Neïba

Jeux des îles de l’océan Indien 2015 : une 9ème édition à couper le souffle

Société

Jeux des îles de l’océan Indien 2015 : une 9ème édition à couper le souffle

Par Abou Cissé 5 août 2015

Pour ne rien manquer de l'actualité,
téléchargez l'application depuis ce lien
Recevez du contenu exclusif, de l'actualité, des codes promos Nofi Store ainsi que notre actualité évenementielle chaque week-end !

Les 9ème jeux des îles de l’océan Indien sont entrés dans l’histoire. Des polémiques se sont soulevées et les couacs se sont enchaînés. La fête des athlètes de l’océan Indien a viré au fiasco à cause de plusieurs divergences. Explications.

Qu’est que c’est les jeux des îles de l’océan Indien ? 

Les Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) sont une compétition multisports où se rencontrent des sportifs de différentes îles du sud-ouest de l’océan Indien. L’événement se déroule tous les 4 ans et rassemble actuellement sept délégations : l’île Maurice, les Seychelles, l’Union des Comores, Madagascar, Mayotte, l’île de La Réunion et les Maldives. La première édition s’est passée en 1979.

L’ île de la Réunion, lieu de révolution 

La 9e édition des îles de l’océan Indien (JIOI) se déroulent du 1er août au 9 août 2015 sur l’île de la Réunion plus exactement à Saint-Denis. Pour la troisième fois de son histoire, l’île accueille les (JIOI) après 1979, lors de la première édition, et 1998. Après deux journées normales, la troisième a été inédite au niveau de l’extra-sportif. Les compétitions avaient, bel et bien lieu, aux quatre coins de l’île mais tous les regards étaient tournés vers les membres du Conseil International des Jeux (CIJ) notamment.

Contestations sur les hymnes 

Les représentants de Maurice, des Maldives, de Madagascar, des Seychelles et de La Réunion ont tenté d’éteindre la polémique au sujet des hymnes nationaux et les drapeaux. Dans un communiqué, ils ont annoncé que désormais les sportifs se rangeraient derrière la bannière et la musique des jeux des îles de l’océan Indien. Mais le message n’a pas été accepté par tous ce qui a provoqué de nombreux couacs.

La rebelle Rasilinirina 

La Malgache Marthe Rasilinirina a été lauréate du 3000m steeple. Elle s’est fait arracher des mains le drapeau de son pays (Madagascar) alors qu’elle venait de monter sur la plus haute marche du podium pour recevoir sa médaille d’or. Une intervention musclée d’une l’officielle a été copieusement sifflée par le public. Pour tenter de ramener un peu de sérénité, un représentant de la Fédération Française d’Athlétisme (FFA) a piqué un sprint en sens inverse pour rendre le fameux objet du délit à la jeune femme.

Vidéo : Rasilinirina se fait arracher son drapeau

Un podium Mahorais comme les Américains de 1968

Lors de l’épreuve du javelot, les vainqueurs sont Mahorais. Les trois athlètes ont pris les places du podium et surtout  ils se sont tournés et ont levé le poing comme Tommie Smith et John Carlos, lors du podium du sprint des JO de 1968 à Mexico pour dénoncer le racisme. Les lanceurs de Mayotte, eux , revendiquent leur choix d’être français. Dès la fin de l’hymne des jeux, les trois hommes se sont enveloppés dans les drapeaux tricolores.

Retrait des volleyeuses de la Réunion

Dernier accroc. Les volleyeuses de l’équipe de la Réunion avaient reçu un renfort de poids en la personne de Myriam Kloster. Joueuse professionnelle de l’équipe de Cannes, sélectionnée au sein de l’équipe de France, elle souhaitait participer à cette compétition. Former dans l’île, dès son plus jeune âge, elle avait intégré un centre de haut niveau en métropole, tout en gardant sa double licence.

Mais le comité des jeux a estimé qu’elle devait être disqualifiée. Apparemment, on ne peut pas jouer pour deux délégations. La sentence est tombée le jour de son anniversaire et la veille des demi-finales. La réaction ne s’est pas fait attendre. L’équipe de la Réunion a quitté la compétition. Espérons que les prochains jours de ces jeux seront moins mouvementés.