Le saviez-vous ? La Mauritanie pratique toujours l’esclavage

La Mauritanie détient la plus grande proportion d’esclaves avec 150 000 esclaves pour 3,8 millions d’habitants.

Selon l’IRA (Initiative de Résurgence du Mouvement Abolitionniste),  les esclaves représentent 20 % de la population en 2014. Les Haratines n’ont pas le droit de se présenter à la tête des institutions politiques. Souvent illettrés et pauvres, ils ne connaissent pas leurs droits et ne sont donc pas en mesure de faire des réclamations. De par leur condition, ils ne possèdent aucune terre ni bien matériel, aussi, ils retournent souvent chez leur maître pour en redevenir les servants.

Membre de l’OMVS*, de l’Union Africaine (membre fondateur), de la Ligue Arabe, de l’Union du Maghreb Arabe et de la Francophonie, la Mauritanie est une terre de jonction entre l’Afrique subsaharienne et l’Afrique du Nord. Située à l’ouest du continent, le pays est frontalier à l’Algérie, au Mali, au Sénégal et au Sahara occidental. La République islamique de Mauritanie naît le 28 novembre 1958, elle accède à l’indépendance en 1960.

Composition de la population :

  • 30% : Peuls, Soninkés, Wolofs, Bambaras (premiers habitants)
  • 30% Arabo-Berbères dit « Maures Blancs » ou « Beidane »
  • 40% Haratins : noirs descendants d’esclaves des Beidanes, dit « Maures Noirs

La minorité arabe domine le pays, tenant le gouvernement et toutes les institutions. Tous les présidents qui se sont succédés au pouvoir depuis l’indépendance sont issus de cette ethnie, au détriment total des Noirs et surtout de Haratins, qui continuent de servir d’esclaves. .  Il s’agit d’un esclavage héréditaire ; la société ayant été bâtie sur l’exploitation des descendants noirs d’esclaves, est ancré dans la mentalité du pays, aussi les contemporains ont-ils intégré cette condition. Les deux révisions constitutionnelles de 2006 et de 2011 font pourtant mention de l’attachement de République à la Déclaration des droits de l’Homme (NU) et à la Charte africaine des Droits de l’Homme et des peuples. L’asservissement des femmes Haratines s’étend jusqu’en Arabie Saoudite, grâce à une filière bien rôdée. Des femmes les recrutent en promettant de l’argent à leurs familles. Les victimes pensent partir pour étudier mais, arrivées sur place, elles sont envoyées dans des familles pour servir d’esclaves.

*OMVS : organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal

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SK est la rédactrice/ journaliste du secteur Politique, Société et Culture. Jeune femme vive, impétueuse et toujours bienveillante, elle vous apporte une vision sans filtre de l'actualité.

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