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Pour une globalité Noire

Société

Pour une globalité Noire

Par Farafin Sâa François SANDOUNO 1 février 2024

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Explorez le concept de ‘globalité Noire’ et découvrez comment le Koujichagoulisme peut unir les communautés Afro-diasporiques pour construire un avenir prospère et respecté.

Définitions et Dimensions du Globalisme

Le terme globalisme est complexe, et il faut reconnaître que bien que critiquable, il reste un terme ambigu, qu’il ne faut pas confondre avec « globalité » (dans son sens géopolitique). Le globalisme dérive du terme globe et nous amène au concept d’univers, de monde et d’espace, traçant une relation entre ce dernier et les peuples. C’est un concept géopolitique-social. Son aspect économique est la globalisation.

Nous pouvons différencier le globalisme en trois catégories principales :

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  • GLOBALISME PLURALISTE : Il existe une forme de globalisme qui reconnaît l’existence de plusieurs peuples et familles humaines, mais vise à garantir que ceux-ci, tout en respectant leur essence, puissent collaborer et apprendre à se connaître. Converger vers le même destin. Différentes formes de globalisme ont existé à différentes étapes de l’histoire, depuis l’Antiquité. Le dialogue entre les Égyptiens de l’Antiquité, les Grecs de l’Antiquité et les Romains de l’Antiquité était une forme de globalisme pluraliste, tout comme l’interaction entre le peuple Manden et les populations originelles d’Amérique (appelées Amérindiens). Les Empires de l’histoire classique se considéraient comme universels (Égypte Noire impériale Antique/Rome Impériale Antique), mais reconnaissaient la différence dans cette universalité. Il n’y avait aucune volonté de gommer le tissu ethnoculturel de l’autre. C’est une constante de l’Empire, qui se distingue de l’impérialisme destructeur, imposant et pilleur (phase suprême du capitalisme, pour reprendre le langage marxiste).
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  • GLOBALISME MONDIALISTE: Cette forme de globalisme est basée sur le mondialisme (mondialisme et globalisme ne sont pas synonymes dans le lexique géopolitique, bien qu’ils puissent sembler similaires, mais l’un peut être basé sur l’autre). Qu’est-ce que le mondialisme exactement ? Le mondialisme est la vision américano-centrée (pour ne pas dire occidentaliste) du globe, le paroxysme de la globalisation. Le mondialisme a muté du capitalisme, après la défaite du communisme et la victoire libérale-occidentale, il s’impose et attaque avec force les différentes communautés et peuples au nom de la démocratie néolibérale. Pour le globalisme mondialiste (ou tout simplement « mondialisme néolibéral »), l’objectif est la création d’un Nouvel Ordre Mondial, dirigé par une oligarchie qui se définit comme occidentale, mais qui n’a en réalité pas de Patrie et idolâtre l’argent.

Le globalisme mondialiste repose sur le monopolarisme, c’est-à-dire l’idée qu’il doit y avoir un pôle unique (celui occidental) garantissant l’équilibre mondial, comme le prédisait Francis Fukuyama à travers le concept de « fin de l’Histoire ». Ce concept de monopolarisme combat le multipolarisme qui consacrerait l’idée d’un monde fondé sur des Civilisations et des États Impériaux. Au sein de ce monopolarisme qui caractérise le globalisme mondialiste néolibéral, il existe une autre branche développée par les États-Unis sous Barack Obama, appelée « multilatéralisme ». Il ne faut pas confondre le multilatéralisme et le multipolarisme. Le multilatéralisme ne reconnaît pas les centres de décision, il ne voit pas le monde en blocs ou en Civilisations. Il rejette cette idée.

Pour le multilatéralisme, il y aurait des États nationaux qui auraient la liberté d’être des acteurs sur la scène géopolitique, tant que l’on reste dans le paradigme néolibéral et américano-centré tracé par l’ordre monopolaire. Le multilatéralisme est donc la « suprématie américaine » (à la Kissinger) déguisée en multipolarisme.

