La WNBA ne se contente plus d’exister. Elle explose. Depuis plusieurs jours, les performances individuelles s’enchaînent à un rythme infernal. Records, milestones, promesses confirmées : la ligue féminine vit une séquence historique. Et si vous avez cligné des yeux, vous avez peut-être raté quelque chose des épisodes. Parce que ce que font Angel Reese, A’ja Wilson, Gabby Williams et Dominique Malonga, ce n’est pas juste impressionnant. C’est iconique.
Angel Reese, le phénomène « mebound ».

Durant le mois de juin, AR5 a arrêté d’être une recrue prometteuse. Elle est devenue un problème pour toutes les défenses de la ligue.
D’abord est venu le 15 juin, contre le Connecticut Sun. Et là, Reese a frappé fort : 11 points, 13 rebonds et 11 passes décisives. Résultat ? Son premier triple-double en carrière, et un nouveau record : elle devient la deuxième plus jeune joueuse de l’histoire de la WNBA à en réaliser un, à 23 ans et 40 jours. Seule Caitlin Clark a fait mieux, à 22 ans. Mais Angel, elle, l’a fait dans un match à enjeux : le Commissioner’s Cup, équivalent féminin de la NBA Cup. Une victoire 78-66, menée de bout en bout.
Puis, il y a eu le match du 29 juin contre les Sparks : 24 points, 16 rebonds, 7 passes, 2 contres, 1 interception, le tout en 38 minutes, à 10/19 au tir. Une performance complète, dominatrice, mature. Mais c’était juste l’échauffement.

Le phénomène Mebound ! Elle l’embrasse pleinement ! Une partie du public critiquait son style de jeu. AR est connue pour sa hargne dans la récupération des rebonds, cependant, on lui a reproché de prendre ses propres rebonds, sur la base de layups manqués. La toile créé l’expression Mebound pour tourner la joueuse en dérision. Que fait-elle ? Elle dépose le terme, se l’approprie et en rigole. Icone.
A’ja Wilson, l’histoire en accéléré
Pendant qu’Angel Reese écrit son premier chapitre, A’ja Wilson continue d’écrire les siens en lettres capitales.
La star des Aces est devenue la 28e joueuse à franchir la barre des 5000 points en carrière. Mais elle ne s’est pas arrêtée là. Elle a explosé le chrono : seulement 238 matchs pour atteindre ce total, soit la plus rapide de l’histoire. Devant Breanna Stewart, devant Taurasi, devant tout le monde.
Wilson, c’est l’archétype de la joueuse dominante : scoreuse, leader vocale, défense solide, clutch. Elle incarne cette génération dorée qui montre, malgré des Reese ou Clark, que ce sont elles les patronnes. Et au rythme où elle va, elle pourrait bien viser les 10 000.
Gabby Williams, la main invisible
Dans l’ombre de ces records, une autre star a brillé par sa discrétion létale (pas vraiment discrète, tant on parle d’elle) : Gabby Williams.
Lors de la victoire de Seattle sur Los Angeles (98-67), la Franco-américaine a écrit une nouvelle ligne dans les livres d’histoire de sa franchise : 8 interceptions dans un seul match. Record absolu pour le Storm. Ajoutez à cela 11 points et 7 passes, et vous obtenez une performance de très haut niveau qui solidifie son statut de superstar dans cette ligue.
Gabby ne joue pas pour les highlights. Elle joue pour le collectif. C’est la joueuse que tout coach rêve d’avoir : intelligente, altruiste, intense. Et ce soir-là, elle a transformé le parquet en tapis de sol pour les Sparks. En silence. Mais avec panache.
D’ailleurs, au rythme où elle vole les ballons, elle est en passe de récupérer le record d’interceptions sur une saison en WNBA !
Dominique Malonga, le futur en éclaireuse

Et pendant que certaines stars confirment, Dominique Malonga s’annonce.
À seulement 18 ans, la Française d’origine congolaise et camerounaise a inscrit son premier match au dessus de la barre des 10 points, devenant la deuxième plus jeune joueuse de l’histoire de la ligue à réussir cet exploit, juste derrière Maria Stepanova. Une entrée discrète, mais pleine de promesses.
Le talent est là. Maintenant, ce n’est plus qu’une question de temps de jeu et de confiance en soi et comme disait l’un des commentateurs américains, dans deux ans, Dominique enverra les shoots adverses dans la deuxième rangée du public !
Un vent nouveau souffle sur la ligue
Reese, Wilson, Williams, Malonga. Quatre noms. Quatre énergies. Quatre moments de vérité.
La WNBA entre dans une nouvelle étape de son développement. Les jeunes arrivent plus prêtes que jamais. Les stars établies repoussent leurs propres limites. Et les joueuses internationales viennent bousculer l’ordre établi, comme en NBA. Ce n’est plus “un bon moment pour suivre la WNBA”. C’est LE moment.
The show must go on !