuple africain pour sa libération vis-à-vis de la France. Le ver est dans le fruit, dit-on.

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« WE OWN THIS CITY » : 20 ANS APRÈS, « THE WIRE » RETOURNE À BALTIMORE

Les créateurs de « The Wire » sont de retour à Baltimore avec « We Own This City » ; drame basé sur des faits réels de corruptions et violences policières.

[ Assure-toi d’avoir vu le premier épisode, s’il te plaît, avant de lire la suite! ]

Ex-inspecteur d’une brigade sous-évaluée, Lester Freamon profite de sa retraite. Ses anciennes cibles, elles, reprennent tranquillement le trafic de drogue. Et pendant ce temps-là, la nouvelle vie de l’ex-lieutenant Cedric Daniels démarre dans les tribunaux, sans oublier le Goodbye du brillant détective borderline McNulty, etc.

Officiellement diffusée le 9 mars 2008 sur HBO, la dernière scène du dernier épisode de The Wire est aussi déchirante que ces au-revoir entre voyageurs simplement habillés et accompagnateurs beaucoup trop sapés comme jamais. Mais ce qui n’était censé n’être qu’un adieu s’est récemment transformé en : Hello, Good Morning ! Diddy’s voice.

Oui, depuis le 25 avril dernier, les créateurs David Simon et George Pelecanos sont de retour avec une nouvelle mini-série, copiée-collée de leur masterpiece ; elle a pour titre : We Own This City.

Visite guidée de la ville de Baltimore où dealers et surtout policiers franchissent la ligne blanche.

« WE OWN THIS CITY » ENQUÊTE SUR DES ENQUÊTEURS

Dealers et policiers qui se guettent en chien de faïence, ou encore simple passant dont la bouteille d’alcool est brisée par un violent coup de matraque de l’officier de police Wayne Jenkins (John Bernthal, vu récemment dans King Richard), etc.

C’est une irrépressible et étouffante impression de déjà-vu qui prédomine lors que tu regardes la première scène de la nouvelle pépite estampillée HBO.

SOME THINGS WILL NEVER CHANGE

À Baltimore, certaines choses ne changent pas ou alors si peu.

La mort suspicieuse de Freddy Gray, cet afro-américain de 25 ans mort des suites de ses blessures après avoir été embarqué dans un fourgon de police, est encore omniprésente dans les esprits.

Alors à la moindre interaction entre citoyens noirs et policiers blancs, des téléphones se braquent sur eux pour éviter que des coups de matraque ne pleuvent sur des hommes noirs à terre et sans défense.

« WE OWN THIS CITY » : 20 ANS APRÈS, « THE WIRE » RETOURNE À BALTIMORE
Le genre d’avocate qui n’a pas froid aux yeux.©️Tous droits réservés

Parfois, c’est l’iPhone d’une avocate des droits civils, affecté au ministère de la Justice, Nicole Steele, (la Nigériane Wunmi Mosaku, vue dans Lovecraft Country), qui capture ce genre de moment ultra-fréquent dans cette ville du nord-est des États-Unis.

Où par ailleurs, 342 homicides auraient été commis en une seule année.

Sur fond d’enquête fédérale pour déterminer les responsabilités dans la mort de M. Gray, The Gun Trace Task Force, unité menée par le fameux Jenkins et chargée de retirer les armes de la rue, fait régner la terreur. Et au lieu de servir les bons citoyens de Baltimore, cette unité d’élite s’en met plein les poches. Mais ça c’était avant qu’une enquête fédérale ne soit ouverte…

DES VISAGES VU DANS « THE WIRE »

DES VISAGES VU DANS « THE WIRE »
Marlo n’est plus le « malo » de service.©️Tous droits réservés

Cette impression de déjà-vu, cette filiation claire/nette/établie avec The Wire passe par ou plutôt sur des visages familiers.

Il y a : l’inspecteur Gordon Hawk (Tray Chaney) qui y jouait « Poot », ou encore le commissaire Kevin Davis (Delaney Williams),vrai-faux sosie de Jon Cena, qui lui tenait le rôle le sergent Jay Landsman.

Et surtout, l’inspecteur Sean Suiter aka Jamie Hector aka Marlo Stanfield ; le meilleur ennemi d’Omar. Repose en paix, Michael K. Williams !

Certes, 20 ans après leur apparition dans The Wire, ils ont tous pris un sacré coup de vieux mais la qualité elle est intacte. Et c’est ça qui fait déjà de We Own This City, l’une des meilleures séries de l’année 2022 !

TRAFFIC EN TOUT GENRE ET VIOLENCES POLICIÈRES

Baltimore corrompue/gangrénée/pervertie par des trafic en tout genre c’est le point commun, le trait d’union entre les deux séries.

La seule différence se situe au niveau du point de vue.

Cette année, ce sont les drôles d’agissements d’hommes, qui après avoir prêté un serment d’hypocrite, ont finalement préférer se « mettre bien » plutôt que bien mettre des citadins, qui sont pointés du doigt. L’histoire de cette Gun Trace Task Force est vraie et a fait couler beaucoup d’encre ; celui du journaliste Justin Fenton et son livre qui a donné le titre de ce programme télévisé.

À l’époque en 2003, le vrai Wayne Jenkins et ses acolytes saisissent de larges quantités de drogues et d’armes mais surtout volent, fabriquent des preuves et revendent illégalement des armes.

« WE OWN THIS CITY » : 20 ANS APRÈS, « THE WIRE » RETOURNE À BALTIMORE
Dans la série, Jenkins incarne aussi la loi et le désordre.©️Tous droits séries

Bref, cet ex-officier de police récitait alors le parfait petit manuel du dirty cop. Depuis juin 2018, il a été condamné à 25 ans de prison.

Ceux qui par contre ne l’ont pas été, ce sont ces trois policiers fortement suspectés d’avoir mortellement blessé le jeune homme.

Sa mort avait déclenché des émeutes à Baltimore. Ils ont été tous les trois acquittés renforçant ainsi l’idée selon laquelle des policiers blancs seraient intouchables.

Outre ces deux aspects-là, dont les premiers éléments ont été développés dans les 60 minutes du premier épisode, le troisième c’est : le non-respect des droits civiques.

RODNEY KING, C’ÉTAIT IL Y A 30 ANS

Qui pourra oublier George Floyd ?©️Tous droits réservés

Que ce soit dans les salles obscures d’un cinéma, où Spike Lee enfonce le Klu, sur l’écran d’un ordinateur au clavier rétroéclairé ou encore dans les rues où de jeunes gens, excédés des brutalités policières, martèlent : « Black Lives Matter ! », des Noirs américains souffrent le martyr.

D’ailleurs, il y a 30 ans presque jour pour jour, le 29 avril 1992 pour être précis, la violente arrestation raciste de Rodney King avait lieu.

Depuis cette interpellation heureusement filmée, les émeutes à Los Angeles qui ont suivi, peu de choses ont changé.

Certains, les États-Unis ont élu un premier président Noir à la Maison-Blanche mais est-ce pour autant que la vie des Noirs compte ? Non. Il suffit pour s’en convaincre de regarder cette brillante mini-série qui 20 ans après retourne sur les traces de The Wire, sur fond de tensions raciales : We Own This City.

À ABIDJAN, DES SKATEURS PLANCHENT SUR LEUR PASSION

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À Abidjan, de jeunes skateurs sortent leur planche et s’adonnent à leur passion quand la pluie ne s’invite pas à la dernière minute.

Petits poteaux, terrain vague herbeux ou sableux, mais aussi bitume qui scarifie jambes et/ou genoux, quand certains s’y prêtent un peu trop au « Je », défends sur lui, Abidjan pue/respire/schlingue le football. Et cette odeur prend beaucoup moins à la gorge qu’une décharge à ciel ouvert.

Beaucoup de ces footballeurs amateurs, de gestes techniques et de discussions futiles, « Qui a plus l’argent entre Eto’o et Drogba ? » , se rêvent en futurs Yaya Touré, Sadio Mané, mais aussi Nicolas Pépé, sans parler de ces « deux meilleurs joueurs de tous les temps », qui n’ont pourtant jamais soulevé de Coupe du Monde. Mais, certains semblent à part, couper du monde avec la pratique d’un sport assez peu populaire : le skateboard.

Rencontre avec ces jeunes du Collectif Skate Côte d’Ivoire, qui planchent sur leur passion.

TOUT LE MONDE À BOARD DU SKATE !

À ABIDJAN, DES SKATEURS PLANCHENT SUR LEUR PASSION
Allons seulement.©️Collectif Skate Côte d’Ivoire/Jordan D HD

Entre rendez-vous ratés pour cause de pluie ou rencontres annulées pour d’autres raisons, le reportage sur ces jeunes skateurs a failli ne jamais voir le jour. Et puis finalement, il a lieu.

Ce samedi 26 mars 2022, ils sont une poignée à naviguer entre eux, au milieu des quelques voitures qui passent devant l’entrée principale de la nouvelle galerie commerciale : Ivoire Trade Center.

SKATE POUR TOUS

Officiellement inauguré le 30 septembre 2021, ce nouveau bâtiment, qui aurait coûté 31 milliards de francs CFA, abrite entre autres : un restaurant café aux mets typiquement locaux, une supérette aux produits qui coûtent un bras et aussi un restaurant à la mode où l’entrecôte/frites coûte juste un peu moins de 30 000 francs CFA. True story.

C’est dans ce Cocody-là, en face du Sofitel Hotel Ivoire, et sa salle de cinéma où faute de climatisation des cinéphiles souffrent le martyr, en plus de se taper parfois des navets comme The Batman, que des jeunes gens sont. Ces irréductibles aux flow effortless ont bravé la pluie qui risque de faire son retour d’un moment à l’autre.

« J’ai commencé en novembre 2021. » raconte Andréa.

Cheveux courts et blonds à la MHD ou Douk Saga, c’est selon, l’étudiante en cinéma n’est présente sur la Terre que depuis…19 ans. Et aussi loin qu’elle s’en souvienne : « Elle a toujours voulu faire du skate. » avant de préciser : « Depuis que je suis enfant. »

En Côte d’Ivoire, au moment de pratiquer un sport, le choix se porte naturellement sur : le football. Encore plus depuis qu’un certain Didier, battu aux dernières élections de la FIF, a porté haut l’orange – blanc – vert dans le ciel gris londonien. Rares sont donc ceux et surtout celles qui optent pour un choix divers.

« C’est pas un sport qu’on introduit aux filles ! » reconnaît volontiers la jeune femme aux traits fins et à l’enthousiasme débordant.

« Ils m’avaient repérée. », au moment d’expliquer son arrivée au sein du groupe : Collectif Skate Côte d’Ivoire. Le groupe a peut-être vu le jour il y a peu mais il a pour modus operandi de traquer de jeunes pépites, tel le futur club de Kylian Mbappé : le Real Madrid.

L’échange terminé, Andréa, flottant presque dans sa salopette bleue, repart comme elle est venue : sur sa planche.

N’eût été la vigilance d’un membre du collectif, la blonde noire, casque enfoncé sur les oreilles, se serait faite cogner par un gros 4X4. Les risques du métier.

ABIDJAN SOUS LE FLOW DES SKATEURS 

« Pas peur ! » assure le deuxième qui joue le « Je ».

Du haut de ses 21 ans, Chris, lui aussi étudiant, mais plutôt en biochimie, a commencé doucement avant de passer à l’étape supérieure. « Ça travaille le corps. » au sujet des bienfaits de ce sport. Les « tricks », les figures, notamment.

Si le « skateboard fait travailler le corps », il façonne aussi la confiance en soi et surtout le style. « C’est stylé ! Ça flex ! » enchaîne le vingtenaire sur ce qui lui plaît particulièrement dans cette discipline sportive

MELTING POTES

Ces skateurs qui sont autour/devant/derrière toi, t’encerclant amicalement, guettant tes interactions d’un coup de l’œil, tandis que l’autre analyse les environs, ont tous le même flow : baskets,  tenues oversize, dans lesquelles tu peux glisser toutes les remarques que ces deux gardiens, observateurs ébènes, ont faites depuis le début du reportage.

À ABIDJAN, DES SKATEURS PLANCHENT SUR LEUR PASSION
Des gardiens du temps ne sont jamais bien loin.©️Collectif Skate Côte d’Ivoire/Jordan D HD

Comme toi, ils se demandent probablement : « Qu’est-ce qui leur plaît autant ? »

« Faire de nouvelles rencontres. » répond le décontracté Chris.

Le jeune homme aux tee-shirt manches longues et aux chaussures destroy apprécie le fait que ce soit un melting-potes avec des personnes de « plusieurs origines, plusieurs langues » : « Noirs, blancs, métisses, etc. »

Ici, personne n’en veut à leur peau. Hormis le sol froid et mouillé qui attend de la leur faire : la peau.

STYLE TE PLAÎT

Le troisième qui se pointe devant ton stylo et ton carnet n’a absolument pas froid : ni aux yeux, ni même son corps.

Son débardeur blanc assorti à ces Stan Smith blanches est une preuve ostentatoire du réchauffement climatique.

Son corps frêle porte encore les traces d’une adolescence qu’il vient à peine de quitter. Hier, probablement.

« 19 ans ! », donnant son âge.

Ben Aziz Konaté dit « Ryson » a commencé le skateboard depuis…trois petits mois seulement.

« Avant je jouais au basket et c’est un ami qui m’a introduit. » explique l’adulte imberbe.

« C’est une famille. On fait de nouvelles connaissances. », à propos du Collectif Skate Côte d’Ivoire. Du basket et son trashtalking ? Des progrès qu’il a rapidement réalisés ? Difficile à dire d’où vient cette confiance qui transsude de son corps provient exactement mais lui l’étale puis étale son goût pour le « style » ; partie intégrante de la philosophie autour du skate.

Dire qu’il y a un engouement autour du skateboard serait un boniment. Il n’y a qu’à remonter le fil de la conversation entre Cédric Sia, l’un des 4 fondateurs du groupe, et toi pour comprendre que de skate-park, par exemple, ils n’en ont pas.

« On sera au Plateau. » annonce-t-il un jour avant d’écrire, toujours poliment, un autre jour cette fois-ci : « On sera du côté de Green Buro à Cocody Saint-Jean. »

Plateau ou pas, ils ne sont jamais à la rue.©️Collectif Skate Côte d’Ivoire/Jordan D HD

Et pendant ce temps-là, dans un pays voisin, le Freedom Skate Park a vu le jour à Accra en décembre 2021.

LA PEUR NE LEUR ARRIVE PAS À LA CHEVILLE

La menace d’une pluie diluvienne et imminente brandie par Mère Nature plane au-dessus de ces têtes, telle une Maman qui met au défi sa progéniture. Basilia, elle, a sauté le pas.

« J’en avais envie depuis toute petite. », rapporte-t-elle à son tour.

Tresses, sacoche en bandoulière et pantalon cargo, la vingtenaire, étudiante en droit, a le flow d’une skateuses. No doubt ! Et développe ses idées autour du flow.

