Ce roi africain a traversé l’Atlantique avant Christophe Colomb…

Bien avant Christophe Colomb, un roi africain aurait tenté de traverser l’Atlantique avec deux mille navires. Son nom a été effacé, son geste oublié. Pourtant, ce prédécesseur de Mansa Musa, souverain de l’empire du Mali, aurait osé l’impensable : atteindre l’autre rive du monde. Entre mémoire étouffée, hypothèse historique et réhabilitation afrocentrée, retour sur l’histoire fascinante d’un roi qui a préféré l’océan à la couronne.

Un Mansa face à l’océan

Il y a des histoires que l’on garde en silence, comme on enterre un secret trop grand pour être compris. Sur les rives de l’Atlantique, il y a plus de sept siècles, un roi d’Afrique s’est approché du rivage, non pas pour contempler l’horizon, mais pour le traverser. Il ne partait pas en guerre, ni en pèlerinage. Il partait chercher ce que nul n’avait encore vu. L’inconnu. L’inaccessible. L’inimaginable. Ce roi, dont l’Histoire a effacé le nom, embarqua avec lui deux mille navires, des vivres pour des années, de l’or en abondance, et une idée folle : atteindre l’extrémité de l’océan.

Ce roi n’était pas Mansa Musa, l’empereur dont les pèlerinages fastueux et la richesse légendaire ont traversé les siècles. Non. C’était celui qui l’a précédé. Celui qui céda le trône non par défaite, mais par choix. Un souverain qui, en 1311, renonça à son pouvoir pour une quête de savoir. Qui troqua le confort du trône pour la brutalité des vents marins.

À l’heure où le monde répète que Christophe Colomb a “découvert” l’Amérique, le récit de ce roi malien interroge. Et dérange. Car s’il est vrai (s’il ne relève pas seulement du mythe ou de la fable) alors il bouleverse toute notre compréhension du passé. Il révèle une Afrique en mouvement, audacieuse, inventive. Une Afrique qui ne s’est jamais contentée de subir l’Histoire, mais qui l’a parfois devancée.

Et pourtant, cette histoire ne figure dans aucun manuel. Elle ne fait l’objet d’aucun programme scolaire. On ne lui a accordé ni honneur, ni statue. On ne connaît même pas le nom du roi qui l’a vécue. Il ne reste qu’un témoignage, livré à un émir du Caire en 1324 par Mansa Musa lui-même, et recueilli par un érudit arabe nommé al-Umari.

Nofi part sur ses traces. Entre les silences des archives, les incertitudes de l’océan et la puissance de la mémoire noire, il s’agit ici de restaurer un pan oublié de l’Histoire. De convoquer les voix qu’on a fait taire. Et de rappeler que l’Afrique, avant d’être une victime de la traversée, en fut peut-être aussi la pionnière.

Les mots de Mansa Musa (l’unique témoignage)

L’histoire ne tient parfois qu’à un fil. Un murmure. Une confidence glissée dans le silence d’un soir cairote. Mansa Musa, le roi aux ors infinis, séjourne alors en Égypte en 1324, en route pour La Mecque. Son passage éblouit les contemporains : il distribue tant d’or que le dinar perd de sa valeur. Il est reçu avec les égards dus à un souverain puissant, respecté. Mais derrière la pompe du hajj, une autre histoire affleure, plus intime, plus troublante.

Un émir égyptien, Abu al-Hasan Ali ibn Amir Hajib, curieux de comprendre comment ce souverain est parvenu au trône du puissant empire du Mali, lui pose la question. Et Musa répond. Il ne cache rien. Au contraire, il livre, presque en passant, le récit le plus étrange de toute l’histoire impériale de l’Afrique de l’Ouest. Le genre de récit que l’on écoute en retenant son souffle, sans bien savoir s’il s’agit d’un aveu, d’un regret ou d’un avertissement.

