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4 Mars: Jour de deuil au Congo 4 ans après des explosions meurtrières

Société

4 Mars: Jour de deuil au Congo 4 ans après des explosions meurtrières

Par Steffi Mateta 4 mars 2016

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Le 4 mars 2012, la ville de Brazzaville était secouée par de multiples explosions qui ont ravagé le quartier de Mpila. 5 explosions ont été recensées, dans un dépôt d’armes. Des maisons avaient été renversées sur un rayon de plus de 500m. Près de 300 personnes ont perdu la vie suite à ce drame. Plus de 20000 brazzavillois ont quant à eux, perdu leur logement. À cela, il faut ajouter les nombreuses victimes laissées mutilées ou amputées.

Il y a 4 ans, les ministres de la défense et de l’intérieur congolais expliquaient qu’il ne s’agissait ni d’un acte terroriste, ni d’un acte criminel, mais d’un « simple » accident et que la situation était sous contrôle. Des mots qui ont choqué le pays entier quand on sait que des milliers de personnes se trouvaient alors entre la vie et la mort.

Plusieurs ONG ont demandé au gouvernement d’assumer la responsabilité de cet accident. Avoir un camp de munitions au coeur de la ville était d’une dangerosité inconsidérée. Pourtant, déjà en 2009, le gouvernement avait reçu un avertissement lorsqu’un incendie s’était déclaré dans un camp militaire, provoquant la chute de 4 obus. Ce premier accident marquant ne fit aucune victime. Il était alors questions de déplacer les camps militaires situés en pleine ville. Cette proposition ne fut jamais concrétisée.

Explosion à Mpila

Un an après les évènements, les familles des victimes se recueillaient lors d’une cérémonie durant laquelle le président Denis Sassou Nguesso était présent. La décision de délocalisation des camps a été accélérée suite aux explosions. Les militaires mis en cause dans cette affaire ont été jugés plus d’un an après, condamnés pour la plupart à des travaux forcés.

Le gouvernement atteste que les victimes ont été indémnisées et que des solutions de logement ont été trouvées. Mais 4 ans après, la ville reste encore en construction. Le paysage est toujours assombrit par des grues et des bâtiments en construction. Certes, d’anciennes casernes militaires servent aujourd’hui de logements aux victimes. Mais la population attend plus du gouvernement qui tarde à mettre en place des décisions efficaces.