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Le Trône d’Akachi épisode 5 et 6 : Intrigues et rivalités

Précédemment dans  « Le Trône d’Akachi », nous avons vu la pleine lune mettre les soldats Akachi en alerte tandis que Burruti explorait la citadelle déguisée en soldat. Et la position de Zazi dans la famille royale être remise en question après la révélation de la grossesse de Thozama. 

Les deux nouveaux épisodes de la série « Le Trône d’Akachi » sont intitulés « Un pas de plus vers la folie » et « Une journée pour un dieu vaut mille ans”. Ils promettent de plonger les téléspectateurs encore plus profondément dans les intrigues et les rivalités entre les différents clans. 

Qotha de la tribu Ku’ua entre dans la citadelle Akachi pour tenter de convaincre son père de revenir dans leur camp. Pendant ce temps, le roi Letsha doit faire face à une trahison dévastatrice et un choix insoutenable qui le plonge dans la folie. Ses conseillers tentent de le rassurer, tandis qu’un sénateur tente une approche diplomatique.

Mais des soldats Akachi découvrent un portail magique lors d’une expédition au trou qui brûle dans le mur. Pendant ce temps, les préparatifs du mariage commencent à la citadelle, tandis que les Chini luttent avec leurs secrets après le retour de Burruti. Zazi est ordonnée d’avorter et le général Toka est arrêté, mais Madlamini assure à Zazi qu’elle la protégera et qu’elle a un plan.

Avec ces nouveaux épisodes, « Le Trône d’Akachi » continue de captiver les téléspectateurs avec son intrigue complexe et ses personnages bien développés. Les fans de la série ne manqueront pas de suivre avec attention l’évolution de ces intrigues et de découvrir ce que l’avenir réserve aux différents clans.

Rendez-vous la semaine prochaine pour les deux prochains épisodes !

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Le Trône d’Akachi 3 et 4 : Tensions et Prophéties dans le troisième épisode, suivi de la Ballade des Opprimés

Après les deux épisodes palpitants de la semaine dernière qui ont introduit le clan Akachi et ses intrigues, les fans de la série « Le trône d’Akachi » attendent impatiemment la suite des événements. Que nous réserve les épisodes intitulés « Un trou dans le mur » et « La ballade des opprimés » ?

Dans le troisième épisode de la série « Le Trône d’Akachi », les festivités cachent une tension grandissante chez les soldats Akachi, qui sont en alerte en raison de la pleine lune. Pendant ce temps, Burruti, une orpheline Chini, rêve de la princesse Zazi et bravant l’interdiction de quitter les souterrains, se déguise en soldat Akachi pour explorer la citadelle. Cependant, un cataclysme frappe la-dite citadelle et la prophétie commence à se réaliser alors que la princesse Zazi réveille un pouvoir qui était jusque-là endormi.

Le Trône d'Akachi 3 et 4

Dans le quatrième épisode, intitulé « La Ballade des Opprimés », la tribu Chini est en danger alors que Zazi aide Burruti à fuir la citadelle après que celle-ci s’est transformée en hyène garou. Pendant ce temps, les chefs Ku’va sont divisés sur la question de la guerre et de la paix, tandis que Thozama est menacée par la reine Assili. De plus, la position de Zazi dans la famille royale est remise en question lorsque Thozama révèle qu’elle est enceinte du général Toka. La situation est encore plus complexe avec l’arrivée en procession royale du sénateur Jabari du Grand Nziwemabwe, qui cherche à réclamer les terres de sa tribu, mais dont les véritables intentions restent floues.

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Sangs rares : « Il y a beaucoup plus de groupes sanguins rares en Afrique qu’ailleurs »

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Saviez-vous qu’il existe des centaines de groupes sanguins répertoriés dans le monde ? Si les traditionnels rhésus A, B et O positifs ou négatifs sont connus de tous, ils ne représentent qu’une petite partie de la diversité de ces groupes. Au total, il en existe 380, dont 250 sont considérés comme des sangs rares. Un sang devient rare lorsqu’il a une fréquence inférieure à un certain seuil dans la population générale. En France, cette fréquence est de 4 pour 1000, ce qui équivaut à 700 000 individus concernés. Trouver des donneurs de sang compatibles avec les malades pour leur offrir la transfusion la plus adaptée est donc primordial. L’incompatibilité sanguine pouvant entraîner la mort.

Selon l’Etablissement Français du Sang, les populations d’origine africaines et antillaises possèdent plus de groupes sanguins rares que n’importe quelle autre population. Pour Jacques Chiaroni, directeur de l’EFS PACA Corse et spécialiste des groupes sanguins depuis plus de 20 ans, “il faut comprendre quels sont les déterminants culturels en don de sang qu’il faut prendre en compte pour pouvoir organiser des collectes”. Depuis maintenant deux ans, l’EFS dédie une filière consacrée à ces sangs rares, mais il effectue également des campagnes de sensibilisation pour créer un équilibre entre le nombre de donneurs et les besoins des malades.  

sangs rares
Jacques Chiaroni, directeur de l’EFS PACA Corse et spécialiste des groupes sanguins

Comment découvrir que l’on est porteur d’un sang rare ?

Cela se passe à deux niveaux. En premier lieu, on peut découvrir un sang rare chez un patient que l’on va transfuser ou chez un donneur. En effectuant les analyses, nous allons alors tomber sur quelque chose de compliqué. Par la suite, l’ADN va nous permettre de faire un diagnostic. Une fois le sang rare détecté, nous allons en informer le patient et tenter de le convertir en donneur. Il sera donc répertorié et recevra une carte spéciale de l’Etablissement Français du Sang.

Nous allons également lui demander s’il a des frères et sœurs, car ils auront une chance sur quatre de posséder le même groupe sanguin. En France, plus d’un million de personnes portent un sang rare, notamment les personnes d’origine africaine ou caribéenne.

Dans une vidéo postée par l’Etablissement français du sang vous affirmez qu’il y a plus de groupes sanguins rares et spécifiques en Afrique que dans n’importe quelle population, comment expliquez-vous cela ?

Premièrement, cette problématique des sangs rares touche toutes les populations. Il ne faut pas stigmatiser. Par exemple, je suis rhésus négatif. Si je décide d’aller vivre en Chine, je suis intranfusable car cette caractéristique sanguine n’existe pas là-bas. Lorsque des populations sont en mouvement, cela crée des caractéristiques sanguines. Et, il y a beaucoup plus de groupes sanguins spécifiques en Afrique qu’ailleurs pour deux raisons.

Tout d’abord, ces groupes sanguins sont liés à des mutations génétiques qui s’accumulent au fil du temps. Et plus une population est ancienne, plus elle accumule de diversité génétique. Aujourd’hui, grâce à suffisamment de preuves scientifiques, nous savons que l’origine de l’homme moderne est africain. Il y a environ 70 000 ans, une petite partie de cette population est sortie pour peupler le reste de la planète.

De par son ancienneté, la population africaine a donc une diversité de groupes sanguins plus importante que n’importe quelle autre population. Le deuxième élément qui fait en sorte que les afrodescendants soient plus exposés aux sangs rares sont les pathologies de l’hémoglobine, notamment la drépanocytose, première maladie génétique en France.

Ce n’est pas forcément spécifique à l’Afrique car on retrouve aussi la maladie en Inde par exemple. Cependant, la fréquence de cette pathologie, qui se traite en grande partie par des transfusions, est particulièrement importante chez les populations africaines. De ce fait, il va donc falloir trouver une plus grande diversité génétique et faire appel à des donneurs d’ancestralité africaine.

Dans 99,99 % des cas, il n’y a aucun problème pour transfuser les européens, les africains, les asiatiques etc.. Il s’agit d’une situation rare comme son nom l’indique, qui doit faire appel à des transfusions intra populationnelles. Malheureusement pour les patients concernés, cette situation peut représenter un danger car il faut trouver un sang compatible et pour cela, il faut des donneurs. 

Existe-t-il des partenariats ou des coopérations avec des laboratoires africains concernant les sangs rares ? 

Cela se fait essentiellement au niveau de la recherche et des coopérations techniques. L’EFS s’engage énormément au niveau de l’Afrique francophone pour pouvoir aider localement à former les personnels des centres de transfusion et discuter de la problématique sangs rares. Nous effectuons des recherches en biologie pour pouvoir détecter ces groupes sanguins. Nous avons également recours aux sciences humaines et sociales pour comprendre quels sont les déterminants culturels en don de sang qu’il faut prendre en compte pour pouvoir organiser des collectes.

Comment sensibiliser à cette problématique des sangs rares et informer les populations ? 

Pour sensibiliser, donc trouver des donneurs, on s’adresse à l’ensemble de la population.  Nous précisions que le don du sang est un acte citoyen. Avec sa carte de donneur de sang de l’EFS, on contribue à un acte solidaire qui peut sauver des vies car il y a une universalisation de l’usage de ce don. En France, on utilise 3 millions de poches de sang par an.

Les sciences humaines et sociales ont une place cruciale dans ce processus. Nous utilisons des relais afin de mieux sensibiliser. Par exemple, à Marseille, nous collaborons beaucoup avec la population comorienne. Nous avons formé plusieurs coiffeuses comoriennes pour qu’elles puissent, dans un climat de confiance, informer leurs clients de cette problématique du don du sang et des sangs rares. Ce schéma de sensibilisation commence donc par toutes les informations relatives au dons du sang, ensuite les sangs rares et en dernier lieu, parler de la drépanocytose.

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Le Black History Month Africa

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En 2020, le Mois de l’Histoire des Noirs a été célébré pour la première fois sur le continent africain, avec la participation de la société civile, des associations, des acteurs culturels et économiques, des chercheurs, des historiens et des autorités. Sept pays africains – Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Comores, Côte d’Ivoire, Sénégal et Tchad – ont organisé des initiatives pluridisciplinaires tout au long du mois de février pour raconter l’histoire de l’Afrique et de la diaspora avec un regard africain et afro-descendant.

L’année 2021, Africa Mondo

L’épicentre des activités était en République du Bénin, où l’ONG internationale 42 Africa Mondo, fondée par l’afro-caribéenne Mélina Seymour, a assuré la coordination générale. Plus de 500 personnes ont assisté à la cérémonie d’ouverture à Abomey-Calavi, commune hôte de l’événement au Bénin, en présence d’autorités, de têtes couronnées, de chefs religieux et de présidents d’organisations de la société civile.

La première édition s’est intitulée Black History Month Africa / Mois de l’Histoire des Noirs en Afrique, afin de faire le lien direct avec la commémoration qui existe aux États-Unis. Néanmoins, les critiques constructives en vue de l’amélioration des prochaines éditions sur le continent ont suggéré d’utiliser l’intitulé « Mois de l’Histoire de l’Afrique et de la Diaspora » à partir de 2021.

Ivoire Black History Month, abidjan.net

En Côte d’Ivoire, le projet iBHM a été lancé en 2020 par Niango Serge Alain, avec le soutien de l’UNESCO et de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. Chaque mois de février, le Ivoire Black History Month rassemble des jeunes de la Côte d’Ivoire et de sa diaspora pour mettre en valeur la richesse du patrimoine historique et culturel ivoirien à travers des activités étalées sur tout le mois. Le projet vise à permettre à la jeunesse ivoirienne d’utiliser sa connaissance de son riche patrimoine historique et culturel comme tremplin pour s’élever au niveau de l’époque moderne.

Image de couverture : Mohamed Hassan

Le trône d’Akachi, la nouvelle super production africaine !