« Le roi qui m’a précédé, dit Musa, ne croyait pas que l’on ne pouvait atteindre l’extrémité de l’océan. Il fit équiper 200 navires remplis d’hommes, et 200 autres pour les provisions. Il dit au chef de l’expédition : « Ne reviens que si tu atteins le bout de l’océan, ou si l’eau et les vivres vous manquent. » »

Une seule de ces embarcations revint. Le capitaine raconta qu’ils avaient croisé un courant puissant, semblable à un fleuve en pleine mer. Les autres navires avaient continué. Aucun n’était revenu. Le roi, obstiné, refusa de croire à un échec. Il arma une deuxième expédition, plus vaste encore (deux mille navires cette fois) et prit la mer avec elle. Il ne revint jamais. Musa, désigné comme régent, hérita alors du trône.

Ce témoignage, conservé par le savant al-Umari, est la seule source écrite connue relatant ce départ massif de navires africains vers l’ouest, bien avant Colomb. Aucun autre chroniqueur arabe ne mentionne cette traversée. Aucune tradition orale mandingue ne la transmet. Et pourtant, elle persiste. Comme un éclat d’obsidienne dans un désert de silence.

Pour l’historien, la question devient vertigineuse : pourquoi Musa raconterait-il une telle histoire, en risquant le ridicule ou le doute ? Était-ce une manière d’expliquer son ascension inattendue ? Un acte de mémoire, pour honorer une ambition disparue ? Ou une confession, douloureuse, sur le prix de son pouvoir ?

Ce récit, trop longtemps relégué à la marge, exige aujourd’hui d’être réentendu. Pas seulement comme une curiosité historique, mais comme une revendication de dignité intellectuelle et de capacité d’exploration du continent africain. À une époque où l’Europe médiévale peine à naviguer au-delà de ses côtes, l’Afrique impériale regarde vers l’Atlantique.

Et ose.

Qui était ce roi inconnu ? Débat sur son identité

Il est étrange qu’un roi capable de réunir deux mille navires, d’abdiquer volontairement, et de tenter une traversée de l’Atlantique, soit resté anonyme. Musa lui-même, dans son témoignage, ne prononce pas son nom. Les archives arabes sont muettes. Les traditions orales mandingues, pourtant riches de mémoire dynastique, ne livrent aucun chant à son sujet.

Et pourtant, son absence est une présence.

Au fil des siècles, plusieurs noms ont été avancés. Le plus célèbre (Abubakari II) est en réalité un mirage né d’une erreur. Au XIXe siècle, un orientaliste français, Baron de Slane, traduit maladroitement un texte d’Ibn Khaldoun, l’un des grands historiens arabes médiévaux. Dans ce passage, Ibn Khaldoun évoque Abu Bakr comme l’ancêtre de Musa, non comme son prédécesseur direct. Mais la méprise prend racine. L’Europe du XIXe siècle, avide d’ordre et de noms, inscrit “Abubakari II” dans la liste des rois du Mali. L’erreur devient certitude. Le mythe s’installe.

Mais les chercheurs modernes rétablissent peu à peu les faits. L’historien Nehemia Levtzion, spécialiste de l’histoire ouest-africaine, démontre que le seul Abu Bakr ayant régné était un petit-fils de Soundiata, qui gouverna avant Sakura, non avant Musa. Quant au frère de Soundiata, Mande Bori, souvent confondu avec un roi, il ne semble jamais avoir accédé au trône. Le nom “Abubakari II” tel qu’il circule aujourd’hui est donc une invention postérieure, bien que reprise dans plusieurs cercles afrocentristes sincères, mais mal informés.

D’autres pistes existent. Le successeur direct de Mansa Qu, selon les généalogies croisées d’Ibn Khaldoun et de la tradition mandingue, serait Muhammad ibn Qu, un roi obscur qui aurait régné brièvement avant Musa. Certains historiens identifient ce Muhammad comme le roi de l’expédition océanique. D’autres avancent que ce serait plutôt son père, Mansa Qu lui-même, souverain au pouvoir au tournant du XIVe siècle.

