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Les révoltes d’esclaves à bord des navires négriers

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Découvrez l’histoire fascinante des révoltes d’esclaves à bord des navires négriers. Bien avant l’abolition de l’esclavage, de nombreux captifs se sont soulevés pour réclamer leur liberté, marquant l’histoire de leurs actes de bravoure.

Courage et résistance en haute mer

Souvent, on commémore l’abolition de l’esclavage par la France en 1848 grâce à l’initiative de Victor Schoelcher. Cependant, il ne faut pas oublier que l’esclavage colonial a perduré bien après cette date. Plus important encore, ce sont les esclaves eux-mêmes qui se sont révoltés pour obtenir leur liberté.

Ces révoltes, marquées par leur courage et leur détermination, ont joué un rôle crucial dans la lutte contre l’oppression et ont souvent été le catalyseur des changements historiques menant à l’abolition définitive de l’esclavage.

Exemples de révoltes d’esclaves dans les colonies

Les révoltes d'esclaves à bord des navires négriers
La Bataille de Saint-Domingue, huile sur toile de Janvier Suchodolski, 1845, Musée de l’Armée polonaise, Varsovie.

Des révoltes éclatèrent en Guadeloupe (1656, 1710, 1730, 1752, 1802), en Guyane (1733), en Martinique (1678, 1699, 1748, 1752, 1822, 1833), à Saint-Domingue (1791), et à Cuba (1810). Ces soulèvements secouèrent les colonies esclavagistes, obligeant les métropoles à envisager l’abolition de l’esclavage par crainte d’une répétition des événements de Saint-Domingue, où l’insurrection de 1791 conduisit à la proclamation de la première république noire indépendante, Haïti, en 1804, après une longue guerre.

Conditions inhumaines à bord des navires négriers

Les révoltes d'esclaves à bord des navires négriers
« Negres a fond de calle » (« Navio negreiro ») de Johann Moritz Rugendas (vers 1830).

Les captifs étaient entassés dans des cales exiguës, souvent enchaînés, et souffraient de malnutrition et de maladies. Les voyages étaient marqués par une mortalité élevée due aux conditions insalubres et à la brutalité des équipages.

Description des navires négriers

Les révoltes d'esclaves à bord des navires négriers
Schéma d’un navire négrier, le Veloz, pouvant contenir 550 captifs (1831).

Les navires négriers étaient conçus pour maximiser la capacité de transport des esclaves, souvent au détriment des conditions de vie des captifs. Les cales étaient aménagées pour entasser le plus grand nombre de personnes possible, dans des espaces si restreints qu’ils ne pouvaient ni se tenir debout ni se coucher confortablement. Les captifs étaient enchaînés par paires, ce qui limitait encore davantage leurs mouvements et exacerbait les souffrances physiques et psychologiques.

Révoltes réussies

Quelques insurrections furent couronnées de succès, démontrant la détermination et le courage des esclaves :

  • Le Misericordia (1532) : En 1532, 109 esclaves prirent le contrôle du Misericordia, un navire portugais. De l’équipage, il ne resta que trois rescapés, qui réussirent à s’enfuir. On n’entendit plus jamais parler du navire.
  • Navire espagnol (1650) : En 1650, un navire espagnol sombra au large du cap de San Francisco. Les Espagnols survivants furent tués par les captifs africains.
  • La Galère Mary (1742) : En 1742, les prisonniers de la galère Mary se soulevèrent. Seuls le capitaine et son second en réchappèrent.
  • Le Marlborough (1752) : En 1752, les esclaves du Marlborough se révoltèrent. On n’entendit plus jamais parler d’eux.
  • Le Willingmind (1751) : En 1751, au moment de son départ, le Willingmind, battant pavillon britannique, qui était au mouillage sur un fleuve de Sierra Leone, fut pris et incendié par les captifs qui regagnèrent les côtes.
  • L’Industry (1767) : Après quatre jours de navigation, les déportés du navire britannique L’Industry, destinés à être vendus en Caroline, massacrèrent l’équipage, prirent le bâtiment et remirent le cap sur l’Afrique. Ils réussirent à échouer le bateau et à regagner le rivage de Sierra Leone.
  • Le Nancy de Liverpool (1769) : Alertés par les coups de feu tirés à bord du Nancy de Liverpool, qui venait de lever l’ancre, signal de la révolte, des Africains de New Calabar (Nigeria) partirent en pirogue porter secours aux déportés. La lutte fut victorieuse et les déportés regagnèrent le continent.
  • L’Ave Maria (1770) : L’Ave Maria, en partance pour la Guadeloupe, fut pris d’assaut par des Africains du littoral qui libérèrent les captifs et épargnèrent la vie de l’équipage.
  • Le Nécessaire (1771) : Le Nécessaire de La Rochelle fut pris par les 52 déportés qu’il transportait. Après avoir vaincu l’équipage, ils se libérèrent et mirent le cap sur l’archipel des Bijagos où ils échouèrent le bâtiment, à l’embouchure du Rio Geba (Guinée-Bissau).
  • La Vigilantie (1780) : Les côtes de Guyane étant en vue, 200 déportés prirent le contrôle du bateau hollandais La Vigilantie, tuèrent les marins et gagnèrent le rivage à la nage avant de se fondre dans la nature.
  • La Amistad (1839) : En 1839, La Amistad, navire espagnol transportant des esclaves africains venus de Sierra Leone, fut pris dans une violente tempête au large de Cuba. Une cinquantaine de prisonniers réussirent à se libérer de leurs chaînes et se retournèrent contre leurs bourreaux, qu’ils massacrèrent. Cinqué, leur meneur âgé de 25 ans seulement, obligea le capitaine qu’ils avaient épargné à les ramener vers l’Afrique. Mais celui-ci, profitant de leur ignorance, mit le cap sur les États-Unis, vers New York. Deux mois plus tard, le bateau atteignit les côtes américaines et fut arraisonné par la marine américaine. Les Africains furent emprisonnés en attente de leur procès pour meurtre. L’affaire fit grand bruit dans les médias de l’époque, cristallisant les divisions de la jeune nation entre les États anti-esclavagistes au Nord et les États pro-esclavagistes au Sud. Alors que les armateurs espagnols du navire déposèrent un recours en justice pour récupérer leur « cargaison », un avocat abolitionniste de la ville demanda que soit reconnu le statut de réfugiés pour ces naufragés, et contesta l’affirmation que ces personnes soient de la marchandise. Finalement, considérant qu’il était illégal de transporter des esclaves sur le sol américain depuis l’Afrique et que les Africains avaient agi en état de légitime défense, le juge déclara finalement les accusés non coupables et autorisés à retourner en Afrique. Trente-cinq des survivants retournèrent finalement en Sierra Leone trois ans plus tard.

Conséquences et impact des révoltes

Les révoltes d'esclaves à bord des navires négriers
La révolte des nègres. Estampe parue dans Deux prix de vertu d’Edouard de Lalaing, éditions Alfred Mame et Fils, Tours, 1898.

Ces insurrections inspirèrent peur et respect, démontrant la détermination des esclaves à lutter pour leur liberté. Elles contribuèrent à la pression sur les métropoles pour abolir l’esclavage, illustrant l’inéluctabilité de la résistance. La crainte de révoltes similaires et le succès des insurrections influencèrent grandement la décision des puissances coloniales d’abolir l’esclavage.

Les révoltes d’esclaves, bien que souvent brutalement réprimées, jouèrent un rôle crucial dans la prise de conscience des injustices de l’esclavage. Elles montrèrent que les esclaves n’étaient pas de simples victimes passives, mais des acteurs déterminés de leur propre libération. Leur courage et leur lutte pour la liberté sont des témoignages puissants de la résilience humaine face à l’oppression.

Conclusion

Les révoltes d’esclaves à bord des navires négriers sont des exemples poignants de résistance et de courage face à des conditions inhumaines. Ces événements ont non seulement marqué l’histoire, mais ont également joué un rôle crucial dans le processus de l’abolition de l’esclavage. En comprenant ces révoltes, nous rendons hommage à ceux qui ont bravé l’oppression pour réclamer leur liberté et nous reconnaissons leur contribution essentielle à la lutte pour la justice et l’égalité.

Ce chapitre sombre mais essentiel de l’histoire souligne l’importance de commémorer non seulement les actes de législation qui ont aboli l’esclavage, mais aussi les actes héroïques des esclaves eux-mêmes, dont le courage et la détermination ont pavé la voie vers la liberté.

L’Empire du Mali : histoire, culture et héritage d’un géant d’Afrique de l’Ouest

L’Empire du Mali, une civilisation emblématique d’Afrique de l’Ouest, est célèbre pour sa richesse, sa culture florissante et ses dirigeants puissants. Cet empire, qui a prospéré du 13ème au 16ème siècle, a laissé une empreinte indélébile sur l’histoire mondiale.

L’Empire du Mali, fondé par les ancêtres des populations mandingues modernes (Malinke, Bambara, Dioula, Mandinka, etc.), a dominé une grande partie de l’Afrique de l’Ouest du Moyen Âge. S’étendant du Sénégal à l’ouest au Niger à l’est et de la Mauritanie au nord à la Côte d’Ivoire au sud, cet empire avait son centre au Mali et en Guinée-Conakry. À son apogée au 14ème siècle, il couvrait plus d’un million de km², devenant l’un des plus vastes et prospères empires de l’histoire africaine.

Empire du Mali : histoire, culture et héritage d'un géant de l'Afrique de l'Ouest
L’empire du Mali vers 1350.

Connu sous le nom de Manden par les populations mandingues, l’Empire du Mali pourrait avoir été appelé ainsi par des populations étrangères comme les Peuls. Les écrivains arabes l’ont également désigné par divers noms tels que Malel, Malal, Mellal, Mellit ou Mallei. Le nom « Mali » apparaît pour la première fois sous la forme « Mellal » au 9ème siècle.

Au 11ème siècle, Al-Bakri1 mentionne les villes de Mellal et Daw, proches de mines d’or, situées dans la région qui deviendra le cœur de l’Empire du Mali. Au siècle suivant, Al-Idrisi2 décrit Mallal comme un vassal de l’empire du Ghana, impliqué dans le commerce d’esclaves avec le Maghreb, et mentionne le grand royaume voisin de Daw, que certains chercheurs associent à l’empire de Soussou.

L’émergence de Soundjata, le héros mandingue et la naissance d’un empire

L'Empire du Mali : histoire, culture et héritage d'un géant de l'Afrique de l'Ouest

Aux alentours du XIIIe siècle, Soundjata Keïta, un prince mandingue, a mené une révolte victorieuse contre l’autorité du Soussou, dirigé par l’empereur Soumahoro Kanté, s’appropriant ainsi son territoire. Le règne de Soundjata est marqué par la conquête de nombreux territoires, y compris celui du Djoloff (l’actuelle Sénégambie), ce qui a laissé un héritage positif encore célébré dans la tradition orale.

Soundjata est également reconnu pour avoir établi la Charte du Kouroukan Fouga3, considérée par certains comme la plus ancienne déclaration des droits de l’homme, abolissant potentiellement l’esclavage. Cependant, des doutes subsistent quant à son authenticité, car des manuscrits arabes ultérieurs mentionnent la présence continue d’esclaves.

L'Empire du Mali : histoire, culture et héritage d'un géant de l'Afrique de l'Ouest
La porte du Kouroukan Fouga, dans l’actuelle Kangaba, en République du Mali

Alors que la tradition mandingue aurait voulu qu’un des frères de Soundjata lui succède, c’est son fils, Wulen, qui prit le pouvoir. Cela pourrait indiquer une influence musulmane déjà présente, d’autant plus que le célèbre explorateur Ibn Battuta4 mentionne que Soundjata s’était converti à l’Islam. Cependant, l’Islam n’était qu’une religion adoptée partiellement par les souverains du Mali, certains empereurs refusant délibérément d’islamiser leurs sujets, notamment ceux travaillant dans les mines d’or, pour maximiser le rendement.

Illustration du livre de Jules Verne « Découverte de la terre » dessinée par Léon Benett.
Ibn Battuta (1304-68/69) était un érudit et voyageur berbère marocain.

Après une guerre de succession, le pouvoir fut usurpé par un ancien esclave nommé Sakoura. Son règne fut marqué par de riches conquêtes, incluant les cités de Tombouctou, Gao, et Tekrour. Sakoura entreprit même le pèlerinage à la Mecque, mais fut assassiné par des guerriers afars lors de son retour dans la Corne de l’Afrique.

Une exploration vers les Amériques ?

Selon le récit de l’historien arabe Al-Umari5, le prédécesseur du célèbre empereur Kankou Moussa aurait lancé une audacieuse expédition maritime pour découvrir ce qu’il y avait de l’autre côté de l’Atlantique.

Lors de son pèlerinage à la Mecque en 1324, Mansa Moussa raconte à l’émir du Caire qu’il est devenu roi après que son prédécesseur ait équipé une flotte de 200 navires pour explorer l’Atlantique. Un seul navire est revenu, rapportant qu’une mystérieuse rivière dans l’océan avait englouti le reste de la flotte. Déterminé à trouver la fin de l’Atlantique, le roi a préparé 2 000 navires et a personnellement mené une deuxième expédition, dont il n’est jamais revenu.

Portrait présumé de Christophe Colomb, attribué à Ridolfo del Ghirlandaio : yeux bleus, visage allongé au front haut, nez aquilin, menton orné d’une fossette, cheveux devenus blancs dès l’âge de 30 ans.

Bien que ce récit soit le seul témoignage connu de cette expédition, certains historiens prennent au sérieux la possibilité de ce voyage. Des descriptions d’hommes noirs par les explorateurs européens comme Christophe Colomb ont été interprétées comme une possible confirmation. Cependant, aucune preuve archéologique solide n’a encore été trouvée pour soutenir cette théorie.

Le récit d’Al-Umari, rapporté après une entrevue avec Mansa Moussa lors de son pèlerinage, fournit des détails fascinants sur cette expédition. Mansa Moussa aurait déclaré que son prédécesseur, probablement Abu Bakr II, était obsédé par la découverte de l’extrémité de l’Atlantique. Après l’échec de la première expédition, il aurait lui-même pris la mer avec une flotte massive, laissant le trône à Moussa.

Bien que ce récit soit intriguant, les preuves physiques manquent. Des recherches archéologiques et des études de documents historiques européens rapportent des mentions d’hommes noirs en Amérique avant Colomb, mais sans confirmation définitive. Certains historiens modernes, tels que Gaoussou Diawara6, soutiennent l’idée que les Maliens ont pu atteindre les Amériques, mais cette théorie reste débattue.

Le règne de Kankou Moussa, un âge d’or pour l’Empire du Mali

Détail de la feuille 6 de l’Atlas catalan montrant Mansa Musa

Lorsque le prédécesseur supposé, Aboubakri II, céda le trône à Kankou Moussa, ce dernier devint le souverain le plus célèbre de l’Empire du Mali. Selon le Tarikh el-Fettach (Chronique du chercheur), une chronique du XVIIe siècle, Moussa entreprit un pèlerinage à la Mecque après un accident tragique impliquant sa mère.

Son voyage à la Mecque est resté dans les annales pour son faste incroyable. Moussa distribua tant d’or durant son voyage qu’il fit chuter le cours de ce métal précieux. Ce pèlerinage mit en lumière la richesse et la puissance de l’Empire du Mali à travers le monde.

Sous son règne, l’empire atteignit son apogée territoriale, s’étendant de la côte atlantique à la ville d’Essouk, du Sahara aux forêts du Sud. Bien qu’il n’ait pas conquis de nouveaux territoires par la guerre, la portée de son influence était immense. Il invita l’architecte andalou Al-Sahili7, qui conçut de nombreux bâtiments, dont la célèbre mosquée de Djinguereber à Tombouctou.

Carte postale publiée par Edmond Fortier montrant la mosquée en 1905-1906

Moussa joua un rôle crucial dans la promotion de l’Islam au Mali, faisant construire des mosquées et des centres d’apprentissage à Tombouctou. Il envoya également des étudiants étudier à Fez, au Maroc. Un érudit de la Mecque, Abd al Rahman al-Tamimi8, nota que les savants de Tombouctou surpassaient ses propres connaissances en droit islamique.

La mosquée de Sankoré (photo par Fortier, vers 1905).

Moussa mourut en 1337 après avoir envoyé une ambassade au sultan du Maroc. Bien qu’il soit critiqué dans la tradition orale pour avoir dépensé les richesses de l’empire, entraînant ainsi son déclin, son règne reste une période emblématique de prospérité et d’influence culturelle pour l’Empire du Mali.