La série africaine 100% de My Bouquet Africain, intitulée « Le trône d’Akachi« , a fait son entrée sur vos écrans, depuis le 13 mars 2023. Cette production exceptionnelle, coproduite par Canal+ Original et la plateforme sud-africaine Showmax, promet d’enchanter les cinéphiles les plus exigeants.

Il y a plus de onze mille ans dans l’Afrique ancienne (et mille jours après la chute de l’Atlantide), les cinq provinces de Kemet doivent faire face à une prophétie qui annonce la fin du monde. Zazi, une princesse adolescente farouche et déterminée, doit sauver son peuple en luttant contre son père, les anciennes malédictions, les rivalités entre les maisons et luttes pour le pouvoir ainsi que la colère des dieux. Comment pourra-t-elle mener à bien sa mission alors qu’elle tient son rôle de principale annonciatrice de la prophétie ?

Le trône d'Akachi, la nouvelle super production africaine !

L’histoire originale de la série suit le parcours d’une jeune princesse, qui affronte de multiples obstacles pour protéger son peuple d’une prophétie effrayante prédisant la fin du monde. Entre malédictions, courroux divin, rivalités de clans et quête de pouvoir, cette adolescente hors du commun fait preuve d’un leadership remarquable et guide son peuple avec brio.

Avec les deux épisodes de cette semaine, nous en apprenons plus sur l’univers de la série, les motivations et désirs de certains personnages. 

Le talent des acteurs renommés, pour la plupart récompensés aux South African Film & Television Awards, est mis en lumière dans cette série qui explore l’histoire des empires africains en déclin. Ne manquez pas cette série prometteuse, qui vous transportera dans un univers captivant et unique en son genre.

Le trône d'Akachi, la nouvelle super production africaine !

Il est indéniable que les séries médiévales/fantasy ont connu un succès phénoménal ces dernières années. Cependant, il est regrettable de constater que les représentations de ces genres s’inspirent souvent de l’Europe et de ses cultures. Mais Le trône d’Akachi vient casser ce cliché.

La série marque un tournant dans l’histoire des séries africaines, en étant la première super production du genre. Après une année de développement minutieux, près de 300 personnes se sont réunies pour un tournage intense de plus de 80 jours en Afrique du Sud, dans les provinces de Gauteng, North West et Eastern Cape, qui regorgent de paysages époustouflants. Une équipe de décorateurs talentueux a travaillé pendant 6 mois pour créer un monde unique et construire des décors à couper le souffle, en accord avec la vision ambitieuse et créative du réalisateur et auteur, Jahmil X.T. Qubeka. La série met en scène 36 acteurs principaux, 30 seconds rôles et 800 figurants, pour une immersion totale dans un univers fantastique.

Le trône d'Akachi, la nouvelle super production africaine !

Alors lancez-vous et rendez vous la semaine prochaine pour les deux prochains épisodes du clan Akachi, parce qu’en terme de super production africaine, si tu veux t’asseoir sur le trône, faudra t’asseoir sur ses genoux ! Le premier épisode à découvrir gratuitement sur MyBouquetAfricain : la plateforme de films et séries 100% africains disponible partout en Europe à partir de 5€/mois !

« Black Panther: Wakanda Forever » débarque en achat digital

« Black Panther: Wakanda Forever » est un film qui a captivé les fans du monde entier. Après une sortie en salles très attendue, le film est maintenant disponible en achat digital. Les fans peuvent maintenant revivre l’aventure de Wakanda et des héros qui la protègent depuis leur salon.

Wakanda Forever offre un mélange parfait d’action, d’aventure et de drame, se concentrant sur les personnages et leurs relations, ce qui permet aux spectateurs de se connecter émotionnellement à l’histoire. C’est également l’introduction de nouveaux personnages issus des bandes dessinées Marvel, ce qui élargit encore plus l’univers cinématographique.

C’est une occasion parfaite pour les fans qui n’ont pas pu voir le film en salle de rattraper leur retard.

« Black Panther: Wakanda Forever » est un film qui ne doit pas être manqué. La sortie en en digital vous permet de profiter de l’aventure de Wakanda depuis votre salon. Le film offre une action épique, des personnages forts et une célébration de la culture africaine. Regardez-le dès que possible pour découvrir l’expérience ultime de Wakanda.

À voir ici

Nubia, la jumelle de Wonder Woman qui refait surface chez DC Comics

À l’heure où les rumeurs habillant à nouveau Michael Bakari Jordan en Kryptonien, Nofi prend le temps de revenir sur un personnage noir iconique dans l’univers des comics mais laissé dans l’oublie depuis des années. Alors, de manière classique, nous pourrion penser à Tornade des X-Men (Ororo Munroe) que nous n’aurons malheureusement pas la chance de voir avec son époux d’un temps, T’Challa (Chadwick reste dans nos coeurs) ou encore à Static Shock, que l’acteur incarnant Adonis Creed tente de porter à l’écran avec force depuis des années, c’est sur Nubia, créée en 1973 par le scénariste Robert Kanigher et le dessinateur Don Heck et apparaissant pour la première fois dans « Wonder Woman #204 », que notre dossier porte.

Mais alors qui est Nubia ?

Nubia est un personnage de l’univers DC Comics, présenté comme la sœur jumelle de Wonder Woman. Pendant un temps, leurs visages sont identiques, différenciés uniquement par leur couleur de peau. Bien qu’elle n’ait pas la même notoriété que son illustre sœur, elle est un personnage important dans l’univers de DC Comics dont la popularité auprès des fans de comics n’est plus à démontrer.

Nubia, la jumelle de Wonder Woman qui refait surface
Mêmes visages. Mêmes euh… chevelures ?

Nubia a été créée dans un contexte de changement social et culturel aux États-Unis. Les années 1970 ont vu la naissance du mouvement pour les droits civiques et l’essor du mouvement féministe, ainsi que l’émergence d’un intérêt pour la culture afro-américaine. Dans ce contexte, l’amazone a été créée comme un personnage représentant la diversité et l’inclusion dans les bandes dessinées.

Le personnage a également été créé pour répondre aux critiques selon lesquelles Wonder Woman était une représentation stéréotypée des femmes et manquait de diversité. Robert Kanigher, le créateur de Black Canary, Poison Ivy mais surtout The Flash et Don Heck, co-créateur d’Iron Man, la Guêpe, Hawkeye ou encore Black Widow, en créant un personnage féminin d’une apparence différente, ont voulu élargir la portée de la série Wonder Woman.

Nubia, la jumelle de Wonder Woman qui refait surface
Avec le style d’époque, Nubia : Reine des Amazones noires. Ce qui est marrant c’est Diana n’a qu’une soeur, donc elle n’a pas besoin de préciser que cette dernière est noire

Le personnage a également été influencé par la culture afro-américaine et les mouvements de libération noirs de l’époque. Son nom vient du mot égyptien « nub » (ou nebu) qui signifie « or » ou « d’or », une référence à la couleur de sa peau. Son costume noir et doré était également censé représenter l’héritage africain du personnage.

L’histoire de Nubia, la jumelle de Wonder Woman

Nubia a été introduite pour la première fois dans Wonder Woman #204 en 1973. Dans cette histoire, il est révélé que la Reine Hippolyte, la mère de Wonder Woman, avait sculpté deux enfants en argile, dont un qui sera volé par le dieu de la guerre, Arès, qui la transformera en guerrière redoutable. Il sera d’ailleurs celui qui lui donnera le nom.

L’amazone est donc présentée comme la sœur jumelle de Wonder Woman, mais élevée dans un environnement différent. 

Nubia, la jumelle de Wonder Woman qui refait surface
Le flow de tantine Nubia

Dans l’histoire originale, Ares ne pouvant pas vaincre les amazones, veut se servir de la sœur de la princesse des amazones pour parvenir à ses fins. Au lieu de grandir sur l’île de Themyscira avec les autres Amazones, elle vit sur une île flottante sur laquelle il peut lui remplir la tête de mensonges. Dans leur affrontement, Diana détruira l’emprise d’Ares sur sa sœur, représentée par la bague que celui-ci lui fait porter, libérant sa capacité de réflexion.

Après avoir appris qu’elles étaient sœurs, Wonder Woman et Nubia travailleront ensemble pour protéger le monde contre le mal. Nubia a également rejoint la Justice League of America, devenant ainsi la première super-héroïne noire à faire partie de l’équipe.

Nubia, la jumelle de Wonder Woman
Nubia en frontrunner

À l’époque, le retour du personnage de Wonder Woman à sa source est une réussite. Après s’être vue retirer ses pouvoirs pendant un temps, suscitant la colère du public féminin de cette période tumultueuse, face à la pression DC fait marche arrière et ajoute Nubia. En 1975, la célèbre amazone obtient son feuilleton télévisé à très grand succès propulsé par une Lynda Carter qui deviendra pour longtemps le visage de la princesse. C’est dans ce contexte que Nubia a failli voir sa première apparition à l’écran.

Nubia, la jumelle de Wonder Woman
Teresa Graves, qui n’aura jamais pu incarner Nubia

L’actrice Teresa Graves (That man bolt, Black Eye) avait d’ailleurs été castée pour l’incarner, mais finalement cela ne se fera pas. Alors que la série sera rachetée et diffusée sur une autre chaîne, le projet Nubia tombera à l’eau et son personnage, peu à peu dans l’oubli avec l’effondrement du multiverse en 85-86. 

Nubia, la jumelle de Wonder Woman qui refait surface
YAAAS Sis !

Bien plus tard, d’autres itérations de Nubie voient le jour, dont une élevée en Afrique à Madagascar, où elle devient reine des Amazones noires,  avant d’être découverte par Wonder Woman lorsqu’elles s’affrontent dans une bataille pour le titre de championne des Amazones. Son nom changera en 1999 pour Nu’Bia, tantôt soeur mais pas jumelle, tantôt simple amazone reprenant le flambeau de Wonder Woman.

Au fil des ans, le personnage de Nubia a évolué et s’est développé de manière plus complexe. Dans la série de comics « The Legend of Wonder Woman », elle est présentée comme la gardienne des portes du Paradis et une amie proche de Wonder Woman.

Nubia, la jumelle de Wonder Woman
Nubia : Queen of the Amazons, c’est gang quand même ! DC

De reine de Madagascar à guerrière légendaire de Themyscira bien avant la naissance de Diana, c’est finalement en 2022 avec Dark Crisis que Nubia revient avec son passé d’origine pour son couronnement. Si autrefois, elle était appelé Reine des Amazones noires, c’est terminé car en 2022, elle apparaît dans Nubia : Reine des Amazones, Nubia : Real one (une nouvelle graphique dans laquelle elle jongle avec le classique vie d’héroïne et vie civile) et Diana & Nubia : Princesses des Amazones.

Nubia, la jumelle de Wonder Woman
Nubia : Real One en 2022

Le rôle de Nubia dans l’univers DC

Nubia est un personnage important dans l’univers DC, l’une des premières super-héroïnes noires à être présentée dans les comics et la première de DC, quasiment 4 ans avant Bumblebee des Teen Titans en 76. Son introduction a marqué une étape importante dans la représentation de la diversité dans les comics, même si son personnage était encore stéréotypé à l’époque.

En tant que guerrière Amazone, Nubia possède des capacités similaires à celles de Wonder Woman, comme une force surhumaine, une durabilité étendue et des compétences en combat. Cependant, elle a également ses propres pouvoirs uniques, tels que la capacité de contrôler les ombres et les ténèbres, la bénédiction de la gorgone, lui permettant de transformer ses adversaires en pierre.