Mais là encore, les textes hésitent, les noms fluctuent, et les filiations se brouillent. Le Mali médiéval, malgré sa puissance, n’a pas laissé de chroniques royales internes. La mémoire se transmettait par les griots, non par les scribes. Et lorsque le pouvoir est abandonné volontairement, sans conflit ni trahison, il ne laisse parfois aucune trace. Comme si partir signifiait aussi s’effacer.

Peut-être est-ce justement cela qui rend cette figure si fascinante : son anonymat. Il n’est pas un héros couronné, ni un martyr glorifié. Il est un homme de rupture. Un souverain qui a choisi le vide plutôt que l’habitude. L’inconnu plutôt que la continuité. Un roi qui, face à l’immensité de l’Atlantique, a préféré l’embrasser que le craindre.

Et si l’Histoire a oublié son nom, elle n’a pas tu son geste.

Une ambition océanique : 2000 navires vers l’inconnu

Deux mille navires. Mille pour les hommes. Mille pour les vivres. Mille chances de ne jamais revenir. Mille paris sur un horizon que personne n’avait encore dessiné. C’est ce chiffre, plus que tout, qui frappe l’imagination. Deux mille embarcations, parties depuis la côte ouest-africaine (sans carte, sans compas, sans promesse de retour) vers un océan sans nom, vers une fin du monde que nul n’avait encore atteinte.

Dans les annales européennes, au début du XIVe siècle, un tel projet n’existe tout simplement pas. Les royaumes du nord méditerranéen explorent timidement leurs côtes. Le Portugal n’en est qu’aux balbutiements de sa marine. L’Espagne n’est pas encore une puissance unifiée. Et pourtant, à des milliers de kilomètres, l’empire du Mali, alors à son apogée, orchestre la plus vaste expédition maritime jamais entreprise par une civilisation noire avant l’époque moderne.

Cet acte, démesuré aux yeux des chroniqueurs arabes, relève moins de la folie que d’une logique impériale visionnaire. Le roi du Mali, héritier d’un empire structuré autour de l’or, du sel et du savoir, se lance dans une quête ultime : comprendre ce qu’il y a au bout de l’eau. Pas pour conquérir. Pas pour convertir. Mais pour savoir. L’ambition n’est ni militaire ni religieuse, elle est exploratoire, intellectuelle, philosophique. Une audace qui rompt radicalement avec les clichés encore véhiculés sur un Moyen Âge africain isolé, figé, passif.

Comment imaginer alors cette flotte ? En bois de karité, en acajou, guidée par les astres, gonflée par les vents sahéliens. Les hommes embarquaient avec des réserves pour des années, selon les mots de Musa. De l’eau, du mil, du poisson séché, de l’or aussi — monnaie d’échange ou offrande aux dieux de l’océan ? Des griots, sans doute, pour porter les chants. Des forgerons. Des navigateurs mandingues, héritiers des traditions fluviales du Niger et du Sénégal.

Et puis ce silence. Aucun retour. Aucun signe. Sauf un seul navire, revenu pour dire : 

“Nous avons croisé un fleuve dans la mer. Les autres ont continué. Moi, j’ai rebroussé chemin.”

Ce “fleuve dans la mer” fascine. Aujourd’hui encore, les océanographes y reconnaissent probablement le courant des Canaries, un puissant flux marin qui longe les côtes ouest-africaines vers les Caraïbes et le golfe du Mexique. Une autoroute maritime naturelle qui aurait permis, théoriquement, à la flotte malienne de traverser l’Atlantique sans technologie avancée.

Mais les courants ne pardonnent pas. Ce qui emporte vers l’ouest empêche de revenir. Le voyage du roi était sans retour.

Ce choix radical (quitter le monde connu, emporter tout un peuple avec soi, disparaître) est aussi une déclaration de foi. Une croyance en la valeur du risque. Une rébellion contre l’immobilisme. Une offrande à l’inconnu.

Il est ironique que l’on enseigne partout dans le monde les aventures maritimes de Christophe Colomb, Vasco de Gama ou Magellan, mais que cette traversée, bien plus ancienne, bien plus ambitieuse, ne soit évoquée nulle part. C’est que l’Histoire officielle ne célèbre pas les échecs silencieux. Elle aime les conquérants, les croix plantées sur des terres volées, les récits à sens unique. Pas les départs sans retour.

