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A 15 ans, elle a décidé de lancer une marque de vélos en bambou

Economie

A 15 ans, elle a décidé de lancer une marque de vélos en bambou

Par Sandro CAPO CHICHI 16 juin 2015

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Winifred Selby a créé Ghana Bamboo Bikes en 2010.

Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr 

Le procédé en lui-même n’est pas nouveau. Mais, le génie de Winifried Selby, cette jeune Ghanéenne alors âgée de 15 ans fut de l’adapter aux problèmes et aux ressources de son environnement. Issue d’une famille modeste elle vendait dès ses six ans des confiseries pour gagner un peu d’argent. Plus tard, elle s’est rendue compte des difficultés que peuvent avoir d’autres écoliers d’origine modeste. S’ils doivent parcourir des kilomètres avant d’arriver à l’école, seront-ils suffisamment concentrés pour étudier une fois sur place? Quid des agriculteurs victimes du manque de transport dans les zones rurales?

Pour contribuer à résoudre ces problèmes ainsi qu’à ceux du chômage et du recours trop fréquent à des ressources naturelles importées chez les entrepreneurs ghanéens, elle décidait à 15 ans, de s’associer avec deux autres étudiantes, Bernice Dapaah and Kwame Kyei. De cette association allait naître Ghana Bamboo Bikes. Aujourd’hui, cette entreprise basée à Kumasi au Ghana, qui utilise de manière éco-responsable le bambou, un matériau trouvable en abondance au Ghana pour fabriquer les vélos emploie 30 jeunes femmes, fabrique entre 60 et 100 vélos par mois et génère un chiffre d’affaires de près de 8000 euros par mois en exportant certains de ses modèles.

Winifried Selby / crédit Photo : www.cartierwomensinitiative.com

Winifried Selby / crédit Photo : www.cartierwomensinitiative.com

Plébiscitée par des récompenses et en public par le secrétaire de l’ONU Ban-Ki Moon, Selby peut ainsi se réjouir d’avoir pu mettre en place un moyen de gagner sa vie tout en améliorant la société dans laquelle elle vit. On est pas loin, dans son cas, de la philosophie africaine de l’Ubuntu basée sur le principe d’être utile à la collectivité comme le décrivait le regretté Nelson Mandela : « Ubuntu ne veut pas dire que les gens ne doivent pas s’enrichir. La question est que vas-tu faire pour développer la communauté autour de toi, et permettre de l’améliorer. C’est cela qui est important dans la vie. Et si l’on peut faire ça, on a fait quelque chose de très important pour lequel on nous sera reconnaissant »?