Le déclin de l’Empire du Mali

Après la mort de Kankou Moussa, son fils Maghan prend le pouvoir, mais subit une défaite face au royaume mossi de Yatenga (actuel Burkina Faso). Son frère, Souleymane, est décrit par Al-Umari comme le plus puissant roi d’Afrique noire musulmane. Sous son règne, l’empire compte 13 provinces, y compris les anciens territoires du Ghana, de Gao, et de Tekrour, avec la capitale à Niani. Cependant, des fouilles suggèrent que l’ancienne capitale pourrait être Sorotomo, près de Ségou au Mali.

La Grande mosquée de Djenné – Patrimoine mondial de l’Humanité.

À cette période, l’empire commence à perdre de son influence en raison des attaques des Touaregs, des Peuls et des Songhaïs, qui fondent l’Empire de Songhaï. Le dernier empereur, Mahmoud, déplace la capitale de Niani à Kangaba, siège de la famille royale des Kéita. Après la défaite de Songhaï par les Marocains, Mahmoud tente de reprendre Djenné mais échoue. L’Empire du Mali se divise alors en plusieurs entités politiques autonomes, marquant la fin de la dynastie Kéita et de l’empire.

Pour en savoir plus

Pour approfondir vos connaissances sur l’Empire du Mali et ses influences culturelles et historiques, consultez les ouvrages suivants :

  • In search of Sunjata : The Mande Oral Epic as History, Literature, and Performance, édité par Ralph A. Austen
  • In Quest of Susu, HA, 21(1994), par Stephan Bühnen
  • En finir avec l’identification du site de Niani (Guinée-Conakry) à la capitale du royaume du Mali, par F-X Fauvelle-Aymar
  • The History of Islam in Africa, édité par Nehemia Levtzion et Randall Pouwels
  • The Oxford Handbook of African Archaeology, édité par Peter Mitchell et Paul Lane
  • L’Afrique soudanaise au Moyen Âge : Le temps des grands empires (Ghana, Mali, Songhaï), par Francis Simonis

Notes de bas de page

  1. Al-Bakri : Al-Bakri (1014-1094) était un géographe et historien andalou. Ses écrits, notamment dans « Livre des Routes et des Royaumes« , offrent des descriptions précieuses des régions de l’Afrique de l’Ouest, y compris des premiers témoignages sur l’Empire du Ghana et les villes de l’Empire du Mali. ↩︎
  2. Al-Idrisi : Al-Idrisi (1100-1165) était un géographe et cartographe arabo-andalou. Il est célèbre pour son ouvrage « Nuzhat al-Mushtaq« , qui décrit de nombreuses régions du monde connu, y compris l’Afrique de l’Ouest, et pour ses cartes détaillées qui ont été utilisées pendant des siècles. ↩︎
  3. Kouroukan Fouga : La Charte du Kouroukan Fouga est une constitution orale attribuée à Soundjata Keïta, fondant l’Empire du Mali. Considérée comme l’une des premières déclarations des droits de l’homme, elle réglementait divers aspects de la société mandingue. ↩︎
  4. Ibn Battuta : Ibn Battuta (1304-1369) était un explorateur et érudit marocain. Ses voyages l’ont conduit à travers l’Afrique, l’Asie et l’Europe, et ses récits fournissent des descriptions précieuses de nombreuses cultures, y compris l’Empire du Mali. ↩︎
  5. Al-Umari : Al-Umari (1301-1349) était un géographe et historien arabe. Ses écrits, basés sur des entretiens avec des voyageurs comme Mansa Moussa, fournissent des informations importantes sur l’histoire et la culture de l’Empire du Mali. ↩︎
  6. Gaoussou Diawara : Gaoussou Diawara est un historien malien. Il est connu pour ses recherches sur les expéditions maritimes de l’Empire du Mali et ses théories sur les explorations transatlantiques avant l’arrivée des Européens. ↩︎
  7. Al-Sahili : Al-Sahili (1290-1346) était un architecte andalou invité par Kankou Moussa. Il a conçu plusieurs bâtiments emblématiques, dont la célèbre mosquée de Djinguereber à Tombouctou, influençant significativement l’architecture islamique en Afrique de l’Ouest. ↩︎
  8. Abd al Rahman al-Tamimi : Abd al Rahman al-Tamimi (1140-1207) était un érudit originaire de la région de la Mecque. Lors de sa visite à Tombouctou, il a été impressionné par le niveau de connaissance en droit islamique des savants locaux, témoignant de l’importance de l’enseignement dans l’Empire du Mali. ↩︎

8 groupes terroristes les plus dangereux d’Afrique

De Boko Haram au Nigeria à Al-Shabaab en Somalie, ces organisations terroristes sèment la terreur à travers le continent avec des attaques, des enlèvements et une idéologie extrémiste.

L’Afrique est une région diversifiée et dynamique, mais elle est également le théâtre de nombreuses activités terroristes perpétrées par divers groupes militants islamistes. Ces groupes exploitent les tensions ethniques, les fragilités des États, et les injustices économiques pour propager leurs idéologies radicales et mener des attaques violentes. Cet article examine en détail huit des groupes islamistes les plus actifs et les plus dangereux en Afrique aujourd’hui.

1. Boko Haram

8 groupes islamistes les plus dangereux d'Afrique
AFP PHOTO / FLORIAN PLAUCHEUR

Boko Haram, officiellement connu sous le nom de Jama’tu Ahlis Sunna Lidda’awati wal-Jihad, est basé principalement au Nigeria. Fondé en 2002 par Mohammed Yusuf, le groupe prônait initialement l’opposition à l’influence occidentale dans l’éducation et la politique. Cependant, sous la direction d’Abubakar Shekau après 2009, Boko Haram a intensifié ses activités violentes, devenant célèbre pour ses enlèvements massifs et ses attaques meurtrières. En 2014, le groupe a enlevé 276 écolières à Chibok, attirant l’attention internationale​​.

En 2024, Boko Haram et sa faction ISWAP ont maintenu un statu quo avec l’armée nigériane. Les combats internes entre JAS (Jama’tu Ahlis Sunna Lidda’awati wal-Jihad) et ISWAP ont affaibli les deux factions. Néanmoins, ces groupes continuent de représenter une menace sérieuse dans le nord-est du Nigeria et dans la région du lac Tchad. Les rivalités internes ont permis à l’armée nigériane de contenir quelque peu leur expansion, mais sans pouvoir les éradiquer complètement​​.

2. Al-Shabaab

Al-Shabaab, affilié à Al-Qaïda, est basé en Somalie. Le groupe est issu de l’Union des Tribunaux Islamiques, qui a été démantelée par l’intervention éthiopienne en 2006. Al-Shabaab mène des attaques régulières non seulement en Somalie, mais aussi au Kenya. Le groupe est responsable de l’attaque du centre commercial Westgate à Nairobi en 2013, qui a tué 67 personnes, et de l’attaque de l’université de Garissa en 2015, faisant 148 morts​​.

En 2024, Al-Shabaab a continué de cibler les forces somaliennes et kenyanes, ainsi que les civils, pour déstabiliser les gouvernements locaux et étendre leur contrôle territorial. Le groupe utilise des attentats-suicides, des embuscades et des assassinats pour maintenir un climat de terreur dans la région​.

3. Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI)

AQMI est actif dans la région du Sahel, couvrant des pays comme le Mali, le Niger, et l’Algérie. Ce groupe a émergé en 2007 de la fusion de plusieurs factions salafistes. AQMI est principalement connu pour ses enlèvements de ressortissants étrangers et ses attaques contre les forces de sécurité. Les rançons obtenues par ces enlèvements sont une source majeure de financement pour le groupe​.

En 2024, AQMI a profité de l’instabilité politique dans le Sahel pour renforcer sa présence. Le groupe a intensifié ses activités terroristes, notamment en attaquant les forces de sécurité locales et internationales. Les liens avec d’autres groupes terroristes dans la région, comme le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM), ont également renforcé sa capacité de nuisance​.

4. Ansar Dine

Ansar Dine, fondé par Iyad Ag Ghaly en 2012, est principalement actif au Mali. Le groupe prône un islam radical et a été un acteur clé dans l’occupation du nord du Mali en 2012, avant l’intervention militaire française en 2013. Ansar Dine est impliqué dans des attaques régulières contre les forces maliennes et internationales​.

Ansar Dine continue de mener des attaques dans le nord et le centre du Mali. Le groupe coopère souvent avec d’autres factions djihadistes pour mener des opérations plus importantes. La situation sécuritaire dans ces régions reste extrêmement volatile, avec des attaques fréquentes contre les civils et les forces de sécurité​​.

5. Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO)

Le MUJAO est une scission d’AQMI, apparue en 2011. Actif dans la région du Sahel, le groupe est connu pour sa brutalité et son engagement à étendre le djihad en Afrique de l’Ouest. Le MUJAO a été impliqué dans de nombreux enlèvements et attaques terroristes, contribuant à l’instabilité persistante de la région​​.

Bien que le MUJAO soit moins actif récemment, il reste une menace significative dans le Sahel. Le groupe continue de se financer par des enlèvements et d’autres activités criminelles. Sa capacité à mener des attaques reste intacte, en dépit de la pression militaire exercée par les forces locales et internationales​.

6. Les Shebab

Les Shebab, souvent confondus avec Al-Shabaab, sont une autre faction affiliée à Al-Qaïda opérant en Somalie et au Kenya. Ils partagent des objectifs similaires avec Al-Shabaab, visant à établir un état islamique rigide et à combattre les influences étrangères. Leurs méthodes incluent des attentats suicides, des assassinats et des attaques armées contre des cibles civiles et militaires.

En 2024, les Shebab ont continué de mener des attaques en Somalie et au Kenya. Leur capacité à recruter et à mobiliser des combattants reste un défi pour les forces de sécurité locales. Le groupe utilise des tactiques de terreur pour maintenir son contrôle sur les régions sous son influence et pour lutter contre le gouvernement somalien soutenu par les forces internationales​​.

7. Islamic State West Africa Province (ISWAP)

ISWAP est une faction dissidente de Boko Haram, créée en 2016 après des désaccords internes. Actif dans le bassin du lac Tchad, ISWAP est connu pour ses attaques coordonnées et sa gouvernance stricte dans les territoires sous son contrôle. Contrairement à Boko Haram, ISWAP a tendance à cibler principalement les forces militaires plutôt que les civils, bien que leurs actions aient également causé d’importantes pertes civiles​.

En 2024, ISWAP a continué de se heurter à Boko Haram et aux forces de sécurité locales. Les rivalités internes ont affaibli les deux factions, mais ISWAP reste une force redoutable dans la région du lac Tchad. Le groupe cherche à consolider ses gains territoriaux et à maintenir une administration basée sur la charia dans les zones qu’il contrôle​​.

8. Al-Mourabitoun

8 groupes islamistes les plus dangereux d'Afrique

Al-Mourabitoun est un groupe djihadiste opérant dans le nord du Mali, formé en 2013 par la fusion de deux groupes dirigés par Mokhtar Belmokhtar. Connu pour ses attaques audacieuses contre des cibles occidentales et des missions onusiennes, Al-Mourabitoun cherche à instaurer un islam radical en Afrique de l’Ouest. Le groupe est également impliqué dans le trafic de drogue et d’armes, ce qui finance ses activités terroristes​.

En 2024, Al-Mourabitoun a continué de mener des attaques ciblées contre des forces internationales et des intérêts occidentaux au Mali et dans les régions environnantes. Le groupe reste une menace persistante, capable de mener des opérations complexes et meurtrières. Sa coopération avec d’autres factions djihadistes renforce sa capacité de nuisance dans la région​​.

Notes et références

    Boko Haram

    • Source : United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR), « Impact of Boko Haram Insurgency in the Lake Chad Basin, » 2021. UNHCR Report

    Al-Shabaab

    • Source : International Crisis Group, « Al-Shabaab Five Years after Westgate: Still a Menace in East Africa, » 2018. ICG Report

    État Islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP)

    • Source : Centre for Strategic and International Studies (CSIS), « The Evolution of the Islamic State in West Africa (ISWAP), » 2020. CSIS Report

    Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI)

    • Source : Carnegie Endowment for International Peace, « Al-Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM) and its Role in the Sahel, » 2019. Carnegie Report

    Ansar al-Sunna

    • Source : Human Rights Watch, « Mozambique: New Abuses by Islamist Armed Group, » 2021. HRW Report

    Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM)

    Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO)

    • Source : BBC News, « Profile: The Movement for Unity and Jihad in West Africa (MUJAO), » 2017. BBC Profile

    Ansar Dine

    • Source : « Ansar Dine: The Evolution of Jihad in Mali » – Journal of Strategic Studies, Vol. 40, Issue 5, 2017.
    • « Ansar Dine and the Islamist Takeover of Northern Mali » – Center for Strategic and International Studies, 2013.

    Massacre du Zong ou l’horreur de la traite négrières

    Le Massacre du Zong en 1781 est l’une des tragédies les plus choquantes de la traite des Noirs. Nofi vous propose de découvrir l’histoire de ce massacre, ses implications et son impact sur le mouvement abolitionniste.

    Le massacre du Zong : un chapitre sombre de l’Histoire

    En 1781, l’un des événements les plus horrifiants de l’histoire de la traite des Noirs se produisit à bord du navire négrier Zong. Commandé par le capitaine Luke Collingwood, le Zong quitta les côtes du Ghana actuel avec 470 Africains capturés destinés à être vendus en Jamaïque. Cependant, une série de décisions désastreuses et inhumaines conduisit à la mort tragique de 131 Africains, jetés par-dessus bord pour des raisons d’assurance. Cet événement, connu sous le nom de Massacre du Zong, marqua un tournant dans la lutte contre l’esclavage et mit en lumière les atrocités de la traite des Noirs.

    La traite négrières au XVIIIe Siècle : un commerce inhumain

    À la fin du XVIIIe siècle, la traite des Noirs était une activité lucrative pour les marchands européens. Des millions d’Africains étaient capturés et transportés à travers l’Atlantique pour être vendus comme esclaves dans les colonies des Amériques. Le Zong, un navire négrier britannique, était l’un des nombreux bateaux engagés dans ce commerce inhumain. Le capitaine Luke Collingwood, pressé par l’appât du gain, sous-estima la durée du voyage, pensant qu’il ne prendrait que huit semaines. Cependant, les circonstances allaient s’avérer bien différentes.

    Des vies humaines réduites à des clauses contractuelles

    Le Zong appartenait à James Gregson & Associés et était assuré par Gilbert & Associés. Le contrat d’assurance stipulait que les assureurs indemniseraient les propriétaires du bateau si les esclaves mouraient dans certaines conditions spécifiques. Si les esclaves étaient tués par l’équipage en cas de révolte, les propriétaires seraient indemnisés. Cependant, en cas de mort naturelle, de maladie ou de suicide, la compagnie d’assurance ne paierait pas.

    Épidémie à bord : la mort silencieuse des captifs

    Douze semaines après son départ, le Zong n’était toujours pas arrivé en Jamaïque. L’équipage avait confondu Saint-Domingue avec la Jamaïque, prolongeant le voyage de manière inattendue. Ce retard, ajouté aux mauvaises conditions sanitaires à bord, entraîna une épidémie de maladies parmi les captifs africains. Soixante d’entre eux moururent de maladies et furent jetés par-dessus bord par l’équipage. Collingwood, conscient que ces morts ne seraient pas indemnisées, eut l’idée macabre de jeter les esclaves malades mais vivants par-dessus bord pour toucher l’assurance.

    Le sacrifice humain pour le profit

    À partir du 29 novembre 1781, 131 Africains vivants furent jetés par-dessus bord. Les membres de l’équipage justifièrent cet acte en affirmant qu’un manque de provisions d’eau menaçait leur survie s’ils devaient les partager avec les prisonniers. Pourtant, des pluies abondantes avaient fourni suffisamment d’eau potable. Le Zong arriva finalement en Jamaïque le 22 décembre, après avoir commis l’un des crimes les plus atroces de l’histoire de la traite des Noirs.

    La quête d’indemnisation : cynisme et avidité

    De retour en Angleterre, les propriétaires du Zong réclamèrent une indemnisation auprès de leur compagnie d’assurance, en affirmant que le massacre avait été nécessaire pour sauver l’équipage. Gilbert & Associés refusèrent de payer, ayant entendu parler des véritables circonstances du massacre. Ce refus conduisit à un procès en 1783 où le tribunal initialement donna raison aux propriétaires du Zong, obligeant la compagnie d’assurance à payer.

