« Le bleu blanc rouge de mes cheveux » ou la critique d’une société française figée

Le Bleu blanc rouge de mes cheveux est le premier court-métrage de la réalisatrice Josza Ajembe. Sorti en 2016, il traite la question de la place des non-blancs au sein de la République française. Entre représentation, identité et perception, le film, projeté le 18 octobre lors de l’exposition « Afro », suscite toujours le débat.

L’exposition « Afro », de la journaliste Rokhaya Diallo, se tient actuellement à la Maison des métallos, jusqu’au dimanche 29 octobre. Pour sonder en profondeur la problématique liée au port du cheveu naturel afro, l’exposition a prévu plusieurs animations dont des projections. Mercredi 18 octobre, « Afro » présentait donc le court-métrage, « Le bleu blanc rouge de mes cheveux » de Josza Ajembe. Produit en 2016, ce film raconte le parcours de Seyna (Grâce Seri), une jeune bachelière d’origine camerounaise qui souhaite accéder à la nationalité française. Lorsque, contre la volonté de son père, elle décide d’entreprendre les démarches, Seyna se heurte à la rigidité des institutions françaises. En effet, les canons de représentation ayant été pensés pour les citoyens et citoyennes de type caucasien, on ne sait que faire d’une jeune noire portant son afro. Seyna, comme beaucoup d’autres femmes noires en France n’entre pas dans le cadre.

 

Un film à la conquête de la République 

Josza Ajembe est une réalisatrice et scénariste d’origine camerounaise. En 2012, elle est la première lauréate de la bourse Talents Court, initiée par le CNC la même année. Cette bourse destinée aux talents en carence de réseau, de moyens ou de visibilité promeut également la diversité des productions audiovisuelles. Grâce à ce soutien et au Fonds Images de la diversité, Josza Ajembe a pu réaliser son premier film, « Le bleu blanc rouge de mes cheveux ». Ce court-métrage de 21 minutes a déjà été projeté dans une centaine de festivals depuis sa production en 2016. Il est officiellement en compétition pour le César du Meilleur film de court de 2018. Si vous ne l’avez pas encore vu, il est grand temps, car la réalisatrice et son travail n’ont pas fini de faire parler d’eux.

Joza Ajembe

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SK
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SK est la rédactrice/ journaliste du secteur Politique, Société et Culture. Jeune femme vive, impétueuse et toujours bienveillante, elle vous apporte une vision sans filtre de l'actualité.

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