À ABIDJAN, DES SKATEURS PLANCHENT SUR LEUR PASSION
À force de s’entraîner, elle n’a plus de pain sur la planche.©️Collectif Skate Côte d’Ivoire/Jordan D HD

« Le flow [du skate, NDLR], le flow de la discipline. », peignant son amour pour cet amusement diurne.

DES MOIS QUI FONT DATE

« Je peux pas vivre sans le skate. Je ne peux pas me passer de mes amis, qui sont dans le collectif. », elle qui a démarré en 2021.

À ce stade-là, tu es obligé de lui demander : « Pourquoi vous vous rappelez vous tous de la date de vos débuts ? »

Simple, claire et limpide, son explication tient en deux mots : précision et progression.

Connaître la date précise de ses débuts permet de réaliser la somme de ses progrès. CQFD.

Ces mois qui font date, Frank Kouakou, lui aussi, étudiant et développeur d’applications, s’en rappelle.

« Février 2021. » donnant la sienne.

Tee-shirt et jean All Black Everything, chaussures qui Converse avec ses pieds, le vingtenaire a d’abord commencé par les rollers avant d’arriver au skateboard. Des « tutos », le plus souvent mis en ligne sur YouTube, lui ont permis de réussir sa transition.

« Un jour, je me suis dit que je peux essayer. Et je suis tombé direct au sol. Mais je n’ai pas eu peur de me blesser. », filant sans s’en rendre compte une frousse pour qui a déjà eu une fracture au pied.

Ni la peur de se faire mal, voire très mal, ni celle de l’échec, ne semblent pouvoir atteindre ses amis et lui.

Tout juste des « Voiture ! Voiture !  » pour sauver l’une d’entre elles avant quelques réprimandes plongées dans de l’amour.

PAR AMOUR DU SKATEBOARD

Autour de l’Ivoire Trade Center, les va-et-vient sont moins fréquents qu’une fin de mois où à peine les salaires tombés beaucoup sont déjà en train de les dilapider. Leur absence offre ainsi tout le loisir à des chauffeurs de VTC, apparemment peu rompus à l’utilisation du GPS, de se tromper encore et encore, refaire la manœuvre un millier de fois, en espérant que sa détresse alerte le client ou la cliente. C’est dans l’un d’entre eux qu’arrive Cédric Sia.

Digital marketer dans une entreprise de la place, le garçon de 25 ans au visage poupard, l’un des 4 fondateurs du collectif, salue les siens avant de venir à son tour se prêter au jeu des questions/réponses.

« En août 2021, j’ai acheté ma planche et en septembre, j’ai commencé. » retrace-t-il sobrement.

Cédric a commencé en même temps qu’Abdul Ouattara, cet étudiant en expertise-comptable de 22 ans qui a lui aussi « acheté sa planche, seul, avant de les croiser [le Collectif Skate Côte d’Ivoire, NDLR] ».
Si Abdoul a regardé des « vidéos en boucle » avant cette acquisition, Cédric, lui, a toujours été « passionné par les sports de glisse. »

Qui sont généralement : le BMX, la planche à voile mais aussi le roller, le surf, etc. Le fait de slide dans les DM de son crush étant lui le dernier sport de glisse apparu au 21ème siècle.

« J’aime la liberté, le fait que ton esprit soit libre. » avant d’ajouter : « Y a aussi la satisfaction de réussir des figures. »

Des figures, des heelflip, c’est-à-dire se débarrasser de sa planche qui tournoie dans l’air avant de remettre les pieds dessus, ou encore des ollie, figure inventée par Alan « Ollie » Gelfand en 1976 et qui consiste à sauter en l’air avec la planche collée au pied, ces jeunes skateurs les ont déjà réussies à force de plancher sur leur passion.

Les aides publiques au développement : des cadeaux empoisonnés

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Pour identifier l’une des armes de la françafrique, symbole de l’oppression des peuples d’Afrique, il faut se pencher sur la question des aides publiques au développement. Ces APD français sont gérées par l’officine dénommée « Agence Française de Développement », en réalité agence française de « développement du sous-développement » en Afrique. 

Depuis plus de 60 ans, contrairement aux discours dominants, elle n’a jamais développé l’Afrique mais elle a rendu paresseuses et voleuses toutes les élites africaines francophiles au profit de la France. D’ailleurs les opposants politiciens, les sociétés civiles et les pouvoirs en place en Afrique s’accordent toujours à dissimuler à la connaissance des populations, le côté grandiose de l’APD qui constitue son arme fatale : la dette. D’après Serge Mikhaïlov, onzième directeur général de l’agence de presse russe TASS Sur les neuf milliards d’euros annuels d’aide publique au développement qu’octroie la France, trois cent millions d’euros seulement sont des dons, or les pays les plus pauvres et ceux du Sahel en particulier n’ont pas les moyens de s’endetter » .

‹‹Dette›› : l’importante partie de l’APD dissimulée aux populations

Vidéo de présentation de l’Agence Française de Développement

Il est important de rappeler une fois encore la parfaite entente ou collaboration sur la question des aides publiques au développement des politiciens, opposants et pouvoirs en place sans oublier les organisations de société civile africaine financées par les officines occidentales. Aucune de ces entités ne communique sur le côté « dette » de l’APD. Elles s’arrangent toujours à préserver l’intérêt de la France et de l’Occident en faisant croire aux populations africaines que les aides publiques au développement sont essentiellement une « aide » étrangère sans contrepartie.

Même si la somme d’argent allouée à titre de prêt est honteuse et humiliante pour l’Afrique, la question de l’utilité et l’inutilité de l’aide publique au développement est primordiale, de même la question de la dignité et de la responsabilité de l’Afrique. C’est en cela on se demande si l’aide publique au développement est un outil de développement ou un moyen pour la France ou autres puissances de maintenir l’Afrique sous leur domination. Nul doute. 

En outre, l’envoi des aides est aussi conditionné pour la plupart au choix d’une entreprise française ou du pays prétendument « donateur » pour la réalisation d’un projet. L’aide n’est pas, à cet effet, sans contreparties. À titre illustratif, la France a validé un projet de son aide publique au Niger après que les gouvernants de ce pays aient accepté le déploiement de l’armée française, à la mi-avril 2022.

D’abord la réalité inavouée de l’aide publique démontre que c’est un moyen au service des dirigeants, des fonctionnaires, ou experts africains véreux pour se faire fortune. Par ailleurs, on constate également que l’aide publique accordée par ces forces étrangères n’est qu’un moyen pour essentiellement mieux endetter les pays africains. Cependant l’impossibilité pour les Etats africains de rembourser permet aux supposés prêteurs, de contrôler presque tous les secteurs vitaux (matières premières, sociétés d’Etat…) de l’Afrique par leur libéralisation.

Il aurait suffi de trouver tous les justificatifs pour privatiser les sociétés publiques d’Etat. L’inutilité des aides publiques au développement s’explique aussi avec les nombreux éléphants blancs en Afrique tout comme la réalisation d’infrastructures ne répondant pas délibérément aux besoins d’autodétermination des populations africaines. 

L’enjeu géopolitique de l’‹‹aide publique au développement››

L’APD est destinée en priorité à des pays où l’Occident ou une quelconque puissance a besoin d’accroître son influence stratégique, politique, économique ; d’où l’Afrique comme un terrain de ces jeux d’influence. Toutefois, pour légitimer ces aides, en réalité dettes, auprès des populations, des coopérants subventionnés par ces aides publiques s’engagent dans des projets d’installation de forage d’eau ou la construction de latrines… Il suffirait aussi pour les gouvernements, la construction de quelques kilomètres de route (qui se dégradent en moins de cinq ans), des voies pavées de quelques mètres, de réparation de toitures d’écoles pour justifier l’utilité de l’APD.

Les rôles de l’APD décrits par François-Xavier Verschave 

aides publiques au développement
PROJETS DANS LE CADRE DU DÉPLOIEMENT DE L’INITIATIVE « CHOOSE AFRICA » EN CÔTE D’IVOIRE – AFD /2019

Tout comme le décrivait l’historien François-Xavier Verschave, les aides publiques au développement de la France ont en réalité entre autre plusieurs fonctions :

  • soutenir financièrement les régimes  »amis » de la France, et si possible étendre leur influence ;
  • favoriser le détournement des ressources africaines, en améliorant l’exploitation des matières premières (meilleurs outils de production, construction de voies d’accès, corruption des élites locales) : pétrole, uranium, manganèse, bois exotiques, or, cobalt, diamants, cacao, café, pétrole, banane, coton, etc. ;
  • aider à vendre un certain nombre de productions françaises réalisées par quelques grandes entreprises avec des marges confortables, parfois inouïes, bien souvent accompagnées de  »pots-de-vin » pour des partis politiques français. Ce sont par exemple les aides dites liées : leur octroi est conditionné au choix d’une entreprise française pour la réalisation du projet ;
  • servir à la promotion commerciale, à la défense de la Francophonie, au prestige de la France, aux bourses scolaires des enfants d’expatriés, ou encore au coût de la rétention et de l’expulsion des immigrés clandestins.

Notons que l’Afrique n’a pas besoin d’aide publique de dépendance mais plutôt d’être elle-même pour elle-même, et par la suite de coopérations honnêtes non financières qui l’affranchissent de la politique structurelle de mains tendues caractérisant sa politique diplomatique de mendicité institutionnelle. Elle donne l’impression d’une Afrique incapable et assistée. Si elle est un moyen pour les fameux donateurs de soutenir les dirigeants africains acquis à leur cause impérialiste et malthusienne, elle permet aussi d’influencer les pouvoirs publics bénéficiaires en les rendant ainsi fragiles.

L’État africain bénéficiaire étant ainsi fragilisé, perd surtout peu à peu sa souveraineté. Elle permet d’ailleurs de faire accroître cruellement la pauvreté avec des injustices sociales délibérément bien planifiées. Sankara en pratiquant la politique d’autodétermination alimentaire disait que l’aide alimentaire ou financière tue l’agriculture africaine. Sa politique se résumait en une seule phrase : « Comptons sur nous-mêmes ». Plus que jamais, l’histoire et les réalités de l’« aide » lui donnent raison.

Aides publiques au développement : sources de hautes corruptions

Et pourtant, des grandes fortunes d’Afrique dit-on, détenaient des milliards de dollars qui dépassaient la minable et honteuse APD. Quelle misère intellectuelle doublée de malhonnêteté et d’ignorance des enjeux stratégiques autour de cette question ! Au même moment, ces élites font saigner l’Afrique à travers également les fuites de capitaux, la sous-facturation des exportations et la surfacturation des importations. 

En outre, l’évasion fiscale des multinationales étrangères des mêmes pays donateurs, selon un rapport de l’Union Africaine sous la commission Mbeki, fait perdre à l’Afrique jusqu’à 60 milliards de dollars. Des chiffres qui dépassent de loin ceux de l’aide publique néolibéralisée. Selon la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, les flux des capitaux illicites qui sortent de l’Afrique représentent près de 80 milliards de dollars par an. Des flux qui dépassent de loin l’aide publique au développement et de même les investissements étrangers, l’autre porte d’entrée de l’ultra capitalisme.

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DIASPORA AFRICAINE : VERS UN NOUVEAU PANAFRICANISME

L’évolution des idées a permis l’apparition d’une nouvelle diaspora africaine qui pousse vers un nouveau panafricanisme.

À chaque époque, à chaque phase historique, lorsque la conscience noire se consolidait de plus en plus pour une véritable  »afrocratie », un courant appelé gauchisme, se définissant humaniste, anti-raciste et spécialiste de questions de l’Afrique ou des Antilles, a toujours voulu avoir une rôle paternaliste envers les Africains et les Afro-descendants. Un courant qui, derrière la bien-pensance occidentale, a toujours méprisé la posture de tout leader noir qui voulait prioriser les intérêts de son peuple. Quelle est l’origine de ce mépris de la part d’un certain gauchiste occidental ? Quelles sont les raisons ?

Le gauchisme comme ennemi de l’auto-détermination en Afrique

DIASPORA AFRICAINE : VERS UN NOUVEAU PANAFRICANISME
Jules Ferry.©️Tous droits réservés

Nous l’avons dit, ce courant gauchiste a toujours voulu avoir un rôle paternaliste allant ainsi à l’encontre du processus d’autodétermination du peuple noir. Cette forme dégénérée de gauche à la fin du 19ème siècle a contribué à la pensée coloniale, raciste, de la hiérarchisation des  »races » supérieures et inférieures, issu du courant des Lumières. L’un des représentants de cette pensée fut Jules Ferry en France, il fut l’un des nombreux personnages qui firent l’apologie du colonialisme à son époque.

 »Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai! Il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures… » (…)  »Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures… » (Jules Ferry, dans un discours en 1875)

En Italie, on pourrait citer Agostino Depretis ou Francesco Crispi, deux représentants de la  »Sinistra Storica » (gauche historique) qui étaient impérialistes par essence, et voyaient la corne de l’Afrique comme leur « plat d’attiéké ». Il faut aussi souligner que au sein de la gauche occidentale, il y avait deux dichotomies : ceux qui croyaient, comme Ferry, que le colonialisme était un processus destiné à civiliser les  »races » inférieures, à apporter le progrès et la modernité.

L’ÉPOQUE COLONIALE

D’autre part, au contraire, il y avait une partie de la gauche qui s’opposait au colonialisme, parce ses partisans considéraient, comme disait Vladimir Lénine, que l’impérialisme n’était rien d’autre que la phase suprême du capitalisme, et par conséquent on ne pouvait s’opposer à l’un sans s’opposer à l’autre. Cette différence entre la gauche et le gauchisme est très importante.
Au fil du temps, ce gauchisme a donc cru avoir le monopole sur les Africains, se servait de ces derniers, tant à l’époque coloniale que post-coloniale pour récolter des voix et galvaniser son agenda politique. Cela n’a jamais changé. Cette posture perdure : utiliser les Africains comme réservoir électoral, puis disparaître après les élections, a toujours été une  »tradition » gauchiste.

Le gauchisme face à la pensée noire libre

DIASPORA AFRICAINE : VERS UN NOUVEAU PANAFRICANISME
Se battre pour ne plus mettre genou à terre.©️Unsplash

Un point qui fait exaspérer le gauchisme est le fait qu’un Africain, en particulier si panafricaniste, veut mettre la fraternité afro-descendante au centre. Les faits historiques ont montré que le monde hiérarchique actuel est gouverné par la suprématie blanche, co-responsable de nos maux. En disant cela, est-ce qu’on stigmatise tous les Blancs ? Bien sûr que non ! Il est nécessaire d’avoir une démarche critique vis-à-vis de l’élite hégémonique occidentale, et non s’en prendre aux peuples.

Sommes-nous en train de dire que les Noirs seraient les seules victimes d’un système oppressif et que le citoyen occidental lambda ne souffre pas face au même système ?

Évidemment que non ! L’hydre turbo-capitaliste déracinée et apatride est essentiellement  »démophobe » (anti-populaire, pour utiliser un néologisme), et aujourd’hui la loi du marché étouffe tout le monde.