Nubia, la jumelle de Wonder Woman qui refait surface

Et si Diana possède le lasso de la vérité, Nubia possède la seule arme sur terre qui puisse le contrer, l’épée magique qu’Ares lui a laissé.

Il est à noter que Batman considère tout de même les réflexes de Nubia au-dessus de ceux sa sœur, notamment grâce à plus de 300 ans d’expérience de combat, et qui sommes-nous pour contredire le Chevalier Noir de Gotham. 

La popularité de Nubia auprès des fans

Nubia est devenue un personnage apprécié des fans de DC Comics au fil des ans. Méconnue à cause de la difficulté d’accès aux comics à l’époque, elle n’a tout de même pas à rougir. Proche d’apparaître à la télé il y a longtemps, Nubia a eu sa poupée à l’époque et aujourd’hui, il est permis de rêver un portrait sur le grand écran avec le reboot de DCEU. Son retour faisant grimper sa côte, Tiffany Haddish s’est portée en étendard de la Reine des Amazones et se propose même de l’incarner !

Nubia, la jumelle de Wonder Woman, la poupée
Et oui, tout de même ! (Poupée de 1979)

En tout cas, croisons les doigts pour que ce personnage iconique ayant pavé la voie pour d’autres puisse enfin prendre la place méritée, sur le devant de la scène comme sa sœur jumelle !

« Black Panther : Wakanda Forever », tout feu tout femmes

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L’affiche officielle de Black Panther : Wakanda Forever parle d’elle-même. La mort de T’Challa, sur laquelle s’ouvre le film, dépeint un Wakanda dirigé et protégé par un casting majoritairement féminin. Suite logique du récit ou choix de la part du réalisateur ?

Protectrices du royaume

La disparition du protecteur du Wakanda, laisse tout naturellement la place aux autres personnages qui l’entourent. Encore une fois signé Ryan Coogler, ce second opus met l’accent sur les femmes fortes de la vie de T’Challa, aux manettes du royaume. Il se concentre donc sur Shuri (Letitia Wright), Ramonda (Angela Bassett), Nakia (Lupita Nyong’o) et Okoye (Danai Gurira), générale de la Dora Milaje, femmes en charge de la protection des Wakandais. Toutes, chacune à son échelle, jouent un rôle prédominant face à la menace sous-marine du peuple Talokan, représentée par leur roi Namor. 

L’introduction de deux nouvelles héroïnes clés s’ajoute au changement d’orientation des personnages féminins, plus nuancé dans le précédent Black Panther. La première, Riri Williams, interprétée par Dominique Thorne, apporte une touche de fraîcheur de par son franc parler mais surtout de par ses aptitudes technologiques. Aussi appelée Ironheart, les fans de Marvel pourront d’ailleurs suivre ses aventures  en 2023 sur Disney+. Autre nouvelle recrue, Aneka, incarnée par la britannique Michaela Coel, une féroce combattante de la Dora Milaje. 

“Il ne s’agit pas de faire avancer les femmes ou de retenir les hommes”

black panther

Lors d’une conférence de presse en amont de la sortie de  Black Panther : Wakanda Forever, le réalisateur Ryan Coogler et le producteur Nate Moore se sont exprimés quant à l’évolution des protagonistes féminines. Et il semblerait que ce changement s’inscrive dans l’évolution naturelle du scénario :

« Il ne s’agit pas de mettre les femmes en avant ou de retenir les hommes ; il s’agit de raconter une histoire organique. Parfois, peut-être de l’extérieur, on pense qu’il y a des intentions en jeu. Mais il s’agit simplement de raconter de bonnes histoires, et nous avons la chance d’avoir un casting incroyable qui donne vie à ces personnages et vous donne envie de voir ce qui se passe avec Shuri ou Okoye.

Ne pas les mettre en valeur n’aurait pas rendu service à l’histoire, et je pense que le film s’en est trouvé amélioré. Si nous avions dû introduire de nouveaux personnages masculins juste pour avoir cette voix, cela aurait semblé plus performant que de simplement raconter l’histoire que nous avons racontée. »

Si le fait d’arborer une équipe essentiellement féminine n’était pas l’intention première des créateurs de ce nouveau Black Panther, force est de constater un climat teinté de sororité qui crève l’écran. 

L’édition digitale disponible maintenant

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CLASSIQUE 2023 : MBAPPÉ ET PARIS PASSENT UN PETIT SAVON À MARSEILLE

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Le Classique se lavant en famille, appelle tes potes marseillais histoire de savoir comment ils se sentent après le petit savon que Mbappé et Paris ont passé à Marseille.

« C’est une journée de boulot ça ! », répète au milieu du vestiaire parisien, et ces murs recouverts de sueur et d’éclats de joie, Kylian Mbappé. Hier, au terme d’un Olympique de Marseille – Paris Saint-Germain, « Le Classique », le champion du monde 2018 a encore réalisé une grosse performance : deux buts et une passe décisive. Retour sur une soirée où il a encore « moussé », brillé en VOSTFR.

https://twitter.com/walidacherchour/status/1629995911236517894?s=20

LE CLASSIQUE : AU COMMENCEMENT ÉTAIENT DES MARSEILLAIS CHAUDS

La dernière fois que Marseille et Paris, privé ce soir-là de Mbappé, s’étaient affrontés en Coupe de France, les Olympiens avaient remporté la partie 2 à 1. C’était le 8 février dernier.

Quelques jours plus tard, six pour être précis, le Bayern Munich, en Champions League, leur montrait Coman faire preuve de réalisme grâce à Kingsley : 1 à 0.

Plus que la victoire munichoise, ou encore l’entrée presque décisive du natif de Bondy, c’est la pauvre prestation sans idées des Bleu et Rouge qui a marqué les esprits.

Alors ce soir, dans un stade Vélodrome chaud bouillant, avec 65 894 spectateurs – nouveau record – qui observent les débats, difficile d’imaginer une victoire parisienne easy. Encore plus avec le début du match des coéquipiers de l’Ivoirien Éric Bailly, Éric Bailly, dont le manque de rythme l’aura empêché de stopper Kylian Mbappé.

Disposés dans leur 3 – 4 – 2 – 1 habituel, face au 3 – 5 – 1 – 1, les hommes d’Igor Tudor, juste à cinq points derrière leurs adversaires d’en face et leurs 57 points, pouvant ainsi réaliser un gros coup, multiplient les phases dangereuses et autres coups de pieds arrêtés. N’eut été le retour victorieux de Nuno Mendes, sur son compatriote Nuno Tavares, Marseille ouvrait le score (12ème minute).

If you don’t know, now you Nuno.

La minute suivante, Presnel Kimpembe, qui revenait à peine de blessure, se blesse. Selon nos informations, l’international français souffre d’une rupture du tendon d’Achille et sera absent jusqu’à la fin de la saison. Cinq minutes plus tard, Matteo Guendouzi, dont le placement haut sur le terrain semble l’empêcher d’exprimer tout son potentiel de box-to-box, manque à son tour une occasion. Le match se tend mais Clément Turpin, l’homme en noir du soir, ne sort aucun carton histoire que les 22 acteurs naturellement se détendent. Marseille a laissé passer sa chance et ne la reverra plus.

ET PUIS MBAPPÉ LES A CALMÉS

LE CLASSIQUE 2023 : MBAPPÉ ET PARIS PASSENT UN PETIT SAVON À MARSEILLE
Quand tu cherches la concurrence. ©Tous droits réservés

La petite incursion inoffensive dans la surface marseillaise (4ème) n’ayant été qu’un avertissement sans frais, Kylian Mbappé passe la première.

Exilé sur son côté de prédilection, le vrai faux ailier gauche repique dans l’axe, récupère une passe de Lionel Messi, qui ce soir encore à enfiler son costume de marcheur blanc, avant de placer le ballon hors de portée du portier marseillais Pau Lopez. 25ème minute : Paris 1, Marseille 0. Tu prends les mêmes et tu recommences.

Quatre minutes plus tard, toujours sur sa gauche, le numéro 7 parisien fixe Éric Bailly, Éric Bailly, avant de servir astucieusement l’Argentin ; en pleine surface olympienne. Paris 2, Marseille. Le septuple Ballon d’Or manque le troisième but quelques instants plus tard.

Ce troisième, il arrive en seconde mi-temps à la 55ème minute plus tard. Tu prends les mêmes et tu recommences.

D’une louche, l’Argentin tatoué trouve Kylian Mbappé. Reprise de volée qui termine sa course dans les filets. Déjà-vu face à la Juventus mais surtout en finale de la Coupe du Monde. Quoi de plus beau que de devenir le co-meilleur buteur de l’histoire du Paris Saint-Germain à égalité avec Edinson Cavani avec ce 200ème but.

Les Marseillais essayent de revenir mais Donnarumma multiplie les parades pour garder sa cage inviolée. Avec ce face-à-face avec Vitinha (90ème minute).

ET MAINTENANT LE BAYERN MUNICH

LE CLASSIQUE 2023 : MBAPPÉ ET PARIS PASSENT UN PETIT SAVON À MARSEILLE
Avec Sadio, le Bayern sera dur à Manévrer. ©Tous droits réservés

Le prochain gros rendez-vous pour le Kylian Saint-Germain c’est le 8 mars et ce match retour face au Bayern Munich.

Déjà impressionnant avec entre autres Dayot Upamecano, nouveau meilleur ami de Vegedream de Gagnoa, Jamal Musiala, fil de fer ce qu’il veut, les Allemands ont enregistré le retour de Sadio Mané lors de leur victoire face à l’Union Berlin 3 à 0.

Reste à savoir si à la fin du match, ce jour-là, Kylian Mbappé, tout heureux, avec la satisfaction de l’exploit accompli, dira : « C’est une journée de boulot ça ! »

Le nationalisme noir pour le pouvoir noir (Partie 1)

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Par Abdul Karim Assahly

La vie des Noirs dans les millénaires à venir est menacée des pouvoirs extra-africains. Le véritable pouvoir doit se nicher dans la propriété des biens dans lesquels vit le peuple africain dans son ensemble. Le destin économique détermine le destin biologique. Dans cet article, je résume les relations de pouvoir et un plan de réparation psychologique pour la révolution du pouvoir nécessaire à la survie des Noirs au 22e siècle. Le traitement des Afro-descendants par les impérialistes, malgré une myriade de théories expliquant le comportement des Blancs, est finalement basé sur le fait qu’ils peuvent le faire. Ils possèdent le pouvoir de le faire. Cette différence de pouvoir doit être neutralisée si les Noirs veulent prospérer au 22e siècle. Il est donc vital de former un Front panafricain uni entre le continent de Mère Kama et ses diasporas de l’hémisphère occidental et des Caraïbes, équipé de tout ce qui est nécessaire à la défense des Noirs sur la planète Terre. Mais il faut d’abord et avant tout que notre psyché se familiarise avec le pouvoir.

Qu’est-ce que le Pouvoir ?

