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3 magnifiques oeuvres d’art dénonçant l’ ‘esclavage’ contemporain

Culture

3 magnifiques oeuvres d’art dénonçant l’  ‘esclavage’ contemporain

Par Sandro CAPO CHICHI 22 mai 2015

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En cette période de commémoration des abolitions de l’esclavage, nous vous proposons trois superbes oeuvres d’art dénonçant différentes formes d’esclavage encore présentes de nos jours.

'La Bouche du roi par Romuald Hazoumé'  Cette installation qui a été présentée pour la première fois à Cotonou en 1999, est porteuse d’un message fort à la fois symbolique et politique.  Elle est constituée de 304 masques réalisés à partir de bidons d’essence. Disposée à même le sol, elle rappelle la structure d’un bateau négrier. Chaque masque possède une identité propre et représente un esclave à l’exception de deux d’entre eux, qui figurent des rois, un Africain et un Européen, visibles à la proue de ce navire retransposé. Une nouvelle forme d’esclavage est née, liée avant tout à des enjeux économiques et à une denrée précieuse, source de travail des Béninois, l’essence. Des centaines de litres accumulés dans des bidons, véritables bombes en puissance sont ainsi transportés régulièrement par des hommes en mobylettes, « héros de la survie ».  Si la réalité de l’esclavage s’est transformée, elle reste suspendue au danger de cet « aller simple pour le tombeau » décrit en 1686 dans « La Ballade du Négrier », long poème du XVIIe siècle qui a influencé Romuald Hazoumé. L’objet rejoint la parole dans cette installation par la restitution d’un fond sonore qui semble émaner des masques eux-mêmes : une litanie de noms d’esclaves et une improvisation de chants alternés, des « Lamentations » ou implorations aux divinités yoruba afin que cesse la souffrance de ces hommes qui « ne savent pas où ils vont ».

‘La Bouche du roi par Romuald Hazoumé’
« Cette installation qui a été présentée pour la première fois à Cotonou en 1999, est porteuse d’un message fort à la fois symbolique et politique.
Elle est constituée de 304 masques réalisés à partir de bidons d’essence. Disposée à même le sol, elle rappelle la structure d’un bateau négrier. Chaque masque possède une identité propre et représente un esclave à l’exception de deux d’entre eux, qui figurent des rois, un Africain et un Européen, visibles à la proue de ce navire retransposé.
Une nouvelle forme d’esclavage est née, liée avant tout à des enjeux économiques et à une denrée précieuse, source de travail des Béninois, l’essence. Des centaines de litres accumulés dans des bidons, véritables bombes en puissance sont ainsi transportés régulièrement par des hommes en mobylettes,  ‘héros de la survie.
Si la réalité de l’esclavage s’est transformée, elle reste suspendue au danger de cet ‘aller simple pour le tombeau’ décrit en 1686 dans ‘La Ballade du Négrier’, long poème du XVIIe siècle qui a influencé Romuald Hazoumé.
L’objet rejoint la parole dans cette installation par la restitution d’un fond sonore qui semble émaner des masques eux-mêmes : une litanie de noms d’esclaves et une improvisation de chants alternés, des ‘Lamentations’ ou implorations aux divinités yoruba afin que cesse la souffrance de ces hommes qui ‘ne savent pas où ils vont’.

'Stop Chocolate Slavery' une série d'oeuvres de Felix von der Weppen dénonçant la vente, l'utilisation et l'exploitation de jeunes de 12 à 16 ans pour travailler dans des plantations de cacao de Côte d'Ivoire dans des conditions inhumaines sous la pression d'entreprises occidentales ou du gouvernement ivoirien.

‘Stop Chocolate Slavery’ une série d’oeuvres de Felix von der Weppen dénonçant la vente, l’utilisation et l’exploitation de jeunes de 12 à 16 ans pour travailler dans des plantations de cacao de Côte d’Ivoire dans des conditions inhumaines sous la pression d’entreprises occidentales ou du gouvernement ivoirien.

Par Pawel Kuczyinski

Par Pawel Kuczyinski