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Survivante de la guerre civile nigériane, elle obtient son doctorat à 73 ans

Société

Survivante de la guerre civile nigériane, elle obtient son doctorat à 73 ans

Par Sandro CAPO CHICHI 19 juin 2020

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Survivante de la guerre civile nigériane (1967-1970), Florence Nwando Onwusi Didigu a réussi l’exploit d’obtenir un doctorat à l’Université d’Howard aux Etats-Unis à l’âge de 73 ans.

La guerre civile nigériane

La guerre civile nigériane, également appelée ‘guerre du Biafra’ a opposé entre 1967 et 1970, les forces du gouvernement fédéral nigérian et celles de l’état sécessionniste du Biafra dans le sud-est du pays. Le conflit, qui se termina par une victoire fédérale, coûta cependant la vie à plusieurs millions de civils qui moururent de famine à cause du blocus mis en place par le gouvernement fédéral.

Florence Nwando Onwusi Didigu, la survivante

L’une des survivantes fut Florence Nwando Onwusi Didigu. Alors que certaines personnes font état du traumatisme de la guerre dans l’art, Didigu a choisi de le faire à travers les sciences humaines.  Depuis établie aux Etats-Unis, Florence Nwando Onwusi Didigu s’était donnée comme mission de vie de raconter l’expérience de la guerre civile nigériane de l’intérieur selon une perspective féminine, voire féministe, une perspective souvent négligée du conflit.

Une route semée d’embûches

Le chemin jusqu’à la soutenance de sa thèse le 26 avril 2020 ne fut toutefois pas de tout repos. Ayant commencé son cursus universitaire en Communication, Culture et Médias à l’Université d’Howard tardivement dans sa vie, elle perdit ses deux parents en l’espace de quelques mois alors qu’elle était en deuxième année. Elle dut retourner au Nigeria pour les honorer. Malgré ce coup dur, elle fut motivée dans la poursuite de ces études par le souvenir de son père qui souhaitait qu’elle devienne ‘docteur’. Elle fut également victime d’un zona facial qui lui paralysa une partie du visage et l’empêcha de parler.

Malgré tout, elle mena une autre guerre contre elle-même dont elle sortit toutefois victorieuse en soutenant sa thèse « Igbo Collective Memory of the Nigeria – Biafra War (1967-1970): Reclaiming Forgotten Women’s Voices and Building Peace through a Gendered Lens ». La femme de 73 ans, qui crédite cette consécration par son ‘instinct de survie’ développé durant la guerre civile nigériane, souhaite désormais devenir écrivaine.

 

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