Burkina : Suspension de deux militaires français accusés d’abus sexuels sur mineurs

C’est la deuxième affaire d’actes à connotation sexuelle sur enfants après les accusations portées contre des soldats français de la force Sangaris en Centrafrique.

Décidément, l’armée française défraie la chronique judiciaire. « Deux soldats français en mission au Burkina Faso ont été soupçonnés, hier (lundi), de s’être livrés à des actes à connotation sexuelle sur deux enfants », annonce à l’AFP le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian. Une fois n’est pas coutume, il les a immédiatement suspendu. « Si les faits étaient avérés, l’armée se montrerait implacable à l’égard des personnes concernées », fait-il savoir.

Les militaires ont filmé la scène 

« Il y a un soldat qui a filmé la scène avec une caméra quand le second effectuait les attouchements », relate un haut responsable de la gendarmerie burkinabè. Et d’ajouter : la victime est « une mineure de cinq ans environ dont le père est Burkinabè et la mère Française ». « Les deux soldats sont des amis de la famille », chez qui ils ont oublié la caméra grâce à laquelle ils ont enregistré l’agression sexuelle, conclut-il.

L’armée française soigne sa communication

Cette fois-ci, l’armée française soigne sa communication. Effectivement, deux enquêtes ont été ouvertes à la suite de la plainte déposée par le père de la fillette à l’ambassade de France de la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou.

En effet, l’état-major des armées diligente une enquête judiciaire. De plus, le parquet de Paris a pour sa part déclenché une enquête préliminaire pour agression sexuelle sur mineurs. Les deux militaires français impliqués sont soupçonnés d’actes à connotation sexuelle sur deux enfants.

Ce n’est pas la première fois que les soldats de l’armée française, engagés au Sahel, sont accusés d’abus sexuels sur enfants. Pour rappel, 14 militaires français de la force Sangaris en Centrafrique ont également été accusés d’agression sexuelle sur enfants de 9 à 13 ans. Problème : ces derniers « n’ont pas été inquiétés au nom de la présomption d’innocence », précise l’AFP. Or, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a été prévenu par l’ONU dès juillet 2014.

Sébastien Badibanga
Sébastien Badibanga
Journaliste-reporter, cool et branché. La politique est mon dada. J'aime aussi : la culture, les Etats-Unis, le PSG, l'électro et la mode. Je suis un épicurien qui croque la vie à pleine dent. "Je ne suis pas là pour plaire ou déplaire, mais pour porter la plume dans la plaie" (Albert Londres).

Articles récents

Articles similaires