LES DÉFINITIONS DU POUVOIR sont variées et contradictoires. Cela est principalement dû à la nature multiforme du pouvoir lui-même, plutôt qu’à son irréalité ou à son esprit éphémère. Peu de personnes, voire aucune, ne doutent de la réalité du pouvoir et des effets tangibles que son application génère. Notre confusion quant à sa définition exacte provient très probablement du fait que le pouvoir, selon le contexte et les circonstances, prend des formes omniprésentes, avec des degrés variables de transparence et de visibilité. Le pouvoir est un caméléon : il prend la consistance de son environnement.
Mon but n’est pas ici de démêler l’écheveau des définitions du pouvoir. Il n’est pas nécessaire de le faire. Cependant, un examen de quelques définitions et de différentes formes de pouvoir nous permettra de comprendre intuitivement sa signification essentielle, ce qui est tout ce qui est nécessaire pour ma mission.
La pouvoir vient de l’être, de l’existence interactive, du fait d’être vivant. Il est l’essence de la vie et le moteur de la croissance, du développement et de l’adaptabilité des êtres vivants aux changements et aux exigences de l’environnement.
Le pouvoir désigne la capacité de faire, la capacité d’être, la capacité de prévaloir. L’être et l’activité ont pour origine le pouvoir. Être impuissant, c’est être sans volonté, sans pouvoir et sans vie ; sans effet ou influence ; être rien, sans importance. Je suis donc d’accord avec Rollo May lorsqu’il affirme que : Le pouvoir est essentiel pour tous les êtres vivants. L’homme, en particulier, jeté sur la croûte terrestre stérile avec l’espoir et le besoin de survivre, se voit obligé d’utiliser ses
pouvoirs et d’affronter des forces opposées à chaque instant de sa lutte avec la terre et avec ses semblables.
L’intentionnalité sans entrave des systèmes vivants, en particulier des êtres humains, est l’auto-réalisation, la réalisation du potentiel ou des possibilités génétiques. Cette intentionnalité doit être renforcée pour pouvoir se réaliser. Ainsi, pour paraphraser Friedrich Nietzsche, « partout où nous trouvons la volonté de vivre, nous trouvons la volonté de puissance ». Le pouvoir est essentiel à notre existence et le facteur le plus influent pour déterminer la qualité de notre vie. Comme l’affirme Wartenberg, « le pouvoir est l’un des phénomènes centraux de la vie sociale humaine ». Et comme l’affirme Parenti, « tout type de relation interpersonnelle [et nous pourrions ajouter, intergroupe] peut être considéré comme impliquant le pouvoir, même entre amants ou entre parents et enfants ». Le pouvoir ! On ne peut échapper à sa présence sous une forme ou une autre. On ne peut échapper à son utilisation par les autres pour influencer nos personnes, nos esprits et nos comportements d’une manière ou d’une autre, et à notre utilisation pour influencer les personnes, les esprits et les comportements des autres.
Nous nions l’omniprésence du pouvoir à nos risques et périls. Il ne disparaît pas de la réalité et ne perd pas son influence par notre refus de reconnaître son existence. Par conséquent, nous sommes tenus de reconnaître sa réalité permanente et d’en tirer le meilleur parti, de le contrôler et de l’utiliser à bon escient. Le pouvoir en soi « peut être un aspect à la fois nuisible et bénéfique des relations sociales » et peut jouer « un rôle à la fois négatif et positif… dans la constitution de la vie sociale humaine » (Wartenberg). Le pouvoir peut être utilisé pour atteindre des objectifs personnels, sociaux, politiques et matériels s’il est développé, organisé et appliqué de manière appropriée. La question de savoir si le pouvoir est bénéfique ou nuisible ne peut être résolue que par rapport à son utilisation spécifique dans une situation particulière.
Nombreux sont ceux qui, parmi ceux qui lisent ces lignes, trouveront cette discussion sur le pouvoir dérangeante ou malsaine. Ayant été victime de l’abus et de la mauvaise utilisation du pouvoir, souvent écrasé par les puissants, le lecteur qui s’identifie comme l’un des impuissants ou comme un membre d’un groupe relativement impuissant, par exemple un afro-descendant, sera le plus perturbé par ma discussion. Les opprimés et les exploités, ayant été traumatisés par l’abus de pouvoir de leurs oppresseurs puissants, en viennent souvent à percevoir le pouvoir lui-même comme intrinsèquement mauvais, comme corrompu par nature et donc comme quelque chose à fuir, à nier et à renoncer. La poursuite du pouvoir est considérée comme indigne des personnes vertueuses et le désir de le posséder comme un péché. C’est pourquoi de nombreux impuissants et pauvres se sentent obligés de trouver dans leur impuissance et leur pauvreté les signes emblématiques de leur piété et de leur salut rédempteur.
En raison de la manipulation idéologique des puissants et de leur perception réactionnaire erronée de la réalité, les pauvres et les impuissants ont été amenés à percevoir la poursuite, la possession et l’application du pouvoir en leur faveur comme déshonorantes pour eux-mêmes. C’est encore plus vrai lorsque, grâce à l’acceptation naïve de la propagande trompeuse et intéressée perpétrée par les puissants, à leur renoncement réactionnaire et à l’alimentation de leurs complexes d’infériorité intériorisés, les masses pauvres perçoivent la
possession et l’exercice du pouvoir comme la prérogative inhérente et exclusive des classes dirigeantes ou des élites.
De nombreux Noirs ont été convaincus par la propagande raciste que le pouvoir suprême est divinement attribué aux Blancs dominants. C’est pourquoi ils souffrent de crises d’angoisse et ont l’impression de se rebeller contre Dieu lui-même si – ne serait-ce qu’un instant – ils osent envisager de conspirer pour arracher le pouvoir des mains de leurs oppresseurs.
Plus regrettable encore que cette perception théologique erronée est l’impression d’auto-abnégation de la part de nombreux Africains, qui pensent qu’ils sont intrinsèquement incapables de mener une campagne réussie contre le pouvoir oppresseur blanc et qu’ils doivent donc rechercher le moins onéreux des accommodements.
Cette perception et cette orientation du pouvoir par les Afro-descendants de manière globale n’est rien d’autre qu’une prescription pour leur subordination, leur exploitation et finalement, lorsque cela convient aux objectifs de leurs oppresseurs, leur mort génocidaire. Par conséquent, si les Africains veulent survivre et prospérer dans la liberté, ils doivent, que cela leur plaise ou non, accepter le pouvoir. Nous devons toujours être conscients que « l’establishment, quelles que soient les récompenses qu’il nous accorde, nous tuera si nécessaire pour maintenir son contrôle » (Nathalie Yamb, Kemi Seba, Assimi Goïta, sont dans le collimateur du pouvoir suprême actuel, un plan de défense est nécessaire de toute urgence).

La typologie du pouvoir

Dans son sens le plus général, Rollo May définit le pouvoir comme « la capacité de provoquer ou d’empêcher le changement ». Le pouvoir est fondamentalement ambivalent en ce sens qu’il existe à la fois sous forme latente et manifeste, qu’il est à la fois stabilisant et déstabilisant, qu’il est à la fois un facteur causal pour provoquer certains changements dans les circonstances sociales et environnementales et pour les prévenir. Le pouvoir peut se référer à la capacité d’atteindre un objectif souhaité, ou à la capacité de résister volontairement ou de surmonter certaines conditions sociales et environnementales imposées à soi-même par d’autres, ou à la capacité d’imposer certaines circonstances sociales et environnementales et des exigences comportementales à d’autres, contre leur volonté ou sans qu’ils en soient conscients. 

Parmi les cas où le pouvoir est défini comme une « capacité à » ou un « pouvoir sur », citons la définition du pouvoir comme « la capacité d’obtenir ce que l’on veut » (Parenti) ; comme « la capacité de certaines personnes à produire des effets intentionnels et non intentionnels sur d’autres » (Wrong) ; ou comme la capacité d’une personne ou d’un groupe à « produire des effets intentionnels sur le monde qui l’entoure, à y réaliser ses propres objectifs, quels qu’ils soient ». 

Le pouvoir en tant que « pouvoir sur » met l’accent sur l’utilisation du pouvoir par une personne ou un groupe pour limiter ou restreindre les possibilités ou les options d’une autre personne ou d’un autre groupe. Le « pouvoir sur » fait référence au pouvoir qui « est exercé sur un agent [c’est-à-dire une personne ou un groupe] lorsqu’il est incapable d’agir librement, c’est-à-dire avec un ensemble complet de possibilités à sa disposition ». Wartenberg explique plus clairement le concept de « pouvoir sur » dans les déclarations suivantes :

Un agent agissant dans un contexte où quelqu’un d’autre a du pouvoir sur lui n’est pas en mesure de faire ce qu’il veut, mais est confronté à une situation dans laquelle la structure de son environnement d’action est sous le contrôle de quelqu’un d’autre. Il ne se trouve donc pas dans les circonstances normales de l’action humaine et, par conséquent, la responsabilité de ses actes est modifiée. 

Parmi les cas où le pouvoir est défini comme un « pouvoir sur », citons la définition du pouvoir comme « la capacité d’imposer sa volonté au comportement d’autres personnes » (Weber) ; « la capacité d’influencer ou de contrôler les actions d’autrui, de leur faire faire ce que nous voulons et ce qu’ils n’auraient pas fait autrement » et, enfin, comme « la capacité d’influencer la conduite des individus par l’utilisation effective ou la menace de récompenses et de punitions ». 

La personne ou le groupe qui possède et applique un « pouvoir sur » une autre personne ou un autre groupe est donc en mesure de structurer et de restreindre le champ d’action de la personne ou du groupe subordonné et de limiter les options qui lui sont offertes. Le « pouvoir sur », tel que défini ci-dessus, caractérise la relation de pouvoir primaire entre les Noirs et les Blancs. En tant que tel, il définit essentiellement le caractère de la suprématie blanche sur la subordination noire. 

Le pouvoir, qu’il s’agisse du « pouvoir de » ou du « pouvoir sur », se manifeste sous diverses formes ou types. Nous définirons brièvement certains de ces types ou formes de pouvoir et leur pertinence pour la domination et l’exploitation racistes des Noirs par les Blancs et la nécessité pour les Noirs de développer le pouvoir de mettre fin à cette domination et à cette exploitation.

IDA B. WELLS AVAIT CONDUIT UNE CROISADE

Ida Bell Wells-Barnett, connue sous le nom d’Ida B. Wells, était une militante connue pour avoir dénoncé les horreurs du lynchage des Noirs. Elle était aussi une journaliste et sociologue américaine qui a conduit une croisade dans les années 1890 contre le lynchage et elle s’est également battue pour le suffrage femme.

L’HISTOIRE D’IDA B. WELLS

Ida Bell Wells-Barnett.