    Cependant, l’affaire ne s’arrêta pas là. Olaudah Equiano, un ancien esclave devenu militant abolitionniste, porta l’affaire à l’attention de Granville Sharpe, un autre militant abolitionniste renommé. Sharpe tenta de faire inculper les membres de l’équipage pour meurtre. Bien que le verdict en appel fut cette fois en faveur de la compagnie d’assurance, les membres de l’équipage échappèrent à des poursuites pour meurtre.

    Un réveil brutal pour le public britannique

    Le Massacre du Zong devint un symbole des horreurs de la traite des Noirs et stimula le mouvement abolitionniste en Grande-Bretagne. Les détails du massacre choquèrent le public et alimentèrent le débat sur l’abolition de l’esclavage. Des personnalités comme Granville Sharpe et Olaudah Equiano utilisèrent cette tragédie pour dénoncer les brutalités infligées aux esclaves et pour appeler à des réformes.

    Des marchandises ou des êtres humains ?

    Le procès du Zong mit en lumière les lacunes du système juridique britannique de l’époque. Bien que les propriétaires du navire aient été indemnisés pour leur « perte« , les Africains tués étaient considérés comme des marchandises, et non comme des êtres humains. Ce traitement inhumain souligna la nécessité de changer les lois et les attitudes envers l’esclavage. La médiatisation du massacre joua un rôle crucial dans la sensibilisation du public et l’accélération des efforts pour mettre fin à la traite des Noirs.

    Commémoration et réflexion : ne jamais oublier

    Le Massacre du Zong a laissé une marque indélébile dans l’histoire de l’abolition de l’esclavage. Il est commémoré comme un rappel poignant des atrocités commises au nom du profit et de l’exploitation humaine. Des œuvres artistiques, comme la peinture « The Slave Ship » de J.M.W. Turner, ont immortalisé cet événement, renforçant son impact sur la conscience collective.

    Une tragédie inoubliable : leçons et héritage

    Le Massacre du Zong en 1781 reste l’une des tragédies les plus choquantes et inhumaines de la traite des Noirs. Cette tragédie, marquée par la mort de 131 Africains jetés par-dessus bord pour des raisons d’assurance, a mis en lumière les atrocités du commerce des esclaves et a renforcé le mouvement abolitionniste en Grande-Bretagne. L’histoire du Zong est un puissant rappel des horreurs de l’esclavage et de la nécessité de continuer à lutter contre toutes les formes d’oppression et d’injustice.

    Kreyol Festival : vivez l’essence de la culture créole

    Ne manquez pas cette invitation à une aventure culturelle inoubliable en famille. Réservez dès maintenant vos billets pour le Kreyol Festival, et laissez-vous emporter par une célébration qui célèbre la richesse et la profondeur des cultures créoles dans toute leur splendeur.

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    Plongez dans l’univers vibrant et coloré du Kreyol Festival, une célébration exceptionnelle de la culture créole. Cet événement incontournable rassemble des artistes talentueux des Caraïbes et de l’océan Indien, avec des performances envoûtantes venues de Guadeloupe, Réunion, Maurice, Martinique, Guyane et Haïti. Préparez-vous à être transporté par des rythmes authentiques, des danses captivantes et une atmosphère qui respire la joie de vivre et le partage.

    Un événement unique au Point Fort d’Aubervilliers

    Le Kreyol Festival se tiendra dans le cadre exceptionnel du Point Fort d’Aubervilliers à Paris, un lieu emblématique qui se prête parfaitement à cette grande fête culturelle. Avec deux scènes distinctes, la scène des Caraïbes et la scène de la Vanille, chaque coin du festival vibrera au son des musiques traditionnelles et contemporaines créoles. Attendez-vous à des performances inoubliables qui mettront en lumière la richesse et la diversité des cultures créoles.

    Des artistes de renom et des performances éblouissantes

    Le Kreyol Festival n’est pas seulement un rendez-vous musical, c’est une véritable vitrine culturelle où les traditions se rencontrent et se réinventent. Des artistes renommés des îles créoles se succéderont pour offrir des prestations hautes en couleur, mélangeant influences ancestrales et modernité. De la biguine à la mazurka, en passant par le sega et le zouk, chaque performance sera une invitation à danser, à chanter et à célébrer ensemble.

    Une atmosphère familiale et accueillante

    Pensé pour être un événement inclusif et familial, le Kreyol Festival accueille les enfants dès 5 ans. C’est l’occasion idéale pour toute la famille de découvrir ou redécouvrir la culture créole dans une ambiance conviviale et chaleureuse. Des activités spéciales pour les plus jeunes seront également prévues, garantissant une expérience enrichissante et divertissante pour tous.

    Gastronomie, artisanat et bien-être

    En plus des performances musicales, le Kreyol Festival mettra en avant la gastronomie, l’artisanat et le bien-être créoles. Des stands culinaires proposeront des délices typiques des îles, tandis que des artisans locaux présenteront leurs créations uniques. Vous pourrez également découvrir des produits de bien-être inspirés des traditions créoles, parfaits pour se ressourcer et se reconnecter avec la nature.

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    Pourquoi vous devriez participer ?

    • Une diversité culturelle époustouflante : Découvrez les richesses des cultures créoles à travers des performances artistiques variées et captivantes.
    • Un événement familial : Profitez d’une atmosphère chaleureuse et accueillante, idéale pour une sortie en famille.
    • Un voyage culinaire : Savourez des plats authentiques et découvrez des saveurs uniques des îles créoles.
    • Un soutien aux artistes locaux : Encouragez et soutenez les artistes et artisans créoles en découvrant leurs œuvres et produits.
    • Un lieu unique : Le Point Fort d’Aubervilliers offre un cadre parfait pour cette grande fête culturelle, avec des installations modernes et accessibles.

    Rejoignez la fête !

    Nous vous attendons nombreux pour célébrer ensemble la beauté et la diversité de la culture créole. Partagez cette expérience avec vos amis et votre famille, et faites partie de cette aventure culturelle exceptionnelle.

    Pour plus d’informations et pour acheter vos billets, visitez leur site web : Kreyol Festival

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    Activilong à la NHA 2024 : une célébration de quarante ans d’amour et de beauté capillaire

    Activilong, une marque qui a su comprendre et valoriser la beauté des cheveux texturés, vous invite à partager un moment unique, riche en découvertes et en échanges. Cet anniversaire est une ode à la résilience et à la créativité, une célébration de la diversité et de l’authenticité.

    La Natural Hair Academy (NHA) 2024 s’annonce comme l’événement incontournable pour tous les amoureux des chevelures texturées. Et cette année, l’attention sera particulièrement tournée vers une marque emblématique : Activilong. Forte de ses quarante ans d’histoire, d’innovation et d’engagement, Activilong s’apprête à marquer les esprits avec une présence remarquable à la NHA. Le rendez-vous est pris pour les 1er et 2 juin 2024 au Parc Floral de Vincennes, où la beauté naturelle sera célébrée sous toutes ses formes.

    Activilong et la NHA : une alliance naturelle

    Depuis 2012, la Natural Hair Academy encourage les femmes Noires et métissées à adopter et célébrer leurs cheveux naturels. Cette mission résonne profondément avec les valeurs d’Activilong, une marque qui, depuis sa création, a mis un point d’honneur à sublimer les cheveux texturés. La participation d’Activilong à la NHA 2024 n’est pas seulement une présence commerciale ; c’est une déclaration d’amour aux cheveux naturels et une célébration de la diversité capillaire.

    Quarante ans d’amour et d’innovation

    Activilong fête cette année ses quarante ans d’existence. Depuis ses débuts, la marque s’est distinguée par sa passion pour les cheveux texturés et son engagement à offrir des soins de haute qualité. Fondée par Madame Yannick Cheffre en 1983, Activilong a su innover et proposer des produits adaptés aux besoins spécifiques des cheveux texturés, utilisant des actifs tropicaux tels que l’huile de carapate et l’hibiscus. Cet anniversaire est l’occasion de revenir sur un parcours inspirant et de célébrer une histoire riche de défis relevés et de succès.

    Une marque emblématique

    Reconnue comme une pionnière dans le domaine des soins capillaires pour cheveux texturés, Activilong est bien plus qu’une simple marque. C’est une institution qui a su conquérir le cœur de ses utilisateurs grâce à des produits efficaces et accessibles. À la NHA 2024, Activilong présentera ses dernières innovations, notamment la gamme Actigro, conçue pour freiner la chute des cheveux et stimuler leur croissance. Les visiteurs auront également l’opportunité de bénéficier de diagnostics capillaires gratuits et d’assister à des démonstrations de coiffure en direct.

    Un hommage à Madame Cheffre

    L’histoire d’Activilong est indissociable de celle de sa fondatrice, Madame Cheffre. Originaire de Guadeloupe, elle a ouvert son premier salon de coiffure à 18 ans, avant de s’installer à Paris et de fonder Activilong. Son parcours est souvent comparé à celui de Madame C.J. Walker, l’icône américaine des soins capillaires. À la NHA, une exposition spéciale rendra hommage à Madame Cheffre, célébrant son impact durable dans l’industrie de la beauté capillaire et son rôle de modèle pour les entrepreneuses du monde entier.

    Un stand à ne pas manquer

    Avec un espace de 80 m², le stand d’Activilong à la NHA sera l’un des plus grands et des plus dynamiques. Les visiteurs pourront découvrir l’histoire d’Activilong à travers une exposition immersive, profiter de promotions exclusives, et assister à des démonstrations de coiffure sur le podium. Cet espace sera un véritable écrin d’amour, d’histoire et de beauté, conçu pour offrir une expérience inoubliable à tous les visiteurs.

    L’ActiVan : une tournée engagée

    En 2024, Activilong ne se contentera pas de célébrer son histoire à la NHA. La marque innove avec le lancement de l’ActiVan, un van itinérant qui parcourra la France pour rencontrer les consommateurs là où ils se trouvent. Ce concept novateur permettra d’offrir des soins capillaires professionnels et des diagnostics en direct, renforçant ainsi l’engagement d’Activilong à rendre les soins capillaires accessibles à tous.

    En clair …

    La NHA 2024 promet d’être un événement mémorable, et la participation d’Activilong y ajoute une dimension particulière. Quarante ans d’amour, d’histoire et de beauté capillaire seront célébrés avec faste et engagement. Venez découvrir l’univers d’Activilong, rencontrez ses experts, et laissez-vous inspirer par l’histoire de Madame Cheffre et de sa marque emblématique. Rendez-vous les 1er et 2 juin au Parc Floral de Vincennes pour célébrer ensemble la beauté des cheveux texturés.

    Rendez-vous à la NHA 2024

    📅 Date : Samedi 1er et dimanche 2 juin 2024
    📍 Lieu : Parc Floral de Vincennes
    🌟 Stand Activilong : Stand 3 Allée I & J

    Assassin’s Creed : Yasuke, la polémique mal placée !

    Mais qui est ce Yasuke, qui même dans la mort ne peut trouver le repos ? Pourquoi son nom doit-il être soudainement trainé dans la boue ? C’est très simple, c’est parce que l’éditeur de jeu Ubisoft met au centre de son jeu dans le Japon féodal, ce personnage entré dans l’histoire mais dont les implications sont floues.

    Et pourquoi nous lançons nous dans la défense de ce jeu ? La polémique existe-t-elle réellement ? Nous défendons le personnage historique qu’est Yasuke et sans vouloir alimenter de polémique, nous voulons remettre les choses en perspective car de plus en plus de gens se découvrent des carrières d’historiens mais surtout se permettent des paroles et des actes insultants ou simplement bêtes.

    Voici le type de bêtises que vous pourrez trouver sur le net (parce que oui, ils n’ont pas encore le niveau de compréhension nécessaire pour assimiler le fait que l’Afrique soit un continent)

    Yasuke : Quel est le rapport entre l’homme et le japon ?

    Yasuke est arrivé au Japon en 1579 en tant que serviteur d’Alessandro Valignano, missionnaire jésuite italien. Sa présence a immédiatement suscité l’intérêt en raison de sa stature impressionnante et de sa peau noire, quelque chose d’inconnu au Japon à cette époque.

    Yasuke a attiré l’attention d’Oda Nobunaga, l’un des seigneurs de guerre les plus puissants du Japon, qui était en passe d’unifier le pays. Nobunaga, intrigué par Yasuke, le prit à son service. Yasuke serait (pour certains) rapidement devenu un samurai, un statut exceptionnel pour un étranger à cette époque. Pour d’autres, il n’obtiendra « que » le statut de porte sabre.

    Il a servi Nobunaga fidèlement et a été témoin de nombreux événements clés, y compris l’incident du Honnō-ji en 1582, où Nobunaga a été contraint au seppuku par son général traître, Akechi Mitsuhide. Après la mort de Nobunaga, Yasuke a été capturé par les forces de Mitsuhide mais a ensuite été libéré, car il n’était pas considéré comme une menace.

    L’histoire de Yasuke reste entourée de mystère et de légende, mais il est reconnu comme le premier samouraï d’origine africaine au Japon.

    Le premier Samuraï noir ?

    Pourquoi cette appellation persiste-t-elle ? Nous sommes en droit de nous poser la question parce qu’à l’heure des annonces d’Assassin’s Creed : Shadows, le monde (occidental redneck) semble se découvrir des diplômes en histoire féodale japonaise.

    Si l’implication de Yasuke, ou Kuro-suke/Kuro-san mais cela n’est pas vérifié car le San serait apparu au Japon après son existence, reste floue, il est clair que son influence a dépassé l’île du Soleil Levant. Souvent représenté dans la pop culture, il apparaît néanmoins aussi dans des écrits au Japon. Possiblement originaire du Mozambique, l’homme arrivé au Japon en tant qu’esclave s’établira comme référence à notre époque.

    AFRO SAMURAÏ

    « Afro Samurai » (アフロサムライ, Afuro Samurai) est un manga innovant créé par Takashi Okazaki, qui a pris vie sous forme d’une série d’animation de cinq épisodes produite par le studio d’animation japonais Gonzo et réalisée par Kizaki Fumitomo. La série a été diffusée pour la première fois au Japon en 2007, captivant les spectateurs par son mélange unique d’éléments culturels japonais et afro-américains.

    Yasuke - Afro Samurai

    Suite au succès de la série, un film d’animation intitulé « Afro Samurai: Resurrection » (アフロサムライ:RESURRECTION) a été diffusé en janvier 2009, apportant une nouvelle dimension à l’univers d’Afro Samurai.

    L’acteur américain Samuel L. Jackson prête sa voix au personnage principal ainsi qu’à son acolyte, Ninja Ninja. Dans le film, l’actrice Lucy Liu interprète le personnage féminin principal, ajoutant une autre couche de talent vocal au projet. La bande-son de la série et du film a été réalisée par RZA, membre emblématique du groupe de rap américain Wu-Tang Clan, renforçant encore plus l’atmosphère unique et immersive de « Afro Samurai ».

    Netflix : Yasuke

    « Yasuke » est une série d’animation ONA de six épisodes créée par LeSean Thomas, inspirée par le personnage historique du même nom. Yasuke, un guerrier d’origine africaine, a servi le daimyo Oda Nobunaga durant l’époque Sengoku, une période tumultueuse marquée par des conflits entre samouraïs au XVIe siècle au Japon. La série est produite par le studio japonais MAPPA et a été diffusée sur Netflix le 29 avril 2021.

    Yasuke dans la version animé Netflix

    En plus de la série animée, une adaptation en manga de Satoshi Okunishi a été prépubliée dans le Monthly Big Comic Spirits de juillet 2021 à juillet 2022. Cette adaptation a été compilée et publiée par Shōgakukan en un total de deux volumes reliés.

    La série et le manga offrent une exploration fascinante de la vie et des exploits de Yasuke, mettant en lumière son incroyable parcours et son rôle unique dans l’histoire japonaise.

    Samurai Warriors 5

    Car oui, dans le jeu de la franchise, Yasuke apparaît dans le roster !

    Yasuke dans Samurai Warrior

    Les références à la personnalité historiques qu’est Yasuke sont nombreuses. De plus, il fait parti des étrangers dont le passage au Japon est le plus documenté, là où d’autres ne sont mentionnés qu’une fois. Mais alors pourquoi une polémique ?

    L’absence de cérémonies

    Dans les traditions, tout le monde ne devient pas Samurai comme ça, d’un claquement de doigts. Le statut s’obtient suite à une cérémonie. Pour autant, les conditions d’accession à cette cérémonie n’ont pas été figées dans le temps car la définition même du Samurai ne l’a pas été. Et cela est documenté mais aussi repris dans plusieurs oeuvres littéraires comme audiovisuelles. Mais ce qui semble déranger, c’est justement l’absence de preuve en faveur de l’idée que cet individu en particulier soit un samurai. Il n’est pas répertorié sur les champs de bataille.

