Neïba

Thabo Mbeki accuse le Congrès national africain d’être un « parti de Noirs »

Société

Thabo Mbeki accuse le Congrès national africain d’être un « parti de Noirs »

Par Anne Rasatie 28 septembre 2018

Pour ne rien manquer de l'actualité,
téléchargez l'application depuis ce lien
Recevez du contenu exclusif, de l'actualité, des codes promos Nofi Store ainsi que notre actualité évenementielle chaque week-end !

L’ancien président sud-africain Thabo Mbeki a accusé le parti du Congrès national africain (ANC) d’être un « parti de Noirs ».

La fondation de l’ancien président sud-africain Thabo Meki a rendu public un document qui met le feu aux poudres.  Dans ce dernier, il affirme que « l’ANC n’est plus un représentant du peuple sud-africain. Au contraire, comme l’a dit son ancien président, Jacob Zuma, c’est un parti de Noirs ».

La réforme agraire mise en cause

L’actuel président sud-africain Cyril Ramaphosa a entamé une réforme agraire visant à exproprier sans compensation les fermiers Blancs. D’après les chiffres du gouvernement, la minorité blanche, qui représente 8% de la population d’Afrique du Sud, « possède 72% des fermes », contre « 4% seulement » pour les Noirs (80% de la population). La réforme permettrait donc, d’après le chef d’Etat, de « réparer l’injustice historique grave » que connait la majorité noire du pays.

Or, pour Thabo Mbeki , cette décision constitue une menace aux valeurs historiques prônées par l’ANC qui a toujours « rejeter le racisme nauséabond inhérent à l’impérialisme, le colonialisme et l’apartheid ».

Thabo Mbeki en appelle au texte

La Charte de l’ANC de 1955 prévoit « l’obligation de respecter deux principes: l’Afrique du Sud appartient à tous ceux qui l’habitent, les Noirs et les Blancs, et la terre doit être partagée entre ceux qui la travaillent », rappelle Thabo Mbeki. Ainsi, il souligne qu’avec la réforme agraire voulue par le parti, l’ANC ne représenterait plus l’ensemble de la population du pays.

Jusqu’alors, la politique officielle du gouvernement consistait à redistribuer les terres selon le principe du consentement entre vendeur et acheteur. Néanmoins, la proposition de la réforme agraire, la situation a changé et un plan d’expropriation sans compensation est prévu pour la minorité blanche propriétaire de la majorité des terres.

Au pouvoir depuis la fin officielle du régime de l’apartheid en 1994, les tensions s’accentuent au sein même de l’ANC. Thabo Mbeki est lui-même un ancien membre du Congrès national africain.

Sources:

VOAAfrique

RFI

retour à la page d’accueil