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Meilleures amies depuis 17 ans, elles découvrent qu’elles sont soeurs

Société

Meilleures amies depuis 17 ans, elles découvrent qu’elles sont soeurs

Par Sandro CAPO CHICHI 5 mars 2020

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Meilleures amies depuis le collège, Ashley Thomas et Toya Wimberly ont récemment appris qu’elles étaient demi-soeurs, ayant le même père biologique.

Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.media

Ces amis qui se révèlent être frères et/ou soeurs

Dans un précédent article, nous vous présentions le cas de Mark Tolson et de Walter Gordy III. Amis depuis 12 ans, ces adultes avaient appris être les enfants d’un même père biologique. Celui-ci les avaient conçus par insémination artificielle. Leurs mères avaient en effet des problèmes d’infertilité.

Le cas de Ashley Thomas et de Toya Wimberly est similaire. Elles ont récemment fait une découverte incroyable. Elles sont appris qu’elles étaient biologiquement des demi-soeurs. Il existe toutefois une différence avec le cas des deux demi-frères mentionnés plus haut. Contrairement à eux, les deux jeunes filles ont été conçues par voie naturelle.

Lire aussi:  Des sosies rencontrées sur Facebook se révèlent être des jumelles

Kenneth Wimberly, un père noir et présent

Les hommes noirs, notamment américains,  sont souvent victimes du stéréotype du mauvais père qui abandonne ses enfants. Ce ne fut pourtant pas le cas du père biologique d’Ashley Thomas et de Toya Wimberly.  Kenneth Wimberly a en effet élevé avec présence et amour Toya. Il n’avait jusqu’à récemment aucune idée d’ être le père d’Ashley Thomas. Toutefois, Toya et Ashley sont meilleures amies depuis leur adolescence. Cette condition a rapproché Kenneth Thomas de Toya, qui la rencontrait fréquemment, voire la raccompagnait. A plusieurs reprises, Kenneth Wimberly a fait remarquer que Toya lui ressemblait physiquement. Il a même plaisanté en disant qu’elle était sa soeur.

soeurs

Toya Wimberly, Kenneth Wimberly et Ashley Thomas (Crédit : ABC6)

Des soeurs, sentimentalement parlant

Ce fut aussi le cas de Toya et Ashley dont on a souvent pointé du doigt la ressemblance physique. Les deux jeunes femmes partageraient par exemple des pommettes hautes ainsi que des ‘dents du bonheur’. Elles les ont cependant toujours expliquée par une coïncidence. Toujours est-il que leur profonde amitié les a conduites à ses considérer comme des soeurs et s’appeler affectueusement comme telles, sans savoir qu’elles l’étaient biologiquement.

La révélation

Ashley, âgée de 31 ans en février 2020, a appris en 2005 que l’homme qui l’avait élevée n’était pas son père biologique. Sa mère, qui ne lui avait pas révélé l’identité de son géniteur, mourut peu après. La révélation s’est produite à partir d’une photo de fiançailles de Toya, âgée de 29 ans en février 2020. Elle y posait avec son père Kenneth Wimberly. Une amie de Michelle, la défunte mère de Toya reconnut ce dernier sur la photo partagée sur Facebook. Celui-ci se remémora alors Michelle, avec qui il avait eu une aventure. Il comprit alors qu’il pourrait être le père biologique de celle qu’il avait décrit avec humour comme sa fille. Les trois protagonistes de cette folle histoire  se sont alors partagés le prix d’un test ADN. Celui-ci confirma leur parenté, avec l’émotion que l’on peut imaginer. De manière incroyable,  les deux soeurs sont en couple avec des frères.

Les frères et soeurs biologique face au déclin de l’hérédité biologique dans la relation parent-enfant

Cette histoire donne matière à penser. Devant la validation grandissante à l’échelle internationale des cas d’enfants élevés par des couples homosexuels ou dans des familles monoparentales, on peut s’attendre à ce que l’importance d’un géniteur ou d’une mère porteuse soit largement relativisée au détriment de celle des parents qui auront élevé les enfants. Les concepts de frères et soeurs biologiques subiront-ils le même déclin? La tendance sociétale semble être à la mise sur un pied d’égalité des couples homosexuels et hétérosexuels dans leur capacité à élever des enfants, pas de détruire les liens traditionnels de fraternité et de sororité biologiques. On peut donc se demander si des enfants élevés par des couples homosexuels qui auront intériorisé qu’ils n’ont pas besoin d’un père ou d’une mère ne s’attacheront pas à leurs frères ou soeurs biologiques s’ils estiment en avoir manqué durant leur jeunesse. L’avenir nous le dira.

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