Elle est née en esclavage à Holly Springs, en 1862, la fille aînée de Lizzie et James Wells. Défenseur des droits civiques, Madame Wells a été impliqué dans la Freedman’s Aid Society et elle a aidé à démarrer Rust College. Rust est un collège d’arts libéraux historiquement noir. C’est l’une des 10 collèges et universités noirs historiques fondés avant 1869 et toujours en activité. Ida B. Wells a fréquenté le Rust College pour recevoir sa première éducation, mais elle était obligé d’abandonner. À 16 ans, Wells a perdu ses deux parents et l’un de ses frères à cause d’une épidémie de fièvre jaune. Elle a convaincu un directeur d’école voisin qui avait 18 ans et a obtenu un emploi d’enseignant pour s’occuper de ses frères et sœurs. En 1882, Wells a fait a déménagé avec ses sœurs à Memphis, Tennessee pour vivre avec leur tante. Ses frères ont trouvé travaille comme apprentis menuisiers et pendant un certain temps, Wells a poursuivi ses études à Fisk Université de Nashville. Lors d’un trajet en train de Memphis à Nashville en mai 1884, Wells a atteint un tournant. Elle avait acheté un billet de première classe, mais le personnel du train l’a forcée à se déplacer vers la voiture afro-américaine, exactement comme ça devait etre, alors que malgré la loi disant que les Noirs pouvaient voyager en première classe. Wells a refusé en principe, avant d’être expulsé de force du train. Pendant qu’elle était retiré, elle a mordu un des membres d’équipage. Wells a poursuivi le chemin de fer et a remporté un règlement de 500 $ une cour de circuit. La décision a été annulée par la Cour suprême du Tennessee. Suite à cet incident, Wells a commencé à écrire sur les questions de race et de politique dans le Sud. En utilisant le nom « Iola », Wells a fait publier certains de ses articles dans des journaux et des périodiques noirs. Elle etait par la suite devenue propriétaire de deux journaux : The Memphis Free Speech et Headlight and Free Speech. Travaillant comme journaliste et rédacteur en chef, Wells a travaillé aussi comme enseignant dans une école publique séparés à Memphis. Critiquant ouvertement l’état des écoles ségréguées dans la ville elle a été renvoyée de son travail en 1891. En 1892, Wells a tourné l’attention vers l’anti-lynchage après qu’un ami et deux de ses associés ont été assassinés. Tom Moss, Calvin McDowell et Will Stewart ont ouvert une épicerie, qui a détourné les clients du magasin de propriété blanche dans le quartier. Le propriétaire d’une boutique blanche et ses partisans tels que exemple le shérif, ils se sont affrontés avec Moss, McDowell et Stewart à plusieurs reprises. Une nuit ils ont dû protéger leur magasin d’une attaque et ont fini par tirer sur plusieurs hommes blancs. Ils ont été arrêtés et emmenés en prison. Malheureusement, ils n’ont pas eu l’occasion de se défendre. Une foule de lyncheurs les a fait sortir de leurs cellules et les a abattus, les traînant dans une gare de triage déserte au nord de Memphis. Wells a écrit des articles dans lesquels elle dénonça le lynchage et risqua sa propre vie en parcourant le Sud pour récolter informations sur d’autres lynchages. Un de ses éditoriaux a poussé certains des Blancs de la ville sur le limite. Une foule a pris d’assaut le bureau de son journal et détruit tout son équipement. Wells était à New York au moment de l’accident, ce qui lui a probablement sauvé la vie. Resté dans le nord après que sa vie a été menacée et il a écrit un rapport détaillé sur le lynchage en Amérique pour l’ère de New York. C’était un journal dirigé par T. Thomas Fortune, un ancien aussi réduit en esclavage. Elle a porté sa campagne anti-lynchage à la Maison Blanche en 1898 et il a demandé au président McKinley de faire des réformes. En 1896, Wells a formé plusieurs organisations pour roits civils, y compris la National Association for the Advancement of Colored People. Après des attaques brutales contre communauté afro-américaine à Springfield, Illinois en 1908, Wells a agi. En 1909, elle participa à une conférence pour une organisation qui deviendra plus tard l’Association nationale pour la Promotion des personnes de couleur (NAACP). Bien qu’elle soit considérée comme l’une des fondatrices de la NAACP, Wells, à un moment donné, a coupé les ponts avec l’organisation. Wells était un combattant actif pour le suffrage des femmes, en particulier pour les femmes Noires. Le 30 janvier 1913 Wells fonde l’Alpha Suffrage Club à Chicago. Le club a organisé les femmes de la ville pour élire les candidats qui serviraient le mieux la communauté Noire. En tant que président de club, Wells a été invité à participer au défilé du suffrage de 1913 à Washington DC avec des dizaines des autres membres du club. Le travail effectué par Wells et l’Alpha Suffrage Club a joué un rôle crucial pour gagner le suffrage des femmes dans l’Illinois le 25 juin 1913. Wells est décédée d’une maladie rénale le 25 mars 1931 à Chicago, en laissant derrière elle un héritage d’activisme social et politique.

Les origines du durag

À l’origine, pendant l’esclavage, les Femmes Africaines étaient obligées de couvrir leurs cheveux majestueux d’un voile. À titre d’exemple, en 1786, la Louisiane a promulgué des lois sur le tignon obligeant les Femmes Africaines à s’habiller de manière austère, à se couvrir les cheveux en public et à porter un couvre-chef de type durag pour marquer leur infériorité aux yeux de l’homme blanc. Mais les Femmes Noires, avec une grande ingéniosité ont fait de ce tissu un véritable accessoire esthétique, utilisant de beaux tissus aux couleurs et motifs vifs. Cette loi, qui est née pour réduire leur beauté, a eu l’effet inverse. Le couvre-chef était porté avec fierté plutôt que comme un fardeau.

Le Durag : sa fonctionnalité et ses origines

Le Durag est un accessoire pour cheveux en tissu, semblable à un bandana, souvent associé à des chaînes/colliers en or, des casquettes et des colliers en or. Le Durag protège et entretient les coiffures telles que les tresses ou les wawes qui, comme leur nom l’indique, sont des ondulations formées en brossant les cheveux en faisceau.

En 1930, avec la renaissance de Harlem, la culture Afro aux États-Unis commence à s’affirmer et la coiffure et le couvre-chef prennent alors un autre sens et deviennent un accessoire de mode comme affirmation de son identité. Réapparurent, avec les mouvements politiques et sociaux, des personnages comme Nina Simone et Maya Angelou qui commencèrent à le porter en public avec fierté.

La mère de Tupac aussi, membre du Black Panthers Party, lui a transmis ce symbole. Au cours des années ’90 et 2000, le Durag est devenu un symbole culturel de la communauté afro, porté par une myriade de rappeurs et de joueurs qui l’ont rendu populaire dans le monde entier, d’Eve, à 50cent, en passant par Nelly.

Voici l’évolution : Au 18e siècle, les Femmes Africaines étaient obligées de cacher leurs cheveux avec un voile, et aujourd’hui, au 21e siècle, plus de 200 ans plus tard, le durag est devenu un symbole de force et de célébration de la culture Afro partout dans le monde.

« SOCIÉTE SUSPECTE » : SUSPECT 95 A CRÉÉ QUELQUE CHOSE DE MAUVAIS

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Depuis la sortie de « Société Suspecte », sur lequel Suspect 95 signe son retour avec Youssoupha, en featuring, de nombreux rappeurs déversent leur remix sur la Toile.

« C’est pas la maternelle, ici / Que chacun reste dans son coin / C’est pas la peine de me montrer vos dents »

Ainsi, cogna, dès les premières secondes Emmanuel « Suspect 95 » Gui. Avant que Youssoupha, le lyriciste bantou, ne lui emboîte le pas pour mettre la barre plus haute. Morceau choisi.

« Mais j’ai le goumin mon amour / J’ai le goumin comme un Algérien après Algérie – Cameroun »

« SOCIÉTE SUSPECTE » : SUSPECT 95 A CRÉÉ QUELQUE CHOSE DE MAUVAIS
Suspect 95 s’est bien entouré. ©Tous droits réservés

Puis, face au succès qui se répand telle une traînée de poudre, ça été le remix sur lequel Defty a tenu un « piège d’agouti » aux autres, Blaaz et Tripa Gninnin, tant le rappeur à la crête s’est fait un plaisir de dominer les débats. Morceau choisi.

«  Big up aux grouilleurs sur les routes / Y a un qui a failli perdre la vie en vendant une montre mais c’était pas son heure. »

L’histoire aurait pu s’arrêter là mais le « président du Syndicat », organisation masculine où des hommes ont la particularité de donner 2 000 francs CFA à leur copine comme frais de transport (Pour rappel, l’essence est à 815 francs CFA depuis le 1er février), a décidé de mettre la production à la disposition de tous les intéressés. Depuis, le rappeur filiforme a « créé quelque chose de mauvais », a lancé un mouvement.

Gros plan sur ces pépites balancées sur le Net.

AU BONHEUR DES DAMES

KIDZY SAMARQUE LES ESPRITS

La vielle mère Nash, qui maîtrise le nouchi comme d’autres la langue de Molière, plus récemment Mosty, Andy S, Oprah, Marla, etc. De plus en plus de rappeuses ivoiriennes tentent d’occuper le devant, dans un univers ultra-masculin. Parmi, celles-ci figurent également Kidzy Sama.

Amatrice de mangas et de punchlines, la jeune femme est entrée en studio histoire de rappeler entre autres que : « Je suis une femme / Faut que la société me respecte »

https://www.youtube.com/watch?v=M97Mk74IsWI

MOSTY EST LÀ

Protégée de Mister Behi, talentueux beatmaker ivoirien, Mosty, ou si tu préfères « Aya de Didiévi », le titre de son premier album, n’y est pas allée avec le dos de la cuillère, elle aussi. « Je suis comme le PR / Je règne cinq ans, ils font silence » Laurent Gbagbo does not like this.

Ou encore : « Font les rappeuses aguerries qui veulent taper la poitrine / Sur vos kpakites, je danse Kpankaka » Feu DJ Arafat likes this.

https://www.youtube.com/watch?v=Kq-uqPMtDN0

Si « C’est Mosty même qui est suspecte », Shan’L est elle aussi entrée dans la danse.

SHAN’L ? OUAIS C’EST (GA)BON

La Gabonaise, qui avait déjà marqué les esprits sur le remix panafricain de Ce n’est pas bon, redit haut et fort : « On fait pas de clip avec de la fausse monnaie. » Aucun risque en tout cas que ce soit à Abidjan, tant « Y a pas monnaie », la phrase préférée de ton commerçant préféré, tourne en boucle.

https://www.youtube.com/watch?v=8wLzGrQOFq4

Si des artistes féminines ont su tirer leur épingle du jeu, certains de leurs collègues ont eux aussi répondu présent.

ILS SONT ALLÉS EN SALLE POUR FAIRE DU SALE

MISTER CHRIST, RESSUCITER LE RAP

Si « Société Suspecte » est autant remixé, c’est d’abord parce que le son original est un banger et ensuite parce qu’il offre une parenthèse au moment même où le « mouvement des enfants », mix entre Rap Ivoire et coupé-décalé, bat son plein. Suspect 95 offre ainsi la possibilité à quelques-uns de kickeurs, rappeurs talentueux aux rimes assassines, de se (re)montrer. Et ça Mister Christ l’a bien compris.

Capuche et bonnet orange sur la tête, histoire de rappeler qu’Orange Is The New Black, le jeune homme enchaîne les punchlines. Lui « qui fait du sale en restant propre ».

FIREMAN SOGBI, PYROMANE MALGRÉ LUI

Crâne chauve, barbe « rickrossienne », sac banane pour y piocher ses mots, Fireman commence fort très fort sur le remix :

« Les Ivoiriens disent le Rap Ivoire est pauvre en lyrics / Mais pourquoi vous voulez qu’on donne du caviar aux porcs ? » 1 à 0. Balle au centre.

Fidèle à lui-même, le rappeur aux rimes musclées balance à tout va, allume au lance-flammes des rappeurs surfant sur le buzz tels que Samuel le Statois ou encore le dernier arrivé Debascott. Puis, part sans éteindre le feu. De toutes les façons, « Si le Rap Ivoire se divise, il y aura mon cul entre les deux camps » Comme ça tu sais.

KS BLOOM, RAP GOSPEL EST DANS LA PLACE

« La musique ivoirienne est bénie depuis que les enfants de Dieu ont fait un coup d’état / En plus, on est polyvalent / On est rempli de talent / On dit c’est KS qui rappe mais t’as des doutes déjà » démarre en trombe KS Bloom, assis dans un véhicule, côté passager, trophée à terre.