    Il ne se serait pas fait seppuku (le suicide traditionnel pour partir avec son honneur sauf) à la mort d’Oda Nobunaga. Il était coutume qu’en cas de démise de leur maître, les vassaux mettent fin à leurs vies. Mais alors pourquoi dit-on qu’il était un porte sabre et pourquoi lui même en avait un ? C’est simple, il est dit que lors d’une cérémonie informelle, il se serait vu remettre un sabre. Pour autant, bien que ce soit l’un des éléments déterminant dans le statut de samurai, cela n’est tout de même pas suffisant.

    En théorie, le statut se transmet de père en fils, mais dans ce cas, c’est compliqué. On rase les cheveux des candidats, on leur donne terres et domaines. Et c’est ce qu’il a reçu. Et c’est ce flou qui fait aujourd’hui que les historiens ont des avis divergents. Car s’il est certain que Yasuke a tenu le rôle de porte sabre, des éléments laissent penser qu’il était bien plus que ça, ne serait-ce que par le fait d’avoir un sabre et une maison, ainsi que l’intérêt de Nobunaga.

    La polémique est elle justifiée ?

    Pour plusieurs raisons, cette polémique passe au dessus de beaucoup de monde et ce n’est pas pour rien.

    Le rôle des samurais a été restructuré après Nobunaga et donc après Yasuke, mais diffère aussi de ce qu’il était auparavant. Le statut, durant l’ère Sengoku, a perdu sa superbe. Des guerriers né en dehors des castes samurais s’illustrent et le devienne autrement que traditionnellement. Des étrangers le deviennent aussi.

    Yasuke de AC

    Mais la raison principale pour laquelle ce débat n’a pas lieu d’être nous vient principalement du fait que l’on parle d’un jeu vidéo. Une franchise de jeu vidéo sur une version alternative de l’histoire. Ubisoft nous a habitué à un Leonardo Da Vinci qui construisait le matériel d’un membre des Assassins. On affronte le Pape dans un combat sans merci, mais surtout, on utilise le code génétique pour aller lire le passé et retrouver les fameuses pommes d’Eden. Pourtant, c’est le samurai noir qui dérange.

    Les arguments les plus capillotractés

    Les noirs n’ont pas d’histoire, donc, ils s’en approprient une

    Alors c’est bien essayé, mais Ubisoft n’est pas un développeur de jeux d’origine africaine ou afro-descendante. Les africains (et les noirs en général) n’ont pas décidé comme un seul bloc de lancer ce jeu. Tout comme ils n’ont pas décidé du casting de la petite sirène ni même qu’Aya Nakamura devait chanter pour les JO.

    « Ils pourraient juste faire un AC en Afrique »

    Et il y en a déjà eu un. Origin. Car, oui, l’Égypte se trouve toujours en Afrique. Mais contrairement au Japon, l’Afrique n’est pas un pays mais un continent.

    « Mets-toi à la place des japonais qui ont enfin un jeu dans leur pays et qui se retrouvent à jouer avec un personnage qui ne les représente pas »

    Toujours pas. Les contres arguments s’enchaînent. La franchise nous a amené a jouer Edward Kenway dans les Caraïbes. Et si la pertinence historique est là, personne n’a jamais pleuré pour les caribéens qui ont dû attendre les DLC pour jouer Adéwalé. Assassin’s Creed : Revelation nous fait voyager à Constantinople et nous n’avons entendu personne plaindre qui que ce soit alors que nous incarnions Ezio. Et enfin, il y a Naoe.

    Yasuke et Naoe

    Attention, la présence de cette dernière fait des plaintes des boniments sans réel intérêt, car elle incarne une image fortement liée au Japon. Elle est une kunoichi, une femme ninja et si les femmes shinobi sont loin de ce que l’on a vu dans Naruto, dites vous bien que les templiers sont une secte qui impacterait encore le monde aujourd’hui par le biais d’Abstergo (la société maléfique qui permet d’aller fouiller dans le passé).

    Les japonais (aka les boss du videogaming pendant toute notre jeunesse) ont littéralement sorti Ghost of Tsushima, la masterclass du jeu de samurai (à mon humble avis). Et ça ne fait aucun sens de vouloir incarner un samurai, quelque soit son origine, dans la franchise de jeux qui se concentre sur l’infiltration et la discrétion, alors qu’il y a une ninja… l’embodiement de l’assassin pour le Japon.

    Cet article est écrit sans faire mention du racisme qui aurait pu être son sujet principal, car comme la communauté gaming dit « Vous pouvez accepter de vous battre contre le pape avec la lame des assassins, préparée par Da Vinci, en incarnant Desmond qui lui même fouille dans son ADN grâce à l’Animus pour incarner son ancêtre Ezio, à la poursuite de pommes d’or extraterrestres, mais c’est le samurai noir qui ne passe pas ».

    Pour les plus courageux en quête de vérité, ce thread Reddit (en anglais) plonge dans l’histoire de Yasuke plus en profondeur et avec précision.

    Le silence coupable de l’Europe : dérives et déportations des migrants africains

    À travers une analyse percutante, cette enquête révélatrice de Lighthouse Reports dévoile les défis auxquels l’Europe est confrontée et questionne les valeurs fondamentales en matière de droits de l’Homme. Découvrez les récits poignants de ceux qui ont vécu l’injustice de ces déportations, et les actions cachées qui trahissent les principes proclamés par l’Union Européenne.

    Révélation glaciale …

    Imaginez traverser des déserts brûlants, survivre à des mers traîtresses, et arriver enfin à ce que vous pensez être la terre promise, pour découvrir que vous êtes renvoyé dans l’obscurité du désert sans ressources ni aide. C’est la réalité cruelle révélée par une enquête percutante menée par Lighthouse Reports, en collaboration avec des médias comme Le Monde et le Washington Post. Cette investigation révèle l’implication de l’Union Européenne dans des opérations secrètes visant à déporter des migrants africains dans des zones désertiques isolées en Afrique du Nord. Mais comment en sommes-nous arrivés là, et quelles sont les conséquences de ces actions ?

    Contexte de l’immigration africaine vers l’Europe

    Des milliers de personnes quittent chaque année l’Afrique subsaharienne, fuyant les conflits, la pauvreté et les persécutions. Leur destination : l’Europe, perçue comme un havre de paix et d’opportunités. Les routes migratoires sont périlleuses, traversant le Sahara puis la Méditerranée, avec des dangers omniprésents à chaque étape.

    L’enquête de Lighthouse Reports lève le voile sur des opérations menées dans le plus grand secret. Ces actions, financées et soutenues par l’Union Européenne, consistent à intercepter les migrants avant qu’ils n’atteignent les côtes européennes et à les renvoyer dans des régions désertiques d’Afrique du Nord, les exposant à des conditions inhumaines et dangereuses.

    Le rôle de l’Union Européenne

    Le rapport révèle que l’Union Européenne a non seulement financé ces opérations, mais a aussi fourni un soutien logistique et technique. Officiellement, ces actions visent à gérer la crise migratoire et à renforcer les capacités des pays partenaires. Cependant, les véritables objectifs semblent être de dissuader les migrations vers l’Europe à tout prix.

    Ces opérations sont menées avec une discrétion absolue. Les migrants sont souvent arrêtés en mer ou à proximité des frontières, puis transportés dans des camions jusqu’à des zones désertiques éloignées. Là, ils sont abandonnés sans nourriture, eau, ni assistance, livrés à eux-mêmes dans des conditions extrêmes.

    Témoignages de migrants survivants

    Les témoignages recueillis sont déchirants. Un migrant raconte comment il a été arrêté, battu et jeté dans le désert avec d’autres compatriotes. « Nous avons marché pendant des jours, sans savoir où aller. Beaucoup sont morts de soif ou de fatigue. Nous étions traités pire que des animaux, » se souvient-il avec amertume.

    Ces pratiques constituent des violations flagrantes des droits humains. Abandonner des individus dans des conditions hostiles sans assistance est non seulement inhumain, mais aussi illégal selon le droit international. Les migrants subissent des traitements cruels, inhumains et dégradants, et leurs droits fondamentaux sont systématiquement bafoués.

    L’Union Européenne, confrontée à ces accusations, invoque souvent la souveraineté des pays partenaires pour justifier ses actions. Cependant, cela soulève des questions éthiques profondes sur l’implication de l’UE dans des pratiques contraires aux valeurs qu’elle prône, comme le respect des droits de l’homme.

    Les migrants déportés dans ces zones désertiques sont particulièrement vulnérables à la traite et aux abus. Des réseaux criminels exploitent leur détresse, les forçant souvent à travailler dans des conditions d’esclavage moderne ou les vendant à d’autres trafiquants. Ces opérations ne font qu’exacerber les risques pour ces individus déjà fragilisés.

    Les réactions internationales

    Les organisations de défense des droits de l’homme ont vivement condamné ces pratiques. Amnesty International et Human Rights Watch, entre autres, ont demandé des enquêtes indépendantes et la fin immédiate de ces déportations. Politiquement, ces révélations ont provoqué des remous, certains États membres de l’UE appelant à une réévaluation des politiques migratoires européennes.

    Ces découvertes mettent en lumière une contradiction profonde entre les valeurs affichées par l’Union Européenne et ses actions sur le terrain. L’UE, souvent perçue comme un bastion des droits de l’homme, voit sa crédibilité sérieusement entamée. Ces pratiques suscitent des interrogations sur la cohérence et l’éthique de ses politiques migratoires.

    Les conséquences humanitaires

    Les conséquences de ces politiques sont dévastatrices. Non seulement elles entraînent des souffrances humaines indicibles, mais elles déstabilisent aussi les régions où les migrants sont abandonnés. Les communautés locales, souvent déjà fragiles, sont contraintes de faire face à des flux de personnes vulnérables, augmentant les tensions et les difficultés économiques.

    Face à ces révélations, de nombreux acteurs de la société civile appellent à une réforme urgente des politiques migratoires européennes. Il est impératif que l’UE cesse de financer et de soutenir des pratiques qui violent les droits humains et qu’elle mette en place des mécanismes de protection pour les migrants.

    En bref …

    Le silence coupable de l’Europe sur les dérives et les déportations des migrants africains ne peut plus être ignoré. Cette investigation révèle des pratiques inhumaines et illégales qui doivent cesser immédiatement. L’Union Européenne doit réévaluer ses politiques migratoires et garantir le respect des droits fondamentaux de chaque individu. Il est temps pour l’Europe de prendre ses responsabilités et de montrer l’exemple en matière de droits de l’homme.

    Kemi Seba, l’intellectuel organique au service du panafricanisme radical

    De la rue aux bancs de la faculté de droit, du militantisme politique à la recherche en philosophie, le parcours de Kemi Seba dessine les contours d’un intellectuel organique enraciné dans son temps. À la fois autodidacte et formé dans les cadres académiques africains, il incarne une trajectoire singulière au service du panafricanisme contemporain.

    Kemi Seba, entre autodidaxie et rigueur académique

    Kemi Seba est connu pour son parcours scolaire atypique. Élève en section scientifique au lycée, il présente dès ses premières années une réelle capacité d’analyse et une curiosité marquée pour les disciplines abstraites. Pourtant, à l’adolescence, un tournant s’opère : autour de ses 17 ans, il commence à sécher les cours, au grand dam de ses parents, et se rapproche progressivement des quartiers afros de la banlieue parisienne.

    Quelques années plus tard, entre 2000 et 2002, Kemi Seba effectue un retour structuré aux études, en s’inscrivant aux cours du soir à la Faculté de droit de l’Université Paris X – Nanterre. C’est un choix délibéré, mû par une volonté d’ancrer ses réflexions dans une compréhension rigoureuse des systèmes juridiques.

    Pendant deux ans, il suit avec assiduité une formation exigeante, alliant lectures théoriques, exercices pratiques et examens. À l’issue de la première année, il se classe major de sa promotionpremier sur 200 étudiants. Il obtient son diplôme de capacité en droit avec mention à l’issue du cycle.

    Cette étape universitaire, bien qu’interrompue par la suite, marque profondément son rapport au savoir. Le droit lui fournit une structure intellectuelle : logique, argumentation, articulation du langage juridique et politique. C’est aussi une manière d’entrer dans la pensée stratégique, de décrypter les rouages du pouvoir.

    Après l’obtention de son diplôme, Kemi Seba choisit de quitter l’université afin de se consacrer pleinement à ce qu’il considère comme une priorité : sa formation idéologique par le biais du militantisme politique. Il investit alors d’autres espaces d’apprentissage : ceux du terrain, des mouvements panafricanistes, des conférences, des débats publics, des lectures autonomes et des cercles d’étude.

    Loin d’abandonner la rigueur, il la transpose dans un cadre plus organique, au sein de structures militantes où l’étude des textes classiques du panafricanisme, les discussions idéologiques et les stratégies de mobilisation deviennent le cœur d’une nouvelle pédagogie. Le militantisme, pour lui, est une école de discipline, un laboratoire intellectuel autant qu’un espace de combat.

    Durant cette période, il approfondit ses lectures sur la pensée noire, les traditions africaines, les courants nationalistes et décoloniaux. Il forge sa propre vision politique en lien avec les luttes diasporiques et les réalités du continent africain.

    Ce n’est qu’en 2011 que Kemi Seba reprend des études universitaires, cette fois dans le champ de la philosophie politique et de la méthodologie de la recherche. Il s’engage alors dans une formation accélérée en philosophie, qu’il suit de 2011 à 2015 au sein de l’ICAD (Institut Cheikh Anta Diop), un centre de recherche privé, initialement rattaché à l’université Omar bongo.

    La formation se déroule sous la direction du philosophe gabonais Grégoire Biyogo, auteur prolifique et théoricien reconnu de l’herméneutique négro-africaine. Cette période constitue un approfondissement majeur dans son parcours. L’enseignement qui lui est transmis mêle rigueur scientifique, engagement épistémologique et exploration critique des fondements de la pensée africaine.

    Les contenus abordent les grandes figures de la pensée postcoloniale, la philosophie politique africaine contemporaine, les traditions orales en tant que vecteurs de connaissance, et les approches méthodologiques nécessaires à une recherche située.

    À l’issue de ce processus, conclu une nouvelle fois avec distinction après quatre années d’études, Kemi Seba est reconnu pour sa capacité à produire une pensée articulée sur une base méthodologique et conceptuelle rigoureuse.

    En avril 2025, l’Université congolaise Bel Campus, située à Kinshasa, lui décerne un doctorat honorifique en sciences politiques, en reconnaissance de son impact idéologique sur le panafricanisme au XXIe siècle, à la fois sur le continent africain et dans les diasporas caribéennes.

    Cette distinction universitaire vient saluer un engagement intellectuel de long terme, et une capacité à articuler théorie et action, savoir et mobilisation, rigueur académique et enracinement populaire.

    Elle consacre également une influence croissante sur les jeunesses africaines et diasporiques, nombreuses à s’inspirer de son discours, de son itinéraire et de sa pédagogie militante. Le choix de Bel Campus souligne l’importance prise par sa pensée dans les débats géopolitiques, culturels et idéologiques de l’Afrique contemporaine.

    Le parcours de Kemi Seba est marqué par une tension féconde entre autodidaxie et formation universitaire formelle. D’un côté, il y a l’homme du terrain, du texte lu hors cadre, du débat improvisé, de l’engagement forgé dans l’action. De l’autre, il y a l’étudiant assidu, le diplômé en droit, le chercheur en philosophie.

    Loin d’être contradictoires, ces deux dimensions se renforcent mutuellement. L’autodidaxie lui offre la liberté, la curiosité et l’ancrage. Le cursus académique lui confère la méthode, la précision et la reconnaissance. Ensemble, elles forment une figure d’intellectuel organique, dans le sens le plus fort du terme : un penseur issu du peuple, connecté à ses aspirations, mais porteur d’un outillage théorique forgé dans l’exigence.

    Du lycée scientifique aux bancs de la faculté de droit, du militantisme aux recherches philosophiques, Kemi Seba trace une trajectoire singulière, entre ancrage communautaire et élévation intellectuelle. En conciliant autodidaxie et excellence académique, il incarne une forme de souveraineté intellectuelle propre au panafricanisme du XXIe siècle : celle d’un savoir enraciné, exigeant, utile et libre.

