Volley : Earvin Ngapeth, un champion d’Europe qui fait face au racisme
Société
Par Abou Cissé 19 octobre 2015
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Le volleyeur français de 24 ans a vécu 9 jours de compétition pleins d’émotion, à tous les niveaux, avec au bout un exploit historique pour sa sélection dans cette discipline.
Une balle de match magique signé Ngapeth
Le 18 octobre 2015, jour de gloire pour Earvin Ngapeth. Lors de la finale de l’Euro 2015 de volley, dont la phase finale se disputait en Bulgarie à Sofia, la France défiait la Slovénie dimanche soir avec comme but de décrocher pour la première fois de son histoire un titre continental. Après trois échecs, la quatrième tentative fut la bonne. Les Bleus se sont imposés 3-0 (25-19, 29-27, 29-27) dans un match à sens unique. La rencontre s’est achevée par un bijou de la star de la sélection française, Earvin Ngapeth qui rentrera dans les annales de son sport.
Vidéo : la balle de match irréel de Ngapeth
La révolte de Ngapeth sur les insultes racistes
Quelque jours avant d’avoir atteint le paradis, avec ce titre de champion d’Europe, les volleyeurs français avaient battu la Serbie (3-1) en quarts de finale. A l’issue de cette rencontre, Earvin Ngapeth avait déclaré sur sa page Facebook être lassé des injures racistes dont il fait régulièrement l’objet. Il a tout d’abord publié certains messages à caractère raciste qu’il a reçu puis, le natif de Saint-Raphaël a répondu en exprimant sa fierté d’être noir, de jouer pour l’équipe de France.
«J’en ai marre ! Je suis métissé français-camerounais et fier de l’être, je ne cesserais jamais de mouiller les maillots des Bleus avec honneur et grande fierté. J’aurais aimé après notre qualification partager avec vous des moments de sourire et de bonheur mais ce soir je ne peux pas. C’est trop grave et je préfère vous rappeler à tous que le racisme existe vraiment et que je suis un de ces sportifs français métissés africains, qui le combattra jusqu’à son dernier souffle», a-t-il posté. Une belle réponse de l’homme de 24 ans par rapport à ce problème de société qui ronge notre quotidien.