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  • GLOBALISME NATIONAL-IMPERIALISTE: C’est un globalisme qui reconnaît l’existence de multiples familles et civilisations humaines, mais pretend qu’une Civilisation doit prévaloir sur une autre (un exemple ? Hitler et ses idées folles de supériorité raciale avec lesquelles il voulait prévaloir en Europe). Cette forme reconnaît l’ethno-pluralisme, hiérarchisant ceux qui devraient dominer ou être dominés, derrière une vision impérialiste.

Globalité Noire : communautarisme mélanoderme

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La globalité est un ensemble, ce qui contient, une sorte de monde, un continent. Lorsque je parle de « globalité Noire », je fais donc référence au monde diasporique Noir africain et au monde continental Africain. Les Noirs d’Europe occidentale, d’Asie, d’Océanie et des Amériques doivent penser en termes de communautarisme Noir fermé, avec pour objectif ultime la globalité Noire (l’Empire Noir mondial). L’Homme Noir doit s’unir où qu’il soit, tracer une union fondée sur le communautarisme et sa propre universalité.

Pour cela, les communautés Afro-diasporiques doivent s’organiser sur tous les continents : il faudra un conseil de base qui devra élire un représentant général de la communauté, un coordinateur du système économique intra-solidaire communautaire (le Benda, mon concept fondé sur l’entraide, qui signifie  »harmonie » /  »union » en langue Kissi). Cela sera valable pour les nations. Par la suite, il faudra qu’il y ait un représentant supérieur au niveau continental (Europe, Asie, Océanie, Amériques), qui sera en synergie directe avec les représentants nationaux de ces régions.

Ce représentant supérieur continental sera élu par un conseil des base continentale supérieure. Il sera en communication directe avec les représentants nationaux de la communauté Noire, et avec le continent Africain. Dans cette dynamique de discipline et d’organisation rigoureuse, il sera possible de construire un communautarisme Afro-diasporique sain, en vue d’une globalité Noire qui ne tombera pas dans le magma du globalisme mondialiste.

Globalité Noire : Le Neter Farafina Himaya

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Si les diasporas Noires s’organisent, l’Afrique continentale, qui en sera la base et la coordonnatrice suprême, se constituera en « Empire Noir Puissant » (Neter Farafina Himaya). Dans la logique du panafricanisme linguistique, je l’appellerais ainsi, car je combine 3 langues Africaines : Neter (Puissant/Sacré, en égyptien ancien), Farafina (Terre des Noirs, dans les langues d’origine mandingue, parlée en Afrique de l’Ouest), Himaya (Empire en swahili, parlé en Afrique centrale et orientale). Le Neter Farafina Himaya devra donc unir les États Noirs (Afrique subsaharienne), pour former une Civilisation puissante dans la logique du multipolarisme face au globalisme mondialiste.

Il devra y avoir un conseil de sages qui gouvernera l’Empire, et le prolongement de ces sages sera un Guide nommé. Mais le pouvoir devra être divisé et non concentré entre les mains d’une seule personne. Le Guide devra désigner des personnes institutionnels qui seront en synergie avec les différents représentants de la diaspora. La globalité Noire devra également s’appliquer sur le continent Africain : les populations Noir foncé/Noir clair d’Afrique du Nord devront s’organiser sur le même modèle des diasporas Noires dans le monde, avec un conseil de base plebiscité par la communauté, conseil qui désignera à son tour un représentant général Noir pour le Maghreb et un coordonnateur de l’économie communautaire des Noirs.

Je définirais le modèle conseil-représentant-coordinateur économie, avec le nom de « koujichagoulisme », de kujichagulia qui signifie « autodétermination » en langue swahili.

Le koujichagoulisme s’inscrit dans la logique de la globalité Noire et doit être lié au sort du NFH (Neter Farafina Himaya). Ce n’est qu’en unifiant les communautés Noires koujichagoulistes du monde entier et le NFH en un seul ensemble (globalité Noire) que nous pourrons résister efficacement au mondialisme néolibéral. Le NFH remplacera le micronationalisme africain (de forme occidental) par une union supérieure, qui est la globalité Noire (Afrique subsaharienne et composantes Noires en Afrique du Nord + communautés Noires koujichagoulistes à travers le monde).

