Visionnaire et bâtisseur, Steve Fogue, ancien cofondateur de la fintech Particeep, dévoile à Douala la Tour Ciel Business Center, un hub d’affaires de 5 000 m² situé au carrefour Antenne Kotto. Plus qu’un immeuble, ce centre de nouvelle génération conjugue innovation, ancrage local et ouverture internationale, symbole d’une Afrique entrepreneuriale, souveraine et ambitieuse.
De Particeep à Fogiprom : le parcours d’un bâtisseur

À Douala, où il voit le jour en 1985, Steve Fogue comprend très tôt que l’avenir ne s’hérite pas, il se construit. Dans un contexte africain où les opportunités restent inégalement réparties, il grandit avec une double conviction : l’éducation comme clé d’émancipation, l’entrepreneuriat comme levier de transformation.
Après l’École des Ponts ParisTech, l’un des établissements d’ingénierie les plus prestigieux de France, il entame une carrière dans la finance classique, d’abord chez HSBC puis à la Société Générale. Il y affine sa maîtrise des marchés et des besoins structurels des entreprises. Mais l’envie d’innover et de créer son propre impact s’impose rapidement.
En 2013, il fonde Particeep, anticipant la digitalisation inéluctable des services financiers en France. La fintech s’impose comme un acteur clé, équipant de grands groupes (Crédit Agricole, Crédit du Nord, Nexity, Metlife, Wakam, Suravenir). Son modèle (modulaire, scalable, intégré sans rupture dans les systèmes existants) séduit et propulse l’entreprise parmi les plus prometteuses du secteur.
Avec une croissance annuelle de plus de 80 %, une rentabilité opérationnelle dépassant 200 % et une cinquantaine de collaborateurs, Particeep atteint sa maturité. En 2022, son rachat par Sopra Steria et Kereis consacre cette réussite et ouvre un nouveau cycle.
Mais pour Steve Fogue, le succès ne se résume pas aux parts de marché ou aux chiffres d’affaires. Il se mesure à l’impact laissé dans le temps et dans les territoires. Cet héritage, il choisit de l’ancrer en Afrique, et d’abord au Cameroun, son pays natal.
Dès 2017, il crée Fivenso, un fonds d’investissement privé qui amorce ses ambitions africaines. En 2022, il fonde Fogiprom, sa société de promotion immobilière, avec un objectif clair : développer des infrastructures modernes, élégantes, durables et adaptées aux besoins réels des entreprises et des populations urbaines.
Fogiprom n’est pas un promoteur comme les autres : c’est un laboratoire d’idées, qui conçoit l’immobilier comme un levier de développement territorial et de transformation économique. C’est dans cette logique qu’émerge la Tour Ciel, un hub d’affaires de nouvelle génération à Douala.
À travers ce projet, Steve Fogue incarne cette nouvelle génération de leaders issus de la diaspora : formés à l’international, mais profondément attachés à leurs racines. Pour lui, investir au Cameroun n’est pas un geste nostalgique, mais un choix stratégique. C’est un acte de foi dans la capacité du continent à bâtir ses propres modèles et à ériger ses propres symboles de réussite.
Tour Ciel : un centre d’affaires à visage humain

À première vue, c’est un immeuble. Mais à y regarder de plus près, la Tour Ciel est un manifeste : une nouvelle vision de l’entreprise et du vivre-ensemble professionnel. Érigée au carrefour Antenne Kotto, à proximité de la sous-préfecture du 5ᵉ arrondissement de Douala, cette structure de 5 000 m² n’est pas une simple construction, c’est une projection de la ville de demain.
La Tour Ciel s’élève sur huit étages, surmontés d’un rooftop panoramique, et dispose de deux niveaux de sous-sol pour un stationnement sécurisé. Dès le rez-de-chaussée, le ton est donné : une banque d’affaires, un espace d’accueil ouvert, des commerces connectés au quartier.
À l’intérieur, chaque mètre carré est pensé pour conjuguer flexibilité et performance :
- Bureaux privatifs et plateaux modulables de 40 à 350 m²
- Espaces commerciaux modernes
- Restaurants et rooftop lounge
- Coworking et bureaux partagés
- Salle de conférence high-tech et espaces événementiels
Plus qu’un bâtiment, la Tour Ciel est un écosystème urbain intégré. Un lieu où la productivité rencontre la convivialité, où l’économie se mêle à la culture, et où se dessine un mode de travail à la mesure des ambitions africaines du 21ᵉ siècle.
Un partenariat stratégique avec Regus, leader mondial du coworking
Dans sa volonté d’allier qualité, innovation et rayonnement international, Fogiprom a noué un partenariat stratégique avec Regus, leader mondial des espaces de travail flexibles. La Tour Ciel accueillera ainsi le tout premier centre Regus de dernière génération en Afrique centrale.
