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Bilan sur le mouvement des gilets jaunes à La Réunion

Société

Bilan sur le mouvement des gilets jaunes à La Réunion

Par Redaction NOFI 22 novembre 2018

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Actif depuis six jours, le mouvement des gilets jaunes sur l’île de La Réunion prend une ampleur historique.

Mardi soir, le président de la région Didier Robert a annoncé un gel des taxes sur le carburant pour les Réunionnais. Néanmoins, la mobilisation des gilets jaunes ne s’est pas affaiblie. Près de 37 barrages sont dressés. En conséquence, le préfet a ordonné un couvre-feu dans la moitié des communes de l’île, une décision inédite.

Les revendications des gilets jaunes

Depuis le 17 novembre, à l’instar de la Métropole, les Réunionnais se sont mobilisés pour dénoncer la vie (extrêmement) chère. Les revendications concernent la hausse des prix des carburants, le chômage, la pauvreté et la politique jugée « anti-sociale » du gouvernement.

Aujourd’hui encore, après six jours de mobilisation, les gilets jaunes prévoient de nouveaux barrages. Les établissements scolaires resteront fermés tout comme les administrations et collectivités. Les gilets jaunes auraient rédigé une cinquantaine de revendications portant sur la vie chère, la baisse des taxes. Ils veulent un « changement en profondeur de la société réunionnaise ».

Des violences en marge des manifestations

Les violences se poursuivent à La Réunion, où le couvre-feu décrété mardi a été étendu. Initialement prévue dans douze communes, cette interdiction de sortir entre 21 heures et 6 heures s’applique désormais à 14 communes et jusqu’à vendredi, annonce l’info.re. Le président du conseil régional a par ailleurs annoncé dans le Journal de l’Ile, qu’il avait obtenu de l’Etat un gel pour trois ans de la taxe spéciale sur la consommation de carburant. Selon franceinfo, cette taxe en vigueur sur l’île mais pas en métropole n’augmentera pas en 2019, 2020 et 2021.

Néanmoins, des affrontements parfois violents ont touchés l’île. Des commerces ont été vandalisés, incendiés et pillés. Des affrontements ont opposé casseurs et forces de l’ordre. Il y aurait 30 blessés chez les gendarmes et les policiers, l’un d’eux ayant eu la main arrachée par l’explosion accidentelle d’une grenade lacrymogène dans l’un des véhicule. De plus, 123 personnes ont été interpellées depuis samedi.

Le Président de la CIVIS et Maire de Saint-Pierre, Michel Fontaine, informe la population que l’ensemble des écoles maternelles, élémentaires, primaires, ainsi que les crèches publiques restent fermées jusqu’à nouvel ordre dans les 6 communes de la CIVIS (Saint-Pierre, Saint-Louis, Petite Ile, Les Avirons, Cilaos, Etang Salé).

 

« On ne peut pas accepter les scènes que nous avons vues », a estimé le chef de l’Etat, mercredi.

Des renforts attendus ce jeudi

Dans un tweet publié mercredi soir, Emmanuel Macron s’est exprimé pour la première fois sur la situation de l’île.

Ainsi, l’UNSA Police a indiqué jeudi l’arrivée en renfort de 28 policiers « profilés Brigade anti-criminalité (BAC) et Compagnie départementale d’intervention (CDI) ». Par ailleurs, la gendarmerie monte également « en puissance » avec l’arrivée sur place de l’escadron de Troyes et celle prévue jeudi soir de l’escadron de Maisons-Alfort. Ils rejoignent les quatre escadrons et demi déjà sur place.