Neïba

L’incroyable lettre de menace du FBI à Martin Luther King

Politique

L’incroyable lettre de menace du FBI à Martin Luther King

Par Sandro CAPO CHICHI 14 novembre 2014

Pour ne rien manquer de l'actualité,
téléchargez l'application depuis ce lien
Recevez du contenu exclusif, de l'actualité, des codes promos Nofi Store ainsi que notre actualité évenementielle chaque week-end !

NOFI vous propose la traduction d’une lettre de menace écrite par un agent du FBI sous les ordres d’Hoover et ordonnant à Martin Luther King de se suicider. Ce dernier mourut assassiné le 4 avril 1968. 31 ans plus tard, un procès au civil initié par sa famille a conclu que sa mort était le résultat d’un complot dans lequel était impliqué l‘Etat américain.

Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr

Dans les années 1950 et 1970, le directeur du FBI J. Edgar Hoover lançait COINTELPRO, un programme destiné à neutraliser, souvent par l’intimidation, la calomnie, la tromperie et le meurtre, des mouvements dissidents américains. Dans le cadre de ces actions, 27 membres des Black Panthers auraient été assassinés. Peu après son discours ‘I have a Dream’ du 28 août 1963, le FBI commença à cibler Martin Luther King, écrivant à son sujet :

« Au regard du puissant discours démagogique de King. …Nous devons le considérer si nous ne l’avons pas encore fait, comme le Nègre le plus dangereux pour l’avenir de cette nation en ce qui concerne le communisme, le Nègre et la sécurité nationale. »

NOFI vous propose la traduction d’une lettre de menace récemment redécouverte, écrite par un agent du FBI sous les ordres d’Hoover se faisant passer pour un militant noir et ordonnant à Martin Luther King de se suicider. Ce dernier mourut assassiné le 4 avril 1968. 31 ans plus tard, un procès au civil initié par sa famille a conclu que sa mort était le résultat d’un complot dans lequel était impliqué l‘Etat américain.

« Au regard de ton bas niveau, de ton comportement personnel répugnant, je ne ferai pas l’honneur de gratifier ton nom d’un ‘Monsieur’, d’un ‘Révérend’ ou d’un’ Docteur’. Tout ce que ton nom de famille m’évoque est le type de rois comme Henry VIII, ses innombrables actes et sa conduite plus immorales que celle d’une bête.
King, sois honnête. Tu sais que tu es un imposteur et un gigantesque fardeau pour nous les Nègres. Les Blancs dans ce pays ont beaucoup d’imposteurs parmi leurs rangs, mais je suis sûr qu’ils n’en ont pas un seul qui t’arrive à la cheville dans ce domaine. Tu n’es pas un saint et tu le sais. Je te répète que tu es un immense imposteur et que tu es mauvais et vicieux par-dessus le marché. Tu ne peux pas croire en Dieu et agir comme tu le fais. Il est clair que tu n’as aucun principe moral.
King, comme tous les imposteurs ta fin est proche. Tu aurais pu être notre plus grand leader. Même dès ton plus jeune âge tu as montré que tu n’étais pas un leader, mais un imbécile dépravé et sans aucune morale. On va devoir se tourner vers nos vieux leaders comme Wilkins, un homme de caractère et Dieu merci, nous en avons d’autres comme lui. Mais tu es fini. Tes ‘diplômes honorifiques’, ton prix Nobel (quelle mauvaise blague) et tes autres récompenses ne te sauveront pas. King, je te répète que tu es fini.Personne ne peut résister aux faits, même pas un imposteur de ton espèce. (…)King, tu es foutu. Le public américain, les organisations religieuses, protestantes, catholiques, juives et tous les autres qui t’ont soutenu sauront ce que tu es. Une bête immonde et immorale. Tu es fini. King, tu n’as plus qu’un seul choix. Tu sais ce que c’est. Tu as 34 jours pour le faire (ce nombre a été choisi pour une raison particulière). Il n’y a plus qu’une seule voie pour toi. Tu ferais mieux de la choisir avant que ton personnage dégoûtant, répugnant et dépravé ne soit mis à nu devant tout le pays. »