Installé sur deux niveaux (3ᵉ et 4ᵉ étages), ce centre de 1 300 m² proposera :
- des bureaux privatifs entièrement équipés,
- un espace de coworking moderne favorisant la collaboration,
- des salles de réunion connectées,
- des services de domiciliation professionnelle.
Ce partenariat inédit positionne la Tour Ciel comme une plateforme d’affaires de classe mondiale, au cœur d’une Afrique où les modes de travail évoluent rapidement : essor des start-ups, croissance des PME, recherche d’espaces hybrides et arrivée d’acteurs internationaux. Déjà implantés en Afrique du Sud, au Nigeria et au Kenya, les centres Regus ont contribué à la structuration de hubs économiques régionaux. Avec Douala, un nouveau chapitre s’ouvre, porté par un partenaire local visionnaire.
« Offrir un espace où se croisent efficacité professionnelle, élan créatif, instants de pause et services utiles : c’est la vision que nous portons », souligne Steve Fogue.
Côté technique, rien n’a été laissé au hasard. L’immeuble répond aux normes internationales de construction et intègre : climatisation centralisée, vidéosurveillance, détection incendie, fibre optique, groupe électrogène de secours et gestion intelligente de l’énergie. Avec ses vitrages réfléchissants, son isolation thermique et son éclairage LED, la Tour Ciel anticipe déjà les transitions énergétique et numérique de la région.
Mais au-delà de l’architecture, c’est une philosophie qui distingue la Tour Ciel. Elle refuse la froideur impersonnelle des tours occidentales. Elle valorise la lumière naturelle, le bois, les espaces de rencontre et les moments de convivialité. Elle s’adresse à des femmes et des hommes qui veulent travailler autrement : dans des conditions dignes, performantes et inspirantes.
La Tour Ciel n’est donc pas qu’un immeuble. C’est une déclaration d’intention. Le signal qu’en Afrique, les solutions n’ont pas besoin d’être importées : elles peuvent être pensées, conçues et bâties ici, par ses propres enfants, pour ses propres ambitions.
Une ambition locale portée par une vision globale

La Tour Ciel, solidement ancrée dans le sol de Kotto, regarde bien au-delà de l’horizon doualais. Elle incarne une idée forte : l’Afrique peut se bâtir avec ses propres ressources, ses talents et ses ambitions, tout en dialoguant d’égal à égal avec le reste du monde.
Ce projet emblématique repose sur une ingénierie financière audacieuse, reflet de l’expérience internationale de son concepteur. Fogiprom, société de promotion immobilière fondée par Steve Fogue, en assure la maîtrise d’ouvrage, de la conception architecturale au suivi du chantier. Derrière elle, Fivenso, fonds d’investissement stratégique également créé par Fogue, apporte les fonds propres initiaux, socle de crédibilité indispensable. Enfin, Afriland First Bank, première banque du Cameroun, complète le dispositif en jouant un rôle décisif dans la légitimation et le financement du projet.
Ce montage tripartite – diaspora, fonds privé, institution bancaire locale – est exemplaire. Il démontre que l’Afrique peut concevoir et financer des infrastructures majeures sans dépendre exclusivement de bailleurs étrangers.
Les impacts sont déjà visibles : architectes, ingénieurs, urbanistes et artisans camerounais mobilisés ; dizaines d’emplois créés ; économie de proximité redynamisée (commerces, services, transport). À terme, la Tour Ciel accueillera près de 850 professionnels, stimulant l’attractivité foncière et commerciale du quartier de Kotto-Bonamoussadi.
Au-delà des chiffres, c’est un modèle de gouvernance qui se dessine : un développement endogène, pensé par et pour les Africains, mais avec une exigence de standards mondiaux. C’est la signature de Steve Fogue : bâtir en Afrique, pour l’Afrique, avec les Africains.
La Tour Ciel n’est donc pas qu’un bâtiment intelligent. C’est une preuve de concept, peut-être le début d’un nouveau chapitre pour Douala et l’entrepreneuriat africain. En urbanisme, on parlerait d’amorceur de territoire : un édifice qui, par sa seule existence, stimule de nouvelles initiatives et redéfinit l’attractivité locale.
Le Cameroun, comme nombre de pays africains en pleine urbanisation, souffre d’un manque criant d’infrastructures professionnelles modernes. Les entreprises locales et étrangères peinent à trouver des espaces adaptés à leur croissance. C’est à ce vide que répond Steve Fogue :
« La Tour Ciel répond à un besoin essentiel : doter le Cameroun d’espaces d’affaires dignes de son ambition. »
En regroupant en un seul lieu bureaux, coworking, commerces, restauration, salles de conférence et espaces événementiels, la Tour Ciel crée un pôle attractif pour toutes les générations d’entrepreneurs : de la startup tech au bureau de représentation d’un groupe international. Sa configuration modulaire et sa programmation hybride favorisent rencontres, synergies et innovation.
