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Aliko Dangote et la BAD s’allient contre la malnutrition infantile

Santé

Aliko Dangote et la BAD s’allient contre la malnutrition infantile

Par Anne Rasatie 11 janvier 2019

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La fondation Dangote s’allie à la Banque africaine de développement (BAD) pour réduire de 40% le retard de croissance chez les enfants africains de moins de 5 ans d’ici 2025.

Le fléau de la malnutrition

L’Afrique perd 25 milliards de dollars par an en coûts imputables à la morbidité et à la mortalité infantiles, à l’altération du développement cognitif, physique et économique causé par la malnutrition. Pourtant, ces pertes sont presque entièrement évitables.

Capture des données Unicef sur la malnutrition en Afrique (données 2014).

Afin de lutter contre ce fléau qui ronge la santé des enfants africains, la Banque Africaine de Développement, la fondation Dangote et la fondation Big Win Philanthropy lancent un vaste programme. Ce dernier vise à augmenter la proportion des investissements «intelligents pour la nutrition» dans les secteurs de l’agriculture, de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, des secteurs social et de la santé.

Dans un communiqué, la BAD demande un soutien aux gouvernements et des engagements en matière de nutrition, soulignant par ailleurs l’importance d’une collaboration avec le secteur privé. De son côté, la directrice de la Fondation Dangote, Zouera Youssoufou, a ajouté: « Nous savons que nous ne pouvons pas le faire nous-mêmes. Il était donc logique de mettre de l’argent à la BAD pour développer cette stratégie de nutrition. Nous sommes vraiment heureux de voir la stratégie se concrétiser après un parcours de deux ans. »

Quelles sont les conséquences de la malnutrition?

La malnutrition ne correspond pas seulement à un manque de nourriture. Elle est causée par une combinaison de divers facteurs : manque de protéines, d’énergie et de micronutriments, des infections ou des maladies à répétition, de mauvaises habitudes alimentaires, un accès réduit à des soins de santé, à de l’eau potable et à des toilettes. L’absence d’allaitement maternel ou sa pratique insuffisante sont responsables à elles seules de 12% de tous les cas de décès chez les enfants de moins de 5 ans (chiffres 2014).

Les enfants qui sont confrontés dès leur plus jeune âge à une insécurité alimentaire peuvent conserver des séquelles à vie des insuffisances dont ils auront souffert. La malnutrition chronique conduit aux retards de croissance qui vont ralentir le développement physique de l’enfant et le développement de son cerveau.

« Pour réaliser son potentiel humain et économique, l’Afrique doit investir dans la nutrition – en particulier pendant les 1 000 jours séparant l’école de la conception jusqu’à l’âge de deux ans – en tant que fondement essentiel de la productivité future », affirme Oley Dibba-Wadda, directrice du capital humain de la BAD.

Sources

African review

Population Reference Bureau