Neïba

« Afropreneur, histoire d’une révolution silencieuse »

Economie

« Afropreneur, histoire d’une révolution silencieuse »

Par SK 6 décembre 2016

Pour ne rien manquer de l'actualité,
téléchargez l'application depuis ce lien
Recevez du contenu exclusif, de l'actualité, des codes promos Nofi Store ainsi que notre actualité évenementielle chaque week-end !

« Il est temps de montrer aussi ce qui fonctionne. » Le documentaire « Afropreneur, histoire d’une révolution silencieuse», réalisé par et à l’initiative de Tech of Africa, donne la parole à des entrepreneurs d’Afrique francophone. A travers ce documentaire, ces bâtisseurs évoquent leur condition d’acteurs du développement. Ils racontent les enjeux de cette Afrique qui se veut compétitive et lucrative pour ses habitants. Un film inédit et nécessaire.
afropreneurs

 

Cette poignée de locaux et d’expatriés sont les précurseurs d’une nouvelle aire. Tant bien que mal, ils ont bâti des entreprises dans le secteur du digital. Un défi en harmonie avec les nouvelles habitudes des Africains 2.0, hyper-connectés et au fait des nouvelles technologies. Internet, les applications mobiles et les possibilités infinies offertes par les robots électroniques se monnayent à prix fort et le vieux continent ne doit pas être épargné. Dans Afropreneur, histoire d’une révolution silencieuse, ces intrépides racontent leur réalité et les dysfonctionnements, parfois l’absence, d’outils simples essentiels pour fournir un travail rapide et de qualité. Internet qui plante, les coupures d’électricité, le vide juridique et administratif qui entoure l’exploitation des nouvelles technologies. La difficulté d’entreprendre dans des pays où l’atmosphère n’est pas encore tout à fait propice aux services digitaux  mais là où la rudesse est d’abord un challenge. En effet, comme le dit avec lucidité Got’Liebe Bathaba, à l’origine du projet : « L’entrepreneuriat n’est pas très bien vu mais les choses tendent à évoluer et de plus en plus de mesures sont prises par les institutionnels pour inciter les jeunes à se lancer. Je pense que ce n’est plus qu’une question de temps. »

 

 

Got'Liebe Bathaba, fondateur de l'association "Africatic" et à l'initiative du documentaire "Afropreneur, histoire d'une révolution silencieuse"

Got’Liebe Bathaba, fondateur de l’association « Africatic » et à l’initiative du documentaire « Afropreneur, histoire d’une révolution silencieuse »

Tech of Africa au service du développement technologique africain

Le média Tech of Africa rassemble de jeunes africains spécialisés dans les nouvelles technologies. En faisant la promotion des initiatives africaines allant dans ce sens, l’idée leur vient il y a deux ans de produire le documentaire Afropreneur, histoire d’une révolution silencieuse. Après une campagne de crowdfunding fructueuse en 2015, ils se rendent sur place, à la rencontre de locaux qui, malgré tout, réussissent à monter des business crédibles. Comme l’application Ginger, équivalente de Whatsapp avec des émoticônes et des expressions typiquement africaines. Loin de faire un film sur les échecs qui accompagnent la création d’entreprise, Tech of Africa capte le réalisme de cette problématique et avant tout, l’envie et la détermination criante de ces afropreneurs. A la question « Pourquoi cette initiative ? » Got’Liebe Bathaba, est catégorique : « Parce qu’on a remarqué qu’un tas d’histoires étaient racontées sur l’entrepreneuriat en Afrique, et qu’elles étaient souvent fausses. » Actuellement, l’équipe est à la recherche d’un diffuseur. Si cette requête est entendue, Tech of Africa projette de tourner le même documentaire en Afrique anglophone.

afropreneur

 

L’entrepreneuriat à l’Africaine, c’est l’école de la débrouillardise, de la persévérance et de la conviction. Mais c’est surtout des hommes et des femmes qui ont foi en leur projet et en les promesses qu’offrent la terre de leurs ancêtres. Assurément, le développement de l’Afrique se fera par ses habitants et surtout par ses esprits vifs qui construisent des choses, avec le souci de la qualité et l’excellence et comme ambition de concurrencer les géantes multinationales. Car, comme plus personne ne peut en douter, l’Afrique sera la place centrale du business, avec ses garants en première ligne.