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Burkina Faso : Zida sur la sellette ?

Politique

Burkina Faso : Zida sur la sellette ?

Par SK 8 juillet 2015

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Le premier ministre du nouveau gouvernement burkinabé, Yacouba Isaac Zida, est dans la tourmente. Lui qui incarnait l’opposition après le départ forcé de Blaise Compaoré, voit sa nouvelle autorité contestée par des ennemis, mais aussi par d’anciens camarades d’armes.

 

Isaac Zida va-t-il devoir d’en aller ?

Les pressions se font de plus en plus assidues sur les épaules de ce militaire, devenu premier ministre après la révolution burkinabé. Des pressions qui ne viennent pas de la population mais qui ressemblent davantage à des caprices d’anciens collègues militaires. Une partie de ces derniers veut en effet la démission de Zida, appuyée par une partie de l’ancienne garde du président déchu, Blaise Compaoré. Néanmoins, la revendication de cette nouvelle league anti-Zida est tout de même admissible car, elle souhaite le retrait de tous les militaires des organes du pouvoir. C’est d’ailleurs ce que craignait la société civile lors de la période de transition : rejouer ce triste scénario de l’armée qui prend le contrôle d’un état pour imposer la répression. Soit. Mais Zida a su se faire aimer du peuple, gagner légitimement sa place dans ce nouveau gouvernement et lever (du moins pour l‘instant) cette menace sous-jacente du coup d’état et du risque de guerre civile.

 

Le peuple derrière son Premier ministre

Pourtant, le peuple l’a démocratiquement élu à la tête du gouvernement, et ne souhaite pas le voir s’en aller. Aujourd’hui, après son retour de Côte d’Ivoire, ce sont plus de 1000 burkinabés qui sont venus l’accueillir à la base militaire de Ouagadougou. Ces citoyens qui manifestent leur soutien à ce nouveau chef du gouvernement et que Zida a lui-même rassuré de son maintient en tant que Premier ministre.

Vers une opposition entre le peuple et le corps militaire

Le peuple doit décider, c’est la requête qu’il portait lorsqu’il a renversé Blaise Compaoré, après 27 années de pouvoir ininterrompu. Aujourd’hui, c’est un droit qui semble menacé par les exigences d’autres militaires, dont certains ont pourtant été des proches. Une situation délicate où l’armée n’est pas l’allié de la population, mais semble se poser comme celle qui veut lui dicter ses décisions.