    Fait chercheur en philosophie après une formation de quatre années à l’ICAD, honoré par une université africaine majeure, Kemi Seba inscrit son parcours dans une dynamique plus large : celle des penseurs africains qui refusent l’assignation, redéfinissent les formes du savoir, et bâtissent des ponts entre les mémoires, les luttes et l’avenir.

    WENO IES, l’école qui transforme l’éducation

    WENO IES se distingue par son engagement à créer un environnement éducatif où la diversité est célébrée et où l’inclusion est une réalité quotidienne. Ici, chaque parcours est valorisé, chaque talent est reconnu, et chaque ambition trouve son chemin.

    Chez NOFI, nous avons toujours à cœur de mettre en avant les initiatives qui transforment notre société. Aujourd’hui, nous sommes fiers de vous présenter WENO IES, une école d’avant-garde qui place l’inclusion, la diversité et l’excellence au cœur de son projet éducatif. Implantée à la fois en région parisienne et à Marseille, WENO IES redéfinit les standards de l’éducation en France.

    Une histoire de détermination et d’innovation

    L’histoire de WENO IES commence avec Gwenola Monteiro, une visionnaire déterminée à changer le paysage éducatif français. Forte de plus de dix ans d’expérience dans le commerce et la gestion, Gwenola a travaillé dans divers rôles, notamment comme responsable pédagogique et formatrice dans le milieu carcéral à la prison de Villepinte ainsi que responsable de formation. Son parcours professionnel a été marqué par une volonté constante de promouvoir la mixité, la diversité et l’inclusion.

    En 2021, après des années de préparation et de perfectionnement, Gwenola a fondé WENO IES avec l’ambition de créer une école où l’entraide, l’inclusion, l’excellence et le partage sont les valeurs clés. L’objectif était clair : accompagner chaque étudiant vers la réussite professionnelle à travers des formations adaptées aux besoins du marché, dispensées par des experts de chaque discipline, et renforcer l’implication des entreprises partenaires pour une meilleure intégration professionnelle des diplômés.

    Une équipe dévouée et expérimentée

    L’équipe de WENO IES est composée de professionnels expérimentés et passionnés. Aux côtés de Gwenola Monteiro, présidente de l’institut, on retrouve des personnalités comme Cheick Sylla, directeur France et responsable du développement économique, Adlen Addou, directeur France et responsable du développement économique, et Jasmeen-Bevi Abdoul, responsable de la formation et des ressources humaines. Chaque membre de l’équipe apporte une expertise unique, garantissant une formation ancrée dans la pratique et l’innovation.

    Des valeurs fondamentales : mixité, excellence, diversité, inclusion et discipline

    WENO IES se distingue par ses valeurs fondamentales : la mixité, l’excellence, la diversité, l’inclusion et la discipline. Ces valeurs sont au cœur de chaque aspect de l’institut, de la pédagogie aux relations avec les entreprises partenaires. WENO IES croit fermement que chaque étudiant mérite une chance de réussir et de s’épanouir dans un environnement où ces valeurs sont respectées et promues activement.

    Une offre de formations complète et adaptée

    WENO IES propose une gamme complète de formations académiques, adaptées aux besoins du marché actuel. Toutes les formations sont reconnues par l’État et offrent des parcours diplômants et certifiants en alternance.

    Chaque étudiant bénéficie d’un suivi individuel, d’une rencontre pour étudier son projet professionnel, de tests de positionnement, et d’un accompagnement dans la recherche d’entreprise. L’institut garantit également un placement en entreprise grâce à un réseau solide de partenaires.

    Un engagement qualité certifié

    En application de la loi du 5 septembre 2018, WENO IES s’engage à respecter les exigences du système qualité QUALIOPI. Cette certification garantit l’excellence et la satisfaction des bénéficiaires de la formation, tant au niveau pédagogique qu’administratif.

    Une mission humanitaire

    WENO IES s’engage également dans des actions humanitaires en soutenant l’association TELEIA. Pour chaque contrat signé avec WENO IES, 1% est reversé à TELEIA, contribuant ainsi à lutter contre la pauvreté et l’exclusion.

    Un appel aux entreprises : devenez partenaire de WENO IES

    Chez NOFI, nous croyons que les entreprises ont un rôle crucial à jouer dans la formation des futurs talents. En devenant partenaire de WENO IES, les entreprises accèdent à une réserve de talents diversifiés et qualifiés, prêts à apporter une réelle valeur ajoutée. C’est l’occasion de renforcer votre image de marque et d’intégrer des perspectives innovantes au sein de votre organisation.

    Pourquoi devenir partenaire de WENO IES ?

    • Accédez à des talents diversifiés : Collaborez avec des étudiants formés dans un environnement qui valorise l’excellence et la diversité.
    • Renforcez votre image de marque : Associez votre entreprise à une institution reconnue pour son engagement envers l’inclusion et l’éducation de qualité.
    • Bénéficiez de perspectives innovantes : Impliquez-vous dans des projets et des stages qui apporteront des idées nouvelles à votre entreprise.

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    WENO IES dans les médias

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    Découvrez l’excellence éthiopienne à l’Hôtel Ethiopian Skylight

    Profitez d’un séjour de luxe à l’Hôtel Ethiopian Skylight à Addis Abeba. Nofi vous propose de Découvrir cet hébergement cinq étoiles avec des installations exceptionnelles près de l’aéroport, idéal pour les voyageurs d’affaires et les touristes.

    Si vous voyagez à Addis Abeba et cherchez un hébergement qui allie luxe et confort avec une touche de culture locale, l’Hôtel Ethiopian Skylight est votre destination idéale. Inauguré en grande pompe en 2019 par le Premier Ministre Abiy Ahmed et le Président de l’Union Africaine Moussa Faki, cet hôtel cinq étoiles est rapidement devenu un symbole de l’hospitalité éthiopienne.

    Un luxe incomparable

    L’Hôtel Ethiopian Skylight, situé dans le quartier dynamique de Bole à Addis Abeba, se distingue par ses 379 chambres luxueusement aménagées qui garantissent confort et élégance. Chaque chambre est équipée des dernières technologies et décorée avec soin pour refléter la richesse culturelle de l’Éthiopie.

    Installations de premier choix

    L’hôtel ne se contente pas d’offrir un simple séjour ; il promet une expérience enrichissante avec ses multiples restaurants qui proposent des cuisines variées, allant des plats éthiopiens traditionnels aux mets occidentaux et orientaux. Les visiteurs peuvent également se détendre dans le bar du lobby, profiter du club de jazz ou se rafraîchir dans la piscine extérieure.

    Parfait pour les voyageurs d’affaires et les événements

    Avec une capacité d’accueillir 2 000 personnes dans sa salle de banquet, l’Ethiopian Skylight est également le lieu idéal pour les conférences, les mariages et les grands événements. Sa proximité avec l’aéroport international d’Addis Abeba en fait une option pratique pour les voyageurs d’affaires et les touristes.

    Un engagement envers l’excellence

    Investissant 36 millions de dollars dans sa construction, l’Hôtel Ethiopian Skylight peut servir jusqu’à 25 millions de personnes par an, témoignant de son engagement à offrir une hospitalité de premier ordre. Géré par Ethiopian Airlines, l’hôtel assure à chaque visiteur un service exceptionnel et une expérience inoubliable.

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    « Ring», le Rap Ivoire sonne à la télévision ivoirienne

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    Dans quelques jours, le 25 mai pour être précis, l’émission RING braquera les projecteurs sur le Rap Ivoire ; genre musical qui a le vent en poupe depuis plusieurs années maintenant.

    « J’ai beaucoup débité hein ! », constate Kader Sidibé après une heure d’entretien consacrée à l’émission qu’il a pensé/réalisé/produit. Il s’agit de Rap Ivoire Nouvelle Génération ou RING pour les plus pressés. Lumière/caméra/actions vérités sur ce nouveau programme télévisé.

    LA TÉLÉVISION, TOUT SAUF LE KADER DE SES SOUCIS

    RING, L’ÉMISSION RAP IVOIRE QUI SONNE À LA TÉLÉVISION IVOIRIENNE
    Créateur de contenu likes this. ©Tous droits réservés

    Samedi 18 mai, Abidjan Deux-Plateaux. En ce long week-end de Pentecôte, de nombreux abidjanais ont mis les voiles vers Assinie, où tout ce qui se passe reste à Assinie selon un célèbre penseur ivoirien, Didi B, ou encore vers d’autres destinations avec vue sur la mer. Et pourtant la Rue des Jardins, qui a peut-être la plus grosse concentration d’établissements bancaires et/ou salons de thé au kilomètre carré dans cet Abidjan-Nord, est embouteillée. Mal embouteillée même comme dirait un chauffeur de VTC.

    C’est dans l’un de ces salons de thé, le Café des Jardins, qui a littéralement pignon sur rue, que la rencontre a eu lieu. Dans l’un de ces restaurants instagrammables, c’est la cohue des grands jours. Au menu, retrouvailles entre amies, déjeuner en famille avec pote expatriée qui tient la chandelle et des propos élogieux sur Abidjan, mais aussi gbairai[1]. À chacun son plat.

    Chemise denim manches longues, tee-shirt Yohji Yamamoto noir assorti au pantalon plutôt large, ou encore barbe plutôt fournie, le jeune réalisateur ivoirien prend place. Une fois les consignes de sécurité répétées, « Tout ce que vous direz ne sera pas retenu contre vous »,  la conversation.

    « Alors le projet [RING, NDLR], il naît en 2021, d’une voix posée et forte. Y a Rythm + Flow, en anglais dans le texte, la version américaine de Nouvelle École qui sort. Je regarde l’émission, je kiffe et je me dis qu’on peut faire exactement la même chose ici en Côte d’Ivoire mais adaptée à notre contexte avec quelques petites différences. »

    Ainsi naquit l’idée de mettre en avant de jeunes rappeurs via la télévision ; avec à la clé 2 millions de francs CFA pour le vainqueur.

    RING, L’ÉMISSION RAP IVOIRE QUI SONNE À LA TÉLÉVISION IVOIRIENNE
    Il va falloir attendre encore un peu pour voir le grand vainqueur. ©Sowa Prod

    « […] Je contacte des amis que je connais qui ont des labels [de musique, NDLR]. Ils me proposent des artistes donc on commence à travailler là-dessus. Et le projet s’appelait : « Versus, au début. Versus comme battle. » Et, il se trouve qu’à un moment, il faut que je parte faire mes études en cinéma. », explique l’ancien étudiant canadien qui a alors un Bachelor en International Business et un Master en Project Management  et Business Development.

    Comme la plupart des doux rêveurs, le jeune homme aux lunettes de soleil à la monture quasi-transparente, a d’abord emprunté la voie des études classiques notamment « de business pour apprendre à gérer une entreprise, vu que je savais que j’allais entreprendre  » avant de finalement revenir à son premier amour : la production audiovisuelle.

    D’ailleurs, c’est à lui et Gill-Akeem Sawegnon que l’on doit : Inside ; l’émission de télé-réalité diffusée il y a deux ans sur la télévision ivoirienne : Life TV. Chaîne sur laquelle les épisodes seront diffusés chaque samedi soir.

    Et dire que c’était « un stage de fin d’études où il a rencontré des gens qui parlaient le même langage que moi [l’audiovisuel, NDLR]. » Dinguerie !

    Parallèlement à ces six mois de formation, l’apprenant continue à travailler sur son projet.

    « On se rencontrait [avec ces gens qui parlaient le même langage que lui, NDLR], on tournait des scènes mais je n’avais pas ce professionnalisme. Je n’étais pas encore formé. », admet-il volontiers.

    Une fois le stage fini, la confirmation de ce qu’il voulait faire en poche, Versus, ex-futur Ring donc, « était toujours en cours [de développement, NDLR] ».

    Face à la nécessité de se former pour continuer à développer ses nombreux projets audiovisuels, Kader retourne sur les bancs de l’école. Ceux de la Vancouver Film School. L’une des plus grandes écoles canadiennes dans le domaine.

    C’est là-bas dans le pays d’Aubrey « Drake » Graham, grand perdant dans le beef avec Kendrick Lamar, la formation accélérée paie ses fruits. Retour au pays.

    STARTED FROM SOCIAL NETWORKS, NOW RING IS HERE

    La salle de quelques mètres carrés ne désemplit pas. Bien au contraire. Des amis avec ou sans enfant, placé dans une écharpe porte-bébé, en rejoignent d’autres tandis que de vielles connaissances lycéennes se claquent la bise. C’est particulièrement le cas pour l’interviewé qui en claque régulièrement. Et quand ce ne sont pas ces rapides retrouvailles bienveillantes, ce sont des consignes données sur le ton de la plaisanterie de la part du propriétaire des lieux sorti dans dos pour nous saluer.

    RING, L’ÉMISSION RAP IVOIRE QUI SONNE À LA TÉLÉVISION IVOIRIENNE
    Peut-être Shado Chris va sortir dans dos, lui aussi. On sait pas. ©Sowa Prod

    L’évidente cote de popularité de celui qui gère tous les réseaux sociaux de l’émission parce qu’il a du mal à « déléguer sur ça », alors qu’il est capable d’envoyer ses équipes de Spirit of West Africa Production, ou SOWA PROD, sa société de production audiovisuelle, sur le terrain sans y être, provient peut-être de ses débuts en fanfare sur les réseaux sociaux.

    « J’ai toujours été passionné par l’image, aimé divertir en images. […] Mon père m’a acheté une caméra, une Canon 60 D, que j’avais vue chez une amie qui prenait des photos. Et c’est comme ça que j’ai commencé. », narre celui qui a fait des after movies sa marque de fabrique.

    Oui, empiler les bons moments passés ensemble, entre amis, les uns sur les autres, est aujourd’hui sa signature audiovisuelle après avoir mitraillé puis partagé son travail sur les réseaux sociaux en général et Facebook de 6ème à la 3ème et depuis 2015 jusqu’à maintenant Instagram. C’est d’ailleurs là-bas que tout cela a pris une certaine tournure avec son compte @papichuwlo si bien que de ceux qui l’appellent dans la rue utilisent plutôt ce surnom que Kader.

    C’est tout cet apprentissage, dont il a effacé toutes les traces en ligne aujourd’hui, qui lui a permis de faire naître RING.

    RING, C’EST QUOI LE PROJET ?

    RING, L’ÉMISSION RAP IVOIRE QUI SONNE À LA TÉLÉVISION IVOIRIENNE
    Silence, Kader tourne. ©Sowa Prod

    « J’ai transformé Versus en Rap Ivoire Nouvelle Génération. Je trouve que c’est plus entraînant, catchy. », explique le jeune chef d’entreprise.

    Mais en bon adepte de « l’amplification », méthode Obama-esque qui consiste à donner à César ce qui est à César, partir d’une idée précédemment pour ensuite la reprendre et la développer, il tempère : « En gros, Rap Ivoire Nouvelle Génération, c’est moi qui l’ai trouvé, plantant le décor. J’étais en train de discuter avec l’un de mes collaborateurs. Sur son papier, il avait écrit : « RING », épelant chacune des lettres. Et je lui ai demandé : « Mais c’est quoi RING ?  » »

    Et c’est Leslie Hamed Bagou, le collaborateur, « qui aime tout synthétiser », de lui dire : « Mais Rap Ivoire Nouvelle Génération. » Et Kader de s’exclamer : « Ahhh ! »

    Si le nom a été vite et bien trouvé. Pour les fonds, ça a été une autre paire de manches.

    « Moi, je voulais tout financer, je voulais tout faire, d’une voix déterminée comme jamais. J’ai commencé à déposer de financements mais je n’avais aucun retour. », donnant son accord pour que cette partie soit publiée.

    « Je n’avais pas envie de perdre du temps. Je n’avais pas envie de passer à côté de quelque chose parce que Nouvelle École venait d’être faite. Et ça m’a confirmé que c’était une recette qui marche. »

    Parce qu’une idée appartiendrait à celui qui la met en valeur d’après une célèbre penseuse contemporaine, Aya Nakamura, il décide alors se lancer avant qu’« une boîte de production ne fasse ça ici en Afrique ».

    D’abord ses fonds à lui, mais aussi avec l’aide de ses parents, la collecte de fonds permet de démarrer l’aventure RING avant qu’il n’approche plus des partenaires. Mais il ne dira mot sur la somme récoltée et/ou mise par ceux sur lesquels il s’appuie pour communiquer notamment.

    Parmi les différents partenaires qui « sont à la fin de chaque vidéo », il y a pêle-mêle : « Le Cavally, le Bloom, l’Agora, la Jungle mais aussi des médias tels que Salivoire

    Mais le plus dur dans l’aventure que ce « fan de Ninho » s’est lancée, ça reste les tournages.

