Brésil : des scènes d’esclavage sur des vêtements

La marque de prêt-à-porter brésilienne Maria Filó est au coeur d’une forte controverse.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr

Maria Filó, une marque de prêt-à-porter qui possède des magasins dans plusieurs régions du Brésil, fait l’objet de puis le 14 octobre 2016 d’accusations de racisme sur les réseaux sociaux. La raison, des vêtements en vente de cette marque aux motifs représentant des esclaves noirs servant une maîtresse blanche au 19ème siècle.

le vêtement incriminé
le vêtement incriminé

La polémique a débuté lorsque Tâmara Isaac, une Brésilienne de 29 ans s’est plainte sur les réseaux sociaux du caractère offensant de cette représentation après l’avoir découverte dans une boutique de Niteroi, dans la banlieue de Rio de Janeiro.

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Tâmara Isaac

De nombreuses condamnations du produit ont suivi sur les réseaux sociaux, conduisant la marque à justifier sa création par son inspiration par l’oeuvre de Jean-Baptiste Debret, un peintre français actif au Brésil au début du 19ème siècle et dont l’objectif aurait selon eux été de dénoncer le racisme au Brésil.

Comparaison du tissu incriminé et d'une oeuvre de Debret
Comparaison du tissu incriminé et d’une oeuvre de Debret

Cette explication n’a guère convaincu. La célèbre actrice Taïs Araujo a déclaré sur son compte instagram qu’il était possible que Debret n’ait pas cherché à condamner l’esclavage dans ses peintures et que l’esclavage ne pouvait devenir ‘pop’.

Taïs Araujo
Taïs Araujo

Les responsables de Maria Filó se sont excusés et engagés à faire le nécessaire pour retirer le produit de leurs boutiques.

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