Les prolétaires d’Afrique et d’Europe souffrent de la même manière (même si, soyons précis, le prolétaire caucasien est toujours beaucoup plus avantagé à certains égards qu’un prolétaire africain). Ceci étant précisé, il est évident que les peuples occidentaux n’ont pas de fautes, mais dans un monde hiérarchisé, pour les Africains il est nécessaire de privilégier la solidarité envers les siens et trouver des solutions à ses problèmes communautaire.


Le gauchisme, mais aussi le système politique caucasien en général, ne peut tolérer qu’un Africain rejette catégoriquement l’alignement sur les idéologies qui ont montré les limites en Afrique (courant trotskiste, libéralisme, social-démocratie, marxisme, capitalisme, etc.).

On comprend difficilement que l’africain veuille suivre sa propre voie idéologique, en harmonie avec l’ontologie de sa propre civilisation, sous la lignée de ses ancêtres, car chaque civilisation a ses réalités.

Ni de gauche, ni de droite : Tout simplement panafricanistes

DIASPORA AFRICAINE : VERS UN NOUVEAU PANAFRICANISME
La lutte continue : toujours le poing levé. ©️Tous droits réservés

Les afro-descendants, où qu’ils soient, doivent donc être vigilants face à une gauchisme qui les infantilise et exploite leur vraie souffrance.

PANAFRICANISME : CES NOUVELLES FIGURES

On ne peut marcher avec une force politique, ni y voir un rôle messianique, quand bien qu’elle revendique une attitude antiraciste (précisons : un faux antiracisme car libéral et intégrationniste, sans jamais se prononcer sur la hiérarchisation en classe des peuples qui génère par la suite l’aporophobie/pauvro-phobie), ignore volontairement, stigmatise tout un courant souverainiste africain, revendiqué par les figures comme Kemi Seba, Nathalie Yamb et la nouvelle génération africaine sur le continent berceau de l’Humanité.

À l’appui de cela, on peut souligner qu’en Italie, en 2019, certains anciens-cadres du Partito Democratico (Parti Démocrate), ont déclaré que le fait que le franc CFA est une monnaie coloniale, serait une mensonge. Pour cette gauchisme, il est beaucoup mieux de parler de tout ce qui n’est pas primordial pour nos intérêts africains. Cependant, nous précisons que, même s’il faut prendre ses distances avec ce courant de gauche, il ne faut jamais tomber dans le piège d’une extrême-droite xénophobe, à laquelle il faut fermement s’opposer.

Cette extrême-droite qui construit son discours autour du nationalisme réactionnaire, la défense des valeurs prétendu traditionnelles (prétendu parce que comme l’enseigne l’école pérennialiste de René Guénon, la Tradition avec un t majuscule est un concept divin, tandis que la coutume que l’on présente comme tradition est anti-traditionnelle, une construction moderne de l’homme) , mais qui au final stigmatise tout non-occidental, par des campagnes démagogiques anti-immigration, sans toutefois se prononcer sur les causes de cette immigration, à savoir le turbo-mondialisme (colonialisme au 21ème siècle) qui saigne le continent africain.

Lorsque nous parlons d’autodétermination idéologique et intellectuelle, cela signifie n’avoir aucune paternalisme face à qui que ce soit. Ni de droite, ni de gauche, ni d’extrême droite, ni d’extrême gauche, ni de centre, tout simplement panafricanistes.

Pour revenir au gauchisme, important de souligner que si vous ne vous alignez pas sur son diktat, des épithètes caricaturales vous seront lancées.

Voulez-vous l’autodétermination intégrale sous tous les aspects ? Vous êtes un radical noir ! Parlez-vous de la souveraineté africaine comme voie de salut en disant que vous êtes d’abord en faveur des intérêts de l’Afrique ?

Vous êtes un populiste ! Parlez-vous de la complicité d’Israël dans le soutien aux dictateurs africains, rappelant combien il est nécessaire de prendre ses distances avec cette nation colonialiste et prédatrice, après que son oligarchie a soutenu la traite des esclaves ou l’apartheid en Afrique du Sud ? Vous êtes un antisémite !

Vous dites que les bases militaires occidentales doivent  »rémigrer » chez elles, ainsi que le néo-colonialisme sous toutes ses formes ? Vous êtes un extrémiste anti-occidental !

Vous dites que vous n’êtes pas contre les mariages mixtes, mais que l’union entre l’Homme Noir et la Femme Noire est primordiale à une époque où le mondialisme veut nous éradiquer ?

Vous êtes un raciste ! Vous dites que vous n’êtes pas intéressé par aux histoires de gauche comme de droite ? Vous êtes un rouge-brun !

Comprendront-ils un jour que ce n’est que leur fantasmagorie ? Que la seule chose qui intéresse la jeunesse africaine est la justice sociale de nos populations et une Afrique souveraine, libérée, unifiée, multipolaire qui collaborera avec ceux qui nous respectent dans une perspective synallagmatique (gagnant-gagnant) ?
C’est aux jeunes afro-descendants et africains de prendre leur destin en main, et que personne désormais personne ne lui dise qui est le bon ou le mauvais.

Entreprenons un schéma idéologique dont nous serons les seuls maîtres !

Entreprenons l’Afrocratie (nom que donnons à une idéologie qui sera alignée sur nos concepts, sur le pouvoir et l’auto-détermination afro). C’est la seule voie pour être vraiment libres, pour que la diaspora africaine fasse émerger de nouvelles idées.

https://www.youtube.com/watch?v=VSOc7HNnsZ0&ab_channel=ARTE

RICHE & ABROAD: 5 DESTINATIONS ESTIVALES POUR PAUL POGBA

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En fin de contrat fin juin, Paul Pogba peut choisir n’importe quelle destination estivale. C’est ce qui s’appelle être : Riche & Abroad.

Ce qui était un secret de polichinelle, aussi bien gardé que le vainqueur des élections présidentielles de 2010 en Côte d’Ivoire, est désormais officiel. Du moins, en partie. En effet, Paul Labile Pogba devrait quitter Manchester United, et son pote Éric Bailly avec qui il s’enjaille souvent sur du bon son. C’est son propre entraîneur, Ralf Rangnick, qui l’a récemment confirmé.

La grande question maintenant c’est : où est-ce que le champion du monde 2018 ira ? Petit guide touristique spécial Riche & Abroad.

DESTINATION CLUB RICHE

LE POGBA SAINT-GERMAIN

RICHE & ABROAD: 5 DESTINATIONS ESTIVALES POUR PAUL POGBA
Il ne manquerait plus qu’un Accor pour qu’il rejoigne le Paris Saint-Germain et Presnel Kimpembe.©️Tous droits réservés

Incapable de trouver un équilibre avec ces grands joueurs, le Paris Saint-Germain a de nouveau échoué dans la quête de sa première Champions League. Défaits lors du 8ème de finale retour (3 à 1) par le Real Madrid d’un Karim Benzema, qui depuis plusieurs saisons marche plus souvent sur l’eau que le Messi, les Parisiens faisaient peine à voir.

Plutôt que d’engager un entraîneur à poigne et brillant tacticien, style José Mourinho et surtout Antonio Conte, qui leur aurait déjà offert ses services, après avoir assaini ce club à la gestion parisienne bicéphale, le Qatar Saint-Germain se serai déjà positionné pour recruter Paul Pogba, qui aurait déjà quitté le groupe WhatsApp du club.

PAUL ET KYLIAN, ASSOCIATION DE BIENFAITEURS

Associer le natif de Roissy-en-Brie à Kylian Mbappé, l’enfant de Bondy, leur permettrait en autres de casser cette image de « club de stars étrangères et déconnectées » mais surtout de s’offrir un formidable joueur.

Quand il est bonne santé, personne ou presque ne peut s’asseoir à la même table que lui.

Que ce soit par sa capacité à tenir le ballon, sa vision de jeu et surtout la qualité de ses passes, le futur néo-mancunien est un footballeur à part. Reste plus qu’à le faire signer avec une grosse prime à la signature avant qu’il ne tape quelques pas de danse, devant le point de corner, après avoir inscrit un but, avec son pote : Presnel Kimpembe.

L’autre club riche et puissant qui se serait déjà positionné lui aussi, mais qui a 13 Champions League de plus que le club de la capitale, c’est le Real Madrid.

REAL MADRID : UN NOIR À LA MAISON BLANCHE

REAL MADRID : UN NOIR À LA MAISON BLANCHE
Le sourire que tu affiches quand tu sais que tu vas soulever une Champions League.©️Tous droits réservés

LA cible que les Madrilènes veulent plus que tout : c’est Kylian Mbappé. Alors que les choses semblaient bien engagées pour la Casa Blanca, le surnom du Real Madrid qui signifie Maison Blanche,

l’attaquant francilien n’aurait pas encore pris sa décision.

Peut-être que le recrutement de Pogba pourrait nourrir puis accélérer ses réflexions.

Au-delà de cet aspect-là, il y a aussi le fait que le président Florentino Pérez souhaiterait injecter du sang neuf dans son effectif expérimenté ; ça a été le cas avec Vinícius Júnior, Eduardo Camavinga, etc. Et, le voir évoluer au milieu de terrain aux côtés de l’Allemand adroit Toni Kroos, le ministre de l’extérieur croate Luka Modrić ou encore le boucher brésilien Casemiro, ça serait beau. Aussi beau que l’arrivée du président noir à la Maison Blanche. Attention tout de même à plus acteur du changement que produit marketing !

Dans la catégorie « club qui a trop d’argent et qui ne sait plus quoi en faire », voici : Manchester City.

MANCHESTER CITY, UN NOUVEAU JOUET POUR GUARDIOLA

RICHE & ABROAD: 5 DESTINATIONS ESTIVALES POUR PAUL POGBA
Avec Guardiola, Pogba ne fera peut-être plus la moue.©️Wikimedia Commons

Faux numéro 9, avant-centre transformé en ailier, mais également, latéral/milieu central, histoire de populariser la Cancelo culture, etc.

Josep « Pep » Guardiola est passé maître dans l’art de brouiller les pistes, se triturer les méninges, et ceux des observateurs au passage, dans le but d’innover. Avec un joueur aussi complet que le futur ex-mancunien Pogba, l’entraîneur espagnol aurait l’embarras du choix.

Sentinelle devant les buts mancuniens, numéro 10 plus gentil ourson que Booba, ou peut-être tout simplement, milieu relayeur, son poste de prédilection, le recrutement de Paul Pogba par Manchester City offrirait à « Pep » un nouveau jouet à tester.

Reste à savoir si le longiligne milieu de terrain pourrait rejoindre l’ennemi juré des Reds Devils.

Ça ne serait pas la première fois qu’il quitte les Diables Rouges.

JUVENTUS TURIN : RETOUR CHEZ LA VIELLE DAME

RICHE & ABROAD: 5 DESTINATIONS ESTIVALES POUR PAUL POGBA
Pluie de compliments à prévoir en cas de retour, en Italie.©️Flickr

Lorsqu’il quitte les U21 de Manchester pour rejoindre la Vielle Dame, surnom de la Juventus Turin, le 3 août 2012, le jeune homme n’a que 18 ans et des poussières (Il est né le 15 septembre 1993).

Mais cela ne l’empêche absolument pas de marcher sur la Serie A avec de nombreux d’anthologie.

Dix ans après, il pourrait y retourner dans ce club où il a remporté 4 titres de champion d’Italie et atteint la finale de la Champions League en 2015, face à Barcelone. Si le club a beaucoup changé et peine à retrouver son lustre d’antan, particulièrement sur la scène européenne, la Serie A est pourrie par le racisme. Pas sûr que ça donne envie.

Reste une destination folle : la Côte d’Ivoire et la ville de Sassandra.

DESTINATION ABROAD

FAIRE UNE FLEUR DE LYS À SASSANDRA

Unique soutien du candidat populaire mais haï par de nombreux présidents de club, Didier Drogba n’a pu connaître un destin à la Samuel Eto’o qui a récemment remis le raciste de sélectionneur algérien, Djamel Belmadi, à sa place.

Toutefois dans son combat, il a été soutenu par le Lys Sassandra ; seul club de Ligue 1 à lui avoir donné une voix.

Depuis, les retombées pleuvent sur le club de cette ville du sud-ouest de la Côte d’Ivoire, avec une hausse vertigineuse de son nombre d’abonnés (plus de 200 000 en deux jours !). Sans parler de la rupture de stock pour les maillots.

Reste à savoir si l’argent généré par ces ventes suffira à engager Paul Pogba afin qu’il mouille le maillot ciel et blanc du Lys Sassandra.

Trey Songz : agressions sexuelles, viol et kidnapping

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Les accusations pleuvent plus que les hits pour Trey Songz. Si son sourire ravageur et sa voix onctueuse ont su conquérir un large public, le chanteur de R&B se retrouve sous le feu des projecteurs pour des accusations d’agressions sexuelles, de kidnapping ou encore de viol. 

Des accusations depuis 2013

La dernière accusation est portée par Megan Johnson, une jeune femme dont l’agression remonte à 2013. La plaignante affirme s’être rendue au Foxwoods Resort Casino, un complexe hôtelier de l’état du Connecticut, pour prendre une photo avec Trey Songz. Après être rentrée dans la tente VIP de l’artiste, il aurait mis la main dans son haut de bikini et sorti un de ses seins en criant à quatre reprises : “les seins en l’air”. Si une vidéo relayée sur Twitter affiche les détails de l’agression, Megan Johnson réclame 5 millions de dollars pour abandonner les charges contre le chanteur. Ses avocats affirment qu’elle a été “humiliée” et que cette agression a causé chez elle “une détresse grave et une automutilation”

https://twitter.com/Glock_Topickz/status/1517161898457935872?s=20&t=WwQq1qm6kFtg1Xea3mUsjw

En février, le chanteur de 37 ans, était déjà poursuivi pour 20 millions de dollars par Celina Powell, une modèle d’instagram. Cette dernière déclare qu’il l’a « violée par voie anale”  lors d’une fête à Los Angeles en 2016 et ajoute qu’il l’a empêchée de sortir d’une chambre d’hôtel durant toute une journée. 

A ces accusations, s’ajoutent des faits de violences physiques orchestrées par l’artiste. En 2019, Trey Songz aurait frappé un barman lors d’un concert à Los Angeles. Deux ans plus tard, il se serait battu avec un policier dans un stade de Kansas City pendant un match de football américain. Enfin, il a également été accusé d’avoir volontairement heurté une femme en voiture.

Trey Songz “Pire que R.Kelly” ? 

Autre moitié du duo Rory & Mal podcast, Rory Farrell semble penser que les actes de Trey Songz dépassent ceux du chanteur R.Kelly, dont le documentaire paru en 2019 exposait des faits de violences sexuelles sur des décennies. 