Cette globalité Noire devra être un mélange de Black-nationalism, progrès Noir, révolutionnarisme radical Noir, juste équilibre entre sankofa et évolution/innovation, de juste équilibre entre technologie contemporaine et technique Africaine, d’industrialisation au sens Africain, de panafricanisme, de multipolarisme, solidarité Noire, progrès scientifique au sens Africain, une langue continentale (elle pourrait être le swahili) avec un alphabet continental (ça pourrait être le N’ko), un corp militaire panafricain, une nouvelle forme d’État aux caractéristiques Noires Africaines, harmonie religieuse, harmonie sociale (lutte contre le tribalisme, contre la xénophobie, contre l’ethnocentrisme, contre l’homophobie,  contre le suprémacisme religieux, etc.). Je parle d’un NFH ouverte à tous les Noirs du monde.

Contrairement à ce que j’ai pu affirmer par le passé, je ne crois pas à un « front identitaire entre Africains et Européens », à l’exception des mouvements populaires très respectables comme les gilets jaunes auxquels je manifèste ad vitam aeternam ma solidarité. L’Africain qui a souffert de 500 ans d’esclavage, d’un demi-siècle de colonialisme et du néocolonialisme contemporain, ne peut s’empêcher de considérer avec dédain et mépris les prétendues forces « identitaires » en Europe qui ne critiquent jamais les causes du dumping social.

Cela en fait des outils inconscients des mondialistes (au meme niveau de la gauche paternaliste européenne), de ces « migrants de la finance, des médias et de la politique » qui n’attaquent jamais. Les communautés koujichagoulistes diasporiques Noires peuvent collaborer avec tous les nationalismes révolutionnaires et anti-impérialistes qui luttent pour la justice sociale et luttent contre l’élite financière apatride. Mais parmi eux, le nationalisme européen est différent des autres. Se battre pour son peuple ne signifie pas être hostile aux autres.

En résumé, le Neter Farafina Himaya et ses communautés Noires koujichagoulistes rejetteraient donc le mondialisme néolibéral et n’appliqueraient aucune prévarication sur les autres. La NFH et les communautés Noires koujichagoulistes se considéreront comme leur propre univers. Ils ne seront pas hostiles à l’interaction les uns avec les autres, tant qu’il y aura du respect pour notre Noire essence.  Mais pour qu’il y ait création de communautés Noires koujichagoulistes dans le monde, liées à un hypothétique pôle Noir, il est important que ces communautés Noires koujichagoulistes (CNK) sachent qui ils sont, afin d’échapper aux tentacules des formes anciennes et nouvelles d’oppression caucasienne.

Les Noirs sont les aborigènes de l’humanité

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Aujourd’hui, la majorité des chercheurs, anthropologues, paléontologues ou historiens, partagent l’affirmation selon laquelle l’Afrique est la matrice de l’Humanité. Cela fait des Noirs les Aborigènes de l’Humanité, c’est-à-dire le Peuple Originel du monde. La matrice Noire, comme l’ont démontré Cheikh Anta Diop et nombre de ses disciples, réside dans la civilisation KMT (Kemet). KMT est le nom donné à l’Egypte par les indigènes, signifiant « Terre appartenant aux Noirs ».

Cheikh Anta Diop aborde de manière exhaustive la question de l’Egypte Noir, avec des preuves scientifiques, historiographiques, linguistiques et culturelles, dans ses livres « Nations Nègres et Culture », « L’origine de la civilisation africaine », « L’Afrique noire précoloniale » , « Civilisation ou barbarie », « Antériorité des civilisations nègres : mythe ou vérité historique ? » et bien d’autres ouvrages. Partant de sa théorie d’une matrice commune pour les Noirs identifiée dans le KMT, il affirmera dans son livre « Les fondaments économiques et culturels d’un État fédéral d’Afrique noire» la nécessité pour les Africains de construire un État fédéral Noir, qui pourrait être le juste équilibre entre la gloire du KMT et l’ère contemporaine.

