Neïba

Les aventures de Léopold au Congo/ Partie I

Culture

Les aventures de Léopold au Congo/ Partie I

Par SK 15 novembre 2016

Pour ne rien manquer de l'actualité,
téléchargez l'application depuis ce lien
Recevez du contenu exclusif, de l'actualité, des codes promos Nofi Store ainsi que notre actualité évenementielle chaque week-end !

Partie I: Léo et la Conquête du Grand Congo

Chaque année, depuis 1866, la Belgique célèbre la Fête du roi. Cette réjouissance, qui est aujourd’hui un jour férié, se fait le jour de la Saint-Léopold, en hommage au Roi Léopold II, deuxième roi de Belgique. A cette occasion Nofi vous offre un feuilleton inédit en: « Les aventures de Léopold au Congo ».
1 : Léo et la conquête du Grand Congo (ou Léo le brigand)
Sa majesté Léopold II était: deuxième roi des Belges, prince de Belgique, duc de Saxe, prince de Saxe-Cobourgh-Gotha, duc de Brabant. En 1865, il succède à son papa sur le trône en 1865. Bien avant d’hériter de la couronne, le jeune Léo est déjà  un partisan convaincu de la colonisation, qui était de rigueur en ce temps pour qui voulait être une grande puissance. L’idée de posséder une partie de la région du Congo devient vite un projet qu’il voulut mettre à exécution.
Un politicien de génie
En 1876 Léopold II, duc de Brabant,  créé l’Association Internationale Africaine (AIA). Officiellement, cette organisation se charge de missions humanitaires dans la région du Congo.Rien n’a voir avec la philanthropie. En réalité, il s’agit d’une machine politique colonialiste qui va aider considérablement le projet d’annexion du futur Congo Belge.  Par le biais de l’AIA, le duc mandate Henry Morton Stanley, en 1879, afin qu’il développe un état Congolais, qui deviendrait ensuite la propriété du futur roi Léopold II. [Oui, Stanley est un explorateur en mission qui arpente le Kongo sous couvert de son statut de journaliste]. Stanley donc, s’arrange pour obtenir des contrats privés dans la région. Grâce à ses contrats, les territoires engagés croient devenir  libres via l’Association, mais passent en fait directement sous le contrôle de Léopold.
Il faut faire vite pour marquer son territoire car en effet le temps presse. Léo n’est pas le seul à avoir des vues sur le Royaume Kongo: en 1881, l’explorateur-colon Pierre Savorgnan de Brazza hisse le drapeau français sur la rive occidentale du fleuve afin de poser les bases géographiques de ce qui deviendra la République du Congo (Congo Brazzaville).
Trêve de politesses, Léo est un enfant capricieux et veut annexer une fois pour toutes cette immense terre richissime. Ainsi, la couverture de l’association est rapidement mise en péril par l’avidité beaucoup trop prononcée du monarque. Néanmoins, les efforts ont été payants puisqu’en 1885, la conférence de Berlin octroie le Congo à Léopold II. Non pas à la Belgique, NON, à Léo lui tout seul : « Sa Majesté Léopold II, Roi des Belges, est autorisé à être le chef de l’État fondé en Afrique par l’Association internationale du Congo. L’union entre la Belgique et le nouvel État sera exclusivement personnelle. »  État indépendant du Congo, Bulletin officiel du Congo, années 1885 et 1886. L’année suivante, il se proclame roi de l’Etat indépendant du Congo. Ainsi, l’enfant gâté du trône belge, à coup de persévérance il faut bien le dire, gagne cette bataille.

Les aventures de Léopold au Congo commencent alors…

A suivre: Léo et le cauchemar Congolais (ou Léo le sanguinaire, ou Léo le vampire).