Les paroles et la mise en scène du rappeur de 26 ans ne laissent planer aucun doute sur sa capacité à prêcher les bonnes paroles. Après ça, tout le monde ou presque sera encore plus anime sur ce faiseur de tubes, sauf peut-être le Sénégal.

https://www.youtube.com/watch?v=JPeO-VaYDj0

MENTIONS SPÉCIALES

JOJO LE BARBU, CUISINE À POÊLE

Si certains ont réussi à captiver dès la mise en ligne de leur version de Société Suspecte, d’autres ont du s’y prendre à deux fois. C’est le cas de Jojo le Barbu.

Moqué par la Toile Ivoirienne, à cause d’un remix mal mixé et de paroles depuis tournées en dérision, « l’enfant de Barbarita » est reparti en studio, ou plutôt en cuisine où il a jeté dans la poêle punchlines, rage et excuses ; pour un résultat plus proche du niveau qu’on lui connaît.

XM L’OLYMPIEN PARLE AUX DIEUX DE L’OLYMPE

Parce qu’il avait à cœur de mettre les choses au clair, de dénoncer les nombreuses inégalités sociales d’un pays où Abidjan est le plus doux au monde, XM L’Olympien s’est directement adressé aux Dieux de l’Olympe ; qui semblent ne pas toujours entendre cris de détresse et supplications de ceux qui souffrent.

Aux dernières nouvelles, selon nos informations, Frank Alcide Kakou, à la tête d’Universal Music Africa, et Black Kent dans une autre vie, aurait décidé de sortir de sa retraite pour confirmer que la société est suspecte. Rendez-vous au prochain épisode.

COMMENT DEFINIR UNE PERSONNE NOIRE D’ASCENDANCE MIXTE : MULATRE OU/ET METIS?

Si la mule est un animal hybride qui n’a pas de sexe, alors la même chose serait valide pour un être humain de constitution mixte. Mais ce n’est pas le cas, puisque mulâtre et métis sont deux termes qui ont des origines offensives. Ce serait dangereux pour la sauvegarde mentale des Noirs d’ascendance mixte de les appeler ainsi.

HISTOIRE DES TERMINOLOGIES : MULATRE ET METIS

Le terme mulâtre est un dérivé de mulet, donc de  »mulato » en espagnol. Le mulet est un animal hybride entre un âne mâle et une jument femelle, cela signifie que lorsqu’une personne appelle un Noir de sang mêlé comme mulâtre, il lui dit qu’il ne peut pas se reproduire car, comme le mulet, il n’a pas de sexe, et qu’il doit travailler comme un mulet dans la vie parce qu’autrement il ne saurait pas vivre. Ceux qui sont nés de parents de différentes typologies humaines sont nommés génériquement par les ignorants, métis.
La terminologie de métis est apparue lors de la colonisation de l’Amérique du Sud et de l’Amérique centrale actuelles. Initialement, le terme métis désignait le sang mêlé né de deux races différentes anthropologiquement différentes qui ne sont pas égales l’une à l’autre, pour des raisons raciales. Maintenant, il est plus approprié de préciser qu’il s’agit d’un dérivé mixte d’ethnies. À l’origine, cette terminologie désignait les personnes nées du croisement entre les conquistadors ou colons européens (portugais et espagnols), et les populations indigènes amérindiennes précolombiennes (du portugais : mestiço, et de l’espagnol : mestizo). La notion de métis constitue aujourd’hui la variété anthropologique qui prévaut dans la plupart des pays  »latino-américains ». Le particulier de cet adjectif désigne un individu né du croisement entre un parent amérindien et un blanc. Ce mot a infiltré le vocabulaire de chaque personne autour du globe. Même ceux qui, selon la société blanche, sont définis comme tels, se croient comme tels. Revenant au terme mulâtre, cette expression est une matière compliquée et remonte à l’esclavage.

Lorsque les esclavagistes ordonnait aux Noirs  »rendu esclaves » d’entrer dans leurs chambres, cela produit beaucoup de personnes  »blanchisées ». Mais être de sang mêlé avait cependant un côté positif, si vous aviez un père esclavagiste, l’on pouvait dans certains cas, apprendre à lire et à écrire et obtenir la « liberté physique » et légitime. Évidemment, ce traitement préférentiel a donné lieu à de fortes frictions entre les Noirs. Cette relation complexe a duré des générations entières, rien n’a jamais changé, à l’exception de quelques cas. Avec le mouvement des droits civiques, les personnes biraciales ont embrassé leurs origines, car l’abolition des lois raciales qui étaient contre l’union raciale, a légalisé les mariages interraciaux. Les Noirs et les Blancs ont légalement commencé leurs explosions téméraires, et en quelques années, les naissances bi-raciales ont atteint des sommets dépassant les 500%, c’est-à-dire 500% des personnes atteintes de crises d’identité qu’elles ne savent pas se définir eux-mêmes et qui se demandent constamment  »à quel groupe j’appartiens » ? La réponse est: nous sommes Noirs.

Un exemple de pays où le racisme et le colorisme prédominent est le Brésil, où les personnes d’ethnies mixtes sont appelées Pardo. Selon le Brazilian Institute of Geography and Statistics, c’est un terme couramment utilisé pour décrire les Brésiliens noirs clairs. Les Noirs foncés sont plutôt appelés Preto et malheureusement représentent un faible pourcentage de la population, la composante d’origine africaine ancienne est d’environ 7,5%. Les ethnies brésiliennes sont si mélangées que dans une famille, il est courant de trouver des composants noirs, mixtes et blancs. Que signifie être Noir au Brésil ? Le colonialisme, malheureusement, a eu une grande influence sur les perceptions des Afro-descendants des Noirs plus sombres. Le désir de concevoir des enfants mixtes est l’une des pratiques les plus courantes qui démontrent à quel point la peau noire est encore perçue aujourd’hui comme une tache. De plus, le Brésil est le pays qui compte la plus grande diaspora africaine au monde. La diaspora africaine comprend toutes les communautés d’ascendance africaine vivant hors d’Afrique. C’est le résultat de l’esclavage et de la migration des peuples africains de leurs pays respectifs. Le Brésil compte actuellement près d’un milliard d’habitants d’ascendance africaine, ce qui en fait le pays avec la plus grande communauté d’ascendance africaine au monde. Écrit par Amadu Kunta Akil Bumbesia pour nofi.media

TRADE DEADLINE 2023 : WESTBROOK SE MET AU JAZZ, IRVING À DALLAS, DURANT RENAÎT À PHOENIX

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La Trade Deadline, qui vient juste à peine de se terminer, a réservé autant de surprises que la dernière Coupe du Monde.

À chaque fois ou presque c’est le même scénario. Tels des guetteurs en bas du bâtiment qui finiront par être mentionnés par le dernier rappeur à la mode, des fans de NBA guettent frénétiquement la moindre petite information disponible sur les réseaux sociaux en général et Twitter en particulier. Histoire de savoir qui va renforcer leur franchise, la faire passer d’outsider à candidat pour le titre NBA. Et le moins qu’on puisse dire c’est que cette Trade Deadline 2023, ça a été fort, vraiment fort.

Gros plan sur les trois plus gros trade.

KYRIE IRVING FILE À DALLAS

TRADE DEADLINE 2023: WESTBROOK SE MET AU JAZZ, IRVING À DALLAS, DURANT RENAÎT À PHOENIX
Kyrie est paré pour résister à Dallas et son univers impitoyable.©Tous droits réservés

Depuis qu’il a mis les pieds aux Brooklyn Nets, en juillet 2019, Kyrie Irving a malheureusement davantage fait parler de lui en dehors de parquets que sur ceux-ci. Prise de bec le plus souvent avec des supporters des Boston Celtics, son ancienne franchise, refus de se faire vacciner contre le COVID-19, mais aussi partage d’une vidéo à caractère antisémite sur son compte personnel, avec excuses publiques à la clé, l’agile meneur de jeu a connu une relation tumultueuse avec la franchise new-yorkaise.

Il y avait donc de fortes chances que les deux parties se séparent. Encore plus quand certaines sources révèlent que lors des négociations, sa franchise aurait glissé dans son futur nouveau contrat une clause pour le moins farfelu : l’obtention d’un titre NBA. Vu les galères accumulées toutes années, avec notamment le départ de James « The Beard » Harden, l’année dernière à pareille époque, il aurait été plus simple de lui dire : « Gars, on ne veut pas te donner le gros contrat auquel tu as droit ! »

Selon les informations, le futur trentenaire, le 23 mars prochain, voulait 4 ans de contrat et 198, 5 millions de dollars. De quoi acheter des télescopes pour que le sceptique vérifie bien que la Terre est bien ronde.  

La clause ? Il n’en fallait pas plus pour que le champion NBA 2016 demande son transfert. Dès lors, beaucoup se voient, lui y compris selon nos informations, aux côtés du néomeilleur scoreur de tous les temps un certain Lebron James aux Los Angeles Lakers. Sauf que Joe Tsai, patron de la franchise des Nets, refuse de valider les futures retrouvailles avec son ex-coéquipier des Cleveland Cavaliers. Direction : Dallas, qui a joué son va-tout et lâché : Spencer Dindiwiddie, Dorian Finney-Smith, mais aussi un premier tour de draft 2029, deux seconds tours de draft 2027 et 2029.

Là-bas, Kyrie Irving, qui aura disputé 143 matchs un peu plus de 3 saisons avec Brooklyn, va épauler le franchise player, l’autre européen qui avec Nikola Jokić domine la NBA, Luka « Magic » Dončić. Reste à savoir qui aura le ballon dans les mains au moment du money time. À suivre.

Le départ de Kyrie vers Dallas a naturellement précipité celui de son pote et coéquipier : Kevin Durant.

KEVIN DURANT RENAÎT À PHOENIX

TRADE DEADLINE 2023 : WESTBROOK SE MET AU JAZZ, IRVING À DALLAS, DURANT RENAÎT À PHOENIX
Nouvelle règle de trois. ©Tous droits réservés.

Depuis la fin des années 2000 et le début des années 2010, l’ère des Big Three, trois grosses stars alignées dans la même team, est à la mode. Et Kevin Durant est probablement celui qui en a le plus profité avec ces deux titres glanés chez les Golden State Warriors (2017, 2018).

Cette fois-ci, une nouvelle occasion s’offre à lui, non pas de faire taire ceux qui refuseront à juste titre de le mentionner comme à la table « des joueurs ayant gagné seul leurs titres », mais de constituer un nouveau Big Three. Avec le vieillissant mais toujours roublard Chris Paul et la gâchette Devin Booker. Là aussi, Phoenix a joué son va-tout en envoyant notamment Mikal Bridges, Jae Crowder et Cam Johnson aux Nets.

Nul doute qu’une fois qu’il sera disponible pour fouler les parquets, Kevin, qui avait déjà demandé un trade auparavant, aura à cœur de sortir Durant pour décrocher sa 3ème bague, renaître de ses cendres.

Si le trade de Durant a surpris, celui de Westbrook, lui, était attendu depuis des semaines, des mois.

WESTBROOK QUITTE ENFIN LES LAKERS POUR SE METTRE AU JAZZ

TRADE DEADLINE 2023 : WESTBROOK SE MET AU JAZZ, IRVING À DALLAS, DURANT RENAÎT À PHOENIX
Ça Jazz pour Wesbtrook.©Tous droits réservés

Tu aurais pu croire que le Big Three des Nets était le plus grand flop de ces dernières années si du côté de Los Angeles, d’autres ne les avaient pas dépassés. Jamais, l’association entre Anthony « toujours blessé » Davis, Lebron James et Russell Westbrook n’a fonctionné. Pis encore, régulièrement pris en grippe, mal utilisé, le MVP 2017 semblait avoir perdu son basket, ses fondamentaux, cette puissance qui lui permettait d’écarter littéralement les défenses adverses avant de dunker sur son adversaire planté devant lui. Oui, Westbrook était loin de faire de Russell.