L’Homme Originel est l’Histoire, il est présent partout et a laissé des traces partout. Aujourd’hui, on tente d’opposer les Africains Noirs avec les Aborigènes d’Australie, les Dravidiens de l’Inde , les Négritos des Philippines, les Noirs d’Amériques et d’autres populations mélanodermiques. En réalité, tous sont les descendants de l’Homme Originel d’Afrique Noire. Ce que les diasporas Noires du monde entier doivent comprendre aujourd’hui, c’est qu’à une époque où les nationalismes mélanodermophobes émergent de plus en plus, nous devons nous rappeler que les mélanodermes constituent l’aboriginalité du monde.

Cela légitime la nécessité de construire une globalité Noire, un melanodermisme, fondés sur la solidarité globale des peuples Noirs et mélanodermiques en général. Des mélanodermes qui vivaient dans le solidarisme (Ubuntu), en royauté et majesté partout, avant même que l’Homme que l’on peut appeler leucoderme (terme scientifique utilisé régulièrement par Cheikh Anta Diop pour définir les populations blanches) ne voie le jour. L’Afrique est la base de toutes les connaissances dont nous bénéficions aujourd’hui (sciences, mathématiques, physique, chimie, religion, philosophie, astronomie, etc.) et c’est précisément pour cette raison que dans l’Antiquité, il n’était pas rare que des penseurs leucodermes aillent se former en Afrique (exemples ? Thalès, Pythagore, Platon, Archimède).

Les Noirs sont la base de tout, et il est nécessaire que les Noirs eux-mêmes et les différentes communautés koujichagoulistes qui vont se structurer en prennent conscience.

Rencontre/choc entre les originaux et les populations leucodermes

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À un certain moment de l’histoire des Noirs, l’élite politique de la population récente à l’échelle planétaire, qui est celle leucoderme, croyait que ce qui était nouveau pour elle l’était aussi pour les autres. Elle va alors commencer à mener une croisade contre les Originaux. Tout ce qu’elle trouve dans les sociétés mélanodermiques originelles, elle le définira comme « sauvage » et « primitif », tandis que tout ce que l’élite de cette civilisation leucoderme découvre comme nouveau (pour elle seule), elle l’imposera avec force aux autres, au nom d’un prétendue mission civilisatrice.

Cette élite leucoderme (via ses missionaires) est la même que celle qui, lorsqu’elle s’est rendue en Amérique, avait la présomption et l’arrogance de prétendre avoir découvert un « Nouveau » Monde, ignorant que les populations originelles existaient dans cette partie du monde depuis des siècles et des millénaires. On peut également prendre l’exemple du concept de « Nouvel Ordre Mondial ». Il est vrai que nous utilisons tous cette terminologie pour identifier un projet cohérent avec la fin du projet raciste d’une mission civilisatrice, cette fois étendue à l’humanité dans son ensemble, mais il convient de souligner que le Nouvel Ordre Mondial pour les Caucasiens ne l’est pas nécessairement pour les populations sombres aux 4 coins du monde qui ont subi une oppression séculaire (Ancien Ordre Mondial) : Australie, Amériques, Afrique, Asie, etc.

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Tout cela doit être identifié dans un système qui caractérise la globalité leucoderme, c’est-à-dire le pillage et l’accumulation de biens matériels au prix de l’oppression (capitalisme). Cette vision néfaste du monde est à l’origine de l’esclavage, du colonialisme et du néocolonialisme. Au fil du temps, les Noirs se sont éloignés de leur matrice Africaine, exigeant de s’intégrer dans une maison en feu, dans un monde civilisationnel construit avec le sang, le bellicisme et l’ostracisme des Noirs et des peuples sombres en général.

Face à cette réalité, les Noirs se retrouvent face à 2 dichotomies antagonistes l’une de l’autre, mais toutes deux liées au système capitaliste et au suprémacisme blanc : la droite/extrême droite et la gauche libérale. Ce sont toutes des catégories anti-Noirs, donc contre les Aborigènes de l’Humanité. Tous deux sont le produit du suprémacisme blanc. Les Noirs (ainsi que tous les peuples sombres du monde entier) doivent être vigilants. D’où la nécessité d’appliquer le modèle du Koujichagoulisme que j’ai exposé.