Des workshops, séminaires, rencontres investisseurs-entrepreneurs ou lancements de produits s’y tiendront toute l’année. Le rooftop panoramique et la salle de conférence high-tech offriront des conditions optimales pour l’animation économique locale. Les jeunes pousses y croiseront des acteurs établis, dans une dynamique de mentorat, de réseautage stratégique et de croissance partagée.
En offrant une infrastructure professionnelle aux normes internationales, la Tour Ciel renforce l’attractivité de Douala auprès des entreprises en quête de siège régional en Afrique centrale. Elle place la capitale économique du Cameroun sur la carte des grands hubs africains, aux côtés d’Abidjan, Nairobi ou Johannesburg.
Et ce n’est qu’un début. Car la Tour Ciel n’est pas seulement un signal fort : c’est un prototype reproductible. Steve Fogue l’imagine comme le premier maillon d’une série de projets structurants, portés par les mêmes principes : innovation, durabilité et inclusion économique.
Un modèle pour l’Afrique qui innove
Steve Fogue ne se contente pas de bâtir des immeubles : il érige des ponts. Des passerelles entre les talents africains dispersés dans le monde et le continent qui les a vus naître. Avec la Tour Ciel, il incarne cette nouvelle génération d’entrepreneurs panafricains qui ne demandent plus la permission d’exister ; mais qui prennent place, construisent, innovent, en s’appuyant sur leur propre vision, leurs ressources et leur foi en l’avenir africain.
En mobilisant ses fonds propres via Fivenso et en s’associant à des partenaires locaux comme Afriland First Bank, Steve Fogue donne l’exemple d’un modèle afro-responsable de financement. Ici, pas de dépendance aux bailleurs internationaux, pas de projets sous tutelle : la Tour Ciel est née d’une alliance entre la diaspora et les compétences locales, prouvant que l’Afrique peut se financer elle-même lorsqu’elle croit en ses projets.
Ce type d’initiative revalorise le rôle stratégique de la diaspora africaine : non plus simple main-d’œuvre expatriée, mais investisseur lucide, porteur de projets structurants, acteur à part entière du développement continental.
« Il est temps que l’Afrique développe ses propres hubs d’affaires. Qu’on construise ici ce que d’autres cherchent ailleurs. »
Ce n’est pas qu’un slogan, mais un manifeste. L’Afrique a les idées, les talents, l’énergie démographique, la créativité et le génie entrepreneurial. Ce qui manquait souvent, c’étaient des lieux à la hauteur de cette ambition. La Tour Ciel arrive comme une réponse, presque comme une évidence.
Douala n’est pas une exception. De Dakar à Kigali, de Lagos à Nairobi, les métropoles africaines cherchent à structurer leurs écosystèmes d’affaires. En ce sens, la Tour Ciel n’est pas un point final : c’est un prototype reproductible. Un modèle qui repose sur trois piliers :
- Intégration des usages : un bâtiment où l’on peut travailler, réseauter, se former, se détendre.
- Ancrage local : chaque partie du projet, des matériaux à la main-d’œuvre, valorise les savoir-faire du territoire.
- Ambition globale : design contemporain, normes internationales, connectivité optimale. On ne bâtit plus pour rattraper un retard, mais pour inspirer l’avenir.
À travers cette démarche, Steve Fogue démontre que l’immobilier d’affaires peut devenir un levier d’autonomisation économique et un accélérateur de progrès. Le développement africain ne doit pas venir uniquement d’ailleurs : il peut, et doit, être porté par ceux qui aiment ce continent, y vivent ou y reviennent pour le bâtir de leurs mains.
La Tour Ciel, ce n’est pas seulement 5 000 m² de béton et de verre. C’est un appel à rêver grand, une preuve tangible que l’Afrique peut produire des infrastructures de classe mondiale, pensées par ses enfants pour répondre à ses propres besoins.
En élevant ce bâtiment, Steve Fogue élève aussi le regard que les Africains portent sur eux-mêmes. Il rappelle que l’ambition est un droit, que la modernité n’est pas réservée aux capitales occidentales, et que l’excellence peut (et doit) avoir un accent africain.
Sources :
- Fivenso (Interview Steve Fogué, 2023) fivenso.com
- Cameroon CEO cameroonceo.com
- Plaquette Tour Ciel – Fogiprom;
- Lebledparle – Douala Grand Mall lebledparle.com
- Cameroon Intelligence Report act.is
- Go Africa Online – coworking Douala goafricaonline.com