Parent pauvre, cousine éloignée qu’on regarde à peine, comme ces désargentés membres de la famille, le school, l’éducation en Afrique en général et en Afrique de l’Ouest en particulier est ce grand corps malade que certains/plusieurs/nombreux essaient de réanimer ; autant que faire se peut.
Au sein de cette catégorie, figure notamment Francis Enguélé, CEO & fondateur de Tewodros School of Sales. Gros plan sur celui qui veut (mieux) former les commerciaux afin qu’ils sachent mieux se vendre surtout dans une région où on entend/lit/voit partout : « On t’achète comme tu te vends ! »
Tewodros School Of Sales : qui se cache derrière cette formation Made In Africa ?

« J’ai grandi entre plusieurs univers qui m’ont façonné : d’un côté une enfance marquée par la curiosité et le besoin de comprendre le monde, de l’autre un cadre familial qui valorise l’effort, l’éducation et l’ouverture. Mon papa ne transige pas avec la nécessité de bien travailler à l’école. », raconte Francis Enguélé, CEO & fondateur de Tewodros School.
Avant d’ajouter : « Je dirais que j’ai eu une enfance assez dynamique, toujours en mouvement, avec cette envie de découvrir et d’apprendre. Exemple parmi tant d’autres, j’ai toujours voulu partir en colonie de vacances pour découvrir d’autres régions, voire d’autres pays. »
L’enfance qu’il a connue comme pour la plupart des garçons de son âge été marquée par les jeux vidéo mais pas que : le football aussi. Mais ne lui demandez pas qui est son footballeur préféré. Il y a longtemps qu’il a rangé crampons et rêves au placard.
Ligaments croisés, tu connais…
« Le petit Francis, c’était un garçon à la fois rêveur et pragmatique. Je posais beaucoup de questions, parfois trop . J’étais curieux, sociable, mais aussi très tourné vers l’action. J’ai même eu une période bagarreuse de 5 à 9 ans. J’aimais observer les adultes, comprendre leurs métiers, leurs projets…Et puis j’aimais surtout le football et les jeux vidéo, mes deux grandes passions. »
Hormis ceux d’enfiler la liquette pour bien faire partie de l’Equipe du Dimanche, l’interviewé, de passage à Abidjan, capitale de la débrouillardise, avait d’autres rêves plein la tête. Le genre qui le mèneront loin des siens à Madrid; notamment.
De Madrid à Abidjan, itinéraire d’un homme Fast & Curious
Logé quelque part dans le grand Abidjan, et ses embouteillages qui en bouchent un coin même aux plus grands amateurs de bouteilles, et leur langue déliée par certains breuvages, le chef d’entreprise camerounais, la main sur le téléphone et l’autre sur l’ordinateur, continue à répondre aux questions et celles sur son routine. Pas skin care, mais pas loin.
« Ma journée commence tôt. Lecture, veille, échanges, beaucoup de réflexion stratégique. Ensuite, je jongle entre mes projets : le développement de Tewodros School of Sales, les partenariats, les rencontres avec des entreprises, les échanges avec des mentors. Mais il y a toujours une constante : apprendre. Je ne me couche jamais sans avoir appris quelque chose de nouveau. »
Le déclic, le pas qu’il saute pour mettre l’accent sur l’éducation, le lunetteux qui se dit que : « Si je peux former la prochaine génération de talents, alors je contribue directement à changer la donne. », il l’a eu…après avoir lui-même une formation dans la filiale abidjanaise d’une célèbre école de commerce.
(Nouveau) diplôme en poche, le vrai faux étudiant plonge dans l’histoire africaine pour en tirer un nom : Tewodros.
Un nom Made In Africa
« Tewodros School of Sales tire son nom de l’empereur Tewodros d’Éthiopie, figure majeure du 19e siècle, connue pour son leadership visionnaire, son engagement pour l’unité africaine et son combat pour un État moderne et autonome.
Je voulais que la figure de référence de l’école soit incarnée par un roi africain qui a eu un impact fort dans l’engagement de l’unité africaine.
Tewodros est un nom chargé d’histoire et de sens, qui évoque leadership, vision et courage. Je voulais que l’école porte une identité forte, enracinée dans une mémoire africaine, mais tournée vers l’avenir. School of Sales vient affirmer clairement notre mission : former les meilleurs commerciaux B2B du continent, en liant hard skills et soft skills. »
Dis, c’est quoi Tewodros School of Sales

« Tout a commencé par une intuition forte : le constat qu’en Afrique francophone, il existe un déficit majeur de profils commerciaux B2B opérationnels, particulièrement dans le secteur de la tech. Les entreprises – qu’elles soient locales, multinationales ou scale-ups en pleine croissance – peinent à recruter des commerciaux capables de comprendre des solutions complexes (SaaS, fintech, cloud, cybersécurité) et de les vendre efficacement.
Cette intuition, je l’ai validée à travers des enquêtes terrain. J’ai échangé avec des directeurs commerciaux en France, au Maroc, en Côte d’Ivoire, et le constat était unanime : les formations actuelles sont souvent trop académiques et déconnectées des réalités du terrain. Les entreprises perdent un temps considérable à former elles-mêmes leurs recrues. À partir de là, j’ai travaillé sur une offre pédagogique innovante. Je voulais une école qui ne soit pas seulement un lieu de savoir théorique, mais un véritable laboratoire de pratique. »
Qui a dit que Beyoncé avait le monopole de la Formation ? Pas lui en tout cas.
Si certains n’ont pas encore la vision, d’autres l’ont déjà.
« Notre conviction est claire : un bon commercial n’est pas seulement un technicien de la vente, c’est aussi un leader, un bâtisseur de confiance, explique Francis Enguélé. Oui, nous enseignons la prospection, le closing et l’art de gérer un pipeline. Mais au-delà, nous travaillons sur des dimensions plus profondes : le leadership, l’intelligence émotionnelle, la résilience mais aussi l’éthique et enfin l’intégrité.
C’est pourquoi nous parlons de Tewodros School of Sales comme d’une fabrique de leaders commerciaux. Nous voulons former des professionnels qui, en plus de booster les performances des entreprises, sauront aussi incarner des modèles positifs pour leurs communautés. »
Au loin, l’avenir se dessine non pas seulement mais en Côte d’Ivoire mais aussi dans la sous-région.
« À court terme, notre priorité est d’installer solidement le campus en Côte d’Ivoire, avec un premier track complet qui servira de modèle.
Ensuite, l’expansion se fera progressivement au Maroc, grâce à sa position de hub entre l’Afrique et l’Europe, mais aussi en Afrique de l’Ouest, plus précisément la zone UEMOA,
sans oublier les 4 géants d’Afrique : Egypte, Nigeria, Afrique du Sud et Kenya.
En ce qui concerne le moyen terme, des collaborations avec des universités locales pour intégrer nos modules dans leurs programmes existants. »
Une autre manière de leur permettre à ces commerciaux et autres apprenants de mieux comprendre que : « On t’achète comme tu te vends ! »