« Dans 15 ans, ou peu importe si c’est plus long, ce documentaire sur Trey Songz sera encore plus fou que celui sur R. Kelly. Trey Songz est un violeur, il a frappé des femmes, c’est l’une des plus grosses merdes que porte le monde. Trey Songz est écœurant. Son documentaire va surpasser, si jamais il est possible de faire pire, le documentaire dédié à R. Kelly. Je vous le promets, dans 15 ans, ce sera le cas. C’est un être humain horrible. Genre, un être humain vraiment horrible. Et quelqu’un va le faire tomber. Il ne s’agit pas que d’un témoignage, je n’exagère pas, entre 15 et 20 femmes ont subi les mêmes expériences, elles ne peuvent pas toutes mentir. »

https://twitter.com/GOTCITYTEA/status/1515172563369955335?s=20&t=OzLUjorw3IVkW0ZOKj-T2Q

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Les objectifs de l' »AFRICOM », le commandement militaire des États-Unis pour l’Afrique

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À l’origine de la création de l’Africom

Sa création était annoncée depuis plusieurs années. Ainsi, à l’été 2006, il fut décidé de créer un état-major spécifique pour le continent africain. Sur la base de constats économiques et géostratégiques, un think tank israélo-américain, l’Institute for Advanced Strategic and Political Studies (IASPS), a alors préconisé la création de ce commandement unifié, l’Africom. 

En effet, sa création fut annoncée par l’administration Bush le 6 février 2007. Puis, il a commencé à être opérationnel le 1er octobre 2008. L’Africom fut placé sous le commandement du général américain William E. Ward, ancien coordinateur de la sécurité entre Israël et l’Autorité palestinienne.

Le contexte et les véritables objectifs de la création de l’Africom

L’Afrique est perçue comme une réserve importante de presque toutes les ressources disponibles au monde.

D’ailleurs, Suzanne RICE avoue que l’Afrique est un « énorme marché encore peu exploité de quelque 700 millions d’habitants (…), en expansion (…), d’immenses richesses encore inexploitées (…), de possibilités pour la création d’emplois (aux États–Unis) ». Elle une ancienne secrétaire ajointe chargée des affaires africaines (Africa News Report, 2 février 1998, cité par Philippe LEYMARIE, in Le Monde diplomatique, mars 1998, p.20).

Africom
(L-R) US Defense Secretary Robert Gates, Vice Chairman of the Joint Chiefs of Staff US General James Cartwright, outgoing Africa Command commander US General William Ward and incoming Africa Command commander US General Carter Ham take part in the AFRICOM change of command ceremony on March 9, 2011 in Sindelfingen near Stuttgart, southern Germany. US Defence Secretary Robert Gates’s cautious statements on possible military action against Libya do not reflect a rift inside the US administration, his spokesman said on March 9. AFP PHOTO / POOL / Mandel NGAN (Photo credit should read MANDEL NGAN/AFP/Getty Images)

À sa suite, l’African Oil Policy Initiative Group (AOPIG), un groupe d’initiative sur le pétrole africain, est constitué. Ses travaux débouchent sur la publication d’un livre blanc intitulé, African Oil, A priority for US National Security & African development. Les stratèges y mettent en alerte Washington de ‹‹ continuer à importer le pétrole du Moyen Orient au risque de financer le terrorisme ››. Toutefois, il y est expressément recommandé au gouvernement de faire du Golfe de Guinée une zone d’importance stratégique pour le pays.

C’est ainsi que l’Afrique a été identifiée par les stratèges américains pour pallier à la dépendance énergétique des États-Unis vis-à-vis du Golfe persique.

Dès lors, l’Africom a pour mission, la coordination des relations militaires entre les Etats-Unis et tous les États africains, à l’exception de l’Égypte. Toutefois, précisons que l’Égypte demeure dans le giron du commandement Central américain.

Contrairement à ce qui s’annonce régulièrement dans les théories et médias dominants, ce ne sont que des considérations économiques et géostratégiques qui ont été identifiées par la défense américaine :

– L’interet accru pour les ressources énergétiques dans la région du Golf de Guinée. On évoque alors la géopolitique du pétrole, pour sécuriser les approvisionnements américains par le golfe de Guinée afin d’amoindrir la dépendance aux réserves du Moyen-Orient. 

Le département de l’Énergie américain rappelle d’ailleurs que « l’Afrique de l’Ouest est l’une des sources de croissance de la production de gaz et de pétrole parmi les plus rapides du monde ». (Voir « Les trois « piliers » africains de George BUSH », in J.A. L’Intelligent n°2106, Op.cit. p.3).

‹‹ Ils (États-Unis, ndlr) devaient importer 60,1% de leurs besoins en brut ››, d’après les informations de diploweb. Or ‹‹ le Golfe de Guinée fourni à lui seul 5 millions de barils/jour ›› précise à nouveau le site d’analyse diploweb.

– La compétition économique, visant à contrer par un pré-positionnement militaire des États-Unis la montée en puissance de la Chine et de la Russie sur le continent africain. Une sorte de continuité de la guerre froide sur le terrain africain.

En somme, c’est cet accroissement des ‹‹ intérêts américains ›› identifiés en Afrique qui posa le problème militaire de leur sécurisation contre la Chine ou la Russie. Alors, ce n’est ni pour des raisons dites de démocratie et de développement de l’Afrique, que les États-Unis assurent leur déploiement militaire en Afrique. Mais où, est l’Union africaine dans tout ça ? Ces élites n’envisagent-elles toujours pas l’unité des forces et faiblesses de ces micros pays ? N’ont-elles pas compris que les micros États africains ne pourront individuellement résister au mondialisme ?

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Le rôle de la franc-maçonnerie pendant les périodes d’oppression et de libération africaines

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Le rôle que la franc-maçonnerie a joué dans l’esclavage des Noirs, avec notamment ce commerce juteux pour ces tenants et la construction de l’Europe et des États-Unis, est telle qu’il mérite qu’on s’y intéresse de plus près.

Rappel historique

Précédemment aux années 1960, les masses populaires africaines décidèrent de s’engager dans un processus de libération du joug mortifère colonial. A cet effet, les colons blancs, pour étouffer et domestiquer ces révoltes dignes et légitimes, décidèrent à leur tour d’appeler leurs suppôts Noirs (les fameuses élites) qui pour la plupart furent parlementaires français à l’exemple de Félix Houphouët-Boigny, pour ‹‹ négocier ›› (pour reprendre leur verbe, négocier) les révoltes populaires qui au fait, risquaient de briser définitivement le joug colonial métropolitain. 

Rappelons que cette stratégie de domestication des révoltes populaires noires était presque la même du passage de l’esclavage à la colonisation où les Blancs qui étaient les maîtres esclavagistes suite aux révoltes des « esclaves », appelaient à ce qu’ils ont nommé « abolition de l’esclavage » afin de domestiquer les révoltes populaires. Une pseudo abolition attribuée à l’esclavagiste franc-maçon Victor Schœlcher. 

On se demanderait en quoi était-il avantageux pour la franc-maçonnerie qui avait instauré l’esclavage des Noirs, demeuré un commerce juteux pour ces tenants et avait permis de construire l’Europe et les USA, d’abolir cet esclavage. 

La réponse se trouvait dans ce passage d’une étape de l’oppression à une autre plus vicieuse et viscérale mais qui aura l’apparence “humaine”, et sera appelée quelque part « droits de l’homme ». C’est-à-dire que la franc-maçonnerie, avant de déclencher à son niveau cette pseudo abolition de l’esclavage de l’Homme Noir qu’elle avait organisé, avait déjà prévu un autre système alternatif encore nuisible qui était, la colonisation. Les mécanismes de l’asservissement des esclaves Noirs vont alors se métamorphoser… 

Ces droits de l’homme qui signifiaient pour la franc-maçonnerie « droits et devoirs » pour les races supposées supérieures de dominer les races supposées inférieures. Ces théories racialistes de l’imaginaire « suprématie blanche », portées et défendues par le franc-maçon Jules Ferry, hiérarchisaient les races et plaçaient la race blanche au-dessus de l’originelle qu’était celle Noire ; ce qui leur donnait le droit à travers la franc-maçonnerie, de « civiliser la race Noire » par le procédé de la colonisation. Du prétendu humanisme de la franc-maçonnerie à géométrie variable…

Que comprendre de la théorie racialiste de Jules-Ferry ?

Pour comprendre cette théorie racialiste de la franc-maçonnerie, portée par Ferry, il fallait revenir en arrière, avant les années 1960 où il prononça même à l’Assemblée nationale française un discours sur les « fondements de la politique coloniale ». 

Le rôle de la franc-maçonnerie pendant les périodes d'oppression et de libération africaines

Dans ses propos le 28 février 1885, il déclarait : « Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu’en effet, les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. Ces devoirs, messieurs, ont été souvent méconnus dans l’histoire des siècles précédents, et certainement, quand les soldats et les explorateurs espagnols introduisaient l’esclavage dans l’Amérique centrale, ils n’accomplissaient pas leur devoir d’hommes de race supérieure. 

Mais, de nos jours, je soutiens que les nations européennes s’acquittent avec largesse, avec grandeur et honnêteté de ce devoir supérieur de civilisation. Enfin, si la France veut rester un grand pays, qu’elle porte partout où elle le peut sa langue, ses mœurs, son drapeau, ses armes et son génie. Rayonner sans agir, c’est abdiquer, et, dans un temps plus court que vous ne pouvez le croire, c’est descendre du premier rang au troisième ou au quatrième ».

C’est cette même stratégie, comme nous l’expliquions plus haut, qui va se répéter dans les années dites d’indépendance où on assistait au passage de la colonisation (colonialisme) à la néo-colonisation (néocolonialisme). 

De l’esclavage à la colonisation, pour de la colonisation à la néo-colonisation à partir des années dites d’indépendance. Cette fois-ci, un pacte sera scellé, ce qu’on appelle « pacte colonial ». Ce pacte jadis était tenu secret, c’est à dire que les masses populaires africaines ne devaient pas avoir idée des accords signés pour que les colons Blancs puissent rentrer chez eux physiquement afin de laisser la gestion des « néo-enclos » à leurs « subalternes » noirs qui pour la plupart partageaient avec eux les mêmes loges secrètes.

L’officieuse cellule africaine de la France

A cet effet, Jacques Foccart élabora l’officieuse cellule africaine (prolongé en 2017, Conseil Présidentiel pour l’Afrique) de l’Elysée. La plupart des chefs d’États choisis par Jacques Foccart avaient été formés dans les écoles militaires françaises, et ou appartenaient aux services secrets français. 

Tous les leaders Africains qui vont résister à ce néocolonialisme français seront purement pourchassés et ou assassinés. Des guerres civiles et des massacres de masses se sont perpétrés aux quatre coins de l’Afrique par la France pour faire accepter son néocolonialisme. Il sied de saluer ici la mémoire des dignes indépendantistes de l’Union des Populations du Cameroun (UPC) et à tous les autres Africains pour être restés aux côtés des peuples d’Afrique et de l’histoire. 

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Gabon : 4 enfants de l’ancien président Omar Bongo mis en examen en France

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Du nouveau dans le dossier des « bien mal acquis » par l’ancien président du Gabon, Omar Bongo Ondimba.

Le dossier est vieux de quinze ans. Jeudi 21 avril, quatre des 54 enfants de l’ancien président du Gabon, Omar Bongo Ondimba, ont été mis en examen pour la première fois dans l’affaire des “biens mal acquis”. Entre le 25 mars et le 5 avril, le juge financier Dominique Blanc a successivement mis en examen Grâce (58 ans), Betty (55), Arthur (51) puis Hermine Bongo (53), pour recel de détournement de fonds publics, de corruption active et passive et d’abus de biens sociaux.

Ils ont tous les quatre réfuté ces accusations devant le juge, en soulignant qu’ils ne soupçonnaient rien de l’origine “frauduleuse” de certains biens de leur père. D’autres enfants d’Omar Bongo pourraient également être mis en examen. La justice française soupçonne en effet plusieurs membres de la famille Bongo, d’Omar le défunt père à Ali, le fils et actuel président, en passant par la fille Pascaline, d’avoir « sciemment » bénéficié d’un important patrimoine immobilier « frauduleusement » acquis par le patriarche et dont la valeur a récemment été évaluée par la justice « à au moins 85 millions d’euros ».

Le Gabon mais aussi la RDC

La famille et les proches de l’ancien président sont accusés d’avoir converti des fonds d’origine délictuelle dans des opérations immobilières entre 1996 et 2008, via une entreprise de décoration intérieure appelée Atelier 74.  Celle-ci était chargée de trouver des biens pour le clan Bongo et de les rénover pour plusieurs millions d’euros. Le juge reprochait à la banque BNP de ne pas avoir classifié comme « sensible » le lien connu entre Atelier 1974 et Omar Bongo.

Dans ce dossier des biens mal acquis, outre les enfants Bongo et la BNP Paribas, sont poursuivies 14 autres personnes. Cela concerne des membres de la famille du président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso.

Sources :

AFP

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Autodétermination africaine : le président Mamadi Doumbouya impose l’industrialisation de la Guinée aux multinationales étrangères

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Mamadi Doumbouya, lors d’une rencontre avec les représentants des compagnies minières, a exigé l’industrialisation. Pour le président Mamadi Doumbouya, la transformation sur place du minerai « devient incontournable, c’est un impératif et sans délais ». Alors quelle est la portée panafricaine de cette décision politique ?

Mamadi Doumbouya décèle  » le jeu de dupe  » des compagnies minières

« En dépit du boom minier du secteur bauxitique, force est de constater que les revenus escomptés sont en deçà des attentes. Vous et nous ne pouvons plus continuer ce jeu de dupe qui perpétue une grande inégalité dans nos relations », précise le président guinéen Mamadi Doumbouya.

La Guinée est le deuxième plus grand producteur de bauxite au monde, selon la Banque mondiale. La production de ce minerai est passée de 59,6 millions de tonnes en 2018 à 70,2 millions de tonnes en 2019, selon le rapport sur les perspectives du marché des produits de base de l’institution de Bretton Woods, publié en octobre 2020.

Mais comment se fait-il que les revenus de l’exploitation de bauxite ne profite pas au guinéens ?

Lors de cette rencontre, le président a fait savoir que les revenus des exploitations ne profitent pas aux guinéens. « Vous êtes venus en Guinée pour investir, afin d’obtenir un meilleur rendement pour vos capitaux. Ces investissements devraient être faits, non pas au détriment de la Guinée, mais également à son profit. C’est cela la coopération gagnant-gagnant. Nous avons mis en place des mesures incitatives pour un climat d’affaires garantissant un retour élevé. Pour corriger le tir, le président prend une décision.  » Cependant, force est de constater que les attentes ne sont pas comblées du côté de nos populations. Cela ne peut continuer « , explique le président Doumbouya.

Le non respect des conventions :  les compagnies minières en cause

En réalité, beaucoup de révélations font quotidiennement état de ce que les compagnies minières étrangères ne respectent presque rien des conventions à partir desquelles elles devraient agir. Ce constat est plus visible dans presque tous les pays Africains du fait des relations incestueuses entre les dirigeants politiques et les compagnies en question. Mais la donne semble désormais changer en Guinée.

