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La Gambie ratifie l’accord de libre-échange continentale africaine

Economie

La Gambie ratifie l’accord de libre-échange continentale africaine

Par Mathieu N'DIAYE 9 mai 2019

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Une avancée de plus vers une zone de libre-échange panafricaine.

La Gambie ratifie l’accord de libre-échange continentale africaine

Le 2 avril, la Gambie est devenue le 22ème pays à ratifier l’Accord de libre-échange continentale africaine. Il s’agit en effet du plus important accord de libre-échange depuis la création de l’Organisation Mondiale du Commerce en 1995. L’année dernière, 44 chefs d’État se sont réunis à Kigali pour signer un accord portant sur la création d’une Zone de libre-échange africaine (ZLEC) [1].

44 des 55 dirigeants de l’UA réunis à Kigali pour signer l’accord de libre-échange continentale africaine.

Qu’est-ce que l’Accord de libre-échange continental africain?

L’Accord de libre-échange continental africain est un accord commercial conclu entre 49 États membres de l’Union africaine. Ainsi, son but est de créer un marché unique suivi de la libre circulation et d’une union monétaire unique. Signé à Kigali, au Rwanda, le 21 mars 2018, il est nécessaire que 22 pays le valident. Ceci, afin qu’il entre officiellement en vigueur et pour que la ZLEC devienne effective. C’est pourquoi la ratification de l’accord par la Gambie, revêt autant d’importance.

Port de Dakar.

En effet, s’il est ratifié par l’ensemble des 55 pays africains, l’accord réunirait 1,3 milliards d’habitants pour un PIB combiné supérieur à 2,5 milliards de dollars. Vous l’aurez compris, il s’agit là d’un pas de géant vers la pleine intégration économique du continent. Celui qu’appelaient de leurs vœux les pères de l’Organisation de l’Unité Africaine dans les années 60.

Le Nigeria encore réticent

Alors que certaines des plus grandes économies, telles que l’Égypte et l’Afrique du Sud, y participent déjà, le Nigéria n’a pas encore pris d’engagement. Pourtant, il représente environ un sixième de la production du continent. Le président Muhammadu Buhari déclare devant le Parlement européen en février 2016 que le projet ruinerait son programme d’industrialisation. Pour l’Afrique de l’Ouest, le manque à gagner estimé en droit de douane s’élèverait à 32,2 milliards d’euros pour la période couvrant jusqu’en 2035. En outre, l’Afrique manque d’infrastructures transfrontalières adéquates. De plus, moins de la moitié des 100 milliards de dollars nécessaires chaque année pour combler le déficit en infrastructures sont actuellement dépensés.

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Notes et références

[1] « Africa is creating one of the world’s largest single markets. What does this mean for entrepreneurs?« , weforum.org, publié le 2 mai 2019