Union de la Famille Noire Globale autour du Koujichagoulisme : lutte contre le néocolonialisme, contre le racisme, contre l’homophobie, contre le colorisme, contre la jalousie au sein des Noirs

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Ce qu’il faut, c’est un koujichagoulisme radicale, une rupture avec le système capitaliste toubab (avec son privilège blanc, hétéro-normatif, sexiste, raciste, coloriste et homophobe). Il ne doit pas s’agir d’une ropture dans l’hostilité (même le prolétariat blanc, à des degrés divers évidemment, subit les coups de l’élite capitaliste), mais d’un combat d’autodétermination (des communautés de destin autodéterminées). Le Koujichagoulisme répond à ce besoin d’autodétermination et doit conduire à la nécessité de nous organiser en communautés collectives sur les principes du Black Power. Cela garantira le développement des diasporas Noires, du continent Noir, et permettra une plus grande synchronisation entre l’Afrique et ses diasporas dans le monde.

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Lutte contre le néocolonialisme : L’Afrique doit se débarrasser des chaînes néocoloniales et parvenir à son autodétermination. Ce n’est qu’en dépassant le concept d’État national et en se structurant en un Pôle Noir (NFH), lié à sa diaspora à travers le monde (CNK), qu’elle pourra accélérer sa résistance au colonialisme contemporain.

Lutte contre le racisme : La lutte contre le racisme sera consubstantielle à la création de communautés Noires koujichagoulistes (CNK), puisqu’une communauté organisée, forte et disciplinée peut répondre aux coups du suprémacisme économique blanc, qui asphyxie la Famille Noire Globale avec des modèles anti-Ubuntu. La lutte contre le racisme doit être basée sur ceci : sur une résistance radicale au système capitaliste blanc dans la diaspora et en Afrique, car le suprémacisme blanc et capitalisme vont de pair.

“Il ne peut pas y avoir de capitalisme sans racisme” – Malcolm X

“Si un homme blanc veut me lyncher, c’est son problème, s’il utilise son pouvoir pour me lyncher, c’est mon problème. Le racisme n’est pas une question d’attitude, mais de pouvoir” –Stokely Carmichael (Kwame Ture)

Lutte contre l’homophobie : L’homophobie est un produit délétère du système capitaliste blanc. Il faut rappeler à ceux qui pensent que l’homosexualité est une « invention blanche », qu’elle était en réalité présente dans de nombreuses sociétés précoloniales (aujourd’hui Angola, Cameroun, Soudan, Namibie, Burkina Faso, Nigeria, Côte d’Ivoire, Ghana, Kenya). Knumhotep et Niankhkhnum furent le premier couple homosexuel de l’histoire, ils vivaient dans l’Egypte ancienne ; on peut citer le roi Mwanga II du Buganda (dans l’actuel Ouganda) qui était également homosexuel avant l’avènement du christianisme occidental ; dans la diaspora Noire, dans la diaspora Noire il y a eu des nombreux figures homosexuels Noirs (engagés en première ligne pour la cause des Noirs) comme James Baldwin, et bien d’autres.

L’homophobie a pénétré l’Afrique avec la culture coloniale et ses réflexes réactionnaires. On ne peut donc pas parler de « Renaissance Noire » et d’« Union Noire », excluant, persécutant et opprimant une partie de la Famille Noire Globale. Quiconque agit dans une logique de répression est un anti-panafricaniste. Pour qu’il y ait un Koujichagoulisme sain, il faudra une lutte acharnée contre l’homophobie et contre toute discrimination qui ostracise une partie de la Famille Noire Globale et alimente le suprémacisme blanc. L’un des leaders panafricains qui s’ext exprimé publiquement contre l’homophobie est Julius Malema en Afrique du Sud.

“ Les homosexuels ne sont pas les ennemis du peuple. (…) Un homosexuel pourrait être le plus révolutionnaire.” –Huey P. Newton

Lutte contre le colorisme : Un autre cancer de la pensée suprémaciste blanche et de l’idéologie coloniale est le colorisme. Le colorisme est la pensée raciste qui voudrait opposer les Noirs à la peau plus foncée et les autres Noirs à la peau plus claire. En raison d’un complexe d’infériorité injecté par le colonisateur barbare dans l’esprit des Originels, il peut y avoir des cas dans lesquels ceux que je définis comme des Noirs clairs (et que le suprémacisme blanc, ainsi que la pensée blanche unidirectionnelle définit comme des « métis » ou « mulâtres ») rejettent leur identité et leur essence Noire, stigmatisant ceux qui sont plus sombres qu’eux.