Selon le média ‹‹ jeune Afrique ››, nombreuses sont les compagnies étrangères intervenant en Guinée. Des compagnies comme la Société minière de Boké (SMB, consortium formé par l’armateur singapourien Winning Shipping, le producteur chinois d’aluminium Shandong Weiqiao, le groupe Yantaï Port), la Compagnie des bauxites de Guinée (CBG, détenu à 49% par l’État guinéen et à 51% par Halco Mining Inc, un consortium formé par l’Américain Alcoa, l’Anglo-Australien Rio Tinto-Alcan et Dadco Investments) et le Russe Rusal, opèrent dans le secteur.

Les conventions sont restées « lettre morte », selon le président Mamadi Doumbouya. Le chef de l’État affirme que le non-respect de ces conventions est une « cause de nullité » et leur application est « non-négociable » pour le gouvernement. La transformation sur place du minerai « devient incontournable, c’est un impératif et sans délais ».

Mamadi Doumbouya dans des œuvres panafricaines !

Mamadi Doumbouya, c’est aussi ce grand courageux, pratiquant la solidarité panafricaine de la Guinée avec le Mali. Il n’a pas hésité à aller contre les illégitimes et illégales sanctions de la CEDEAO contre le Mali. La Guinée qu’il préside, continue toujours de coopérer avec le Mali.

Par ailleurs, l’industrialisation de l’Afrique est une nécessité selon le courant panafricaniste populaire en Afrique. D’ailleurs, l’Union africaine, dans son ‹‹ agenda 2063 ›› en a fait cas en lui donnant une dimension panafricaine.

 » Je suis convaincu que si l’Afrique se concentrait sur ces cinq grandes priorités (l’industrialisation aussi, ndlr), le continent atteindrait 90 % de ses Objectifs de développement durable et 90 % des objectifs fixés dans l’Agenda 2063. C’est pourquoi Industrialiser l’Afrique est au cœur des High 5 « , disait d’ailleurs Akinwumi A. Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD).

 » Nous avons tout simplement besoin de produire plus et mieux. Nous devons surtout ajouter de la valeur à nos ressources et matières premières et les transformer en produits finis « , insiste Akinwumi A. Adesina. C’est ce Mamadi Doumbouya a compris, et l’impose désormais en Guinée. 

En définitif, la transformation en Afrique des matières premières africaines, prend corps aussi en Guinée.

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Bon plan : 8 films et séries si vous avez aimé « Top Boy »

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8 films et séries, à priori, c’est un bon plan pour que tu te remettes de la fin tragique de Top Boy.

Trésor enfoui six pieds terre avant d’être déterré par Drake, ton canadien préféré, la série criminelle Top Boy est disponible sur Netflix. Chose que tu savais déjà probablement puisque tu cherches en vain le numéro d’un médecin, du groupe des fans anonymes de ce TV show pour pouvoir débriefer/parler/faire le deuil d’un des personnages principaux. Pour t’accompagner dans ton processus, voici quelques films et séries, 8 au total, si tu as aimé Top Boy.

BON PLAN VERSION FILMS

NEW JACK CITY (1991)

Bon plan : 8 films et séries si vous avez aimé « Top Boy »
Quand ton petit frère a fini l’alloco que tu gardais précieusement.©️Tous droits réservés

Avant de jouer les premiers rôles, et de se manger une claque en mondovision par le Prince de Bel-Air himself, Chris Rock multipliait les seconds rôles dont celui de ce toxicomane édenté ou presque : « Pookie » dans New Jack City.

Avant de devenir un meme, c’est d’abord un classique qui met en scène l’ascension fulgurante puis la chute rapide d’un baron de la drogue : Nino Brown (Wesley Snipes, vu dans Jungle Fever).

Le bougre se croyait encore plus inarrêtable qu’un train à grand lancé à grand vitesse. Dommage qu’il ne soit pas contenté de son train-train quotidien.

Ta relation avec ton very best friend, tu la verras d’un œil nouveau après avoir maté ce film sorti en 1991.

BRONX BARBÈS (2000)

Bon plan : 8 films et séries si vous avez aimé « Top Boy »
Casquette à l’envers.©️Tous droits réservés

Toussaint et Nixon sont deux jeunes ivoiriens qui se battent pour s’en sortir quand ils ne le font pas avec des gros bras, pressés de défendre leur chérie. C’est à la faveur d’un palabre que le premier, Toussaint donc, rejoint le gang de son mentor : un certain Tyson.

Entre amourettes, braquages, larcins et même viols, la vie de ce débrouillard à jamais change complètement du jour au lendemain.

Sortie en 2000, ce long-métrage dramatique fait encore écho à certains maux qui gangrènent la vie de certains ivoiriens avec le phénomène des microbes.

©️ Tous droits réservés.

PAID IN FULL (2002)

Bon plan : 8 films et séries si vous avez aimé « Top Boy »
Les trois mousquetaires.©️Tous droits réservés

Gentil coursier qui se promène au milieu de gangsters bling-bling, Ace (Wood Harris, Remember The Titans) rêve de grandeur. Et puis un jour, la vie de ce livreur de vêtements à domicile change quand il rencontre un certain Lulu ; narcotrafiquant pour qui dix millions sert à payer alloco. Clairement.

S’ensuit une rapide ascension sociale et surtout une prise de conscience qui déplaît profondément à l’un de ses deux meilleurs potes : Rico. Résultat : le trio se déchire.

Pour la petite histoire, ce drame criminel a été inspiré de faits et de personnages réels. D’ailleurs, celui qui aurait inspiré ce traître de Rico est mort en 2021 à l’âge de 55 ans.

BLUE STORY (2019)

Bon plan : 8 films et séries si vous avez aimé « Top Boy »
Les deux ex-meilleurs amis.©️Tous droits réservés

« Y a deux choses qui peuvent séparer des amis dans la vie : l’argent et la femme. » chantait feu Ange Didier Houon dit Arafat DJ avant de s’éteindre le 12 août 2019.

Cette année-là, sort Blue Story l’histoire de deux jeunes gens unis par les  liens sacrés de l’amitié avant que la mort, de la petite amie de l’un d’entre eux, ne les sépare.

Pour la petite histoire dans cette adaptation cinématographique de la série Rapman, disponible sur YouTube, tu peux y admirer Michael Ward aka Jamie dans Top Boy.

BON PLAN VERSION SÉRIES

THE WIRE (2002)

Bon plan : 8 films et séries si vous avez aimé « Top Boy »
Un omar de qualité.©️Tous droits réservés

Considérée comme la « meilleure série de tous les temps », The Wire c’est la vue sous microscope de Baltimore gangrénée par le trafic de drogue et les règlements de comptes menés le plus souvent Omar aka feu Michael K. Williams.

Si tu ne l’as pas encore vu, fais-toi les cinq saisons. Histoire de bien vérifier pourquoi et comment elle n’aurait jamais dû être comparée à Power. Jamais.

INVISIBLES (2018)

Jeu d’enfants.©️Tous droits réservés

Petits garçons qui vivent les mêmes galères à Yopougon, Chaka et Timo sont pourtant différents : le premier respecte la loi tandis que le second l’enfreint régulièrement.

Et puis finalement, Chaka, lui aussi, cède à l’appel de la rue et devient un microbe : ces enfants en conflit avec la loi qui font régner, la terreur dans certains quartiers ivoiriens depuis un certain nombre d’années maintenant.

C’est au réalisateur Alex Ogou que tu dois cette série qui rend visible ces Invisibles.

GANGS OF LONDON (2020)

Action, réaction.©️Tous droits réservés

Lorsqu’un baron mafieux meurt dans un quartier populaire, l’équilibre fragile entre les différents gangs volent en éclats. Et au milieu de ces criminels de haut rang, il y a le flegmatique et téméraire Elliot Finch, aussi fin qu’Elliot Ness.

BLACK MAFIA FAMILY (2021)

Bon plan : 8 films et séries si vous avez aimé « Top Boy »
Frères de sang.©️Tous droits réservés

Depuis qu’il s’est lancé dans la production de séries à commencer par Power en 2014, Curtis « 50 Cent » Jackson prend un malin plaisir à explorer en long, en large et surtout les travers de la pègre afro-américaine.

Dans Black Mafia Family, c’est l’histoire vraie des frères Flenory deux des plus grands trafiquants de drogue dans les années 2000, qui est racontée. Pour la petite histoire, c’est Demetrius « Lil Meech » Flenory qui joue avec brio le rôle de son propre père.

https://www.youtube.com/watch?v=jcp2KpgElRI&ab_channel=STARZPLAYUnitedKingdom

Voilà tu as maintenant de quoi te remettre de la surprenante fin inattendue de Top Boy. Et si elle te manque toujours autant, tu peux la regarder à nouveau.

PRÉCARITÉ MENSTRUELLE : DE JEUNES IVOIRIENS CHANGENT LES RÈGLES

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Face à la précarité menstruelle qui touche de nombreuses femmes, de jeunes ivoiriens lancent une cagnotte pour changer les règles.

Ignorance s’effaçant à mesure que le temps avance et que des mots se posent sur des maux, notamment gynécologiques. Plusieurs troubles, longtemps mal diagnostiqués et par conséquent mal traités, portent aujourd’hui un nom.

Hier, c’était l’endométriose avec ces douleurs pelviennes chroniques. Aujourd’hui, c’est la précarité menstruelle.

Il s’agit de : l’impossibilité de pouvoir se procurer des serviettes périodiques, mais encore l’accès à des endroits sécurisés et propres pour se changer et l’absentéisme à l’école.

En Afrique en général, ce mal pernicieux et silencieux ronge des femmes désargentées. Afin de lutter contre cela, de jeunes ivoiriens ont lancé une collecte de fonds afin de récolter 5 000 euros pour : le Précarité Menstruelle Tour, ou PMT. Il servira à financer la construction et la rénovation de toilettes, mais aussi la tenue d’un atelier de sensibilisation à la précarité menstruelle, etc.

Rencontre avec l’une de ces activistes sociales : Tina Nicole Youan.

LA PRÉCARITÉ MENSTRUELLE, C’EST QUOI ?

PRÉCARITÉ MENSTRUELLE : DE JEUNES IVOIRIENS CHANGENT LES RÈGLES
Pour changer les règles, il faut occuper le terrain.©️Tous droits réservés

Au pays du coupé-décalé, des jeunes gens qui veulent être roi sur TikTok et dans la vraie vie, il y a de nombreux sujets tabous.

Le premier étant probablement, attention joue-la comme Mizaru, Kikazaru, Iwazaru, soient les trois singes de la sagesse, avant de lire ce qui va suivre : « Qui a gagné les élections de 2010 ? » 

Juste à côté du champ politique, où il n’est pas rare que certains taillent une Haye d’honneur à un ancien président, autrefois exilé, se trouve la sexualité. Ou plutôt l’éducation sexuelle.

ATTENTION : SUJET TABOU !

Si des garçons n’en reçoivent généralement aucune, faisant leur propre apprentissage, en épousant la veuve poignet de temps en temps, des filles, elles, sont beaucoup plus sensibilisées à la question. L’inégalité des sexes commence dès le bas âge. Et plus elles grandissent, plus il y a de chances qu’elles entendent la phrase suivante : « Les règles, c’est sale ! »

La méconnaissance de leur rendez-vous mensuel dans une société machiste et virile, où la place de la femme serait à la cuisine et non à la Quizzine, a rendu le sujet tabou. Et pourtant, c’est le cours normal des choses.

Une femme aurait en moyenne[1] : 500 fois ses menstrues dans une vie et utiliserait 10 000 protections. Mais entre les produits cancérigènes qui s’y trouvent (le glyphosate, par exemple), l’inconfort de certaines protections (serviettes hygiéniques plutôt que tampons par exemple) mais aussi la cherté des produits, ou pis encore l’accès à l’eau potable, pour faire sa toilette intime si besoin est, c’est tout sauf un long fleuve tranquille.

LE PRIX DE LA SANTÉ

L’Afrique subsaharienne, où une fille raterait 20% de l’école à cause de ses règles, en général et la Côte d’Ivoire en particulier sont touchées par cette précarité menstruelle. Le prix étant souvent le premier et principal obstacle. Une rapide recherche sur une célèbre application de commandes permet de constater que les prix varient du simple au double : de 425 francs CFA pour des serviettes périodiques Lilas maxi normal pliées 20 x 10 à 2 000 francs CFA pour des tampons applicateurs Super U x 20, en passant par 1210 francs CFA pour des protège-slip minces U x 30. Le santé, ça a un prix ! Alors certaines entreprises telles que Kmerpad commercialise des serviettes hygiéniques lavables et réutilisables : 6 000 francs CFA le kit de trois ; 7 500 francs CFA le kit de cinq. D’autres associations encore comme l’ONG SMED-CI en fournissent à des détenues de la trop célèbre prison ivoirienne : Maison d’Arrêt et de correction d’Abidjan, la MACA en version plus courte et effrayante. Et puis au milieu d’eux, il y a donc Tina Nicole Youan dont le parcours personnel l’a poussé à s’engager sur la question.

UNE HISTOIRE BASÉE SUR DES FAITS RÉELS

PRÉCARITÉ MENSTRUELLE : DES IVOIRIENS CHANGENT LES RÈGLES
Terre à terre. ©️Tous droits réservés

C’est à Lyon, dont l’équipe de football, où Kader « Popito » Keïta a joué, ne fait plus rugir de plaisir ses supporters, que vit la trentenaire engagée contre la précarité menstruelle.

« Je l’ai vécue moi-même. » ouvrant la douloureuse page de son histoire avec l’endométriose dont elle souffre. « 30% des femmes en France sont touchées. », complète celle avec qui tu échanges via Telegram.

En ce dimanche après-midi[2], des retardataires, ayant dansé toute la soirée, se trouvent fort dépourvus quand la lundiose[3]se pointe, mails et dossiers en mains.

Les siennes, Tina les utilise souvent pour pianoter et en parler sans relâche sur Twitter. « Je veux briser le tabou autour des règles ! », argumente-t-elle. Et des arguments, la jeune femme gouro[4] a eu le temps de les aiguiser depuis l’année 2019 où elle commence à « faire des recherches ».

« Je souffre du syndrome des ovaires polykystiques.», te renvoyant à ton meilleur ami Google. Pour faire simple, ce mal dont elle souffre se caractérise notamment par des règles irrégulières.

« C’est pas sale mais salissant ! »avance sereinement à propos des règles, celle qui a eu sa première crise d’endométriose en 2019.

Fort de toutes ses mauvaises expériences, Tina, sa maman, qui « est sa plus grande fierté parce qu’elle en parle mieux qu’elle-même », et d’autres bénévoles la jouent Naza et partent sac au dos à l’intérieur du pays. Direction le centre-ouest et la ville de Gohitafla, située à 400 kilomètres environ d’Abidjan, pour la première édition du Précarité Menstruelle Tour en 2021.

