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« Je ne devrais pas dire que l’esclavage est l’une des pires choses de l’histoire » : les incohérences de Charles Barkley

Société

« Je ne devrais pas dire que l’esclavage est l’une des pires choses de l’histoire » : les incohérences de Charles Barkley

Par Sandro CAPO CHICHI 9 décembre 2014

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En réponse à la lettre ouverte de son collègue de télévision Kenny Smith qui avait critiqué certains de ses propos en faveur des forces de l’ordre dans l’affaire de Ferguson, l’ancien basketteur NBA Charles Barkley a une nouvelle fois tenu des propos controversés au sein de la communauté afro-américaine.

Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr

« Le seul problème que j’ai eu avec la lettre ouverte de Kenny, c’est que je ne pense pas que chaque fois que quelque chose de noir (sic) arrive à la communauté noire, on doive parler d’esclavage. Ecoutez, l’esclavage n’est pas, je ne devrais pas dire l’une des pires choses de l’histoire, parce que je ne sais rien sur ça à part ce que j’ai lu ou ce que ma grand-mère m’a dit, et que nous, nous les Noirs nous avons besoin de la police dans notre communauté. Ils ne sont pas là pour « tuer des hommes noirs », ils sont là pour nous protéger et nous en tant que Noirs, devons développer une relation avec eux. »

Kenny Smith & Charles Barkley

Kenny Smith & Charles Barkley

Il y a deux ans pourtant, avec le même Kenny Smith, Barkley ne banalisait pourtant pas l’esclavage, affirmant que bien qu’il adore le Président Obama, son président préféré était Abraham Lincoln, sans qui il appellerait encore Ernie Johnson, le seul présentateur blanc du plateau, ‘patron’, en référence à l’abolition de l’esclavage par Lincoln en 1863.

Il est difficile de suivre la cohérence du discours de Barkley dans ces deux discours. Dans un cas, il ne faut pas parler négativement de quelque chose parce qu’on ne l’a pas vécu et de l’autre on se réjouit de sa fin sans quoi on ne pourrait pas jouir de la vie comme on le fait aujourd’hui? Le seul fil conducteur qu’on pense pouvoir relier ces deux discours est malheureusement celui de faire plaisir à un public américain blanc refusant d’admettre le poids des souffrances passées de certains de leurs compatriotes noirs sur le présent de leurs descendants…