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MOBILISATION CONTRE EXHIBIT B, JOUR 2: REPRESSION

Société

MOBILISATION CONTRE EXHIBIT B, JOUR 2: REPRESSION

Par SK 29 novembre 2014

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Les manifestants ont maintenue la mobilisation ce vendredi, face au théâtre Gérard Philippe, à Saint-Denis. Les autorités, prises de court la veille, s’étaient préparées. 

Vendredi, c’est une cinquantaine de gendarmes et de CRS qui attendaient les manifestants devant le théâtre. Le parvis était quadrillé et les forces de l’ordre, en nombre bien supérieur à la population venue crier son désaccord. Armés de leurs boucliers, les policiers ont réussi à repousser la foule jusqu’au trottoir d’en face. Après quoi, ils les ont encerclés, par petits groupes. Des cages factices à l’intérieur et des cages humaines à l’extérieur. Néanmoins, ces derniers ne se sont pas démontés et ont tenu jusqu’à la fin de la représentation…qui a bien eu lieu ce soir là…

Cette répression de masse et les forces de l’ordre qui arrivaient en renfort, régulièrement, sont-il preuve d’un échec ou d’une réussite pour ceux qui se sont mobilisés ? En tout cas, la prise de conscience est claire: le spectre de la colonisation et de l’esclavage que réveille cette exhibition dégradante met en lumière la position de l’état français. Le droit de manifester n’en n’est pas un pour tout le monde, du moins pas pour les noirs mécontents de voir ainsi leur histoire instrumentalisée. Une fois de plus.

Le personnel du théâtre, Brett Bailey et les exposants, refusent le débat avec le peuple. L’heure n’est pas au dialogue mais à la censure. Pourtant, aucun ne veut admettre que ce type d’ « ‘expression artistique » est une injure à l’histoire douloureuse du peuple noir à travers les siècles.

Le préfet de Saint-Denis, qui était présent avant le début de la manifestation, a refusé de faire une déclaration claire. Les forces de l’ordre, ouvertement hostiles (BAC y compris), ont accompagné les quelques militants, toute la soirée durant. Beaucoup de tension des deux côtés et quelques accros: plusieurs personnes ont été prises à partie par la police et violemment frappées. Du gaz lacrymogène a été envoyé sur la foule.

Le Collectif Contre Exhibit B maintient la manifestation samedi 29 novembre, au même endroit.