CHANGER LES RÈGLES DU JEU

PRÉCARITÉ MENSTRUELLE : DE JEUNES IVOIRIENS CHANGENT LES RÈGLES
Prise rapide de la parole. ©️Tous droits réservés

Dans certains villages, certaines habitudes paternalistes ont la peau dure. Et, lorsque son groupe et elle arrivent sur terrain, l’accueil est loin de ce qu’elle avait imaginé.

Suite au premier refus de la mairie, par rapport à l’organisation de l’événement pour sensibiliser les femmes à la question de la précarité menstruelle, son oncle part en éclaireur puis revient : les nouvelles sont bonnes. Très bonnes : l’événement aura bel et bien lieu dans la salle municipale. Et puis tout à coup soudain brusquement : la donne change. Nouveau refus. Et pour cause : un arrêté municipal annonce la tenue d’un événement beaucoup mais alors beaucoup plus important : Variétoscope ; émission célèbre où de jeunes adultes, dans des tenues éclatantes, récitent par cœur les pas de danse du moment qu’ils ont appris. Y a pas photo dans un pays où amusement est plus important qu’enseignement.

Qu’à cela ne tienne, Tina et les siens changent de stratégie.

« Finalement, on a décidé devant la maison de mon grand-père, qu’on a rebaptisée à son nom à cause de cette action. »

Le bruit court alors qu’il se passe quelque chose.

Celles, qui étaient au marché, ont laissé leur panier.

Celles, qui étaient en train de piler, ont déposé le pilon.

Résultat : 200 femmes viennent s’informer et surtout poser des questions à l’abri des regards indiscrets sur des sujets intimes et trop personnels pour être exposé au grand jour, sur la place publique. « Y a une femme qui est venue me voir pour me dire que ça faisait deux ans qu’elle n’avait pas de règles. », selon ses propos.

ALLÔ MAMAN, BÔBÔ !

Et quand ce n’est pas à ses oreilles qu’elle se confie, ce sont à celles de sa maman. « Quand c’est comme ça, ma mère essaye de gérer d’abord, avant de m’appeler. »

À Abidjan, une caisse est mise à disposition pour pouvoir subvenir aux besoins de ces femmes démunies. Mais quand l’aide matérielle de la Ligue, l’association féminine qui était notamment monté au créneau au moment du simulacre du viol diffusé à la télévision ivoirienne, ne suffit pas, Tina et son époux mettent la main à la poche et pas qu’un peu !

« On a utilisé une partie de la dot pour faire le Précarité Menstruelle Tour ! » sourire aux lèvres avec ces yeux qu’on devine tournés, à ce very moment, vers son époux, qui n’a probablement rien manqué depuis l’échange. Avant d’ajouter, de tout tuer même : « On a une enveloppe prévue pour ça dans le budget. » Comme disait l’autre : « Quand on t’envoie, faut savoir t’envoyer. »

N’eut été ses problèmes personnels dont elle parle à cœur ouvert, la jeune femme « perfectionniste » et droite dans son droit constitutionnel n’aurait peut-être pas lancé avec la dernière énergie cette campagne qui a rapporté un peu plus de 1200 euros à 10 jours et quelques de la date butoir : le 22 avril prochain.

« Après cette campagne, y a des gens que j’ai tellement saoulés qui ne me parleront plus.» prophétise-t-elle.

Mais qu’importe puisque le mal aura déjà été fait : ils seront ce que c’est la précarité menstruelle et surtout qu’un geste peut aider.

POUR PLUS D’INFORMATIONS 

Site internet pour la cagnotte : https://fr.ulule.com/precaritemenstruelletour-campagne-2022/

Instagram : https://www.instagram.com/precaritemenstruelletour/

Pour faire un dépôt (Wave) : +225 07 87 873 001


1] Les informations proviennent de l’émission « Les Femmes d’Ici du 15 décembre 2020 » et le sujet : « Précarité menstruelle : ces règles qui discriminent » ; disponible sur YouTube.

[2] L’entretien a été réalisé le 10 avril 2022.

[3] Haine viscérale du lundi matin.

[4] Ethnie du centre-ouest de la Côte d’Ivoire.


Dépendante, l’Union africaine devenue trop permissive aux agendas étrangers

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L’union africaine, vidée de sa substance panafricaniste originelle, est devenue malheureusement trop permissive aux pénétrations mondialistes. Financée en grande partie par l’Union européenne, elle est devenue un prolongement de l’Union européenne (de l’OTAN) en Afrique contrairement aux aspirations des populations pour lesquelles, elle prétend travailler.

L’Union africaine vidée de sa substance panafricaniste originelle

L’Union africaine, à l’instar d’autres institutions, a une histoire. Elle s’appelait, à sa création par les pères, l’organisation de l’unité africaine (OUA). L’idée de la création de l’OUA s’était appuyée sur le concept du « panafricanisme ». Ce dernier était aussi, quant à lui, déjà apparu à la fin du 19 ème siècle lors de la préparation de la première conférence unitaire des Africains. Le panafricanisme incarnait, depuis lors, une vision totalement révolutionnaire, qui voyait un destin commun, naturellement, à tous les peuples d’Afrique noire. Il était anti capitaliste.

Partant de ce postulat, il envisageait pour les peuples la réalisation d’une organisation politique, devant matérialiser ce destin commun. Une organisation politique devant dignement représenter les peuples d’Afrique, et les protéger de toute tentative ou incursion impérialiste. Cette organisation fût alors créée au nom de l’OUA, et devient plus tard l’Union africaine.

Mais de nos jours, les populations africaines ne croient plus en l’UA. Pour elles, l’Union africaine a été détournée depuis des années de ses objectifs panafricanistes pour s’aligner aux agendas du capitalisme globalisé que combat le panafricanisme. Toutefois, l’on se demande quelles seraient les causes de cet alignement de l’Union africaine aux officines néolibérales. L’une des réponses à cette question semble se retrouver dans le financement de l’Union africaine.

L’Union africaine piégée et contrôlée par les forces mondialistes

Union africaine

Pour comprendre pourquoi l’UA était aussi cruellement en déphasage avec les aspirations des idées panafricaines des populations africaines, il fallait s’intéresser à ses sources de financement. « Main qui donne, main qui dirige », dit-on. Alors qui finance le fonctionnement de l’Union africaine ? Extrait du site africa-europe , le livre  » Black Nihilism  » de Kemi Seba nous renseigne, à cet effet :

En 2012, l’Union européenne a de nouveau été le premier pourvoyeur d’aide au développement au monde, apportant plus de la moitié de l’aide publique. En outre, l’Afrique est le continent le plus important au regard de l’aide au développement européenne. Les pays africains ont reçu près de 24 milliards d’euro d’aide publique au développement de l’UE pour la période de 2007 à 2013. L’aide de la commission européenne à l’Union africaine et à ses organes s’élève à près de un milliards d’euro pour les dix années écoulées.

Aussi, le Fonds européen de développement (FED) apporte en moyenne 3,7 milliards d’euro par an. Notons que d’autres fonds importants de l’UE sont destinés à l’Union africaine ou à des groupes de pays africains.

Depuis lors, l’Union africaine est devenue de plus en plus un parapluie troué face aux pénétrations politico-économiques impérialistes. Ce parapluie n’épargnait plus l’Afrique de la pluie mondialiste de l’OTAN et autres forces d’occupation militaires.

« Mais d’essence émancipatrice, comment la structure panafricaniste pouvait-elle être crédible quand les premiers pilleurs de nos matières premières, que sont les institutions internationales étaient les premiers bailleurs de fonds de l’organe censé nous représenter ? », se demande Kemi Seba dans son livre  » L’Afrique libre ou la mort ».

Ces financements étrangers destinés à l’Union africaine ont fini par ouvrir, sans défense, les portes de l’Afrique à toutes les formes de pénétrations politico-économiques et militaires. L’Union dite africaine n’était plus africaine mais un prolongement de l’Union européenne, elle-même au service des intérêts anglo-saxon. Et pourtant, l’Afrique possède les terres les plus riches du monde, et détient d’importantes ressources naturelles pouvant lui assurer une prospérité et une survie. 

L’Union africaine présidée par les chefs d’État au service de l’Occident

Union africaine

Depuis que certains dirigeants africains, trop universalistes et capitalistes, ont pris le contrôle successif de sa présidence, l’Union africaine est devenue résolument ouverte aux investissements étrangers au détriment de ceux africains, aux bases militaires étrangères, aux programmes sociétaux culturellement inadaptés et incohérents, etc. En effet, ces chefs d’État, pour la plupart, sont issus des élections exclusives et discriminatoires, dans lesquelles l’Union européenne et les USA investissent massivement pour mieux en garder le contrôle. Des élections de ces vassaux de l’Occident, qui finissent généralement par des assassinats ciblés de populations constestaires.  

L’Occident, particulièrement la France et les USA, a parfois fabriqué et clairement soutenu ces violeurs de constitution, quitte à plus tard viser leur maintien au pouvoir. En contrepartie, ces pays occidentaux et leurs institutions imposent leurs agendas. On pourrait aussi constater l’implantation massive de bases militaires étrangères, tels que le commandement militaire US en Afrique dénommé « Africom ».

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CÔTE D’IVOIRE : WILFRIED SANT’ANNA, PHOTOGRAPHE TONYTRUANT

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Mannequin dans une autre vie, Wilfried « Tony » Sant’Anna fait désormais partie de ces photographes de la Côte d’Ivoire dont le travail fait grand bruit.

« Moi, je veux être heureux : c’est tout ! » balance le jeune homme d’une trentaine d’années à la fin d’un entretien[1], qui aura duré près de deux heures dont une en off.

Les mains, qui passaient et repassaient sur ses cheveux courts et touffus, autrefois locksés, blottis sous une casquette style vintage, ne s’agitent plus. La parole, fruit de sa voix tonitruante, est libérée, délivrée dans ce studio de plusieurs mètres où l’air frais réchauffe les esprits façon Reine des neiges.

« Moi, je veux être heureux : c’est tout ! » conclut Wilfried « Tony » Sant’Anna. Portrait d’un photographe ivoirien tonitruant.

VIENS VIENS À L’ÉCOLE DES CHAMPIONS, TE BATTRE

À Abidjan, capitale économique/culturelle/festive de la Côte d’Ivoire, de gros embouteillages s’intercalent au milieu de la sainte trinité : boulot – Plateau[2] – alloco. Amènent son lot de pauvres automobilistes râleurs, qui partagent leurs malheurs avec ces files de voitures anarchiques, le plus souvent dans une story Instagram.

En ce milieu de semaine, l’heure est plutôt au calme. Pas de voies engorgées à la Palmeraie, quartier d’Abidjan où il y a plus de ramifications que dans une famille bhété. True story.

Le soleil, lui, par contre, frappe/tape/chicote. Comme ces gamins qui en faisaient autant avec Tony, qui vient vient à l’École des futurs champions se faire battre.

« J’étais un enfant assez dans mon coin, pas très bavard qui n’avait pas de force, qu’on dabassait[3] à chaque fois. » avant de lâcher un premier éclat de rire qui remplit toute la salle où entrepreneurs, modèles, personnalités publiques viennent s’offrir un shoot avant de planer sur un nuage une fois le résultat final mis ligne. Mais aujourd’hui, le boss ne bosse pas. Day off.

CÔTE D'IVOIRE : WILFRIED SANT'ANNA, PHOTOGRAPHE TONYTRUANT
Pause sur l’appareil.©️Tous droits réservés

Des jours de repos lorsque le gamin tchinglin [4]souffrait le martyr à l’école, il n’en avait pas même si « Souvent, tu fais de petits exploits. »

« J’étais un peu comme Naruto, jetant à la figure les premières traces de son amour pour les manga, le petit dans le quartier qui est un peu rejeté et tout. Les gens ne s’amusent avec lui que quand ils ont leur intérêt. […] C’est un peu le type d’enfance que j’ai eu. » démarrant doucement.

Né à Yopougon, beaucoup trop souvent présentée comme Sin City quand ce n’est pas la capitale mondiale du porc au four, ou encore celle des filles qui disent rarement « non », Tony a grandi à Treichville, quartier populaire sud-abidjanais avec ces nuits à rallonge.

LE QUARTIER QUI NE DORT JAMAIS

« On était collés à Gbatanikro, joignant le geste à la parole. Donc déjà faut comprendre que la musique était dans le secteur. Les soirs, les musiciens sortaient avec leur tam-tam. Les rappeurs les rejoignaient et rappaient. C’était la belle époque, la voix pleine d’enthousiasme et de nostalgie. J’ai grandi là-dedans. Mais, je me suis pas dit qu’un jour j’allais chanter. » raconte ce touche-à-tout, loin de ce piano qui attendra en vain qu’il le rejoigne.

À la maison, chez les Sant’Anna, la musique était omniprésente.

« Mon père surtout ! » répète-t-il deux fois avant de développer :

« Le style musical que j’écoute aujourd’hui, slow/soul/R&B, ça vient de mon « vieux ». Et un jour, ma mère m’a dit : « Tu sais que tu écoutes la même musique que ton père ! «  »

Ce même père avec lequel l’une de ses dernières discussions de son vivant aura été autour de ce trait d’union, « Cette musique qui l’apaise, qui lui fait énormément de bien.»

La chansonnette qu’il pousse dans des vidéos qu’il partage online n’est qu’un de ces nombreux talents : le premier étant le mannequinat.

WILFRIED SANT’ANNA, MANNEQUIN MANNEQUIN SANS FORCER

N’eut été l’appel de sa compagne qui partage sa vie, et sur laquelle il ne tarit pas d’éloges, l’échange n’aurait jamais démarré. Il a fallu son coup de fil pour démarrer puis poursuivre la discussion à bâtons rompus entrecoupée par le bruit des notifications d’un appareil à la pomme.

De pomme d’Adam, le grand et costaud jeune homme tatoué n’en avait pas encore quand il a démarré sa carrière de modèle à l’âge de 9 ans. Tout ça parce qu’il avait une taille mannequin mannequin  sans forcer.

« […] Dans le quartier, il y avait un agent de publicité. C’est comme ça que j’ai commencé à faire de la publicité : la première campagne de Côte d’Ivoire Télécom : en 1997. » avant d’énumérer les marques de boissons gazeuses avec lesquelles il a enchaîné.

« J’étais en train de dormir quand ils sont venus me chercher avec ma mère. Il voulait me voir en « vrai. » Après, moi j’ai laissé ma mère discuter [du contrat, NDLR] »

Sa mère, dont il est très proche, il a longtemps vécu avec elle.

À l’époque, la carrière naissante du jeune mannequin ne change rien à l’école.

« À l’époque, les enfants n’étaient pas comme aujourd’hui. », c’est-à-dire ultra-dépendants d’un smartphone qu’on leur aura mis dès les premiers mois de leur vie pensant acheter ainsi une paix. Avant de devoir faire la guerre, plus tard, pour ne serait-ce qu’avoir leur attention.