Relégué en sortie de banc, 6ème homme, le californien n’aura jamais été à son avantage. C’est un soulagement de le voir quitter la franchise Gold & Purple. Certes, les Utah Jazz, c’est moins sexy mais au moins là-bas, le recordman des triple doubles (198) sera dans un environnement moins anxiogène, au milieu des jeunes pousses qu’il pourra encadrer.

L’histoire retiendra que pour son dernier match en tant que Lakers, il aura sorti les statistiques suivantes : 27 points, 8 passes, 4 rebonds avec 4/7 à trois points. Pas mal comme sortie. Et puis, si ça chauffe, il pourra toujours se mettre au jazz.

Voilà, c’est tout pour cette trade deadline. Rendez-vous dans quelques mois pour des joueurs (Draymond Green, Zach Levine, etc.) qui pourraient faire encore parler.

« HEAL BY HAIR » : NE PLUS TIRER LA SANTÉ MENTALE PAR LES CHEVEUX

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Du 30 janvier au 1er février, s’est tenu la seconde formation Heal By Hair, programme où des coiffeuses deviennent ambassadrices en santé mentale.

Au sommet des sommes des sujets tabous, en Afrique en général et en Côte d’Ivoire en particulier, figure la santé mentale. Oui, s’il y a un sujet rarement abordé dans des familles pourtant prêtes à porter des coups à l’adulte encore célibataire, « qui ne voit pas ses amis qui se marient là », c’est bien la santé mentale ; plus précisément la dépression. Gros plan sur Heal By Hair, la formation initiée par Bluemind Foundation afin de former des coiffeuses aux premiers gestes de la santé mentale et aux premiers secours psychologiques.

LA SANTÉ MENTALE ? CIRCULEZ, Y A RIEN À VOIR !

Au pays du coupé-déchaîné popularisé par feu Arafat DJ, avant que « Rap Ivoire » et « Mouvement des enfants là », deux genres musicaux aux thèmes bon enfant/enjaillants/festifs, ne prennent tour à tour le pouvoir, tous les mots sont bons pour éviter de mettre des mots sur les maux.

Pour des hommes en souffrance mentale, « Il est interdit de pleurer ! », mais aussi « de mettre les organes », pour la simple et bonne raison que : « Garçon pleure pas ! » Principe ô combien sacro-saint de la masculinité toxique. Chapitre 1, verset 1.

Pour des femmes en détresse émotionnelle, percluses de douleurs et de doutes, forcées de porter sur leurs épaules la charge mentale, il est extrêmement fréquent d’entendre : « Faut supporter ! » Pis encore, parfois, quand une femme perd son premier enfant, il n’est pas rare qu’elle entende : « On ne pleure pas le premier enfant. Sinon, il bloque les autres ! »

C’est dans ce contexte, où des âmes en peine isolées trouvent difficilement une oreille pour se confier, que Bluemind Foundation – fondée en juillet 2021 – a bâti un programme afin d’offrir la possibilité à des hôtes de beauté de prêter l’oreille, de soulager leurs clientes. Histoire que leur santé mentale ne soit plus tirée par les cheveux.

HEAL BY HAIR : UNE POUR TOUTES, TOUTES POUR UNE !

« HEAL BY HAIR » : NE PLUS TIRER LA SANTÉ MENTALE PAR LES CHEVEUX
Orange Is The New Black.©Bluemind Foundation

« La volonté de s’engager pour déstigmatiser la santé mentale et de rendre accessible les soins pour toutes et pour tous en Afrique est née dans mon cœur, raconte la présidente fondatrice de Bluemind Foundation, Marie-Alix de Putter, au micro de VOA Afrique, il y a neuf ans au moment de l’assassinat de mon époux Eric de Putter au Cameroun alors que j’étais enceinte de quatre mois. Cet évènement a fait entrer la psychiatrie par effraction dans ma vie et je voulais une connaissance intime. Donc je suis moi-même passée par des épisodes de dépression, assez sévères. L’anxiété, je connais. Les troubles post-traumatiques, je connais aussi. En Afrique, on a 66 millions de femmes qui souffrent de troubles qui sont d’ailleurs de moins de 25 pour la plupart pour les chiffres de l’OMS [Organisation mondiale de la santé] et qui souffrent d’anxiété et de dépression. » Avant d’ajouter : « Et, 85 % d’entre elles n’ont pas accès à un traitement. »

C’est donc pour ces « 85 % », pour ces femmes dépressives mais surtout abandonnées/esseulées/isolées que le programme Heal By Hair existe. Car s’il y a bien un endroit où des cheffes d’entreprise qui d’habitude taillent des costumes quand de fervents adeptes du mansplaining déploient leurs petits arguments sexistes, mais aussi des étudiantes qui s’entraînent malheureusement à faire autant de photocopies qu’un(e) futur(e) stagiaire surexploité(e) par une des nombreuses entreprises de la place, ou encore de jeunes cadres dynamiques, incapables de concilier vie privée et vie professionnelle, ou même des nounous en partance pour un week-end pascal, c’est bien le salon de coiffure. Où 63 % des femmes, selon une étude menée par Bluemind Foundation, se confieraient à leurs coiffeuses. D’ailleurs, toujours selon la même étude, 91 % d’entre elles seraient « prêtes à se former aux premiers secours en santé mentale. »

« Et, chez la coiffeuse, on parle, on se confie. », confirme Marie-Alix de Putter. Puis d’ajouter qu’elle a commencé « à écrire et définir ce qui est devenu aujourd’hui la Bluemind Foundation […] un peu avant le COVID. »

« HEAL BY HAIR » : NE PLUS TIRER LA SANTÉ MENTALE PAR LES CHEVEUX
Une ambassadrice dans les bras de Marie-Alix de Putter. ©Bluemind Foundation

Un temps, où il n’y a pas si longtemps, le port du masque était obligatoire, y compris dans les salons de coiffure. Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, la vie a repris son cours et le train-train quotidien est de retour, avec son lot de petites contrariétés et de grandes anxiétés.

QUEL GENRE DE DIPLOME VONT-ELLES AVOIR ?

C’est donc à Abidjan et plus précisément au Pullman situé au Plateau, quartier d’affaires avec ces tours administratives, où au bout de l’effort, c’est l’inconfort fourni le plus souvent par des agents prodigieusement agacés, mais aussi labyrinthe qui éreinte corps, âme et esprits, tous les trois coincés dans des embouteillages monstres pour cause de mille et un travaux, que la seconde session de formation Heal by Hair s’est donc déroulée du 30 janvier au 1er février 2023.

Pour rappel, lors de la première session, qui s’était déjà tenue à Abidjan, du 4 au 6 avril 2022, 22 coiffeuses avaient été formées et certifiées ambassadrices en santé. Pour ce second rendez-vous, l’objectif est de : 150 coiffeuses formées et certifiées par des expert·e·s en santé mentale et leadership. Au final, 73 d’entre elles ont été certifiées ambassadrices.

Au programme, des modules tels que des activités physiques, de bien-être, mais aussi autour des signes de détresse psychologique ou encore des violences conjugales. Autre sujet tabou, ici et ailleurs.

Parmi ceux et celles qui dispensent ces cours, il y a ce sentiment de partage qui prédomine. Interrogée par Télé Sud 24 Tv, la psychiatre et formatrice Sonia Kanekatoua abonde dans ce sens-là : « Nous sommes là pour partager, apprendre aussi des uns des autres et parler de la santé mentale car sans la santé mentale, il n’y pas de santé. » Afin de réussir l’exercice, avoir une bonne santé mentale, elle conseille notamment de réduire les substances hypo-actives telles que l’alcool, le tabac, le cannabis, etc.

« HEAL BY HAIR » : NE PLUS TIRER LA SANTÉ MENTALE PAR LES CHEVEUX
La répétition est pédagogique.©Bluemind Foundation

Tous ces conseils prodigués, ces modules proposés s’articulent autour d’un mot : EROCO; qui renvoie à écouter, rassurer, observer, calmer et orienter. L’objectif à la fois simple et complexe : faire des dames non pas des expertes en santé mentale au point de se substituer à des professionnel·le·s. Non. Il s’agit plutôt de faire d’elles des premières intervenantes d’une chaîne de santé qui, au final, doit permettre à la personne en souffrance de se sentir mieux, un tant soit peu.

« La formation Heal By Hair a énormément et positivement impacté ma vie et ma façon de travailler. Les secrets de mes clientes sont mieux gardés. J’aide mieux les autres : quand une cliente m’explique sa situation, j’arrive à l’écouter plus attentivement, à l’observer, à l’orienter utilement et c’est généralement le soulagement. J’ai aussi plus de clientes maintenant. », a raconté Mme Minata Silué épouse Sorho, par ailleurs déléguée de la promotion inaugurale de coiffeuses ambassadrices en santé mentale Heal By Hair.

Certes, ce n’est pas demain la veille que la santé mentale en général et la dépression en particulier ne seront plus un sujet tabou, qu’on étouffe main sur la bouche, qu’on met sous le tapis tel un tas de poussière, après l’avoir péniblement amassé à la pelle et ce petit trait qui trace inévitablement sa route, mais c’est une initiative – qui, bientôt, va s’exporter entre autres au Togo et au Cameroun – importante et nécessaire. Le genre qui donne envie d’aller se faire traiter les cheveux. Heal By Hair.

GRAMMY AWARDS 2023 : « BOOMPLAY » CÉLÈBRE L’EXCELLENCE DE LA MUSIQUE AFRICAINE

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L’industrie mondiale de la musique se prépare pour l’une de ses plus grandes soirées de l’année – la 65ème édition de la cérémonie des Grammy Awards.

Avec des artistes africains recevant des nominations historiques dans différentes catégories cette année, la plateforme de streaming et de téléchargement de musique la plus plébiscitée en Afrique, « Boomplay » a annoncé une campagne pour célébrer cet exploit.

BOOMPLAY SE MET À L’HEURE DES 65ème GRAMMY AWARDS 

L’Afrique compte huit nominations lors de la cérémonie de cette année, et tout porte à croire qu’au moins un artiste africain nommé, remportera un Grammy. Ce sera l’occasion pour les utilisateurs de « Boomplay » de célébrer à travers toute l’Afrique.

Tosin Sorinola, Directrice des Relations Artistes et Médias de « Boomplay » , a déclaré : « Boomplay a toujours été à l’avant-garde du soutien à la musique et aux artistes africains, et l’initiative de rendre la version payante gratuite pendant 24 heures est une autre preuve de notre engagement dans notre mission à continuer à renforcer l’écosystème musical africain pour libérer tout son potentiel.

Nous offrons un accès gratuit à la formule à tous nos utilisateurs pour célébrer l’excellence musicale africaine aux Grammy Awards 2023. Avec l’abonnement offert pour 24 heures les mélomanes peuvent accéder à notre catalogue de plus de 95 millions de chansons pour écouter du contenu sans publicité et télécharger leurs chansons préférées, et ce, même sans connexion internet – une occasion parfaite pour les fans de musique de soutenir et de célébrer leurs artistes préférés. Nous sommes très fiers des grands progrès réalisés par les artistes africains, mettant la musique africaine sur la carte mondiale, et c’est notre façon de les encourager et de montrer notre soutien. »

LA MUSIQUE AFRICAINE BIEN REPRESENTÉE

GRAMMY AWARDS 2023 : « BOOMPLAY » CÉLÈBRE L’EXCELLENCE DE LA MUSIQUE AFRICAINE
Angélique Kidjo a déjà trophée aux Grammy Awards. © Tous droits réservés

La musique africaine était dûment représentée lorsque la Recording Academy (organisation en charge des nominations) a publié sa liste de nommés pour les 65ème Grammy Awards.