    « On avait un emploi du temps intense. Il fallait se lever tôt et se coucher tard, expliquant une organisation millimétrée. Un jour, on a fini à cinq heures du matin parce que le tournage a été interrompu. On avait loué la salle pour 24 heures mais on a dépassé. Le propriétaire a appelé ses gardiens pour dire de mettre notre matériel dehors. On l’a appelé, a discuté avec lui avant de tout réinstaller pour reprendre le tournage », confirmant ainsi qu’on sait quand tournage commence mais on ne sait pas quand ça se termine.

    Tournages éreintants, prises en charge des candidats sur lesquels il refuse de se prononcer même si certains comme Jaber States, Toto le Banzou, Saint Truand, Le Couteau, l’ont « impressionné », mais aussi envie de tout bien faire sur le plan visuel notamment, RING n’a pas été une promenade de santé. Mais l’équipe a pu compter sur des juges de qualité.

    RING, L’ÉMISSION RAP IVOIRE QUI SONNE À LA TÉLÉVISION IVOIRIENNE
    Widgunz rime avec juge. ©Sowa Prod

    Du producteur Shado Chris aux rappeurs Widgunz, à la solide fan base sur laquelle il s’appuiera pour son concert en juillet prochain, en passant par Fireman Sogbi Jonathan,  capable de balayer les doutes de certains internautes sur sa légitimité d’un coup de pied façon Ziguehi, le jury a été au rendez-vous dans tous les quartiers abidjanais où les sélections ont eu lieu. Et ce dès le début.

    RING, L’ÉMISSION RAP IVOIRE QUI SONNE À LA TÉLÉVISION IVOIRIENNE
    La question préférée : à quel moment Fireman a mis le feu ? ©Sowa Prod

    « […] Suspect 95 se retire finalement parce qu’il a son album Société Suspecte qui sort au moment du tournage [qui a eu lieu l’année dernière, NDLR]. Le premier jour du tournage, on a été impressionné par Fireman, qui était l’instructeur, par son charisme, son éloquence. Donc, on s’est dit qu’on allait sécuriser les gars en même temps. »

    Vacciné par les critiques « qui ne lui font plus rien », depuis le déferlement de celles-ci au moment de la diffusion d’Inside, mais surtout considérant « qu’en télévision, ton seul adversaire, c’est l’absence des critiques et l’indifférence des spectateurs. Alors à partir du moment que les téléspectateurs se prononcent, que le programme fait du bruit, c’est l’essentiel. », Kader Sidibé est aujourd’hui à l’aise avec la machine télé qui lessive mentalement et physiquement. Pour lui, RING comme une plateforme d’expression. Celle d’un mouvement musical, le Rap Ivoire, qui est peut-être encore frais dans l’appellation mais qui fait déjà hocher les têtes de mélomanes et autres. Comme celles de ces gens qui préfèrent acquiescer après avoir entendu un gbairai plutôt que de parler à voix haute, dans ce restaurant aux murs recouverts de peinture blanche et de paroles murmurées.  Désormais celles du producteur de RING y figurent aussi en bonne position ; lui qui a « beaucoup débité hein ! »

    Rendez-vous tous les samedis sur Life TV à 20h30 puis la Télé d’Orange.


    [1] Sport amateur et national qui consiste à partager ragots, rumeurs, ouïe dires, etc.

    Massacre de Soweto : quand la jeunesse Noire a défié l’Apartheid en 1976

    Le 16 juin 1976, les rues de Soweto furent le théâtre d’une répression brutale lorsque des étudiants, réclamant leurs droits et une éducation de qualité, se heurtèrent à la brutalité sans limite des forces de l’ordre. Armés de rien d’autre que leur courage et leur détermination, ces jeunes ont bravé les balles et les matraques pour dénoncer un système d’oppression raciale profondément enraciné.

    Découvrez Muriel Tramis, une pionnière du jeu vidéo français

    Muriel Tramis, pionnière du jeu vidéo français et décorée de la Légion d’honneur, reçoit le Pégase d’Honneur 2024. Découvrez son parcours inspirant et son nouveau projet, Remembrance, qui explore l’histoire de St-Pierre, Martinique.

    Muriel Tramis est une figure pionnière du jeu vidéo français, originaire de la Martinique. Distinguée par la Légion d’honneur et récemment honorée par le Pégase d’Honneur 2024, elle a marqué l’industrie avec des créations innovantes telles que Méwilo et la série Gobliiins. Son œuvre mélange habilement technologie et récits culturels, enrichissant le paysage ludique avec des perspectives antillaises.

    Nofi explore son parcours exceptionnel, ses contributions significatives au jeu vidéo, et son impact durable comme modèle pour les futures générations dans le secteur technologique.

    De la Martinique à l’innovation technologique : les premiers pas de Muriel Tramis

    Mélissandre Monatus recevant le Pégase d’honneur de Muriel Tramis des main de Mme Marina Ferrari, Secrétaire d’État chargée du Numériques ©Jean-Marie Dufour / Agence Rétines.

    Née en Martinique, Muriel Tramis a rapidement marqué le monde du jeu vidéo grâce à son approche unique et sa passion pour la culture créole. Après avoir obtenu son diplôme d’ingénieure de l’ISEP à Paris, elle s’est tournée vers le design de jeux, fusionnant technologie et narration pour créer des expériences ludo-éducatives qui ont captivé des audiences internationales.

    Méwilo
    Développeur : Coktel Vision, Conçu par Muriel Tramis
    Plateformes : PC, Atari ST, Amstrad CPC, et 1 autre
    Sortie : 1987, France
    Genre : Aventure
    Goblins Quest
    Développeur : Coktel Vision, Édité par Sierra Entertainment
    Plateformes : PC, Amiga, Atari ST, et trois autres
    Sortie : Septembre 1991, France
    Genres : Aventure, Réflexion, Point’n’click
    Freedom: Rebels in the Shadows
    Développeurs : Coktel Vision, Muriel Tramis et Patrick Chamoiseau
    Plateformes : Amiga, Amstrad CPC, Atari ST, et 1 autre
    Sortie : 1988, France
    Genres : Aventure, RPG

    Parmi ses créations les plus célèbres figurent les séries Méwilo et Freedom, qui plongent les joueurs dans des récits profondément ancrés dans l’héritage antillais. Ces jeux ne sont pas seulement des divertissements mais aussi des outils d’éducation culturelle, mettant en lumière la richesse de la culture afro-caribéenne.

    Le « Pégase d’Honneur » et un nouveau jeu en vue

    Le Pégase d’Honneur 2024 vient couronner une carrière déjà bien remplie, marquée précédemment par une nomination à la Légion d’honneur en 2018. Cette récompense atteste de son rôle de pionnière dans un domaine souvent dominé par les hommes et met en évidence son engagement à promouvoir la diversité dans l’industrie du jeu vidéo.

    Muriel Tramis poursuit son parcours d’innovation à travers sa société Avantilles, spécialisée en réalité virtuelle. Ses initiatives récentes se concentrent sur des applications éducatives et des reconstructions historiques en 3D, renforçant ainsi l’enseignement numérique interactif. Elle travaille également sur Remembrance, un jeu dédié à l’histoire de St-Pierre en Martinique, conçu en collaboration avec des studios ultramarins pour valoriser les talents des régions francophones et explorer des périodes clés comme l’abolition de l’esclavage.

    Un modèle pour les futures générations

    Muriel Tramis n’est pas seulement une game designer de renom ; elle est aussi une mentor pour beaucoup, encourageant particulièrement les jeunes filles à explorer les carrières scientifiques et techniques. Son travail et son engagement font d’elle une figure inspirante pour tous ceux qui cherchent à combiner créativité et impact social à travers le numérique.

    Pourquoi suivre son travail ?

    • Innovation : Chaque jeu créé par Muriel Tramis est à la pointe de l’innovation, alliant technologie de réalité virtuelle et narration profonde.
    • Impact culturel : Ses jeux enrichissent la connaissance et la compréhension des cultures afro-caribéennes.
    • Inspiration : Elle montre qu’il est possible de réussir dans la tech et le jeu vidéo tout en restant fidèle à ses racines et ses convictions.

    Muriel Tramis demeure une source d’inspiration constante dans le jeu vidéo et au-delà, combinant technologie, éducation, et narration. Son parcours illustre parfaitement comment la passion et l’innovation peuvent transformer des industries entières.

    Restez à l’écoute pour découvrir les futures créations de cette visionnaire qui continue d’enrichir notre compréhension culturelle à travers ses jeux engagés.

    Pour en savoir plus sur Muriel Tramis et rester informé de la sortie de Remembrance, suivez les actualités sur les plateformes de jeux et les médias culturels. Ne manquez pas l’opportunité de découvrir les jeux qui façonnent notre compréhension du monde à travers le prisme unique de cette créatrice exceptionnelle.

    Chronologie des révoltes d’esclaves

    À travers l’histoire, les révoltes d’esclaves ont marqué de nombreuses régions du monde, manifestant des luttes courageuses pour la liberté et la justice. Cet article explore divers soulèvements significatifs, de la Rébellion des Zanj en Irak en 869 à la Rébellion de Morant Bay en Jamaïque en 1865. Chaque révolte, caractérisée par sa propre histoire et ses spécificités régionales, reflète un refus commun de l’oppression et une quête inlassable pour l’autonomie et la dignité humaine.

    Louis Delgrès, 1802 : appel à la Liberté depuis la Guadeloupe

    Le 10 mai 1802, Louis Delgrès proclamait son appel vibrant à la résistance, ‘À l’Univers entier, le dernier cri de l’innocence et du désespoir‘, dans les rues de Basse-Terre en Guadeloupe. Ce manifeste historique dénonçait l’invasion napoléonienne, marquant un moment clé dans la lutte pour la liberté.

    10 mai : véritable signification de la journée commémorative de l’abolition de l’esclavage

    Pour certains descendants d’esclaves, le 10 mai ne reflète pas pleinement les réalités historiques spécifiques à chaque région de France, notamment les territoires d’outre-mer, où d’autres dates marquent l’abolition de l’esclavage (27 avril en Guyane, 22 mai en Martinique, 27 mai en Guadeloupe et 20 décembre à La Réunion). Ils appellent à une commémoration plus inclusive, qui reconnaisse les différentes expériences et temporalités de l’abolition.

    NHA 2024 : le plus grand rassemblement pour la beauté et la culture afro-caribéenne en Europe

    Rejoignez la Natural Hair Academy (NHA) 2024 au Parc Floral de Paris les 1er et 2 juin pour le plus grand rassemblement européen célébrant la beauté et la culture afro-caribéenne. Découvrez des ateliers, des défilés de mode, et plus encore. Réservez vos billets dès maintenant pour une expérience culturelle unique!

    Célébrez la diversité et l’expression culturelle à la Natural Hair Academy (NHA) 2024, l’événement incontournable pour les femmes Noires et métissées en Europe. Rejoignez-nous les 1er et 2 juin au Parc Floral de Paris pour une expérience unique dédiée à la beauté naturelle, à la mode, et bien plus encore.

    Un événement qui a marqué l’histoire

    Depuis sa création en 2012, la NHA s’est imposée comme le rendez-vous phare célébrant les cheveux naturels et la beauté noire et métissée. Partie de modestes débuts avec 200 participantes, notre communauté a explosé pour atteindre des milliers de visiteurs venant des quatre coins du monde, faisant de la NHA le plus grand rassemblement de son genre en Europe.

    Programme de la NHA 2024

    NHA 2024 : le plus grand rassemblement pour la beauté et la culture afro-caribéenne en Europe

    Cette année, la NHA promet deux journées pleines d’activités enrichissantes :

    • Ateliers et panels : Participez à des ateliers sur le soin des cheveux, le maquillage, la santé mentale, et plus encore. Nos panels de discussion couvriront des thèmes cruciaux tels que l’empowerment, l’amour de soi et l’entrepreneuriat.
    • Défilés de mode : Soyez au premier rang pour découvrir les dernières tendances en matière de coiffure et de mode afro-caribéenne, qui captivent chaque année l’attention internationale.
    • Activités ludiques et culturelles : Des happenings comme le carnaval, des activités de customisation textile, et des cours de danse enrichiront votre expérience.
    • Espace enfants : Un village dédié aux plus jeunes proposera des divertissements continus pour permettre aux parents de profiter pleinement de l’événement.

    Exposants et gastronomie

    NHA 2024 : le plus grand rassemblement pour la beauté et la culture afro-caribéenne en Europe

    Avec plus de 180 exposants en 2023, la NHA 2024 s’annonce encore plus grande. Découvrez des stands dédiés à la beauté, la mode, la culture, et la gastronomie, offrant une palette de saveurs afro-caribéennes pour titiller vos papilles.

    Pourquoi participer ?

    NHA 2024 : le plus grand rassemblement pour la beauté et la culture afro-caribéenne en Europe

    La NHA n’est pas seulement un événement, c’est une célébration de la beauté, de la culture et de l’identité. C’est une opportunité de rencontrer des célébrités, des influenceurs et des passionnés du monde entier, dans un cadre festif et inspirant.

    Informations pratiques

    NHA 2024 : le plus grand rassemblement pour la beauté et la culture afro-caribéenne en Europe
    • Dates : Samedi 1er et Dimanche 2 Juin 2024
    • Lieu : Parc Floral de Paris
    • Tickets : Disponibles en ligne avec des tarifs préférentiels jusqu’au 5 mai.

    Ne manquez pas cette célébration unique de la beauté et de la culture afro-caribéenne. Pour plus d’informations et pour réserver vos billets, visitez notre site officiel. Restez connectés pour des mises à jour exclusives en vous abonnant à notre newsletter.

    NHA 2024 : le plus grand rassemblement pour la beauté et la culture afro-caribéenne en Europe

    Cet événement est une expérience inoubliable qui promet non seulement de divertir mais aussi d’inspirer. Rejoignez-nous à la NHA 2024 pour célébrer ensemble la richesse de la culture afro-caribéenne!

    Prince Marc Kojo Tovalou Houènou : « Le dilemme des Noirs dans l’Afrique coloniale française »

    En 1924, Prince Marc Kojo Tovalou Houènou, figure éminente et voix courageuse, a pris la parole à l’Université de Paris pour dénoncer les injustices et les souffrances infligées par le régime colonial français. À travers son discours, Houènou a exposé avec une clarté inébranlable les réalités cruelles de la domination coloniale, décrivant comment l’exploitation économique, l’oppression sociale et la marginalisation culturelle ont profondément affecté les communautés africaines.

    Dans les années suivant immédiatement la Première Guerre mondiale, Prince Marc Kojo Tovalou Houènou se distingue comme l’une des rares voix francophones africaines à contester ouvertement la domination française sur le continent africain. Publié en 1921, son ouvrage provocateur, L’Involution Métamorphoses et des Métempsychoses de l’univers, critique vigoureusement la colonisation européenne de l’Afrique. Trois ans plus tard, il fonde à Paris la Ligue Universelle pour la Défense de la Race Noire. En 1924, lors d’une conférence à l’École Interalliée des Hautes Études Sociales de l’Université de Paris, Houènou expose la situation critique des habitants de l’Afrique coloniale française, mettant en lumière les défis et les injustices qu’ils endurent sous le régime colonial.

    Un plaidoyer contre la politique coloniale française par Prince Marc Kojo Tovalou Houènou

    Prince Marc Kojo Tovalou Houènou : "Le Dilemme des Noirs dans l'Afrique Coloniale Française"
    Photographie de George Marke, du prince Marc Kojo Tovalou Houènou et de Marcus Garvey lors de la convention de l’Universal Negro Improvement Association (UNIA) à New York, en 1924.

    Nofi vous propose la retranscription du discours de Prince Marc Kojo Tovalou Houènou sur la situation en Afrique coloniale française, prononcé en 1924 à l’École Interalliée des Hautes Études Sociales de l’Université de Paris :

    Je regrette profondément, à un moment où la France traverse une période si critique, de devoir faire une forte dénonciation de sa politique coloniale, qui englobe aujourd’hui presque entièrement chaque aspect du problème de la race noire.

    C’est une seconde bataille de la Marne à laquelle la France est engagée. Elle se déroule en paix, donc elle est pacifique ; elle est financière, donc économique ; mais elle est violente — elle est terrifiante et nous ignorons l’issue.

    Pour commencer, je dois totalement absoudre la France des politiques de certains de ses enfants. Nous qui avons été élevés dans la mère patrie — nous la connaissons, nous l’aimons, et nous avons une confiance inébranlable en elle. Mais, je regrette de le dire, bien que je le dise sans peur, que les représentants qu’elle envoie dans ses colonies ne remplissent pas leurs devoirs. Pire encore, ils trahissent les intérêts de la France et compromettent son avenir. Ils trahissent les intérêts de l’Afrique, et compromettent ainsi l’avenir d’un peuple qui a le droit d’exister.

