Neïba

Le Royaume-Uni refuse des compensations financières pour l’esclavage à la Jamaïque

Politique

Le Royaume-Uni refuse des compensations financières pour l’esclavage à la Jamaïque

Par Abou Cissé 2 octobre 2015

Pour ne rien manquer de l'actualité,
téléchargez l'application depuis ce lien
Recevez du contenu exclusif, de l'actualité, des codes promos Nofi Store ainsi que notre actualité évenementielle chaque week-end !

Le premier ministre anglais David Cameron a été en visite en Jamaïque ces derniers jours. La question des réparations financières pour l’esclavage a été évoquée avec une conclusion négative sur ce point.

La Jamaïque a demandé réparation 

La Première ministre jamaïcaine, Portia Simpson Miller, a évoqué publiquement le sujet dans une rencontre officielle avec le Premier ministre britannique, le 29 septembre. Avec comme déclaration: « la Jamaïque appelle la Grande-Bretagne à payer des milliards de livres en réparation pour l’esclavage.” Déjà en 2013, Portia Simpson Miller avait affirmé que  » la Grande-Bretagne a le devoir de nettoyer le monumental désordre de l’Empire. »

David Cameron reste sur ses positions

Selon le quotidien The Guardian, “Downing Street (l’endroit où travaille David Cameron) a déclaré que David Cameron ne croit pas que la question d’une compensation financière soit le bon sujet pour sa première visite officielle en Jamaïque.”  Rappelons que c’est la première fois en quatorze ans qu’un chef d’Etat britannique se déplace en Jamaïque.

La raison officielle de la venue du Premier ministre est de “revigorer les relations entre les deux pays”. De ce fait, Ils ont d’ailleurs signé ce mercredi un accord pour soutenir le développement des infrastructures de l’île, avec un soutien financier de 300 millions de livres (environ 407 millions d’euros) à la clé.

Le Royaume-Uni n’oublie pas

Le 30 septembre dernier, devant le Parlement jamaïcain, David Cameron a annoncé néanmoins que “l’esclavage est, sous toutes ses formes, abominable. Il n’a aucune place dans une société civilisée et le Royaume-Uni est fier d’avoir également montré la voie de son abolition.” Il n’a pas évoqué donc de réparations mais il a appelé les deux pays à “avancer au-delà des héritages douloureux et de continuer à bâtir le futur.” Le premier ministre anglais a donc trouvé le juste milieu pour sa première visite en Jamaïque avec cette aide financière concernant le développement de l’île mais les Britanniques devront tôt ou tard payer l’addition sur l’esclavage.