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[Togo] « Protégeons nos Océans »: le 15 octobre faisons de l’Afrique un acteur majeur de la mondialisation

Economie

[Togo] « Protégeons nos Océans »: le 15 octobre faisons de l’Afrique un acteur majeur de la mondialisation

Par SK 11 août 2016

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« Protégeons nos Océans » sera l’objet du 3ème sommet extraordinaire sur la sécurité et la sûreté maritimes pour le développement de l’Afrique. Organisé à l’initiative du président Faure Gnassingbé, cette réunion panafricaine se tiendra le 15 octobre prochain à Lomé (Togo).

Ce sommet extraordinaire émane du président du Togo, dont le pays a fait preuve de leadership dans la lutte pour la réappropriation de ses espaces maritimes.  Depuis 2005, le port de Lomé est un véritable carrefour d’échanges commerciaux, premier hub important de l’Afrique de l’ouest et unique port en eaux profondes de la région. Le Togo abrite ainsi le siège de plusieurs grandes compagnies ariennes africaines. Enfin, il héberge depuis 2013 l’Agence régionale pour l’Agriculture et l’Alimentation, et le dépôt régional de matériels de secours de la CEDEAO depuis juin 2016. C’est donc en qualité de chef de file que Faure Gnassingbé propose cette rencontre des Etats africains pour un plan continental. L’occasion d’exposer sa stratégie maritime articulée autour de 5 points : renforcer la gouvernance maritime;  développer une “économie bleue”; protéger durablement l’environnement marin (le Togo a fait diminuer de 95 % les attaques maritimes);  promouvoir la recherche et la sensibilisation dans les connaissances du domaine maritime; et développer une coopération internationale dynamique et diversifiée.

 

Les mers et océans, zones sensibles au trafic

La piraterie est un délit encore ignoré par les Etats africains. Pourtant, cet enjeu géopolitique majeur est une source d’insécurité supplémentaire pour ces pays qui, victimes du pillage en mer, perdent une manne considérable sur l’exportation de leurs produits. 51 attaques pirates étaient recensées dans le Golfe de Guinée en 2013, soit 1/5 ème de la piraterie à l’échelle mondiale. Dans le combat pour la souveraineté des eaux, on compte aussi la pêche illicite, vol sauvage des ressources maritimes, qui appauvrit les pêcheurs réguliers et les eaux. Ce dernier représente également un enjeu écologique à cause de la surexploitation des zones maritimes et des répercussions sur les côtes, la faune et la flore. Enfin, ces activités illégales posent la question humanitaire de la sécurité alimentaire de plus de 200 millions d’africains. Deux problématiques majeures qui font des espaces maritimes des lieux d’insécurité et d’affaiblissement des états africains côtiers. Alors que les mers et océans sont un facteur important de développement économique, ces fléaux sont un obstacle à une mondialisation lucrative,  exponentielle et durable, avec une perte d’environ 260 millions d’euros par an, rien qu’en Afrique de l’Ouest.

 

Moderniser les infrastructures pour faire face à la mondialisation

Au-delà des mesures pénales à définir pour empêcher le vol en réunion dans les  espaces maritimes, le Togo tire également la sonnette d’alarme sur la vétusté des infrastructures. Le continent Africains compte 38 pays côtiers dont plus de 10 millions de pêcheurs. Un atout considérable mais qui ne peut rendre l’exportation compétitive si le matériel n’est pas à la hauteur des défis de la mondialisation. Lors de ce sommet, il sera donc question de moderniser les ports pour en faire des espaces efficaces au chargement et déchargement des cargaisons, des lieux propres où la manipulation des produits sera encadrée pour éviter la contamination des mers et océans. La question de l’augmentation du  nombre de navires de pêche et de transport sera également posée car, l’Afrique n’est actuellement dotée que d’environ 1.2 % du transport maritime mondial. Autant de mesures qui, à terme, permettront au continent de concurrencer les pays étrangers et de tendre à des échanges commerciaux plus équitables avec le reste du monde.

Découvrez le documentaire  Au fil de l’eau  qui, par le prisme des togolais expose la gravité de l’insécurité maritime :

https://www.youtube.com/watch?v=gFydQWhnVkM