    Ma sympathie, mon affection, mon amour pour la France ne peuvent être mis en doute ; car dans les heures critiques de 1914, sans aucune contrainte, j’ai assumé spontanément le devoir de tous les citoyens et exposé ma vie comme tous les Français.

    De plus, cela fera bientôt 24 ans que je vis en France. J’ai vécu la vie des Français entièrement. Mon enfance, ma jeunesse se sont passées avec des compagnons qui, aujourd’hui, pour la plupart, reposent là-bas, sur les champs de bataille, et qui ont été si rapidement oubliés après l’Armistice.

    Cela signifie que j’ai un attachement profond et sincère pour la France ; et que si, durant la période de danger, de grand risque, j’ai eu du courage militaire, aujourd’hui avec réticence, et malgré l’apparente déraison de mon intervention, je souhaite avoir le courage civique de déclarer publiquement qu’en colonies, les représentants que vous nous envoyez de la mère patrie vous trahissent, compromettent votre avenir et nourrissent une telle rancœur, une telle haine, qu’il ne serait pas juste et équitable de permettre que cela éclate un jour et blesse la France mutilée — si belle, si grande, si généreuse.

    Et, sachant qu’à l’heure actuelle, alors que vous êtes entouré d’ennemis de toutes sortes, à l’heure où les alliés d’hier, par l’ambiguïté de leur attitude, soulèvent d’innombrables difficultés pour vous, dont vous ne pouvez mesurer l’ampleur, vous avez tort de renier et de torturer des êtres humains simples, primitifs, chaleureux et fidèles qui ont lié leur sort au vôtre, et qui souhaitent vivre votre vie. Depuis qu’ils ont perdu leur patriarche, les anciens rois détrônés et exilés, ils ont cru naïvement que leurs gouverneurs seraient leurs protecteurs bienveillants.

    Quelle amère et cruelle désillusion !

    L’Europe a inauguré dans les colonies une ère de véritable sauvagerie et de barbarie réelle, menée avec science et préméditation, avec tout l’art et toute la raffinerie de la civilisation. Les malheureux autochtones ont mêlé leurs destins aux vôtres. Ils sont toujours prêts à combattre à vos côtés. Ils constituent véritablement le capital moral et matériel sur lequel vous avez le droit de compter et qui ne vous fera jamais défaut si vous savez rompre au moment précis avec ces intermédiaires qui vous trompent et les trompent.

    Les orateurs qui m’ont précédé devaient exposer le problème de la race noire et mon rôle était de trouver la solution et d’offrir des conclusions pratiques.

    En raison de l’indisposition malheureuse de M. René Maran, M. Alfred Aurousseau, avec son lyrisme fervent, a proposé de parler à sa place. J’ai moi-même remplacé M. Maran lors de la deuxième conférence. J’ai étudié le problème de la race noire que seuls les Européens ont présenté, car les Noirs ou les Nègres en sont parfaitement ignorants.

    Pour nous, toutes les races sont aussi bienvenues que la magnifique floraison du printemps. Nous ne comprenons pas que la couleur intervienne dans les expositions intellectuelles ou morales ; nous ne comprenons pas que la couleur intervienne dans les questions économiques ; nous ne comprenons rien aux buts égoïstes et barbares recherchés par certains peuples civilisés qui croient que la civilisation ne peut atteindre son apogée qu’en ignorant les lois originelles, et en avilissant et asservissant des hommes qui ont le droit naturel de vivre, d’évoluer et d’atteindre la pleine expression de leur être.

    Je suis ignorant du problème dans son ensemble, sinon je l’aurais présenté. Mais je me contenterai de vous donner une histoire de ses phases successives en Europe et me contenterai de vous dire rapidement et brièvement que le problème est survenu au moment de la découverte de l’Amérique lorsque les Européens, enivrés de gloire, d’aventure, et surtout de rapine, ont cherché à conquérir de nouveaux territoires qui ne leur appartenaient pas. Ils ont détruit les autochtones — les ont exterminés ! Puis, terrifiés par le vide qu’ils avaient créé autour d’eux et étant eux-mêmes incapables de travail, ils se sont tournés vers l’Afrique pour y trouver des travailleurs.

    C’est l’Afrique qui a fourni des contingents pour le travail pénal — cette Afrique dont vous ignorez l’histoire malheureuse mais qu’un jour, l’un de ses fils vous décrira en traits de feu, — un monument de honte pour cette civilisation dont vous vous vantez.

    Sans humanité, il n’y a pas de civilisation !

    Si les monstres, pleins de vices, imbibés d’alcool, contaminés par des maladies, que vous nous envoyez, n’ont rien d’autre à offrir que ce qu’ils nous ont déjà donné, alors gardez-les pour vous, et laissez-nous retourner à notre misère et notre barbarie. Toute la fatalité qui pèse sur les tragédies d’Eschyle ne peut se comparer à la noirceur de la tragédie africaine.

    Sous couvert de civilisation, les hommes sont chassés comme des cerfs, pillés, volés, tués ; et ces horreurs sont présentées ensuite dans des discours éloquents comme des bénédictions. L’hypocrisie et la fourberie s’ajoutent aux crimes !

    Puisque, indépendamment des Africains, indépendamment des Noirs, beaucoup plus civilisés qu’eux-mêmes, les Européens ont présenté le problème des races, et particulièrement celui de la race noire, quelle peut être la solution ?

    Que voulons-nous dans les colonies — nous, sujets — ou, par faveur spéciale et à contrecœur, citoyens ? Nous voulons que les lois qui concentrent et codifient le despotisme soient abrogées. Il n’y a pas de demi-mesures ! Une nouvelle constitution est nécessaire dans les colonies.

    Quand un membre est gangrené, il est nécessaire d’intervenir rapidement ; retirer le membre par amputation. C’est ce que fait le chirurgien. S’il arrive qu’il hésite, tarde, retarde, la douleur ignorante s’aggrave — la maladie gagne du terrain, puis un aventurier ignorant prend un scalpel et blesse l’organe sain, tout en essayant de retirer le membre affecté.

    C’est ainsi que le gouvernement, qui devrait aider à l’évolution du peuple — car l’évolution implique une pleine liberté de mouvement, pousse les autochtones à une intervention ignorante, maladroite et malhabile — ce qui, après tout, est la première étape de l’évolution : la révolution. Et, dans l’exercice de cette révolution, dans l’exécution de ces droits du peuple à agir à la place des techniciens, des incidents regrettables se produisent. Nous devons prévoir et arrêter tous les gestes malchanceux et fatals pour le bien commun.

    Maintenant, si nous ne faisons pas attention, des événements malheureux se produiront dans les colonies.

    Les conclusions que nous devons tirer de l’examen des conditions actuelles dans les colonies sont les suivantes :

    Tout d’abord, il est nécessaire que les colonies aient la possibilité de faire entendre leur voix dans les affaires du gouvernement. Ce que je pourrais dire des administrateurs pourrait sembler exagéré, mais le gouverneur des colonies, M. Augagneur, gouverneur de l’Afrique Équatoriale, est souvent intervenu au ministère des Colonies pour signaler les abus quotidiens de la politique coloniale, et en particulier, de la politique dite indigène.

    Cette politique est une source de vexations perpétuelles. Laissez-moi illustrer : Un Européen passant sur les routes peut arrêter un indigène et le condamner à 15 jours de prison pour la seule raison qu’il n’a pas ôté son chapeau devant un homme blanc.

    Vous me direz que ce sont des choses insignifiantes ; mais l’arbitraire va bien plus loin. Le pouvoir de l’administrateur est énorme. Contrairement à ce qui se passe en Europe, il s’agit de l’accumulation de tous les pouvoirs ; il s’agit de l’accumulation des pouvoirs législatif et exécutif ; il s’agit de l’accumulation des pouvoirs judiciaire et administratif ; c’est un pouvoir despotique sans contrôle.

    Parfois, l’administrateur — souvent un homme rudimentaire et vicieux — se livre à toutes les fantaisies basses qui traversent son imagination. Ces actes — et j’aurais souhaité que M. René Maran, dont la préface à son ‘Batouala’ a été tant critiquée — auraient pu vous les raconter lui-même ; car avec sa clarté de vision et de plus son style réaliste, il aurait su les dépeindre dans leur horrible crudité. Je n’approcherai pas son réalisme, et je ne souhaite pas m’attarder sur ces images répulsives.

    Il suffit de dire que même aujourd’hui, dans les colonies, il y a des administrateurs qui insèrent, comme des suppositoires, des cartouches de dynamite dans les indigènes, et leur ordonnent de courir ; puis soudainement, la dynamite explose et les indigènes sont mis en pièces.

    Cela se passe dans les colonies françaises !

    Vous voyez, je regrette de dire ces choses publiquement. Et il y en a tant d’autres ! J’ai assumé une tâche douloureuse. Cela me répugne d’insister.

    J’ai commencé au début de cette conférence en absolvant la France des actes de ses fonctionnaires. C’était nécessaire. J’ai ressenti l’indignation réfléchie qui a traversé l’auditoire et ressens la même sensation d’horreur.

    Ce sont des faits tellement éloignés de notre mentalité que j’aimerais les raconter comme s’ils étaient des légendes anciennes. Mais je vous assure qu’ils sont exacts, et qu’ils se produisent, encore aujourd’hui, hélas, dans les colonies.

    C’est pourquoi nous souhaitons, contrairement à ce qu’on vous dit, que ce soit au Parlement ou dans les ministères, en particulier au ministère des Colonies, qui est une véritable Bastille à prendre, que vous soyez convaincus qu’avec une telle clique si arriérée, plus arriérée que les peuples qu’ils prétendent civiliser, il ne peut y avoir de compromis. C’est une imputation qu’il est nécessaire de faire. Il faut leur lancer de la dynamite pour sauver une partie de l’humanité ! Et quelle partie de l’humanité ? Celle qui est aussi importante que l’Europe, puisqu’elle concerne un continent : l’Afrique !

    Il est nécessaire que vous cessiez de vous laisser endormir par ce chloroforme en fortes doses, en doses en vrac, que de temps en temps, dans des envolées oratoires, les membres du Parlement, et parfois leur chef suprême, le ministre des Colonies, vous administrent.

    Ces hommes ont des possibilités d’information. Ils peuvent puiser aux sources, et, malgré cela, ils prétendent ignorer ce que nous autres, qui parlons la langue africaine, ce que nous, enfants d’Afrique, ressentons et souffrons.

    Vous ne pouvez pas imaginer combien il est douloureux, combien il est effrayant pour un homme qui a vécu toute la période de 1914-1918, d’entendre ses frères natifs qui sont censés ignorer toutes les questions sociales et politiques dire, comme cela m’est arrivé au Dahomey : « La Belgique a été envahie, tant mieux. Elle a reçu ce qu’elle méritait. Elle nous a envahis, volés, pillés, exploités honteusement. C’est la juste récompense des choses d’ici-bas. »

    En 1914, la Belgique était pour moi la Vierge martyrisée. Elle a résisté au choc de l’invasion ; elle a horriblement souffert dans son corps et dans son âme. En 1921, lorsque je me suis retrouvé dans mon pays natal, je n’aurais jamais osé ternir sa gloire. Mais voici que certains de mes frères congolais, gémissant sous le joug brutal du conquérant, ont prononcé en ma présence les mots que je viens de citer. Et je vous épargne ce qu’ils disent parfois de la France.

    Vraiment, je ne voulais pas qu’on me dise autant. J’ai réagi contre. Je ne voulais pas comprendre ; et soudain, je les ai interrompus et crié : « Vous avez menti ! C’est faux ! Vous êtes sacrilège de vouloir imputer à ces pays nobles des crimes dont ils désapprouvent. » Mais j’ai dû entendre les preuves.

    Nous crions « Justice ! », « Réparation ! » alors que nous tolérons le vol, le viol, le brigandage et l’assassinat. Dans les colonies, c’est le sabotage en gros de toutes les institutions et de tous les principes qui sont valorisés dans le monde civilisé. Ces républicains, qui vont de la France aux colonies, rejettent toutes les doctrines républicaines. Ce sont de nouveaux seigneurs fédéraux qui s’arrogent des privilèges spéciaux et les défendent avec jalousie et férocité contre les possesseurs originels, les occupants légitimes du terrain.

    Qu’il me suffise de vous dire qu’il n’y a pas longtemps, une circulaire est apparue interdisant l’entrée en Afrique de l’histoire de la Révolution française. En effet, il est mortifiant, surtout dangereux, d’enseigner dans les colonies ce que des esprits libres, robustes et puissants ont conçu et réalisé pendant la période de 1789 et pendant les différentes Révolutions qui ont été, pour ainsi dire, les corollaires de cette explosion violente. Vous ne pouvez pas, impunément, porter à travers le monde ces flambeaux enflammés que sont les droits de l’homme et que la Convention française a soutenus sans compromis face à tout despotisme et à toute tyrannie.

    Les hommes imprégnés de tels principes doivent réagir ; et je comprends ces gouverneurs qui ont eu la témérité, puisqu’ils sont républicains, de supprimer les pages de l’histoire qui donnent à l’homme le sens de sa liberté, de son droit et de son progrès.

    Tout cela démontre que les colonies ne sont pas encore prêtes à être gouvernées selon des méthodes légales. Seuls les privilèges sont défendus et non les institutions nées de la Convention, les véritables institutions républicaines et démocratiques dont la France est si fière d’avoir été exaltée par le monde.

    Ils crient « Réparations ! » sans cesse. Mais quelles réparations sera-t-il nécessaire de donner à des hommes qui ne possèdent rien, dont les droits de propriété sont violés, qui n’ont aucun droit civil devant la loi et qui, en conséquence, sont opprimés dans leur liberté économique, individuelle et sociale, et annihilés de tout le progrès de l’évolution qu’ils aimeraient réaliser à l’avenir ?

    Le bilan de la colonisation montre que la France dépeuplée a perdu plus de la moitié des habitants de ses colonies. Ce sont des faits que les ministres chloroformants n’osent pas communiquer au public.

    Les conclusions à tirer sont simples. Dans cette affaire, il ne peut y avoir de compromis, pas de demi-mesures. Il est nécessaire de dire ceci : « Autonomie absolue pour les colonies, avec des relations impériales avec la métropole sur les questions générales ; ou sinon une assimilation totale, complète, sans frontière, sans distinction de race. »

    Assimilez ! Ou, si vous avouez votre faiblesse, laissez-les partir et donnez-leur l’autonomie. Il ne manque pas de génies organisateurs en Afrique. On craint que les députés coloniaux n’envahissent la Chambre et ne forment la majorité, puisque leurs pays sont plus grands et donc plus peuplés.

    Le nombre de députés coloniaux submergera-t-il ceux de la métropole ? Pour commencer, une limitation est nécessaire. Il est nécessaire de donner d’abord aux citoyens africains un nombre limité de députés et d’accorder à tous le droit de désigner leurs délégués.

    Comment sont élus les députés dans les colonies ? Voici encore, l’une des manifestations du pouvoir arbitraire, de la supercherie coloniale. Les délégués sont nommés par les Européens établis dans les colonies. Ils passent pour le choix des indigènes : or, les indigènes n’ont jamais eu le droit à ces nominations puisqu’il est exigé comme condition préalable de posséder la citoyenneté française et de jouir des droits civils et politiques. Aucun indigène n’a ce droit. Il n’est qu’un sujet français. Encore ces distinctions byzantines dont vous êtes ignorants !

    Ces délégués des Européens, et non des Africains, ces délégués des fonctionnaires, des commerçants, ils forment le Conseil supérieur des colonies. Quelle dérision ! Les exploiteurs criminels ont, en effet, besoin d’avocats pour les défendre dans la métropole.

    Il est vrai qu’on a dit que les indigènes sont incapables de s’intéresser activement à la politique, qu’ils sont incapables de tout. Je vous l’accorde, et même plus. Cette incapacité est persistamment décrétée par les mêmes fonctionnaires qui sont intéressés par l’oppression de tout un peuple.

    Infériorité ? Incapacité ? C’est absurde. Ne insistons pas. Pourquoi les indigènes ne sont-ils pas représentés ? Pourquoi les malades n’ont-ils pas le droit de dire de quoi ils souffrent, car nous voyons souvent des paysans ou des hommes incultes dire aux médecins : « Oh, c’est dans mon bras, c’est dans ma jambe que je ressens de la douleur », et cela fixe ou oriente le diagnostic, et permet au chirurgien d’opérer avec certitude ? Comment pouvez-vous vouloir soigner les malades, si le patient n’ose pas vous dire : « Oh, c’est dans mon bras, c’est dans ma jambe que je ressens de la douleur » ?

