George Soros, un philanthrope nuisible pour l’Afrique

L’expression « Soft power » (traduisible en français par la « manière douce » ou le « pouvoir de convaincre ») serait la mieux adaptée pour décrire l’influence de George Soros en Afrique. A travers les médias et les ONG qu’il finance, il tisse sa toile de manière invisible mais impacte incontestablement la vie quotidienne des populations.

L’avantage de s’allier aux minorités exploitées, pour celui qui en a les moyens financiers, c’est de passer pour un sauveur ou du moins un sympathisant. Ainsi, les projecteurs tournés vers l’altruisme exposé au grand public – qui offre aux opprimés les moyens de se faire entendre– laissent dans l’ombre les finalités idéologiques du philanthrope. George Soros l’a parfaitement bien compris et utilise habilement son gigantesque réseau pour façonner les opinions.

Né György Schwartz, le milliardaire américain issu d’une famille juive hongroise est fervent partisan d’un « sans-frontiérisme ». George Soros considère les États comme étant des freins à l’ « ouverture des sociétés » sur le monde. En 1979, il fonde l’Open Society, par laquelle il octroie des bourses aux étudiants noirs de l’Université du Cap en plein apartheid. Connu pour sa philanthropie orientée vers les revendications des minorités, il subventionne également des mouvements révolutionnaires des pays de l’Est. De nombreuses ONG internationales telles qu’Amnesty international, Human Rights Watch, Global Witness ou encore Transparency International sont financées par Soros.

George Soros, proche des élites africaines?

George Soros et le président Alpha Condé

Ses actions en Afrique sont moins connues, pourtant, c’est une véritable toile recouvrant une grande partie du continent qui est déjà tissée. Depuis le début des années 1980, Soros entretient des relations étroites avec les élites africaines. C’est le cas avec l’ex-présidente du Libéria, Ellen Johnson-Sirleaf et le président Alassane Ouattara, qui ont tous deux contribué au lancement de la West Africa Democracy Radio (WADR). Financée par l’Open Society Initiative for West Africa (Osiwa) et basée à Dakar, la WADR aurait notamment joué un rôle dans l’accession au pouvoir de la présidente libérienne. De son côté, le président Alpha Condé a bénéficié du réseau d’avocats de Soros à son arrivée au pouvoir en 2010, dans l’affaire du secteur minier. Il y a également  l’ex-président Sud-Africain Thabo Mbeki, arrivé au pouvoir en 1999, qui intégra Soros à un conseil économique.

Autant dire que le philanthrope sait se rendre indispensable auprès du pouvoir africain.

Un philanthrope proche du peuple?

Toutefois, Soros ne s’arrête pas en si bon chemin. En bon « défenseur de la démocratie et de la liberté », il soutient de nombreux mouvements citoyens. Au sein d’une société civile africaine soumise au silence par certains chefs d’État persécuteurs, qu’il aide par ailleurs, G. Soros se présente en sauveur. Qui met en avant tel ou tel évènement devant servir ou desservir un groupe ciblé ? Ces mêmes médias et groupes financés par Soros. Profitant de l’instabilité politique et de la légitime ferveur populaire, il propage et contamine la société de l’intérieur. Sachant que l’objectif déclaré de cet homme est de défaire les nations de leurs souverainetés, quels bienfaits peut-il apporter à des régimes déjà fragiles? Les quatre sections africaines de son Open Society ratissent le continent en finançant des ONG régionales, sous-régionales et continentales :

  • l’OSFSA (l’Open Society for South Africa- Afrique du Sud)
  • l’OSIWA (Afrique de l’Ouest), partenaire du Monde Afrique
  • l’OSISA (Afrique Australe)
  • l’OSIEA (Afrique de l’Est)
Réseaux Soros section OSIEA (Afrique de l’Est) Source: site sorosconnection

Des mouvements comme « Y’en a marre » (Sénégal), le « Balai Citoyen » (Burkina Faso) ou encore le « Front Citoyen » (RDC), sont financés par l’OSIWA donc par G. Soros.

Le paradoxe George Soros

George Soros investit dans les secteurs miniers, pétrolier et biocarburants (dont nous connaissons les enjeux), tout en défendant la transparence. Il soutient financièrement ou à travers son large réseau les élites africaines dans des affaires parfois troubles mais dit vouloir protéger les libertés des peuples opprimés et défendre la démocratie…En défendant la thèse et l’antithèse, il se place dans une position de « neutralité » apparente qui le lave de tout soupçon. Les deux faces d’une même pièce, celle qui sert à George Soros à payer aussi bien les bourreaux que les victimes. Dans une démarche de « diviser pour mieux régner », il est plus facile de manipuler des masses homogènes aux réactions unanimes dont les leviers de réponses ont été préconçus. En s’attirant la sympathie des deux camps, Soros infiltre toutes les strates de la société en les rendant dépendantes financièrement. L’adage nous rappelle que « celui qui détient l’argent, détient le pouvoir ».

Plus la cause est grande et légitime, plus grandes doivent être la vigilance et l’intransigeance.

« La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible constituent un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays. Nous sommes […]  gouvernés par des hommes dont nous ignorons tout, qui modèlent nos esprits, forgent nos goûts, nous soufflent nos idées […] Ce sont eux qui tirent les ficelles : ils contrôlent l’opinion publique, exploitent les vieilles forces sociales existantes, inventent d’autres façons de relier le monde et de le guider. » Bernays, Propaganda, 1929.

 

Sources:

Soros Connection

Jeune Afrique

Médiapart

Africa Guinée

 

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