BÔRÔ D’ENJAILLEMENT

Le petit et chétif Tony grandit, seul fils encore en vie du côté de son père et grand-frère d’un gamin de 10 ans côté mère, part au Collège Moderne Autoroute de Treichville, « une école où il y avait bôrô d’enjaillement[5] », ensuite enchaîne avec le Lycée moderne de la Colombe à Koumassi, autre quartier populaire d’Abidjan Sud avant d’atterrir aux Dauphins.

Situé aux Deux-Plateaux, entre le restaurant vietnamien Nuit de Saigon et Good Abidjan, le nouveau coin à la mode, l’école en bordure de route offre une vue imprenable…sur une voie, elle aussi, très souvent embouteillée.

« C’est une école que j’aimais pas parce que je voulais pas fréquenter là-bas. » d’une voix ferme et souriante.

Assis sur une chaise, les genoux découverts, révélant quelques-uns de ses tatouages « qu’il n’a pas encore finis », l’homme aux muscles saillants, qui dorment sous son tee-shirt beige, qui se marie effortless avec la casquette vintage, raconte cette mini-crise d’adolescence.

« Voilà ! Je voulais pas même ! Mais, je partais quand même à l’école. » répondant à la question sur le rejet qu’il faisait à cette époque. Finalement, le lycéen retourne à la Colombe et y obtient un bac A2, l’équivalent du bac littéraire dans les filières françaises.

« À cette époque, on était tous rêveur : l’homme voulait être avocat. » parlant pour le coup de lui à la troisième personne sans même que l’Eto’o ne se resserre sur lui.

D’abord pilote puis avocat, le doux rêveur, plus sensible aux lettres qu’aux chiffres, y renonce. Ce sera finalement des études commerciales qui aboutiront à un diplôme d’ingénieur en marketing management.

DRAGON BALL Z, MAMAN ET SES AMIES

La vitesse à laquelle il passe sur certaines périodes de sa vie te pousse à le pousser dans ses derniers retranchements mais pas trop quand même. Pause, stop, rewind. Retour en arrière et cette adolescence où il a commencé à découvrir la fibre artistique.

« Dragon Ball Z puis le portrait de sa mère de ses amis. » parlant des premières personnes qu’il a dessinées à l’âge de 12 ans.

Avant de révéler son autre amour de jeunesse, comme de nombreux garçons de son âge : le football.

LIGAMENTS CROISÉS, TU CONNAIS

Dire que le football est une religion avec ces Équipes du Dimanche, où des amis de longue date, désormais incapables de s’arracher les cheveux après une occasion toute faite manquée, se retrouvent pour taper dans la balle et la discute. Et pleurer sur cette carrière à la Mbappé qu’ils auraient pu faire mais bon ligaments croisés, tu connais

« Ma mère a chassé le monsieur [qui l’avait vu à un tournoi et qui voulait le recruter, NDLR] ! »

Récemment, ce milieu de terrain amateur, « qui n’est pas dans les histoires d’attaque où on parle trop là-bas », ne s’est pas privé de gentiment lui rappeler cette anecdote quand le Paris Saint-Germain a proposé une somme astronomique (un contrat de 50 millions d’euros, paraît-il) au natif de Bondy pour rester dans ce club que tu aimes tant mais sans queue ni tête, où parce qu’il marche sur le terrain un certain Lionel se prend pour le Messi.

Depuis, la pilule est passée.

STARTED FROM THE IPHONE NOW HE IS HERE

CÔTE D'IVOIRE : WILFRIED SANT'ANNA, PHOTOGRAPHE TONYTRUANT
Photographe concentré sur l’objectif.©️Tous droits réservés

Un coup de fil interrompt le recueil des propos de l’ancien garçon pusillanime aujourd’hui sûr de lui mais pas arrogant.

Pour la petite histoire, 12 minutes et 41 secondes se sont déjà écoulées. Sa voix porte plus haut et résonne dans Ghost Studios, son studio qu’il a ouvert il y a trois maintenant. Surtout quand il révèle l’une des neufs vies qu’il a déjà menées, vers 19 – 20 ans, à savoir : acteur de cinéma.

« J’ai fait une formation de cinéma. » révèle Tony la malice.

« C’est pas tout le monde qui sait ça. », fier de son premier coup.

« Je voulais devenir acteur par passion. », grillant les feux sur l’autoroute de l’information.

À cette époque, l’étudiant « allergique aux chiffres » griga, se débrouille pour aller au bout de ses études.

Même s’il se « sentait mal, très mal dans la mesure où j’avais l’impression qu’on ne me comprenait pas, qu’on ne comprenait pas ma situation. Mais, ça ne me rendait pas violent vis-à-vis des autres. Je restais quand même souriant. Si je t’ai pas dit que j’ai problème, tu sauras pas. » avant d’ajouter que : « Cette histoire de vie privée, c’est quelque chose qui me suit depuis longtemps. », histoire de placer les bonnes dates dans la frise chronologique.

Wilfried « Tony » Sant’Anna tient autant à sa vie privée qu’à ses sneakers qu’il imperméabilise systématiquement avant de sortir au risque de provoquer une alerte…à la bombe.

Diplôme en poche, il se lance ensuite dans une carrière de mannequinat où il atteint rapidement les sommets  avec le titre de meilleur mannequin en 2014.

« Ça se fait naturellement. » parlant de la transition du mec timide au mec qui défile sur les podiums sapé comme jamais.

« Je ne restais pas avec les autres. Je finis et je rentre directement. »

Pour la petite histoire, il était si pressé de rentrer le jour où il remporte ce trophée que c’est son meilleur ami qui vient le lui dire alors qu’il faisait ses lacets, qu’il se préparait pour le prochain défilé. Il existerait une photo pour le prouver.

Grâce à cette carrière à laquelle il a récemment mis fin d’une manière détachée, sans protocole, ni « Bonjour cher réseau ! », comme ces gens qui en usent et en abusent sur un certain réseau social, des portes s’ouvrent. Et le voilà qui joue dans plusieurs long-métrages dont : L’interprète 2.

https://www.youtube.com/watch?v=3SpD7YgFVGo&ab_channel=KadhyToure

Parce qu’il mène une carrière de mannequin et surtout qu’il pense « à comment gagner de l’argent pour ne pas être encaissé. », ses activités artistiques sont au point mort. Autonome très rapidement, le garçon a naturellement appris à se gérer en bon père de famille.

Les années se suivent et les défilés se ressemblent jusqu’à cette année 2017 qui marque un tournant dans sa vie.

PLUIE D’AUTO-PORTRAITS

CÔTE D'IVOIRE : WILFRIED SANT'ANNA, PHOTOGRAPHE TONYTRUANT
L’art de se tenir à carreaux.©️Tous droits réservés

Le rire, qui vient d’éclater dans la salle aux carreaux blancs, avec la baie vitrée qui sépare d’éventuels fumeurs aux non-fumeurs, flotte encore dans l’air quand tu remontes le fil de sa carrière de photographe.

« Moi-même j’ai commencé à me prendre en photo avec mon téléphone portable. » Facebook, Instagram sont ses premières salles d’exposition.

Sentant que « c’est pas donné à tout le monde [de faire ça, NDLR] », le néo-photographe « se concentre très vite là-dessus ». Mais parce qu’un timide reste un timide, il opte pour l’anonymat et un pseudo à faire pâlir d’envie James St. Patrick : Ghost.

« Non, même pas ! », rejetant le plus petit début de filiation avec cet entrepreneur/drug dealer qui a vraiment cru qu’il pouvait vivre d’amour et d’eau fraîche avec son amour de jeunesse.

Parallèlement à ça, à ses amis « qu’il appelle et prend en photo », Ghost fait des tests très souvent sur lui-même et décide « de prendre la responsabilité de photographier des gens. ». Autrement dit : rendre ça plus sérieux !

Les notes vocales et autres salutations digitales font sonner son téléphone à intervalles réguliers. À la faveur de la musique de ces notifications, tu entends un autre de son cloche : Tony est-il vraiment off ? S’arrête-il vraiment de travailler ? La question est vite répondue pour cet autodidacte.

« Je me formais sur YouTube et Instagram. Instagram même, y a une page qu’on appelle iso1200magazine. Là-bas, les gens te montrent les settings des autres photographes. Tu peux utiliser ça pour t’inspirer. ». Une fois la soif de connaissance étanchée, l’apprenti-photographe se réveillait : « À deux heures – trois heures du matin, au milieu de la nuit pour tester le set. »

Puis, l’artiste rajoute une couche : « Je dormais pas. Je dormais pas. »

Ses anciennes photos qu’il a prises sur son téléphone ou plutôt avec celui-ci, il te les montre. Et tu reconnais certains d’entre elles, qui avaient déjà pas mal circulé au moment de son exposition en 2019 avec ses autoportraits, et ces visages ensevelis sous de fines gouttes de pluie.

Il faut remonter à sa naissance pour trouver la source de cet amour pour l’eau.

« Je suis mort-né.  Un jour de pluie. » corroborant ainsi les informations que tu avais trouvées.

« On m’avait déjà emballé. On partait me mettre à la morgue.

Et, elle, elle est sortie sous la pluie, parce qu’il pleuvait fort ce jour-là. Et puis, elle parle à Dieu. » jetant un autre froid dans la salle.

« Je suis mort-né. » deux fois de suite, encore.

Ainsi naquit son attachement à la pluie et surtout à sa maman.

« Ma mère m’a toujours encouragée, surtout quand j’ai commencé à faire des photos. » reconnaît-il volontiers.

Parmi ces autres personnes qui l’inspirent, figurent Annie Leibowitz, Aida Muluneh, mais surtout Joana Choumali, et son exposition Hââbré, etc. 

« Je voulais qu’on me prenne pour ce que je suis ! » parlant de ces gens qui ont pu mal accueillir ce mannequin devenu photographe.

À la suite de la révélation inopinée de sa vraie identité, Tony se trouve obligé d’assumer : « C’est gâté, c’est gâté ! »

Toujours aussi soucieux de faire en sorte que des gens fassent le distinguo entre sa vie d’hier et son existence d’aujourd’hui, il met le paquet, fait une autre exposition à Lomé cette fois-ci. Toujours des autoportraits.

 « Bien même ! » sans détour au moment de parler d’argent ou plutôt de savoir s’il arrive à vivre de son art. Il suffit pour s’en convaincre, si besoin est, de regarder ce sneaker addict qui a trouvé chaussure à son pied chez Jordan.

CÔTE D'IVOIRE : WILFRIED SANT'ANNA, PHOTOGRAPHE TONYTRUANT
Quand on te demande si t’as déjà fait un clip.©️Tous droits réservés

Fier de son parcours, l’Ivoirien hésite peu quand il s’agit de mentionner la chose dont il est le plus fier professionnellement :

« C’est le fait de travailler avec Universal. » C’est Guillaume N’Goumou, si t’as l’oreille appelle-le Pit Baccardi, qui lui propose la direction photo du clip de Suspect 95 et Hiro : Tapé poto.

Pour la petite histoire, pour s’inspirer, le néo-directeur photo s’est tapé l’histoire de cet assassin hors pair qu’un jeune homme imprudent a eu le malheur de provoquer à une station d’essence.

À croire que le prix à la pompe fait tourner les têtes depuis longtemps.

Une fois John Wick 3, qui est « une exposition photo et pas un film », terminé, il découvre le travail du photographe Niko Tavernise, se concentre sur lui et s’en inspire pour réaliser le clip. Il en fera autant pour les clips de Singuila, après d’autres nuits blanches.

Sur sa capacité à concilier vie privée et vie professionnelle, le photographe talentueux qui appris à contrôler sa colère admet volontiers non sans une once d’émotion : « J’ai une famille géniale. » Avant de montrer dans la foulée, quelques scènes de sa fameux source d’inspiration cinématographique.

« T’as de la photo, partout ! », ponctuant ses phrases ainsi pendant quelques secondes en lieu et place de : « Mon vieux ! » ou « Vieux père ! » qu’il utilise chaque fois qu’il est en face de quelqu’un de plus âgé que lui.

« Je n’ai jamais voulu qu’on me mette dans une case. Je me suis dit que ce que je fais normal. Je me dis que tout ce qui devait arriver arrive. », prophète sur le coup.

L’échange touche bientôt à sa fin. L’homme au soixante tatouages est plus détendu que la veille où il t’a demandé : « Comment ça va se passer ? ». Le courant passe mieux qu’avec une certaine compagnie ivoirienne d’électricité qui préfère te laisser découvrir la panne d’électricité plutôt que te mettre au courant.

CÔTE D'IVOIRE : WILFRIED SANT'ANNA, PHOTOGRAPHE TONYTRUANT
Tatoué comme jamais.©️Tous droits réservés

« Je fais jamais les choses à moitié ! », énumérant ses plaisirs pour lesquels il plaide coupable. Cigares, chalumeaux, coupe-cigares et surtout sneakers. « J’en ai une centaine mais j’ai donné quelques paires, il y a deux jours. », rire tonitruant.

Aujourd’hui, celui qui a tout fait tout seul longtemps ne « stresse plus que pour le délai ». Désormais, ce « manager rigoureux mais cool » travaille avec un styliste, des assistants, etc.

Résultat : de nouveaux projets occupent son esprit toujours en réflexion, « avec lesquels il va surprendre les gens. »

C’est l’une des choses qui caractérisent la vie de Wilfred Tony Sant’Anna, artiste/photographe/directeur artistique, qui «veut être heureux : c’est tout ! » Et, qui l’est déjà.


[1] L’interview a été réalisée, le 24 mars 2022.

[2] Le quartier d’affaires abidjanais.

[3] Frapper, en nouchi.

[4] Très mince, en nouchi.

[5] Acrobaties et autres cascades dangereuses réalisées sur le toit d’un bus, dans les années 2000.

CONGO NA PARIS : CHARLOTTE KALALA CONNECTE LA DIASPORA À L’AFRIQUE

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Plus que quelques jours avant l’évènement Congo Na Paris, organisée par Charlotte Kalala, qui connecte l’Afrique à la diaspora.

« Le projet Congo Na Paris est né parce qu’il fallait montrer et porter un autre regard, celui d’un Congo fort. À force de discussions et de réflexions, fédérer la diaspora autour de la culture, de l’histoire, du patrimoine et des opportunités qu’offre le Congo, a été une évidence. « 

Charlotte Kalala, fondatrice et présidente de Congo Na Paris.

La 5e édition de Congo Na Paris aura lieu les 16 & 17 avril 2022 à Paris

CONGO NA PARIS : CHARLOTTE KALALA CONNECTE LA DIASPORA À L'AFRIQUE

Congo Na Paris, c’est un salon socio-économique et un festival culturel. Plus que jamais, sa vision demeure la valorisation du bassin du Congo et des territoires d’Afrique Centrale. Pour cette 5ème édition, la thématique retenue est « Tonga mboka – construire le pays : le Congo, poumon de la planète ». Le temps d’un week-end, l’événement devenu incontournable, sera LE lieu phare de partages et d’échanges pour les diasporas congolaises, afrodescendantes et tous les amoureux du continent. Au programme : tables rondes, rencontres, spectacle engagé, projections, défilés, initiatives inédites et nouveautés…Derrière ce projet ambitieux et noble, se trouve une femme, mère, entrepreneure : Charlotte Kalala. Nofi a eu le plaisir d’échanger avec celle qui a fait de sa féminité son arme la plus puissante au service de son pays et son continent.