La méga star Nigériane Burna Boy et la légende Béninoise Angelique Kidjo sont nommées dans la catégorie Meilleur Album des Musiques du Monde, tandis que le Ghanéen Rocky Dawuni, l’Ougandais Eddy Kenzo, les Sud-Africains Wouter Kellerman, Zakes Bantwini et Nombeco Zikode et le Nigérian Burna Boy sont tous en course pour la Meilleure Performance des Musiques du Monde.

Remarquablement, en dehors des catégories « Global Music », la Nigériane Tems est nommée dans les catégories Meilleure performance de rap mélodique et Meilleure chanson de rap pour sa collaboration avec Drake et Future sur la chanson « Wait for You » en tête des charts.

Angélique Kidjo est également nommée dans la catégorie Meilleure chanson écrite pour les médias visuels pour sa chanson tirée de la bande originale du film « Woman King », « Keep Rising ».

C’EST L’AFRIQUE QUI GAGNE !

GRAMMY AWARDS 2023 : « BOOMPLAY » CÉLÈBRE L’EXCELLENCE DE LA MUSIQUE AFRICAINE

Reconnue pour ses fonctionnalités faciles à utiliser et sa diffusion audio de haute qualité, « Boomplay » propose une vaste bibliothèque de chansons et de podcasts, ainsi que des playlists de divers genres et artistes, mises à jour régulièrement pour garantir la disponibilité des derniers hits. Les utilisateurs de Boomplay peuvent également créer des playlists, découvrir de nouvelles musiques grâce à des recommandations personnalisées et écouter des chansons sans connexion internet. La plateforme de streaming offre une écoute sans publicité et hors ligne des chansons téléchargées via des abonnements quotidiens, hebdomadaires et mensuels abordables, ainsi que des forfaits de données mobiles suite à ses partenariats stratégiques avec des sociétés de télécommunications leaders du marché.

Pour plus de détails sur la campagne #BoomplayPremiumGratuit, cliquez ici : https://www.boomplay.com/share/buzz/4155442 

« Saloum », un western spirituel 100% africain

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Trois mercenaires, des paysages à couper le souffle, un scénario mêlant plusieurs genres cinématographiques… Il n’en faudra pas plus pour être conquis. Pour son second long-métrage, le scénariste-réalisateur franco-congolais Jean-Luc Herbulot présente “Saloum”, un film brut et poétique dans un climat 100% africain, en salles depuis ce 25 janvier. 

Un slalom entre les genres

“Il est temps à mes yeux que l’Afrique trouve à son tour un genre qui lui soit propre, et comme il paraît que nos cartes se situent au sud… Le southern est né” déclare Jean-Luc Herbulot. Dès la première séquence de “Saloum”, après un prologue des plus mystérieux, le réalisateur nous plonge dans une ambiance totalement déjantée, à la sono percutante ponctuée de vifs mouvements de caméras.

Sur fond de coup d’Etat sanglant, nous suivons à la trace Chaka (Yann Gaël), Rafa (Roger Sallah) et Minuit (Mentor Ba), un célèbre groupe de mercenaires surnommé les Hyènes de Bangui, venu exfiltrer de Guinée Bissau un narcotrafiquant mexicain. Désormais en cavale, ces héros-gangsters tentent de faire profil bas en attendant de rejoindre Dakar. Ils trouvent refuge dans un camp de vacances reculé du Sine-Saloum, une région aride située au sud du Sénégal, où ils tentent de se fondre parmi les vacanciers en se faisant passer pour des exploitants aurifères. 

Saloum
Chaka et Awa.

Voilà pour l’intrigue. Du moins c’est ce que nous pensions. Car, au fur et à mesure que nous suivons la progression scénaristique de ce long métrage à la sauce Tarantino, l’atmosphère va peu à peu se teinter à coup d’habiles bascules narratives. Un dîner sous haute tension, qui introduit de nouveaux personnages tels que Awa, une jeune femme sourde-muette s’improvisant maître chanteuse, un capitaine de police ainsi que d’autres résidents de l’auberge, ouvre les portes à une ambiance à laquelle le spectateur ne s’attendait pas.

En un rien de temps, “Saloum” bascule dans le mysticisme et les ténèbres lorsque des esprits – inspirés de plusieurs mythologies africaines – tentent de s’emparer de chaque membre du groupe de vacanciers. Jean-Luc Herbulot parvient à semer un poil de confusion avec un cumule de genre sans que cela ne nuise à son récit. Bien au contraire. En passant du western à l’épouvante, le réalisateur nous prend par la main pour nous rapprocher de son point de mire : les enfants soldats. 

“Saloum”, un succès qui n’était pas garanti

Si “Saloum” se veut unique dans le genre, son chemin jusqu’aux salles obscures françaises n’était pas garanti. Lorsque Jean-Luc Herbulot et la productrice Paméla Diop entament le tournage au Sénégal en 2021, ils n’ont aucun argent public. Leur participation au TIFF (Toronto International Film Festival) dans la section Midnight Madness où “Saloum” est le premier film africain sélectionné, leur apporte les financements et la résonance médiatique dont ils ont besoin. “Nous avons présenté le film au TIFF sur la base d’un montage qui n’était pas abouti et où il n’y avait pas d’effets spéciaux. Les esprits étaient représentés par des acteurs qui portaient des costumes” confie Paméla Diop. 

Fort de ses décors pas une mise en scène d’une troublante beauté plastique, “Saloum”, qui se veut respectueux des traditions ancestrales africaines, introduit ses héros et ses mythes dans la modernité. Jean-Luc Herbulot qui espère créer un tout nouveau genre cinématographique propre à l’Afrique avec le Southern, livre un film original et atypique qui en vaut largement le détour. 

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En place : Jean-Pascal Zadi aux présidentielles 2027 ?

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En place, la nouvelle série phare de Netflix co-créée avec François Uzan a fait une entrée fracassante sur la célèbre plateforme. Jean-Pascal Zadi s’entoure pendant 5 épisodes de Benoît Poelvoorde, Jean-Claude Muaka, Fadily Camara, Fary ou encore Eric Judor et Marina Foïs pour en faire le meilleur démarrage français du géant du streaming devançant Ginny and Georgia.

Liberté, égalité, Blé

Jean-Pascal Zadi (Tout simplement noir) incarne Stéphane Blé, un éducateur de jeunes en banlieue très investi dans son rôle. L’avenir de ses jeunes lui importe au point d’interpeller le maire de sa ville, Eric Andrei (joué par Benoît Poelvoorde), en tournée électorale afin de redorer son blason dans le quartier. 

Événement non calculé débouchant sur une mise en lumière sur la vie de l’éducateur, un début de carrière politique et surtout un tas de péripéties sur la route pavée de rencontres hautes en rebondissements.

En place, contrairement à ce que l’on pourrait penser a vocation à ouvrir les yeux pour rassembler plutôt que pour diviser. À travers un format satirique, la série s’attaque aux différents sujets actuellement sur le devant de la scène politique française. Ainsi l’humour n’épargne rien ni personne. En place veut nous faire rire et y arrive. Que ce soit en dénonçant les vices des classes politiques ou les “théoriciens du complot”. Une recette efficace compte tenu des résultats de lancement !

En place : Stéphane (JP Zadi) et William (Eric Judor)

En place : Un ton tout de même léger

La série qui pourrait s’embourber dans les méandres de la politique reste pourtant légère. Si on pourrait dire qu’elle survole les sujets, c’est aussi parce qu’ils sont dans notre quotidien et donc plutôt qu’il n’y a pas grand chose de plus à ajouter. Eric Andrei est l’image même de la politique mic-mac gauche droite confondue qui est là pour faire barrage. Ses opposants sont la droite qui se sent volée de sa droite, l’extrême droite extrêmement à l’aise avec son extrémisme de pensées et Corinne Douannier.

Les personnages sont des patchworks facilement identifiables de nos politicards préférés et si vous vous demandez de qui s’inspire Corinne, la réponse se trouve probablement proche du Douanier-Rousseau.

Un casting solide

En place se constitue d’un casting plus qu’intéressant avec les prestigieux Poelvoorde, Foïs ou Judor. Mais sa force réside dans la capacité à y intégrer de plus jeunes acteurs tels que Fary ou Fadily Camara. Il semblerait d’ailleurs que Jean-Claude Muaka soit une découverte… (Il y en a qui n’ont pas suivi les débriefs du coach Muaka que voulez-vous !).

En place : L'équipe

C’est dans cet équilibre que les épisodes nous montrent avec quelle audace cette équipe talentueuse donne vie à une histoire surréaliste mais d’une certaine manière (presque) plausible, si on tient compte d’un certain double mandat avec une seule campagne.

Quoi qu’il en soit, En place, on vous recommande ! C’est actuellement disponible sur Netflix !

“Tirailleurs” : au nom du père et du fils

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Avec Tirailleurs, le réalisateur Mathieu Vadepied dénonce l’emprise colonialiste de la France sur plusieurs pays africains pendant la première guerre mondiale à travers une conflictuelle relation père-fils.

Pour son second long métrage, Mathieu Vadepied braque les projecteurs sur une page de l’histoire française rarement évoquée au cinéma. Tirailleurs, déjà présenté au festival de Cannes en mai dans la section “un certain regard”, raconte l’histoire des tirailleurs sénégalais, héros oubliés de la Première Guerre Mondiale. Avec un décor minimaliste et une photographie sublimant les peaux noires des protagonistes, le réalisateur pointe du doigt l’emprise colonialiste de la France sur certains pays africains. Le film se focalise plus spécifiquement sur la période durant laquelle les soldats français ratissaient les campagnes africaines en quête de jeunes recrues, enrôlées de force pour défendre la France. 

Tournée en partie au Sénégal et dans les Ardennes, la co-production franco-sénégalaise nous immerge donc dans un passé colonial où règne l’injustice, à travers une relation père-fils qui fait fortement écho à la guerre dans laquelle ils ont été emportés. 

Une guerre dans la guerre 

Alassane Diong ©Tirailleurs

En 1917, Bakary Diallo (Omar Sy) rejoint l’armée française pour veiller sur Thierno (Alassane Diong), son fils de 17 ans. Galvanisé par la fougue de son officier qui veut le conduire au cœur de la bataille, Thierno va s’affranchir et apprendre à devenir un homme, tandis que Bakary va tout faire pour l’arracher aux combats et le ramener sain et sauf au pays. Le spectateur comprend rapidement que le cœur de ce long métrage sera donc la relation mouvante de ces deux protagonistes. 

Omar Sy, qui pour la première fois joue en peul, sa langue maternelle, livre une belle prestation en interprétant un père déterminé par son amour inconditionnel pour son enfant. Cependant, ce dernier est aveuglé par son admiration pour son lieutenant, blanc et français. Au fur et à mesure que Thierno monte en grade grâce à ses relations au sein de l’armée, la tension entre son père et lui ne cesse de s’accroître.

Matthieu Vadepied choisit de ne pas se focaliser entièrement sur l’ennemi allemand, pour nous entraîner dans un tourbillon d’émotions où loyauté, amour et confiance sont constamment remis en question. Film de guerre mais pas que, Tirailleurs se positionne comme un hommage à ces soldats arrachés à leur terre natale, dont l’histoire reste oubliée.