Et pourtant, ce roi-là a osé ouvrir une brèche dans le réel. Et c’est peut-être là, dans ce geste inachevé, que se cache la grandeur.

Le fleuve dans la mer : ce que les courants océaniques nous disent

Il y a des phrases qui résonnent comme des énigmes, suspendues entre poésie et vérité.

« Il y avait, dans la mer, un fleuve avec un courant si puissant que les navires qui y sont entrés n’ont jamais fait demi-tour. »

C’est ce que raconta le seul survivant de la première expédition. Un fleuve dans la mer.
Une image qui défie la logique. Et pourtant, les scientifiques d’aujourd’hui y voient une réalité physique bien connue : le courant des Canaries.

Ce courant océanique, qui coule du nord-ouest de l’Afrique vers les Antilles, suit la courbe des vents alizés. C’est lui qui aurait permis, au XVe siècle, aux caravelles de Christophe Colomb de rejoindre les îles du Nouveau Monde. Mais c’est lui aussi, bien avant, qui aurait pu porter les embarcations mandingues à travers l’Atlantique.

Les cartes marines modernes confirment ce que les anciens navigateurs d’Afrique de l’Ouest pressentaient. Le large n’est pas un mur, c’est un fleuve mouvant. Un chemin invisible. Une autoroute liquide, traîtresse et irrésistible. On y entre comme on entre dans un mythe, sans savoir si l’on en ressortira vivant.

Et ce courant, justement, ne permet pas le retour. Une fois emporté vers l’ouest, il faut de puissants vents contraires ou des voiles taillées pour remonter la mer. Les navires maliens, conçus pour les fleuves, pour les pirogues royales, n’étaient sans doute pas faits pour revenir. Ils étaient faits pour partir.

Ce n’est donc pas l’incompétence qui a scellé le sort de l’expédition, mais la physique même de l’océan. Ce n’est pas un naufrage, c’est une offrande.

Et si les autres navires ont continué, que sont-ils devenus ? Ont-ils atteint les Caraïbes ? Les rivages du Brésil ? Ont-ils accosté, affamés, quelque part, pour y fonder une colonie sans mémoire, une page orpheline de l’histoire humaine ? Ou bien ont-ils sombré, comme des prières trop lourdes, dans les entrailles noires de l’Atlantique ?

Certains chercheurs afrocentristes, comme Ivan Van Sertima ou Gaoussou Diawara, soutiennent que les navires ont bel et bien atteint le Nouveau Monde. Ils citent les récits des Taïnos, selon lesquels des hommes noirs seraient arrivés du sud-est, armés de lances en guanín ; un alliage d’or, d’argent et de cuivre que l’on retrouve en Afrique de l’Ouest. Ils évoquent les notes de Bartolomé de las Casas, qui rapporte les propos de Colomb lui-même, curieux d’histoires de “canoës venus de Guinée” vers l’ouest.

Mais dans les cercles académiques classiques, ces éléments sont rejetés comme des conjectures sans fondement matériel. On répète que rien de tangible n’a été retrouvé. Aucun artefact africain authentifié, aucun squelette, aucun village identifiable. Le doute persiste.

Et pourtant, l’absence de preuve n’est pas preuve d’absence. Les tempêtes de l’histoire sont telles qu’elles effacent ce qui ne laisse pas de trace écrite. Et dans l’Atlantique, les corps noirs ont toujours coulé sans pierre tombale.

Alors, que reste-t-il ? Ce courant. Ce “fleuve dans la mer”. Cette intuition d’un roi oublié, qui savait (ou sentait) qu’au bout de l’horizon, il y avait autre chose que le néant.

Une Afrique qui connaît l’océan. Une Afrique qui n’a pas peur d’y inscrire son histoire.

Et si l’Amérique avait déjà connu l’Afrique ?