    C’est une nécessité absolue, il est urgent d’accorder aux indigènes qui n’ont aucun droit civil et politique, la possibilité d’approcher le gouvernement par leurs représentants, pour discuter des problèmes dont la solution doit leur apporter un léger soulagement.

    Assimilation complète, représentation, autonomie ou autogestion, voilà ce que nous mettons en avant comme quelques-unes des conclusions pour une solution au problème colonial.

    Au cours des conférences, nous avons abordé le problème de la propriété. L’indigène ne possède rien. Grâce au régime des concessions de spoliation, il lui a été expressément interdit de posséder des biens. La terre, qui lui est concédée pour la culture du maïs, du manioc et d’autres cultures, lui est retirée dès que l’Européen débarque.

    Nous souhaitons que la propriété de l’indigène lui soit assurée. Il est nécessaire qu’il ait le droit d’exploiter la terre et ses ressources. N’oubliez pas que la terre lui appartient ; que le sang des hommes noirs a conquis des possessions lointaines pour la France ; et que la sueur des Nègres a défriché, labouré, semé et fertilisé ces terres, comme elle avait fertilisé celle de l’Amérique ingrate.

    Voulez-vous entendre la série des incohérences ? Le Sénégal a conquis le Dahomey. Le Dahomey a conquis Madagascar. Ce sont des hommes noirs qui ont conquis la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Soudan et le Maroc ; et tous ces peuples conquis se sont précipités en foule pour sauver leur conquérant à Charleroi, à la Marne, à l’Yser, en Champagne, à Verdun, au Chemin des Dames, et enfin, à la seconde Marne où ils ont remporté une victoire décisive pour le droit, la justice et la liberté qui leur ont été systématiquement déniés.

    Sans abri, expatriés, affamés, accablés de souffrance et de misère, sous le soleil tropical ardent, il leur incombe de labourer et d’arroser de leur sueur un sol confisqué et réservé comme propriété de leurs bourreaux.

    Nous, Nègres d’Afrique, nous élevons notre protestation indignée contre le sort de nos frères en Amérique. Honte à ces Américains qui feignent d’être civilisés, mais qui n’ont pas encore condamné par la loi l’outrage du lynchage, et qui continuent de torturer 15 millions de nos frères ! Que les nations dites civilisées cessent le commerce en gros des Nègres par l’achat et la vente de colonies, après avoir condamné la traite des esclaves en détail ! Plus de transfert de territoires avec leurs habitants, comme cela a été récemment effectué par le Danemark ! C’est la forme la plus moderne, la plus monstrueuse de la traite des esclaves.

    Puisqu’une étiquette de nationalité nous a été attribuée, nous ne souhaitons pas la changer à chaque traité, à moins que ce ne soit pour reprendre notre indépendance complète.

    Nous exigeons le respect de l’intégrité territoriale et de l’indépendance nationale des rares États africains, ou États d’origine africaine, qui possèdent encore leur autonomie. L’Abyssinie, le Libéria, Haïti et Saint-Domingue sont des preuves frappantes du génie organisateur et politique des Nègres, malgré le sabotage persistant des nations avides de conquête.

    Nous revendiquons le droit de juger et d’être jugés ; un tribunal judiciaire doit être institué, et surtout, nous revendiquons le droit à l’éducation. Il est nécessaire d’organiser l’éducation obligatoire dans les colonies. L’éducation de l’indigène est le meilleur moyen d’assurer son évolution et son adaptation à la civilisation européenne. Il est nécessaire de développer l’Afrique au profit des Africains et non exclusivement au profit de l’homme blanc, et d’assurer la liberté du commerce et de l’industrie.

    Le problème de la race noire est apparu pour la première fois en Amérique, par l’extermination des Peaux-Rouges aborigènes, puis par la transplantation des natifs d’Afrique pour combler le vide créé, et actuellement, il se confond avec le problème colonial qui est sa phase ultime et qui se manifeste maintenant par la négation absolue des droits à la propriété par les Nègres, par la négation de leurs droits civils, puisque leur personnalité civile n’est pas reconnue, par la négation de leurs possibilités d’évolution, par la tromperie, par les calomnies qui induisent le monde à croire que cette race est irrémédiablement condamnée à l’infériorité, à stagner dans l’ignorance, la brutalité et la violence, ce qui est contraire non à l’expérience, puisque vous n’avez jamais tenté, de bonne foi, cette expérience, mais à ce que nous savons, nous qui avons vécu avec nos pères, nos mères, nos frères, nos sœurs, nous qui savons qu’ils sont aussi des hommes et des femmes.

    Ils ont moins d’instruction, d’éducation et d’adaptation à la civilisation européenne, mais ils ont conservé, plus que nous, les véritables et solides qualités qui forment la valeur humaine, et nous bénéficions de leur conscience, de leurs connaissances et de leur expérience. Ils ont vécu dans un environnement simple où les sentiments humains éclosent spontanément. Ils ne connaissent rien de vos complications, de vos conceptions mixtes de la vie. Ils ne comprennent rien de vos soucis économiques, de vos inquiétudes, de vos irritations et de votre nervosité.

    Ils ont conservé toute la simplicité, toute la douceur, toute la joie de vivre. Ils sont comme les poissons de cette rivière historique et légendaire qui descend du majestueux Saint-Gothard jusqu’à la mer du Nord, le Rhin, rivière aux eaux glauques, dont l’histoire vous est certainement connue, et dont les eaux vous ont souvent rendu écarlates avec votre sang. Les poissons du Rhin ne savent pas s’ils ont deux ou trois pays. Ils vivent en paix. Moins sages que eux, vous vous êtes battus pendant des siècles sur les deux rives de cette rivière, tandis que les simples créatures vivent dans ses profondeurs, dédaignant vos querelles.

    C’est ce que nous faisons en Afrique. Peu nous importe que vous ayez deux ou trois pays, ou que vous n’en ayez aucun. Nous souhaitons simplement que, puisque vous êtes venus et que vous nous avez conquis, que vous viviez en paix les uns avec les autres, et que nous ne soyons pas toujours appelés à devenir votre chair à canon. Nous souhaitons que vous reconnaissiez nos droits à la citoyenneté, les droits élémentaires de l’homme, et que, vivant votre vie, partageant vos peines et vos joies, nous puissions être appelés à partager votre destin, bon ou mauvais, mais que nous acceptons sincèrement, loyalement et fidèlement.

    Louis-Benoit Zamor : de serviteur à révolutionnaire français

    Louis-Benoit Zamor, né au Bengale, fut amené en France alors qu’il était encore enfant. Placé au service de la célèbre Comtesse du Barry, maîtresse du roi Louis XV, Zamor a grandi dans l’opulence de la cour royale. Cependant, son destin prit un tournant radical au fur et à mesure que la Révolution française gagnait en intensité.

    Louis-Benoit Zamor, souvent méconnu, joua un rôle singulier durant la Révolution française. Né à Chittagong dans le sous-continent indien et devenu un révolutionnaire influent en France, la vie de Zamor est une épopée de force morale et de transformation radicale. Sa participation à la Révolution et ses implications dans la chute de Madame Jeanne du Barry capturent une tranche de l’histoire qui résonne avec les thèmes de l’oppression et de la libération.

    Jeunesse et origines de Louis-Benoit Zamor

    Carte politique du sous-continent indien en 1760.

    Louis-Benoit Zamor naquit en 1762 à Chittagong1, une ville portuaire située dans ce qui est aujourd’hui le Bangladesh. L’environnement de Zamor était empreint des influences culturelles riches et diversifiées de la région du Bengale, alors sous la règne du puissant Empire moghol2. Toutefois, sa vie prit un tournant dramatique lorsqu’il fut capturé par des négociants d’esclaves à l’âge de onze ans. Cette pratique brutale était malheureusement courante à l’époque, où de jeunes enfants comme Zamor étaient arrachés à leur milieu pour être vendus au loin.

    Portrait de Madame du Barry en Flore par François-Hubert Drouais, entre 1773 et 1774.

    Transporté à travers des routes commerciales complexes, Zamor arriva finalement en France, un pays étranger où tout lui était inconnu. Il fut présenté comme cadeau à Madame Jeanne du Barry3, la favorite du roi Louis XV. Introduit dans le monde opulent de l’aristocratie française, Zamor fut baptisé et reçut une éducation soignée, rare pour un enfant esclave. Madame du Barry, reconnaissant son intelligence et sa vivacité d’esprit, s’assura qu’il reçoive une instruction qui comprenait les arts et les lettres.

    Zamor développa une affection particulière pour les écrits de Jean-Jacques Rousseau4, notamment son œuvre « Émile, ou De l’éducation5« . Les idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité prônés par Rousseau résonnèrent profondément en lui, façonnant ses perspectives et ses aspirations futures.

    Portrait de Rousseau en 1766 portant un papakha et un costume arméniens, Allan Ramsay.

    L’éducation de Zamor ne se limitait pas seulement à la littérature; il fut également exposé aux idées révolutionnaires qui commençaient à émerger en France. Vivant à Versailles, il observait les disparités flagrantes entre les classes et les injustices infligées aux moins privilégiés, ce qui aiguisa son sens critique et sa conscience sociale. Ces expériences le préparèrent à jouer un rôle actif dans les tumultes révolutionnaires qui allaient bientôt secouer la France6.

    Rôle de Louis-Benoit Zamor dans la Révolution Française

    Après avoir été éduqué par la Comtesse du Barry, Zamor devint progressivement conscient des injustices profondes perpétrées par l’aristocratie française contre le peuple. Sa transformation de serviteur à révolutionnaire fut influencée non seulement par ses lectures des philosophes des « Lumières »7 comme Rousseau mais aussi par son expérience personnelle de l’oppression. En tant que personne de couleur dans la société française pré-révolutionnaire, Zamor était particulièrement sensible aux thèmes de liberté et d’égalité.

    Image de couverture de l’interprétation par Voltaire de l’œuvre d’Isaac Newton, Éléments de la philosophie de Newton, mis à la portée de tout le monde (1738). Le manuscrit du philosophe assis, qui traduit l’œuvre de Newton, semble « éclairé » par une « lumière » quasi-divine venant de Newton lui-même, lumière réfléchie par le miroir tenu par une muse, en réalité la traductrice de l’œuvre de Newton, Émilie du Châtelet, maîtresse de Voltaire.

    Zamor rejoignit les Jacobins, un groupe politique radical qui joua un rôle central dans la Révolution Française. Les Jacobins8 prônaient l’abolition des privilèges de l’aristocratie et l’établissement d’une république basée sur les droits de l’homme. Au sein de ce groupe, Zamor se distingua rapidement par son éloquence et son engagement passionné pour la cause révolutionnaire.

    Le club des Jacobins se trouvait rue Saint-Honoré, à Paris.

    La rupture définitive entre Zamor et la Comtesse du Barry survint lorsqu’il fut impliqué dans les activités révolutionnaires qui menèrent à son arrestation. Zamor, devenu un fervent républicain, voyait en Du Barry l’incarnation de l’opulence et de la corruption de l’ancien régime. Son témoignage contre elle durant son procès fut crucial et contribua à sa condamnation et à son exécution guillotinée en 1793. Cette action soulève des questions complexes sur la loyauté, la justice et la vengeance, illustrant le dilemme moral auquel de nombreux révolutionnaires étaient confrontés.

    Le cas de Zamor souligne la tension entre les idéaux révolutionnaires de justice et les actions parfois brutales nécessaires pour renverser l’ordre établi. En agissant contre Du Barry, Zamor croyait contribuer à la chute d’un système oppressif. Cependant, son rôle dans la mort de son ancienne bienfaitrice reste controversé, reflétant la brutalité et les contradictions de la Révolution elle-même.

    La Vie de Louis-Benoit Zamor après la Révolution Française

    La Liberté guidant le peuple – Eugène Delacroix – Musée du Louvre Peintures RF 129 – après restauration 2024.

    Après la fin de la Révolution Française, Louis-Benoit Zamor choisit de mener une vie loin des projecteurs politiques qui l’avaient propulsé sur le devant de la scène. Il s’établit à Paris, où il embrassa une carrière modeste mais honorable d’éducateur. Cette décision de se tourner vers l’enseignement reflète peut-être une quête de normalité et de stabilité après les bouleversements et les trahisons de la période révolutionnaire.

    Dans le quartier du Quartier Latin9, Zamor partagea son amour pour la littérature et les idées des Lumières avec ses élèves. Son engagement en tant qu’éducateur était enraciné dans ses propres expériences d’apprentissage auprès de la Comtesse du Barry et dans son désir de promouvoir les idéaux d’égalité et de raison. Par l’éducation, Zamor cherchait à influencer la jeune génération de manière plus pacifique et constructive que ce qu’il avait vécu durant les années de révolte.

    La vie de Zamor après la Révolution n’était pas exempte de défis. En tant qu’ancien esclave devenu révolutionnaire, puis éducateur, il se trouvait souvent à la marge de la société française. Malgré ses contributions significatives, il restait une figure controversée, et ses années post-révolutionnaires furent marquées par des difficultés financières et un certain isolement social. Ces éléments soulignent les réalités souvent dures pour ceux qui avaient joué des rôles actifs dans le changement radical.

    Louis-Benoit Zamor mourut le 7 février 1820 dans sa modeste demeure parisienne. Sa mort marqua la fin discrète d’un homme qui avait traversé des périodes extraordinaires de l’histoire française. L’héritage de Zamor reste complexe; il est à la fois célébré pour son rôle dans la lutte contre l’oppression et critiqué pour les moyens parfois extrêmes qu’il employa. Sa vie et sa mort offrent une réflexion sur les coûts personnels du changement politique et sur la manière dont les figures historiques sont souvent réévaluées avec le temps.

    La vie de Louis-Benoit Zamor sert de rappel puissant que l’histoire est souvent écrite par ceux qui détiennent le pouvoir, mais elle est également faite par ceux qui osent défier cet ordre. Son héritage, bien que complexe, est un témoignage de la lutte contre l’oppression et pour la dignité humaine.

    Notes et références

    1. Chittagong: Ville portuaire située dans la région sud-est du Bangladesh, historiquement une partie importante de l’Empire moghol. Elle a joué un rôle clé dans les échanges commerciaux régionaux et internationaux. ↩︎
    2. Empire moghol (1526-1857) : Vaste empire qui a régné sur la majeure partie du sous-continent indien du début du XVIe siècle jusqu’au milieu du XIXe siècle. Connu pour sa riche contribution à l’architecture, à la culture et à l’administration en Inde. ↩︎
    3. Madame Jeanne du Barry (1743-1793) : Dernière maîtresse en titre de Louis XV, elle est une figure controversée de l’histoire française. Du Barry est célèbre pour son ascension sociale rapide et sa fin tragique, guillotinée pendant la Révolution française. ↩︎
    4. Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) : Philosophe genevois du XVIIIe siècle, dont les écrits sur l’éducation, la politique et la société ont profondément influencé la pensée européenne, notamment pendant la Révolution française. ↩︎
    5. « Émile, ou De l’éducation« : Œuvre de Jean-Jacques Rousseau publiée en 1762, explorant les principes d’une éducation idéale centrée sur le développement naturel et individuel de l’enfant, loin des contraintes de la société traditionnelle. ↩︎
    6. Révolution Française: Période de profonds bouleversements sociaux et politiques en France (1789-1799), qui a conduit à la chute de la monarchie, l’établissement d’une république, et des changements radicaux dans la structure sociale et les pouvoirs politiques. ↩︎
    7. Les Lumières: Mouvement intellectuel européen du XVIIIe siècle, caractérisé par un accent sur la raison, le progrès scientifique, la laïcité et la critique des institutions traditionnelles, notamment l’Église et la monarchie absolue. ↩︎
    8. Jacobins: Membres d’un club politique influent pendant la Révolution française, connus pour leur position radicale et leur rôle dans le gouvernement révolutionnaire. Ils ont soutenu des politiques de réforme extrême et ont été les principaux acteurs de la Terreur. ↩︎
    9. Quartier Latin: Quartier historique de Paris, connu comme un centre d’éducation depuis le Moyen Âge en raison de la présence de plusieurs institutions d’enseignement, notamment l’Université de Paris. Il est traditionnellement associé à la vie académique, artistique et intellectuelle. ↩︎