Entreprendre est difficile mais pas impossible. Les femmes sont des êtres humains avec tellement de ressources et de force ! On le dit comme un slogan et pourtant c’est une réalité visible et palpable. Aux femmes qui entreprennent : peu importe la hauteur de la montagne, nous avons été créées mystiquement et avons des pouvoirs extraordinaires. Alors, prenons conscience de notre identité et de ce que nous sommes réellement et utilisons-la pour construire et nous entre-aider.

Charlotte Kalala, fondatrice et présidente de Congo Na Paris.

Charlotte Kalala: « Ma foi m’a permis d’en être à la 5e édition aujourd’hui »

CONGO NA PARIS : CHARLOTTE KALALA CONNECTE LA DIASPORA À L'AFRIQUE
Charlotte Kalala, fondatrice et présidente de Congo Na Paris.©️Tous droits réservés

Bonjour Charlotte. Merci de nous accorder cet entretien. Pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour, je suis Charlotte Kalala, Directrice Communication et RSE chez SK Global Investment Congo (NdlR: le Groupe SK Global Investment est impliqué dans les finances, les mines, les travaux publics, l’immobilier et les technologies de l’information et de la communication), et je suis la présidente et fondatrice de la plateforme Congo Na Paris qui est à la fois une association et le salon socio-économique du Congo en Europe.

Quels liens y-a-t’il entre votre travail et votre engagement ?

Au départ, il n’y avait pas de lien entre mon travail et mes activités autour de Congo Na Paris. L’entreprise où je suis au Congo a pour objectif d’investir en Afrique et de participer à l’essor économique du pays, donc ça concordait totalement avec mes valeurs, avec mes rêves. Aujourd’hui, c’est une continuité parce que je participe activement au développement de la RSE.

Au départ, le constat d’une image dévoyée du pays

CONGO NA PARIS : CHARLOTTE KALALA CONNECTE LA DIASPORA À L'AFRIQUE
3e édition Congo Na paris

Comment vous est venue l’idée de créer Congo Na Paris?

Quand je me suis allé pour la première fois au Congo en 2010, je me suis rendu compte que l’Afrique qu’on m’avait montrée n’avait rien à voir avec celle que j’ai découverte. Cela a été une agréable surprise. Tous mes a priori se sont envolés et je suis tombée amoureuse de l’Afrique et j’ai eu envie de contribuer à son rayonnement. En 2012, je me suis lancée dans le social, dans l’humanitaire pour faire quelque chose à mon niveau. Mais je me suis rendu compte que ce n’était pas suffisant, il y avait un réel travail à faire sur l’image que les gens ont du pays.

CONGO NA PARIS : CHARLOTTE KALALA CONNECTE LA DIASPORA À L'AFRIQUE

Le projet Congo Na Paris est né parce qu’il fallait montrer et porter un autre regard, celui d’un Congo fort.  À force de discussions et de réflexions, fédérer la diaspora autour de la culture, de l’histoire, du patrimoine et des opportunités qu’offre le Congo a été une évidence.

Le parcours de la combattante depuis la 1ère édition

CONGO NA PARIS : CHARLOTTE KALALA CONNECTE LA DIASPORA À L'AFRIQUE
Charlotte Kalala (à droite)

Comment avez-vous commencé Congo Na Paris?

La toute première édition de 2015 a été reportée puis annulée pour différentes raisons de divergences d’opinions. Ça a été très difficile à gérer au niveau de la crédibilité, car on avait réussi à motiver de nombreuses personnes. Les personnes qui étaient autour de moi n’y croyaient plus. Mais j’ai tenu et j’ai relancé le projet, au départ, seule. Puis des collaborateurs qui sont encore là aujourd’hui, ont vu ma détermination et m’ont accompagnée. Richesse immobilière a été notre premier partenaire qui nous a fait confiance aveuglement et qui a prouvé qu’il y a dans la diaspora des personnes qui peuvent investir, accompagner un projet qui a du potentiel.

CONGO NA PARIS : CHARLOTTE KALALA CONNECTE LA DIASPORA À L'AFRIQUE
Charlotte Kalala connecte la diaspora aux Congos

Ma foi m’a permis d’en être à la 5e édition aujourd’hui. Il faut avoir foi en soi, en son potentiel, foi au Congo, foi en Dieu pour faire face aux réalités pour organiser un événement de qualité, s’organiser et surtout s’entourer des bonnes personnes.

Des sacrifices pour une meilleure image de soi

Comment vivez-vous personnellement cette vie d’entrepreneure?

En toute honnêteté je ne sais pas comment je fais. J’ai l’impression d’être une machine par moment. C’est un travail énorme de gérer une équipe en France toute une année, de gérer un projet, sans compter ce que j’aie à côté dans le domaine de la santé. Idéalement j’aimerais qu’une journée dure 10 jours et une journée de 32 heures…ça demande beaucoup d’organisation, de patience, de détermination parce que j’ai de gros challenges au travail. Je fais la navette entre Paris et Kinshasa donc le temps est une contrainte et trouver les financements, ce n’est pas évident. Ma vie personnelle de maman est aussi affectée par toutes ses responsabilités.

CONGO NA PARIS : CHARLOTTE KALALA CONNECTE LA DIASPORA À L'AFRIQUE
Charlotte Kalala connecte la diaspora aux Congos

Quels impacts avez-vous constatés depuis vos débuts ?

Les gens qui viennent sont de plus en plus nombreux, d’horizons différents, de catégories socioprofessionnelles différentes et d’origines différentes, nous en sommes très heureux.

Notre premier objectif était de donner un autre regard sur le Congo et sur l’Afrique par extension. Et quand on voit des Africains fiers d’être Africains quand ils viennent dans ce salon, quand les Congolais sont fiers d’un événement comme Congo Na Paris, on a atteint ce premier point. C’est aussi une image qui sert les collaborations entre les Institutions, les entreprises congolaises et les entreprises de la diaspora et européennes. On arrive à être ce carrefour d’informations, de rencontres et d’échanges et c’est une belle victoire pour nous.

5e édition : De « Zonga mboka » à « Tonga mboka »

CONGO NA PARIS : CHARLOTTE KALALA CONNECTE LA DIASPORA À L'AFRIQUE

Quels sont vos objectifs pour cette 5e édition?

Après le Covid, notre objectif est d’abord de se retrouver physiquement. C’est aussi une occasion de redécouvrir Congo Na Paris, de continuer à diffuser notre message et être réellement un pont entre le Congo et l’Europe. Enfin, c’est montrer les nouveautés de ce salon. Nous voulons être une structure qui accompagne les personnes qui veulent rentrer et construire le pays.

Cette édition a pour thématique : « Tonga mboka – construire le pays : le Congo, poumon de la planète ». On a commencé par « Zonga mboka », c’est-à-dire « retour au pays », et aujourd’hui « Tonga mboka » pour que notre retour serve à construire avec les locaux, avec les Institutions, avec les pays voisins et les pays étrangers. Toutes les choses positives que nous sommes en mesure d’offrir au pays, il faut les apporter dans l’objectif de participer au développement du Congo et de l’Afrique.

Je donne rendez-vous à tous les amoureux du continent les 16 et 17 avril prochain pour la 5e édition de Congo Na Paris. Nous sommes ouverts à l’appui de tous ceux qui veulent coconstruire pour le développement et le rayonnement du Congo et de l’Afrique!

CONGO NA PARIS : DEMANDEZ LE PROGRAMME

Congo Na Paris se positionne définitivement comme un espace de facilitation, une plate-forme de réflexion et proposition de solutions permettant de redéfinir les relations entre l’Afrique Centrale et l’Europe.

Un cadre exclusif de débats, de prospection, et d’informations sur les enjeux structurants, la culture et les investissements au Congo. Leaders, experts, dirigeants, cadres en affaires, répondent aux moyens de relever les défis économiques et sociaux au Congo. La diaspora et tous ceux qui portent un intérêt au Congo apportent leur contribution pour fluidifier les échanges et créer des ponts entre terre d’origine et terre d’accueil

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CINÉMA : YAHYA ABDUL-MATEEN II OU L’ART DE TIRER SUR L’« AMBULANCE »

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Après « Candyman » et « The Matrix Ressurections », tous deux sortis au cinéma, Yahya Abdul-Mateen II passe à l’art de tirer sur une « Ambulance »  ; film d’action avec un soupçon d’humanité.

« La main qui demande est toujours en bas ! » dit on en nouchi au pays de Didier Drogba qui vient juste à peine de déposer, sa candidature à l’élection présidentielle de la Fédération Ivoirienne de Football ou FIF. L’expression, elle, est généralement utilisée pour parler du fait qu’il faille se faire petit quand on sollicite une aide, un prêt, etc.

Selon des experts dont personne, absolument personne, n’a pourtant sollicité l’avis, l’ancien attaquant de Chelsea aurait « la main dure ».

Sous-entendu : pas sûr qu’il remplisse la main qui demande, celle qui est toujours en bas.

Celui qui n’a pas eu d’autre choix de que de demander de l’aide, c’est Will Sharp (Yahya Abdul-Mateen II, vu dans Candyman).

Mais il ignorait qu’une fois sa demande acceptée, il serait dans pain, le pétrin en VOSTFR.

Gros plan sur « Ambulance », remake d’un film danois et réalisé par Michael Bay, où l’acteur afro-américain Yahya Abdul-Mateen II tient le rôle principal aux côtés de Jake Gyllenhaal.

« AMBULANCE » OU QUAND LE SORT S’ACHARNE SUR UN VÉTÉRAN NOIR

CINÉMA : YAHYA ABDUL-MATEEN II OU L'ART DE TIRER SUR L'« AMBULANCE »
Frères d’armes.©️Tous droits réservés

Depuis qu’il est revenu du front, Will Sharp passe le plus clair de son temps auprès de sa femme, rongée par un cancer, et de leur enfant mais surtout au téléphone. L’ex-Marines passe notamment sa colère froide, son agacement sur des automates naturellement incapables de l’aider à trouver une réponse, obtenir une solution de financement.

Dans sa grande bonté, l’assurance refuse en effet toute prise en charge. Résultat : Sharp, coincé, doit demander de l’aide…à son cambrioleur de demi-frère Danny (Jake Gyllenhaal, Prisoners) avec qui il ne parle pourtant plus depuis un bon moment.

Mais voilà, ce dernier profite de cette visite de courtoisie pour lui proposer un plan bancal : le braquage d’une banque qui devrait rapporter à la bande la modique somme 32 millions de dollars. Sauf que rien ne se passe comme prévu.

Du jeune flic qui se prend une balle, après avoir décidé de venir draguer une caissière précisément ce jour-là, aux autres malfrats bodybuildés mais qui bizarrement tombent comme des mouches, dès que les premières balles de l’unité de répression du grand banditisme ( ?) pleuvent, en passant par ces courses-poursuites en plein Los Angeles : rien ne se passe comme prévu. Et le sort s’acharne encore plus sur Sharp. Et finalement : « Tout est mal qui finit mal ! »

YAHYA ABDUL-MATEEN II, TÊTE D’AFFICHE

Incapable de trouver un boulot avec lequel il puisse s’en sortir ou encore de se réadapter à une vie normale, Sharp souffre un peu/beaucoup/sûrement. Et quand cet homme à la barbe de trois jours décide enfin d’appeler à l’aide, c’est pour un but précis : sauver sa femme. Depuis la dernière cérémonie des Oscars, tu n’avais pas vu pareil comportement chevaleresque. Attention à ne pas prendre une claque, quand même.

Costume et col roulé dans la chaleur californienne, Danny a décidé de rendre hommage à ces jeunes qui en font autant à Abidjan dès que l’Harmattan y souffle. Bravo !

Mais le demi-frère de Will n’utilise pas toute sa cervelle contrairement à ce qu’il croit. Ses plans semblent bons mais s’avèrent souvent foireux. On dirait ces arnaqueurs qui te proposent un business : « Comment devenir riche grâce à mon hévéa ? » avant de mettre les voiles.

Et au milieu de ce duo choc, se glisse malgré elle : Cam Thompson (Eiza Gonzalez, Fast & Furious : Hobbs & Shaw)

CINÉMA : YAHYA ABDUL-MATEEN II OU L'ART DE TIRER SUR L'« AMBULANCE »
La meilleure infirmière du monde mondial.©️Tous droits réservés

Bonne samaritaine/infirmière de choc/otage.

Contrainte et forcée de les suivre dans cette ambulance qui roule à vive allure, la jeune femme ne se laisse que rarement faire.

Tout ce beau petit monde a été dirigé par le maître en matière de films d’action où tout explose toutes les cinq minutes : Michael Bay.

CINÉMA : YAHYA ABDUL-MATEEN II OU L'ART DE TIRER SUR L'« AMBULANCE »
L’action est toujours au coeur de ses films.©️Tous droits réservés

AU CINÉMA, EXPLOSION IS BAY MAIS PAS QUE

CINÉMA : YAHYA ABDUL-MATEEN II OU L'ART DE TIRER SUR L'« AMBULANCE »
Homme au volant, mort au tournant.©️Tous droits réservés

Le réalisateur du premier Bad Boys, sorti en 1995 et sans doute le meilleur de la saga, s’est une nouvelle fois fait plaisir.

Cette fois-ci, pas d’Optimus Prime, ni de Bumblebee pour se transformer, mais toujours son désir ardent et brûlant de tout casser. Tout ça c’est Vegedream de Gagnoa !

Outre les effets spéciaux en veux-tu en voilà, il y a aussi : ces courses-poursuites où comme dans la plupart des cas, des policiers sont ridiculisés, ces carambolages, où tu te demandes : « Mais qui va payer ? », mais aussi ces fusillades, ces drôles de personnages dont la tête te dit quelque chose. Coucou, Wale !

Mais dès l’instant précis où Will et Danny braquent l’ambulance, le véhicule de plusieurs tonnes, devient un confessionnal.

Au milieu des négociations entre un étrange chef d’unité spéciale et les braqueurs, les langues ce délit et quelques moments d’humanité apparaissent. Quand Cam les prévient de la présence de snipers, par exemple.

Mais le point culminant, c’est à la fin quand : menotté, les bras dans le dos, couché à même le sol après avoir pris une balle, Will, qui a par ailleurs sauvé le fameux policier dragueur du dimanche, suffoque sous les regards complaisants et complices des forces de l’ordre, toutes unités confondues. C’est finalement l’otage, celle qui devait avoir une dent contre, lui qui l’aide.

« Ambulance » n’est clairement pas le film de l’année mais en allant le voir, tu verras que les retombées sont parfois dangereuses quand : « La main qui demande est toujours en bas ! »