Il existe souvent aussi des cas inverses, dans lesquels le Noir foncé verra le Noir clair comme une partie non intégrante de la Communauté. Ce sont ces divisions horizontales fondées sur des réflexes coloniaux et racistes qui ne permettront jamais de réaliser une véritable union. Le Noir clair né d’un couple mixte est et restera toujours Noir. L’une des zones géographiques où le colorisme est le plus brutal est le Brésil. Dans un article sur Nofi Media, qui a pour titre  »COMMENT DEFINIR UNE PERSONNE NOIRE D’ASCENDANCE MIXTE : MULATRE OU/ET METIS? » , l’auteur Amadu Kunta Akil Bumbesia écrit :

 » Un exemple de pays où le racisme et le colorisme prédominent est le Brésil, où les personnes d’ethnies mixtes sont appelées Pardo. Selon le Brazilian Institute of Geography and Statistics, c’est un terme couramment utilisé pour décrire les Brésiliens noirs clairs. Les Noirs foncés sont plutôt appelés Preto (…) Le colonialisme, malheureusement, a eu une grande influence sur les perceptions des Afro-descendants des Noirs plus sombres. Le désir de concevoir des enfants mixtes est l’une des pratiques les plus courantes qui démontrent à quel point la peau noire est encore perçue aujourd’hui comme une tache. (…) »

Je crois que le taux de mélanodermie importe peu, nous faisons tous partie intégrante de la Famille Noire Globale et nous portons avec nous l’héritage de l’aborigènité en tant que Peuple Originel indivisible.

“L’Afrique est tout pour moi. Je dois montrer au monde à quel point la partie africaine de moi reste la plus importante. Même si à vos yeux je suis à moitié Blanc et à moitié Noir, je sais que je suis Noir. Mon héritage vient d’Afrique.” –Bob Marley

Lutte contre la haine de soi, la jalousie et la concurrence au sein de certains Noirs : La haine envers soi-même, envers son propre peuple, est le meilleur carburant pour les forces extérieures. Tout comme la jalousie, l’envie, la compétition, l’individualisme (maladies infantiles du capitalisme) parmi les Noirs contribuent à exacerber le suprémacisme blanc. Quel devrait être le rôle des Noirs partout dans le monde ? S’unir! S’aimer l’un l’autre! Se soutenir ! S’entraider! Aller au-delà des différences pour se concentrer sur la communauté et la collectivité. Tel doit être le rôle du Koujichagoulisme. Si un Noir émerge, c’est toute la communauté qui émerge. Notre rôle doit être de l’encourager.

Koujichagoulisme en Italie

Il y a des figures et des voix en Italie qui tentent à leur manière de faire entendre la voix Noire : l’observatoire Afropolar presidé par Farafin Sâa François Sandouno, Kwanza Musi Dos Santos, Oumar Barry, Abdul Karim Assahly, l’association StraVox, Africa1, Codai, Isak Nokho, Selena Peroly, Francesca Hadija Sanneh, Afrobrix etc.. (activisme afrodiasporique), Groupe Blaqkash (musique) , Fred Kudjo Kuworno (cinéma) Antonio Dikele Distefano via les Black Event (et aussi le cinéma), et bien d’autres personnes/plateformes.

Il existe différentes réalités et différentes figures, des Femmes Noires et des Hommes Noirs engagés auprès de la communauté Noire. Ce qui est plus que jamais nécessaire, c’est de créer une connexion entre toutes les forces Noires (les différences importent peu) pour construire quelque chose d’horizontal, avec une mentalité et une élévation verticale. Les Noirs d’Italie doivent appliquer et s’organiser sous le Koujichagoulisme, créer des Réseaux Noirs orientés vers la Base Afrique, qui elle-même devra se structurer en un Pôle Civilisationnel Noir, seule manière d’obtenir la prospérité, la dignité et le respect de la communauté. Un Dieu, un But, un Destin!

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