Et si l’Amérique n’avait pas attendu Christophe Colomb pour être touchée par le vent de l’Afrique ? Et si, bien avant la croix catholique plantée sur le sol de Guanahani, une voile noire, tendue par les mains d’un roi mandingue, avait déjà caressé les rivages du Nouveau Monde ?

La question dérange. Elle interroge la manière dont l’Histoire est écrite, transmise, et enseignée. Car admettre cette hypothèse, même comme simple possibilité, c’est remettre en cause un ordre symbolique mondial : celui où l’Europe découvre, où l’Afrique est découverte. Celui où les Noirs arrivent en Amérique enchaînés, pas par choix. Celui où l’exploration est blanche, et la traversée noire n’est que souffrance.

Pourtant, des voix, savantes et militantes, ont osé briser ce récit figé.

Ivan Van Sertima, intellectuel guyanien formé à l’université Rutgers, a popularisé dans les années 1970 une thèse audacieuse : les Africains auraient voyagé vers les Amériques bien avant Colomb. Dans son livre They Came Before Columbus, il compile récits, observations et données linguistiques, cherchant à démontrer la présence d’Africains en Amérique précolombienne. Il évoque notamment les fameuses têtes olmèques, ces colossales sculptures de pierre aux traits négroïdes, pour certains, mais aussi les récits indigènes parlant de visiteurs venus du sud-est.

Autre point troublant : les témoignages rapportés par Bartolomé de las Casas, moine dominicain et chroniqueur de la conquête. Il note que les indigènes d’Hispaniola affirmaient avoir vu venir de grands canoës “chargés d’hommes noirs” venus du sud-est. Ces hommes portaient des lances en guanín, un alliage que les Espagnols retrouvèrent également dans les mines africaines. Le roi Jean II du Portugal lui-même s’était interrogé sur ces récits, qui circulaient parmi les navigateurs du XVe siècle.

Mais les preuves archéologiques, elles, restent absentes. C’est l’argument central des détracteurs de ces thèses : aucun artefact africain n’a été exhumé dans des fouilles contrôlées en Amérique précolombienne. Ni poterie, ni texte, ni squelette. Rien qui ne puisse être daté, analysé, opposable au doute.

Et pourtant… Le manque de preuves matérielles ne signifie pas absence de fait. Il faut se souvenir que les conquistadors ont brûlé des bibliothèques entières, détruit des temples, effacé des cultures. Les cultures noires et autochtones ont été soumises à un effacement systématique. L’oubli a été organisé.

Derrière ce débat scientifique se joue aussi une bataille de récits. Car si les bateaux maliens ont réellement touché l’Amérique, ne serait-ce qu’un instant, alors c’est une révolution mentale. C’est une reconquête de l’imaginaire. Une preuve que l’Afrique n’a pas seulement subi la mondialisation : elle en a été une force motrice, oubliée mais réelle.

Et si l’on n’a pas encore retrouvé les traces tangibles de cette traversée, c’est peut-être parce que nous n’avons pas encore posé les bonnes questions. Ou parce que nous cherchons avec les mauvaises lunettes. L’Histoire, après tout, ne se mesure pas seulement en objets exhumés, mais aussi en mémoires étouffées.

Et s’il faut parfois un acte de foi pour envisager ce que les archives refusent, alors soit. Car ce que nous défendons ici, ce n’est pas une certitude ; c’est un droit à l’hypothèse. Un droit à l’exploration intellectuelle, au rêve fondé, à la réappropriation.

Et si ce roi inconnu, ce souverain sans tombe ni statue, avait bien mis pied sur une rive du continent américain, alors ce ne serait pas seulement une découverte géographique.

Ce serait une victoire posthume contre l’oubli.

Sources & références

Mathieu N'DIAYE
Mathieu N'DIAYE
Mathieu N’Diaye, aussi connu sous le pseudonyme de Makandal, est un écrivain et journaliste spécialisé dans l’anthropologie et l’héritage africain. Il a publié "Histoire et Culture Noire : les premières miscellanées panafricaines", une anthologie des trésors culturels africains. N’Diaye travaille à promouvoir la culture noire à travers ses contributions à Nofi et Negus Journal.

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